Chapitre 8

Notes de l’auteur : Attention: à un moment du chapitre, Gyfu dessine une frise chronologique. Celle-ci pourra être retrouvée tout en haut de mon Journal de bord, dans la section Ville Noire.

33.

 

L’ascenseur descend dans les profondeurs avant de brutalement bifurquer sur la droite. Bebbe est appuyée contre la rambarde, les bras croisés et le regard résolument baissé sur ses talons vertigineux.

Près des commandes, Lièvre observe l’extérieur : les parois de verre laissent à nu les imposants rouages de la Machine, des turbines énormes et des écrous tournent dans un bruit infernal tandis que des jets de vapeur jaillissent de toutes parts en formant de larges taches de buée sur les vitres.

L’immense laboratoire de recherche génétique de Serpent se trouve dans les bas-fonds de la Machine, près du tunnel qui mène jusqu'à la forteresse du Mur.

— Es-tu nerveuse ? demande Lièvre.

— Non.

Le silence se réinstalle entre eux jusqu’à ce que l’ascenseur se stabilise devant une grande porte de métal blindée. Lièvre enfonce sa main dans une plaque de gel qui enregistre ses empreintes digitales avant que le battant ne s’ouvre. La blancheur des murs les éblouit après l’obscurité des entrailles de la Machine et Serpent vient immédiatement à leur rencontre, un sourire à la fois doux et artificiel plaqué sur les lèvres.

— Exactement six heures, comme j’aurais pu l’escompter !

Il pose une main amicale sur les épaules de Lièvre et de Bebbe avant de murmurer :

— À l’inverse, votre visite ensemble... est une surprise sans artifice. J’ai le sentiment d’avoir été abusé par mes convictions personnelles.

— Je ne comprends pas, dit Bebbe de son habituel ton neutre.

Serpent peint sur son visage une expression désolée :

— Je ne sous-entendais rien de précis. C’est juste que Lièvre a ses préférences et que je n’escomptais pas le voir les remplacer.

— Pouvons-nous y aller ? demande Lièvre d’un ton froid en enfonçant ses mains dans les poches de son costume.

Pour une fois, il est vêtu de l’habituel costume-cravate noir de la Famille et c’est Serpent qui porte une blouse blanche légère comme de la soie. Celui-ci entraîne ses invités derrière lui dans une longue succession de couloirs, puis les fait entrer dans une petite pièce où se situent plusieurs fauteuils, installés en cercle autour d’un large écran.

— Je vous en prie, asseyez-vous.

Bebbe et Lièvre prennent place tandis que le maître des lieux allume la tablette qui se trouve devant eux d’un simple effleurement du doigt. Bebbe connaît la procédure. Elle voit sans surprise s’afficher une vingtaine de fichiers associant un visage féminin et une liste d’informations.

— J’ai réalisé une présélection, articule Serpent d’un ton monocorde et professionnel. Tous ces sujets sont en excellente santé et présentent un ensemble chromosomique majoritairement récessif. Désirez-vous que je vous laisse un peu seuls afin de faire votre désignation ?

Bebbe et Lièvre échangent un long regard et Lièvre répond avant que Bebbe n’ait eu le temps de réagir :

— Prenez-en une au hasard. Ça n’a pas d’importance.

Serpent lève haut ses sourcils, et l’espace d’un instant, le néon vif du plafond fait luire son crâne à travers sa peau :

— Vous ne souhaitez pas savoir qui sera la génitrice de votre successeur ?

— Bebbe sera sa mère et elle choisira son nom.

Les grands yeux gris de Bebbe se dilatent doucement.

— Êtes-vous disposée à cela ? lui demande Serpent.

— Oui.

— Dans ce cas... Il ne reste qu’à procéder, alors procédons. Lièvre, tu peux passer dans l’annexe, tu as à ta disposition des récipients sur la paillasse. Tu sais ce que j’escompte. Bebbe, je vous laisse vous installer dans la pièce opposée. Il y aura un vestiaire, déshabillez-vous et établissez-vous. Vous pouvez conserver vos sous-vêtements.

Bebbe obéit.

Quelques instants plus tard, elle est allongée sur la table d’opération. Au-dessus d’elle, un robot étend ses longs bras articulés. Ce que Serpent ne peut pas faire, il le laisse aux bons soins de cet être de métal qu’il contrôle à l’aide d’un ordinateur tactile. Elle avale sa salive. Les yeux mauves et luisants de Serpent se penchent au-dessus d’elle.

— êtes-vous sereine ?

Elle acquiesce et le regarde régler ses machines. Serpent reprend la parole :

— Vous ne sentirez rien, vous vous souvenez ? Vous allez juste vous enfoncer dans le sommeil, comme les autres fois.

— Oui.

— Je suppute que vous le concevez pour lui et c’est exemplaire. Je sais que vous avez eu assez de garçons pour ne pas être menacée pour l’instant.

Bebbe ne répond pas et pense à toutes les filles qui sont mortes dans le laboratoire de Lièvre ; toujours la même fille. Un masque à oxygène se pose sur le visage de Bebbe et elle ferme les yeux. Serpent se penche sur elle et susurre à son oreille :

— Les choses s’arrangeront incessamment. Plus tôt que vous ne le pensez.

La réalité s’efface.

Une heure plus tard, quand elle sort du laboratoire par la porte blindée, Lièvre l’attend dans l’ascenseur. Elle se place en face de lui et il active le mécanisme tandis que l’appareil se met doucement en mouvement. Bebbe se demande vaguement si leur relation va à présent ressembler à celle qu’elle entretient avec Rhinocéros. Il la fixe et elle le fixe en retour.

— Je dois être fou, n’est-ce pas ? dit Lièvre.

Elle sourit.

— Merci pour ce que vous avez dit tout à l’heure. Je n’ai jamais pu choisir un nom, mes enfants n’ont jamais été à moi, même les premières années.

Il ouvre la bouche, la referme, la rouvre, mais elle n’en sait rien, car elle ne voit pas ce qui se passe derrière la porcelaine de son masque. Il murmure :

— Tout à l’heure. Dans cette pièce close, j’ai pensé à vous.

Il imagine ses mains sur ses bas, son museau de lièvre contre le rouge de sa bouche. Elle ne répond pas. Il continue :

— Ce sera votre enfant, peu importe que ce soit un garçon ou une fille. Et si c’est une fille et que vous désirez la sauver, alors je serai avec vous.

Comme son silence à elle persiste, il ajoute encore :

— Puis-je vous approcher ?

Elle fronce les sourcils, mais ne dit rien, alors il s’avance à pas prudents. Son index frôle le cuir rigide de sa robe au niveau de son nombril.

— Dans trente heures, il y aura une deuxième cellule, conclut-il.

La Machine les avale dans ses rouages.

 

34.

 

À quelques centimètres d’une boule de verre au milieu de laquelle une lumière violette diffuse des rayons ondulants, Grenade écarquille de grands yeux tandis qu'un garçon assis près d'elle murmure :

— Et regarde si je fais ça...

Sunna pose ses doigts à plat sur la sphère et tous les rayons semblent aspirés par sa peau.

— Woooow... commente Grenade, estomaquée.

Olween hausse très haut ses sourcils tandis qu’Andiberry glousse.

— C’est juste un gadget dans le monde où Gyfu l’a récupéré, explique Sunna.

Grenade s’enfonce plus confortablement dans son coussin et laisse ses yeux vagabonder autour d’elle. Cet endroit est l’antre de la sylphide qu’Honorine l’a envoyée trouver. Partout s’entasse un bric-à-brac comme elle n’en a jamais vu : des piles de livres, mais aussi des parchemins si vieux qu’ils sont recouverts de moisissures, le cadavre décapité d’un robot dans les entrailles duquel une créature a fait son nid, une espèce de four à micro-ondes géant, des animaux empaillés dont elle n’a jamais entendu parler et mille autres choses dont Grenade ne peut deviner l’utilité. Sans compter cet arbre qui forme une sorte de colonne au milieu de la pièce et laisse émerger d’une ouverture béante la silhouette végétale d’une femme qui dort sous son écorce. N'est-ce qu'une simple statue ou bien un être vivant qui se serait transformé ?

Elle perçoit le binoclard qui l'a réveillée à coup de baffes glisser à voix basse au blondinet :

— Tu vas enfin pouvoir avoir une copine !

Sunna lance un regard critique à ses cheveux noirs, ses dents du bonheur et ses cernes qui se confondent aux taches de rousseur, puis répond à voix encore plus basse :

— Ça va pas, elle est moche !

Grenade s’en fiche, observant celle qui se fait appeler Gyfu ; la sylphide est si grande que debout, son crâne frôle le plafond de la pièce.

— Pour Grenade et Isonima, je vais faire les présentations.

Ils sont cinq, installés en cercle autour d’elle, les fesses posées sur de gros coussins de velours râpé. Assise sur le sol, en tailleur, Gyfu désigne vaguement l’adolescent blond du doigt, puis une sorte de géant barbu et enfin le jeune homme brun à lunettes :

— Sunna, Olween et Andiberry travaillent avec moi depuis de nombreuses années. Sunna et Olween sont déjà activement recherchés par la police du Mur et peuvent difficilement sortir d’ici sans déguisement. Andiberry mène son propre mouvement qui vise à contrer les abus que le régime se permet contre ses citoyens, voire à renverser le régime.

Puis Gyfu désigne Loup du menton. Celui-ci s’empourpre et baisse le regard tandis qu’Andiberry lui tapote amicalement l’épaule.

— Isonima a travaillé pour la Machine et il connaît un grand nombre d’informations qui nous intéressent. De plus, la Famille est également à sa recherche et il est impératif qu’il reste soigneusement caché ici pour l’instant.

Enfin, la grande créature se tourne vers Grenade :

— Grenade, que voici, nous est envoyée directement par une personne de ma connaissance : Honorine Italique, pour une raison qui nous est encore inconnue. Grenade est une ancienne enfant du Mur qui a réussi à s’échapper, ce qui pourra nous être très utile.

Au nom d’Honorine, Sunna et Olween échangent un air entendu tandis que Gyfu continue d’une voix douce, ses prunelles noires contemplant Grenade à travers ses longs cils.

— Il y a autre chose, il se trouve que je me souviens de toi, mais j’y reviendrai un peu plus tard, car je suppose que ce souvenir n’est pas réciproque.

Grenade ne sait pas trop quoi répondre ; ses souvenirs antérieurs au Mur sont flous de toute façon.

— J’ai une histoire... reprend Gyfu. Certains d’entre vous la connaissent déjà, mais je vous demande d’être attentifs malgré sa longueur, car pour Grenade et Isonima c’est une première fois.

Loup lance un regard interrogateur à Grenade qui le lui rend en fronçant les sourcils. Gyfu finit par s’asseoir sur un pouf râpé, elle aussi :

— C’est une histoire qui a commencé il y a longtemps... il y a plusieurs milliers d’années en fait ; quand les humains comme vous et les sylphes comme moi se sont battus pour la domination de ce monde. Un jour, un homme est apparu qui savait voyager entre les dimensions et cela a apporté l’avantage aux humains, grâce aux technologies nouvelles qu’il amenait avec lui par l'intermédiaire de sa femme... A priori, vous connaissez déjà cette histoire.

Isonima se renfrogne tandis que Grenade prend la parole :

— Pardon de vous interrompre, je suis pas très cultivée, mais je croyais que cet épisode s’était passé il y a cent ans seulement.

— C’est effectivement ce que disent les livres d’Histoire, mais c’est une erreur. Je précise bien une erreur et non une manipulation, vous comprendrez bientôt.

Grenade ouvre grand ses oreilles : elle savait que les sylphes vivaient vieux, mais c’est autre chose d’en avoir un en chair et en os qui lui raconte une histoire qui date de plusieurs milliers d’années. Gyfu reprend :

— Pour survivre, moi et un second sylphe nommé Radje nous sommes vendus à cet homme d’un autre monde. En échange de nos vies, nous lui avons juré obéissance jusqu’à ce que lui ou l’un de ses héritiers nous libère de notre promesse ou que sa lignée s’éteigne, bien sûr.

— Radje est Serpent, n’est-ce pas ? demande Isonima, brutalement.

— C’est exact, cependant, quelques années après la fin de la guerre, la femme de cet homme, que nous pouvons appeler Cerf, l’a assassiné pour le punir d'avoir cloné sa propre fille en dix exemplaires et pour l’empêcher de se réincarner dans sa descendance — ce qui est le propre des Changemondes —, elle tuait exclusivement les garçons de sa lignée. Elle commença d’ailleurs par essayer d’assassiner son propre fils, Georges, car il montrait déjà des signes qu'il possédait un pouvoir relativement similaire à celui de son père. L’enfant s’est enfui dans l’onirisme en emmenant ses sœurs ainsi qu’une femme inconnue et nul ne les revit pendant des milliers d’années.

Isonima fit signe qu’il voulait prendre la parole :

— Mais... il est impossible de rentrer physiquement dans Limbo, non ? Cette règle est inconnue de la Famille.

— C'est extrêmement difficile, mais certainement pas impossible puisqu'ils l'ont fait. De plus, entrer dans Limbo peut potentiellement dire qu'il est impossible d'en sortir, puisqu'on ne les a jamais revus.

— Et ce garçon dont vous parlez, s’agit-il de Griffon, l’homme qui dirige la police du Rêve ?

Grenade les fixe avec intensité, les oreilles grandes ouvertes face à une Gyfu hésitante.

— Ces deux personnes sont liées, mais elles ne sont pas exactement les mêmes. Il faut que je revienne sur un détail important de l’histoire : j’ai dit que Georges et les Bebbe avaient disparu avec une femme. C’est elle qui les a sauvés quand Héquinox a essayé de tuer son fils et elle était ton portrait craché, Grenade.

La jeune fille s’étonne :

— Moi ?

Puis elle se souvient de ce qu'elle avait vu dans le Rebrousseur en observant Bebbe de la Machine et comprend qu'elle avait vu ce moment où Héquinox avait essayé de tuer son fils.

— Oui... Ne soyez pas surpris, mais toutes les personnes de cette pièce possèdent un double à un passage ou à un autre de mon histoire, excepté Sunna et dans une moindre mesure Olween. Vous comprendrez avec la suite, car nous arrivons à un moment clef : quelques générations après la mort de Cerf, la ville qu’il avait créée avec sa femme Héquinox est progressivement tombée en décrépitude. Les populations se sont tournées vers des villes du Sud comme Nassau, très prospères et ont oublié cette place forte qui n’avait pour elle que son emplacement stratégique et un chef charismatique. Radje et moi continuions à travailler pour la descendance de Cerf qui habitait là, dans un bidonville construit sur les restes de Vérone. Bebbe et Georges ayant disparu, nous aurions pu être libérés de notre engagement, mais à la mort de Cerf, Héquinox était enceinte d’une fille, Adêve, qu'elle a élevée dans les restes de Vérone et où elle a vécu jusqu'à un âge avancé avant de mourir de vieillesse. Trois générations de femmes après Héquinox, Lù est née et avec elle, le pouvoir de traverser les dimensions a été transmis.

— Lù... J’ai déjà entendu ce nom... marmonne Grenade.

— Lù est un équivalent de Cerf : une Changemonde. Cependant, à sa naissance, elle était tout à fait ignorante de tout cela, étant juste une enfant, puis une adolescente comme les autres. C’est en grandissant que les choses se sont compliquées, car à quinze ans, Lù a arrêté de vieillir.

Gyfu fait une pause et lance un long regard silencieux à Olween qui le lui rend sans broncher. Loup lève le nez de ses bras croisés et chuchote d'un air dubitatif :

— Pourquoi le pouvoir pouvait appartenir à quelqu'un d'autre tout à coup ?

— Eh bien, c'est un peu difficile à expliquer, mais de ce que j'en sais, le pouvoir essaie de revenir, d'une façon ou d'une autre en parasitant un individu à l'ADN le plus proche possible de son original. C'est pour cela qu'un Pilier se réincarne majoritairement dans quelqu'un de son sexe, car la mutation d'un corps féminin à masculin demanderait beaucoup trop d'énergie, mais il n'est pas à écarter qu'un embryon de quelques centaines de cellules change de chromosomes sexuels sous l'influence d'un Pillier qui cherche à se réincarner. Cependant si la réincarnation est impossible, le pouvoir se détache de l'individu porteur et parasite un autre membre de sa lignée qui devient le nouveau porteur. C'est ce qui s'est passé pour Lù.

Grenade encaisse tout ce qu'elle vient d'apprendre et cela paraît difficile à croire. Cependant... cependant, elle ne peut pas nier ce qu'elle a vu dans ses masques...

— Et après ? demande-t-elle.

— La Famille a gardé de nombreuses connaissances utiles suite aux voyages de Cerf dans le Multivers, ce qui leur conférait un statut spécial dans le campement. En plus de se distinguer par leur technologie, la Famille continuait de nous dominer, moi et Radje, alors que nous étions parmi les derniers de notre espèce et que nous terrifiions les autres humains. C’est pour ces deux raisons que des scientifiques se sont mis en contact avec les femmes de la Famille.

Cette fois, c’est Olween Mawow qui prend la parole :

— Mon propre alter ego travaillait à la F.T., une organisation étudiant les sylphes qui envoya un jeune chercheur zélé prendre contact avec la Famille.

— Et son nom est ? demande Andiberry avec un sourire béat.

— Tu sais déjà que c’est le même que le tien ! grogne Olween. Tu n’as pas de quoi être fier...

— Tu es un tel rabat-joie.

Isonima fronce les sourcils, créant ainsi une ride inquiète sur son front.

— Andiberry est allé apprendre des choses dans la Famille ?

— Ouep ! Enfin, une version différente de moi-même.

— Pourquoi est-ce qu’il ne doit pas être fier ? Que s’est-il passé ?

Andiberry se tourne vers lui, hausse plusieurs fois les sourcils d’un air suggestif et Loup sent sa gorge se nouer lentement :

— Vous avez…

Il n’arrive pas à terminer sa phrase.

— Il a eu une aventure avec Lù, finit Gyfu de sa voix langoureuse.

Andiberry semble extrêmement satisfait de lui-même tandis qu’Olween lui lance un coup d’œil assassin.

— Tu as manqué à ton devoir et tu as fait basculer dans l’obscénité une gamine de quinze ans, potentiellement dangereuse tandis que tu en avais trente-quatre.

— Quoi ? s’écrie Loup, scandalisé.

Andiberry s’agace :

— Elle avait quinze ans depuis neuf ans ! Si l'on se fie à vos pudibonderies, cela veut dire qu’un Pilier de plusieurs milliers d’années est toujours destiné à coucher avec des adolescents ? Ce serait une sorte de vamp pédophile ? Dégueu, dégueu ! De plus, il ne s'agissait pas vraiment de moi, donc laissez-moi tranquille !

— Nous nous fichons de vos histoires ! coupe Gyfu d’un ton sec, bien qu’un rapide tour de table aurait suffi pour se rendre compte que Loup, Sunna et Olween ne s'en fichaient pas du tout.

La sylphide continue :

— En tout cas, ils se sont enfuis ensemble après quelques mois dans un autre monde, ce qui signifie que Lù avait découvert ses capacités entre-temps. Et après, j’ai vu passer deux générations dans la Famille avant que Lù ne réapparaisse d’une façon que nous aurions pu prévoir, puisqu’elle s’est réincarnée dans un nouveau-né de la Famille après être morte par accident dans un univers parallèle... Et autant dire qu’elle était furieuse... Au cours de ses pérégrinations, elle avait rencontré d’autres Piliers comme elle et il lui était à présent impossible de les retrouver.

— Qu’est-il arrivé à Andiberry ? demande Grenade en observant ce dernier.

Olween lui lance un regard sombre.

— Elle a dû l’abandonner quand il a commencé à avoir besoin de palliatifs pour bander alors qu’elle avait toujours quinze ans.

Un silence inconfortable se répand dans la pièce : Andiberry se mord la lèvre tandis que Loup reste muré dans un mutisme grognon. Sunna brise la glace :

— En fait, on ne sait pas du tout ce qui lui est arrivé, mais il a dû vieillir et mourir comme n’importe quel humain ordinaire.

Gyfu hausse les épaules.

— Toujours est-il que Lù n’avait pas vraiment envie que ça recommence. Elle a embarqué Tony, un de ses cousins — ou devrait-on dire arrière-petit-neveu — avec elle et s’est arrangée avec les femmes de la Famille pour que leur lignée s’arrête là.

— Comment peut-on faire une chose pareille ? demande Grenade en fronçant les sourcils.

Loup laisse échapper un gloussement ironique. Il vivait dans la Famille et sait comment faire ça, lui.

— Je l’ignore, murmure Gyfu avec une évidente mauvaise foi. Mais à ce moment-là, Lù nous a délivrés de nos serments, Radje et moi : nous étions libres. Je sais qu’il a fini par mourir, de nombreuses années plus tard, mais pour ma part, j’ai fait un marché avec Lù, concernant un stockage d’objets qui nous étaient précieux et qui n’a rien à voir avec notre affaire. Bien qu'elle ait toujours gardé une nature très secrète, j’ai eu ensuite l’occasion de la rencontrer plusieurs fois au cours de deux mille ans où je lui ai connu de multiples compagnons de voyage : il y avait son cousin bien sûr — Juniper sait comment il faisait pour rester en vie celui-là —, Taïriss, le robot conçu par Héquinox, son amie Eli et puis un garçon qui était ton double, Isonima.

Loup se redresse :

— Vraiment ?

Gyfu opine du chef.

— Je l'ai croisé sur une longue période, infiniment plus longue qu’une vie humaine.

Loup se tasse à nouveau sur lui-même, mais il a l’air un peu plus heureux. Andiberry lui fait un clin d’œil, mais il l’ignore.

— J’arrive à la fin de mon histoire, dit Gyfu. Elle se termine ce jour où Honorine Italique — une connaissance de Lù — est venue me voir. Nous connaissions Honorine depuis relativement peu de temps, mais elle est certainement un Pilier, elle aussi. Cependant, son pouvoir n’est pas le même que celui de Lù. Elle m'a expliqué qu’une erreur avait été commise et que le monde où nous nous trouvions — celui où nous nous trouvons actuellement et où Lù est née — serait détruit et reconstruit sur le modèle d’une date passée depuis plusieurs milliers d’années. Mais imiter le passé ne serait pas suffisant, car l’erreur finirait par se répéter de façon identique. Il fallait modifier les événements pour que le monde prenne un futur différent et c’est pour cela qu’elle et Lù avaient choisi six personnes : moi, Isonima, son fameux cousin Tony, Taïriss le robot, Georges et Bebbe — ne me demandez pas comment Lù a retrouvé la trace de ces deux-là, je l'ignore. Chacun d’entre nous avait le droit de faire un souhait qui affecterait le monde qui se préparait. Honorine m'a convoqué dans une salle du QG et m'a demandé de choisir mon souhait et de l'inscrire sur un parchemin. Plusieurs jours plus tard, Honorine est venue me voir avec Lù. Cette dernière m’a fait sortir de cette dimension par une déchirure et c’est au travers que je l’ai aperçue assassiner Lù.

— Je ne peux pas le croire ! souffle Grenade.

— Laisse-moi terminer : je l'ai vue détruire le Monde, puis le reconstruire tel que je l’avais connu il y a plus de deux mille ans. Quand son œuvre a été terminée, je suis tout simplement revenue dans mon monde d’origine par la faille qu'Honorine avait laissée ouverte. Cerf étant vivant, mais n’ayant pas récupéré son pouvoir, il vieillissait à présent comme n’importe quel être humain. La Brume était partout, Cerf a tué sa femme, le destin a pris un chemin différent et cela fait plus de cent ans à présent. Contrairement au clone de Radje, je me souviens de tout et je sais que ma liberté m’a été rendue, alors je me suis enfuie. Depuis, Lù tente de renaître par le lignage de la Famille, mais Cerf tue toutes ses filles et petites-filles à la naissance pour l’en empêcher.

— Mais comment Cerf savait-il que Lù avait pris sa place ?

— Je ne suis sûre de rien. Mais j’ai l’intuition qu'Honorine lui a vendu beaucoup d’informations en échange de son immunité.

Un silence perplexe s’installe, alors Gyfu ajoute :

— Peut-être que ce schéma vous permettra d’y voir plus clair...

Elle dessine une frise chronologique sur un vieux carton .

Grenade prend la parole, les sourcils froncés :

— Quel était votre vœu, Dame Gyfu ?

— J’ai souhaité pouvoir garder ce que j’avais : mes possessions et ma mémoire. C’est pourquoi moi et Honorine sommes les seuls vestiges de ce passé perdu. Pour me préserver moi-même, je suis sortie de ce monde durant l'apoptose, et un artefact particulier m'a permis de conserver mes possessions.

C’est Loup qui prend la parole :

— Si je comprends bien, nous ne sommes pas des réincarnations de ces personnes, mais simplement des sortes de clones qui vivent dans un monde reconstruit artificiellement sur le modèle du passé ?

— Exactement, dit Andiberry. Cependant, nous avons un problème : pourquoi sommes-nous tous contemporains alors que nos premières versions sont nées à des périodes très différentes ? Grenade aurait dû être jeune adulte quand Georges était enfant ! Elle vit pourtant plus d’un siècle après sa véritable date de naissance ! Et le changement radical de situation n’aurait-il pas dû créer des couples différents et des enfants différents ?

— Ces questions englobent toutes sortes de critères, intervient Olween. Bien que nous n’en soyons pas sûrs, tout ce qui nous arrive doit provenir des vœux qui ont été faits. Le meurtre de la femme de Cerf, la Brume, le décalage des naissances...

Ses yeux glissent un instant sur Loup :

— Peut-être même que tout cela vient de ton vœu, qui sait ? Enfin ce n’est pas « ton vœu », mais celui de ton « original ».

Grenade ne dit rien, réfléchit, puis prend la parole :

— Que pouvons-nous faire ?

 

 

 

 

Olween répond :

— Nous ne pouvons pas continuer dans ce monde : le système est trop dur pour la population et nous allons bientôt manquer de ressources. Comme le suggère Andiberry, nous pouvons faire une révolution, puis tenter de créer de nouvelles solutions en partant à la recherche de nouvelles formes d’énergies. Gyfu serait favorable à ce que nous attendions la renaissance de Lù afin d’ouvrir une brèche vers un autre monde pour nous enfuir d’ici. Le problème de cette solution-là est que Lù elle-même est liée au redémarrage de cet univers, il y a cent ans et il est peu prudent de nous engager sans savoir ce qui s’est réellement passé.

— C’est ça ! s'exclame Grenade.

Elle a parlé très fort et les regards convergent vers elle :

— Je... marmonne-t-elle. Je viens de comprendre, c’est pour ça qu’Honorine m’a envoyée vers vous, à cause des vœux !

Tous les autres sont suspendus à ses lèvres.

— Je... Je pense que je connais le vœu de Georges, le premier fils de Cerf, que nous appelons Griffon : il a fait le vœu de me transmettre ceci.

Grenade plonge la main dans sa besace et en sort ses trois masques avant d’expliquer brièvement leur utilisation :

— Le Dénominateur permet de trouver le véritable nom des choses, comme une sorte de titre, mais je ne comprends pas encore bien à quoi ça sert. Le grand Destructeur permet de supprimer les hésitations, c’est un masque très dangereux. Mais c’est le Rebrousseur qui est intéressant. Quand je regarde une personne à travers, je remonte les souvenirs importants de son passé. J’ai déjà pu voir ceux d'Honorine et Bebbe. Dans la mémoire d’Honorine, Griffon voulait que je garde les masques ; ils devaient appartenir à mon original ! Et j’ai vu le souhait de Bebbe aussi. Elle était enfant et désirait devenir une femme, devenir adulte. Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ?

Gyfu la regarde avec intensité :

— Coincées dans le monde des rêves avec leur frère, il est possible que la croissance des clones n'ait pas été celle d'un humain normal, d'où le désir de devenir grande. Puis-je voir ces masques ? Oui, peux-tu les tenir s’il te plaît, je ne suis pas capable de les porter.

Ses yeux sombres parcourent le vieux bois recouvert de dessins à la chaux :

— Cet objet vient de Limbo.

— Limbo ?

— L’onirisme. Ce doit être une création du premier Griffon.

Tous semblent avides d’en savoir plus, alors Grenade continue :

— Avec ces masques, nous pourrions remonter le passé de tous les gens qui ont fait des souhaits et reconstruire le puzzle. Nous connaissons le souhait de Griffon, de Bebbe et celui de Gyfu. Rien de plus facile que d’avoir celui d’Isonima et il restera à trouver le vœu de l'androïde et celui du cousin nommé Tony.

Loup désire ajouter quelque chose, mais Grenade l’interrompt :

— Je voudrais encore ajouter quelque chose. Elle a dit... Honorine a dit... Elle m’a laissé voir la reconstruction du Monde, elle a dit que cela n’était pas une histoire de haine, mais une histoire d’amour.

— D’amour ? répète Loup. Des milliards de gens et d’animaux sont morts pour une histoire d’amour ?

— Une histoire d’amour qui concerne qui ? demanda Sunna. Honorine ou Lù ?

Gyfu joint ses longs doigts :

— Je dirais plutôt Lù, tous les protagonistes qui se rassemblent sont liés à elle.

Olween jette un regard d’aigle à Andiberry :

— Est-ce que ce con-là pourrait être responsable de toute cette merde ?

Andiberry lève les mains en signe d’innocence :

— Holà mon ami ! C’est faire beaucoup de foin pour un premier amour périmé et jeté au loin avec son pénis mou !

Isonima intervient :

— J’ai aussi l’air d’avoir passé un bon bout de temps avec elle, c’est peut-être moi ? Je doute qu'elle soit sortie avec un robot ou avec son cousin.

Olween hausse les épaules :

— Cette femme est sortie avec Berry. Tout est possible.

L’intéressé lève les yeux au ciel :

— Mais tu n’en as pas marre de me chercher des poux !

Gyfu se racle la gorge :

— Je sais qu’elle a également eu un lien très fort avec Radje lors de sa deuxième incarnation.

— Les sylphes et les humains peuvent avoir des relations sexuelles ? demande Isonima sincèrement surpris. Je vous croyais trop faibles physiquement.

— Pour ma part, je n’ai jamais essayé, répond Gyfu avec calme. Cela les regardait.

— Non, mais comment va-t-on trouver le bon  ? tempête Andiberry. Elle a eu combien de mecs d’abord ?

Sunna se gratte le nez :

— Elle a vécu des milliers d’années. La réponse est beaucoup, si tu veux mon avis. Vous n'avez pas la réponse, Dame Gyfu ?

La sylphide secoue la tête :

— Désolée, je voyais Lù ponctuellement, mais c'était quelqu'un de secret et je ne la connaissais pas si bien.

Loup se sent mal, néanmoins il se lève :

— Je change de sujet, mais je pense pouvoir vous aider moi aussi. Je ne peux pas en être sûr, mais je peux poser une hypothèse sur l’identité du garçon aux cheveux noirs et de l’androïde. Je pense à Chien et Mante. Le vrai nom de Chien est Tony, et il appartient à la Famille. Quant à Mante, c’est un androïde aux cheveux roses conçu par Héquinox.

Contrairement à Grenade qui ouvre de grands yeux, Sunna et Olween n’ont pas l’air vraiment étonnés de savoir que Loup connaît si bien des membres de la Famille. Il lance un regard accusateur à Andiberry qui proteste :

— Hé, on avait des doutes bien avant que je t’en parle !

— Des doutes sur quoi ? demande Grenade.

— Sur RIEN !

Gyfu jette un coup d'œil à Loup :

— Acceptes-tu de laisser Grenade te regarder à travers son masque Rebrousseur ?

— Non ! s’écrie Loup.

Devant le silence des autres, il poursuit d’une voix sèche :

— Non, non ! Je dois encaisser l'idée de trahir ma famille, de joindre une résistance, de chercher une fille passeuse de mondes qui a peut-être été ma copine dans une autre vie et de gérer la connaissance de la reconstruction de l’univers. Maintenant, vous me demandez d’exposer toute mon intimité à une étrangère ? Je dis non ! On en reparlera dans trois jours, mais pour le moment, j’aimerais juste qu’on me laisse réfléchir à tout ça tranquille.

Le silence se poursuit ; les autres ont soudainement l’air un peu honteux. Dans la tête de Grenade, tout se bouscule et les questions se mettent à tourner en boucle. Elle se demande bien pourquoi son masque Rebrousseur voit les souvenirs de leurs anciens moi des autres occurrences puisqu'ils ne sont pas la même personne. Mais il y a plus important et elle se décide à ajouter :

— Je suis d’accord pour que nous prenions quelques jours pour réfléchir à tout ça. Nous devons parler encore, de tous les détails qu’on aurait pu oublier... Par exemple, Honorine m’a dit de vous transmettre un message : que Lù ne renaîtrait pas seule, qu’elle aurait besoin de notre aide... Si elle l'a vraiment tuée à un moment, cela doit avoir un sens que nous ne comprenons pas puisqu'elle cherche à présent à la ressusciter. Mais d’ailleurs, maintenant que j’y pense, je pourrais regarder...

Loup lui jette un regard féroce.

— J’ai dit non !

— On a compris, mais nous pourrions y aller tranquillement. Reconstruire le passé petit à petit et le mieux, c’est de commencer par le début.

Grenade prend le masque sur la table et se tourne vers Andiberry Richter.

— Tu crois que tu pourrais ?

Il faut quelques secondes pour que le jeune homme comprenne ce qu’elle lui demande.

— Oh.

— Après tout, c’est avec toi que débute l’histoire de Lù, c’est logique qu’on commence à regarder ce qu’a fait cet autre toi en premier, non ?

Berry devient un peu plus pâle, puis crispe ses doigts sur son pantalon. Il pense à tout ce que Grenade va surtout voir de sa vie à lui d’abord.

— Ouais. Ouais, OK.

 

 

 

35.

 

En entrant dans la chambre, Griffon s’étonne de trouver le lit de Cerf vide. L’homme est assis dans un fauteuil roulant face à la fenêtre, tandis que Lièvre prend méticuleusement des notes dans son carnet, tout en surveillant les moniteurs, puis celui-ci finit par lever le menton dans la direction du nouvel arrivant.

— Bonjour, Griffon. Je t’attendais.

— Salutations, je ne pensais pas te trouver ici.

Devant le silence de Cerf dont la tête penche dangereusement vers le bas, il jette un regard plus appuyé à Lièvre qui ajoute de son habituel ton insolent :

— Il dort, je lui ai donné des sédatifs pour qu’il se taise un peu.

Griffon bondit.

— Tu as quoi ?

— Du calme, je plaisantais. C’était à sa demande, viens t’asseoir, s’il te plaît...

Les sourcils résolument froncés, Griffon s’approche avec méfiance et s’installe dans le fauteuil que Lièvre a placé juste à côté de son père.

— Il veut que tu le rejoignes dans l’onirisme. Prends-lui la main, ce sera plus facile pour communiquer avec lui une fois que tu seras là-bas.

— Merci, je sais, réplique sèchement Griffon. C’est moi qui évolue dans les rêves d’habitude.

Derrière son masque, Lièvre reste bien sûr impénétrable et murmure calmement :

— Bon voyage...

Griffon ne répond pas et hésite. Tant qu’il ne le touche pas, Cerf est un dormeur comme les autres, mais grâce à son contact, il peut faire de lui un rêveur conscient, un voyageur, comme les personnes avec qui il explore les contrées de Limbo. Griffon attrape la main robotique de Cerf ; le plastique froid le gêne. Il hésite avant de simplement poser ses doigts sur l’épaule de chair du vieil homme, puis ferme les yeux et se laisse sombrer dans l’onirisme.

Griffon rouvre ses paupières au contact d’un sol glacé sous ses pieds. Il se trouve dans le rêve de son père, dans une pièce de pierres brutes, relativement humide où la lumière entre péniblement par de petits vitraux dénués de couleurs et éclaire un énorme trône de granit.

Un hybride au corps d’homme et à la tête de cervidé se trouve assis dessus, fixant Griffon de son regard animal.

— Te voilà enfin, fils...

— Navré du retard. J’ai appris au dernier moment que nous avions rendez-vous.

En se rapprochant de Cerf, il remarque tout un tas de petites pièces de monnaie patinées par les ans qui traînent tout autour du fauteuil.

— Où sommes-nous ?

Le cerf cligne des paupières et ses longs cils voilent ses prunelles fauves.

— Dans mon Deck.

— Ce qui signifie ?

— Un lieu de culte à mon effigie.

Griffon ricane tandis que Cerf l’arrête d’une main levée :

— La divinisation des Piliers s’est toujours faite dans l’histoire des siècles, il s’agit même de vastes religions qui se cantonnent rarement à un seul univers.

— C’est absurde.

— Je le reconnais. Dans une autre dimension, il m’est arrivé de visiter mon propre Deck incognito. J’y ai fait un banquet avec des croyants, j’ai dû y prier et même me convertir pour ne pas me faire trancher la gorge.

Cette fois, Griffon éclate d’un grand rire. Tout cela explique les pièces sur le sol... des offrandes, des prières... La tête du cervidé tourne son museau humide vers l’homme.

— Ce ne sont pas des choses que nous décidons. Nous sommes rarement responsables de la création de ce genre d’endroits.

Griffon croise ses bras sur son torse :

— Pourquoi m’avez-vous emmené ici ?

— Je voulais te montrer quelque chose. Je désire... une réconciliation que nous aurions dû faire il y a si longtemps...

Griffon secoue la tête d’un air dubitatif.

— Ça n’est pas possible.

— Nous devrions essayer.

Les paroles de Serpent reviennent à l’esprit de Griffon.

— On m’a dit que mes souvenirs étaient faux et que mère avait réussi à te tuer. Cependant, je me souviens distinctement d’une version très différente. Et tu es là alors que mère se trouve six pieds sous terre.

L’homme-animal incline doucement sa ramure.

— Je dois aussi t’expliquer cela. Je dois t’apprendre toutes ces choses que j’ai négligées et il me reste si peu de temps... Viens avec moi.

Ils se déplacent ensemble jusqu’à la porte.

— Qu’y a-t-il derrière ? demande Griffon.

— Rien du tout, là s’arrêtent mon souvenir et mon rêve. C’est à toi de construire la suite. Je t’offre simplement un chemin.

— Un chemin jusqu’où ?

— Jusqu’à Lù. C’est bien ce que tu m’avais demandé, non ? Voilà le gage de ma bonne volonté. Suis les âmes des rêveurs, entends-tu leurs imaginations qui sifflent derrière cette porte ? Il ne tient qu’à toi de l’ouvrir.

Griffon pousse le battant d’une main hésitante et laisse entrer les rayons d’un soleil monochrome. Suivi de près par Cerf, il sort sur ce qui ressemble à une large place ronde. Tout autour se trouvent une centaine de bâtiments aux architectures hétéroclites. Ce lieu est envahi d’un nombre saisissant de rêveurs.

Cerf pousse un grognement qui ressemble à un brame.

— Je ne pensais pas qu’il y en aurait tant.

— Sont-ce uniquement des Decks ? Cet endroit n’est plus le songe d’une seule personne. Nous sommes dans un lieu presque tangible, construit par un imaginaire collectif. Cela veut dire que derrière chacun de ces bâtiments, il y a un culte qui célèbre un Pilier ?

— C’est exact.

— Ils sont donc aussi nombreux ?

— Sans doute bien plus. Certains préfèrent faire profil bas et ne jamais se faire remarquer. Et l'on ne sait pas comment cela se passe quand on sort des limites des espèces intelligentes.

— Des animaux peuvent être des Piliers ?

— Absolument, toutes les créatures vivantes le peuvent, je suppose. J’ai connu autrefois un chat qui savait arrêter le temps. Ça lui était très utile pour voler des croquettes dans les maisons voisines. Nous avons vécu cinq cents ans ensemble. Je pensais qu’il me servirait, mais il n’arrêtait le temps que quand ça l’arrangeait.

— Que cherchons-nous ici ?

— Le Deck de Lù.

— Alors vous étiez au courant que Lù était un Pilier ?

Cette fois, c’est à Cerf d’être étonné :

— Bien évidemment, Nimrod, cette créature extrasicquesque1 de l’espèce des grunes, en est un elle aussi.

— Je m’en doutais, tu la connais donc ?

— Je ne crois pas. Je ne me souviens plus très bien, le temps est si long, mais tous les Piliers que j’ai croisés dans ma vie rêvaient d’être ses amis.

Les yeux de Griffon glissent sur les Decks et son regard se pose sur une grande maison de roseaux. Sa porte est décorée de plumes multicolores et de longues tresses humaines pendent devant. Une petite fille aux cheveux blond vénitien bouclés balaye le perron. Troublé par toutes ces couleurs qui n’ont rien à faire dans l’onirisme, Griffon détourne le visage pour se concentrer sur la conversation.

— Et pour quelle raison ?

— À cause de sa capacité, Nimrod a un don très utile pour nous : elle peut bloquer la dégénérescence physique de la matière. En d’autres termes, le vieillissement des vivants et l’usure des objets. Un don qui permet de faire un pied de nez à la solitude, notre principal tourment.

Les deux hommes se regardent et Georges pense à Grenade. Au fait qu’elle allait vivre, vieillir et mourir tandis que lui ne changerait pas, jamais. Dans cent ans, mille ans, dix mille ans, il serait toujours le même. Il avait rencontré cette Nimrod et l’avait laissée partir par ignorance, celle qui pourrait sauver Grenade de la roue du temps...

La voix de Cerf se fait très douce :

— Si nous nous étions réconciliés, toi et moi, tout aurait été différent. Tu aurais pu me sauver et tu aurais pu garder à tes côtés cette fille que tu aimes.

Griffon serre les dents : Chien a bavardé, c’est sûr. D’instinct, il décide de ne rien dire de plus concernant les identifiants que Nimrod lui a donnés.

— Nous ne pouvons pas nous réconcilier. Pas avant que tu ne m’expliques pourquoi.

— Pourquoi quoi ? Pourquoi j’ai tué ta mère ? C’était de la légitime défense ! Ce n’était p..

— Pourquoi avoir cloné Bebbe ? le coupe Georges. Elle était ton enfant... et maintenant, nous ne savons même pas laquelle d’entre elles est la vraie... Elle-même l'ignore ! Sur les dix clones, trois femmes sont mortes, une souffre le martyr et les autres sont dans des geôles en attendant d'être utilisées comme pondeuses !

Les yeux noirs du cervidé se tournent vers lui et Griffon voit son reflet coloré dans les larges prunelles sombres. Les longs cils battent mollement. Autour d’eux, les ombres glissent en silence et Cerf ouvre sa gueule :

— De tout temps, le clonage a été une obsession pour les Pilliers. Pas pour nous-mêmes, cela serait inutile, mais pour conserver nos proches. C’était un essai afin de voir si je pouvais faire une copie d’un compagnon que j’aimais bien, ou bien avoir des doubles qui pourraient fournir des organes jeunes à l’original ; je pensais à ta mère.

Griffon le fixe, la haine lui monte aux yeux et Cerf l’arrête d’un geste.

— Un jour, tu comprendras... M’attacher et souffrir, pourquoi ? J’ai vécu des dizaines de vies, j’ai eu des centaines d’enfants. J’aimais follement votre mère, mais Bebbe et toi... vous n’étiez rien pour moi, j’avais besoin de vous pour garder une lignée à court terme, c’est tout.

Griffon recule d’un pas :

— Une lignée à court terme ?

— Oui, je ne sais pas si tu es concerné par ma contrainte, mais nous, les Changemondes, nous ne revenons que par notre sang, nous ne nous réincarnons que dans notre propre famille. Comprends-tu ce que cela implique ?

Griffon secoue ses cheveux bleus en signe de négation alors Cerf reprend :

— Imagine un Changemonde comme moi, qui fasse des enfants dans tous les mondes qu’il traverse et les laisse se reproduire indéfiniment. Alors, s’il lui arrive de mourir par accident — ce qui arrive aux meilleurs d’entre nous — il peut atterrir à des milliers d’univers de l’endroit où il était, et ne plus jamais parvenir à retourner dans le monde où il est mort, car comme je te l’ai déjà dit, les univers sont si nombreux qu’il est impossible de s’y retrouver. C’est pourquoi il faut éviter de...

— Avais-tu prévu de nous tuer ?

Cerf ne répond pas alors Griffon continue :

— Tu voulais nous garder en réserve pour que nous vous ressuscitions en fournissant un héritier compatible dans le cas où tu serais mort ? Mais si jamais tu décidais de tirer ta révérence dans un autre monde, alors tu te serais débarrassé de nous, c’est ça ?

— Je l’aurais fait si je n’avais pas eu le choix ; en général, la stérilisation me paraît plus éthique.

Griffon éclate d’un rire hystérique et les rêveurs lui lancent des regards courroucés. Quand il se calme enfin, il demande :

— Alors ? Que s’est-il passé en vrai ? Tu as cloné Bebbe puis... mère t'a tué pour cela. Et après ?

— Je ne sais pas grand-chose, je devine que ma descendance a fleuri. J’aurais dû me réincarner par l’intermédiaire de l’un d’entre vous, mais votre mère tuait tous les garçons à la naissance afin de l’éviter. Je suis resté mort très longtemps...

— Et après ?

Cerf pousse son soupire-brame :

— Et après, Lù est née...

Griffon tourne la tête vers son père qui tend le bras vers un tout petit bâtiment blanc et ciselé couvert de ronces.

— Suis-moi, si je ne me trompe pas, voici son Deck.

Ils marchent jusqu’à l’entrée tandis que Cerf finit :

— J’ignore ce qui s’est passé ensuite. J’ignore beaucoup de choses des Piliers en fin de compte. Ce que je sais, c’est que je ne pouvais pas renaître, alors mon pouvoir a été donné à quelqu’un d’autre, — forcément à une fille puisque les garçons étaient tués — un Pilier de la même famille, qui subissait les mêmes contraintes que moi. L’histoire de Lù ? Mystère. Un matin, des millénaires plus tard, je me suis réveillé, soudain, j’existais de nouveau. Tu étais petit et je venais de cloner ta sœur, ta mère était en vie. J’étais revenu à un point précis de ma vie et l'on me donnait une deuxième chance. C’est ce jour où j’ai tué ta mère et dont tu te souviens... La scène s’est répétée, mais à mon avantage, cependant, j’avais perdu mes pouvoirs, car à présent c’est à Lù qu’ils appartiennent.

Griffon a un ricanement :

— Et depuis, tu assassines toutes les petites filles qui ont le malheur de naître dans notre famille pour que Lù ne revienne pas, comme le reflet d’un passé cruel...

Les énormes yeux noirs se dilatent.

— Je ne sais pas comment récupérer mon pouvoir, mais si je la laisse revenir, elle changera de monde immédiatement et tout sera perdu. Notre seule chance est que le pouvoir soit transmis à un nouveau garçon qui aura besoin de mon expérience. Il nous permettra de fuir cet univers pour en trouver un où l’on pourra me soigner !

Griffon regarde à nouveau les énormes prunelles frémissantes et il n’y voit qu’une longue et terrible peur de la mort. Alors sans un mot, il se détourne et entre dans le sanctuaire de Lù. La porte est un simple rideau de perles de verre cliquetantes qu’il écarte de la main.

Aussitôt, il sent son pied s’enfoncer dans une texture épaisse, humide et ses yeux se baissent pour voir que le sol est entièrement recouvert d’une énorme mousse spongieuse et verte qui grimpe sur les murs. Il n’y a pas de lampe, juste un trou rond au plafond qui fait tomber un faisceau de lumière serrée sur une statue de marbre blanc.

Griffon s’approche. Un lièvre gigantesque se tient assis sur son arrière-train et entre ses pattes avant se trouve agenouillée une adolescente drapée d'une robe virginale, souriant d’un air creux. Une ombre de vieille dormeuse s’approche et dépose un petit objet dans la mousse au pied de la statue. Griffon scrute la petite sphère avec insistance.

Une perle.

À bien y regarder, il y en a plein autour de la statue : des offrandes, comme les piécettes dans le Deck de Cerf. La voix de celui-ci résonne dans son dos :

— Elle a hérité de mon Chapelet, c'est la seule et unique chose que je sais d’elle. Le Chapelet... Je sais que tu ne peux pas comprendre, car tu n'as pas d'objet-lien, mais pour les Changemonde, c'est lui qui fait le Pillier. Si le Chapelet accepte un nouveau porteur dans la lignée-lien, alors celui-ci devient le Pillier. Si le Chapelet ne veut pas de nouveau porteur alors l'actuel se reformera en parasitant le corps d'un enfant de la lignée. Mais celui-ci ne redeviendra véritablement le Pilier que quand le Chapelet au complet le retrouvera. Et crois-moi, il en est capable, au-delà de l'espace et des dimensions.

— Que se passe-t-il si on enferme le Chapelet au moment où il devrait bloquer le Pilier et lui rendre son pouvoir ?

La tête de Cerf secoue négativement la tête.

— Je ne crois pas cela possible. Ce n'est pas pour rien que je tue les enfants de la lignée-lien. Jusqu'ici jamais le Chapelet n'a fait défaut. Quand je...

Alors qu'il écoute son père, Griffon se fige ; parmi les ombres de rêveurs qui évoluent derrière le patriarche se tient un autre type de fantôme, un être purement créé par l’onirisme ; une jeune fille le regarde en souriant.

— Il faut aussi que je te parle d’Honorine, marmonne Cerf avant de s'apercevoir que Griffon ne l’écoute pas du tout.

À son tour, il se retourne.

Griffon observe le fantôme et il reconnaît le visage rond, les yeux rieurs et le carré court. Elle porte une robe d’été blanche et des tennis en toile. Ses épaules un peu carrées sont tatouées de ronces noires.

Lù.

Une des mains de l’apparition se glisse entre les rangs d’un collier de perles qui lui pend au cou, une main aux ongles rongés et aux poignets ornés de vieux bracelets tressés. Cerf semble tétanisé. Il contemple cette enfant, quinze ans tout au plus, qui le fixe avec une candeur ironique. Elle ressemble vaguement à ces jolies starlettes sans caractère qui ne font qu’un été. Leur charme éphémère réside dans la pureté de leurs traits sans surprise et s’évanouit en même temps que leur adolescence fugace. La sueur coule sur le front de Griffon.

Ce sentiment... est un mensonge... Cette jeune fille n’a pas quinze ans. Elle n’est pas innocente ni candide...

Et puis soudain, l’apparition recule d’un pas.

— Non ! s’exclame Griffon.

Les lèvres de Lù se retroussent sur un sourire sans âme. Ses dents brillent comme des perles et pendant quelques secondes, ses yeux ronds se plissent malicieusement avant qu’elle ne se dissolve dans l’air. Griffon reprend ses esprits et se tourne rapidement vers Cerf.

— Un des rêveurs la connaît ! Il est en train de rêver d’elle. Il doit être sorti du sanctuaire à l’instant !

Sans attendre de réponse, Griffon se précipite dehors, faisant cliqueter les perles de l’entrée sur son passage, puis s’immobilise sur le perron.

Le parvis est envahi par des milliers d’âmes mouvantes.

C’est sans espoir...  pense-t-il avant de se figer, soudain glacé jusqu’aux os.

De l’autre côté de la place, assis devant l’entrée du Deck de bambou, se tient la bête, le monstre, le Griffon. Un autre lui-même ? Peut-être installé devant son propre Deck, qui sait ?

La créature pousse un grand cri et Georges ferme les yeux.

 

36.

 

Il y a longtemps, j’ai aimé une femme.

Mante est assis par terre, au milieu d’une salle circulaire.

Autour de lui, des perles immaculées roulent doucement sur la surface noire du sol, mues par une volonté propre. Il est le gardien du Chapelet, ça ne change pas, rien n’a changé depuis des années, jamais.

Jusqu’à hier.

Comme chaque mois, on lui a apporté une nouvelle batterie, de l’huile et de quoi remplacer certaines de ses pièces défectueuses, pas assez cependant, il le craignait.

Et puis, il a trouvé autre chose tout au fond du panier, roulé dans un mouchoir léger. Une surprise : une borne mémoire si vieille et si rouillée qu’il a douté qu’elle fonctionne encore. Il l’a fait tourner entre ses doigts mécaniques dans un affreux bruit de grincement.

Ses articulations sont si mal entretenues qu’il l'a fait tomber plusieurs fois et s'est maudit. Puis il a ouvert la trappe occipitale qui permet d’accéder à ses ports céphaliques et a glissé la borne dans la bonne ouverture. Il en a aussitôt reconnu la signature puisqu’elle était la sienne : matricule T41R155.

Quelqu’un, qui que ce soit, a pris la peine de lui envoyer un souvenir qu’il a lui-même enregistré et préservé sur une borne mémoire.

Les perles se sont agitées, comme mues par l’effet d’un champ magnétique et se sont mises à dessiner d’étranges rosaces autour de lui ; des dessins de kaléidoscope. Cela leur arrive parfois et Mante pense qu’elles peuvent avoir leurs changements d’humeur, elles aussi. Il ferme avec difficulté ses paupières de marionnette défectueuse et laisse sa mémoire parcourir ses circuits.

 

*

— Il y a plusieurs centaines d'années... —

 

Des mains sont dans ses entrailles. Elles fouillent, coupent des fils, défont des nœuds, ressoudent quelques circuits imprimés et décrassent des ventilateurs. Tendres, les doigts graissent ses rouages avec une lenteur qu’il trouve érotique.

La jeune fille est assise derrière lui. Il l’a laissée ouvrir sa trappe dorsale. Les jambes de chair se tiennent de chaque côté des siennes. Les caméras qui lui servent d’yeux observent ces jambes. Il compare la peau chaude, bronzée et son épiderme de silicone terne, froid au toucher.

— J’aimerais pouvoir le ressentir différemment quand tu me touches.

— Je peux revoir tes capteurs thermiques, répond la jeune fille. Je peux moduler l’intensité en fonction des zones et de ton humeur.

Il hésite un long moment, puis ajoute d’une voix grave :

— Oui. Oui, ce serait bien. Fais ça, s’il te plaît.

Il sait que ce ne sera pas pareil — qu’être en vie. Mais c’est mieux que rien malgré tout. La fille vivante entoure son corps de ses bras. Des bras tatoués de ronces jusqu’aux coudes. Sa peau chaude contre son métal froid le rassure. Il sourit avec abandon.

*

Mante essaie de sourire.

Son visage reste fixe, vide, absent. Personne ici ne s’est soucié de son expressivité, nul ne s’est chargé de finir ce qui n’avait pu être fini. Chaque mouvement de bras arrache à ses articulations de longs couinements de boîte de conserve. Il croyait avoir toujours été seul ici, mais il a aimé une femme vivante autrefois.

Il ne se souvient plus de son nom, de son visage...

1Mot inventé. La planète étant Sicq, le terme correspondant à extraterrestre est extrasicquesque.

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Dan Administratrice
Posté le 07/11/2016
AH COUCOU.
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1. J'ai oublié de parler de Serpent dans mon commentaire précédent, alors que j'adore la manière dont il prend subitement plus d'importance. Jusque-là y'avait quelques membres de la Famille au premier plan mais plus on avance et plus on se rend compte de la manière dont tout se recoupe. On aurait pu s'y attendre, vu que Serpent est là depuis le départ, du coup forcément que si y'avait quelqu'un pour en savoir un rayon, c'était lui ; pour autant, il se faufile vraiment sur le devant de la scène en loucedé (comme un serpent oserais-je dire. Laule.) et j'aime beaucoup ce que ça dévoile de lui. Cette inclinaison pour Lou est effectivement très curieuse et intrigante ; tout comme ce qu'Honorine dit sur la motivation de tout ce bazar dans une histoire d'amour. C'est clair que VN est pas le genre d'univers qu'on imaginerait fondé sur des nuages en sucre et des bisous, mais c'est justement ce qui marche : le décalage. Et puis on le sent d'ici que ça va être tragique et crève-cœur…
Ça commence à me rendre folle ces histoires d'yeux mauves, violets et jaunes xDD Il faut que j'arrête de faire des théories à chaque fois, même si je me dis que ça peut pas être anodin ?
Mais c'est que ça deviendrait presque romantique, tout ça. Bon, Lièvre a un côté toujours un peu inquiétant, surtout qu'on se dit qu'il est probablement en train de projeter n°5 sur n°7, mais c'est quand même touchant, et puis ça doit avoir un côté rassurant pour Bebbe de savoir qu'elle a quelqu'un sur qui compter, même si c'est une fille qu'elle porte.
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2. Pauvre Grenade qui se fait traiter de moche x'D Alors qu'elle est si meugnonne à tout découvrir comme ça ! Est-ce que cette boule c'est le genre de truc « magique » qui fait des éclairs qui se rejoignent quand tu poses le doigt ? *w*
Donc j'avais vu juste pour la tentative de meurtre de la mère de Griffon, elle essayait bien d'empêcher Cerf de « revenir ». Mais du coup c'est pas nécessairement de père en fils et de mères en filles ? C'est pas parce que c'était un garçon, seulement parce qu'il commençait à manifester son pouvoir. J'avais des doutes puisque Cerf tue les filles pour empêcher Lou de renaître, et maintenant que j'y pense l'idée me chiffonne. Pourquoi elle pourrait se réincarner que chez les filles ? C'est genré la réincarnation ? Au fond j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi une âme ou un esprit serait contraint de revenir dans un corps du même sexe ?
« Ce serait une sorte de super-cougar ? » xDDD Bah dis donc Lou laisse personne indifférent on dirait, Radje d'abord, puis Berry, quelle bourreau des cœurs ! Mais c'est trop choubidou que Loup ait l'air si jaloux à l'idée que l'autre Berry ait eu une relation avec elle ♥ Et qu'il soit si content à l'idée d'avoir eu une copine xD Je l'aimeuh.
« Au cours de ses pérégrinations, elle avait rencontré d’autres Piliers comme elle et il lui était à présent impossible de les retrouver. » parce qu'elle perd ses souvenirs à chaque réincarnation ? Je pense que là ça vaudrait le coup d'enfoncer le clou pour que tout soit bien clair ; on sent que l'histoire est dense et qu'on a pas encore tout intégré alors autant en faire trop que pas assez ^^
Donc Honorine a bien pas remonté le temps mais créé une réalité alternative à partir d'un certain point. Et la première réalité, celle où Héquinox a tué Cerf, je suppose qu'elle existe toujours quelque part en parallèle ?
« Que pouvons-nous faire ? » je comprends pas pourquoi Grenade demande ça. Elle avait pas l'air particulièrement impliquée jusque-là, plutôt traînée de force par Honorine, et rien dans le récit de Gufy laisse entendre qu'il y a un truc à faire, surtout pour elle. Gyfu veut retrouver Lou, mais Grenade, elle, elle se laisse plus trimballer qu'autre chose, alors pourquoi subitement se soucier de ce qu'elle pourrait faire pour aider ?
Bon, tu sais ce que je pense de l'option « quittons la dimension parce que le monde est pourri » ; maintenant je me demande aussi : dans cette réalité, il y a d'autres villes que la Ville Noire, du coup ? Est-ce que les autres versions des personnages existent encore dans leur réalité ? Isonima, Tony ? Pour George, j'imagine que sa première version est devenue son cauchemar ?
Je me demande aussi si la compréhension est pas un peu trop facile pour Isonima ou Grenade ; surtout Grenade d'ailleurs parce que Isonima a des connaissances de la Machine, etc. Mais Grenade capte et accepte tout sans souci ; elle comprend très vite jusqu'à utiliser en premier le terme « d'occurrence », et peut-être que ça serait aussi plus facile pour le lecteur de tout bien engranger si on avait un personnage « voix du peuple » qui demande des confirmations et pose des questions.
Mais du coup… si ce sont de nouvelles versions des personnages et pas les mêmes à une temporalité différente, comment le Rebrousseur pourrait montrer ce qu'ils ont fait dans le passé ? C'est techniquement pas les mêmes personnes, comment Berry ou Loup de cette occurrence pourraient avoir accès aux souvenirs de leur « eux » de l'occurrence originale pour retricoter le passé qu'ils ont eu avec Lou et retrouver leurs vœux ? Honorine ok, vu qu'il n'y a qu'une version d'elle, mais les autres ? Le Rebrousseur permet aussi d'accéder aux souvenirs des doubles ?
Et pourquoi Lou chercherait à se réincarner dans ce monde si elle existe toujours de la première occurrence et qu'elle peut changer de dimension ? On est d'accord que dans cette occurrence-ci, celle de l'histoire, Lou n'est jamais née parce que la mère de Bebbe et Griffon est morte avant d'avoir pu mettre Adêve au monde, hein ? Alors est-ce que Lou ne peut plus traverser les mondes, justement ? Et la réincarnation est sa seule façon de revenir ? Pourquoi elle chercherait à revenir ? Pourquoi elle cherche, actuellement, puisqu'elle se manifeste chez les bébés filles ? (oui je te balance toutes mes questions aléatoirement, désolée xD)
En attendant cette scène où ils essayent de trouver le grand amour de Lou est tellement savoureuse xD C'est cool de réussi à glisser de l'humour dans des moments comme ça, ça allège bien l'atmosphère entre deux prophéties de destruction du monde !
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3. « Je lui ai donné des sédatifs pour qu’il se taise un peu. », ça y est, les trollés se mettent à troller ? XD T'as raison Lièvre, profite-en !
« Je pensais qu’il me serait utile, mais il n’arrêtait le temps que quand ça l’arrangeait. » tout à fait typique des chats :p
J'imagine que le Deck avec les plumes et une petite Bebbe devant c'est celui de Griffon ? Il est coloré, en plus, contrairement au reste, donc ça doit être un signe…
Donc… Cerf ne pouvait aussi se réincarner que parmi les garçons. Ça m'échappe vraiment, cette histoire de genre ^^' Après, je sais pas sur quel concept tu te bases pour la réincarnation, âme, esprit, autre chose, mais ça m'étonne que ce soit si cloisonné. Et si ça l'est pas, que tout ça c'est qu'une conviction de Cerf qu'il a perpétuée en tuant que les filles, pourquoi Lou en a pas profité pour essayer de se réincarner dans un garçon ?
Et du coup, les Piliers peuvent se réincarner dans leurs ascendants ou leur cousins, aussi ? Pas seulement leurs descendants ? Parce que comme Lou existe pas dans cette occurrence, les filles qui naissent sont issues d'autres enfants de Cerf, donc de ses demi-cousins au je sais pas quel degré, non ?
Cerf a conservé ses souvenirs de la première occurrence aussi ; ce serait propre aux Piliers ? Ou quelqu'un lui a raconté la première occurrence ? Comment il peut savoir ce que Lou ferait si elle revenait ? Concrètement il ne la connaît pas, si ? En fait je comprends pas ce passage «  elle changera de monde immédiatement et tout sera perdu » : elle reviendrait pour… repartir ? Quel intérêt ? Et quel danger pour Cerf, pourquoi tout serait perdu si elle revenait puis repartait ? Est-ce qu'elle demanderait à Honorine de rebooter le monde encore une fois ? De tuer Cerf ? Je pense que ce passage mériterait quelques enfonçages de clou parce qu'on commence à avoir le cerveau qui bout à ce stade x'D
Et comment un garçon pourrait écoper du pouvoir de Lou tant qu'elle est en vie ? Il faut pas qu'elle meure pour qu'il soit transmis ? Ou alors la transmission du pouvoir peut être indépendante de la mort ? Et passer d'un genre à l'autre (comme de Cerf à Lou) ?
Concernant Cerf, tout ce que tu révèles là pourrait le rendre encore plus détestable, mais au contraire, je trouve que ça apporte un éclairage intéressant sur ses actions. C'est difficile, voire impossible pour nous, de se mettre réellement à la place d'un type aussi âgé qui voyage dans tant de mondes et qui vit autant de vies. On peut critiquer, mais comment on agirait, vraiment, si on était dans son cas ? Comment aimer des centaines d'enfants ? Comment ne pas devenir peureux et égoïste si un accident peut nous ramener dans des mondes à des millions de dimensions de là ?
Par contre je me demande : comment être frustré d'être ramené à une autre dimension par la réincarnation dans sa progéniture s'il perd ses souvenirs à chaque résurrection ? Il devrait pas se souvenir de là où il était quand il est mort, du coup comment regretter de revenir à un précédent monde ? Je crois que j'ai raté une marche concernant les amnésies x'D Désolééééée T.T
Bon, en tout cas, c'est typiquement le genre de personnage trop différent de moi pour que je puisse complètement condamner ses agissements. Certes, c'est pas cool en soi et je comprends tout aussi bien la rancune de Griffon, mais je crois qu'on est simplement trop mal placé pour juger un truc aussi fou.
Cette histoire de Deck est très intéressante en tout cas. Surprenante, mais finalement très logique ; c'est vrai que jusque-là tous les gens qui ont parlé des Piliers avaient l'air de les considérer à part mais pas vraiment exceptionnels. Enfin, on sait qu'ils ont des pouvoirs bien au-delà du commun des mortels, mais pour autant, ceux qui connaissent leur existence dans la Ville Noire en font pas des Dieux. Cela dit, on peut imaginer que dans des mondes où leur existence est plus largement connue, ils pourraient être admirés voire vénérés. J'aime bien quand on découvre des trucs auxquels on pense pas mais qui paraissent évidents ♥
La scène était très chouette, et c'était super cool de « rencontrer » enfin Lou. C'est pas elle directement, ok, mais c'est toujours plus que sur une photo, et franchement, elle fait un peu froid dans le dos x'D Elle est vraiment pleine de mystères et on est ravis de grappiller tous les indices qu'on peut pour reconstituer le puzzle. J'adore les histoires qui tournent autour d'un personnage qu'on découvre à travers les yeux et les souvenirs des autres, je trouve que c'est très entraînant, ça tient en haleine, et souvent c'est un super moyen pour duper le lecteur et lui faire croire plein de choses très fausses sur le personnage en question :P
Et puis bon, elle aussi elle est du genre multi-millénaire alors c'est normal qu'on puisse pas saisir sa personnalité en l'espace de trois secondes. Elle a certainement une très grande complexité (le simple fait d'être coincé dans le corps d'une adolescente) et ça donne envie d'en apprendre davantage pour se faire une idée de qui elle est vraiment (pas foncièrement quelqu'un de méchant, on imagine, vu ses amis). Personnellement, je jugerais pas sa relation avec Berry de toute façon :P
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4. Aaah je suis trop contente de passer du côté de Mante ! C'est un truc que je kiffe, mais je te l'ai déjà dit pour Serpent (oui je radote mais il m'a fallu trois jours pour boucler ce commentaire) : les longues galeries de personnages qui paraissent secondaires et qui prennent subitement une importance cruciale à des moments où on l'attend pas. Voilà qui allonge encore la liste des prétendants de Lou ! Elle doit quand même être assez exceptionnelle pour qu'ils se prennent tous au moins d'affection pour elle… après, comme les temporalités étaient plus étendues dans la première occurrence, ça peut s'expliquer par sa longue vie, aussi. Là du coup on a l'impression qu'elle se faisait un amoureux toutes les deux semaines, mais entre Loup, Radje, Berry et Mante de la première occurrence, il a pu s'écouler des centaines d'années alors ça se comprend ^^
C'est difficile de se prononcer sur laquelle de ces histoires d'amour pourrait être celle qui a tout provoqué. Du côté de Radje, on sait pas si c'était réciproque, et du côté de Mante, c'est difficile de dire si ça l'est. Mais comme tu finis par ça, je serais tentée de dire que c'est celle-ci ; en plus je crois que c'est celle qui me touche le plus, même si je sais concrètement rien de l'histoire de Radje. Je trouve Mante bouleversant (je crois que t'avais déjà posté cette scène d'ailleurs ? En extrait de PaCNo peut-être ?) ; j'adore ce genre de thème et j'ai vraiment hâte de voir comment tu vas le traiter par la suite.
Je me demande si l'agitation des perles annoncent l'arrivée de Lou, et s'il s'agit du Mante de la première ou de la deuxième occurrence ; à moins qu'il n'y en ait qu'un ? Sous le masque actuel, ils auraient sans doute pu mettre un autre androïde et laisser le vrai Mante au rebut ? Ou carrément le laisser rouiller parce qu'ils s'en foutent ?
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Je vais arrêter là mes spéculations parce que j'ai les oreilles qui fument xD Mais je veux te rassurer : c'est pas parce que je pose six mille questions et que je bug sur certains trucs que ça m'a pas plu, très loin de là. Au contraire, les histoires qui forcent à réfléchir, c'est le bien. Et puis j'ai quand même compris les grandes lignes de l'histoire ; l'explication des actions d'Honorine et ce que ça a entraîné, tout ça c'est très clair et ça démêle bien tout ce que t'as mis en place dans ces huit premiers chapitres. C'est plus dans les petits détails que j'ai des interrogations, et d'ailleurs peut-être que t'y réponds dans la suite ^^
À un moment je me suis juste demandé si ça aurait pas valu le coup de dire clairement quelque chose sur l'état actuel de Lou à la fin de cette partie ; concrètement à la fin des chapitres on sait ce qui s'est passé dans la première occurrence, comment on est passé à la deuxième, pourquoi les personnages en sont là (dans une certaine mesure) et ce que certains espèrent faire (changer de monde) ; mais le grand mystère étant Lou, on aurait pu s'attendre à savoir ici clairement ce qu'il allait advenir d'elle, ou au moins des indices clairs : elle va réussir à revenir ? Traverser les dimensions ? Se réincarner ? Je suis impatiente, je sais, mais on a eu beaucoup de réponses sur l'avant et peu sur le maintenant (on sait pas si Cerf et Griffon se réconcilient, si Isonima va aider Gyfu, etc) ; c'est l'expression de ma hâte plus qu'un reproche, hein ! Je sais que l'histoire ne fait que commencer et je comprends bien l'intérêt de poser toutes ces bases avant de passer à la suite, où on cherche à compléter le passé en trouvant les vœux manquants (j'adore le concept) ♥
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Avec tout ça j'espère que je t'aurais pas trop cassé les pieds avec mes questions à répétition >< Mais j'espère que tu comprends que si je me creuse la soupière c'est parce que j'ai GRAVE KIFFE MES CHEVEUX. Voilà, c'est dit. Ça faisait bien longtemps que j'avais pas été aussi à fond dans une histoire et je te remercie pour ce premier bout de voyage dans ton univers incroyable ♥ Tu m'as tellement surprise sur plein de points que je frétille à l'idée de voir ce que tu nous concoctes pour la suite !
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Je pense que je vais lire l'interlude sous peu ; par contre j'attendrai que t'aies posté toute la partie 2 pour la lire ; là c'était vraiment confortable de pouvoir tout enchaîner et je crois que j'aurais laissé échapper trop de trucs en lisant chapitre par chapitre ^^
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Je t'envoie le doc avec les corrections par mail de ce pas =D (tu verras, quand j'ai surligné des trucs, c'est soit des fautes d'orthographe, des problèmes de ponctuation ou, plus rarement, des petites répétitions, wouala).
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DES RONRONS SUR TES PETONS. (Je crois que j'ai pulvérisé un record avec ce commentaire x'D)
GueuleDeLoup
Posté le 07/11/2016
haha on touche là où la bête fait mal et effectivement, il y a quelques confusion, mais je pense que c'est ma faute, il faut que je retouche une énième fois ce chapitre qui est un peu le point de voute de ma partie un. autant dire que pour le moment, c'est casse-gueule^^.
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1. Cette inclinaison pour Lou est effectivement très curieuse et intrigante ; tout comme ce qu'Honorine dit sur la motivation de tout ce bazar dans une histoire d'amour. C'est clair que VN est pas le genre d'univers qu'on imaginerait fondé sur des nuages en sucre et des bisous, mais c'est justement ce qui marche : le décalage. Et puis on le sent d'ici que ça va être tragique et crève-cœur…
Je ne sais pas pourquoi tu dis ça. Ce n'est pas mon genre. 
2. Pauvre Grenade qui se fait traiter de moche x'D Alors qu'elle est si meugnonne à tout découvrir comme ça ! Est-ce que cette boule c'est le genre de truc « magique » qui fait des éclairs qui se rejoignent quand tu poses le doigt ? *w*
Oui la boule vient 100% de notre monde ;).
Donc j'avais vu juste pour la tentative de meurtre de la mère de Griffon, elle essayait bien d'empêcher Cerf de « revenir ». Mais du coup c'est pas nécessairement de père en fils et de mères en filles ?
C'est de parent à enfant tant qu'on reste un descendant du Cerf initial. Donc dans l'occurence 1, Héquinox a empêché Cerf de revenir en l'empêchant de se réincarner dans des enfants mâles. Puis Lou et arrivée. Cerf n'est pas re-né par la suite. Il est de nouveau vivant car au jour X de l'année X que honorine a refait il était en vie.
C'est pas parce que c'était un garçon, seulement parce qu'il commençait à manifester son pouvoir. J'avais des doutes puisque Cerf tue les filles pour empêcher Lou de renaître, et maintenant que j'y pense l'idée me chiffonne. Pourquoi elle pourrait se réincarner que chez les filles ? C'est genré la réincarnation ? Au fond j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi une âme ou un esprit serait contraint de revenir dans un corps du même sexe ?
Heuh, ben parce que Lou n'est pas juste un fantôme qui occupe un corps. C'est un être de chair. On peut imaginer qu'il lui arrive de s'incarner dans un embryon garçon mais dans ce cas là elle le fait muter en embryon fille. Et du coup naissance fille et assassinat fille. Quand Lou revient, elle a également la même gueule à chaque fois. Mais tu le verras plus tard et ce seras mieux expliqué plus tard aussi.
« Ce serait une sorte de super-cougar ? » xDDD Bah dis donc Lou laisse personne indifférent on dirait, Radje d'abord, puis Berry, quelle bourreau des cœurs ! Mais c'est trop choubidou que Loup ait l'air si jaloux à l'idée que l'autre Berry ait eu une relation avec elle ♥ Et qu'il soit si content à l'idée d'avoir eu une copine xD Je l'aimeuh.
Ah oui Lou est encore pire que Berry sur certain points. On peut dire que c'est une femme à hommes ^^. Mais elle n'a clairement pas eu d'histoire d'amour avec tout ces personnages, c'est pour brouiller les pistes :p.
« Au cours de ses pérégrinations, elle avait rencontré d’autres Piliers comme elle et il lui était à présent impossible de les retrouver. » parce qu'elle perd ses souvenirs à chaque réincarnation ?
Non, elle ne perd pas ses souvenirs. Mais c'est fort grand le multivers et le serveur n'a pas toujours existé (et Gyfu ne sait pas que ça existe).
Je pense que là ça vaudrait le coup d'enfoncer le clou pour que tout soit bien clair ; on sent que l'histoire est dense et qu'on a pas encore tout intégré alors autant en faire trop que pas assez ^^
Donc Honorine a bien pas remonté le temps mais créé une réalité alternative à partir d'un certain point. Et la première réalité, celle où Héquinox a tué Cerf, je suppose qu'elle existe toujours quelque part en parallèle ?
Non. A priori c'est là que tu t'es perdue. Il n'y a pas de réalité alternative.Le monde initiale a été détruit et reconstruit. Il n'y a qu'une seule ligne de temps et qu'un seul univers. Il n'y a jamais deux univers parallèles. En gros Héquinox a tué Cerf en l'an 0 et Cerf-post-apoptose a tué Héquinox-post-apoptose en l'an 2000 et des patates. 
« Que pouvons-nous faire ? » je comprends pas pourquoi Grenade demande ça. Elle avait pas l'air particulièrement impliquée jusque-là, plutôt traînée de force par Honorine, et rien dans le récit de Gufy laisse entendre qu'il y a un truc à faire, surtout pour elle. Gyfu veut retrouver Lou, mais Grenade, elle, elle se laisse plus trimballer qu'autre chose, alors pourquoi subitement se soucier de ce qu'elle pourrait faire pour aider ?
Parce qu'il vont tous mourrir si personne ne fait rien? Je peux rajouter une phrase dans ce sens.
Bon, tu sais ce que je pense de l'option « quittons la dimension parce que le monde est pourri » ; maintenant je me demande aussi : dans cette réalité, il y a d'autres villes que la Ville Noire, du coup ? Est-ce que les autres versions des personnages existent encore dans leur réalité ? Isonima, Tony ? Pour George, j'imagine que sa première version est devenue son cauchemar ?
Dans le présent, la ville noire est seule. Avant l'apoptose,il y avait pleins de villes partout. Et les autres versions des persosça dépend.si ils ont une longévité suffisante et qu'il ont changé de dimension ils ont pu survivre (George monstre/Bebbe enfant/GRenade Rowan dans Limbo). Mais si ils étaient dans la dimension de la VN tout a été détruit pour être reconstruit.
Je me demande aussi si la compréhension est pas un peu trop facile pour Isonima ou Grenade ; surtout Grenade d'ailleurs parce que Isonima a des connaissances de la Machine, etc. Mais Grenade capte et accepte tout sans souci ; elle comprend très vite jusqu'à utiliser en premier le terme « d'occurrence », et peut-être que ça serait aussi plus facile pour le lecteur de tout bien engranger si on avait un personnage « voix du peuple » qui demande des confirmations et pose des questions.
Oui carrément, surtout que enf ait le terme occurrence est très trompeur vis à vis de cette histoire de double temporalité. :(. Il faut que je retouche ça.
Mais du coup… si ce sont de nouvelles versions des personnages et pas les mêmes à une temporalité différente, comment le Rebrousseur pourrait montrer ce qu'ils ont fait dans le passé ? C'est techniquement pas les mêmes personnes, comment Berry ou Loup de cette occurrence pourraient avoir accès aux souvenirs de leur « eux » de l'occurrence originale pour retricoter le passé qu'ils ont eu avec Lou et retrouver leurs vœux ? Honorine ok, vu qu'il n'y a qu'une version d'elle, mais les autres ? Le Rebrousseur permet aussi d'accéder aux souvenirs des doubles ?
Tu le sauras normalement plus tard mais le rebrousseur fonctionne comme un moteur de recherche par image ^^.
Et pourquoi Lou chercherait à se réincarner dans ce monde si elle existe toujours de la première occurrence et qu'elle peut changer de dimension ? On est d'accord que dans cette occurrence-ci, celle de l'histoire, Lou n'est jamais née parce que la mère de Bebbe et Griffon est morte avant d'avoir pu mettre Adêve au monde, hein ? Alors est-ce que Lou ne peut plus traverser les mondes, justement ? Et la réincarnation est sa seule façon de revenir ? Pourquoi elle chercherait à revenir ? Pourquoi elle cherche, actuellement, puisqu'elle se manifeste chez les bébés filles ? (oui je te balance toutes mes questions aléatoirement, désolée xD)
Ah bah parce qu'elle n'existe plus dans aucune occurence vu qu'elle se suicide dans l'intro. Donc pour le moemnt Lou se trouve quelque part entre la mort et la peut-être réincarnation (oui c'est sa seule façon de revenir normalement, et uniquement par son sang.)
 
3. J'imagine que le Deck avec les plumes et une petite Bebbe devant c'est celui de Griffon ? Il est coloré, en plus, contrairement au reste, donc ça doit être un signe…
exact ^^
Et du coup, les Piliers peuvent se réincarner dans leurs ascendants ou leur cousins, aussi ? Pas seulement leurs descendants ? Parce que comme Lou existe pas dans cette occurrence, les filles qui naissent sont issues d'autres enfants de Cerf, donc de ses demi-cousins au je sais pas quel degré, non ?
Oui elle pourrait revenir par les enfants des enfants de Cerf.
Cerf a conservé ses souvenirs de la première occurrence aussi ; ce serait propre aux Piliers ? Ou quelqu'un lui a raconté la première occurrence ?
Oui les pilliers se souviennent de leurs vie antérieur, mais pas tout de suite, tu verras plus tard. Et Grenade a vu honorine parler de Lou et de la première "partie"à Cerf dans le chapitre 6.
Comment il peut savoir ce que Lou ferait si elle revenait ? Concrètement il ne la connaît pas, si ?
 Idem. Par Honorine.
En fait je comprends pas ce passage «  elle changera de monde immédiatement et tout sera perdu » : elle reviendrait pour… repartir ? Quel intérêt ?
Et bien elle reviendrait à la vie pour se casser de se monde pourri?
Et quel danger pour Cerf, pourquoi tout serait perdu si elle revenait puis repartait ?
Je pense que je vais changer cette justification. Dans le flash back 6.Honorine dira à Cerf que si il attend suffisament, le pouvoir lui reviendra. Mais qu'il ne faut pas laisser Lou revenir.
Est-ce qu'elle demanderait à Honorine de rebooter le monde encore une fois ? De tuer Cerf ? Je pense que ce passage mériterait quelques enfonçages de clou parce qu'on commence à avoir le cerveau qui bout à ce stade x'D
L'important ce n'est pas la vérité mais juste ce que Cerf croit en fait ^^.
Et comment un garçon pourrait écoper du pouvoir de Lou tant qu'elle est en vie ? Il faut pas qu'elle meure pour qu'il soit transmis ? Ou alors la transmission du pouvoir peut être indépendante de la mort ? Et passer d'un genre à l'autre (comme de Cerf à Lou) ?
Ben elle est morte du coup. Mais ce passage ne sera plus vraiment abordé.
Concernant Cerf, tout ce que tu révèles là pourrait le rendre encore plus détestable, mais au contraire, je trouve que ça apporte un éclairage intéressant sur ses actions. C'est difficile, voire impossible pour nous, de se mettre réellement à la place d'un type aussi âgé qui voyage dans tant de mondes et qui vit autant de vies. On peut critiquer, mais comment on agirait, vraiment, si on était dans son cas ? Comment aimer des centaines d'enfants ? Comment ne pas devenir peureux et égoïste si un accident peut nous ramener dans des mondes à des millions de dimensions de là ?
MERCI.  MERCI!!
Par contre je me demande : comment être frustré d'être ramené à une autre dimension par la réincarnation dans sa progéniture s'il perd ses souvenirs à chaque résurrection ? Il devrait pas se souvenir de là où il était quand il est mort, du coup comment regretter de revenir à un précédent monde ? Je crois que j'ai raté une marche concernant les amnésies x'D Désolééééée T.T
Il n'y a pas d'amnésie. Sauf pour Griffon parce que son double est vivant.
Bon, en tout cas, c'est typiquement le genre de personnage trop différent de moi pour que je puisse complètement condamner ses agissements. Certes, c'est pas cool en soi et je comprends tout aussi bien la rancune de Griffon, mais je crois qu'on est simplement trop mal placé pour juger un truc aussi fou.
La scène était très chouette, et c'était super cool de « rencontrer » enfin Lou.
C'est un peu un double de Cassiopée hein XD? TRISTESSE INFINIE
4. Aaah je suis trop contente de passer du côté de Mante ! C'est un truc que je kiffe, mais je te l'ai déjà dit pour Serpent (oui je radote mais il m'a fallu trois jours pour boucler ce commentaire) : les longues galeries de personnages qui paraissent secondaires et qui prennent subitement une importance cruciale à des moments où on l'attend pas. Voilà qui allonge encore la liste des prétendants de Lou !
Et on a pas encore parlé de sa gérontophilie :/.
Elle doit quand même être assez exceptionnelle pour qu'ils se prennent tous au moins d'affection pour elle…
Bof. Elle a un pouvoir, ça attire les curieux X).
après, comme les temporalités étaient plus étendues dans la première occurrence, ça peut s'expliquer par sa longue vie, aussi. Là du coup on a l'impression qu'elle se faisait un amoureux toutes les deux semaines, mais entre Loup, Radje, Berry et Mante de la première occurrence, il a pu s'écouler des centaines d'années alors ça se comprend ^^
A priori a peu près 2000 ans.
C'est difficile de se prononcer sur laquelle de ces histoires d'amour pourrait être celle qui a tout provoqué. Du côté de Radje, on sait pas si c'était réciproque, et du côté de Mante, c'est difficile de dire si ça l'est. Mais comme tu finis par ça, je serais tentée de dire que c'est celle-ci ; en plus je crois que c'est celle qui me touche le plus, même si je sais concrètement rien de l'histoire de Radje. Je trouve Mante bouleversant (je crois que t'avais déjà posté cette scène d'ailleurs ? En extrait de PaCNo peut-être ?) ; j'adore ce genre de thème et j'ai vraiment hâte de voir comment tu vas le traiter par la suite.
Merci beaucoup! Et oui c'était un extrait du pacno ;). Je serais muette comme une tombe!
À un moment je me suis juste demandé si ça aurait pas valu le coup de dire clairement quelque chose sur l'état actuel de Lou à la fin de cette partie ; concrètement à la fin des chapitres on sait ce qui s'est passé dans la première occurrence, comment on est passé à la deuxième, pourquoi les personnages en sont là (dans une certaine mesure) et ce que certains espèrent faire (changer de monde) ; mais le grand mystère étant Lou, on aurait pu s'attendre à savoir ici clairement ce qu'il allait advenir d'elle, ou au moins des indices clairs : elle va réussir à revenir ? Traverser les dimensions ? Se réincarner ? Je suis impatiente, je sais, mais on a eu beaucoup de réponses sur l'avant et peu sur le maintenant (on sait pas si Cerf et Griffon se réconcilient, si Isonima va aider Gyfu, etc) ; c'est l'expression de ma hâte plus qu'un reproche, hein ! Je sais que l'histoire ne fait que commencer et je comprends bien l'intérêt de poser toutes ces bases avant de passer à la suite, où on cherche à compléter le passé en trouvant les vœux manquants (j'adore le concept) ♥
Ah bah du coup il me semblait que c'était clair qu'elle était morte et que le but de la suite serait de la faire revenir après avoir déniché le reste des voeux.Mais je vais préciser plus.
Avec tout ça j'espère que je t'aurais pas trop cassé les pieds avec mes questions à répétition >< Mais j'espère que tu comprends que si je me creuse la soupière c'est parce que j'ai GRAVE KIFFE MES CHEVEUX. Voilà, c'est dit. Ça faisait bien longtemps que j'avais pas été aussi à fond dans une histoire et je te remercie pour ce premier bout de voyage dans ton univers incroyable ♥ Tu m'as tellement surprise sur plein de points que je frétille à l'idée de voir ce que tu nous concoctes pour la suite !
Non, TES QUESTIONS SONT TROPS BIEN!!! Moi aussi je me perd dans mon texte donc c'est vraiment ce dont j'ai besoin <3 <3.
Et ces commentaires ressemblaient carréement à une BL tellement ils étaient précis. Vraiment merci, c'est trop bien. 
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Je pense que je vais lire l'interlude sous peu ; par contre j'attendrai que t'aies posté toute la partie 2 pour la lire ; là c'était vraiment confortable de pouvoir tout enchaîner et je crois que j'aurais laissé échapper trop de trucs en lisant chapitre par chapitre ^^
D'acc pas de soucis. A priori, plus d'action et moins de révélations dans la partie 2.
Je t'envoie le doc avec les corrections par mail de ce pas =D (tu verras, quand j'ai surligné des trucs, c'est soit des fautes d'orthographe, des problèmes de ponctuation ou, plus rarement, des petites répétitions, wouala).
MERCIIIIII
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DES RONRONS SUR TES PETONS. (Je crois que j'ai pulvérisé un record avec ce commentaire x'D)
A plus dans l'bus meuf!!!!:D
MERCI ENCORE
Rimeko
Posté le 22/10/2016
1. Donc ça y est, ils vont avoir leur enfant... (Nan mais sérieusement, c'est quand même très glauque comme méthode de procréation ! Bebbe est stérile, en fait, si ce n'est le faux utérus ?) Et puis le fait qu'elle pourra nommer son enfant... On sent le changement.
2. Coquillette : "Et après, j’ai vu passer une générations (pas de -s) dans la Famille"
Ah oui. On peut dire que c'est sacrément compliqué tout ça, j'ai dû relire les explications de Gyfu pour remettre tout ça dans le bon sens xD J'aime bien l'idée du retour à zéro, avec ce passé-futur effacé ! (Ouille, ça c'est aprfait pour se faire des noeuds au cerveau ^^ Je suis toujours admirative des auteurs qui se lancent dans la relativité du temps !) Et les voeux que tous ont fait... je trouve que c'est une super idée, et je suis bien intriguée à l'idée de savoir lesquels ils ont bien pu faire !
3. Oh, c'est bien d'avoir une nouvelle vision de Cerf, il paraît moins le grand méchant comme ça... Et puis on continue dans les explications. Et là je trouve que tu t'es bien débrouillée pour nous expliquer ses actes horribles avec des raisons assez convaincantes, mais sans effacer le fait qu'il ait commis tout de même des crimes... (Ouch, si tu m'as comprise, je me dois de t'applaudir.) Et cette idée de Deck, c'est super aussi ! Celle de Lou est très visuelle, fascinante... (Mais pourquoi un lièvre ? ça a un rapport avec... ? (Bon, oui, je me doute que ça a un rapport, mais lequel, ça...)) Et c'est presque la première fois qu'on la voit, cette "vieille adolescente"... Elle est toujours ausi intriguante !
4. Et on découvre Taïriss... C'est intéressant ce mélange entre le corps mécanique qui s'abîme (alors que d'habitude c'est plutôt le contraire, les "robots" fonctionnent mieux que les humains !) et cette certaine humanité, avec l'amour pour Lou... Je me demande quand même pourquoi la Famille ne l'entretient pas, parce qu'il en fait quand même partie... ?
Hé bien, je ne l'aurais pas vu passer cette partie I !
GueuleDeLoup
Posté le 22/10/2016
Et bien Bebbe est beaucoup plus vieille que ce que dit son apparence donc logiquement, elle doit être ménopausée depuis un bail. Et le moyen est glauque, mais est-il plus glauque que si les membres de la Famille metttaient enceinte leur soeur/tante? Je ne sais pas. Dans leur cas, le huis clos fait que la situation est pénible pour tout le monde.
Ah oui, la chute est compliquée mais du coup ça doit être beaucoup plus clair pour pas mal de choses. Finalement le seul mystère (même s'il est grand) est:
Qui étaient nos doubles avant et quels ont été leur voeux?
Merci pour Cerf, je suis contente qu'on puisse le comprendre un peu même si c'est un personnage horrible. Concernant le Lièvre avec Lou, il n'y a pas de hasard ;). Donc il y a forcément un lien avec le personnage de Lièvre bien qu'il soit plutôt symbolique que logique.
Il y a d'autres liens qui feront que le lièvre (et les perles) est le symbole de Lou. Mais en matière de symbole, le lièvre/lapin est un animal féminin associé à une sexualité effrénée, au cycle de réincarnation et à l'éternité. Ca colle bien au personnage.
Il y a une réponse toute bête sur le pourquoi la famille ne l'entretiens pas: Il ne sert pas à grand-chose et ils s'en fichent un peu. Mais on en saura beaucoup plus sur lui dans l'interlude ^^.
Voilà!!!! Je te fais pleins de gros bisous et je te remercie énormément pour tous tes commentaires! Merci merci merci et à bientôt!
Fannie
Posté le 19/08/2016
Ce chapitre révèle beaucoup de choses et il suscite aussi des interrogations.
Cette question concerne un précédent chapitre, mais elle ne me vient que maintenant : comment se fait-il qu'on prenne aussi peu soin des mères porteuses ? Pour que tout se passe bien, on devrait se soucier de leur santé et, sinon de leur bien-être, du moins de leur absence de stress. Si on n'a pas besoin qu'elles soient en bonne santé parce qu'on utilise un utérus artificiel, pourquoi se complique-t-on encore la vie avec des clones plutôt que d'utiliser un simple incubateur ?
On nous dit ici que Mante est un androïde, donc un robot. Comment se fait-il qu'il ait sa place aux réunions des dirigeants (de la Famille), ce qui veut probablement dire aussi un pouvoir décisionnel ?
Bebbe a été clonée et les clones sont numérotés. Alors comment se fait-il qu'on ne sache plus qui est l'original ?
Ce que Cerf révèle de sa personnalité dans ce chapitre ne m'incite pas à l'aimer, au contraire. Comment pourrait-on aimer un type qui considère ses propres enfants comme des outils pour atteindre son rêve d'immortalité et qui les tue s'ils peuvent entraver son plan ?
Je trouve que la relation entre Bebbe et Lièvre est bizarre. Ce gars n'est vraiment pas doué dans les domaines relationnel et émotionnel. Et elle, je me demande dans quelle mesure elle le suit et dans quelle mesure elle fait ce qu'il faut pour atteindre son but : avoir son enfant à elle.
En ce qui concerne Mante et Lou, je conçois qu'il y ait une certaine sensualité dans sa manière de s'occuper de lui, de le rafistoler. Mais pour avoir une relation amoureuse avec un robot, il faut être sacrément névrosée. Pour le moment, je préfère imaginer que ça ne va pas plus loin que ce qu'on voit dans cette scène...
Je trouve intéressantes les considérations morales concernant la sexualité de Lou. Elle a l'apparence d'une adolescente, mais l'âme et l'esprit d'une femme adulte. Ce n'est donc pas évident qu'il faille vraiment considérer comme immorale une relation entre elle et un homme adulte.
Les autres penchants malsains d'Andiberry, c'est autre chose. Pas de doute que je les considère comme une névrose. Mais je l'aime bien quand même. Parmi les personnages qui me laissent une impression mitigée, il y a aussi Lou. Pour le moment, je ne peux pas m'attacher à elle sans réserve.
1)des jets de vapeur jaillissent de toute part [de toutes parts]
tu trouveras des boîtes de pétri [de Petri]
Il la fixe et elle le fixe en retour [pour éviter la répétition : "Il la fixe et elle fait de même]
Elle fronce les sourcils, mais ne dit rien alors il s’approche à pas prudent [je déplacerais la virgule pour la mettre avant "alors" / à pas prudents]
2) une boule de verre au milieu duquel [de laquelle]
une espèce de micro-onde géant [four à micro-ondes]
Pour Grenade et Isonima, je vais faire des présentations [les présentations]
et peuvent difficilement sortir d’ici sans déguisements [déguisement]
tandis que Andiberry lui tapote amicalement l’épaule [qu'Andiberry]
vous demande d’être attentif [attentifs]
Loup lance un regard interrogateur à Grenade qui lui rend en fronçant les sourcils [le lui rend / ou "qui fronce les sourcils en retour"]
les humains comme vous, et les sylphes comme moi [la virgule est de trop]
la femme de cet homme, que nous pouvons appeler Cerf l’a assassiné [il faudrait ajouter une virgule après "Cerf"]
Elle commença d’ailleurs par essayer de tuer son propre fils, George, dès qu’il commença à montrer des signes [répétition de "commença"]
Il s’est enfui dans l’onirisme en emportant sa sœur Bebbe [en emmenant]
mais elles ne sont pas exactement la même personne. Mais il faut que je revienne sur un détail [répétition de "mais"]
Elle était ton portrait craché Grenade [il faudrait ajouter une virgule avant "Grenade"]
à un moment ou un autre [ou à un autre]
Une passagère des mondes [n'est-ce pas plutôt une passeuse ?]
et lance un long regard silencieux à Olween qui lui rend sans broncher [qui le lui rend]
Ils avaient également avec eux, deux des derniers survivants parmi les sylphes [la virgule est de trop]
-Tu es un tel rabat-joie. [je mettrais un point d'exclamation]
Pourquoi est-ce qu’il ne doit pas être fier? [c'est un dialogue, mais "pourquoi est-ce que" n'est pas très heureux ; il manque l'espace avant le point d'interrogation]
- Qu’est-il arrivé à Andiberry?? demande Grenade en jetant un œil au jeune homme. [Il manque l'espace avant le point d'interrogation / "en jetant un œil" : à changer]
Mais à ce moment-là, Lou nous a délivré de nos serments Radje et moi [nous a délivrés / il faudrait ajouter une virgule avant "Radje"]
dans une salle où l’on nous a fait remplir un questionnaire où était demandé notre lien avec Lou [pour éviter la répétition : "dans lequel nous était demandé"]
Grenade ne dit rien. Elle réfléchit, puis prends la parole [prend]
C’est pour ça que Honorine m’a envoyée vers vous. À cause des vœux [qu'Honorine]
Tous les autres sont pendus à ses lèvres [suspendus à ses lèvres]
Rien de plus facile que d’avoir celui de Isonima [d'Isonima]
-Ola mon ami? [Holà mon ami !]
Le concerné lève les yeux au ciel [l'intéressé ; concerné n'est pas un substantif]
Elle a eu combien de mecs d’abord?? [je mettrais une virgule avant "d'abord" et il manque l'espace après]
À part Grenade qui ouvre de grands yeux, Sunna et Olween n’ont pas l’air si étonnés [Contrairement à Grenade]
Je dois encaisser de trahir ma famille, de joindre une résistance [de rejoindre la résistance]
Le silence se poursuit, mais les autres ont soudainement l’air un peu honteux [se prolonge / j'enlèverais le "mais" et je mettrais un point-virgule]
Je suis d’accord pour que nous prenions quelques jours pour réfléchir à tout ça [pour éviter la répétition, on peut supprimer le premier "pour" : "d'accord que"]
Depuis "Loup lui jeta un regard féroce" jusqu’à "Ouais. Ouais, OK." pourquoi employer le passé simple ?
3) Pilier / pilier : il faut décider si tu mets une majuscule ou non et faire la même chose partout.
C’est moi qui sais voyager dans les rêves d’habitude [je mettrais une virgule avant "d'habitude"]
Mais grace à son contact [grâce]
La lumière rentre péniblement [entre]
Le Cerf cligne ses paupières et voile la douceur de ses prunelles fauves [cligne de ses paupières]
La tête de l’équidé tourne son museau humide vers l’homme [l'équidé ? n'est-ce pas plutôt le cervidé ?]
Suivi de près par Cerf, ils sortent [il sort]
Cerf pousse un grognement qui ressemblait à un brame [qui ressemble]
et son regard se pose une grande maison de roseaux [se pose sur]
Une petite fille aux cheveux blonds vénitiens bouclés balaye le perron [blond vénitien ; adjectif composé de couleur : invariable]
Nimrod a un don très utile pour nous, elle peut faire rajeunir ou vieillir les vivants [je remplacerais la virgule par deux points]
vers un tout petit bâtiment d’un blanc ciselé ["d'un blanc ciselé" : bizarre]
J’ignore beaucoup de choses des piliers en fin de compte [je mettrais une virgule avant "en fin de compte"]
Ce que je sais c’est que je ne pouvais pas renaître, alors mon pouvoir a été donné à quelqu’un d’autre [je déplacerais la virgule pour la mettre avant "c'est"]
Et depuis tu tues toutes les filles [je mettrais une virgule après "depuis"]
il se détourne et rentre dans le sanctuaire de Lou [entre]
Griffon fixe l’objet avec insistance [scrute]
4) Je n'ai pas trouvé de 4. Est-ce normal ?
5) comme mues d’une volonté propre [par une volonté propre]
Puis, il ouvrit la trappe occipitale qui s’ouvrait sur ses ports céphaliques [ouvrit / s'ouvrait ; la virgule après "Puis" est de trop]
Depuis "Ses articulations étaient si mal entretenues" jusqu’à "Matricule" pourquoi employer le passé simple ?
Des dessins de Kaléidoscopes [kaléidoscope]
qu’elles peuvent avoir leurs changements d’humeurs [d'humeur]
et son épiderme de silicone terne, froide au toucher [froid]
Il sait que ce ne sera pas pareil (qu’être en vie). Mais c’est mieux que rien malgré tout. La fille (vivante) entoure son corps de ses bras. / Mais il a aimé une femme (vivante) autrefois.
[Je trouve dommage de mettre ces parenthèses. Si tu enlevais les parenthèses à "qu'être en vie" et à "femme vivante" et si tu écrivais simplement "la fille entoure". Ce serait tout aussi clair.] Il ne se souvient plus son nom, son visage... [de son nom]
GueuleDeLoup
Posté le 19/08/2016
Ce chapitre révèle beaucoup de choses et il suscite aussi des interrogations.
Cette question concerne un précédent chapitre, mais elle ne me vient que maintenant : comment se fait-il qu'on prenne aussi peu soin des mères porteuses ? Pour que tout se passe bien, on devrait se soucier de leur santé et, sinon de leur bien-être, du moins de leur absence de stress. Si on n'a pas besoin qu'elles soient en bonne santé parce qu'on utilise un utérus artificiel, pourquoi se complique-t-on encore la vie avec des clones plutôt que d'utiliser un simple incubateur ?
J'ai précisé à un moment qu'il y a eu une rebellion. Les mères porteuses comme les clones non porteurs ne sont pas bien traitéescar c'est une punition. En soi, elles sont tout de même lavées tout les jours et s'il y a de la perte, tant pis. Elles sont siffisament nombreuses pour ne pas prendre de pincettes.Et elles ont été numéroté après que l'originale ait refusé de dire qui elle était (peu après le décès de sa mère) mais j'en reparlerai dans la partie 3 normalement.
On nous dit ici que Mante est un androïde, donc un robot. Comment se fait-il qu'il ait sa place aux réunions des dirigeants (de la Famille), ce qui veut probablement dire aussi un pouvoir décisionnel ?
Non il n'a pas de pouvoir décisionnel, c'est en partie pour ça qu'il ne vient presque jamais. Il a juste le droit de donner son avis, ce qui est pratique quand il faut faire des pourcentages, il est plutôt fort à ça. A priori chaque membre de la Famille prend les décisions concernant son domaine et Mante est juste le guardien du chapelet.
Bebbe a été clonée et les clones sont numérotés. Alors comment se fait-il qu'on ne sache plus qui est l'original ?
Ce que Cerf révèle de sa personnalité dans ce chapitre ne m'incite pas à l'aimer, au contraire. Comment pourrait-on aimer un type qui considère ses propres enfants comme des outils pour atteindre son rêve d'immortalité et qui les tue s'ils peuvent entraver son plan ?
Et bien je dirais que je ne fais rien pour qu'on l'aime, mais on peut le comprendre. Cerf considère juste les humains de la même façon dont nous considérons les animaux. ils sont vivants et ressentent la douleur mais nous les utilisons comme des objets selon notre plaisir. Cerf a vécu des millénaire. Quand on perd tous les gens qu'on aime, on finit par se blinder. Je ne l'aime aps non plus mais son comportement me parait tout à fait compréhensible.
Je trouve que la relation entre Bebbe et Lièvre est bizarre. Ce gars n'est vraiment pas doué dans les domaines relationnel et émotionnel. Et elle, je me demande dans quelle mesure elle le suit et dans quelle mesure elle fait ce qu'il faut pour atteindre son but : avoir son enfant à elle.
Je ne dis rien sur ce point, ça spoilerai l'histoire.
En ce qui concerne Mante et Lou, je conçois qu'il y ait une certaine sensualité dans sa manière de s'occuper de lui, de le rafistoler. Mais pour avoir une relation amoureuse avec un robot, il faut être sacrément névrosée. Pour le moment, je préfère imaginer que ça ne va pas plus loin que ce qu'on voit dans cette scène...
C'est une question difficile. De mon point de vue, tout dépend de l'existence ou non de "Dieu" (ou d'une force supérieur). si Dieu existe alors nous possédons une âme. si dieu n'existe pas alors les être vivants ne sont quedes échanges de molécules et d'éléctrons. dans ce dernier cas, il ne serait pas impossible de créer unrobot suffisament complexe pour avoir sa propre conscience.
Et comme je ne réponds pas à la question de l'existence de Dieu dans cette histoire, chacun peut  interpréter comme il le sent si romance il y a.
Je trouve intéressantes les considérations morales concernant la sexualité de Lou. Elle a l'apparence d'une adolescente, mais l'âme et l'esprit d'une femme adulte. Ce n'est donc pas évident qu'il faille vraiment considérer comme immorale une relation entre elle et un homme adulte.
En fait c'est un peu plus compliqué que ça. Lou a l'expérience d'une adulte (et même rapidement d'une femme agée) mais elle reste tout de même bloquée dans l'adolescence sur le plan mental et hormonal.
Les autres penchants malsains d'Andiberry, c'est autre chose. Pas de doute que je les considère comme une névrose. Mais je l'aime bien quand même. Parmi les personnages qui me laissent une impression mitigée, il y a aussi Lou. Pour le moment, je ne peux pas m'attacher à elle sans réserve.
Pour le moment aucun de mes lecteurs ne s'est attaché à elle et pour être franche je m'en doutais. Cepedandant, je pense qu'on ne l'a pas vu assez, même dans l'interlude, pour se faire une idée arrêtée de sa personnalité actuelle avec deux mille ans dans les pattes. J'espère que les avis finiront par changer.
Elka
Posté le 07/07/2016
<3
Désolée mais dans la catégorie "romance", Ville Noire dépasse Meutes de TRES LOIN !
Tu avais déjà posté cette dernière scène lors d'un PaCNo, mais je la trouve toujours aussi belle, tendre et incongrue. Je n'avais pas du tout senti que Mante était l'androïde qui aurait eu une histoire avec Lou !
De manière générale, sur ces deux chapitres, je suis allée de surprise en surprise ! Je trouve ça géniale, ces vies croisées, le fait qu'ils ont tous fait un voeu (mais ARG frustration : tu as souhaité quoi, Loup ? ç_ç mais mow, son petit sourire à l'idée qu'il a eu une copine, puis quand il parle de Chien et GROUH <3)
Je suis juste pas trop sûre... en ce qui concerne Cerf. Les pouvoirs de Cerf sont passés à Lou, c'est bien ce que tu dis ? Mais elle ne peut pas être sa réincarnation puisqu'il est en vie.
Et ça me fait me demander : les Pilliers garçons se réincarnent forcément en garçon et les filles en filles ?
Franchement, j'ai de la peine pour Lou si elle était tombée amoureuse d'Andiberry. Je l'adore, mais c'est pas le genre de gars dont il faut s'amouracher... 
Je fais vraiment un commentaire décousu mais j'ai énormément aimé ces deux chapitres <3 J'ai adoré la relation nouée entre Lièvre et Bebbe. De la compréhension mutuelle. Une certaine douceur. Vraiment, j'aime beaucoup Lièvre, moi <3 (mais je voudrais pas avoir le sourire de Serpent penché sur moi... brrr)
Bravo bravo ! C'est hyper prenant ! Ca pourrait être horriblement compliqué, mais je trouve qu'on s'y retrouve quand même ! Tu gères très bien les dialogues et les narrations, ça se lit tout seul sans noeud au cerveau !
<3
GueuleDeLoup
Posté le 07/07/2016
Haha, oui c'est carrément vrai. Mais je l'avais dit que j'aimais les romances qui se terminent mal compliquées <3.
Mais du coup les deux grosses romances de la séries sont à présent posées:
-A droite Loup et son merveilleux triangle carré amoureux (mais oui on rajoute ses fantasmes d'avoir eu une copinette dans une autre vie).
-A gauche Lou et son harem intermultivers qui en a aimé un plus que les autres dans le tas. Olé. Maintenant qui?
Et du coup le pouvoir de pilier se passe soit pendant la mort du porteur, dans ce cas il est forcément passé à quelqu'un du sexe opposé. Mais il arrive (même si on n'en parle pas dans VN) qu'un passeur passe son pouvoir durant son vivant. C'est le cas de Nimrod l'alien d'ailleurs. Elle a connue l'ancien pilier puis l'a vu recommencer à vieillir puis mourir après avoir récupéré son pouvoir. Dans ce cas, la transmission peut-être faite entre personnes du même sexe.
Quand à Lou elle possède bien le pouvoir que possédait Cerf, mais elle est une autre personne. Elle n'est pas du tout sa réincarnation.
Et puis l'histoire de Loue t d'Andiberry, elle vient tout de suite après avec le premier interludequi n'est rien d'autre que ce que grenade va voir de la première vie de Berry à travers le masque.
Merci beaucoup pour le commentaire, je suis super contente que tu aimes bien :).
A bientôt!!
 
Laure
Posté le 23/05/2016
Voilà enfin ce fameux chapitre des révélations !
Et c’est là que je vois que, purée, ton histoire est vraiment compliquée ! Je pense que j’ai saisi dans les grandes lignes, mais je pourrais pas re-raconter ce que je viens de lire. Donc la plupart des persos ont un passé dont ils ne se souviennent pas. Et finalement, Lou, c’est Honorine, si j’ai bien compris ? Wouah. Je ne comprends pas trop ce que ça implique. Je pensais que Lou renaissait dans les filles des clones. Mais finalement Lou est déjà là ? Oh là là.
Le passage où Cerf a peur de mourir, j’ai trouvé ça parfait ! Pour la première fois, je l’ai vu comme vraiment humain, peut-être diminué un peu. D’habitude, il a l’air en contrôle de tout, je trouve. J’ai bien aimé le voir comme ça.
Et puis Mante à la fin… Mante c’est ton dessin de J-pop ? Il a l’air sympa. J’ai trouvé ça touchant, sa petite discussion avec Honorine.
Là comme ça dans l’immédiat je suis pas sûre de savoir c’est quoi que Loup va tenter avec Gyfu et les autres. Ils veulent renverser la famille pour faire revenir Lou et faire disparaître tout le monde vers un autre univers où les conditions de vie seraient meilleures ? Mais Lou est déjà là puisque c’est Honorine ? Ou alors j’ai rien compris.
Brefouille, d’un côté j’ai eu des réponses satisfaisantes, mais de l’autre, je me sens nager dans le vide parce que tout est pas tout à fait en place dans ma tête. Je suis désolée de pas pouvoir suivre comme il faut… Je pense que c’est peut-être encore à cause de ma faible rétention des infos dans les histoires. 
J’ai beaucoup aimé le passage avec Bebbe et Lièvre au début, je les trouve un peu mélancoliques et sympathiques, eux. Bebbe surtout, parce que quand Lièvre dit qu’il a pensé à elle, j’ai trouvé ça un peu berk haha ! Mais bon, le pauvre, il est tout seul et on dirait qu’il sait pas comment interagir vraiment.
Détails et suggestion :
« Et bien dans ce cas » : Eh bien
« mais je vous demande d’être attentif malgré sa longueur » : attentifs
« Loup lance un regard interrogateur à Grenade qui lui rend » : qui le lui rend ?
« la femme de cet homme, que nous pouvons appeler Cerf » : Je remplacerais par d’un homme. Parce que là, je trouve qu’on peut croire que cet homme désigne Serpent.
« Lou nous a délivré de nos serments » : délivrés
« Je vous croyais trop faible physiquement » : faibles
GueuleDeLoup
Posté le 23/05/2016
Oui, c'est vraiment compliqué, mais à la fois c'est plus simple:
Maintenant on sait que les persos sont à la recherche des passés et des voeux des protagonistes de la première occurrence. Et on peut deviner que la brume est apparue à cause des voeux.
Par, je ne comprends pas comment tu peux avoir déduit que Honorine était Lou O.O. Je suis vraiment perplexe.
Surtout qu'on voit Lou pour la première fois au cours de ce chapitre (dans le rêve de George), elle est décrite et ne ressemble pas du tout à Honorine.
Honorine et Lou semble se connaitre et avoir toutes les deux un lien avec "la grande apoptose" et pour le moment c'est tout. 
Par contre tu avais raison sur le fait que Lou essaie de se réincarner dans les pilles de la Famille.
 
Et du coup concenrant tes prognostiques concenrant Loup, Gyfu etc... C'est bien ça et ça  ne pose pas de soucis puisque Lou n'est pas là.
Haha, c'est marrant que tu ais trouvé la scène de Lièvre Beurk; Je n'ai pas de tabou concernat la chose X). Et Bebbe elle a 90 ans alors elle en a vu d'autres ^^.
Slyth
Posté le 20/07/2016
Chère Lou'
J'espère que tu m'excuseras car je crains que ce commentaire ne soit pas d'une grande utilité.
J'avais commencé ton roman il y a très longtemps je crois. Et ce n'est que récemment que je m'y suis remise, durant ces dernières semaines.
J'aurais voulu pouvoir te laisser un commentaire à chaque chapitre. Mais il se passe toujours tellement de choses ! Et puis, soyons honnête, à part dire "nondidjou, c'est complètement dingue, tu es un génie !", je n'aurais pas été très constructive.
Alors voilà, je me contente un peu paresseusement d'un commentaire général pour dire à quel point j'admire cet univers si complexe que tu as créé. Honnêtement, il m'arrive de m'y perdre régulièrement : en fait, c'est le genre d'histoire qu'il faudrait pouvoir lire d'un coup sans s'arrêter et sans faire autre chose à côté je crois ! xD
Mais tout semble si bien orchestré, je n'ose imaginer la préparation que cela t'a demandé ! Allons avoue, tu as des piles de fiches partout chez toi non ?
Plus sérieusement, chaque personnage est unique en son genre et, pour la plupart, ils sont assez durs à cerner je trouve. Mais, aucun ne nous laisse indifférent. L'univers, tantôt merveilleux et tantôt morbide me fait voyager. Bref, franchement, je ne vois absolument pas ce que je pourrais trouver à redire à tout ça.
Désolée d'avoir mis tant de temps à laisser une trace de mon passage. Et merci pour cette incroyable lecture que je me réjouis de poursuivre !  
GueuleDeLoup
Posté le 20/07/2016
Coucou Slyth ^^!
Ce commentaire ma fait vraiment très très très plaisir alors il n'est pas du tout inutile :).
Ce ne me pose pas de problème que tu ne commentes pas beaucoup, je ne suis pas moi-même quelquu'n qui aime commenter. Je me force parce que c'est cool pour les autres mais j'aime bien faire des regroupements à la fin :).
Je comprends que tu t'y perde, c'est le gros point noir de cette histoire je crois: Trop de détails, trop de double-identité et autre bazar mais a priori plus les chapitres passent et plus ça doit s'éclaircir et laisser plus de place à l'action et moins aux explications.
 Et je n'ai pas de fiches aprtout mais j'ai un gros cahier qui est remplit au 3/4 de fiches persos et de tableaux récapitulatifs. Mais je crois que c'est la partie que j'aime le mieux, plus que l'écriture <3.
 
Et un gros merci pour mes personnages que j'aime tendrement malgré tous leurs défauts. Un gros calins et des bisous!!
Lou
 
 
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