Altaïs sursauta lorsqu’une main effleura son épaule. Il s’était assoupi sans s’en rendre compte, adossé contre le mur près d’Alexander. Celui-ci l’observait avec un sourire aux lèvres, l’air parfaitement réveillé. À l’extérieur, l’obscurité engloutissait toujours le ciel.
— Il est temps.
Altaïs se redressa, le corps endolori et la tête encore lourde de mauvais rêves.
— Ça ira ? s’inquiéta Alexander.
— Il le faudra bien.
— Nous pourrons sans doute nous reposer plus longuement là où nous devons retrouver Soren.
— Ce n’est certainement pas avec Soren dans les parages que je me reposerai.
Altaïs riva un regard craintif sur les marches qui les mèneraient au bas du clocher. Il n’avait pas vu Soren depuis deux ans. Avait-il changé depuis ? Leurs échanges avaient toujours été tumultueux, alors pourquoi seraient-ils différents maintenant ? Pourquoi lui ferait-il davantage confiance ?
Il se redressa en resserrant les pans de la cape en laine autour de son corps. Soren n’avait pas laissé le choix à Alexander. Mieux valait le retrouver au plus vite pour voir ce qu’il voulait… Ses intérêts devaient diverger de ceux de la Couronne ; il ne se serait pas amusé à perdre du temps dans le cas contraire.
— Allons-y, souffla-t-il.
Cette fois, il accepta sans broncher le bras que lui offrit Alexander pour descendre les escaliers. Quelques instants plus tard, Altaïs savourait le vent froid qui s’engouffrait sous sa capuche. Il avait été enfermé trop longtemps pour ne pas apprécier la sensation de pouvoir enfin respirer.
Ils s’élancèrent dans les rues silencieuses, avançant aussi vite que sa démarche boitillante le leur permettait. Une douleur aiguë broyait sa cheville à chaque pas et remontait le long de son mollet. Ils ne croisèrent pas plus de deux ou trois passants qui ne firent pas attention à eux, puis une patrouille qui les força à emprunter une succession de ruelles pour l’éviter. Altaïs commençait à croire qu’ils arriveraient sans encombre à l’adresse que Soren avait indiquée à Alexander lorsqu’un homme surgit au détour d’une rue en titubant. Il cligna des yeux avec un air hébété en les découvrant à quelques pas de lui.
— Z’auriez pas… une p’tite pièce ?
Altaïs plissa le nez avec dégoût ; l’homme empestait l’alcool.
— Nous ne pouvons pas vous aider, répondit Alexander en le contournant.
— Soyez pas… Soyez pas pingres ! grogna l’importun.
L’homme tendit une main pour les retenir et agrippa la cape d’Altaïs, qui s’était engagé à la suite d’Alexander sans prononcer le moindre mot. La capuche glissa en arrière, révélant son visage. Une vague de peur glacée se répandit dans sa poitrine ; si on le voyait, si on le reconnaissait… Alexander se retourna avec vivacité, mais avant qu’il n’ait pu intervenir, Altaïs repoussa brutalement la main de l’ivrogne et rabattit la capuche sur sa tête.
— On m’agresse ! hurla l’homme, la voix saccadée par l’alcool.
Altaïs retint une insulte entre ses dents. Avec tout le tapage qu’il faisait, une patrouille serait rapidement attirée dans les environs. Et si les rumeurs de sa réapparition s’étaient déjà éventées, une simple description suffirait pour que les soldats envisagent la possibilité de sa présence sur le lieu de l’altercation, ne serait-ce que par acquit de conscience…
Son regard croisa celui d’Alexander, qui parut comprendre le cheminement de ses pensées. Il ne leur en fallut pas davantage pour s’élancer à en perdre haleine, tandis que l’ivrogne continuait de vociférer derrière eux. Les minutes s’égrenèrent au rythme de cette course folle. Altaïs sentait son corps faiblir, mais la peur lui donnait l’impulsion nécessaire pour avancer. Des bribes de la nuit où il avait tenté de fuir les mercenaires après s’être échappé de sa prison lui revinrent en mémoire. L’écho de la respiration d’Alexander se mêlait à la sienne. Ce dernier lui adressa un coup d’œil inquiet, et les coins de ses lèvres se retroussèrent, comme un encouragement muet. Altaïs lui répondit par un bref signe de tête.
On ne le rattraperait pas.
Il tuerait ceux qui essaieraient.
Ils s’arrêtèrent pour reprendre leur souffle lorsqu’ils furent certains de ne pas être suivis. Altaïs promena un regard aiguisé autour d’eux en s’écroulant contre un mur, éprouvé par leur cavalcade. Ils avaient fini par atteindre la ville basse – quartier où se tramaient les affaires peu recommandables, où l’on trouvait ceux qui pouvaient effectuer les basses besognes. C’était sans doute ainsi qu’il avait dégoté les mercenaires chargés de le surveiller. Une pointe de satisfaction cynique l’envahit à l’idée que ces derniers avaient dû passer un mauvais moment lorsqu’il avait appris sa fuite.
— Nous ne devons plus être très loin.
Avec un sourire, Alexander lui tendit une main pour l’aider à se relever, qu’Altaïs accepta avec gratitude. Ils reprirent leur chemin sans un mot pour s’enfoncer dans des ruelles étroites à une allure plus tranquille. Le ciel s’éclaircissait peu à peu, les enveloppant de ce bleu qui précédait l’aube. La pierre des bâtisses s’effritait, usée par le temps, le bois des poutres pourrissait, rongé par l’humidité. Du givre serpentait sur les façades et entre les pavés irréguliers. Les maisons chancelaient sur leur passage ; rares étaient celles encore intactes, qui ne menaçaient pas de s’effondrer au moindre coup de vent.
Altaïs frissonna.
Quelque part, il y avait une tour à moitié en ruines.
Une tour qu’oubliaient aussitôt ceux qui s’en approchaient.
Une tour qui peuplait ses cauchemars, dont il pouvait se remémorer la moindre fissure dès qu’il fermait les yeux.
— Altaïs…
La voix d’Alexander l’arracha à ses pensées.
— Soren souhaite nous retrouver dans une auberge, mais je ne sais pas où elle se trouve exactement, avoua-t-il avec une moue gênée. Il me semble inévitable de demander notre chemin.
— Tu tiens à ce qu’on t’attire dans un coupe-gorge pour te voler ta bourse ?
Une lueur amusée pétilla dans le regard d’Alexander.
— J’ai grandi par ici, je devrais réussir à éviter les coupe-gorges. Mais j’apprécie ton inquiétude.
Un léger voile rouge colora les joues d’Altaïs, accentuant l’amusement de son vis-à-vis. Sous l’œil attentif d’Alexander, il rajusta sa capuche sur sa tête pour mieux dissimuler son visage.
— J’ignorais que tu avais vécu…
Altaïs s’arrêta au milieu de sa phrase ; Alexander lui avait un jour avoué qu’il ne venait pas d’une famille de la petite noblesse, contrairement à la majorité des soldats de la Haute-Garde, mais il ne s’était jamais étalé sur son enfance, et Altaïs avait respecté son silence. Il aurait été mal placé pour lui reprocher de garder certains secrets pour lui. Alexander passa une main dans ses cheveux avec gêne.
— Gamin des rues, expliqua-t-il. Je ne m’en vantais pas au palais pour éviter les jugements. Et ce ne sont pas mes meilleurs souvenirs.
Il esquissa un sourire en dévisageant Altaïs, un nuage de buée autour de la bouche. Ses yeux céladon brillaient d’un éclat vif. Altaïs sentit une douce chaleur se répandre dans sa poitrine.
— Cherchons cette auberge ! s’exclama Alexander. Nous allons bien finir par la trouver !
◊
Ils trouvèrent L’Auberge rouge en suivant les indications d’un enfant auquel Alexander avait offert une pièce. Un panneau à la peinture garance écaillée se balançait au rythme de la brise matinale. Si ce n’était cette caractéristique, la bâtisse ne se démarquait pas des autres, les colombages en bois de pin aussi putréfiés que tous ceux qu’ils avaient pu voir dans les environs.
— Charmant, grimaça Alexander.
— Soren a toujours eu du goût, n’est-ce pas ? ironisa Altaïs.
Alexander supposait que Soren avait choisi cet endroit pour sa discrétion, car il n’avait rien pour séduire un membre de la famille royale, à l’exception d’un prince qui ne voulait pas être trouvé.
Il poussa la porte en bois qui grinça sur ses gonds et constata que l’intérieur encore désert à cette heure n’avait pas meilleure allure que l’extérieur. Quelques tables brunes maculées de taches et de brûlures noirâtres avaient été disposées de manière aléatoire. Au fond de la salle trônait un vieux comptoir derrière lequel s’était retranché un homme au visage marqué prématurément par le labeur. Son regard inquisiteur les scruta sans la moindre gêne lorsqu’il les entendit entrer.
— Qu’est-ce que j’peux faire pour vous, m’sieurs ? demanda-t-il d’une voix bourrue. Z’avez besoin d’une chambre ? J’juge pas tant que vous payez… et que z’êtes pas trop bruyants…
Du coin de l’œil, Alexander aperçut Altaïs se détourner en carrant les épaules, comme s’il craignait une réaction hostile. Il aurait voulu le rassurer, conscient des remarques qu’Altaïs avait encaissées au palais et dont il avait parfois été témoin. À cette époque, il aurait voulu le protéger, mais ils avaient convenu qu’il valait mieux qu’Alexander se fasse le plus discret possible s’ils voulaient protéger ce qu’ils partageaient. Aujourd’hui, son souhait était toujours le même, mais ils ne pouvaient pas se permettre d’attirer l’attention tant que l’aubergiste ne se montrait pas menaçant.
Alexander s’approcha du comptoir en acquiesçant avec prudence, tandis qu’Altaïs retenait son souffle. Que l’aubergiste pense ce qu’il voulait de leur venue : moins ils en disaient, plus ils seraient protégés.
— Quatre couronnes. Et deux d’plus si vous v’lez un repas chaud.
Alexander déposa six petites pièces sur le comptoir, qui disparurent aussitôt dans la main de l’aubergiste.
— Z’êtes pas loquaces… Première porte à gauche en haut de l’escalier.
Alexander le remercia, puis ils contournèrent le comptoir pour rejoindre l’escalier branlant.
— Tu dois être le seul à payer six couronnes pour ce taudis, chuchota Altaïs.
Alexander ne put réprimer un sourire. Cela faisait longtemps qu’il avait adopté les intonations propres à ceux qui fréquentaient le palais royal, qu’il avait délaissé la dégaine des habitants de la ville basse. L’aubergiste avait dû en profiter pour gonfler les prix.
Ils s’engagèrent dans un couloir étroit. Altaïs coula un regard méfiant derrière eux, tandis qu’Alexander poussait le battant de la chambre qu’on leur avait indiqué et s’y engouffrait. Ils s’avancèrent dans la petite pièce où ne se trouvait qu’un grand lit couvert d’une couverture élimée…
Un grincement retentit dans leur dos.
Tout se passa si vite qu’Alexander eut à peine le temps de se retourner. Il sentit un mouvement effleurer sa hanche ; Altaïs avait bondi comme un animal sauvage, un poignard dans sa main. Alexander reconnut celui qu’il portait à sa ceinture quelques instants auparavant, mais cette pensée déserta son esprit dès que son regard se posa sur le nouveau venu, debout sur le pas de la porte.
Soren.
Celui-ci repoussa le battant dans son dos avec un sourire goguenard. En le voyant si proche d’Altaïs, Alexander discerna enfin leurs ressemblances ; la finesse de leurs traits, la forme de leur bouche, de leur nez, de leurs yeux légèrement en amande. Mais Soren était plus grand, sa mâchoire plus carrée, ses cheveux plus clairs… Une cape sombre au col ourlé de fourrure dissimulait toutes les armes qu’il aurait pu porter.
— Je commençais à désespérer de vous voir arriver.
Altaïs ne répondit pas, mais ses doigts raffermirent leur prise sur le manche du poignard pour empêcher ses mains de trembler. Une peur sourde dilatait ses pupilles. Pendant un instant, Alexander vit de nouveau en lui le jeune homme traqué par des mercenaires. Soren fronça les sourcils, alors qu’une lueur étrange traversait son regard gris anthracite. De l’incompréhension, de la peine, et peut-être même une pointe de soulagement.
— Altaïs…
— Que veux-tu ? gronda Altaïs.
L’arme se dressait toujours entre eux, défiant son cousin d’avancer.
— Beaucoup de choses, répondit Soren. Je voulais te voir de mes propres yeux, je voudrais comprendre ce qui m’a échappé ces dernières années, je voudrais te poser une question…
— Je n’ai pas tué Thorvald.
— Alors qui ?
Les lèvres d’Altaïs demeurèrent closes. Le poignard oscillait entre ses mains.
— Où étais-tu pendant tout ce temps ?
Toujours le silence pour seule réponse.
— Qui a commis le régicide ? insista Soren. Si ce n’est pas toi, tu dois bien avoir une petite idée…
Altaïs réprima un sursaut de rage.
— Je ne peux pas répondre ! hurla-t-il. Je ne peux pas…
La colère qui assombrissait ses iris bleu pâle fut engloutie par le désespoir. Alexander fit un pas pour se placer à ses côtés avec un sourire apaisant. Altaïs déglutit, mais le poignard s’abaissa de quelques pouces.
— Ses souvenirs sont scellés, révéla Alexander à voix basse.
Altaïs tourna la tête, comme s’il supportait mal d’entendre dans la bouche d’un autre ce qu’il ne pouvait pas dire lui-même. Soren écarquilla les yeux.
— Tes souvenirs…
Altaïs reporta un regard orageux sur son cousin.
— Que veux-tu, Soren ? Si ce sont des réponses, je n’en ai pas à t’apporter. Tu peux retourner au palais, m’y traîner de force même…
Il tendit ses mains devant lui, et ses manches glissèrent pour révéler les marques qui ornaient encore ses poignets. La morsure des chaînes qu’il avait si longtemps portées.
— Je veux t’aider, répliqua Soren. Que tu sois coupable ou non.
Altaïs laissa échapper un rire cassant.
— Comme tu m’as aidé jusque-là ?
Soren encaissa la pique sans broncher, mais un tic nerveux creusa sa joue.
— Comme tu m’as aidé lorsque je te suppliais de m’écouter ? De ne pas me laisser seul ? Comme lorsque tu me tournais le dos en m’enjoignant de cesser de vouloir attirer l’attention ? Tu ne vaux pas mieux que le reste de notre famille, Soren, poursuivit-il avec amertume, alors ne me fais pas croire que tu es là pour m’aider.
— Et pourtant, je suis avec toi dans cette auberge miteuse, sans que notre famille le sache. Prêt à risquer ma tête si cela s’apprenait, comme ce Protecteur qui t’accompagne.
Altaïs vacilla comme s’il avait reçu un coup, le visage aussi pâle que la neige.
— Je comprends que tu ne puisses pas me faire confiance, reprit Soren d’une voix plus douce. Mais ne rejette pas mon aide pour autant, vous ne pouvez pas vous le permettre. Considère cela comme une réparation.
Altaïs garda le silence, se contentant de toiser son cousin d’un regard glacial. Alexander se mordit la langue pour s’empêcher d’intervenir. Il comprenait la difficulté d’Altaïs à faire confiance à d’autres, mais espérait que celui-ci accepterait malgré tout la main tendue de son cousin. À sa grande surprise, Altaïs se tourna vers lui.
— Cette décision te concerne également. Je ne choisirai pas seul.
Alexander le dévisagea un long moment, sensible au dilemme qu’il percevait chez Altaïs.
— Je pense que nous devrions entendre ce que le prince… ce que Soren souhaite nous dire.
— Très bien, nous t’écoutons, acquiesça Altaïs, la mâchoire crispée.
Soren croisa le regard d’Alexander, un remerciement muet au bout des lèvres.
— Comme je l’ai dit à ton Protecteur, vous devez quitter la ville au plus vite, ou vous ne ferez pas long feu. Une personne en qui j’ai toute confiance vous aidera à passer le rempart, mais vous devrez ensuite vous débrouiller seuls pour rejoindre le Nord.
La méfiance dans les prunelles d’Altaïs persista.
— Qui nous dit que ce n’est pas un piège de ta part ?
— Si c’était un piège, je n’aurais pas pris la peine de vous convier ici. Ton Protecteur serait dans les geôles du palais, et toi sur le point d’être exécuté.
— Pourquoi serions-nous plus en sécurité dans le Nord ?
Soren haussa un sourcil.
— Parce que tu as beau être un prince d’Issheimr, tu es également un enfant du Nord de par les origines que t’a léguées ta mère. Et parce que c’est une région qui a acquis une certaine indépendance au fil des siècles. La royauté s’y aventurera moins aisément.
— Même le Nord ne sera jamais assez loin.
— Mais tu y trouveras des alliés. Cherchez Evald, le duc de Frostarel.
— Qui est-ce ?
— Il s’agissait d’un proche de tes parents. Je sais qu’il vous prendra sous son aile.
— Je ne le connais pas, rétorqua Altaïs.
— Lui te connaît.
Soren parut hésiter, tapota nerveusement sa cuisse du bout des doigts, puis ajouta :
— J’ai retrouvé un nombre considérable de lettres qu’il avait envoyées au palais depuis la mort de ton père où il demande de tes nouvelles. Il évoquait dans certaines les menaces de notre famille à son égard s’il s’avisait de s’approcher du palais.
Il sortit un petit rouleau de parchemin de sous sa cape et le tendit à Altaïs. Celui-ci resta immobile quelques instants, comme s’il ne parvenait pas à assimiler toutes ces informations, puis il s’empara de la lettre d’un geste incertain.
— Vous serez pourchassés, et si tu ne dissimules pas ta magie…
Altaïs baissa la tête. Le parchemin se froissa légèrement entre ses doigts crispés.
— Je ne suis plus capable d’utiliser ma magie.
Faire un tel aveu à son cousin semblait lui brûler la langue. Soren se tut. Son expression insondable contrastait avec les braises qui enflammaient son regard.
— Dans ce cas, il vous faudra être plus rapide que l’armée.
Altaïs acquiesça d’un geste sec.
— Il me reste quelques détails à régler, mais quelqu’un viendra rapidement vous chercher. Reposez-vous pendant ces quelques heures.
Ses traits s’adoucirent tandis qu’il dévisageait Altaïs.
— Je suis heureux que tu sois en vie. Et j’espère pouvoir te revoir un jour au palais, sans chaînes.
Les lèvres d’Altaïs tremblotèrent, mais aucune réponse ne s’en échappa. Soren pivota vers Alexander.
— Puis-je échanger un mot avec toi, Protecteur ?
Alexander échangea un bref coup d’œil avec Altaïs, qui haussa les épaules pour lui signifier que son avis importait peu. Il emboîta donc le pas à Soren à l’extérieur de la petite pièce. La porte se referma derrière eux en grinçant, tandis que le regard incisif de Soren se posa sur Alexander.
— Je te remercie pour ton dévouement.
Pourtant, Alexander perçut une menace sous-jacente dans ses propos, le sentiment que Soren lui interdisait d’échouer.
— Je ne faillirai pas, répondit-il en inclinant la tête.
Soren le jaugea un long moment, suffisamment pour mettre Alexander mal à l’aise, puis il déclara dans un murmure :
— Je ne puis affirmer avec certitude qui seront vos adversaires les plus tenaces, mais la famille royale n’aura de cesse de retrouver Altaïs.
Alexander fronça les sourcils.
— Qui aurait des raisons de vouloir le piéger ?
— C’est toujours difficile de savoir ce qu’il en est avec Altaïs. Tu sais aussi bien que moi qu’il n’a jamais été apprécié au palais. Cela pourrait être une raison suffisante pour lui faire endosser un crime qu’il n’a sans doute pas commis, si je me fie à ce qu’il a subi. Une autre raison pourrait être qu’il était jadis assez puissant pour mettre à mal les plans de la personne qui aurait fomenté ce complot.
Une lueur assombrit le regard de Soren, et une conviction étrange étreignit la poitrine d’Alexander. Soren savait quelque chose ; sans certitude peut-être, mais il savait quelque chose qu’il ne partagerait pas avec un inconnu, même s’ils possédaient un objectif commun.
— Soyez constamment sur vos gardes, conclut Soren. Je compte sur toi, Protecteur.
Il n’attendit pas davantage pour tourner les talons et dévaler les escaliers. Alexander ne bougea pas tout de suite, la tête lourde de questions sans réponses. Une ombre planait sur la famille royale, mais il ne parvenait à comprendre d’où venait ce danger et ce qu’ils auraient à affronter.
Encore moins s’ils étaient prêts.
Il revint dans la chambre avec une appréhension grandissante. Altaïs s’était assis sur le lit, le visage enfoui dans ses mains. Il releva la tête en l’entendant approcher.
— Que te voulait-il ?
— S’assurer que je ne te ferai pas faux bond. Mais je dois au moins lui reconnaître que cette fois, il n’a pas menacé de m’enfoncer un poignard dans le dos.
Altaïs écarquilla les yeux, puis un son étranglé lui échappa. Alexander mit un instant à réaliser qu’il s’agissait d’un rire.
— Cela ne m’étonne pas outre mesure, répondit Altaïs avec un sourire en coin. Soren peut se montrer assez brusque, surtout quand il désire quelque chose, ajouta-t-il avec une pointe d’amertume.
— Tu penses toujours que nous ne devrions pas lui faire confiance ?
— Je ne lui ferai jamais confiance, mais nous n’avons pas le choix. S’il voulait nous dénoncer, il l’aurait déjà fait. Nous ne pouvons que lui laisser le bénéfice du doute désormais.
Alexander ôta sa cape malgré le froid qui suintait des murs de la chambre. Altaïs lui tendit le poignard dont il s’était emparé pour faire face à Soren. Des bandelettes de cuir enveloppaient la poignée. Seul le pommeau se démarquait, car des bois de cerf, l’emblème de la royauté, avaient été gravés dans le métal.
— Pardonne-moi de ne pas t’avoir prévenu.
Alexander secoua la tête.
— Garde-le. Il pourra toujours t’être utile.
L’ébauche d’un sourire reconnaissant éclaira le visage d’Altaïs tandis qu’il ramenait l’arme vers lui. Les iris verts d’Alexander pétillèrent lorsqu’il s’assit à son tour au bord du lit.
— Laisse-moi regarder tes blessures. Où as-tu mal ?
Altaïs s’apprêtait à nier, mais la moue sceptique d’Alexander l’interrompit avant même qu’il ne le fasse. Avec un soupir, il lui montra sa cheville.
— Elle est moins enflée…
— Ce n’est pas une raison pour la solliciter plus que de raison, rétorqua Alexander avec amusement.
Une lumière blanche se matérialisa au-dessus de sa paume. Altaïs parut lutter quelques instants contre lui-même, puis la tension dans ses épaules se relâcha et ses traits se détendirent. Lorsque Alexander eut terminé de vérifier que ses différentes blessures guérissaient bien, il s’écroula sur le vieux matelas, le corps fourbu de fatigue. Altaïs lui adressa un regard troublé auquel Alexander répondit par un sourire lumineux.
Désormais, ils ne pouvaient qu’attendre que Soren tienne sa promesse et envoie une personne de confiance pour les aider à quitter la ville. Avant que l’armée ne se jette aux trousses d’Altaïs.
Les « il » successifs me font penser à « celui dont on ne doit pas prononcer le nom ». Ça m’a fait sourire. Un truc classique d’écrivain mais qui marche toujours. Bien joué :)
Difficile de savoir sur qui on peut compter ou pas. Soren semble en savoir bien plus qu’il ne le dit et ses motivations sont obscures. Ça laisse un beau suspens.
Oui c'est vrai que je n'avais pas forcément penser à cette comparaison, mais c'est un classique haha, surtout dans le cas d'Altaïs qui ne peut rien dire !
Et pour Soren, ses motivations sont en effet obscures, mais il y a fort à parier qu'il a des raisons bien à lui d'agir ainsi ^^
Alors moi je lis "gratos", je n'ai vraiment rien à dire je trouve que c'est très bon.
L'histoire me plaît toujours autant, il s'opère doucement une mise en confiance des deux personnages, c'est touchant :)
Je m'y remets ce soir après me devoir parentaux :)
Tu prends le temps de commenter, même si tu n'as pas vraiment de choses à redire j'estime que tu ne lis pas "gratos", c'est vraiment encourageant pour moi ! Je suis vraiment contente que l'histoire te plaise, en particulier pour la relation qui s'établit progressivement entre les deux personnages :)
Merci pour ton retour !
Ça se lit super vite, je sens que je vais pleurer à la fin… ^^ Je n’ai pas grand-chose à dire sur la première partie, mais j’ai quand même noté quelques petites suggestion (histoire de dire que je ne lis pas gratos ^^) :
« Il avait été enfermé trop longtemps pour ne pas apprécier cette sensation de pouvoir enfin respirer. »
La phrase m’a sauté aux yeux parce que je chasse ce genre de choses de mon histoire. Elle peut donner l’impression que tu t’adresses directement au lecteur et ça fait un peu moins naturel. C’est de la broutille, car je n’arrive pas à tout enlever moi-même, mais bon. ^^
« La pierre des bâtisses s’effritait, usée par le temps, le bois des poutres pourrissait, rongé par l’humidité. »
La structure se répète ici.
« Du givre serpentait sur les façades et entre les pavés irréguliers, mais la neige avait cessé pour quelques heures. »
Tu avais déjà mentionné la neige ? Si c’est le cas, j’ai oublié… ^^ Ils ont dû avoir froid pendant leur pause, du coup, surtout à dormir contre la pierre.
La tour qu’on oublie que mentionne Altaïs fait froid dans le dos. Dans ce genre d’endroit, on peut tout se permettre, on est à l’abri. Ça ajoute à la peur qu’on partage avec ton prince.
Ce qui m’inquiète aussi, c’est, comme Alexander, le lieu choisi par Soren. Si un prince connait et traine dans ce genre d’endroit discret, c’est forcément qu’il fait des choses louche, ou en tout cas, qu’il tient à garder secrète. Mais du coup, lui non plus n’est pas 100% avec la royauté, sinon, il n’aurait pas à se cacher. Et ça, ça peut être un bon point pour nos fuyards…
Je me suis posé pas mal de questions sur Soren, surtout sur ses motivations, en fait. Que gagne-t-il à aider Altaïs ? Pourquoi fait-il ça ? On comprend clairement qu’il ne lui ait jamais venu en aide apparemment, et il précise lui-même qu’il se fiche de le savoir innocent ou coupable.
Est-ce vraiment pour l’aide qu’ils pourraient recevoir qu’il les fait aller vers le nord ? Ou parce que ça l’arrange qu’ils aillent là-bas ?
Pourquoi veut-il que tu ailles dans le nord ? il a forcément un intérêt dans tout ça vu ce qui est dit de leur relation passée.
Soren cache des choses, je suis d’accord avec Alexander. Espérons juste qu’elles ne leur nuisent pas par la suite.
Encore ! ^^
Déjà tu prends le temps de laisser un commentaire, je ne considère pas que tu lises « gratos » :p Mais c’est noté pour tes remarques !
Très clairement, la tour que mentionne Altaïs est un endroit très sombre qui aura son importance… Quant au lieu choisi par Soren, en même temps il propose un rendez-vous à son cousin accusé de régicide, il a intérêt de se faire discret xD Mais oui, lui aussi cache des choses et n’est pas à 100% avec la royauté ^^ On en apprendra bien sûr plus sur ses motivations et sur sa relation avec Altaïs plus tard dans l’histoire !
Merci pour ton retour :D
"Et parce que c’est une région qui acquis une certaine indépendance au fil des ans."
*une région qui a acquis.
"— M’assurer que je ne ferai pas faux bond, grimaça Alexander."
--> "S'assurer que je ne te/lui ferai pas faux bond (...)"
C'est noté, je te remercie d'avoir relevé ces coquilles :)
Je souligne au passage que ces formes de commentaires qui consistent simplement à relever une coquille sans même enrober un minimum le commentaire de politesses ou d'une remarque aussi courte soit-elle sur le chapitre que tu as lu ne sont pas forcément très respectueuses vis-à-vis du travail des auteurices :) Si la question t'intéresse, un guide avait été réalisé sur la façon de faire les commentaires sur le forum de PA !
Mathilde
Je suis désolé de t'avoir paru manquer de tact. Je te rassure sur le fait que je n'ai pas pour habitude de manquer de respect à qui que ce soit et que ce n'était évidemment pas le but ici.
J'ai lu tes sept chapitres d'un trait et, en général, il me faut cinq chapitres pour formuler mes questionnements, mes idées et mes opinions à chaque fois, d'où le fait que mes commentaires ce soient raccourcis au fur et à mesure.
En outre, j'ai vu que tu as déjà bon nombre de commentaires très détaillés avec lesquels je suis en accord. Je ne voyais pas l'intérêt de flooder.
A.W. Zephyrus.
Je me doute que ce n’était pas volontaire, c’est pour cela que je te le souligne vraiment sans méchanceté ! Je comprends tout à fait que tu puisses ne pas avoir grand chose à dire, mais juste une petite phrase pour le préciser suffirait dans ce cas pour rendre le commentaire moins austère peut-être :)
Mathilde
Oui, je comprends. J'y penserai à l'avenir, promis !
A.W. Zephyrus.
Cette auberge est très accueillante dis donc. Je trouve ce Soren trop sympa pour ne pas être fourbe. Je garde dans un coin de ma tête sa sympathie qui, dans une cour royale, cache souvent de la perfidie ! Je ne vois pas ce qu'il a à gagner subitement que son cousin s'enfuit. Peut-être le préfère t il loin de la cour pour d'autres raisons? Ou alors serais-je un lecteur qui cherche le complot partout ? ^^
C'est parti pour la chasse à l'homme! La tension est installée, l'ambiance sombre à souhait. J'espère que la disparition soudaine d'Alexander ne va pas causer des soucis à ses éventuels proches.
" Et parce que c’est une région qui acquis une certaine indépendance au fil des ans" > qui a acquis ou acquit
Au plaisir de lire la suite !
C’est bonne ambiance, n’est-ce pas ? Haha, tout le monde se méfie de Soren (ce que je comprends tout à fait, tout est fait pour je suppose). On en apprendra évidemment davantage sur ses raisons plus tard dans l’histoire ^^
Si ça peut te rassurer, Alexander n’est pas proche de grand monde, donc c’est peu probable que d’autres personnes subissent les conséquences de ses choix x)
Bien vu pour la coquille :)
Merci pour ton retour !
Bon, Altaïr est beaucoup plus teigneux que ce que je pensais ='D Bon, il l'était déjà dans sa façon de repousser les autres, mais le côté "je vole la dague d'Alexander easy et je menace Soren avec", je m'y attendais pas ='D Alexander a peut-être eu de la chance de pas finir égorgé dans son sommeil.
Je me demande comment ça va continuer comme ça, et si Soren va les trahir un jour ou pas. Dans l'immédiat, je pense pas, mais un jour, qui sait ^^
Oups, je me mets à répondre dans le désordre, ça ne va pas du tout x)
Non clairement la relation entre Altaïs et Soren n'est pas terrible, je reviendrai pas mal dessus plus tard dans l'histoire ! Mais disons que Soren a tout de même ses raisons d'apporter son aide à Altaïs (ou du moins de ne pas le trahir dans l'immédiat) ^^
Haha si Altaïs est clairement teigneux xD Il était à deux doigts de se battre avec Soren x) Et oui Alexander a eu de la chance de ne pas finir égorger dans son sommeil (mais disons qu'il a tendu la main à Altaïs haha) !
Merci pour ton commentaire !
Le seul truc qui m'a fait un peu tiquer, c'est les "instinct" d'Alexander quand il discute avec Soren, parce qu'il me semble que ça arrive deux fois coup sur coup dans ce chapitre. Il sent que Soren attend de lui qu'il n'échoue pas, puis il sent qu'il lui cache quelque chose. Ce n'est pas tout à fait la même chose, bien sûr, puisque dans le premier cas, Soren utilise la menace volontairement, dans le second je suppose qu'il ne veut rien laisser transparaître ; mais j'ai tout de même songé qu'Alexander était drôlement perspicace !
Clairement, je chipote ! C'était super chouette et j'ai hâte de lire la suite :)
Haha oui, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec Soren x) Et effectivement, ils n'ont de toute manière pas le choix donc bon x)
Je comprends ce que tu veux dire, je vais voir si je peux reformuler un peu ces passages ! Après pour moi ce ne sont pas non plus des choses qui demandent une énorme perspicacité, enfin c'est logique que Soren cache des choses par exemple x)
Merci pour ton retour ! J'espère que la suite te plaira !
Je ne sais toujours pas sur quel pied danser avec Soren... je croise les doigts pour qu'il ne les mène pas tout droit dans un piège, même s'il aurait simplement pu les attendre avec l'armée... (allez, je lui laisse le bénéfice du doute, comme Altaïs le fait ;) )
Tu utilise souvent une expression, "son vis-à-vis" que je trouve un peu étrange pour parler de la personne en face (pour moi, ça concerne plus des bâtiments).
Sinon, comme pour mes commentaires d'avant (tu vas en avoir marre de voir mon nom *pop* dans tes notif...), je suis fan de ton histoire *.*
et beaucoup trop impliquée émotionnellement déjà, avec 10 000 questions dans ma tête et pas encore de réponses :')
Merci de publier ça ici ♥
Pour l'expression "vis-à-vis", l'une des significations est de désigner la personne face à soi ! Ça permet d'établir un rapport de positionnement (là où d'autres comme son interlocuteur, son cousin, etc établiront un rapport relationnel) plutôt que des périphrases type "le prince" etc dont je ne suis pas fan (je trouve ça lourd).
J'ai suivi ton live-commentary en direct hier soir (mais j'étais en train d'écrire donc j'ai attendu ce matin pour répondre), et je trouvais ça passionnément de suivre ton avancée et ton investissement émotionnel, j'aimais beaucoup suivre les notifications xD Merci pour tes retours <3
Très sympa de découvrir un peu plus Soren, il a l'air digne de confiance mais je préfère ne pas trop relâcher ma vigilance pour le moment. Je sais pas pourquoi, j'ai l'intuition qu'il y aura une trahison à un moment ou à un autre.
C'est une bonne nouvelle d'apprendre qu'ils vont quitter la ville pour aller se réfugier c'est le duc. L'occasion de découvrir mieux ton univers et quelques nouveaux personnages...
La chute du chapitre est bien mais celle du paragraphe "ni s'ils étaient prêts" et à mon avis encore mieux. Peut-être que tu peux trafiquer quelque chose pour qu'elle achève le chapitre ?
Petite remarque :
"mais ce ne fut que sa fatigue qui transparut." -> mais seule sa fatigue transparut ?
Un plaisir,
A bientôt !
Haha, Soren est assez trouble sur ses intentions, à voir ce qu'il adviendra par la suite ^^
Et oui, ça va être l'occasion de voir du pays un peu ! Si on ne leur tombe pas dessus avant lol (oups, mon cynisme qui ressort).
C'est noté pour la chute du chapitre, je vais voir si je peux trafiquer ça hehe.
Merci pour ton commentaire, ça me fait plaisir de te voir par ici ! À bientôt !
Je suis super content de lire ce nouveau chapitre !
J'attendais avec impatience la confrontation entre les deux cousins.
Je ne sais pas quel est l'écart d'âge entre eux mais au vu de leur comportements respectifs, j'ai l'impression que Soren est plus vieux. Plus mature, en tout cas.
On en apprend plus sur la construction de la famille royale, j'espère que le duc (désolé je ne me rappelle plus son nom) acceptera d'aider Altaïs...
J'espère aussi qu'on reverra Soren, j'aime beaucoup ce personnage.
Bonne continuation !
Ça me fait très plaisir de te revoir par ici malgré le temps écoulé entre chaque chapitre ! Je vais reprendre une publication plus régulière ;)
Soren et Altaïs ont environ six ans d’écart ! En revanche, je ne pense pas que le problème d’Altaïs vienne de sa maturité. C’est surtout qu’il n’est pas capable de faire confiance, et encore moins à Soren. À ses yeux, il n’y a aucune raison logique qui motiverait Soren à l’aider ! On reverra bien évidemment Soren (plus tard dans l’histoire) !
Merci pour ton commentaire et à bientôt :D
Encore un bon chapitre, la confrontation/les retrouvailles avec Soren sont bien relatées. On retrouve la méfiance d'Altaïs et le caractère mystérieux de son cousin, ça interroge.
Sur la forme, quelques coquilles :
- "Mais comment on sort de cette race ?" --> Alors celle-là, elle m'a beaucoup fait rire ! Dans ton mot de remerciement, c'est "cave" à la place de race ;)
- "Ce n’est certainement pas avec Soren dans les parages que je me reposerais" --> c'est un futur ici, donc reposerai.
- "Quelques tables brunes maculées de taches et de brûlures noirâtres avaient été disposées de manières aléatoires" --> j'écrirais plutôt manière et aléatoire au singulier.
- "La colère qui assombrissait ses iris pâles fut un instant englouti par le désespoir" --> engloutie. C'est la colère dont tu parles.
- "Soren fronça les sourcils, alors qu’une lueur étrange traversa son regard gris anthracite" --> traversait, pour l'accord des temps l'imparfait convient mieux ici.
- "Alexander échangea un bref coup d’œil avec Altaïs, qui haussa les épaules pour lui signifiait" --> pour lui signifier.
A bientôt,
Ori
Je suis ravie que ce chapitre te plaise ! Les retrouvailles n’étaient pas forcément évidentes à écrire en raison des caractères respectifs de chacun haha.
Oulah, merci pour toutes les coquilles, je n’étais pas réveillée ce matin en relisant le chapitre avant de le publier sur PA x)
Merci pour ton commentaire et à bientôt !