Chapitre 6 : Plus humaine que toi
Quand je rentre au dortoir, c’est pour y retrouver un Hermès agité. Il m’attendait devant ma porte. On nous a vus ensemble, Mikhaïl et moi. Il savait que j’étais avec lui.
— Qu’est-ce qu’il te voulait ? me demande-t-il en s’invitant dans ma chambre.
Sa Maeve et lui s’asseyent sur mon lit, me laissant l’unique chaise de la pièce.
— Ça te regarde pas.
J’ai parlé avec mauvaise humeur et j’ai l’impression qu’il vient de recevoir une gifle. Il ouvre de grands yeux, puis lentement, il se lève. Sa Maeve nous scrute, allant de l’un à l’autre, hésitante.
— Tu sais, ça te coûterait pas grand-chose de te montrer aimable, Solange, lâche-t-il finalement.
J’entrouvre la bouche, surprise de ce ton, si différent de sa chaleur habituelle. Puis sans rien ajouter, il part. Sa Maeve attend quelques secondes, me fixant durement. À son tour, elle se lève.
— Il a pas tort, Solange, déclare-t-elle. Tu peux te montrer parfois plutôt désagréable. Hermès mérite pas que tu lui parles comme ça.
— Mais je…
— Parfois, il y a des choses qu’on préfère garder pour soi. Il te forcera pas à dire quoi que ce soit que tu préfèrerais ne pas dévoiler, mais ça n’empêche pas d’y mettre des manières. C’est tout.
Elle se tait, puis après une dernière de ses mimiques tellement humaine, repart en sautillant. Et me voilà, mouchée par une Maeve qui a mieux compris le comportement humain que moi. Elle a réussi à peindre mes joues d’un désagréable sentiment de chaleur.
Hermès avait sans doute mieux à faire, ce soir, que de s’inquiéter de moi. Il est venu pour s’assurer que j’allais bien, et je l’ai renvoyé paître. Je me sens un peu pitoyable en cet instant. Dépitée, je me laisse tomber sur le lit.
La situation à Avril Cassan est vite devenue insupportable. Je ne sais plus vraiment ce que j’espérais en arrivant ici. Ni même si j’espérais quelque chose.
— Maeve…
J’ai à peine murmuré, mais Maeve apparaît aussitôt, son gentil sourire sur le visage, son épi dressé sur la tête. Elle a un geste, comme pour enfoncer ses lunettes sur son nez, puis s’assoit sur la chaise et attend que je parle. Je me demande si elle s’inspire de la Maeve d’Hermès. Elle aussi, me semble de plus en plus humaine dans ses réactions.
— J’ai fait de la peine à un… camarade de classe. Comment je peux réparer ça ?
— Excellente question, m’encourage Maeve. Tu parles sans doute d’Herston Mestre, dit Hermès, qui est venu te voir à l’instant. Je vais t’aider à réparer tout ça, mais d’abord, dis-moi en plus. Qui est exactement Hermès pour toi ?
Je roule des yeux. Quand ma Maeve parle en revanche, je perds cette aura humaine. C’est une machine à nouveau. J’aurais préféré discuter avec la Maeve d’Hermès, elle copie mieux le genre humain.
— C’est un camarade de classe, comme je viens de le dire, Maeve. C’est le premier à m’avoir parlé ici. Je suis à côté de lui en classe. Il est plutôt gentil.
— Je vois. Je peux te suggérer de lui offrir un cadeau, car tout le monde aime les cadeaux ! Connais-tu les goûts d’Hermès ? Si non, indique-moi quelques-uns de ses centres d’intérêt, et je t’aiderai à trouver le cadeau idéal !
Je me redresse et jette un coup d’œil critique à Maeve.
— Dis-moi Maeve, peux-tu demander à la Maeve d’Hermès de venir ? Discrètement. Je ne veux pas qu’il soit au courant. Peux-tu le faire ?
Maeve hoche la tête et ferme les yeux. Un instant plus tard, une paire de collants rose fluo apparaît dans mon lit.
— Oui ?
Je tourne la tête vers la Maeve. Ses cheveux sont du même blond que ceux d’Hermès, ses yeux ont la même couleur. On pourrait croire sa petite sœur. Si elle portait le même uniforme, on pourrait même les croire jumeaux. Elle penche la tête sur le côté tandis que je l’observe, puis a un vague sourire.
— Tu voulais juste m’admirer ? Tu peux demander à ta Maeve de copier mon style si c’est ça…
— Non, non tu es trop tape-à-l’œil pour moi.
Maeve ouvre grand la bouche et porte ses mains au cœur dans une attitude choquée.
— Je prétendrai ne pas avoir entendu ça ! s’exclame-t-elle, blessée.
Malgré moi, je pouffe. Hermès a même su lui insuffler son humour.
— Dis-moi, Maeve. Hermès ne sait pas que tu es là, si ?
— Non, il est en train de rejoindre Fiona pour leur devoir. S’il m’appelle, je partirai sans prévenir, évidemment. Mais j’en doute, il n’aime pas tellement me sortir devant les autres, comme tu l’as sans doute remarqué.
— Ah bon ? Je te vois presque tous les jours pourtant…
— Bah, avec ses amis, c’est différent. Mais bref. Qu’est-ce que tu me voulais ?
Elle a sorti une lime de la poche de sa veste en jean jaune fluo et prétend s’attaquer à sa manucure.
— Je suis désolée pour ce que j’ai dit à Hermès. Qu’est-ce que je peux dire pour me faire pardonner ?
Elle cesse de limer son ongle et fixe un point imaginaire pendant quelques secondes.
— Mmh. Tu peux simplement lui dire ça. Que tu es désolée. Tu sais, il n’est pas rancunier. Mais…
Elle s’arrête, hésitante.
— Oui ?
— Si tu veux… disons, lui montrer ta gratitude, je peux t’aider.
— Ma gratitude ?
— Oui, Hermès s’est montré plutôt gentil avec toi. Plus que tu l’imagines… Bon, je suis pas censée parler de ça donc ne m’en demande pas plus, mais…
— Pourquoi ?
— Parce qu’il m’a spécifiquement demandé de ne pas le faire ?
— Non, je veux dire, pourquoi il est si gentil avec moi ?
— Ah…
Elle plisse les yeux, l’air de réfléchir.
— Il est comme ça. C’est sa nature profonde, c’est tout. Tu ne vas pas t’en plaindre, si ?
— C’est juste… Que j’ai du mal à concevoir qu’on puisse simplement être gentil « comme ça ». Pas sans rien attendre en retour.
— Dur monde, dans lequel tu dois vivre, siffle Maeve avec sarcasme.
Décidément, elle est bien trop humaine. Je laisse la curiosité m’emporter, pour une fois que je peux lui parler seule à seule.
— Dis-moi, Maeve, depuis combien de temps tu assistes Hermès ?
— On change de sujet, là, non ? Bah, depuis longtemps.
— L’entrée au collège ?
— Plus longtemps encore. Mais assez parlé de moi, revenons-en notre problème. Tu envisageais donc de lui faire un cadeau, d’après ta Maeve ?
— Pas exactement. Elle me l’a suggéré. C’est une bonne idée, tu penses ?
« Tu penses ». Elle ne pense pas, mais elle connaît bien Hermès, quoi qu’il en soit.
— Oui, ça marche toujours. Il aime les petites attentions, en tout cas.
— Et qu’est-ce que je pourrais bien lui offrir ? Je suis un peu limitée ici, c’est pas comme si je pouvais juste quitter Avril Cassan pour aller faire les boutiques.
— Non, en effet. Mais y’a d’autres moyens. Allez, suis-moi.
Elle se lève immédiatement et, d’abord interdite, je finis par suivre le mouvement. Elle m’entraîne hors du dortoir et par une succession de couloirs que je n’ai jamais empruntés. À un moment, nous passons dans un couloir où elle disparaît à demi, comme si elle s’était mise à clignoter. Quand nous l’avons traversé, elle se retourne vers moi :
— Il y a moins de projecteurs tridimensionnels ici, du coup l’image devient moins nette. C’est un des rares endroits d’Avril Cassan où la projection n’est pas optimale.
— Je vois.
Je continue de la suivre avec curiosité. Bientôt, des bruits se font entendre au loin, et je commence à sérieusement me demander où elle m’entraîne.
— Maeve…
— On y est, c’est bon.
Elle fait encore deux pas et ouvre une porte discrète juste après l’angle que nous venons de passer.
— Les cuisines d’Avril Cassan, commente-t-elle. Fais attention, les Maeve sont particulièrement nombreuses ici.
J’avance d’un pas et l’instant d’après, ma mâchoire se décroche.
La pièce fait la taille d’un petit gymnase. Tout autour, des dizaines, non, des centaines de Maeve s’agitent. Toutes ont l’aspect de la Maeve originelle, la blouse sombre de travail et le blason de l’école, un rubis scintillant, brodé sur le vêtement. Au milieu d’elles, la Maeve d’Hermès me semble plus haute en couleur encore.
— Dégagez… Dégagez…
Elle se fraie un chemin, écartant ses homologues de sa route, me créant un passage qui m’évitera d’entrer en contact avec elles.
— Voilà, dit-elle finalement quand elle nous a trouvé un plan de travail. Tu sais faire les cookies ?
J’ouvre de grands yeux, ce qui lui provoque un petit rire.
— Allez, pas grave, ta Maeve va t’assister.
Je grimace.
— Et tu peux pas m’assister, toi ?
— Je trouve que j’en ai déjà beaucoup fait.
Elle n’a pas tort.
À regret, je demande à ma Maeve d’apparaître. Celle d’Hermès a un hochement de tête approbateur.
— Tu sais, si tu veux qu’elle soit plus… naturelle, il va falloir que tu y mettes du tien. C’est ta partie du travail, ça. C’est à toi de lui dire comment tu veux qu’elle soit. Pour ça, il faut apprendre à communiquer… Ça te fera un bon exercice je pense, Solange.
Agacée devant la remarque, je dodeline de la tête, mais ne répond pas.
— Bien, reprend-elle. Quand tu auras terminé, viens donc les porter à Hermès. J’y vais, moi.
— Attends… Maeve ?
Elle avait commencé à s’évaporer mais son image redevient aussitôt nette.
— Oui ?
— Tu peux… Ne rien dire à Hermès ?
— Évidemment. Ça perdrait un peu la spontanéité du geste, si je lui racontais tout. Je ne dirai rien, rassure-toi. C’est bon pour toi ?
J’ai un sourire, puis la remercie, presque malgré moi. Elle m’adresse un clin d’œil et disparaît définitivement.
Me voilà à présent seule, avec ma Maeve. Je ne sais pas par où commencer. D’après l’assistante d’Hermès, si je veux qu’elle soit plus humaine, je dois y mettre du mien. Alors je vais faire un effort :
— Bon, Maeve… Je suppose que tu as entendu toute notre discussion, n’est-ce pas ?
— Bah, ouais. J’ai tout écouté, évidemment. Je vais faire de mon mieux pour ressembler au produit n°00009.
Elle a imité sa façon de parler à la perfection, ce qui me glace au plus profond de mon être. C’était si identique que ça rend la chose fausse. Puis l’appeler « le produit n°00009 » … Bof.
— Pas « produit ». C’est la Maeve d’Hermès. OK ?
— Ça marche.
— T’es pas obligée de parler dans le même registre qu’elle. Sois juste moins robotique, pour commencer. Je sais pas mais… euh… parle-moi… comme si on était de la même famille ?
— Quel lien familiaux veux-tu que je prétende avoir avec toi ?
— Je sais pas… Euh… Tu peux être…
J’hésite. Je n’ai pas l’impression que j’en suis là avec ma Maeve. Mais il faut commencer quelque part. Et comme je n’ai pas de sœur, même si j’aurais voulu en avoir une, je pars là-dessus.
— Pour le moment, on va dire que tu es ma petite sœur qui sait tout. Pas une peste, s’il te plaît. Juste une mignonne petite sœur. On est OK ?
— Ça marche, Solange ! s’écrie-t-elle d’un ton enthousiaste. Bon, on les fait, ces cookies ? Il va être tard, d’habitude on est presque couchées à cette heure-ci…
Doucement, je sens les coins de ma bouche s’étirer. Voilà… C’est ça. C’était plus naturel. Quelle étrangeté, ces Maeve… Je me demande qui a eu l’idée de les rendre aussi humaines et surtout, pourquoi. Mais on verra ça plus tard.
— Super. Mais je vais avoir besoin d’aide, Maeve. J’ai aucune idée de comment on fait des cookies, alors trouve-moi une bonne recette, d’accord ?
— C’est parti ! Pépites de chocolat, on est d’accord ?
***
Je viens de frapper à la porte de chambre d’Hermès. J’ignore pourquoi, mais mon cœur s’est mis à battre très vite. Les cookies sont encore tièdes, ils dégagent une délicieuse odeur dans le couloir vide à cette heure-ci.
J’entends un bruit à l’intérieur de la pièce. Puis une main s’abat sur la poignée et entrouvre la porte. Hermès, un peu échevelé, vêtu simplement d’un t-shirt et d’un short, hausse les sourcils en me reconnaissant.
— Solange ?
— Je peux… Je peux entrer ?
Il jette un œil à la boîte que je tiens entre mes mains, puis renifle. Impossible d’échapper aux effluves vanillés qui m’entourent toute entière.
Finalement, il ouvre grand et je passe le pas. Sa Maeve est là, elle m’adresse un signe de la main.
— Qu’est-ce que tu veux ?
La voix d’Hermès est hésitante. Je me tourne vers lui et lui tends la boîte de cookies. Surpris, il la prend et me jette un regard empli d’incompréhension.
— Je suis désolée pour tout à l’heure. J’étais ailleurs, je voulais pas me montrer désagréable. J’apprécie beaucoup ta gentillesse, même si je te l’avais jamais dit jusqu’à maintenant. Alors c’est un petit gage de paix… Et pour te remercier, aussi.
Lentement, un sourire naît sur son visage. Il passe une main dans ses cheveux, les yeux rivés sur le couvercle de la boîte.
— Des cookies ? demande-t-il avec un petit rire.
Je hoche la tête pour le lui confirmer et lui rend son sourire. Il entrouvre alors la bouche, comme stupéfait. Puis il recentre son attention sur la boîte, passe une main douce sur les motifs en relief sur le fer.
— J’adore ça, murmure-t-il. Ce sont mes gâteaux préférés, en fait. Comment t’as su ?
— J’ai… peut-être demandé un peu d’aide.
Ses yeux quittent la boîte pour aller trouver sa Maeve, puis il a un nouveau rire.
— Fallait pas te donner tout ce mal… Viens, assieds-toi.
Il a retrouvé ce ton chaleureux que j’aime chez lui et se dirige vers le lit. Je le suis, puis à cet instant, il prend ma main. Stupéfaite, j’entrouvre la bouche.
— Je vais te montrer un truc cool, si tu promets de pas le répéter à tout le monde.
Je suis agitée d’un petit spasme, mais je hoche la tête. Il porte ma main à ses lèvres.
— Nox est.
D’un coup, sa Maeve disparaît, et au même moment mon bracelet s’éteint. Je lève un sourcil. Après la démonstration de Mikhaïl, je connaissais évidemment cette commande… Mais pourquoi Hermès la connaît-il, lui ?
— Je les ai simplement mises…
— … en veille, oui. Comment tu sais faire ça ?
Interloqué, il fronce les sourcils.
— Comment ça, comment je sais ? Tu savais, toi ?
— On me l’a montré, oui. Mais je croyais que c’était un privilège peu répandu…
Le regard d’Hermès s’assombrit.
— Mikhaïl ?
Je ne dis rien et Hermès lâche ma main. Il s’assoit en tailleur sur le lit, face à moi.
— Je te forcerai pas à en parler mais… Je suis vraiment curieux de savoir ce qu’il avait à te dire. Et surtout, pourquoi il fallait pas qu’on l’entende.
Son regard est insistant. Mais je ne peux pas en parler avec lui. Je ne connais pas encore suffisamment Hermès pour lui faire entièrement confiance. Ça ne sera sans doute jamais le cas, d’ailleurs.
— Il avait des questions à me poser. Tout va bien, c’était juste… On avait besoin de parler. Rien de grave. Comment ça se fait que tu saches utiliser cette commande ?
Il me fixe un instant, pensif.
— Méfie-toi de Mikhaïl, Solange. Il a son fan club, je sais, mais je trouve que c’est pas un mec correct. Puis tu sais, il a des gardes du corps partout ici, le genre qui hésiterait pas à te faire disparaître s’ils pensaient que tu représentes le moindre danger. Et même sans garde du corps, Fiona et sa clique te feraient la peau si elles savaient que tu as eu un rencard avec lui…
— C’était pas un…
— … et puis c’est le fils du chancelier. Quand il n’est pas ici, c’est qu’il est au Symbiose. Son père est un homme dangereux.
— C’est plutôt subversif, comme affirmation.
— Je crois pas qu’avoir une opinion sur un homme soit subversif en soi. Je sais de source sûre qu’on a jamais revu les gens qui ont tenté de s’en prendre à son fiston, donc il est dangereux. Mais rassure-toi, je suis un vrai solavien, et je considère Esthola comme une menace, moi aussi. Donc en soi, je soutiens le chancelier. Même je crois pas que jeter de l’huile sur le feu soit un remède à notre situation actuelle, comme avec toi, Solange. Je crois pas au principe de te détester parce que tu as des origines estholaises.
J’ignore pourquoi, ces paroles me touchent. Je ne devrais pas me laisser attendrir, mais il y a beaucoup de douceur dans son discours. C’est un idéaliste. Un rêveur.
— Je vois. Je le garderai en tête, je te le promets. Mais du coup, toi, pourquoi tu sais utiliser la commande ?
— J’oublie parfois que t’as pas grandi ici. C’est ma mère qui a créé les Maeve pour l’école. Elle avait travaillé sur le système du Symbiose. Mais promis, c’est mon unique privilège ! Je connais juste beaucoup mieux le produit que la plupart des gens, et j’ai accès à toutes les fonctionnalités spéciales. Pour le reste, je suis un élève normal.
Ma bouche s’est d’abord entrouverte, puis lentement, un sourire étire mes lèvres. Je suppose qu’il ne veut pas que je croie qu’il a volé sa place à Avril Cassan parce qu’il est le fils d’une importante famille. Même si c’est sûrement en partie vrai.
— Je comprends mieux.
— Je t’assure que pour le reste, je suis un élève normal. J’étudie, et je suis pas arrivé ici par hasard. J’ai passé les tests cognitifs pour l’admission en maternelle, et tous les autres depuis !
Sans le vouloir, j’ai un petit rire. Ça lui tient vraiment à cœur.
— D’accord. Je te crois, t’inquiète pas. Et j’ai bien vu que tu te classais plutôt bien.
À ces mots, son visage s’éclaire.
— Bon, fait-il en se redressant à demi. On les goûte, ces cookies ?
Il va aussitôt chercher la boîte sur son bureau. Dès qu’il l’ouvre, la vanille se répand autour de nous. Il est minuit passé, ce n’est pas le bon moment pour le goûter, mais je reconnais que j’ai, moi aussi, très envie de découvrir ma préparation.
On a chacun pris une délicieuse première bouchée, quand un hurlement strident résonne dans le dortoir.
Chapitre très intéressant sur différents points : l'humanité à travers la machine bien sûr avec l'interrogation qu'est-ce qui tient du programme ou d'une évolution ?
J'aime bien la Maeve d'Hermès, elle me fait penser à une petite sœur, ou une grande sœur, et je me dis qu'il y a peut être une raison au fait qu'il ne la sorte qu'en présence de personnes proches... Et puis savoir que c'est sa mère qui l'a créé... Intriguant donc.
Ensuite, il semble y avoir effectivement un passif entre Mikhaïl et Hermès, ou du moins leur famille. J'ai hâte d'en savoir davantage, d'autant plus que Mikhaïl reste encore assez énigmatique..
Terminer sur une action en cours... Comme c'est petit ;) c'est difficile de ne pas lire la suite après...ah ah ah
Au plaisir
J'aime beaucoup ta remarque sur la Maeve d'Hermès ^^ C'est vrai qu'elle est différente des autres, et qu'Hermès a une position différente aussi du fait que sa mère les ait créées.
"— Bah, ouais. J’ai tout écouté, évidemment. Je vais faire de mon mieux pour ressembler au produit n°00009."
La Maeve qui veut copier l'autre Maeve... c'est tellement naturel. La machine créée pour plaire et s'intégrer.
Solange cassante à la moindre occasion, pas toujours consciente des raisons qui la pousse à prendre une décision (comme vu dans le précédent chapitre). J'aime le fonctionnement du personnage.
Chaque fin de chapitre mène au suivant. Le genre de transition qui fait tourner les pages à un lecteur.
Chapitre très bien écrit et fluide. Peut-être moins rythmé, mais je ne crois pas que ce soit un problème dans un chapitre de transition comme celui-ci.
Sinon, je pense en effet que ce chapitre est moins rythmé. J'en ai plusieurs du genre je pense, qui arrivent un peu plus tard, mais j'aurai le temps de revoir avant de les poster. J'ai environ une dizaine de chapitres d'avance, mais j'ai aussi recommencé la réécriture d'un autre roman que je dois terminer avant la fin du mois, ce qui me ralentit un peu dans l'écriture de celui-ci !
Merci encore ^^
J'ai beaucoup aimé ce chapitre car on en apprend davantage sur le fonctionnement des Maeve, et je trouve vraiment que jusqu'à maintenant, c'est le principal atout qui fait le charme de ton univers. Les relations entre tes personnages sont bien campées, ta plume est agréable, la lecture est fluide, mais cette idée des Maeve, c'est ce petit twist original et intriguant qui me raccroche à l'histoire.
D'ailleurs, je trouve ça étonnant que Solange soit capable de "parler à la machine" pour obtenir les meilleures notes de sa classe mais qu'elle soit si maladroite avec sa Maeve. Bon, d'accord, elle semble découvrir leur fonctionnement au fur et à mesure, mais ne devrait-elle pas être plus intuitive avec sa Maeve si elle est déjà tant à l'aise avec les machines ?
En tout cas, c'est un nouveau pion intéressant de découvrir qu'Hermès est le fils de la conceptrice des Maeve et que celles-ci découlent de Symbiose. Déjà, on se dit qu'Hermès n'est pas un élève tout à fait normal, en dépit de ce qu'il prétend. Il a forcément accès à plus d'informations, plus de "fonctionnalités" que les autres. Il semble en savoir long sur le fils du chancelier, aussi. Et puis c'est étrange, l'histoire commence par une tentative de piratage du Symbiose, pile au moment où Solange arrive à Avril Cassan pour découvrir le fonctionnement des Maeve... Tout semble se diriger vers ce fameux Symbiose et une bonne vieille affaire d'espionnage. Mais je me trompe sans doute, car tu sembles esquisser une intrigue plus complexe qu'il n'y parait...
Au plaisir,
Ori'
Concernant le paradoxe de Solange qui parle à la machine et a du mal avec sa Maeve, c'est tout à fait voulu. Ça s'éclaircira par la suite !
J'aime les histoires compliquées qui deviennent simples quand on a tous les éléments ^^
Merci beaucoup pour ce retour, ça me fait extrêmement plaisir ! À bientôt :)