Chapitre 7

Notes de l’auteur : Dites moi si les chiffres sont plausibles, je ne m’y connais pas du tout !

3 jours après, sur Terre.

 

-Pour la dernière fois Jonas, arrête !

-Je ne fais rien de spécial Henri, calmes-toi, rétorqua son collègue. 

-Comment ça rien de spécial ?! s’énerva Henri.

-Ne commencez pas vous deux ! On va être en retard à la réunion si vous continuez vos gamineries ! lança une voix de femme devant eux, dépêchez-vous !

Les deux hommes accélérèrent le pas. Ils suivirent leur collègue à travers trois longs couloirs obscurs et plusieurs salles vides. Enfin ils arrivèrent dans la pièce où leur réunion allait se passer avec une ou deux minutes d’avance. Ils saluèrent d’un signe de la tête Mme. Spoke, leur directrice principale. Ils prirent des chaises et continuèrent leur dispute à voix basse.

Mme. Spoke, Sarah Spoke de son vrai nom, les dévisagea. Elle savait très bien ce qu’il se passait entre ses meilleurs chercheurs, mais elle les laissait faire. Elle avait assez d’expérience pour savoir que les meilleures équipes ne laissaient jamais paraître qu’elles s’appréciaient, que ce soit le cas ou non.

Sarah était une femme simple, mais travailleuse et dévouée à sa cause. Elle touchait du doigt la 

soixantaine, et elle savait que le Coronavirus ne tardera pas à l’emporter. Elle était fière de ce qu’elle avait accompli, surtout de cette dernière mission. C’était le rêve de toute une vie qui s’accomplissait enfin. Jamais elle ne remercierait assez tout les scientifiques qui l’avaient aidée, en particulier Henri, Jonas, et Anne.

Quand Sarah avait été nommé responsable de la navette spatiale Française, les larmes lui étaient montées aux yeux, des larmes de joie. Le recrutement avait été amusant : beaucoup de jeunes, venus de la France entière et des pays alentours (pour certains qui n'avaient pas eu la chance d’être choisis dans leur propre nation), étaient prêt à mettre leur vie en jeu. Même s’ils n’avaient pas tous été sélectionnés, elle leur en était éternellement reconnaissante. Elle avait choisi ses astronautes sur des principes simples. L’esprit d’équipe, les capacités physiques, et un mental d’acier. Elle avait été spécialement étonnée de la ténacité de la petite Mathilde. Son score final avait été bien plus élevé que celui de n’importe quel autre.

La dernière personne attendue arriva et la réunion pu commencer. Henri, Jonas, et Anne se turent enfin à la vue du nouvel arrivant.

Mme. Spoke se leva et monta sur l’estrade, un petit micro fixé à ses vêtements. Elle déclara :

-Premièrement, merci à tous d’être venus. Vous êtes là pour parler librement de la mission Elpis-3793. Les astronautes ont eu un peu de mal à sortir de l’atmosphère terrestre, mais rien de regrettable ne s’est produit. La gravité artificielle fonctionne parfaitement. Leur trajectoire est impeccable. Rien à signaler ! J’invite le Pr. Maréchal à venir prendre la parole au sujet des récentes découvertes sur l’atmosphère d’Elpis.

Tout le monde applaudit poliment, tandis que Mme. Spoke retournait s’asseoir. Le professeur Maréchal s’approcha de l’estrade avec ses notes à la main. Il prit la parole :

-Nos récentes découvertes nous ont appris un peu plus sur la composition de l’air d’Elpis. Malheureusement, nous ne savons pas entièrement de quoi il est composé. Mais nous avons tout de même avancé sur le sujet. Nous avons maintenant une meilleure idée des gaz contenus dans l’atmosphère de cette planète, et des risques qu’ils présentent pour les humains. 

Il lista les différents gaz, puis leurs risques en détails :

-L’azote et le dysprosium ont fusionnés en un seul gaz qu’on a déjà nommé azium.

Ses effets sont multiples. Premièrement, il empêchera les astronautes de se reproduire, ce qu’y n’est pas du tout désirés; cela ne fera pas mal, mais c’est embêtant, étant donné que nous voulions une nouvelle civilisation sur Elpis. Mais il se peut qu’on trouve des solutions d’ici là. Deuxièmement, il s’attaquera aux yeux. Peut-être pas jusqu’à l'aveuglement, mais la baisse de la vue est très probable. Il représente 0,026% de l’atmosphère et il n’est pas à ignorer.

Il fit une petite pause puis reprit :

-Le deuxième gaz dont je vous parle est le ferlybdène. Un mélange de fer et de molybdène. Il s’attaquera aux articulation et peut paralyser. Il ne fait rien de catastrophique en petite quantité, il n’engourdira qu’un peu les muscles. Il n’est présent qu'à 0,008% dans  l’atmosphère. Enfin, il y en a un troisième, l’hydrolévium. Un mélange d’hydrogène et de mendélévium. Inoffensif pour l’homme mais on ne sait toujours pas pour les animaux. 0,5% de l’atmosphère. Il y a malheureusement encore 0,446% de gazs non identifiés. 

Il dessina les molécules au tableau derrière lui. Puis continua :

-Comme prévu, il y a bien une couche d’ozone d’une largeur suffisante et il y a très peu de gazs à effet de serre, comme du dioxyde de carbone qui est présent à 0,02%. On vient de nommer l’étoile d’Elpis, ce sera Mélios. Elle est composé d’hélium à 22% et d’hydrogène à 75%. Mélios est un peu plus petite que le soleil, elle ne durera que quelques centaines d'années de plus et les température seront plus basses toute l’année. Elles ne dépasseront pas souvent les 27°C et descenderont jusqu’à -34°C en moyenne. 

Il descendit de l’estrade et Sarah Spoke y monta.

-Merci beaucoup. Certaines de ces nouvelles sont alarmantes, mais pour l’instant on ne peut rien y faire faire. Nos chercheurs se penchent dessus jour et nuit, et j’ai confiance en eux, continua t-elle en fixant Henri, Jonas, et Anne, ils trouveront une solution. On vient d’apprendre qu’Elpis possède des satellites naturels, on en compte 6 pour l’instant. Nous les avons nommés Lanzhou, Bahia, Barent, Caracas, Bracsk et Adelaide. Du plus gros au plus petit.

Ce sont toutes les informations dont nous disposons pour l’instant. Si on découvre d’autres choses on fera une nouvelle réunion donc soyez prêts à tout moment. Henri, j’ai besoin que vous communiquiez ces informations avec les astronautes.

L'intéressé acquiesça.

-Bien, bonne soirée, conclut-elle.

Elle s’écarta de l’estrade pendant que tout le monde l’applaudissait. Puis, ils prirent leurs affaires et se dispèresèrent.

Henri, Jonas et Anne se retrouvèrent à l’extérieur. Ils discutèrent de la future communication avec les astronautes.

-On n’a qu’à faire ça demain en fin d’après-midi, commença Anne.

-Ça va faire beaucoup de communications, dit Jonas d’un air nonchalant.

-Pourquoi ? interrogea Henri.

-Si ils appellent leurs parents à 17h, ils n’auront pas vraiment le temps pour nous…

-Pourquoi appelleraient-ils leurs parents ?

-Oh ! s’exclama Jonas, je ne vous l’ai pas dit ? Désolé. Un d’entre eux a appelé il y a deux jours, quand vous étiez en pause déjeuner ! Il voulait une communication avec les familles de chacun. J’ai dit oui et j’ai contacté les familles. Elles seront tous au rendez-vous !

-Quoi ? Tu as contacté toutes les familles ?! 

-Oui. Je ne vois pas le problème 

-Et tu ne nous en as pas parlé ? 

-Oui, j’ai oublié, désolé !

-Mais comment tu peux oublier une chose aussi importante ! s’énerva Henri.

Jonas était pris au piège entre ses deux collègues qui le submergeait de reproches. Ils finirent par se taire et partirent chacun de leur côté

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