Chapitre 6 Un peuple bien étrange

Par Keyran
Notes de l’auteur : Bonjour cher lecteur. voici le chapitre 5 des aventure de Keyran dans le monde métamorphe. Ce chapitre mettra en lumière quelques secrets du peuple métamorphe. Notre héros y fera également l'étrange rencontre de deux loups ainsi que de la famille de l'enfant sauvé quelque temps plus tôt.

 

 

Tendit que « yeux d’or » s’entretenait avec sa meute, Keyran et Caliwen se jaugeait toujours du regard.

-  Qu’est-ce que tu regardes ?! S’écria Caliawen.

-  Oui bonjour à toi aussi…répondit Keyran ponctuant sa salutation d’un signe de main mollement exécuté.

Tendit que la jeune fille achevait de descendre les marches de pierre Keyran dut luter pour garder la bouche fermée tellement cette femme était belle. Sa beauté n’avait d’égal que celle d’une rose, une rose avec des épines, des épines acérées. Voyant que le regard du garçon ne la quittait pas la jeune fille foudroya Keyran du regard et celui-ci s’empressa de détourner les yeux.

-  Cette tenue n’est pas adéquate, il va falloir la changée. Lança la jeune fille en pointant du doigt la tenue pourtant correcte du garçon.

La jeune fille partit alors dans une pièce adjacente et en revint avec une tunique grise soigneusement pliée et la lança à l’adresse de Keyran, celui-ci l’inspecta puis jeta à la jeune fille un regard et celle-ci indiqua d’un signe de tête une petite au fond de la salle où il se trouvait. Keyran parcourut la pièce qui s’apparentait plus ou moins au salon et entra dans un petit espace meublé d’un banc et d’un miroir. Keyran s’installa sur le petit banc en bois s’y dévêtit et enfila la tunique grise fournie par la jeune fille. Puis, il revint dans le salon. Caliawen qui c’était installer à la table plongée dans un livre quelconque leva les yeux et tourna la tête vers Keyran, l’examina de la tête au pied, émit un petit grognement avant de se replonger dans l’ouvrage qu’elle lisait. Constatant que la conversation n’irait pas plus loin sans qu’il n’intervienne, Keyran se déplaça vers la chaise de bois en face de la jeune fille et la tira faisant le plus de bruits possible. Ce qui eut l’effet escorté, Caliawen leva les yeux de son livre avec un regard méprisant.

-  Qu’est-ce que tu veux ?

-  Faire connaissance. Répondit Keyran.

La jeune fille siffla entre ses dents.

-  Je n’ai rien à faire avec toi. Pesta la jeune fille en se levant brusquement de sa chaise et partie vers la porte.

Mais alors qu’elle s’apprêtait à passer la porte. Keyran l’arrêta.

-  Que t’a-t-il dit sur moi ? demanda Keyran tendit que la fille lui tournait toujours le dos.

-  De quoi parles-tu ? demanda la jeune fille en feignant l’étonnement.

 Se qui n’échappa pas à Keyran, mais il décida de laisser couler.

-  Ce n’est rien j’ai dus me tromper. Je peux m’en aller ? demanda Keyran, la jeune fille lui tournant toujours le dos.

Elle se contenta d’hausser les épaules.

-  Quel est ton nom ?

-  Pourquoi te le dirais-je ?

-  Nous vivons à présent sous le même toit. Cela me semble normal.

La jeune fille soupira, agacée.

-  Caliawen, je me nomme Caliawen, fille de personne.

Même si Keyran n’avait pas compris la fin de la phrase il connaissait au moins son nom et cela lui suffisait

- Keyran.

Caliawen passa enfin la porte en la laissant ouverte. Keyran la suivit peu après, mais lorsqu’il passa la le porche de la porte Caliawen avait déjà disparue. Keyran la chercha du regard durant quelques secondes, mais ne la trouva pas. Il décida alors de se rendre au village afin de mieux connaitre le monde qui l’entourait. Il suivit alors le sentier qui se présentait face à lui. Parcouru de part et autre de grands piquets surmontés de trois torches, probablement pour éclairer les sentiers la nuit. Keyran suivit le sentier durant quelques minutes, respirant ce nouvel air frais. Quelques minutes plus tard, il déboucha sur un bien étrange, les huttes, tout comme l’infirmerie étaient formées par d’énormes racines ou bien imbriquée dans le tronc d’énormes arbres. Keyran continua de marcher distrait par la beauté subjuguant qui l’environnait, ce qui l’empêcha de voir la biche chargée de bois qui arrivait et le percuta avant de tomber à la renverse. La biche émit quelques brament courts.

-  Excuse-moi ma grande, je ne t’avais pas vue. S’excusa Keyran en se grattant l’arrière de la tête.

Le cerf émit alors de nouveaux bramements, mais cette fois plus insistants. Puis il tourna la tête vers quelqu’un qui courrait dans leur direction, personne que Keyran reconnut, le père de l’enfant que Keyran avait sauvé l’autre jour. Il arborait sur son front une petite ligne verticale cacher par la tignasse brune du père que Keyran n’avait pas remarqué lors de leur rencontre  lorsqu’il arriva à leur auteur, le père tendit la main à Keyran pour l’aider à se relever.

-   Va falloir arrêter de rêvasser jeune homme. Déclara le père en riant de bon cœur. Mais ma femme a aussi son compte dans cette histoire.

L’animal se retourna visiblement offusqué.

-  Oh, tu peux me regarder comme ça, tu aurais pu regarder devant toi.

La biche brama à nouveau, frustrée. L’homme quant à lui se tourna vers Keyran. Le garçon afficha un air choqué.

-  C’est…votre quoi ?! Demanda Keyran, les yeux grands ouverts.

-  Ma femme, elle se nomme Brunild.

-  Mais c’est une biche.

-  Oui

-  Mais…

Le regard de l’homme s’assombrit alors. Il avait compris.

-  Tu n’es pas de ce monde n’est-ce pas.

-  Non effectivement.  Confirma le garçon.

-  Viens diner chez moi ce soir, je te conterais les légendes de notre monde et tu expliquerais le fonctionnement de notre monde.

De son côté Brunild ne pouvait qu’observer la scène en contenant du mieux sa colère. Ce qui n’échappa guère à Keyran.

-  Mais en attendant tu peux aller te balader dans la forêt, tu y croiseras sans doute des choses intéressantes. Et sur ces mots il tourna les talons laissant Keyran resté incrédule   face à ce qu’il venait d’apprendre.

Le Garçon resta quelques longues minutes avant de se rendre compte qu’il ne bougeait pas et que tout les passants le fixant, intrigués. Keyran secoua la tête pour se ressaisir. Il décida alors de suivre le conseil du père et partit faire un bout de chemin en forêt. Sur le sentier qui menait à la partie non habitée de la forêt, il croisa nombre de villageois qui dans un premier temps le dévisagèrent, mais ils finirent par lui lancer de timides sourires. Une fois qu’il eut parcouru quelques kilomètres dans l’immense foret il s’arrêta sur une vielle souche de bois pour se reposé et tendit qu’il reprenait des forces un étrange miaulement sortit de sous la souche. Emporté par sa curiosité, Keyran jeta un coup d’œil dans la brèche à l’arrière de la souche et après quelques secondes une paire d’yeux brillants apparurent dans la maigre obscurité de la souche aussitôt suivit d’un feulement agressif.

-  Un chat…se dit Keyran.

C’est alors qu’un autre bruit attira l’attention de Keyran : léger bruissement dans le vent. Soudain dans un mouvement vif le petit chat sauta au visage du jeune garçon qui recula, surprit, mais trop tard. Les petites griffes du chat lui griffèrent le menton. Keyran saisit le chat par le dessous et l’écarta de son visage et lorsqu’il posa les yeux sur son petit agresseur, un détail le frappa…des ailes, ce chat portait des ailes de chauve-souris. Le petit félin fixa le jeune garçon durant quelques longues secondes avant de feuler puis de s’éloigner en quelques bonds à travers de la végétation laissant Keyran abasourdi pour la seconde fois dans la même journée.

-  Un monde décidément bien étrange…Soupira Keyran.

Après s’être relevé, il épousseta sa tunique et entreprit de faire demi-tour avant d’être de nouveau alerté par un léger bruissement dans les feuilles, Keyran se retourna brusquement vers le lieu d’où provenait le bruissement dans les feuillages. C’est alors qu’une paire d’yeux vert émeraude se révéla dans l’épais feuillage des broussailles et révéla progressivement un museau pointu au poil brun, puis une paire d’yeux vert émeraude. C’est alors que Keyran réalisa ce qu’il avait en face, un loup qui le fixait intensément et semblait l’étudier intensément. Instinctivement Keyran fit ce qu’il fallait faire dans une telle situation reculer calmement et ne pas quitter la louve des yeux. Mais une fois qu’il eut fait deux pas, un autre bruissement se fit entendre et Keyran n’eut pas le temps de se retourner qu’il était déjà face contre terre menacé par les puissants grognements d’un loup au pelage roux et au yeux d’ambre.

-  Je suis perdu. Pensa Keyran. Mais soudain il vit avec stupeur que la louve avait bondi à quelques centimètres de son visage et grognait férocement sur son congénère.

                                                                           *

-  Pourquoi l’avoir brusqué ?! Demanda Sylva à son congénère avec colère.

-  Ne voulais-tu pas le voir ? rétorqua le loup au pelage roux en enfonçant un peu plus ses griffes dans le dos de Keyran.

-  Le plaqué au sol n’était assurément pas nécessaire Kaï. Et puis retire donc tes griffes de son dos, ce pauvre garçon doit avoir peur. Dit-elle en jetant un coup d’œil Keyran toujours étendu au sol.

Tandis que Kaï s’écartait du dos endolori du jeune garçon. Sylva plongea son regard dans le sien infiltrant l’âme du jeune garçon et à son grand étonnement, elle ne vit pas un garçon des villes imbu de sa personne, mais un jeune garçon solitaire, valeureux et généreux. Il était donc digne de confiance. Elle était satisfaite et confiante quant au destin de ce jeune garçon.

-  Alors ? demanda Kaï. Es-tu satisfaite de lui ?

Sylva hocha la tête.

-  Laisse-le partir maintenant. Il reviendra de lui-même en temps voulu.

Les deux loups s’enfonçaient alors dans les broussailles, mais avant de disparaitre Sylva jeta un dernier coup d’œil à Keyran.

« Oui tout ira bien pour lui. » Pensa-t-elle « mais pourquoi alors, ai-je un mauvais présentiment. »

 

*

Keyran, qui c’était alors redressé après que le loup au pelage roux se soit écarté de son dos endolori, songea quelques secondes à l’étrange rencontre qui venait d’avoir lieu. Pourquoi ces loups c’étaient-ils contentés de l’immobiliser ? Ou encore pourquoi cette louve l’avait-elle fixée ainsi on aurait dit qu’elle infiltrait le plus profond de son âme ?

 Ces questions cogitèrent jusqu’à la venue du soir où il devait rejoindre le père de l’enfant sauvé quelques jours plus tôt et alors qu’il pénétrait dans le village le petit garçon vint à sa rencontre il arrivait plus ou moins aux hanches de Keyran avec des yeux bruns et des cheveux châtain. Il s’arrêta net en face de Keyran, exécuta une petite révérence et déclara sur un ton particulièrement formel.

-  Vous pouvez me suivre, je vous prie et il repartit dans le sens inverse suivi de Keyran.

Le garçon guida Keyran non loin de la place du village. Keyran fut alors interpelé par une chose qui ornait la place d’un immense drapeau de couleur brune qui arborait un cercle d’or représentant deux loups face à face se montrant mutuellement les crocs.

-  Excuse-moi... Dit Keyran pour attirer l'attention de l'enfant.

-  Oui ? répondit le petit garçon. En se retournant vers Keyran et le regardant de ses doux yeux bruns.

-  Que signifie ce drapeau planté au milieu de la place ?

-  Mon père répondra a toutes vos questions, ne vous en faites pas.

-  Hum, d’accord… répondit Keyran

« décidément les gens d’ici n’apprécient vraiment pas les étrangers » pensa Keyran.

Une centaine de mètres plus loin, le petit garçon s’arrêta devant une hutte formée comme à l’habitude de ce monde d’énormes racines. L’habitation comportait une petite porte en demi-lune équipée d’une petite fenêtre rectangulaire, le toit de l’habitation comportait une petite cheminée en bois. Le petit garçon poussa la porte en bois et courut se jeter dans les bras de son père. Keyran resta quelques instants sur le seuil de la porte le temps d’examiner l’intérieur de la hutte. Constitué de deux étages en contant le rez-de-chaussée l’habitation relativement petite était meublée assez sobrement, une grande table en bois était disposée au centre entourée de quatre chaises. La pièce à côté, elle, en revanche, ses murs étaient ornés de magnifique arc, corne ou griffes sans doute des trophées de chasse.

-  Magnifique n’est-ce pas ? demanda le père.

-  Je ne suis pas partisan de la chasse pour tuer.

-  Il ne s’agit guère de cela, mais lorsqu’un chasseur ramène une proie assez grosse pour nourrir l’ensemble du village, il a le droit de conserver une partie de sa proie en guise de trophée.

-  Vous devez être un excellent chasseur dans ce cas.

-  Je n’aime pas me vanter.

« hum,  un homme sage, c’est bien. » Pensa Keyran.

-  Mon aimé, cria une voix féminine de l’autre côté de la hutte. Le diner est prêt.

Un petit sourire se dessina sur le visage du père.

-  Tu te joins toujours à nous pour diner n’est-ce pas ? demanda le père.

-  Volontiers. Répondit Keyran. Puis-je connaitre votre nom ?

-  Hugoas.

-  Keyran, enchanté.

Keyran tendit sa main pour serrer celle de son nouvel ami puis les deux hommes rejoignirent ensemble la grande table située au centre de la salle principale et y prirent place, tendit que la femme d'Hugoas et le fils s’activèrent autour de la table pour la garnir de différentes victuailles. C’est alors que l’épouse revint dans la salle les bras chargés d’un grand plat, mais celui-ci manqua de choir. Keyran n’hésita pas une seconde et se précipita au secours de la femme et arriva juste à temps pour rattraper  l’épouse, mais oublia le plat.

-  Vous allez bien ? demanda Keyran, fixant la femme aux yeux bruns, les mêmes que ceux de la biche croisée un peu plus tôt dans la journée.

L’épouse ne répondit pas, mais lorsqu’elle croisa le regard du jeune garçon elle le repoussa violemment.

-  Ne me touchez pas ! s’écria la femme

 

«  que dit-elle ? » se demanda Keyran en jetant un coup d’œil à Hugoas et celui-ci lui répondit en secouant la tête.

Keyran rejoignit sa place en bout de table entre Hugoas et son fils en face de la mère qui lui jetait un regard noir. Les premiers moments du repas se déroulèrent dans un calme de mort. Tendit que Keyran mangeait son repas à petites bouchées alors que la mère lui jeta encore le regard noir qui n’avait pas quitté le jeune garçon depuis le début du repas. C’est alors que le petit garçon qui se trouvait à la droite lui tapota le poignet.

-  Dites monsieur pourquoi vous n’avez pas de marque ? demanda-t-il d’une petite voix intriguée.

Keyran jeta un coup d’œil à Hugoas qui comprit bien vite que le garçon ne savait pas de quoi son fils lui parlait.

-   Il participera à la cérémonie dans quelques jours mon fils, et qui sait se sera peut-être lui… Hugoas fit rapidement un signe de tête pour signifier à Keyran de ne pas répondre.

-  Mais père n’est-il pas dit dans la prophétie que deux loups devaient apparaitre dans Orionis.

  • C’est exact, mais rien ne dit qu’ils apparaitraient au même endroit… répondit Hugoas avec un doux sourire.

Le petit garçon fixa Keyran durant quelques secondes des étoiles dans les yeux. Keyran lui répondit d’un timide sourire en pensant qu’il allait probablement briser les rêves de cet enfin et à cette pensée son estomac se noua. Keyran se remémora alors son étrange rencontre dans la forêt, il demanda alors des réponses à Hugoas et celui-ci lui répondit qu’il avait sans doute croisé une créature hybride, fruit de l’union entre deux métamorphes qui ne possédaient pas la même forme bestiale et qu’il vivait à présent en paria ou bien simplement de deux animaux se qui était plutôt fréquent en ce monde.

Il était bien tard lorsque le repas se termina l’épouse à présent attelée à la vaisselle du repas aidée de son mari n’avait pas dit un mot de tout le repas délia ses lèvres et dit à son époux :

-  Pourquoi avoir amené cet étranger chez nous ? demanda-t-elle dans une langue ancienne.

-  Il a sauvé notre fils, je me trompe ? Répliqua Hugoas.

-  Tu oublies nos lois. Ce garçon pourrait très bien être le loup vengeur, le destructeur de notre peuple ! s’écria la femme en manquant de brisé l’assiette qu’elle tenait entre ses mains puis sortit de la pièce, furieuse.

Hugoas tenta de la retenir, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

 

*

Après le repas Keyran reprit le chemin de l’habitation qu’il partageait avec Caliawen, une jeune fille au fort caractère.

« Mais elle doit très certainement avoir ses raisons et ne peut pas être foncièrement mauvaise… » Se dit le garçon.

Quelques minutes il arriva devant la porte de la hutte, jeta un coup d’œil au ciel dans lequel la lune était déjà haute. Caliawen devait certainement déjà dormir. Keyran poussa alors la porte en faisant le moins de bruit possible, traversa la pièce principale sur la table trônait les restes d’un repas à peine entamé.

« Sans doute celui de Caliawen. » se dit le garçon.

Il monta les marches en silence pour rejoindre sa chambre, mais sur le chemin des cris l’interpelèrent ceux de Caliawen.

-  NON… ARRETE, ARRETE JE T’EN SUPPLIE !!! s’écriait-elle dans son sommeil

Keyran ne réfléchit pas deux fois et accourut dans la chambre de son amie. Là il la trouva encore endormie, mais plongée dans un profond cauchemar. Il s’avança alors vers son lit et tenta de la réveillée pour qu’elle se calme, mais sans résultat, Keyran la prit alors dans ses bras et tenta de la calmer. Le garçon sentit que son amie se réveillait, mais sans pour autant se rendre totalement compte que Keyran l’avait prise dans ses bras et l’enlaça à son tour.

 

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