Abzal
Dès qu’il rentra au château, Abzal se précipita dans ses appartements pour se changer et nettoyer son visage griffé. Il était déterminé à solliciter sans plus attendre un entretien avec son frère. Peu importait d’où lui venait cette soudaine envie de s’intéresser à la gouvernance du pays : il ferait part de son intention à Einold et prendrait ce qu’il voudrait bien lui donner.
Ou alors... le roi allait-il refuser ? Abzal lirait-il dans son regard l’opinion compassée de son aîné sur sa médiocrité ? Tout à coup, la raison de son ambition croissante lui apparut clairement : il cherchait l’approbation de son frère. Voilà pourquoi il avait préféré se commettre dans les faubourgs chez une bouchevreuse plutôt que d’affronter directement Einold. Il craignait le jugement de l’homme qu’il admirait tant. Il ne le jugerait probablement pas, d’ailleurs, il le prendrait en pitié. Abzal ne pouvait supporter l’idée de le décevoir.
Il avait déjà trahi le roi une fois, pourtant. Par chance, son frère ne l’avait jamais su et il avait cru s’en tirer à bon compte. Était-ce ainsi que le ciel le punissait ? En faisant de lui une créature que personne — et surtout pas Einold — ne pouvait regarder sans dégoût ni sans haine ? Quoi qu’il en soit, que la sentence corresponde ou non à la mesure de la faute, il devrait porter son carcan à vie.
Il chassa cette pensée amère, tandis qu’il parcourait les couloirs vers le cabinet du roi. Il voulait y arriver avant de perdre son courage.
Einold ouvrit lui-même la lourde porte en chêne. Quand sa silhouette apparut, Abzal faillit prendre la fuite. Il allait le démasquer, c’était évident ! Il saurait au premier regard que son cadet cachait en lui ce qu’il détestait le plus. Il le chasserait, ou pire !
Il dut faire appel à tout son sang-froid pour s’offrir au regard du roi sans trembler comme une feuille. Pourtant, ce fut le soulagement qui se peignit sur les traits du souverain.
– Mon frère ! On t’a dit que je t’avais demandé ?
Abzal sentit son corps se relâcher. Il prit le temps d’assurer sa voix.
– Non, je l’ignorais. Je suis venu pour te soumettre une requête.
Il remarqua alors les gestes nerveux et les allers-retours d’Einold, qui paraissait distrait. Le souverain ne vit même pas les éraflures sur les joues d’Abzal. Celui-ci n’avait jamais vu son frère fébrile. Quelque chose de grave avait dû se produire.
– Qu’y a-t-il ? Qu’est-ce qui te préoccupe ? demanda-t-il.
Le roi tourna vers lui un visage défait par l’anxiété.
– Almena est en train d’accoucher, mais la naissance se passe mal.
Le désarroi d’Einold fit oublier à Abzal ses propres peurs. Pour la première fois, le destin inversait les rôles.
– La reine est inconsciente, les enfants n’arrivent pas. Iselmar semble incompétent, mais ne veut pas le reconnaître. Je vais les perdre...
La voix du souverain se brisa sur la fin de la réponse. Abzal lui serra l’épaule.
– Mais ils sont vivants, à cette heure ! Ne perds pas espoir, mon frère.
– J’ai chassé les médecins. Et j’ai fait venir Ensgarde, la rebouteuse du Marais-aux-Saules.
Le jeune homme ne put contenir une exclamation hilare :
– La poison ? Iselmar ne devait pas être à la fête !
Puis se reprenant :
– Tu as peur ?
La question brisa une digue déjà bien mise à mal et Einold fut secoué de tremblements. Les mots tombèrent hors de sa bouche dans un souffle :
– Oui, je suis terrifié. Je ne vaudrais plus rien sans elle. Je devrais redevenir l’homme que j’étais, qui ne savait rien du bonheur. Comment aimer et gouverner un peuple et un pays, si l’on se déteste soi-même ?
Abzal étreignit son frère sans un mot. Il était touché par les confidences de son aîné, heureux de pouvoir le réconforter. Puis il eut une brève pensée pour Clervia de Beauzais, pour toutes les autres et pour les petits jeux grivois qu’il partageait avec elles. Il se souvint du visage d’Almena. De son sourire lorsqu’elle regardait son époux. Une vague de dégoût pour lui-même lui remonta dans la gorge.
***
Einold
Quand Abzal avait frappé, Einold se rongeait d’inquiétude en songeant à son choix d’avoir sollicité la poison. Iselmar avait toujours été un bon guérisseur. Pourquoi ne pas lui avoir fait confiance aujourd’hui ? Était-il possible d’ouvrir un corps sans le tuer ? N’avait-il pas uniquement voué Almena à plus de souffrances encore ? Il se perdait dans ses questions et le supplice de l’attente semblait durer depuis des lunes.
Le coup à la porte le fit bondir de son siège. Il allait connaître le sort d’Almena, celui des jumeaux, et par là même, le sien. Quand le panneau s’écarta sur Abzal, il goûta le sursis et ressentit une bouffée de reconnaissance pour le jeune homme.
Pourtant, les deux frères n’avaient jamais été des confidents. Quatorze années les séparaient. À l’heure où Einold montait sur le trône et prenait malgré lui le destin du royaume sur ses épaules trop frêles, Abzal avait juste trois ans. Leur mère venant de mourir, il fut envoyé chez une nourrice, loin du château, aux limites de Tercebrune. Il y fut choyé, dans une existence simple et sans contraintes.
Il en revint adolescent. À son retour à Terce, Einold le trouva agréable, gai et énergique. Le cadet semblait apprécier son frère aîné. La cour s’accordait à le voir d’un commerce facile, bon et divertissant. Sa silhouette élancée, son visage fin et sa voix étrangement voilée lui valaient l’attention des dames. Sa précision à l’arc lui ouvrait toutes les chasses. Il faisait référence en matière de chevaux. Il paraissait ne rien demander d’autre que d’aller de plaisir en plaisir.
Le roi éprouva de la déception en constatant qu’Abzal lui ressemblait si peu et qu’il ne possédait aucune notion de devoir. D’autant que son frère pouvait montrer un esprit vif lorsqu’il s’en donnait la peine. Il n’oubliait pas, cependant, que leurs enjeux différaient. Rien n’obligeait Abzal à s’occuper de la gouvernance du pays : né d’une union illégitime de la reine Blanche, il ne monterait jamais sur le trône.
Einold avait finalement étouffé ses regrets en constatant que son frère n’avait nul besoin de guide. Il se mit même à admirer chez lui une qualité qu’il ne possédait pas : Abzal avait le don d’exprimer pensées et émotions avec un naturel dont Einold était incapable. C’était cette facilité, alliée à son optimisme, que le roi avait appelée de ses vœux dans la pénible attente de la naissance.
Les quelques paroles et l’étreinte échangées soulagèrent momentanément Einold, qui s’écarta de son frère avec un regard de gratitude.
– Alors, dis-moi pour quelle raison tu souhaitais me parler.
– Oh, non, rien ne presse ! Tu as suffisamment de préoccupations.
– Je t’en prie, fais-moi part de ta requête. Je préfère t’écouter plutôt que me morfondre en attendant des nouvelles. Et puis cela me fera plaisir de t’aider, si je le peux.
Le roi désigna les deux fauteuils droits devant la cheminée. Lorsqu’ils furent installés, il encouragea son frère du regard. Il était sincèrement curieux : jamais auparavant Abzal ne l’avait sollicité ainsi et son visage reflétait une gravité qu’il ne lui connaissait pas.
– J’aimerais... se lança le cadet en fixant les dalles de granit du sol, j’aspire à servir le royaume. J’ai mené jusqu’ici une existence frivole et vaine, mais je voudrais maintenant me rendre utile. Peut-être pourrais-tu me confier une petite charge ? De prévôt de quartier ou de juge ?
Il avait parlé très vite, comme s’il avait appris son discours par cœur. Il leva enfin les yeux vers Einold :
– M’en crois-tu capable ?
– Je ne demande qu’à te voir faire tes preuves, répondit le roi avec satisfaction. J’espérais depuis longtemps que tu t’impliques dans les affaires de Cazalyne. Je te formerai moi-même ! Pas pour être magistrat de quartier, cependant, mais pour siéger au Conseil. Tu es mon frère, tu y as ta place.
Einold serra l’épaule de son cadet avec fierté, pour la première fois.
– Allons, c’est entendu ! Je te nomme conseiller du roi, pour commencer.
Un sourire incrédule s’étira sur les lèvres d’Abzal.
– Merci, souffle-t-il en s’inclinant, merci, Sire.
Einold eut l’impression de lui avoir fait don d’un cadeau miraculeux.
De nouveau, on frappa à la porte. Un valet la poussa et annonça, hors d’haleine :
– Sire, Dame Renaude m’envoie vous chercher.
Einold parcourut à la hâte les couloirs du château, suivi par Abzal. Qu’allaient-ils trouver en arrivant à la chambre ? Une veillée mortuaire, une pouponnière, ou les deux ?
Il fut accueilli par la violente odeur de la pierre jaune. La fumée qui stagnait malgré les fenêtres entrouvertes lui piqua la gorge et les yeux. Il vit d’abord la haute silhouette de sa nourrice. Elle se tenait près de la porte, figée, muette, les paupières rougies. Sur ses traits flottaient la stupeur et l’angoisse, comme si elle sortait d’un cauchemar. Puis le regard du roi s’arrêta sur le grand lit où reposait Almena, pâle comme la neige. Avant même qu’il ouvre la bouche, Ensgarde vint à sa rencontre.
– Elle vit, annonça-t-elle. Pour l’instant.
Une braise rougeoya dans sa poitrine. Elle vivait ! La chaleur irradia jusqu’au bout de ses doigts.
– Et les enfants ? osa-t-il demander.
La figure de la guérisseuse s’éclaira d’un léger sourire à la fois interrogatif et narquois. Comme si elle attendait d’assister à la suite. Pour toute réponse, elle fit un geste du bras vers le fond de la pièce et s’écarta pour le laisser passer.
Il parcourut lentement les quelques pas vers le grand berceau blanc, coupé du monde, comme s’il avançait sous l’eau. Il ne voyait que les étoffes, la dentelle, la fourrure dont on avait paré le lit. Qu’y avait-il dedans ? De faibles jappements s’en échappaient comme des preuves de vie. Un ultime pas et ses yeux furent happés par quatre prunelles bleu marine. Ils étaient là, minuscules, agités de ces mouvements désordonnés des nouveau-nés, serrés l’un contre l’autre sous un carré de peau de lièvre blanc. Si serrés...
Une intuition, et le roi souleva la fourrure immaculée. Les deux garçons étaient soudés ensemble par la hanche et l’épaule.
Je ne m'attendais pas au coup des siamois, c'est bigrement bien vu et ça explique d'autant mieux le titre du récit.
J'avoue que je m'imaginais "bêtement" un lien magique entre les deux frères ou une connexion gémellaire, mais celle-là je ne l'avais pas vue venir. C'est foudrement bien trouvé et super original dans une histoire de fantasy !
Sinon, j'aime de plus en plus le personnage d'Abzal et sa relation avec Einold est vraiment bien amenée. On sent qu'un lourd passé se dresse entre eux, mais malgré ça une affection sincère semble les unir. Tous deux s'admirent à leur manière mais n'osent le dire ouvertement.
Le personnage d'Abzal, je l'aime beaucoup aussi. Je me suis éclatée en écrivant à son sujet car c'est un personnage très nuancé. Ses motivations ne sont pas toujours très transparentes pour le lecteur, mais moi j'avais l'impression de les maîtriser complètement, ce qui est idéal pour faire ce qu'on veut avec un personnage. Sa relation avec Einold y compte pour beaucoup, d'ailleurs.
Sinon, j'aime beaucoup la relation que tu tisses entre le souverain et son frère, même si je devine une trahison du passé en lien avec la reine, non ? ;)
Quant à la relation Einold/Abzal, j'ai effectivement essayé de la creuser un peu : j'aime les histoires de fratrie compliquées ! Je ne confirmerai pas, ni n'infirmerai ta théorie sur une potentielle trahison, bien sûr... je préfère te laisser découvrir.
Merci pour ta lecture et tes commentaires ! A bientôt !
Eh ben.... Tu me l'avais pas survendu ton scoop.... C'est INCROYABLEMENT bien trouvé. Non seulement le titre nous nargue en nous faisant nous maudire de ne pas y avoir pensé plus tôt, mais en plus avoir des siamois dans un fantasy je n'ai jamais vu (lu) ça (à mon souvenir) et ça ajoute un enjeu très intéressant à cette histoire.
Pour moi les princes liés faisait pas références aux nouveaux nés, je me sens si bête maintenant ahah ! Surtout que tu m'avais prévenu. En tous cas le titre est parfait.
Le chapitre m'a paru incroyablement court, j'ai eu l'impression de lire un quatrain xD
Sympa aussi le petit passage où tu évoques une trahison passée et cachée d'Abzal vis à vis du roi. La mettre ici c'est judicieux car la plupart des lecteurs vont l'oublier à cause du twist et s'en rappeler quand tu y reviendras. Comme dirait OSS : Habile !
Franchement rien à dire sur ce chapitre, je n'ai vraiment rien trouvé d'améliorable.
Cette histoire continue de me surprendre, c'est génial et original.
A bientôt (=
Et je suis contente de voir qu'Abzal et sa relation avec Einold continue à te convaincre.
Merci beaucoup pour tes adorables compliments !
Comme les autres, j’ai été surprise par la découverte des frères siamois. Je n’ai jamais pensé qu’ils pouvaient être liés physiquement. Apparemment, Einold n’est pas au bout de ses galères...
Quant à l’homme du prologue, je n’ai même pas pensé que ça pouvait être lui. Je me suis toujours imaginé que c’était un des princes liés, que la vie les avait aussi séparés et qu’ils avaient un lien invisible, comme ont parfois les jumeaux. Sur ce coup-là j’étais complètement à côté de la plaque. :-$
Petite coquille : Merci, souffle-t-il en s’inclinant [souffla-t-il]
Je n’ai rien trouvé d’autre...
Evidemment, je resterai muette sur sa "trahison", mais j'aime beaucoup lire les hypothèses ;)
Eh bien oui, les petits princes sont siamois, et malgré le titre, je crois que personne n'avait deviné. Depuis le temps, je suis même surprise qu'il n'y ait pas eu plus de spoils involontaires sur le forum, d'ailleurs !
Pour ce qui est du prologue, il se situe bien chronologiquement AVANT l'histoire. Donc le manteau bleu n'est pas un des princes :)
Tant mieux si tu ne trouves pas de coquille, ça me soulage XD
On comprend mieux le titre :p
Très intéressante cette plongée dans le ressenti des deux frères. L'un a déjà trahi, mais l'autre ne le sait pas et lui fait entière confiance, et le "traitre" semble être repenti. En tout cas ils semblent en paix, pour le moment, ouf.
Ceci dit, je me demande comment ils vont réagir à cette vision...
En tout cas, on a une explication très crédible : c'était impossible d'avoir une naissance par voie basse, et logique aussi qu'ils aient galéré à voir leur position.
Bon, j'imagine que quelqu'un va quand même suggérer de les "découper". Avec l'espoir que l'un d'eux survive.
Ça augure de plein de bonnes choses pour la suite, tout ça...
Tu résumes très bien les relations entre les deux frères.
Et pour le fait de séparer les jumeaux, tu as vu dans la suite que c'était vite écarté.
Tu m'étonnes qu'ils arrivaient pas à sortir !!
Alors là... Comment vont-ils vivre ? Bien joué avec le titre c'est excellent !
Et pourquoi je sens que le frère du roi a fricoté avec la reine ?? Vilain garçon... Et qu'il pourrait être le père des gosses ??
Ah tiens... qu'est-ce qui te fait croire que le frère du roi a fricoté avec la reine ?
J'ai adoré la relation des frères !! Décidément abzal est très complexe ! Qu'a t'il Bien pu faire à son frère ? En tout cas il me rappelle un jeune homme en manteau bleu dans un prologue !! Lui qui cherche l'approbation et de servir le royaume, lui qui a manqué d'attention ahaha
Qu'est-ce qu'Abzal a pu faire à son frère ?... c'est un des gros enjeu du diptyque. La révélation sera dans le tome 2, mais y a moyen de deviner dans le tome 1... je dis ça, je dis rien ;) Quant à la théorie Abzal=manteau bleu, je ne vais évidemment pas cracher le morceau !
Sinon j'ai adoré le développement de la relation d'Abzal et Einold, de par la différence d'âge qui les éloigne, et leurs caractères opposés. Je me répète, mais le personnage d'Abzal est vraiment fascinant (et comme l'a souligné Léthé il a l'air d'être un sacré beau gosse XDD) et je ne peux pas m'empêcher de le trouver attachant même si j'ai l'impression qu'il y a anguille sous roche... notamment par rapport à la reine. Je sais pas ce qu'il lui a fait mais ça a pas l'air glorieux ^^'
C'est exactement comme ça que je l'ai voulu, le personnage d'Abzal : pas très propre mais attachant quand même. Après tout, ses défauts sont très humains : jalousie, manque de confiance en lui, un peu de lâcheté... Mais t'inquiète, je suis sûre qu'on aura l'occasion d'en reparler ;)
Rhooo, tous ces commentaires... j'en déduis que tu es bien accrochée, ça me fait plaisir. Merci de prendre la peine de t'interrompre pour me faire des retours ♥
Bon, ce Abzal, je me demande si ce serait pas le mec au manteau bleu du prologue, ça a l’air d’être un sacré filou quand même ! Je sais pas ce qu’il a fait avec la reine (ou ce qu’il lui a fait), mais ça a pas l’air très sympa.
Je crois que le pire dans tout ça, c’est que j’aime beaucoup ce personnage XD c’est terrible, je sens qu’il va me trahir et en même temps je peux pas m’empêcher de le trouver touchant. Et puis il a l’air canon !!
La révélation de fin : ENFIN ! XD Entre toi et Makara, je m’étais spoilée toutes les histoires. Je me suis dit qu’on verrait les frères siamois que genre vers les trois-quarts du tome et que je devrais juste me retenir d’en parler dans tous mes commentaires D:
J’ai aucun commentaire constructif à dire sur ce chapitre, c’était très bien écrit et fluide comme tout (même le mini récap d’Einold qui nous raconte que son frère est un bâtard)(si tu veux mon avis, il sera bâtard dans tous les sens du terme d’ici peu de temps)
Allez, à la suite !
No comment sur ton hypothèse Abzal/manteau bleu ;)
Je t'avoue sans scrupules que je suis assez fière du personnage d'Abzal. Je pense que je maîtrise bien sa psychologie et du coup j'ai réussi à en faire un personnage complexe mais cohérent (oui je m'envoie des fleurs). Il a d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre virtuel dans les commentaires et dans mon JdB :D
Pour la fin du chapitre, évidemment, toi tu savais déjà, mais j'ai pu vérifier que le scoop marche bien : les réactions ont été assez fortes et personne n'avait deviné, je crois (j'adore faire des grosses surprises aux lecteurs !)