Einold
Des jumeaux fusionnés... Einold savait que cela existait, mais jamais il n’aurait pensé à cela, malgré leur naissance difficile.
Pourtant, le choc s’estompa. Certes, ils étaient liés, mais leurs corps de nouveau-nés n’étaient pas si difformes. Roses, parfaitement identiques. Un léger duvet de bouclettes brunes couvrait leurs crânes ronds. Leurs minuscules pieds gigotaient de concert. Arrivés en avance, ils n’étaient pas bien gros, mais semblaient vifs et sains. Vingt doigts, vingt orteils, quatre oreilles, deux nez... Il s’obligea à fixer les épaules fusionnées. Là, les deux petits corps se confondaient, se mêlaient. Les deux bras émergeaient du même point. Une épaule pour deux, ou presque. Quant à la hanche, l’attache, haut placée, ne gênait pas les mouvements de leurs jambes, mais elle les soudait étroitement.
On aurait dit que leur proximité dans le ventre de leur mère avait créé cette liaison entre eux, et non le contraire. Comme si, sentant les dangers de ce monde, ils avaient résolu d’y faire face ensemble.
Ils étaient en vie. Einold approcha son visage et posa ses paumes sur chacune des petites têtes. Le contact tiède lui parut familier. Évident. Il se pencha encore jusqu’à ce que son front touche ceux des enfants et s’enivra de leur odeur chaude et sucrée. L’un des nouveau-nés effleura sa joue de sa main minuscule, serrant les doigts un instant sur sa barbe.
Abzal, qui s’était approché, s’exclama :
– Ça alors ! Deux petits princes liés ! Ils se montrent déjà curieux, ils ouvrent grands leurs yeux. Leur regard est pareil à celui de la reine. Il faudra élargir le trône !
Encore cette faculté à se réjouir de tout et à le faire savoir...
Les nourrissons attrapèrent chacun un doigt de la main qu’Abzal avait posée sur eux. Il déglutit avec difficulté et ses yeux s’embuèrent.
– Ils seront forts, prédit-il à Einold, la gorge nouée mais le regard heureux.
Le roi fut envahi par un élan de reconnaissance envers son frère et la pièce entière sembla se réchauffer.
– Veux-tu leur servir de mentor, Abzal ? Ce rôle t’irait à merveille.
Le jeune homme, étonné et flatté que son aîné lui confie cette responsabilité, parut en estimer consciencieusement le poids.
– J’en serai honoré, Sire, répondit-il finalement en s’inclinant.
Tandis qu’Abzal, rejoint par Renaude qui avait repris des couleurs, se penchait sur le double berceau, le roi s’approcha d’Almena. Des cernes bleu foncé se découpaient sur sa pâleur, mais elle avait l’air de dormir. Sa respiration soulevait régulièrement sa poitrine sous la couverture qui la bordait.
– Elle est si blanche, constata-t-il à l’adresse d’Ensgarde. Presque transparente...
– Elle a perdu beaucoup de sang, expliqua la vieille femme. Mais le danger ne provient pas de là. Les humeurs se régénèrent.
– D’où vient le risque, dans ce cas ?
– De l’ouverture. Quand on découpe un corps, il arrive qu’une corruption des chairs s’ensuive. C’est ce pourrissement qui peut causer la mort. Je lave soigneusement les couteaux que j’utilise et les cailloux jaunes et puants que je fais brûler assainissent l’air. Ça limite le phénomène, mais ça ne suffit pas à l’écarter complètement.
– Avez-vous... refermé ?
– J’ai suturé. Avec du nerf de chouvre. La peau se coud comme du cuir.
– Vous vous occuperez d’elle, ordonna Einold d’une voix qu’il souhaitait ferme, mais qui se fit implorante.
– Je resterai autant que nécessaire. J’espère que vous vous en souviendrez... Cela dit, je ne puis veiller à tout dans ce nid de rampants.
– Que voulez-vous dire ?
– Qu’il n’y a pas que l’air qu’il faudrait assainir. Je sens dans ce château des desseins noirs comme les pierres de Nerfer.
Einold recula d’un pas, méfiant.
– Est-ce une... divination ? interrogea-t-il d’un ton dur.
La poison rit froidement.
– Allons, Sire, vous n’êtes tout de même pas en train de me demander si je suis une bouchevreuse ? Que se passerait-il si je vous disais que oui ?
Une bouffée de colère envahit le roi. Il ne goûtait pas l’ironie de la guérisseuse et l’idée qu’il ait pu confier sa femme et ses enfants à l’une de ces créatures, lui ouvrir la porte du château, le rendait malade.
– L’êtes-vous ? Répondez !
– Non, Sire, je ne pratique pas la mange-pensée. Je connais simplement les humains. Méfiez-vous.
Elle s’éloigna pour donner des instructions aux servantes, laissant le souverain profondément troublé par son avertissement. Il ordonna qu’on poste un garde à la porte de la chambre.
On fit venir une nourrice d’une ferme voisine. D’abord impressionnée par la particularité des princes, la brave femme écouta vite son heureuse nature et les prit en affection comme n’importe quels autres poupons. Les premières tétées, assistées par Renaude, provoquèrent rires et confusion, car il fallait apprendre à manipuler les deux nourrissons en même temps.
Dans les jours suivants, la reine ne se réveilla pas, car Ensgarde lui administrait des potions au pavot qui prolongeaient son sommeil, lui épargnant ainsi la douleur et la fatigue. D’après la rebouteuse, son corps donnait des signes encourageants de guérison. Son souffle et son cœur présentaient des rythmes réguliers. Ses joues reprenaient de la couleur. De temps à autre, ses doigts remuaient légèrement et elle murmurait des paroles incompréhensibles, mais qui semblaient paisibles. Peut-être rêvait-elle.
Le roi passait la voir plusieurs fois par jour et la vieille rebouteuse lui donnait des nouvelles. Einold s’habituait à ses manières frustes et à son franc-parler. Sans le lui montrer, il acquit envers elle une certaine estime. Il l’interrogea également à propos des enfants.
– C’est un cas très rare, Sire, répondit-elle. Cela explique, bien sûr, la difficulté de leur venue au monde. Je n’ai jamais vu naître avant les vôtres de jumeaux fusionnés. J’ai entendu des récits, cependant. Certains sont si liés qu’ils ne vivent que quelques heures. Ils ont des viscères en commun. Parfois un cœur pour deux.
– Quelques heures ? Mes fils courent-ils un danger ?
– Je ne crois pas. Ils semblent se porter à merveille. Ils sont juste liés.
– Juste liés... répéta Einold, songeur. Serait-il envisageable de les séparer ?
– Je me suis posé la question, Sire, et je vous le déconseille. D’abord parce qu’ils sont trop petits. Ils vont bien, mais ils sont nés en avance. Ils ne supporteraient pas. Et surtout, je n’ai aucun moyen de vérifier si chacun d’eux est bien formé. Personne ne le peut. Ils possèdent bien deux cœurs, mais qu’en est-il des autres viscères ? L’attache de la hanche me laisse penser que les organes du ventre pourraient être confondus ou n’exister que chez l’un d’eux. Quant à l’épaule, on ne peut pas simplement couper. Ça les priverait sûrement de l’usage de leur bras. Ou pire : on risquerait de sectionner une veine que nous ne pourrions réparer. Ils en mourraient probablement.
Les derniers mots d’Almena revinrent au roi : ses enfants resteraient vivants, il en avait fait la promesse.
– C’est donc hors de question, trancha-t-il.
***
Le manteau bleu
Dissimulé par son capuchon bleu, il se faufila entre les badauds qui écoutaient le crieur annoncer au nom du roi Einold la naissance des princes, puis il quitta l’esplanade du marché. Ainsi la petite reine et les enfants avaient survécu. Deux héritiers. Soit. Cela garantissait que le trône ne changerait pas de branche s’il arrivait quelque chose à Einold. Encore fallait-il que celui-ci attende leur quinzième anniversaire pour mourir, puisque la Loi Régalienne ne reconnaissait les successeurs comme souverains légitimes qu’au-delà de cet âge. En outre, elle imposait une régence jusqu’aux dix-sept ans du nouveau roi. D’ici là, l’Ordre du Haut-Savoir aurait sans nul doute mis la main sur l’autre, ou prouvé son décès — ce qui revenait au même.
Il pouvait avancer ses pions pour l’exécution du plan.
***
Einold
La cour défila auprès des héritiers. Les vieux ministres, déjà sur place, furent les premiers à venir voir les nouveau-nés. La plupart affichèrent une surprise affligée, comme s’ils avaient continué à douter de la nouvelle jusqu’à avoir sous les yeux la preuve vivante de sa véracité. Les vœux qu’ils adressèrent au roi sonnaient comme des condoléances. Seul Barnoin d’Elmond passa l’épreuve avec succès. Sa voix recelait un accent sincère en exprimant son soulagement pour la reine et ses souhaits de longue vie.
Les seigneurs de Terce et leurs épouses vinrent ensuite déposer présents et serments d’allégeance au pied du berceau. Einold n’était pas dupe : ils voulaient avant tout étancher leur curiosité. Les réactions furent polies. On se félicita de leurs jolies figures en prenant grand soin de ne pas évoquer la fusion. Pourtant les visages pincés affichaient la gêne et même un soupçon de dégoût.
S’ils étaient nés ailleurs, pensa Einold avec une froide résignation quant à la nature de ses sujets, on aurait sans doute caché ces enfants. Ou pire.
Godmert de Hénan, un seigneur de Listène et lointain cousin d’Einold qui séjournait souvent à la capitale, ne put dissimuler au roi le choc causé par la vue des nourrissons lorsqu’il lui fit part de ses vœux. Sa femme, demeurée dans leur domaine d’Arc-Ansange, attendait elle aussi un enfant. Il devait souhaiter de tout cœur que le ciel lui épargne des héritiers pareils. Einold pardonna, car il appréciait l’homme et le savait sincère, mais il nota avec mélancolie que même ses proches considéraient les jumeaux fusionnés comme une malchance.
Conrad de Bran, gouverneur de la province septentrionale d’Hiverine, vint offrir aux jeunes princes de magnifiques fourrures de selyx argentés qu’il avait tués lui-même. À l’image des hommes et femmes du Nord, il dépassait d’une tête le plus grand des soldats du roi. Il semblait taillé à la hache dans le tronc d’un arbre centenaire. Ses cheveux blond-roux, son teint clair qui s’empourprait sous la colère comme sous la joie, son énorme rire qui sonnait sans prévenir et ses fureurs soudaines donnaient en général l’image d’un volcan bouillonnant sous la neige. Et même si Einold était déconcerté par un caractère aussi opposé au sien, il avait toujours vu en lui un vassal fidèle et intègre.
La visite du géant apaisa l’humeur du roi que les simagrées de la cour avaient assombrie. Comme Abzal, il exprima sa curiosité sans jugement, sans compassion et il félicita sincèrement son souverain. Son caractère se conformait à la physionomie forte et droite dont la nature l’avait doté.
– D’une manière ou d’une autre, ces deux petits ne vivront pas la même existence que n’importe qui, annonça-t-il de sa voix de tonnerre. Mais que le destin leur sourie ou qu’il les malmène, je jure de les servir avec autant de dévouement que mon roi.
Sans aucun doute, les conversations concerneraient les princes pendant la prochaine lune, autour des tablées de la capitale. Einold surprit même, au détour d’un couloir, deux femmes interrogeant Iselmar de Lans à propos des jumeaux fusionnés. Encore blessé par sa mise à l’écart au profit de la poison, le médecin se délectait de vouer à mi-voix les héritiers à tous les maux.
– Ces aberrations arrivent très rarement, affirmait-il, mais celles qui ont été observées sont mortes prématurément. Les chances pour qu’ils survivent sont réduites. Et même si c’est le cas, les pauvres petits ne pourront se mouvoir qu’avec difficulté. Ils développeront probablement des difformités liées à leur fusion, des douleurs. Quant à leurs esprits... comment imaginer des âmes saines dans des corps si contrefaits ?
Chacune de ses phrases arrachait à son auditoire de hauts cris faussement chagrinés, mais les yeux irradiaient l’excitation du succès immanquable que remporteraient ces informations en société. Einold attendit que le public du médecin soit parti pour annoncer à celui-ci que ses bavardages le priveraient de salaire pendant les six lunes à venir.
Le roi tenait à assister à chaque visite, songeant de plus en plus aux paroles d’Ensgarde. Il observait les regards et les gestes, guettant quelque indice de trahison ou de calcul. Il était partagé : il ne s’était jamais posé de questions sur l’intégrité de son entourage, mais quelque chose au fond de lui donnait foi aux intuitions de la poison.
Pourtant, les deux enfants dormaient paisiblement, insensibles au poids du destin.
***
Abzal
Abzal, quant à lui, n’avait jamais passé autant de temps dans l’enceinte du château. Il prenait très au sérieux son futur rôle de mentor et semblait attiré irrésistiblement par les deux petits êtres inséparables. Nul, pas même lui, n’aurait pu dire ce qui le fascinait le plus, de ses neveux ou de l’honneur qu’Einold lui avait prodigué.
Lorsque son frère l’avait choisi pour protecteur de ses fils, il avait accepté sans arrière-pensée, empli de reconnaissance et de fierté. Pourtant, plus les jours passaient, plus la culpabilité le rongeait. Il se faisait l’effet d’un traître et d’un usurpateur.
Il avait jadis haï Einold pour sa droiture et sa noblesse d’âme qui le renvoyaient à sa propre vanité. Pour le destin auquel il était promis et dont lui-même était à jamais privé. Pour avoir connu leur mère. Il avait grandi dans l’ombre de son aîné, abreuvé d’anecdotes prouvant sa réussite et son mérite à la tête du royaume. C’était envers et contre lui qu’il avait forgé cette image du cadet insouciant, détaché des responsabilités et des calculs. Puisqu’il ne pouvait l’égaler, il était devenu son opposé afin d’échapper à toute comparaison. Ainsi lorsqu’Einold rassemblait un peuple entier autour de lui, il séduisait les femmes de ses ministres. Quand le roi présidait les Conseils, Abzal s’offrait une partie de chasse ou un nouveau cheval. Et comme rien ne touchait l’aîné, comme il se montrait toujours protecteur et aimable avec le jeune homme, celui-ci avait voulu le punir.
En fin de compte, lui seul avait souffert de sa trahison : le roi n’en avait rien su alors que lui-même ne pouvait plus se regarder en face. Au moment où il avait pris conscience de l’iniquité de sa jalousie, celle-ci s’était évanouie, pour faire place à l’admiration. Il avait enfin compris qu’Einold méritait les louanges qu’on prononçait sur lui. La prospérité du royaume témoignait de sa valeur de souverain, il était droit, courageux. Lui, il n’aurait jamais laissé l’envie ou la rancœur lui dicter ses actes. Même son mariage semblait parfait. Dès lors, Abzal n’avait plus désiré que l’approbation de son aîné. D’ailleurs n’était-ce pas ce qu’il voulait obtenir en prétendant s’intéresser aux affaires politiques ? La fierté, l’affection d’Einold ? Une sorte de pardon accordé en toute ignorance ? Lui qui peinait tant à trouver sa propre voie, lui qui l’avait détesté, quelle légitimité avait-il pour être choisi comme guide pour les petits princes ?
Dans la pouponnière, penché sur les enfants endormis, Abzal se torturait pour la centième fois. Devait-il renoncer ou assumer son rôle comme une repentance ? Il fixait les minuscules visages tournés l’un vers l’autre. Il était hypnotisé par ces enfants-miroirs ; par ce que le hasard avait de mystérieux. À quelle vie la nature avait-elle donc voué ces nouveau-nés en leur donnant cette fusion ? Une révélation s’imposa : le destin lui confiait deux frères que rien ne pouvait séparer pour racheter ses fautes envers le sien.
Une question demeurait : ne représenterait-il pas un danger pour eux ? Il pouvait rejeter de toutes ses forces ce qu’il avait appris et surtout le cacher, il n’en restait pas moins un monstre.
Il sortit vers les écuries pour ordonner qu’on selle son étalon, dans l’espoir qu’une chevauchée apaiserait son trouble. Comme il attendait sa monture, il entendit un garde qui parlait à son chef :
– Elle a été égorgée. Le cou était tranché presque entièrement. Certains des habitants du faubourg des corneries prétendent que c’était une bouchevreuse.
Le soldat cracha par terre.
– Si c’est vrai, répondit le commandant, personne ne se plaindra. Ça m’étonnerait qu’il y ait une enquête.
Abzal se garda d’intervenir dans la conversation. Le crime resterait impuni et discret. Un poids se retira de sa poitrine.
***
Einold
Il était d’usage que la cérémonie du mentorat se déroule au cinquième jour de vie. Einold l’avait repoussée de deux jours dans l’espoir du réveil d’Almena, mais le peuple commençait à gronder. Car il était de funeste augure de devoir enterrer un enfant sans nom. Et dans le cas d’un descendant royal, le mauvais sort risquait de rejaillir sur le pays entier. Or, entendait-on, après le chaos de l’accouchement et compte tenu de leur particularité, les jumeaux n’étaient pas à l’abri du trépas.
Einold céda aux désirs du peuple et fixa le mentorat au septième jour des enfants, bien que la guérisseuse n’ait pas voulu réveiller la reine. Elle serait de toute façon incapable de se lever pour assister à la cérémonie.
Il vint voir Almena quelques instants avant de se rendre sur la grande esplanade du château.
– Elle sera bientôt assez forte pour que je cesse de la maintenir endormie, prédit Ensgarde.
La jeune femme semblait sur le point d’ouvrir les yeux. Einold lui glissa tendrement à l’oreille les prénoms qu’Abzal avait proposés, espérant qu’elle les aurait approuvés.
En sortant, un élan soudain le poussa à inviter la guérisseuse à la cérémonie. Elle accepta avec un air gourmand et le suivit, laissant la reine sous la surveillance des servantes.
Le déroulement du mentorat s’avérait fort simple : le souverain révélait le choix du mentor et celui-ci, présentant le nouveau-né à la foule, proclamait le prénom de l’enfant. L’originalité, en ce jour, résidait dans la double annonce.
Le roi, son frère et quelques conseillers marchèrent donc vers le bout de l’esplanade. Des hourras saluèrent leur apparition. Einold prit la parole posément, comme chaque fois qu’il s’était adressé à la population de Terce. Il lui était inutile de forcer : le château étant bâti contre la falaise, sa voix claire était répercutée par la roche vers son auditoire en contrebas.
– Habitants de Cazalyne ! Moi, Einold Kellwin, en mon nom et celui de la reine Almena, j’ai l’honneur de venir devant vous pour vous annoncer la naissance de deux princes héritiers.
Une grande clameur accueillit ses paroles, tel un traditionnel salut, bien que chacun dans l’assistance ait déjà connu la nouvelle.
– Pour les accompagner en ce monde, les guider, les choyer, les inciter à prendre toujours la bonne voie ; pour leur montrer l’exemple en toutes choses et en toutes heures, nous avons choisi un mentor...
La foule retint son souffle. C’est pour savoir l’élu, autant que les prénoms, qu’ils étaient tous venus. Le roi se tourna vers son frère et clama solennellement :
– À partir de ce jour, je te fais mentor de mes fils, Abzal Kellwin !
Un long frémissement de surprise courut dans la nuée compacte. L’information n’avait pas transpiré. Puis quelques cris de joie jaillirent çà et là, contagieux, avant de gagner les milliers de gorges en une grande approbation. Le peuple donnait son aval.
Abzal, nerveux, mit quelques instants, aidé par Renaude, à affermir sa prise sur les jumeaux pour pouvoir les lever au-dessus de sa tête. Il s’avança, souleva les petits corps, et cria — sa voix ne possédant pas la puissance de celle de son aîné :
– Je vous présente Venzald Kellwin...
Un « Oh ! » sonore, puis le silence regagna, pour laisser place au second prénom.
–... et son frère à sa gauche, Themerid Kellwin. Veuillez acclamer les princes héritiers du royaume de Cazalyne !
La foule battit des mains, hurla de joie, sauta, s’inclina... et partout on entendait Venzald et Themerid, Venzald et Themerid, Venzald et Themerid... clamés mille et mille fois dans l’assistance. Les gens goûtaient, apprivoisaient, s’habituaient, prévoyant qu’ils auraient à dire souvent ces noms.
Et déjà, ils ne prononçaient pas l’un sans l’autre. Les jumeaux fusionnés formaient une entité.
Le roi, Abzal et le reste du groupe présent sur l’esplanade rentrèrent au château lorsque se furent taries les acclamations de la foule. Tandis que la guérisseuse et Renaude regagnaient le chevet d’Almena, Einold invita son frère à le suivre vers son cabinet.
À mi-chemin, ils entendirent dans les couloirs une cavalcade effrénée. Ils virent surgir l’ancienne nourrice, exsangue, décoiffée, qui s’effondra dans les bras du roi en sanglotant :
– Sire, la reine... Elle est morte !
Einold se mit à courir. Son corps se déchirait de douleur sous les échos des paroles de Renaude. Une lance en fusion transperçait sa poitrine, lui arrachant le seul mot que ses pensées pouvaient encore former : NON !
Pourtant, chaque pas le rapprochait de l’évidence et lorsqu’il parvint devant la chambre de la reine, il sut que la mort l’attendait derrière la porte et que ses protestations n’y changeraient rien. Et tandis que son corps se précipitait dans la pièce, son esprit se perdit dans un abîme noir et profond.
J'ai beaucoup aimé la première partie de ce chapitre, avec les réactions des proches et des vassaux quand ils découvrent les nouveaux-nés. C'est fluide, bien écrit, bien dosé et (je pense) réaliste.
La cérémonie de mentorat m'a fait sourire, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir cette image du vieux Rafiki en tête, présentant Simba aux animaux de la savane depuis le haut de son rocher. Du coup, j'ai terminé le chapitre avec les musiques d'Hans Zimmer dans les oreilles x)
La chute du chapitre est encore une fois bien trouvée, la mort de la reine vient briser cette impression de "happy ending" de l'arc de la naissance, et annonce une jeunesse difficile pour les deux princes. Bon après, je dois avouer qu'elle ne m'a pas beaucoup surpris, je m'y attendais depuis un moment déjà. Autrice sadique, Isapass, toussa toussa ^^
En tout cas, je suis content d'être de retour sur ton histoire, la découverte de ces deux petits princes siamois confirme ma première bonne impression et mon envie de poursuivre ma lecture, je me demande bien quel destin tu leur réserves !
La mort de la reine, en effet, c'est un peu le fil rouge de cette première partie, mais certaines plumes se sont laissé aller à croire que le danger était passé... Eh ben non XD
Je me permets un petit avertissement pour le cas où tu aies envie de poursuivre : j'ai pour projet de réécrire totalement la partie 2 qui, comme tu le verras, est un peu trop "passive" pour les personnages principaux. Et il y a des passages un peu tarte qui méritent de subir un bon rafraichissement, aussi. Bref, si tu continues, je te dirai probablement à chaque réponse de commentaire que des choses vont disparaître ou être modifiées.
En tout cas, merci beaucoup pour ta lecture et tes commentaires.
Par curiosité, ça remplissait quelle case du bingo ?
Pas de problème pour la partie 2, je la lirai sans doute une fois le bingo terminé. Je te ferai mes commentaires, ça te donnera un avis complémentaire sur les choses à retoucher quand tu feras ta réécriture.
Et une fois tes corrections terminées, n'hésite pas à me faire signe, je repasserai dessus pour te donner un deuxième avis sur la nouvelle version :)
(Sauf si bien sûr tu es trop rapide et que tu termines les corrections avant que je lise la partie 2 xD)
Quant à Abzal... je te laisse découvrir par toi-même s'il sera à la hauteur de tes espérances !
Merci pour ta lecture et ton commentaire.
J'aime beaucoup l'explication que tu donnes des relations entre les deux frères, ça permet de mieux comprendre le personnage d'Abzal. Et on ne sait toujours rien au sujet de ce qu'il a pu faire.
La première partie de chapitre qui expliquait les premières réactions des proches à la naissance coulait super bien, je trouve que ça rendait très "réaliste".
Et la conclusion tragique du chapitre est assez cynique. Depuis le début je pensais qu'elle mourrait et au moment où je me dis qu'elle va s'en sortir... rohhh xD
"Einold attendit que le public du médecin soit parti pour annoncer à celui-ci que ses bavardages le priveraient de salaire pendant les six lunes à venir." Ca me paraît un peu trop clément de la part d'Einold, son guérisseur lui est si indispensable ?
Par rapport à la bouchevreuse du chapitre précédent j'ai ma réponse xD Tu l'amènes bien je trouve (ni trop tôt ni trop tard) et c'est logique que ça se termine ainsi.
Gros plaisir de lecture sur ce chapitre, j'ai hâte de vous où tu nous emmènes...
A bientôt !
Tant mieux si le début est convaincant. Mais je me demande si le choc d'Einold ne s'évapore pas un peu trop vite...
Quant à la conclusion du chapitre, la mort d'Almena alors que sa santé s'améliore, c'est effectivement un des passages qui m'ont valu ma réputation de sadique... que j'assume très bien XDD
Ce chapitre marque la fin de la première partie, j'espère que la suite te plaira !
Merci pour ta lecture et tes commentaires toujours aussi boostant <3
C'est un plaisir de te lire (=
Les petits princes vont avoir une vie compliquée : apprendre à se mouvoir, à marcher, à devenir autonomes comme ça ne doit pas être facile.
Iselmar est puni pour ses bavardages : c’est bien fait !
Les explications à propos de la relation entre le roi et son frère sont édifiantes. Effectivement, elles rendent cohérente la contradiction apparente que j’avais relevée dans le chapitre précédent.
Même si les enfants sont nés prématurément, la grossesse a duré des mois ; et les parents n’ont même pas parlé entre eux d’un choix de prénoms ? Tu dis que « les jumeaux fusionnés formaient une entité » et qu’on prononçait toujours leurs deux prénoms : c’est toujours mieux que « les jumeaux ».
Abzal aurait-il tué ou fait tuer la femme qu’il a consultée ? Tu as une façon de terminer tes chapitres, c’est terrible. On sent ton sadisme, non seulement envers tes personnages, mais aussi envers tes lecteurs. ;-).
Quelques remarques :
— Ses cheveux blond-roux, son teint clair [Je ne mettrais pas de trait d’union à « blond roux ».]
— celle-ci s’était évanouie, pour faire place à l’admiration [Je ne mettrais pas de virgule avant « pour ».]
— Un « Oh ! » sonore, puis le silence regagna [Cet emploi de « regagna » sans complément me laisse perplexe ; revint, reprit ses droits, se rétablit ?]
Pour ce qui est des premiers apprentissages des princes, tu verras que j'ai un peu botté en touche (tu comprendras à quel point au prochain chapitre : il y a une "légère" ellipse temporelle).
Iselmar, c'est le personnage qu'on aime haïr :), il fait l'unanimité contre lui !
Tant mieux si tu as trouvé convaincantes les explications sur la relation entre les frères : comme c'est structurant pour Abzal, il fallait que ça tienne debout. J'aime bien les histoires de fratrie complexes.
"Abzal aurait-il tué ou fait tuer la femme qu’il a consultée ?" : je ne peux pas répondre à cette question, bien sûr ! ;)
"Tu as une façon de terminer tes chapitres, c’est terrible. On sent ton sadisme, non seulement envers tes personnages, mais aussi envers tes lecteurs. ;-)." : excellent ! XDD Est-ce que je dois le prendre comme un compliment ? Je vais décider que oui : j'aime bien l'idée que le lecteur trépigne pour avoir la suite !
Quant à tes remarques sur la forme, je les note soigneusement. Je ne comprends même pas comment j'ai pu écrire "le silence regagna." ! C'est n'importe quoi ! XD
Merci pour ta lecture et tes précieux retours !
Depuis le temps que tu me lis et que j’entends parler des Princes Liés, il fallait bien que je vienne y jeter un œil ♥ Si ça te va, ce sera donc un retour sur la première partie, que j’ai lu matin et soir, dans le bus. Tu as bercé ma fin d’année.
Je me dois de commencer ce commentaire par moults compliments sur ta plume. C’était très beau ET fluide à lire (alors que parfois, en essayant d’adopter un style « de cour » pour coller à l’époque, on alourdit le récit : chez toi, non). Les descriptions sont belles, les personnages identifiés avec soin. On est tout de suite plongé dans ton monde, conduit par ta plume assurée. C’était beau à lire ♥ J’ajoute une mention spécial au vocabulaire inventé, avec un coup de cœur pour le mot « bouchevreux ». Tu as su trouver des mots, noms, termes à la fois loin de nous mais assez proche pour qu’on les imprime. Parfois, avec les noms inventés, on se perd. Pas chez toi !
Les personnages, d’ailleurs. J’ai eu un réel coup de cœur pour Abzal et la poison. Je trouve très intéressant et surprenant de passer toute une partie sur l’accouchement, présentant ainsi une palette de personnages à une période antérieure à ton récit. Le résumé ne le laisse pas penser, ce qui prend par surprise. C’était osé mais c’est un parti pris qui me plaît !
Une première partie sur une naissance difficile, douloureuse par plusieurs aspects et au coeur d’étrange visionnaires et d’une situation politique instable. Montrer le contexte au lieu de seulement le raconter par la suite, c’est malin et ça permet déjà de se lier (AHAHA) à certains personnages ! Je ne sais pas comment Einold a vécu les années suivants la mort de sa femme (mal, je le crains:( ) mais on a pu voir tout l’amour qu’il lui portait, et ça c’est précieux.
Y a quand même 2-3 trucs que j’aimerais pointer è_é (sinon, c’est pas drôle…)
Un petit détail d’abord, que j’ai ressenti au début mais plus vraiment après : les dialogues trop descriptifs. Ça m’avait marqué à la première apparition d’Einold, quand il parle avec son conseiller. On sent que tu as voulu donner des infos dans le dialogue, mais du coup il sonne moins vrai et ça m’a sorti de ma lecture. Je suis certaine qu’il y a moyen de faire plus simple, peut-être de rythmer avec une mini narration. Attends, je te retrouve ça (*cherche*) :
« – Peut-être qu’un gigot de chouvre me réconforterait, en effet. Quant à vous, Sire, vous semblez aussi frais que si nous venions de partir. Certes, à quarante-sept ans, vous êtes encore dans la force de l’âge, mais après plusieurs jours de chevauchée, vous donnez l’air d’en avoir vingt. C’est presque vexant ! »
→ Pas besoin de mentionner son âge. On l’imagine, et je crois que tu mentionnes celui de son frère plus tard, du coup on situe assez efficacement sa tranche d’âge. « Quant à vous, Sire, plus nous chevauchons, plus vous semblez rajeunir. C’est presque vexant ! » Par exemple.
En règle général, je pense que tu devrais oser donner moins d’informations, qui alourdissent la narration. Certaines choses se déduisent, d’autres se comprennent en dialogue. L’amour discret d’Almena pour Einold, par exemple. Tu le décris beaucoup au début, alors qu’il est limpide dès qu’ils se retrouvent.
Le fameux « show don’t tell » qui serait d’un très bel effet dans ton texte ♥ Trop de narrations détourne du propos (la naissance qui, si elle est longue, est au contraire haletante pour le lecteur), j’ai aussi eu peur de ne pas retenir toutes les infos que tu donnes, alors que j’ai l’impression qu’elles seront rappelée ou devinables dans des scènes, plus tard.
Prendre ton temps pour la naissance de tes personnages, c’est une super idée, mais je crois que ton texte aurait tout à gagner à être resserré autour de ça. Une partie plus courte, mais qui ne serait pas moins chargée de force, au contraire ! Tu écris super bien, je ne doute pas une seconde que tu y arriverais !
Là-dessus, le chapitre de Baudry m’a perdu, je t’avoue. Il est très déconnecté de l’ensemble. Je me suis demandée s’il n’aurait pas une meilleure place au tout début, du coup. Une course-poursuite haletante et une probable mort à la fin… Ça ferait un lancement de roman dynamique et intrigant (mais ça, y a que toi qui peut le dire. Je ne fais que suggérer)
En tout cas je garde ton texte dans ma PAL et je saurais en retrouver le chemin pour manger la partie 2 !! ♥
Ça me fait bien plaisir de te voir là ! Et tous ces compliments sur mon style me font rougir. J'ai moi aussi beaucoup de mal avec les textes où la forme, si élaborée soit-elle, prend le pas sur le fond. Pour moi, la forme doit être au service du fond, de l'ambiance, donc si elle est trop prégnante et si on "voit l'auteur.e écrire", c'est qu'il y a un problème. Je suis donc ravie que tu aies trouvé mon écriture fluide et sympa !
Pour ce qui est des personnages, j'avoue que je suis assez contente du personnage d'Abzal : je pense que je maîtrisais suffisamment sa psychologie et ses motivations pour le rendre cohérent (même si ses motivations ne sont pas forcément évidentes, à dessein, pour les lecteurs). Et en plus c'est un perso très ambigu et je me suis bien éclatée à le faire évoluer. D'ailleurs, à la fin de ce tome, la moitié des lecteurs.trices croit en lui alors que l'autre moitié voudrait l'acheter pour lui mettre des claques.
Ensgarde (la poison) ne devait à l'origine apparaître que dans les chapitres que tu as lus, mais comme elle avait du potentiel, elle s'est invitée (largement) dans la suite !
Pour tout le reste de tes remarques : je suis entièrement d'accord avec toi ! Ce tome est finalement le premier gros projet dans lequel je me suis lancée, sans forcément mesurer les implications d'ailleurs, et je suis tombée dans des pièges de débutante ! Ça a été formateur d'ailleurs, puisque j'ai été beaucoup plus vigilante pour le tome 2, dont le premier jet est presque terminé. La toute première version, par exemple, était en narration omnisciente, ce qui augmentait le ton "conte", mais rendait le texte moins vivant. J'ai donc opté pour le pov interne, mais on sent bien qu'il y a des restes de ce format très raconté. Depuis, j'ai beaucoup travaillé sur le "show don't tell". Je pense que l'amélioration se voit à mesure du tome et dans le tome 2. Et pour parfaire le truc, je me suis lancée en parallèle dans un oneshot à la première personne (Walter Cobb, un genre de western fantastique). La première personne sanctionne immédiatement le "tell" qui ne fait pas du tout naturel, donc très bon exercice. Pardon, je digresse !
Quant à la structure du tome, ton œil exercé a mis le doigt (oui, parce que tes yeux ont des doigts) sur ce qui est à la fois une originalité et un défaut : toute cette première partie ne devait être, à l'origine, qu'un genre de prologue un peu costaud. Or, il se trouve que j'ai moi aussi vécu un accouchement un peu difficile et que le chapitre s'est étendu, étendu... Faut croire que j'avais envie de m’appesantir là-dessus :) Du coup, j'ai voulu en profiter pour poser le contexte. Le résultat est plus ou moins heureux, parce que comme tu le soulignes, on suit la naissance en pointillés, et en plus ça fait comme si le tome avait deux débuts : celui de la partie 1 et celui de la partie 2 (tu me diras ce que tu en penses si tu lis la suite), puisqu'il y a un changement de décor, de persos et de chronologie... Bref, je me suis tendu un piège toute seule !
Enfin, le chapitre sur Baudri, c'était effectivement un pari : je l'ai ajouté lors d'une des nombreuses corrections. Je pense qu'il sert l'intrigue et le suspense, mais j'ai conscience qu'il fait un peu parachuté, même si j'ai essayé de faire le lien avec le chapitre précédent où Einold et Barnoin parlent de Baudri. Je me suis posé la question de le mettre en prologue, mais le prologue actuel est peut-être plus intrigant, et chronologiquement, il va avant...
En tout cas merci beaucoup pour ta lecture et ton retour ô combien pertinent ! Si tu reviens, j'espère que la suite te plaira !
Des bises ♥
Abzal va être très intéressant à suivre. Il a donc tué la bouchevreuse pour garder son secret.
On a un manteau bleu qui semble penser que tout va comme prévu...
Iselmar s'en tire bien, je l'aurais viré sans préavis pour ce genre de propos :p
Je suis d'accord qu'Iselmar aurait pu avoir une sanction plus importante. On peut imaginer que le roi reste indulgent parce qu'il est un peu sous le choc lui-même. Et puis il ne pouvait pas le virer... tout simplement parce que j'ai besoin de lui pour la suite XD !
J'espère que le roi veillera mieux sur ses fils...
Quant à la façon du roi de veiller sur ses fils... comme tu as lu le début de la seconde partie, tu as vu que c'était pas au point ;)
Phrase magnifique !!
Tu aimes nous torturer toi? Je ne retiendrais jamais le nom des princes ahaha !! C'est des bébé on peut pas les appeler pepy et titi je sais pas un truc mignon et simple mdr.
Je savais que les jours de la reine était compté, j'en fût sûre quand le roi révéla a la reine endormie les prénoms (horribles) des jumeaux ! Comme un adieu de l'auteur à son personnage 😋
Alors là abzal qu'à tu fais de si horrible pour t'en vouloir autant, au point de penser à refuser le cadeau de ton frère ! Je n'ose pas imaginer
Oui, pour la reine, j'ai maintenu le suspense le plus longtemps possible, mais là vraiment, j'ai dû l'achever...
Ah tu as remarqué que j'étais sadique ? C'est possible, en effet XD
C'est vraiment dingue comme ton histoire est prenante et bien écrite. L'ambiance de l’univers est superbement retranscrite, JE KIFFE ! Et c'est certain que dans ce genre de société, des siamois ça doit être moyennement bien vu... j'ai eu de la peine pour Einold quant aux réactions des différentes personnalités à la vue des enfants... le médecin surtout, il est insupportable ! Six lunes sans paye, je trouve ça bien généreux comme sanction. Virez-le du château, qu'on en parle plus !
Par contre, les noms des gosses, heu... t'aurais pas pu faire plus simple ? ^^
Et évidemment... la reine est morte ! Je le savais ! Avec le retour du manteau bleu et la culpabilité manifeste d'Abzal (mais qu'est-ce que t'as fait de si horrible mec ? Raconte-moi tout !) c'était limite cramé.
Oui, les noms des princes, tu n'es pas la première à me dire que j'aurais pu faire plus simple... J'ai pas eu l'impression qu'ils étaient super compliqués quand je les ai écrits, mais c'est vrai que ce sont les seuls que j'ai inventés (les autres sont vraiment des prénoms médiévaux). J'aurais peut-être pas dû...
Et en effet, j'ai tué la reine... je me suis fait traiter de sadique plusieurs fois à ce propos, ne t'inquiète pas ;)
Bon, j'espère que la partie deux va continuer à te plaire : le changement est un peu radical. D'ailleurs, je viens de refaire une passe de correction pour la dynamiser un peu parce qu'il y avait des longueurs, mais ce n'est pas à jour sur FPA. T'inquiète, ça réaccélère ensuite.
Ce chapitre fonctionne encore très bien, c’est vrai que si les princes étaient nés ailleurs, on les aurait sûrement tués à la naissance... Je pense que dans le Moyen-Âge (ou assimilé pour ton histoire), c’était très mal vu ce genre de choses. Un peu comme de la sorcellerie ou une malédiction ! J’étais triste pour Einold, ça doit être horrible de t’entendre dire tout le temps que tes enfants vont mourir ou que ce sont des abominations. Vivement que les princes leur prouvent le contraire !
J’aime vraiment beaucoup Abzal (à chaque fois je dois aller vérifier son prénom, j’ai toujours envie d’écrire Azban ou Azbal je sais pas pourquoi). Je sens que c’est un gros traître, mais qu’il s’en veut. Du coup je le troupe sympa (mais pas trop non plus) !
Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, mais compte sur moi pour revenir demain :p
Oui bon, Almena, elle aura pas fait long feu, en effet. Je me suis fait traiter d'auteure sadique plusieurs fois après ce chapitre. J'assume. Il y a même d'autres chapitres qui m'ont valu ce titre :D
Yep, moi aussi j'adore Abzal : le personnage avec lequel je me suis le plus éclatée.
Merci pour tes commentaires : c'est de l'or, tes réactions !