chapitre 7

Par Anais
Notes de l’auteur : Hello tout le monde !
Un chapitre juste avant les meilleurs selon moi !
Profitez bien !
Et excusez-moi pour les fautes d'orthographe !
bonne lecture ^^
Anaïs

Je tournai à l’angle d’une rue et me retrouvai nez à nez avec Martin, son sac sur les épaules. Je ne le regardai même pas et continuai ma route, dans la direction opposée de notre école.

« tu vas ou Nilah ? »

Je m’arrêtai et dis d’une traite.

« je ne viendrais pas aujourd’hui. Je ne me sens pas super bien, désolé.

  • Ta mère ne t’aurait pas laissé partir si tu étais vraiment malade. »

Je ne répondis rien et m’en fu.

J’avais déposé ma sœur à l’école et j’étais repartit sans même me rendre à mon établissement qui se trouvait un peu plus loin, pour m’excuser de mon absence. Mais bon, je n’avais pas de temps et puis, les élèves de ma classe étaient tous comme Martin, c’est-à-dire manipulé.

Je me dirigeai vers la bibliothèque et entrai d’un pas ferme. J’allais effectuer une recherche sur l’armure de l’iris, pour confirmer mes quelques doutes. Je me faufilai entre les grandes étagères à la recherche de la libraire. Je la connaissais bien car je venais souvent ici. Elle était veuve et n’avait pas d’enfant. Elle avait décidé d’ouvrir une bibliothèque il y a 7 ans. C’était son rêve depuis toujours, m’a-t-elle confié un jour. Elle adorait les livres : les nombreux récits la fascinaient. Tous ses mots alignés sur un emplacement exact, forment des phrases… cela l’intriguait énormément.

Soudain, je la vis, le nez dans un livre, sa main libre en tenant un autre, prêt à être rangé, le tout sur une échelle dangereusement haute.

« bonjour Elénore » la saluais-je.

Elle leva son petit nez rond de son livre.

« ho Nilah ! cela fait si longtemps que je ne t’avais pas vu ! comme tu as grandi ! que cherches-tu aujourd’hui ? un plaisir ? une recherche ? un devoir ? »

Je la remerciai intérieurement : elle était tellement toujours plongé dans ses gros manuscrits qu’elle ne savait plus dans qu’elle monde l’on vit ! donc aucunes questions au sujet du fait que je ne sois pas en cours ne traverserait sa bouche rose.

« je cherche un livre par rapport à l’armure de l’Iris. »

A son nom, les beaux yeux verts de la vielle femme s’assombrirent.

« oui, je dois avoir ça quelque part, mais il y aura surement très peu d’informations à ce sujet. Elles sont toutes dans des livres interdits au public que seul le roi peut lire.

  • Cela me suffira, ne t’en fait pas. »

Elle descendit de son échelle, prit dans une poche de sa robe émeraude un étuis à lunettes et les mit sur son nez. Elle n’était plus toute jeune et mit un quart d’heure à trouver le livre. Elle repoussa ses cheveux roux assez volumineux et me le tendit. Il était poussiéreux et presque neuf : peu de personne avait dû le consulter. Je la remerciai et allai m’installer à une table au fond de la grande salle.

Je feuilletai les feuilles froides. C’était un livre de légendes réelles. C’était une antithèse très appuyé et très étrange. Il y avait tant et aucun lexique n’était présent que je mis beaucoup de temps à trouver la page que je cherchais.

Je lis le document et soupirais. Tout ce que m’avait dit le Tout était confirmé et aucunes informations en plus n’était présente. Je tournai la page et le texte retournais sur les elfes. Je ne lus strictement rien de nouveaux. Je posais la tête sur mes bras, pensives.

Mes craintes s’étaient clairement confirmées : les humains avaient une nouvelle fois volé les elfes. Mais pourquoi ? comment ? et qu’elle en serait les conséquence ?

 

Le manque d’information me gênait horriblement et la curiosité pris le dessus. Je me rendis sur la place du village face au château. La porte par laquelle je passais habituellement était fermée. Je toquai donc et une lucarne à hauteur d’yeux s’ouvrit. De gros yeux globuleux apparurent.

« oui ?

  • J’aimerais voir le roi, demandai-je.
  • Et pourquoi donc, jeune demoiselle ?
  • Pour aller dans la bibliothèque du château.
  • C’est hors de question ! vous devez pourtant le savoir : c’est interdit au public ! seul le roi peut s’y rendre ! s’exclama-t-il.
  • Mais il m’a dit que je pouvais !
  • et moi je vous dis que c’est impossible.
  • C’est bien ce que je pensais alors. Vous n’avez pas de bibliothèque. Vous êtes inculte, répliquai-je d’un air hautain.
  • Bien sur que nous en avons une !
  • Et comment en aurais-je la preuve ?
  • Si je vous le dis !
  • Mais personne ne la jamais vu pourtant. »

Le garde grommela dans sa barbe et ouvrit la porte, une lueur d’avertissement dans le regard. Je le remerciai d’un sourire. Dès que j’entrai dans la grande salle, je vis Gabin assis sur son trône. Je m’approchai septique.

« bonjour Nilah, comment vas-tu ?

  • Bien, merci.
  • Pourrais-tu me rendre la carte ?
  • De quoi parlez-vous ?
  • Ne fais pas l’imbécile, jeune. Je sais très bien que tu as toutes les cartes que nous possédions.
  • Vous me demandez ça parce que vous avez bêtement perdu la carte sans détruire ce que vous cherchiez ?
  • Nous avons découvert que ce n’était qu’une illusion que trop tard. Et la carte avait été remplacé par une feuille. Et puis quand nous sommes rentré la toile avait brulé. Cela ne peut être que toi.
  • Comment voulez-vous que je fasse tout cela ? ricanai-je.
  • Tu es magicienne, un sort et le tour est joué.
  • Qu’en savez-vous ? demandai-je avec agressivité.
  • Et toi, jeune fille ? »

Je me tue. Ma parole était contre moi. Ses beaux yeux me scrutaient curieusement et je rougis.

« puis-je aller dans votre bibliothèque ?

  • Si tu me rends la carte »

Je ne répondis pas, furieuse. Je m’éloignais de lui septique, et dès qu’il tourna la tête je m’engouffrais dans l’ouverture que j’avais emprunté la dernière fois. J’avançais jusqu’à la porte miroir. Mes pensées tourbillonnaient. Pourquoi me laisser passer aussi facilement ? pourquoi ne pas me forcer à avouer ? il pourrait très bien me torturer ou autres choses dans le genre… mais non, il n’en faisait rien. Il me laissait faire comme bon me semble. C’était trop facile et l’idée m’en était insupportable. La porte miroir s’ouvrit mais cette fois ci aucun message n’était inscrit. Je longeai le couloir et me retrouvai rapidement devant la belle et massive porte en chêne.

Je m’arrêtais quelques secondes. Cette porte était monstrueusement grande. Je me sentais minuscule. Je la contemplai et à force la créature mi-homme mi-femme devint flou. Je n’avais pourtant aucun problème de vue. Je me décalai sur la droite et je vis avec étonnement l’homme à la cape noir. Je n’avais peut-être pas vu son visage lors de sa discussion avec Gabin, mais j’étais sûr et certaine que c’était lui. Je me remis à ma position de départ et l’homme femme réapparu. Un pas à gauche et mon souffle se coupa. La personne que je voyais était morte. C’étais impossible. Marineur était mort. Il y avait bien des tableaux encore de lui, mais là, tout semblait désirer que ces trois créatures étaient même. Mais c’était absurde. Il avait été assassiné ! était-ce un coup monté ? mais pourquoi ? peut-être que cela expliquait bien la phrase qu’avait prononcée l’homme à la cape « je t’ai donné le pouvoir » mais, Gabin nous a présenté sa tête ! et cela signifiait que Marineur était mi-homme mi-femme ? pourtant il ne ressemblait en rien à cela ! cette porte n’était que beauté, mais surtout secret.

J’empoignai la poignée et descendis les marches troublé. Je ne savais pas ce que je faisais là. Ce n’était pas la bibliothèque, mais mon instinct m’avait murmuré de venir ici.

Je me précipitai vers la table et cherchai dans chaque livres une réponse à mes questions. Au bout d’une heure de recherche, mes yeux se fermaient à moitié mais il ne restait -à mon grand soulagement- seulement une dizaine de livres. J’avais feuilleté tout les manuscrits si rapidement que j’étais allé à une allure folle. Je soupirai et attrapai un livre bleu poussiéreux. Il n’y avait curieusement aucun titre. J’ouvris le bouquin mais les pages étaient blanches. Ce n’était pas le premier que je voyais vide ainsi, et pourtant tous avaient les pages abimées, comme s’ils avaient été feuilletés à de nombreuses reprises. Je roulai des yeux excédé et le posai à côté.

Après quelques minutes, j’envoyai valdinguer le dernier ouvrage qui ne m’avait apporté aucune précision.  Je regardai autour de moi et pris une centaine de feuilles qui tanguaient sur une chaise.

Impôt. Rapport. Cuisine. Fête.

Tout cela n’était que de la paperasse. Pourquoi n’était-ce pas rangé bon sang ?

Soudain une feuille m’interpella. Le mot elfes était écrit sur la grosse enveloppe. Je retirai le morceau de papier, excité.

« Cher Garola,

J’espère que vous allez bien et que vos sujets aussi. Si je vous écris de si loin,  c’est tout simplement pour vous demander une faveur. Carou veut mes terres et comme vous le savez, je ne me laisserais pas faire. Je me battrais pour les garder et les protéger. Ils veulent nous attaquer prochainement. J’ai envoyé quelques-uns de mes espions les plus fidèles et d’après leurs rapports ils sont bien plus nombreux que nous le sommes. Vous allez surement me dire : mais vous avez votre savoir. Effectivement, mais je crains fortement que cela ne serve à rien.

J’ai donc une petite ou une grosse faveur -comme vous l’entendez- à vous demander.

Pourriez-vous me prêter l’armure de l’iris ?

Nous pourrons partager les terres en retour et je vous la rendrais ensuite.

merci de répondre au plus vite,

pour le bien de nos peuples,

Marineur. »

Etrangement la lettre datait de quelques jours avant sa présumée mort. Cela faisait maintenant un bon bout de temps qu’il était censé être enterré. Apparemment pas si mes hypothèse étaient justes. Marineur voulait l’armure, mais quelle était la raison précise de cette requête ? il n’y avait jamais eu de supposition d’attaque depuis des siècles, cela était donc un leurre, et le roi des elfes -qui se nommait apparemment Garola- y était tombé étant donné qu’il possédait l’armure magique.

Je pris la feuille suivante. C’étais la réponse du roi. Je respirais calmement espérant qu’il ne soit pas tombé bêtement dans le piège.

« Mes salutations Marineur,

Oui mon peuple se porte bien et le vôtre aussi d’après mes rapports. Les comptes rendus de mes espions et la lettre que j’ai tout fait d’envoyer en recevant la votre au roi de Carou m’indiquent pleinement qu’ils ne projettent nullement d’attaques contre votre peuple.

Selon mon avis, soit vous vous être trompé dans vos calculs soit vous voulez l’armure de l’iris pour des fins personnelles.

Que ce soit l’un ou l’autre et qu’ils vous attaquent ou pas, je ne peux accepter votre requête. Poile m’a confié une mission : protéger l’armure coute que coute.

Je vous prie de m’excuser, mais je ne puis vous aider,

Bien cordialement,

Garola. »

Garola avait donc refusé. Marineur avait donc réussi à les voler. Je fronçais les sourcils soudain consciente d’un sujet totalement étrange. Les elfes étaient censé être un mythe, alors pourquoi et comment Marineur avait réussis à les contacter ? peut-être que ceux-ci souhaitaient tout de même garder contact avec les autres rois des autres villes ?

Je glissai les deux morceaux de papier dans ma sacoche après avoir regardé la date de cette lettre : le jour de la mort de l’ancien monarque. Je restai assise en tailleur, tentant de rassembler les pièces du puzzle.

Marineur souhaitait l’armure de l’iris, mais ayant refusé sa demande, il fit croire en son décès pour pouvoir la voler plus facilement et surement ne pas mettre en faute son peuple. Il l’avait volé pour des fins personnelles, qui d’après moi étaient la destruction du Tout. Mais pourquoi vouloir le détruire ? pour détruire la végétation de notre monde ? mais pourquoi ?  peut-être souhaitait-il encore plus de pouvoir, mais éradiquer la nature ne changeait rien. Présumons qu’il souhaite plus de terre, il possédait l’armure de l’iris, donc, gagner serait très facile. Elle était d’un pouvoir infinis !

J’étais la seule à savoir tout cela et il me fallait de l’aide. Ce n’est pas une adolescente de mon âge qui sauvera les arbres. Je ne suis pas assez puissante et il m’est impossible d’arrêter éternellement Gabin. Qui pourrait m’aider ?

Le Tout ? non, il devait déjà protéger la forêt.

Le village ? ensorcelé.

Garola ? il n’habitait que trop loin là où personne n’est surement allé.

Gabin ? il m’appréciait peut-être et fermait les yeux sur beaucoup de choses, cela ne changeait rien au fait qu’il soit manipulé par son père.

Je réfléchis longuement, adossé au pied de la table de bois.

Une idée folle s’installa petit à petit dans mon esprit.

Le mage qui rendait visite au Tout. Poile. Le mage dont parle Garola et je pense que c’est le créateur des armures. Je me relavai soudain confiante : il me fallait un allié, comme moi qui pourrait me venir en aide et surtout m’apprendre à mieux connaitre le pouvoir que j’ai en moi.

Je m’apprêtais à gravir les escaliers ravis quand soudain la vérité s’offrit à moi. Je ne savais pas où le trouver.

Je soupirai. Je n’avais rien trouvé dans ces livres, autant rentrer chez moi. L’excitation que j’avais eu quelques instant plus tôt avait disparu. Je marchai avec molasse jusqu’à la salle du trône. Sortis de la grande salle quand Gabin m’interpella.

« ou étais-tu jeune fille ? »

Je me retournai surprise. Mais il n’était pas derrière moi.

« retourne-toi. »

Je sursautai. Je tournai la tête et vis son beau visage me regarder avec intérêt. Je sentis le fard monter au joue.

« alors ?

  • Je... je… » bégayai-je.

Il me regarda étrangement ce qui me rendis encore plus mal à l’aise.

« qu’est ce qui te tracasse tant ? »

De quoi parlait-il ? j’avais l’impression qu’il lisait dans mes pensées. Effectivement je possédais beaucoup de questions. Dont celle-ci : savait-il qu’il n’a pas tué son père ?! ha moins qu’il le sache pleinement. Il devait avoir très peur de lui, car il m’avait dit de faire attention à l’homme à la cape.

« que voulais-tu voir dans ma bibliothèque. »

Je paniquais de plus en plus n’arrivant pas à en placer une. Son regard me rendait affreusement nerveuse. Soudain une idée germa dans mon esprit.

« ma grand-mère est malade. Je cherche un mage qui pourrait l’aider à se soigner.

  • Pourquoi ne pas me l’avoir demandé ? »

Je haussai les épaules incapable de parler.

« et bien vois-tu je connais quelqu’un. Il vient au marché et je pense que tu le connais ! il s’appelle poile. D’ailleurs il doit s’y trouver en ce moment même. Demandes aux gens ou est son stand ils te l’indiqueront certainement !

  • Je vous remercie du fond du cœur ! j’espère qu’il saura comment la sauver. »

De qui pouvait-il bien parler ? je ne connaissais personne de ce nom pourtant ! Je me retournai tout de même -avide de partir loin de lui-, le saluant, et traversai les jardins en courant. Ses beaux yeux étaient pesant sur ma nuque mais je les ignorais. Cela me gênait beaucoup qu’il me croie aussi facilement, c’était très inhabituel et c’était très louche. J’entendis sa voix au loin me crier :

«  au revoir Nilah, et dit à ta grand-mère que je sui souhaite un bon rétablissement ! »

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