Chapitre 6 - partie 3

Par Ozskcar

Soren n’était jamais allé plus haut que les Quartiers de l’Horloge. Aussi, lorsque la nacelle s’élança vers les hauteurs, il fut subjugué par la beauté de l’architecture des Quartiers supérieurs. Si les Quartiers maritimes étaient essentiellement faits de bois et de canaux, que les Quartiers de l’Horloge étaient connus pour leur activité concentrée entre les ramures de fer forgés et autres cadrans astronomiques, les Quartiers des Vents, eux, étaient d’une sobriété et d’une épure lumineuse, élégante. Les étages y étaient vastes, les plafonds exagérément hauts, soutenus par d’immenses colonnes de marbre. Aucun mur ne segmentait les espaces, si bien que le puits central s’ouvrait directement sur l’extérieur de la Tour. Des lanternes, flottant tels des globes ou des astres mouvants, éclairaient les étages inférieurs, mais les Quartiers des Vents étaient nimbés d’une lumière naturelle, parfois blanche et pétrie de l’odeur des pluies, parfois gorgée de soleil. Il arrivait que la brume humide d’un nuage soit prise au piège sous le haut plafond, cachant momentanément les bas-reliefs et les fresques argentées et les nombreuses cages suspendues à des hauteurs variées. Y pépiaient des oiseaux colorés de toutes les tailles, rares vestiges d’une faune aujourd’hui presque entièrement disparue.

Tandis que Soren observait les alentours, un page vint à leur rencontre. Il s’introduisit par une courbette et proposa au duo de le suivre. Clavarina affichait une expression sévère. Elle avait le menton haut, le dos droit, et c’est avec une dignité distante qu’elle s’avança entre les hautes colonnades. Soren suivit, moins altier – trop impressionné pour l’être. Il fut étonné de devoir quitter la Tour pour se rendre au palais ; celui-ci, effectivement, se trouvait au-delà d’un pont imposant, telle une structure en apesanteur, ramifiée au bâtiment principal par une multitude de poutres, d’arches, de guirlandes colorées et ponctuées de lampions lumineux. La nuit commençait à tomber, et tous brillaient dans le crépuscule. Les nuages roses se détachaient du ciel assombri et moucheté, par endroit, des premières étoiles. Dans le coucher de soleil se dressait le palais, nimbé des derniers rayons du jour, haut, fait de plusieurs tours aux moulures ornées, de balcons et d’imposantes sculptures. Devant la grande porte discutaient certains gardes dont la posture se raidit à l’approche de Clavarina et de Soren. Tous baissèrent respectueusement la tête, muets. Soren, embarrassé, voulut les saluer, mais déjà, sa compagne disparaissait à l’intérieur, sans un regard pour quiconque. Après un petit signe de la main pour les gardes, les joues un peu roses, Soren s’empressa de rattraper Clavarina.

Celle-ci montait les marches d’un grand escalier, contournant les nobles qui la dévisageaient. Soren s’efforça de la suivre mais se fit rapidement distancer. Tentant d’adopter la démarche adéquate, il adressait des sourires timides aux gens qu’il croisait, ne sachant s’il devait répondre à ces regards qu’il sentait couler sur lui. Il ne remarqua pas la silhouette d’un noble traversant le hall, et le bouscula inopinément. Il allait s’excuser, penaud et affolé, quand un bras entoura ses épaules : Gaetano, à ses côtés, afficha un air affable à l’intention du noble :

- Navré, sourit-il dignement, vous me pardonnerez, sans doute, mon inattention malheureuse.

L’homme, en découvrant le visage de Gaetano, ravala son agacement et se perdit en politesses et moult courbettes. Soren leva les yeux vers Gaetano, remarqua que le visage de celui-ci était maquillé différemment de l’ordinaire. Des arabesques blanches montaient de son cou jusqu’à ses joues rasées de près, et ses paupières étaient comme deux soleils dorés prolongés par les rayons de ses cils. Son regard en était changé – moins sévère, peut-être – mais derrière le charme avenant de sa personne, son autorité transparaissait. Et c’est avec fierté qu’il s’éloigna.

- Vos mots sont précieux ; ne les épanchez pas sans mon autorisation, murmura-t-il à l’intention de Soren alors qu’il conduisait celui-ci à travers le hall.

Plus grand que le garçon, Gaetano le surplombait d’une bonne tête, et c’est sans mal qu’il l’entraîna avec lui jusqu’au premier étage. Nombreux furent les visages à se tourner vers eux pour les saluer avec respect, et Gaetano leur adressait des signes de tête, parfois quelques sourires. Ils finirent par rejoindre Clavarina, laquelle semblait amusée par les maladresses de Soren.

- Vous auriez pu rester près de lui, et lui expliquer les règles de bienséance, souffla Gaetano.

- Et vous laisser pétri d’ennui ? Sans rien à faire ? rétorqua la jeune femme, la voix rieuse.

Comme Erlkoning ne se déridait pas, elle voulut dédramatiser :

- Il aurait parlé, et quoi ? Le palais ne se serait pas effondré pour autant.

- Ne jouez pas l’ignorante, Clavarina.

- Je parle très sérieusement, au contraire. Vous connaissez ma position, et je…

Gaetano l’interrompit d’un regard. Soren se fit plus petit encore, et le noble dut sentir la tension qui traversait son corps, car il lâcha le garçon et s’écarta d’un pas.

- Je vais vous annoncer. Clavarina, conduisez Soren à votre loge.

La jeune femme opina, et Gaetano se laissa introduire par un page dans la grande salle principale. C’était un amphithéâtre au milieu duquel se rassemblaient les délégations des quatre grandes familles. Des balcons et des loges surplombaient la piste. L’impératrice s’y trouvait, sa fille à ses côtés. Soren et Clavarina ne tardèrent pas à apparaître dans la loge qui leur était attribuée. Le garçon s’appuya contre la balustrade matelassée, et observa en contrebas les silhouettes des nobles richement vêtus et parés.

- Là, indiqua Clavarina en désignant un homme d’une cinquantaine d’années. À droite, c’est l’empereur, Vi’II’Dawnarya.

À l’instar des autres nobles, l’empereur affichait un sourire doux, des manières simples et sans fioritures. Quand on lui parlait, il fermait ou baissait les yeux, opinait souvent, et lorsque venait son tour de répondre, il semblait le faire par monosyllabes. Si tous semblaient exagérer leur enthousiasme par politesse, s’ils se saluaient avec de grands gestes et de larges sourires, l’empereur, lui, semblait sincère – voire même benêt. Il secouait exagérément les mains qu’on lui tendait, penchait la tête de côté, attendri par les enfants qu’on lui présentait, les nouvelles qu’on lui contait ;

- Celle qui s’approche de lui, c’est Saeda Maart, expliqua de nouveau Clavarina.

Soren la suivit des yeux, c’était une femme toute de bleue vêtue dont la tunique, comme des pétales de fleurs, tombaient, longues, sur ses jambes. Elle tenait dans la main une sorte de tige en bois sculpté qu’elle portait parfois à ses narines pour en humer le parfum. Elle esquissa une révérence rapide, mais ne quitta pas le regard de l’empereur. Il était d’usage d’au moins baisser les yeux, et d’attendre que la famille impériale nous relève ; celui-ci ne sembla pas s’en offusquer, cependant, et c’est d’une voix enjouée qu’il prit des nouvelles des Maart. Peu étaient présents ce soir ; elle était venue seule avec son frère :

- Ma mère pleure toujours la mort de mon défunt père, expliqua-t-elle.

- Comme nous tous, ici présents, affirma l’empereur. Des circonstances tragiques nous l’ont arraché trop tôt, et avec une bien trop grande brutalité. Transmettez mes sincères condoléances à votre famille et à votre mère.

Rozen, le frère de Saeda, s’approcha à son tour, respectueux, quant à lui, de l’étiquette :

- Sa majesté est trop bonne, et nous vous remercions pour votre sollicitude.

- Notre chagrin, je suis sûre, serait moins âcre si nos contrées étaient protégées, reprit Saeda. Vous n’êtes pas sans savoir que nos terres sont gagnées par la putréfaction, et sans doute cela vous a-t-il échappé – aussi me permets-je de vous en informer – mais mon père a, à de multiples occasions, sollicité l’aide de l’Empire pour nourrir un peuple qui, je suis sûre, est cher à votre cœur. Car c’est votre peuple qui se meurt – et bien que j’en ai la charge, désormais, c’est sous votre égide.

Rozen semblait embarrassé par l’attitude de sa sœur ; il la soutint pourtant par sa présence, sans la contredire ou nuancer la verve de ses propos. Gaetano, non loin, remarqua le rempart que formaient la fratrie Maart autour de son empereur, et c’est paré de son inébranlable sourire qu’il s’avança :

- Saeda et Rozen ! Je peine, chaque fois, à vous reconnaître ; vous ne cesserez donc jamais de grandir ?

Par ces mots, Gaetano soulignait la différence d’âge qui le séparait des Maart, et par-là même, leur imposait une attitude empreinte de respect et de révérence. Il y parvint, mais non sans attiser la colère de Saeda. Appréciant peu d’être infantilisée, elle s’apprêta à répliquer. Rozen, cette fois, la devança :

- Nos traits vous sont étrangers car le temps, sans doute, nous aura faits à défaut ; voilà longtemps que nous ne nous étions vus, et c’est d’ailleurs regrettable, ne trouvez-vous pas ?

Rozen, quoi qu’il en dise, avait définitivement grandi. Gaetano sourit intérieurement, se remémorant la silhouette du tout jeune garçon venu accompagner son père pour assister au Rituel de Kholia, il y avait de cela une quinzaine d’années. Il se cachait alors dans les jambes de son père, et ne tendait que des regards timides envers les nobles des autres grandes maisons. Aujourd’hui, c’était un jeune homme fier mais pondéré. Ses cheveux noirs qui lui tombaient auparavant sur les yeux étaient désormais ramenés en arrière, et c’est plein de vigueur qu’il apparaissait, en dépit des épreuves nombreuses que lui et sa sœur affrontaient. On voyait dans ses joues creusées les marques du chagrin et d’une alimentation appauvrie – les famines ravageaient effectivement les contrées Maart, et c’est d’ailleurs des conséquences de la putréfaction que son père était décédé.

- Vous êtes la voix de la raison ; je regrette en effet qu’il ait fallu que nous soyons pressés par la nécessité pour que nos chemins se croisent de nouveau, admit Gaetano.

- J’aviserai ma femme, et lui transmettrai vos doléances, ajouta l’empereur.

Le frère et la sœur le remercièrent avant de s’excuser. Comme elle s’éloignait, Saeda sentit une main lui saisir l’avant-bras. Elle se retourna et considéra son frère. Son expression était sans appel : il lui conseillait de manier sa langue avec davantage de prudence. Il avait raison, bien sûr, et c’est avec un triste sourire qu’elle se promit d’imiter la retenue de son frère cadet.

- Dire qu’il te faudra vivre parmi ces rats, souffla-t-elle en observant les autres invités.

Parmi les délégations invitées au palais, les ministres et autres membres de petites noblesses commençaient à affluer, quittant le hall pour pénétrer l’auditorium qui se gorgeait de monde.

- Et il me faudra me marier, ajouta Rozen.

Sa sœur baissa les yeux et porta la main à son ventre. Elle allait s’excuser mais le jeune homme l’interrompit.

- Nous trouverons un remède, lui assura-t-il.

- Aucun n’a été en mesure sauver Père.

- Il se faisait vieux...

- Sa constitution était excellente. Et quand bien même je survivrai, jamais je ne pourrais avoir d’enfants…

- Tu représenteras notre famille, et j’assurerai sa descendance, assura Rozen en pressant la main de sa sœur. Alors cesse d’agir comme si nous n’avions plus rien à perdre. Tu vivras ! Je te le promets.

- Mais combien devront encore mourir, chez nous ? demanda Saeda avec un triste sourire.

Rozen ouvrit la bouche, mais fut interrompu par le chant ample et profond d’un cor. L’impératrice El’dawnarya, descendant de sa loge, venait de faire son apparition sur les tréteaux surélevés de la scène. Sa fille, Li’Dawn, la suivait, altière, la taille serrée dans une large crinoline. À la différence de sa mère, Li’ parcourait la foule du regard, tentant de reconnaître certains visages, et de deviner l’identité de ceux qu’elles ne connaissait pas – le dernier rituel en date avait eu lieu dans sa petite enfance, aussi n’était-elle pas familière à plusieurs membres de la noblesse ici présents. La foule, en les apercevant, ploya un genou à terre. L’impératrice attendit quelques secondes avant de l’inviter à se relever puis, d’une voix forte, s’y adressa. Avant d’annoncer le début du rituel, il lui fallut remercier chacune des délégations, adresser ses félicitations aux éventuelles familles réunies par un mariage ou des naissances. Elle présenta également ses condoléances aux Maart :

- C’est la voix encore empreinte de chagrin que je profite de ce jour pour annoncer officiellement la bienvenue à Saeda et Rozen Maart. Que votre gouvernance soit à l’image de la sagesse de votre père. Saeda régnera sur les contrées Maart, et Rozen rejoindra le conseil impérial au sein duquel il sera, dans la continuité de sa lignée, le représentant du pouvoir judiciaire. Telles étaient les dernières volontés de votre défunt père, conclut l’impératrice en adressant à la fratrie un signe de tête.

Saeda et Rozen lui répondirent par une révérence, accusant l’affront de ne pas être conviés sur l’estrade pour prononcer les vœux et serments traditionnels.

- Et maintenant, j’ai l’honneur de célébrer le quarante-deuxième retour de l’Enfant et Ange de l’Histoire, descendant d’Harren Ier… Soren ! Gaetano Erlkoning, si vous voulez bien procéder au rituel...

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Tac
Posté le 15/05/2023
yo!
Je profite de ce chapitre où c'est le thème principal quasiment pour rebondir sur ce que tu disais dans l'une de tes réponses de com : oui y a des éléments de famine et tout qui ont été mentionné par le passé, mais honnêtement, j'avais un peu oublié. J'étais trop focaliséo sur d'autres choses, d'autant que je suis uno lecteuso un peu simple : si le personnage principal se focalise sur une chose, moi aussi, or pour le moment, aucun narrateurice ne s'est concentré.e sur ce sujet, entre Hart et Soren, globalement, régler les problèmes climatologiques sont peut-être l'une des priorités dans le sens où c'est certain que ça fait partie des raisons de la révolution, pour autant ça n'est pas apparu comme tel dans le texte. Ce qui n'est pas forcément plus mal, ça évite de coller les enjeux instantanément en mode gros sabots ! mais voilà, je pense que tu peux t'attendre à ce que des lecteurices un peu inattentifs comme moi laissent échapper ou oublient ces détails, surtout en lecture fragmentée, et ""découvrent"" que la crise climatique est un sujet au même moment où j'ai capté le truc. Mais je crois pas que ce soit une mauvaise chose, encore une fois ! Perso j'ai trouvé que ça passait bien. et ensuite tu précises les choses, comme par exemple avec ce passage avec les Maart, même si je me doute que si on a tout à coup leur point de vue, ces deux persos vont jouer un certain rôle.
Juste une petite remarque, j'ai cru que Soren débarquait dans une loge, mais j'ai imaginé une loge qui faisait partie du public, un petit espace privé en gros en mode balcon. Alors qu'au vu de la cérémonie je crois que Soren est en fait dans des loges en coulisse ? mais comment peut-il voir la scène ?
Plein de bisous !
Ozskcar
Posté le 15/05/2023
Tant lieux si les enjeux te semblent amenés un par un. J'essaie de pas tout dire d'un coup, mais comme j'ai tout qui se bouscule... ^^'
Ah, effectivement, Rozen et Saeda sont des personnages plus récents que Soren. Lui, il fait partie du projet initial. Comme Lyslir, d'ailleurs.
Ozskcar
Posté le 15/05/2023
Mince, j'ai publié le commentaire avant de l'avoir terminé.
Je disais donc que je me sentais plus à l'aise pour écrire Soren. Je le comprends bien, mais si je peux le trouver un peu geignard x)

Et tu avais raison, c'est bien une loge type balcon.
Edouard PArle
Posté le 23/03/2022
Coucou !
Les deux persos ont directement l'air intéressant. Ils ont leur caractère, leur passé, leur jeunesse et leurs ambitions. Ils semblent pas forcément hyper copains avec le système de l'empire, connaissent ils la résistance ? La maladie de Saeda et l'envie de la protéger de son frère sont super intéressants. Je les sens vraiment sincères quand ils parlent du malheur de leur peuple donc je les aime bien pour l'instant, mais peut-être qu'ils ont des côtés un peu moins sympas qu'on découvrira après.
La narration avec le passage entre les pdv est très facile à suivre, on peut voir ce que pense chacun des personnages assez vite, c'est cool.
On découvre également l'empereur et son épouse, avec des personnalités assez opposées^^ Je sens qu'il va y avoir des frictions entre el'dawarnya (dsl pour l'orthographe xD) et Saeda. En tout cas la fin de chapitre ne suggère pas une entente harmonieuse...
Avec tout ça, on commence à avoir une belle galerie de personnage, c'est sympa (=
Mes remarques :
"que les Quartiers de l’Horloge étaient connus pour leur activité concentrée entre les ramures de fer forgés et autres cadrans astronomiques, les" -> les Quartiers de l'Horloge connus... ?
"Devant la grande porte discutaient certains gardes dont la posture se raidit à l’approche de Clavarina et de Soren." la tournure pourrait peut-être être simplifiée
Bien à toi (=
Ozskcar
Posté le 23/03/2022
Hello !

Content que l'introduction de nouveaux personnages te plaise. Ce que tu ne sais pas, c'est qu'il y en a encore beaucoup en stock ! ;)
Saeda et Rozen ont effectivement quelques différends avec l'Empire. Mais... Le problème de la résistance, c'est qu'elle n'est plus très influente ces derniers temps. Je me permets de te rappeler une conversation entre Hart et Lys pour que ça prenne sens pour toi : Hart expliquait que depuis la mort de Kholia, la rébellion se cassait un peu la figure, perdait de ses soutiens, etc.
Quant à la famille Dawnarya, si ça peut t'aider, ça vient de Dawn, l'aube. Je me demande ce que tu penseras du couple que forment l'impératrice avec son époux... Toi qui t'intéresse davantage aux intrigues politiques, je suis sûr que tes retours pourront m'aider à mener tout ça au mieux.

Je note tes remarques et les corrige au plus vite !

A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 23/03/2022
ça ne m'étonne pas que tu gardes des persos en stock, hâte de les découvrir (=
Je vais essayer d'être à la hauteur pour les intrigues politiques xD
Baladine
Posté le 16/03/2022
Salut !
On découvre de nouveaux personnages, Rozen et Saeda, c'est toujours étonnant de voir comme on glisse, chez toi, d'une intériorité à une autre, là on dirait que le narrateur s'est laissé tomber du balcon pour atterrir dans la tête de Rozen ! Au début j'avais du mal à les situer, ces deux-là, et puis j'ai compris à la fin. Au final c'est intéressant de ne pas savoir d'abord, dans quelle tête on se trouve, et de le comprendre par les paroles d'un autre personnage.
Mon très-peu de coquilles du jour :
- mais les Quartiers des Vents étaient nimbé d’une lumière naturelle => nimbés
- le mot "épancher" pour les paroles sonne un peu bizarrement, je me dis, est-ce que ça se dit, épancher des paroles...
- Et vous laissez pétri d’ennui ? => laisser
- il y a de cela une quinzaine d’années. => Il y avait de cela
A bientôt,
Claire
Ozskcar
Posté le 16/03/2022
Rebonjour !
J'essaie d'introduire les personnages au fur et à mesure, histoire de ne perdre personne. D'autres attendent d'ailleurs sur le banc de touche pour être introduit. J'espère qu'ils te plairont. ;)
J'avoue que lorsque j'écris, j'agite un peu ma caméra-narration sans réfléchir plus que ça. Je vais là où ça m'arrange en essayant d'avoir un fil continu et fluide, mais je ne m'attendais pas à ce que ça soit un effet si remarquable voire perturbant pour le lecteur. J'essaierai de voir si je ne peux pas rendre ça tout clair.
Merci en tout cas pour ton commentaire. J'ai corrigé les coquilles et continue à chercher un mot qui conviendrait mieux que "épancher".
A bientôt !
Vous lisez