28.
La chambre d’hôtel est petite, sent le renfermé et une vieille pendule y fait entendre le doux chuintement de son balancier. Andiberry est installé sur le lit, les jambes croisées sur la couverture de patchwork.
Mal à l’aise, Isonima est debout devant la fenêtre cerclée de laiton rouillé et observe les allées et venues des gros transporteurs qui zigzaguent entre les antennes métalliques et les tours noires. Le message radio que vient de passer l’ingénieur l’angoisse. Comme le lui a avoué Andiberry avec une once de culpabilité, une tierce personne est au courant de son véritable visage et souhaite le rencontrer. Loup ne sait pas si c’est une bonne idée, mais la simple pensée qu’un inconnu se balade dans la nature en connaissant son identité lui retourne les tripes.
— Calme-toi. Dame Gyfu ne te dénoncera pas, car cela la mettrait en danger.
— Elle est recherchée par la police ?
— Disons qu’elle n’a pas de papiers d'identité, bien que ta famille connaisse son existence. C’est une sylphide, comme celui que vous appelez Serpent.
— Comment pouvez-vous être si bien renseignés sur nous ? Par elle ?
Berry lui lance un sourire goguenard.
— Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Nous ne sommes pas du même côté toi et moi. En tout cas, pas pour l’instant.
— Pour l’instant ?
Le trouble envahit le cœur de Loup tandis que Berry tapote la place à côté de lui sur le lit.
— Viens là. Ça me met mal à l’aise quand tu es si distant. Et puis, il ne faut pas qu’on parle trop fort, on ne connaît pas l’épaisseur des murs ni le nombre d’oreilles qui nous entourent.
Avec réserve, Loup vient s’asseoir sur le couvre-lit avant d’enfouir son visage dans ses genoux. Berry l’observe un peu, puis murmure :
— Alors ? Maintenant que les masques sont tombés, raconte…
— Raconter quoi ?
— Pourquoi tu es parti de la Machine ? Normalement, quand on est privilégié, c’est rare qu’on aille s’enterrer dans les bas-fonds par plaisir.
— Je suis peut-être venu vous espionner ?
— Tu aurais jeté ton masque ? Et les patrouilles du Mur te rechercheraient ? Prends-moi pour une bille. Non, moi je pense que tu t’es barré et que tu te caches.
— …
— Tu as besoin d’alliés et nous, on a besoin des infos que tu possèdes. Si tu es venu t’enterrer chez nous, dans une des zones les plus misérables de Vérone, je ne crois pas que ce soit par hasard. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais, tu vois bien que ce qui se passe ici est juste répugnant et injuste.
— Oui…
Loup se demande jusqu’à quel point Berry le manipule et dans quelle mesure il lui fait vraiment confiance. Un silence s’installe au terme duquel Loup marmonne :
— Je commence par quoi ?
— Je ne sais pas. En fait, on n’a pas trop d’infos sur toi, je ne sais même pas qui est ton père par exemple.
Isonima baisse les yeux.
— Je n’en sais rien moi-même, Cerf n’a jamais rien voulu me dire… Si ça se trouve, je ne fais même pas vraiment partie de la Famille, je n’ai jamais été très bien traité là-bas. À cause de mes yeux, Georges disait que j’étais une expérience génétique de Serpent. La seule chose que je sais, c’est que c’est Bebbe qui m’a porté et m’a élevé comme une mère.
— Comme une mère ?
— Oui. Ma vraie mère est une fille du Mur, je suppose. Les membres de la Famille récupèrent leur matériel génétique quand ils les stérilisent, puis ils piochent dedans quand ils ont besoin d’héritiers. Une petite fécondation in vitro et Bebbe sert de porteuse.
Berry le fixe avec des yeux immenses :
— C’est terrible.
— Je ne sais pas. Je n’ai jamais rien connu d’autre.
— Pourquoi ne pas avoir mis en cloque une fille lambda plutôt que de faire ça à la fille de Cerf ?
— On ne laisse jamais personne de l'extérieur entrer dans la Machine, Cerf est totalement paranoïaque avec ça. Une mère qui porterait l'enfant à l'extérieur pourrait tenter de s'enfuir, une mère qui le porterait à l'intérieur pourrait essayer de nous infiltrer…
— Wow, ça n'a pas l'air très sain dans la tête de ce mec, si tu me permets de le dire. Et tu ne connaîtras jamais ta vraie mère. Ça ne te rend pas triste ?
Si, ça rend Loup triste, mais il n’a pas envie de l’avouer.
— J’ai déjà une mère. Je n’ai pas vraiment confiance en elle, mais je crois qu’elle m’aimait bien. C’était la seule qui avait l’air de s’inquiéter un peu pour moi.
« Je suis fière de toi. »
Loup repousse le souvenir d’un claquement de langue.
— Tu n’aimais pas ta famille ?
— Je ne sais pas. Cerf est horrible, quand il me parlait, il avait toujours un ton condescendant comme si j’étais demeuré. Rhinocéros était poli avec moi, mais il n’avait pas de temps à me consacrer et je crois que je l’indifférais. C’était un peu pareil pour Lièvre, Mante et Serpent ; Ocelot n’est qu’un gamin ; Griffon était bizarre et Carpe et Morse étaient abominables, dégradants et sûrs d’eux. La mort de Morse ne m’a pas rendu triste. Et puis Bebbe… c’est difficile de savoir ce qu’elle pense, elle avait ses propres problèmes, mais elle faisait un effort.
Isonima s’arrête, alors Andiberry finit par demander :
— Et Chien ?
Un sourire sans joie se dessine sur les lèvres du jeune homme.
— Chien… Nous étions comme les deux doigts d’une main. Presque le même âge, c’était mon meilleur ami et je devais être le sien, je suppose. On a appris à lire et on construisait nos modèles réduits ensemble, on escaladait le toit de la Machine même si c’était interdit et on pouvait passer la nuit là, à regarder les lumières de Vérone en se disant qu’on s’y rendrait tous les deux, sans que personne ne sache. Il était juste… drôle, complètement idiot et insouciant… et puis intelligent quand il le voulait bien et puis…
Isonima se tait alors Andiberry insiste :
— Et puis ?
Isonima chuchote :
— Il était très beau.
Berry contemple l’autre homme, avec un sourire en coin, les yeux pétillants.
— Je vois...
À ces mots, Isonima se renfrogne et se mure dans un silence gêné. Les doigts de l’ingénieur frôlent son épaule et d’un geste brusque, Loup se relève et retourne s’installer derrière la fenêtre. Avec un soupir à peine dissimulé, Andiberry murmure :
— Sans vouloir t’offenser, Chien n’a pas vraiment la réputation d’un type sympa et drôle. À part Cerf, il est le membre de la Famille le plus détesté des citoyens de Vérone. Il est le gardien du Mur, celui qui nous vole nos enfants pour les retourner contre nous et les enfermer dans sa grosse forteresse ! Cet homme est un monstre.
Loup le foudroie du regard.
— Il n’était pas comme ça avant. C’est à cause de moi…
Loup regarde le plafond et sent doucement les larmes monter jusqu’à ses paupières, mais il les contient. Sa voix lui semble pâteuse :
— C’était moi, j’aurais dû être le chef du Mur à sa place. J’étais l’aîné et je devais faire ça : arracher des enfants à leurs parents, commander des arrestations, faire torturer des gens.
— Il s’est passé quoi ?
— J’étais terrorisé. J’ai supplié Cerf de ne pas me donner le Mur, je faisais dans mon froc à l’idée de m’occuper de ça. J’ai tout refilé à Chien ; Cerf a accepté parce qu’il savait que je serais nul à ça et parce que je suis doué pour l'ingénierie…
— Pour l'ingénierie ?
— …
— Et après ?
— J’ai eu mon propre atelier, Chien a hérité du Mur et ne m’a jamais pardonné. De toute façon, j’avais trop honte pour le regarder en face. Je passais ma vie parmi mes pinces, mes câbles et mes chalumeaux, dans mon monde d’automates. Et ça a duré longtemps, puis avec les années, Chien s’est durci.
— Tu regrettes ?
— Je ne sais pas. J’essaie de ne pas y penser. Le Mur… ça m’aurait tué. Au sens propre. Ça tue aussi Chien, mais différemment.
L’ingénieur lui lance un regard empli de compassion.
— Je suis désolé.
— En fait, j’y pense quand même. À ma trahison. C’est pour ça que je suis parti, mais Cerf m’aurait forcé à rentrer et j’avais peur que mon masque me mette en danger alors je l’ai jeté. J’ai trouvé un boulot dans les ateliers et tu connais la suite...
— Comment tu fais pour la carte d’identification ?
— J’en ai créé une fausse. J’habitais à la Machine, ça n’a rien de compliqué pour moi.
Andiberry a un léger rire.
— C’est moi l’ingénieur, mais tu es plus qualifié que moi, non ?
Un maigre sourire se dessine sur les lèvres d’Isonima.
— Sans vouloir te vexer, je suppose que oui… Je suis le seul ingénieur de la Famille et entre la robotique et la gestion des bâtiments, Machine et Mur compris, mes compétences sont plutôt variées. De manière générale, nous gardons jalousement les secrets de Cerf, ceux d’Héquinox, en réalité.
Berry arrête de rire et fixe Isonima qui fronce les sourcils.
— Quoi ?
— Tu serais prêt à partager ces secrets avec nous ?
Le silence de Loup est à couper au couteau, il finit par souffler :
— Tu me demandes de trahir ma famille ? J’en ai déjà trop dit…
— Je te demande d’avoir du courage pour ce qui est juste. Tu sais pourquoi ce régime a été inventé. Quand la Brume est apparue, nous étions une ville sans ressources. Vous avez réquisitionné les enfants pour faire pression sur les habitants. Les citadins ont dû se transformer en agriculteurs dans des fermes souterraines et tenir dans des conditions inhumaines pour survivre. En cas de rébellion, ils se seraient battus contre leurs propres enfants, mais aujourd’hui, nous avons un régime qui fonctionne ! Pourquoi continuer cette politique si sévère, si ce n’est pas pour favoriser une élite de façon injustifiée ?
— Et alors, qu’est-ce que tu veux y faire ? Tu ne peux rien contre Cerf…
— Sans toi, non. Mais avec toi, nous aurons accès aux plans et aux rouages de la Machine et nous pourrons faire un coup d’État.
— Impossible. Tu ne connais pas Cerf, tu ne connais pas la police du Rêve ni jusqu’où Chien est capable d’aller…
— Tu étais à la réunion, la police du Rêve n’est plus rien, à présent. Nous allons lancer la fabrication de notre dispositif à grande échelle et bientôt nous serons tous à l’abri de l’infiltration de Griffon dans nos esprits.
Une voix douce et langoureuse s’élève alors, faisant sursauter brutalement les deux hommes :
— Je sais que tu y crois, mais cette idée va te mener à ta perte, Andiberry.
Une femme immense se tient dans la pièce, juste devant la porte et Berry a posé la main sur son cœur :
— Dame Gyfu ! Vous m’avez fait une frayeur terrible ! Par mille cafards, je ne vous attendais pas si vite !
— Comment êtes-vous entrée ? gronde Loup en fixant le visage étrange caché sous les courts cheveux roux.
La femme le détaille de ses yeux noirs entourés de tatouages.
— Je suis passée sous la porte.
Devant le regard incrédule de Loup, elle ajoute :
— Je suis… relativement souple…
Loup jette un coup d’œil au maigre centimètre laissé libre en dessous du battant. Si Serpent est capable du même genre de prodige, il n’en a jamais parlé devant lui. Andiberry proteste :
— Sans vouloir vous manquer de respect, pour le moment, mes ambitions sont plus terre à terre que les vôtres.
— Peut-être, mais elles sont amenées à échouer sur le long terme. Ce monde est en train de mourir : les ressources se fanent de plus en plus vite et bientôt, plus que la dictature, ce sera la famine votre principal souci.
Isonima l’observe avec curiosité car c’est la première fois qu’il voit un sylphe autre que Serpent. Il finit par oser demander :
— Et si ce n’est pas de prendre le pouvoir, quelle est votre ambition à vous ?
Les yeux d’encre se posent avec calme sur lui.
— Nous devons quitter cet univers, franchir la faille qui sépare ce monde d’un autre et reconstruire une civilisation plus juste, mais pour cela, j’ai besoin d’un passeur. C’est à cela que vous pouvez nous être utile, Loup de la Machine.
Isonima écarquille les yeux.
— Je suis incapable d’une telle chose.
— Vous ne pouvez pas ouvrir de failles, mais vous pouvez m’obtenir un passeur. Vous pouvez nous aider à ramener Lù.
29.
Honorine marche d’un pas vif. Son ombre croît et décroît, déformée par les lampadaires à gaz. Un sac léger sur le dos, Grenade trotte derrière elle, escortée par Raclure, le chien strabique qui halète avec ardeur. Est-ce qu’un cybertoutou peut être fatigué de courir ? Les choses vont trop vite pour elle tout à coup.
Après que Grenade a cédé à la curiosité, Honorine s’est murée dans le silence, sauf pour lui ordonner de réunir ses affaires rapidement, afin de partir vers une destination inconnue.
Il a fallu un quart d’heure pour que Grenade emballe tout ce dont elle pensait avoir l’utilité.
— Attends-moi ! Je veux savoir où on va…
Honorine ne répond pas.
— Dis-le-moi ou je m’arrête ! proteste Grenade en l’attrapant par le bras.
La punk lève les yeux au ciel.
— T’es chiante, tu sais ? On est bientôt arrivées et t’as pas besoin de tout savoir maintenant. J't’avais prévenue que tout changerait si tu regardais dans ma mémoire.
— On va où ? insiste Grenade en fronçant le nez.
Honorine lui fait une grimace et répond de sa voix rauque qui semble ne pas savoir parler :
— Je t’emmène chez quelqu’un de confiance. Pas un pote, mais quelqu’un qui pourra s’occuper de toi et à qui tu s’ras utile.
— Pourquoi, tu veux te débarrasser de moi ?
Honorine lui fait signe de se taire alors qu’elles croisent deux enfants du Mur ; Grenade obéit avec un grognement. La rue redevient vide et Honorine chuchote d’un air sombre :
— Je n’veux pas me débarrasser de toi, j’ai pas envie de m’attacher à toi. Ta caboche comprend la nuance ?
Cette réplique désarçonne Grenade qui lui jette un regard maussade.
— Ça veut dire quoi ?
— T’as vu ma mémoire, non ? Tu sais que j’suis plus âgée que j’n’y parais. Un jour, tu s’ras vieille et moi j’aurai toujours seize ou dix-sept ans.
Grenade dévisage Honorine avant de demander très sérieusement :
— Est-ce que tu es Juniper ?
Honorine éclate de son rire rocailleux.
— Oh putain non !
Puis elle hésite et enchaîne :
— Y'a pas de dieu, du moins, pas pour c’que j’en sais. Après tant d’années, j’en suis toujours au même point que toi.
— Tu as quel âge ?
— Aucune idée, j’me souviens plus.
— Tu es née où ? Dans l’ancien monde de ma vision ?
— Bien avant cet ancien monde. J’suis même pas née dans cette dimension.
— Qu’est-ce que tu es ?
Honorine retrousse ses lèvres sur ses canines jaunâtres.
— J'sais pas. On nous donne des noms dans certains mondes : Merveilles, Piliers… Pour ma part, j’suis pas sûre qu’nous soyons tous la même chose.
— Parce que vous êtes plusieurs ?
— Ouais. À c’que je sache, nous sommes deux actifs dans cette dimension. Cerf ayant perdu son don, y reste moi et ton pote Georges qui t’a sauvée du Mur.
— Quoi ?
Grenade a la tête qui tourne et s’appuie contre le mur d’un immeuble tordu pour ne pas tomber. Honorine la retient pour éviter qu’elle ne s’écroule et continue :
— Ton gentil sauveur n’est autre que Griffon, premier fils de Cerf et Pilier, tout comme moi. Il ne vieillit pas et a l’pouvoir de voyager dans les rêves, c’qui fait d’lui l’chef incontesté d’la police du Rêve.
— Ce n’est pas… possible…
— Pendant qu’tu croyais qu’il dormait innocemment sur son canapé, ce cher Griffon entrait dans la tête de n’importe lequel d’entre nous afin d’pouvoir arrêter toute personne s’opposant à la Famille. Le charmant petit trou d'balle.
Grenade se mord les joues et encaisse.
— Et moi ? Pourquoi des gens comme lui et toi s’intéressent à moi ?
— Parce que t’étais déjà là. Parce que t’existais déjà avant l’Apoptose du monde et tu connaissais déjà Griffon, ou Georges, peu importe. Tu l’as vu dans ta vision, y m’a donné ses masques pour toi.
— …
— Ça commence à entrer ?
— Tu es capable de détruire et reconstruire le monde ?
— Ce n’est pas si simple. Je peux ramener un monde à un point précis du passé.
— Tu remontes le temps ?
Honorine secoue la tête.
— Non, c’est pas ça. Je reconstruis le monde tel qu’il était dans le passé, j’déplace la matière, pas le temps. Comme si je détruisais une maison ancienne pour reconstruire la même en neuve par-dessus.
— Quelle est la différence ?
— Pour toi, aucune.
— Et pour toi ?
Le visage d’Honorine se ferme.
— Ça suffit maintenant. J’ai d’jà répondu à trop de questions. Quelqu’un d’autre te dira tout c’que tu veux savoir. Maintenant avance.
Honorine entraîne Grenade et bientôt, elles se retrouvent en vue d’une gigantesque décharge. Alors que les déchets commencent à s’élever autour d’elles, la punk s’immobilise :
— On va s’arrêter ici. Quand tu la verras, j’aimerais que tu dises un mot pour moi à cette grande gigue de Gyfu.
— Parce que tu ne vas pas l’attendre avec moi ? Tu vas me laisser comme ça avec cette femme sans me demander si j’ai envie de rester avec elle ? Tu ne crois pas que trop de gens m’ont déjà imposé leur volonté jusqu’ici ?
— Gyfu t'forcera à rien, mais tu s’ras en sécurité près d’elle. Loin des enfants du Mur en tout cas. Moi, j’veux pas faire partie de sa p'tite équipe, mais j’voudrais qu’tu lui transmettes un message pour moi.
Grenade réfléchit un instant, la gorge serrée avant de demander :
— Quel message ?
— Dis-lui qu’elle peut pas s’permettre d’attendre Lù, que Lù r’viendra pas toute seule dans cette dimension parce que quelqu’un en a fait le vœu.
— Je ne comprends pas.
— T’as pas besoin de comprendre. Mais ça va vous aider.
— Nous aider ?
— Oui, pour vous échapper de cette dimension.
— Ne me fais pas rire ! N’est-ce pas toi qui l’a créée ? Quel genre de haine peut créer un monde comme celui-là ?
Honorine pose sur Grenade un long regard doux et désabusé qui ne lui va pas.
— Y s’agit pas d’moi. Et y s’agit pas de haine, c'est bien pire.
— De quoi alors ?
— D’une histoire d’amour…
Grenade écarquille les yeux. Le soleil pâle inonde la décharge d’une lumière triste qui couvre d’ombres acérées les carcasses des détritus. Honorine murmure :
— J’suis désolée. Ça va faire un peu mal.
Grenade veut répondre, mais soudain une intense douleur lui irradie la nuque et sa vision se brouille. Elle n’a même pas senti Honorine approcher que ses jambes s’effondrent sous elle et elle perd connaissance.
30.
Bebbe pose son badge contre le récepteur et la porte s’ouvre en silence. Elle s'en doutait : sa clef fonctionne.
D’une main hésitante, elle pousse le battant qui sépare la petite serre du reste du jardin mécanique de Lièvre. Le cliquetis régulier des rouages se répète sans fin et elle soupire. Lièvre a dit que Numéro 5 était la seule à pouvoir entrer ici à part lui, mais quand Numéro 7 l’a remplacée après sa rébellion, n’est-ce pas elle qui a récupéré ses passes d'accès ?
Débarrassé de la présence de son créateur, le jardin est véritablement enchanteur. Bebbe est saisie par l’envie de s’allonger dans la pelouse factice, mais chaque brin d’herbe n’est rien d’autre qu’un piquant de métal alors elle se contente de s’approcher de la baie vitrée. La Ville Noire ronronne au bruit des aéronefs comme un énorme animal, une lune gibbeuse se dessine sur un ciel sans étoiles et Bebbe ferme les yeux. Le bruit des rouages la berce, peut-être même s’endort-elle ? La joue posée contre le verre glacé de la serre, des fleurs métalliques et lumineuses s’inclinant sur son front... Combien de temps reste-t-elle comme ça ?
— Que faites-vous ici ?
Bebbe sursaute et se redresse. Lièvre a rejoint son terrier et la fixe de loin, ses traits éternellement dissimulés sous son masque de porcelaine. Il se rapproche et aussitôt, elle s’écrie :
— Non ! N’avancez pas.
Elle se souvient encore avec rancœur du contact de ses mains de chirurgien sur son visage, mais elle mesure son toupet. Après tout, ne s’est-elle pas introduite chez lui sans invitation malgré l'âpreté de leur dernier échange ? Elle rajoute à mi-voix :
— S’il vous plaît.
Lièvre s’est immobilisé, son corps émergeant parmi les feuilles articulées de gigantesques fougères. Un silence long et profond se déroule entre eux comme un tapis et Bebbe retient son souffle. Les minutes s’écoulent. Une, deux, trois…
Leur solitude est là. Palpable, épaisse comme de la mélasse, pesante, asphyxiante. Alors Bebbe ose et reprend la parole :
— Vous aviez raison. J’étais trop en colère pour l’accepter, mais c’est vrai. Vous et moi, nous nous ressemblons, nous sommes seuls et ne pouvons pas continuer comme ça.
— Voulez-vous mourir avec moi ?
Il a dit ces mots d’un ton parfaitement posé, sans bouger d’un pouce. Était-ce là où il voulait en venir depuis le début ? Bebbe devine la sueur perler sur sa peau pourtant glacée. Elle baisse les yeux et mobilise toute son énergie afin d’ignorer la dernière phrase.
— Je voulais vous proposer un marché.
Ce simple mot semble rompre l’immobilité de Lièvre qui se détourne à moitié.
— Quel genre de marché ?
— Votre malchance contre ma chance. Qui l’emporte ?
Un nouveau silence se met en place tandis qu’un ricanement résonne à l’intérieur du masque de Lièvre :
— Vous me parlez d’un enfant…
— Oui. Tous les garçons que j’ai eus contre toutes vos filles. Qui l’emportera ?
— Je vous offre de mourir et vous me proposez de vous mettre enceinte ? Pourquoi ?
— Et vous ? Vous abandonneriez Numéro 5 ? Ou bien voulez-vous que nous la tuions avant de nous suicider ensemble ? Puisque vous voulez mourir, pourquoi ne pas tenter une dernière expérience ?
— …
La voix de Bebbe ne tremble plus. Elle est froide et déterminée :
— Si c’est un garçon, il sera à vous. Il sera enfin l’être que vous aspirez à chérir et qui comblera votre solitude. Si c’est une fille, elle sera mienne.
Lièvre secoue la tête lentement.
— Ce n’est pas à vous d’en décider.
— Que cela vous coûte-t-il ? Si les choses tournent mal, il sera toujours temps de mourir ensemble.
— Vous compteriez la faire survivre ?
— J’ai beaucoup réfléchi et je n’ai pas réussi à prendre de décision. Il me restera neuf mois pour y penser encore, mais elle sera à moi et ce sera mon choix. C’est ma seule condition.
Le masque blanc de Lièvre luit parmi les feuilles :
— Vous êtes dangereuse...
— Vous acceptez ou non ?
Bebbe fixe le museau inexpressif de l’homme immobile, et bien qu'elle ne voie aucun trait de son visage, pressent déjà qu’il fera ce qu'elle voudra.
31.
Entrez votre identifiant et votre mot de passe.
Georges grimace. La boue commence à lui arriver à la taille. En tenant la photographie de Lù d’une main, il tape machinalement l’identifiant et le mot de passe que lui a notés la grune au verso. Le clavier du minitel grince et une barre de connexion clignote. Des lettres vertes luisent faiblement sur la vieille machine.
Bienvenue. Choisissez un pseudo.
Combien de rêves Georges avait-il dû visiter avant de pouvoir trouver celui d'un informaticien qui lui crée une connexion internet onirique ? Beaucoup. Malheureusement il s'agit d'un cauchemar et cette boue ne lui dit rien qui vaille. Georges sent la fatigue lui fermer les yeux et inscrit machinalement :
Griffon
La page s’ouvre sans protestation et il se retrouve devant un simple écran noir où un curseur clignote. Comme il ne se passe rien de particulier, Georges tente d’écrire quelque chose avant d’appuyer sur entrée :
Griffon dit : Bonjour, il y a quelqu’un ?
Le curseur saute une ligne et vient se loger à la suivante, les secondes s’égrainent et rien ne se passe. La boue noirâtre monte d’un ou deux centimètres supplémentaires alors Georges insiste :
Griffon dit : Est-ce que quelqu’un me reçoit ? J’ai très peu de temps devant moi.
Le curseur clignote encore un peu dans le vide alors que la fange s’élève. Georges se demande s’il ne devrait pas partir et retenter sa chance une prochaine fois dans de meilleures conditions, quand une ligne supplémentaire apparaît brutalement :
FantOme dit : C’est toi Georges ?
Le cœur de Griffon se met à battre furieusement dans sa poitrine. Il est presque sûr de ne pas avoir donné son prénom à la créature du rêve de la dernière fois.
Griffon dit : Vous me connaissez ?
La réponse tarde un peu et les bras de Georges trempent à présent dans la substance répugnante qui l’entoure. Foutu cauchemar.
FantOme dit : Oulah, toi tu es en phase de récupération, non ? Tu te souviens de certains trucs déjà ?
En phase de récupération ? De quoi ? De souvenirs ?
Griffon dit : Non. Seulement des bribes, mais je n’ai vraiment pas beaucoup de temps. Est-ce que tu es cette grune que j’ai croisée l’autre jour et qui m’a donné ces identifiants ?
FantOme dit : Non. Nimrod ne s’est pas connectée depuis deux ou trois jours. Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Ça fait au moins deux ou trois cents ans que je ne t’avais pas vu ici.
Griffon dit : Je ne me souviens pas, je me souviens juste de ma vie actuelle. Tu es un Pilier, toi aussi ? On se connaît ?
FantOme dit : On est tous des Piliers sur ce serveur et je ne t’ai jamais rencontré en vrai, mais on se croisait parfois ici.
Griffon dit : Tu sais qui est Lù ?
La boue monte si haut qu’elle recouvre le clavier et Georges pousse un juron.
FantOme dit : Qui est Lù ? Une sacrée chaudasse AHAHA !
La fange monte de plus en plus vite à présent et avale l’écran centimètre par centimètre. Georges voit le liquide se glisser par les trous de l’aération.
FantOme dit : Bon, plus sérieusement… Tu ne te souviens pas d’elle ? Tu la connaissais bien pourtant. Elle est…
Georges ne saura pas ce qu'est Lù car la boue lui envahit le visage et le minitel s’éteint dans un bruit sinistre. Georges pousse un cri de rage et reste prostré quelques minutes avant de sentir une main l’attraper par le cou pour l’extirper de la masse gluante. Il n’a que le temps de se retourner pour apercevoir le visage bouffi d’un des hommes obèses qui l’accompagnent dans ses voyages oniriques.
Après s’être lancé un coup d’œil entendu, ils se désagrègent ensemble afin de rejoindre le monde réel. Georges reprend doucement conscience dans la salle ronde où sont installés les autres voyageurs du rêve. Anton, l’homme qui l’a sorti de la boue, se réveille en même temps que lui. Georges resserre autour de lui les pans de son peignoir rouge, se rapproche du voyageur qui lève les yeux et marmonne :
— Désolé de vous avoir interrompu, mais il y avait cet homme qui voulait vous parler…
Georges jette un coup d'œil à la porte où l’attend un Serpent sans masque, son visage sournois éclipsé par un sourire bienveillant, les mains croisées derrière le dos.
— Tu as bien fait. En plus, comme tu as vu, je n’étais pas en très bonne posture, j’aurais dû migrer rapidement. Je vais voir ce qu’il veut, mais juste avant, j'inscris sur la liste les personnes que j’ai déjà inspectées aujourd’hui. Je reviendrai plus tard pour te renvoyer dans l'onirisme.
Georges griffonne les noms sur un papier qu’il tend à l’homme avant de se rendre auprès de Serpent qui lui adresse un sourire aimable.
— Tu voulais me parler ?
Griffon n’a jamais trop su quoi penser de Serpent. Celui-ci a toujours été dans la Famille, bien avant sa naissance. Serpent est courtois, aimable et il s’est pleinement dévoué à son père, qu’il a accompagné pendant des années dans ses recherches sur le clonage, et la génétique reste à présent son domaine protégé au sein de la Famille.
Mais Serpent a ce regard ; il a ces yeux sournois d’un mauve délavé qui ne cessent de souffler à l’oreille de Georges de se méfier de cette voix suave.
— Exact, dit Serpent. Tu souhaitais discuter avec Cerf alors je me suis déplacé pour transmettre qu’il est sorti de son sommeil, disponible, et dans de satisfaisantes dispositions. N’est-ce pas la possibilité de t’excuser ?
— C’est une plaisanterie ?
Les cils de Serpent voilent son regard vaporeux.
— Absolument pas. Je me tracasse seulement pour toi.
— …
— Le décès de Cerf risque de survenir sous peu. Tu le sais, n’est-ce pas ? Suite à cela, il te restera des lustres devant toi où tu seras possiblement déçu de ne pas l’avoir absous.
— Il a tué ma mère.
— Certes... qui avait essayé de l’assassiner.
— Elle a tenté de le tuer pour ce qu’il a fait à Bebbe. Il s’est amusé à jouer aux généticiens avec sa propre enfant ; cet homme est un dément et nous lui mangeons dans la main !
— Oui, mais cela vaut-il de se courroucer ce temps-ci, suite à l’avoir supporté l’ensemble d’une existence ?
Georges se renfrogne. Il a déjà décidé d’aller voir Cerf de toute façon... pour s’excuser. Le terme lui arrache une grimace.
— Je viens si tu réponds à une de mes questions.
— Sans soucis.
— Est-ce que le nom de Lù te dit quelque chose ? L-ù pas comme notre Loup. Une fille.
Quelque chose traverse fugitivement les prunelles de Serpent.
— Cette appellation ne hisse aucune réminiscence à la surface de mes souvenirs.
— Mensonge...
Alors un long sourire doux éclaire le visage étrange de Serpent.
— J’accepte de me confesser, mais pas ici.
Georges se laisse doucement entraîner et après s’être changé, referme derrière lui la porte de la salle ronde. Aussitôt, ils sont happés par l’ambiance feutrée des couloirs noirs et verts.
— Alors, qui est Lù ?
— Un Pilier semblable à toi... et à ce qu’était Cerf.
— Quel est son pouvoir ?
— Elle peut percer des passages entre les dimensions.
— La même chose que mon père ?
— Exactement. Ils sont classifiés comme « Changemonde ».
— Tu la connais personnellement ?
Serpent hésite :
— Il semblerait que je l’ai déjà croisée dans le passé, mais je ne m’en souviens pas. Cerf me l’a mentionné succinctement, ce n’est pas essentiel.
— Tu es encore en train de mentir.
— C’est essentiel pour moi, mais pas pour toi.
— Qui est-ce ?
— Je ne m’en souviens pas, c’est sincère. Mais il y a autre chose que l’on m’a mentionné…
Griffon croise les bras, signe qu’il ne compte pas abandonner l’affaire et Serpent regarde ses doigts avec attention avant de lâcher du bout des lèvres d’un air pincé, comme s’il avait honte :
— J’ai eu une certaine attirance pour elle.
Griffon ouvre la bouche bêtement et fixe Serpent, ce vieillard millénaire à la peau parcheminée. Il sait que les sylphes ne meurent pas de vieillesse, ils vivent par cycle, comme les méduses : d’abord, ils vieillissent, puis rentrent dans une phase de léthargie qui les fait rajeunir, puis vieillissent à nouveau. Pourtant, il lui semble que les romances ne sont pas le domaine des sylphes ; Serpent a-t-il vécu une histoire d’amour, malgré les contraintes sociales de son peuple ? Il y a si longtemps qu’il ne s’en souvient plus ? Et si Lù est bien un Pilier, alors peut-elle être en vie aujourd’hui encore ?
— Cette femme est une sylphide ?
— Absolument pas.
Georges va de surprise en surprise :
— Mais dans ce cas, vous n’étiez pas de la même espèce ?
— Quelle importance à présent ? Je ne sais même pas si mon inclination était réciproque, ni même s'il s'agissait sans conteste d'une inclination.
— Et quel est le lien avec mon père ?
Serpent lance un regard malicieux entre ses cils :
— Ah ! Voici une juste question… Absolument tout, car c’est elle qui a subtilisé ses dispositions à Cerf suite à son décès.
— Dispositions ?
— Ses capacités ?
Griffon a l'air dubitatif :
— Tu veux dire qu'elle lui a pris ses pouvoirs ? Heu... certes... sauf qu’il n’est pas encore mort.
— Mais si, insiste Serpent. Ta mère a essayé de le supprimer et elle a réussi. C’est pour ça que Lù a pu manifester certaines capacités.
Georges s’immobilise et foudroie Serpent du regard :
— Et que m’est-il arrivé dans cette version inventée de l’Histoire ?
— Secondairement, Héquinox a essayé de t’assassiner. Tu t’es sauvé avec ta sœur et tu t’es transformé en monstre.
— C’est un mensonge ! s’exclame Griffon, furieux.
Serpent ne bouge pas ; même son expression triste a l’air fausse sur son visage malin :
— Renseigne-toi auprès de Cerf…
Griffon ne répond pas. Son cœur bat la chamade contre ses tempes et sa tête lui fait mal.
32.
Loup jette un regard circulaire et apeuré autour de lui tandis qu’Andiberry lui pince gentiment le bras pour le rassurer. La Ville Noire s’efface tandis que des tonnes de détritus semblent s’entasser en montagnes irrégulières. L’immense sylphide au visage de girafe marche devant eux d’un pas égal et Loup se demande vaguement ce qu’il fait là. Il ne devrait pas ! Il est un traître et bientôt, il ne pourra plus faire demi-tour.
Un frisson parcourt sa colonne vertébrale. Erreur : il est déjà trop tard, non ?
— Dame Gyfu ! Il y a quelqu’un là !
La voix de Berry brise le silence. L’ingénieur est penché sur une forme sombre : une jeune fille est allongée sur le sol, évanouie. Ils se rapprochent et observent l'adolescente trop maigre, aux traits fatigués et au visage ingrat. Berry se penche : elle respire.
— Qu’est-ce qu’on fait ? On ne peut pas la laisser là et ça nous mettrait en danger de nous impliquer.
Gyfu se penche sur le visage de l’endormie et fronce les sourcils. Berry lui jette un coup d'œil.
— Que se passe-t-il ?
— Je me souviens d’elle… Ça date d’il y a longtemps.
Andiberry sursaute avant de murmurer très vite :
— Quelqu’un d’avant l'Apoptose ?
Gyfu hoche la tête lentement.
— Essaie de la réveiller pour moi, s’il te plaît…
Andiberry se penche sur la jeune fille et lui administre des petites tapes sur les joues. Au bout de quelques instants, elle se met à papillonner des yeux.
— Et c’était qui ? demande Berry à voix basse.
Gyfu observe la fille qui regarde autour d’elle. Elle finit par répondre à mi-voix :
— Une prostituée.
C'est marrant, j'imaginais que comme Berry et Gyfu travaillaient ensemble, ils avaient le même objectif. Comment ça se fait qu'elle l'ait pas mis au courant que son but à elle était de changer de monde ? Elle attendait qu'il ait mis la main sur Loup avant d'en dire davantage ? C'est vrai que cette dictature a l'air sacrément bien ancrée et solide maintenant mais, je sais pas, je trouve cette envie ou ce besoin de passage à un autre univers un peu lâche. C'est dire « bon, on a tout foiré ici, laissons notre caca derrière nous et allons ailleurs en espérant faire mieux » (et tu as ici la genèse de Moonshine xD). Pas que j'accuse Gyfu d'avoir tout fait planter elle-même, et comme elle est de la race des perdants dans cette grande guerre c'est normal qu'elle cherche personnellement un nouveau départ ; mais c'est dommage de casser les espoirs de coups d’État de Berry, même si elle a peut-être bien raison concernant la faisabilité de la chose…
Je veux que Chien et Loup redeviennent amiiiis T.T Elle est trop triste leur histoire… Mais en même temps Chien a l'air tellement plus inquiet que rancunier, je suis sûr que tout ce qu'il veut c'est que Loup rentre à la maison même s'il se sent coupable. ALLLEEEEEEEZ
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2. On peut comprendre que ce soit pas si facile pour Grenade de se laisser encore trimballer par quelqu'un après ce qu'elle a vécu, même si Honorine l'a prévenue. Franchement à sa place moi je serais tellement flippée que je moufterais pas et je me laisserai gentiment guider là où on veut bien m'emmener x'D Si en plus y'a la promesse de sécurité avec Gyfu, comment refuser, hein ?
À force d'en savoir plus que certains personnages on oublie que certains ont des visions vraiment tronquées de l'ensemble ; limite j'avais oublié que Grenade savait pas que George était Griffon xD
Bon mais du coup… Lou, pas Lou, pas seule, ça commence à me faire fumer les méninges cette affaire. Le pouvoir d'Honorine est intéressant en tout cas ; ça a un côté quand même vachement plus pratique de pas remonter le temps en effaçant tout…
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3. Ils sont vraiment cools tous les deux. Enfin « cool » est peut-être pas le mot le plus approprié mais je trouve leur duo vraiment touchant. On sent qu'ils sont au bout du rouleau tous les deux et que la force du désespoir les pousse à chercher au moins un allié, même si ce n'est pas un amis. Et puis je trouve leurs désirs très humains pour des gens qui parfois donnent l'impression de ne quasiment plus l'être du tout. Est-ce que c'est finalement comme ça que Lou va pouvoir revenir ?
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4. « Combien de rêveurs George a-t-il dû visiter avant de pouvoir trouver un informaticien d’un autre monde qui lui crée une connexion onirique ? Beaucoup. Mais malgré tout, ce petit cagibi rempli de matériel informatique est le siège d’un des cauchemars de son rêveur. » j'ai pas compris la contradiction ici ? Pourquoi un « mais » ? Le fait que ce soit le siège d'un cauchemar contredit pas le fait que George ait dû rendre visite à beaucoup de rêveurs ?
Donc Griffon serait déjà mort une fois ? On disait pas dans un chapitre précédent qu'on connaissait pas ses conditions post-mort ? Du coup j'ai bêtement cru que ça lui était jamais arrivé !
Le serveur des Piliers x'D J'aurais jamais osé imaginer un truc pareil ! Je sais pas où tu les pêches, tes trouvailles, mais c'est le genre de truc que j'aurais kiffé inventer, c'est génial !
Par contre j'ai peur de pas avoir saisi la fin… La mère de Bebbe et George a bien tué Cerf qui est revenu et qui a perdu son pouvoir au profit de Lou. On comprend pourquoi la maman a essayé de le dézinguer (you re-go girl!) mais je comprends pas le « c'est pour ça que Lou est née » ? Elle est née dans le but de récupérer le pouvoir ? Elle a été « provoquée » par la perte du pouvoir ? La mère de Bebbe a fait un nouveau bébé (Lou) pour le lui voler ? QUE SE PASSE-T-Il ???
Et pourquoi elle a essayé de le dégommer ? Elle voulait plus de garçon ? Elle avait peur que ce soit George qui écope du pouvoir ? Elle était tarée ? C'est à partir de là que le cauchemar de Griffon s'est formé ? Cerf l'aurait-il sauvé, finalement ? TANT DE QUESTIONS.
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5. (Oh c'est la première fois qu'on a un petit 5 ♥) Et heu hein. Bon, Grenade, prostituée dans une autre vie, heu, ok. J'imagine qu'il faut pas que je m'attende à comprendre tout de suite maintenant. Ce serait la Grenade du rêve ? Celle du Rowan (aha ça me fait toujours trop bizarre ce nom, j'avais un personnage qui s'appelait Rowan) ? J'ai hâte de voir comment tout ça va se goupiller maintenant que certaines lignes narratives se croisent. On sent qu'on approche d'un gros truc et ça me rend toute impatiiiiente ♥
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Du coup je réalise que je ne fais plus de commentaires sur ton style, alors que comme au tout début début de ma lecture, quand je t'enquiquinais avec ton intro, je le trouve vraiment super. T'en fais pas des caisses mais j'ai l'impression que t'as vraiment trouvé le ton juste pour décrire ce monde hallucinant, avec juste ce qu'il faut de crasse et de poésie (et je ne sais pas si tu sais, mais moi j'adore la crasse ; emmène-moi dans une décharge, une mine ou un port abandonné et je suis la plus heureuse du monde, je trouve qu'il y a un truc foncièrement mélancolique à ce genre d'endroits cracras et moroses et c'est exactement ce que j'éprouve en lisant VN (d'où ma jalousie perpétuelle parce que j'ai pas l'impression de réussir à écrire des trucs qui me parlent autant, ce qui est un comble !))
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À vite pour la suite !
Non elles sont toutes porteuses. Il n'y a pas de relations sexuelles dans la Famille à priori. tout se faitin vitro.
C'est marrant, j'imaginais que comme Berry et Gyfu travaillaient ensemble, ils avaient le même objectif. Comment ça se fait qu'elle l'ait pas mis au courant que son but à elle était de changer de monde ? Elle attendait qu'il ait mis la main sur Loup avant d'en dire davantage ? C'est vrai que cette dictature a l'air sacrément bien ancrée et solide maintenant mais, je sais pas, je trouve cette envie ou ce besoin de passage à un autre univers un peu lâche. C'est dire « bon, on a tout foiré ici, laissons notre caca derrière nous et allons ailleurs en espérant faire mieux » (et tu as ici la genèse de Moonshine xD). Pas que j'accuse Gyfu d'avoir tout fait planter elle-même, et comme elle est de la race des perdants dans cette grande guerre c'est normal qu'elle cherche personnellement un nouveau départ ; mais c'est dommage de casser les espoirs de coups d’État de Berry, même si elle a peut-être bien raison concernant la faisabilité de la chose…
Ah mais il est au courant (je rajouterai une phrase si ça n'est pas clair). Ils ne sont pas d'accord sur certains trucs mais ce n'est pas pour ça qu'ils ne bossent pas ensemble. Dans tout les cas il faut entrer dans la machine. Mais du coup ils essaient chacun de convaincre Loup, c'est tout.
4. « Combien de rêveurs George a-t-il dû visiter avant de pouvoir trouver un informaticien d’un autre monde qui lui crée une connexion onirique ? Beaucoup. Mais malgré tout, ce petit cagibi rempli de matériel informatique est le siège d’un des cauchemars de son rêveur. » j'ai pas compris la contradiction ici ? Pourquoi un « mais » ?
Bonne question, jevais changer ça ^^.
Le fait que ce soit le siège d'un cauchemar contredit pas le fait que George ait dû rendre visite à beaucoup de rêveurs ?
Non puisque c'est le cauchemar d'un seul rêveur.
Donc Griffon serait déjà mort une fois ? On disait pas dans un chapitre précédent qu'on connaissait pas ses conditions post-mort ? Du coup j'ai bêtement cru que ça lui était jamais arrivé !
Beh du coup c'est compliqué pour Griffon. Objectivement, il n'est jamais mort. Il est juste dédoublé.et il n'a pas les souvenirs du passé parce que c'est l'autre qui les a. Ca ressemble a du spoilmais en fait c'est logique puisque l'apoptose a recréé un monde où Griffon était déjà en vie (et était déjà un pillier).
Le serveur des Piliers x'D J'aurais jamais osé imaginer un truc pareil ! Je sais pas où tu les pêches, tes trouvailles, mais c'est le genre de truc que j'aurais kiffé inventer, c'est génial !
a vrai dire c'est un truc commun avec Isa. On a créé ça pour que Lou et Isa puissent papoter quand elle sont pas dans le même monde -_-'.
Par contre j'ai peur de pas avoir saisi la fin… La mère de Bebbe et George a bien tué Cerf qui est revenu et qui a perdu son pouvoir au profit de Lou. On comprend pourquoi la maman a essayé de le dézinguer (you re-go girl!) mais je comprends pas le « c'est pour ça que Lou est née » ? Elle est née dans le but de récupérer le pouvoir ? Elle a été « provoquée » par la perte du pouvoir ? La mère de Bebbe a fait un nouveau bébé (Lou) pour le lui voler ? QUE SE PASSE-T-Il ???
Et bien en gros, Lou serait né quand même peu importe la situation (mais elle est la descendante d'Héquinox, pas sa fille) mais c'est parce Cerf ne pouvait revenir à la vie que le pouvoir à changé de main en quelque sorte. Mais ce sera mieux expliqué plus tard.
Et pourquoi elle a essayé de le dégommer ? Elle voulait plus de garçon ? Elle avait peur que ce soit George qui écope du pouvoir ? Elle était tarée ? C'est à partir de là que le cauchemar de Griffon s'est formé ? Cerf l'aurait-il sauvé, finalement ? TANT DE QUESTIONS.
Et bien on ne sait pas trop ce qu'elle savait des Pilier en dehors du fait que son "mari" pouvait se réincarner dans sa descendance. donc quand George s'est mis à voyager dans les rêve, ça a pu lui faire peur.
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5. . Bon, Grenade, prostituée dans une autre vie, heu, ok. J'imagine qu'il faut pas que je m'attende à comprendre tout de suite maintenant. Ce serait la Grenade du rêve ? Celle du Rowan (aha ça me fait toujours trop bizarre ce nom, j'avais un personnage qui s'appelait Rowan) ?
Et bien du coup maintenant tu dois comprendre je crois ^^. Et oui, il s'agit bien de la Grenade du Rowan (ce nom est complètement pompé d'un tarot des plantes.
Du coup je réalise que je ne fais plus de commentaires sur ton style, alors que comme au tout début début de ma lecture, quand je t'enquiquinais avec ton intro, je le trouve vraiment super. T'en fais pas des caisses mais j'ai l'impression que t'as vraiment trouvé le ton juste pour décrire ce monde hallucinant, avec juste ce qu'il faut de crasse et de poésie.
Merci beaucoup, ça me fait vraiment très plaisir. Mais en sois je trouve que tu fais ça très bien aussi. Dans Gég, je pense qu'il y a fondamentalement ce type d'ambiance. Dans Moonshine c'est plus complexe parce que le ton est plus à l'humour même si du coup ça devient terrible quand ça ne rigole plus.
Merci encore pour ce super long commentaire! Mais comment fais-tu pour en écrire autant? :O
Calins de pieds!
1. C'est marrant, que Loup ait quitté la Famille et que pourtant il hésite autant à les trahir... Enfin, qu'il ne veuille pas les voir mourir, ça paraît logique, mais alors pourquoi ne demande-t-il pas s'ils comptent les tuer ou pas ? (Parce que moi en tous cas j'ai pas compris si ça allait vraiment menacer la Famille ou pas toute cette histoire.)
2. Pourquoi l'a-t-elle assommée (ou quoi qu'elle ait fait), pourquoi ? Bon, je suis un peu inquiète là... Enfin, Lady Gyfu, on la connaît un peu et ça m'étonnerait qu'elle fasse du mal à Grenade, mais après... C'était juste pour qu'elle ne s'enfuie pas une fois Honorine partie ?
3. Oh... J'avais raison en pensant que leur relation allait encore évoluer. Ce n'est pas très normal, mais je les trouve mignons x) Et Bebbe, elle a l'air de vouloir agir... j'espère qu'elle ne terminera pas comme les autres clones ! (Mais du coup, si elle a une fille, si elle la garde... ce sera Lou, enfin ??)
4. "Ca (Ça) fait au moins un millier d’années que je ne t’avais pas vu ici." C'est marrant mais je ne suis pas sûre que le "millier d'années" soit une hyperbole...Oh, donc George entre en contact avec d'autres Piliers... J'ai vraiment hâte de savoir ce qui va ressortir de tout cela ! (Ah, et tu as été sadique avec cette histoire de boue-cauchemar, tu sais ménager ton suspense !) Et wow, je suis également très curieuse d'en savoir plus sur Serpent...5. Ah bah une prostituée, sympa. On peut dire que tu n'épargnes rien à tes personnages xD <br />
C'est vrai que Loup ne pose pas de question sur ce qu'on va faire des membres de la Famille. Je rajouterai un mot là-dessus. Et je pense que la Famille sera menacée si elle ne se rend pas.
Honorine a assomé Grenade pour ne pas qu'elle la suive, tout simplement.
Ah bah la normaité dans la Famille, heuh, ca me parait un peu difficile! Et normalement, oui, si elle garde une fille, celle-ci deviendra Lou.
Et non, le millier d'année n'est pas une hyperbole :p.
Après les commentaires enthousiastes des autres lectrices, j'espère que les miens ne te font pas l'effet d'une douche froide, parce que ce n'est pas le but. Je suis d'un naturel introverti et je suis aussi une piètre bêta-lectrice. En me concentrant sur la forme, je reste dans ma zone de confort.
Enfin Loup s'ouvre un peu et fait des révélations sur sa famille. Maintenant, la question est jusqu'où il est prêt à aller pour aider Andiberry et son équipe. Je pense que la suite de l'histoire nous le dira...
Enfin Honorine trahit ses sentiments ! Le fait qu'elle ne veuille pas trop s'attacher à Grenade par peur de souffrir me touche.
Bebbe est surprenante : alors qu'elle était soumise malgré ses sentiments, maintenant elle se montre plus volontaire et plus audacieuse. Le marché qu'elle propose à Lièvre est intéressant.
Il y a un certain temps que je pressens que Lou tente de se réincarner dans les bébés filles. En voyant l'aspect flippant du bébé dans un précédent chapitre, j'ai eu des doutes. Mais il me semble que ça se confirme. On apprend qu'en mourant dans une vie antérieure, Cerf a perdu son pouvoir et que Lou en a hérité. Maintenant, bien que Lou n'arrive pas à se réincarner dans cette dimension, Cerf ne récupère pas son pouvoir. Alors à quoi bon l'empêcher de revenir ? Si personne ne récupère ce pouvoir, il est perdu. D'ailleurs, comment se fait-il que Cerf l'ait perdu en mourant et pas Lou ?
D'une manière générale, j'aime bien les interactions entre tes personnages. Ils sont expressifs et leurs caractères sont bien différenciés. Ils sont attachants chacun à sa manière. Pour le moment, je n'arrive pas à aimer Cerf ni Chien, Lièvre et Serpent me laissent une impression mitigée, mais j'aime bien les autres personnages, du moins ceux que je connais suffisamment.
1) plutôt qu’elle n’a pas d’identité connue du Système. Bien que ta famille connaisse son existence. [Avant "bien que", je remplacerais le point par une virgule]
Loup se demande jusqu’à quel point Berry le manipule ou bien s’il lui fait vraiment confiance comme il le prétend. [Je dirais : "et dans quelle mesure il lui fait vraiment confiance"]
et on pouvait passer la nuit-là [nuit là : sans trait d'union]
C’était moi. J’aurais dû être le chef du Mur à sa place. J’étais l’aîné. Je devais faire ça. Arracher des enfants à leurs parents. Commander des arrestations. Faire torturer des gens.
[Cette série de points donne un rythme un peu haché. Je propose : "Je devais faire ça : arracher des enfants à leurs parents, commander des arrestations, faire torturer des gens."] le visage étrange caché sous les cheveux roux et courts [pourquoi caché ?]
Les ressources se fanent de plus en plus vite et bientôt plus que la dictature, ce sera la famine votre principal souci. [Il faudrait mettre "plus que la dictature" entre virgules]
2) Honorine marche d’un pas vif. Son ombre croit et décroit [croît et décroît. Il faut les accents circonflexes, même avec la nouvelle orthographe]
On va où ? Insiste Grenade en fronçant le nez [insiste : minuscule]
Après qu’elle ait cédé à la curiosité [Après qu'elle a cédé]
-Est-ce que tu es un Dieu ? / Il n’y a pas de Dieu. [un dieu / pas de dieu : minuscule]
premier fils de Cerf et Pillier comme moi [Pilier]
Ce n’est pas… Possible… balbutie Grenade [possible : minuscule]
trop de gens m’ont déjà imposée leur volonté jusqu’ici [imposé]
Honorine lance à Grenade un long regard doux et désabusé qui ne lui va pas [pose sur Grenade un long regard]
qui couvre d’ombres acérées les carcasses des détritus [des ombres acérées ??]
3) Débarrassée de la présence de son créateur, le jardin est véritablement enchanteur [débarrassé]
elle se contente de s’approcher de la baie vitrée qui donne une vue d’ensemble sur la Ville noire qui ronronne au bruit des aéronefs comme un énorme animal ["donnant" au lieu de "qui donne"]
Vous et moi, nous nous nous ressemblons [il y a un "nous" de trop]
4) l’identifiant et le mot de passe que lui a noté la fille rousse au verso [notés]
Mais malgré tout ce petit cagibi rempli de matériel informatique est le siège [je mettrais une virgule après "malgré tout"]
Le curseur saute une ligne et vient se loger à la deuxième ligne. [Pour éviter la répétition, je suggère : "saute une ligne et vient se loger à la suivante" ou "saute la première ligne et vient se loger à la deuxième"]
George jette un œil à la porte [jette un œil : à changer]
son visage sournois glissé derrière un sourire bienveillant [un visage "glissé derrière un sourire", c'est franchement bizarre. Camouflé, peut-être ?]
Griffon n’a jamais trop su quoi penser de Serpent [Je trouve que cette phrase détonne dans ce paragraphe. Je suggère : "Griffon n'a jamais vraiment su que penser de Serpent"]
Griffon cligna deux fois des yeux [cligne]
C’est un mensonge ! S’exclame Griffon, furieux [s'exclame : minuscule]
Grenade. Le Griffon. Chien. Bebbe. Serpent. [Pourquoi cette énumération ? Je ne suis pas sûre qu'elle apporte quelque chose...]
5) Berry lui jette un œil [à modifier]
Andiberry se penche sur la jeune fille et lui administre des petites baffes sur les joues. ["et lui administre des petites tapes" ou "des petites claques". Si tu veux vraiment garder le mot "baffe", alors "il lui flanque des petites baffes", question de cohérence.]
Il n'y a pas de problèmes, prends ton temps! Je trouve déjà que tu es très rapide vu la longueur de tes commentaires. La plupart des gens sont beaucoup plus longs. Tu parles de choses que tu n'avais pas comprise: par exemple quoi? Des choses importantes? Par exemple, la signification du rêve n'est pas trèsimportante pour la suite.
Après les commentaires enthousiastes des autres lectrices, j'espère que les miens ne te font pas l'effet d'une douche froide, parce que ce n'est pas le but. Je suis d'un naturel introverti et je suis aussi une piètre bêta-lectrice. En me concentrant sur la forme, je reste dans ma zone de confort.
Et bien en fait je ne sais pas. Pour le moment, à part au niveau de l'orthographe, tu ne m'as fait aucune véritable critique. Mais tu ne me donnes pas non plus ton point de vue général. Finalement, je ne sais pas si tu aimes mon histoire ou pas. Et c'est une question qui me titille. Je me dis que pour quelqu'un qui aime la langue, la forme doit te piquer les yeux et que ça doit être désagréable mais quel est ton avis général sur le fond?
S'il est négatif, je ne pense pas le prendre mal, je crois surtout que ce sera intéressant de parler des choses qui ne te plaisent pas.Mais souvent les lecteurs n'osent pas en parler.
Enfin Loup s'ouvre un peu et fait des révélations sur sa famille. Maintenant, la question est jusqu'où il est prêt à aller pour aider Andiberry et son équipe. Je pense que la suite de l'histoire nous le dira...
Tout à fait. Mais ce ne sera pas facile pour lui. Encore une victime de son écrivain!
Enfin Honorine trahit ses sentiments ! Le fait qu'elle ne veuille pas trop s'attacher à Grenade par peur de souffrir me touche.
Oui. C'est un coeur d'artichaud. Elle s'attache facilement.
Bebbe est surprenante : alors qu'elle était soumise malgré ses sentiments, maintenant elle se montre plus volontaire et plus audacieuse. Le marché qu'elle propose à Lièvre est intéressant.
Il était temps qu'elle se bouge. Je crois que c'est important que les personnages cessent d'être passif pour prendre leur futur en main.
Il y a un certain temps que je pressens que Lou tente de se réincarner dans les bébés filles. En voyant l'aspect flippant du bébé dans un précédent chapitre, j'ai eu des doutes. Mais il me semble que ça se confirme. On apprend qu'en mourant dans une vie antérieure, Cerf a perdu son pouvoir et que Lou en a hérité. Maintenant, bien que Lou n'arrive pas à se réincarner dans cette dimension, Cerf ne récupère pas son pouvoir. Alors à quoi bon l'empêcher de revenir ? Si personne ne récupère ce pouvoir, il est perdu. D'ailleurs, comment se fait-il que Cerf l'ait perdu en mourant et pas Lou ?
Je crois que Cerf l'explique dans le chapitre 8: il espère que le pouvoir passe à une 3ème personne et qu'ils migrent ensemble dans une zone où la technologie pourrait l'aider à survivre. Mais si Lou revient, il sait qu'elle partira sans lui (parce que Honorine lui a dit).
Par contre il sait dès le départ qu'il ne peut pas récupérer son pouvoir.
Et la logique de la transmission de pouvoir sera expliquée plus tard (quoique en fait je crois qu'on en parle plus dans 63/84 jours). Mais ça peut paraïtre brouillon quand on a pas tous les éléments en main.
D'une manière générale, j'aime bien les interactions entre tes personnages. Ils sont expressifs et leurs caractères sont bien différenciés. Ils sont attachants chacun à sa manière. Pour le moment, je n'arrive pas à aimer Cerf ni Chien, Lièvre et Serpent me laissent une impression mitigée, mais j'aime bien les autres personnages, du moins ceux que je connais suffisamment.
Ah, ça s'est un avis général ;).
J'espère que tu t'attacheras quand même à Chien plus tard, il est suffisament maladroit et déprimé pour le mériter. Quand à Lièvre et Serpent, j'espère qu'ils resteront "intéressants" à observer même sans les aimer ^^.
Je te remercie beaucoup pour tes avis et le temps que tu passes à commenter si longuement mes chapitre. Je m'excuse si les réponses sont écrites avec de nouvelles erreurs, j'ai les paupières qui se ferment toutes seules.
Bonne soirée et à bientôt!
Aaah enfin je peux connaître le passé de Loup ! C’est si satisfaisant ! Et c’est une révélation très bien amenée, je trouve, parce qu’on connaît les enfants du Mur et tout. Et puis Gyfu qui arrive et qui veut ramener Lou… C’est tellement mystérieux !
Honorine aussi a de grandes révélations à faire. Je savais pas qu’elle était Pilier elle aussi ! En tout cas ses révélations amènent encore plus de questions qu’elles n’en résolvent. Donc ça ne m’a pas apporté la même satisfaction que l’aveu de Loup, mais c’était quand même agréable.
C’est intéressant ce qui se passe entre Bebbe et Lièvre. Je ne suis pas certaine de saisir les enjeux exacts de leur projet d’avoir un enfant, par contre… Si c’était une fille, elle aimerait beaucoup les perles ? J’ai pas trop compris ce que ça voulait dire. Mais d’après moi ce sera expliqué plus tard ^^
J’ai trouvé ça super agréable à lire aussi quand George essaie d’en apprendre plus sur Lou alors qu’il est entouré de boue. On est frustré pour lui de pas avoir tous les renseignements à temps ! Mais Serpent arrive et éclaircit un peu tout ça, c’est bien. Et puis comme pour les révélations d’Honorine, les siennes entraînent plein de questions. Surtout celle de la fin. Pauvre Griffon ! (J’ai pas compris l’énumération des noms)
Je suis heureuse que Grenade rencontre Gyfu, Andiberry et Loup ! Il me semble qu’ils vont pouvoir faire de grandes choses ensemble.
Bref j’ai bien aimé ce chapitre ! J’ai vraiment trouvé qu’il faisait avancer les choses.
Détails et suggestions :
« observe les allées et venu des gros transporteurs » : venues
« et vivre dans des conditions inhumaines pour survivre. » : Je ne suis pas certaine de la répétition vivre/survivre
« Tu ne connais pas la Police du Rêve, ni de jusqu’où Chien est capable d’aller… » : Je pense que le de est un peu de trop
« bien tôt plus que la dictature, ce sera la famine votre principal souci » : bientôt
« Après qu’elle ait cédé à la curiosité » : Après que ne peut pas s’utiliser avec le subjonctif, étrangement. Donc je pense que ce serait Après qu’elle a cédé
« Je reconstruit le monde tel qu’il était dans le passé » : reconstruis
« Ne me fait pas rire ! » : fais
« Le cliquetis régulier des rouages se répètent » : répète
« Bienvenu. Choisissez un pseudo » : Bienvenue
« Mais malgré tout ce petit cagibi remplit de matériel » : rempli
« et qui m’a donnée ces identifiantss » : donné, identifiants
« Qu’est ce qui t’es arrivé ? » : t’est
« des personnes que j’ai déjà inspecté aujourd’hui » : inspectées
« Il savait que les sylphes ne mourraient pas » : mouraient
Toutes les choses qui restent vagues seront expliqué dan sle chapitre qui vient ^^, Gyfu va enfin pouvoir terminer son histoire :D et deux "camps" seront définis plus clairement.
Concernant les fille, elles n'aiment pas vraiment "les perles", elles aiment les perle d'un collier précis ^^. Et du coup, c'est toujours la même personne qui revient dans les filles (il possible de faire une hypothèse sur l'identité de cette personne, car qui donc dans cette histoire a un lien fusionnel avec son collier de perles? )
Merci pour les correction, je vais jeter un oeil là-desus !
Et je te met en garde aussi, je fais deux petits changement dans le texte:
1) A la fin de ce chapitre, Gyfu dit que Grenade était une prostituée, mais en fait je vais changer en garde d'enfant (oui ça change ^^)
2) Griffon recevait une carte dans le monde des rêve avec Lou, une blonde, une fille ronde et tony dessus.
Quand plus tard il rencontre Honorine avec Grenade dans le monde des rêves, j'ai oublié de noter qu'il la reconnaissait comme la fille ronde sur la photo. Voilà ^^.
Merci, merci merci pour ta lecture! Gros bisous!