- Avez-vous le moindre indice sur la culpabilité de quiconque ? Demanda Favre une fois les hommes de loi seuls.
- Monsieur, je ne vous dévoilerai le fond de ma pensée qu’à l’instant où nous aurons finit d’interroger le dernier suspect, lui répondit Gallant avec un sourire en coin.
Ce fut au tour de Slavomir Beran d’entrer dans le bureau devenu salle d’interrogatoire.
Visiblement agité, ses yeux sombres virevoltaient de droite à gauche, s’attardant longuement sur chacun des trois hommes. Il s’assit sur le rebord de la chaise, et plaça ses mains à plat sur le bureau.
- Je... je suis innocent, bafouilla-t-il.
- C’est ce qu’on appelle aller droit au but ! Ironisa Gallant. Allons, pourquoi tant de hâte à défendre votre potentielle culpabilité ?
- Je suis votre premier suspect, je le sais bien ! Dame Isabella, en venant me demander de vous rejoindre, m’a glissé quelques mots à l’oreille...
- Que vous a-t-elle dit ?
- Que vous alliez me jeter en prison... Balbutia le peintre. Et que j’y croupirai pour le restant de mes jours !
- Oui... Mademoiselle Isabella semble avoir une dent contre vous. Il paraît que vous détestiez Bent Larsen.
- Oui, je le détestais, mais si l’on tuait chaque personne que l’on déteste, on en aurait pas fini de tuer des gens ! Je ne l’ai pas tué, je vous le jure ! Je n’ai pas subtilisé l’arme du propriétaire. J’ai vu Bent revenir à l’auberge, et j’ai détourné le regard. J’en suis terriblement désolé, maintenant que je sais qu’il souffrait. Mais après cela, je suis resté dans ma chambre pour peindre, c’est tout ! Je n’ai plus prêté attention à lui !
- Une chambre attenante à la mansarde de monsieur Bent, c’est cela ?
- Oui, tout à fait.
- Et vous n’avez jamais entendu de gémissements de sa part ? De bruits étouffés qui auraient pu vous indiquer qu’il était souffrant ?
- Non... Non, je n’ai rien entendu.
- Ou alors vous n’avez pas écouté, car vous détestiez Bent Larsen.
Le peintre baissa la tête, retira ses mains du bureau pour venir les poser sur ses genoux.
- Je suis innocent, répéta-t-il dans un chuchotement. S’il vous plaît, ne me jetez pas en prison... Je sais que je ne suis pas facile à vivre, mais je n’en suis pas détestable pour autant...
- Vous êtes Tchèque, c’est cela ? D’où venez-vous, exactement ?
- Je suis né à Prague, monsieur.
- Comment êtes-vous arrivé jusqu’ici ?
- Je suis orphelin de père et mère depuis mes 11 ans. Puisque je n’avais aucune famille proche, je me suis retrouvé à la rue du jour au lendemain. C’est là que je suis tombé sur des gens du voyage. C’est eux qui m’ont recueilli et qui m’ont tout appris. Nous avons visité beaucoup de pays, et je me suis découvert un talent pour la peinture. A mes 18 ans, j’avais gagné assez d’argent pour obtenir un semblant d’indépendance. J’ai tracé mon chemin tout seul, et mes pas m’ont menés jusqu’en France.
- Est-ce pour cette raison que vous détestiez Bent Larsen ? Chuchota Gallant sur le ton de la confidence. Lui qui est né dans une bonne famille, mais qui a choisi de faire cavalier seul sans aucun argent, ne dépendant que de la générosité de son frère et des quelques acheteurs qui dédaignaient s’intéresser à ses toiles. Il avait tout, mais il a choisi de vivre comme un bohémien, là où vous, vous n’avez pas eu ce choix. La vie s’est acharné sur vous, vous plaçant sur le chemin d’un homme qui reflétait tout ce que auriez pu avoir. Quand Bent peignait la vie en couleur pastel, vous, vous la dépeigniez en noir et gris. Quand lui rêvait d’amour et de liberté, vous, vous accumuliez rancune et rancœur.
Slavomir releva la tête, le visage ravagé par le chagrin. Gallant ne voulait pas se montrer aussi impitoyable, mais il fallait parfois savoir brusquer les évènements pour obtenir ce que l’on cherche.
- Je... Je n’ai pas... je n’ai pas tué cet homme... Non, je n’ai rien fait, je vous le jure... Ayez pitié...
- Alors qui, monsieur Beran ? Qui de plus suspect que vous aurez pu commettre ce crime ?
- Le frère D’Asande, l’aîné ! S’écria Slavomir d’une voix tremblante. Il est grand, fort, et se met en colère pour un rien ! Lui, il aurait bien été capable de tuer Bent !
- Être capable ne signifie pas tout. Quel aurait été son motif ?
- L’argent ! Tout est une question d’argent avec lui ! Il allait se faire virer de son travail en tant que garçon de café, alors il aurait très bien pu vouloir voler Bent, et que le vol ait mal tourner !
- Comment savez-vous qu’il allait être viré ?
- J’ai... j’ai surpris une conversation entre lui et son frère... Je l’ai simplement entendu dire qu’il allait bientôt se retrouver sans travail ni argent, et son cadet lui demandait ce qu’ils allaient devenir. Après ça, je suis reparti peindre...
- Très bien; monsieur Beran. Vous pouvez disposer; et demander à monsieur Dorian D’Asande de nous rejoindre.
Une fois le suspect sorti, Favre alla ouvrir l’unique fenêtre du bureau, la chaleur devenant étouffante. Bien que le soleil s’apprêtait à disparaître, la température refusait de se montrer plus clémente.
Dorian D’Asande entra alors d’un pas vif, le regard fixé sur Gallant. Il resta debout, les bras croisés contre sa poitrine.
- Je vous interdis d’interroger mon petit-frère, dit-il de but en blanc.
- Allons, monsieur, dit Gallant d’une voix qu’il voulait conciliante. Si vous vous asseyiez, pour commencer ? Nous pourrions discuter de-
- Je vous interdis d’interroger mon petit-frère, répéta me jeune homme. Et je refuse de discuter avec vous. Vous souhaitez accuser tout le monde à tort et à travers ? Soit, comme vous voudrez. Suspectez-moi également, si l’envie vous en prend, mais je refuse que vous interrogiez Eden. Il souffre déjà assez comme ça. Il a perdu un père de substitution, alors pas la peine d’aller le tourmentait avec vos questions idiotes !
- Justement, monsieur D’Asande, pourquoi votre jeune frère considérait-il Bent Larsen comme un père ? Où sont passés vos parents ?
- Nos parents ? Laissez-moi rire ! Railla Dorian en rejetant la tête en arrière. Notre père nous a abandonné à la naissance ! Notre mère, elle, nous a jeté au pied d’une église ! Nous avons été élevés par de parfaits inconnus, jusqu’à ce qu’ils nous jettent à leur tour, lorsque j’ai atteint ma majorité. Nous ne devons rien à personne, vous m’entendez ? Alors oui, Bent Larsen s’est comporté comme un père pour nous. Il s’est montré compréhensif et aimant envers Eden, il lui a apprit les rudiments de la peinture. Il a été le seul être humain à véritablement nous considérer comme ses égaux, à nourrir pour nous une affection sincère. C’est pourquoi il sera très difficile pour Eden de faire son deuil, alors laissez-le en dehors de vos histoires de meurtre !
- Dorian, votre colère est justifiée, mais elle ne joue pas en votre faveur, ni en celle de votre cadet. Il y a un meurtrier dans cette auberge. Il peut très bien s’agir de votre jeune frère, ou de vous-même. Peut-être bien avez-vous commis ce crime à deux, qui sait ?
- Ne m’avez-vous pas écouté ? Puisque je vous dis que nous aimions m’sieur Larsen comme un père ! Pourquoi aurions-nous voulu le tuer ?
- Nombre de crimes passionnels ont démontrés que l’amour appelle la mort. Dans votre cas, ce n’est peut-être pas l’amour qui vous a convaincu de passer à l’acte, mais l’argent.
- Quoi ? S’étonna Dorian. Pourquoi venir me parler d’argent, tout à coup ?
- Nous savons que vous vous apprêtiez à perdre votre emploi, Dorian. Vous alliez manquer d’argent. C’est pourquoi vous auriez pu subtiliser l’arme de monsieur Acampora, et menacer Bent Larsen de vous donner l’argent que lui avait remis son frère.
- Ce que vous dîtes... est complètement stupide !
La rage perçait maintenant dans les yeux du jeune homme, et sa voix se fit plus menaçante. Gallant avait tapé dans le mille. Provoquer Dorian permettait de le faire parler.
- Oui, j’allais perdre mon travail, dit l’aîné D’Asande. Mais je possédais encore assez d’économies pour me permettre de tenir un peu, le temps de trouver autre chose. Et si j’avais voulu demander de l’argent à Bent, je n’aurai eu qu’à lui demander ! Je l’ai déjà fait par le passé, et il a toujours accepté, sans que j’ai eu besoin de lui pointer une arme sur la tête !
- Sil vous plaît, Dorian, nous avons besoin de parler à votre frère. S’il est innocent, alors il n’a rien à craindre. Sans aveu, nous ne pouvons rien faire. Nous n’avons pas assez de preuve matérielle pour inculper qui que ce soit. Comprenez-nous bien, notre but n’est pas d’arrêter un innocent, mais de découvrir la vérité. Et peut-être que cette vérité, ou tout du moins une part d’elle, c’est votre frère qui la possède.
Le silence lui répondit. Dorian fronçait les sourcils, visiblement en pleine introspection. Il respirait vite, serrait et desserrait les poings.
- D’accord, lâcha-t-il. Mais cinq minutes, pas plus.
- Va pour cinq minutes.
- Bien... Il est en train de se reposer. Le temps que je le réveille et que je lui explique la situation, vous n’avez qu’à interroger le frère de Bent. Peut-être que vous apprendrez votre vérité, et alors vous laisserez mon frère tranquille...
Gallant ne répondit pas, attendit que parte l’aîné.
Favre tourna vers le détective un regard complice.
- Suspect parfait, vous ne trouvez pas ?
- Oui, un peu trop parfait, tout comme Slavomir Beran. Mais voyons un peu le frère Larsen. Lui peut à coup sûr nous en apprendre davantage sur Bent Larsen.
Baltus Larsen entra d’un pas lourd, les yeux encore rougis. Il s’assit si brusquement que Gallant craignit qu’il ne tombe à la renverse.
- Un interrogatoire, pour moi ? Demanda-t-il simplement.
- Monsieur, lui répondit le détective, nous étudions toutes les possibilités...
- Allons donc ! Je n’avais aucune raison de tuer mon propre frère, cette idée même est abject ! Qui plus est, je me trouvais dans une ville à une heure d’ici, comme je vous l’ai dis. Alors comment aurai-je pu-
- Cela, monsieur, c’est vous seul qui le prétendait. Aucun témoin ne peut venir confirmer que vous vous trouviez bien à une heure d’ici.
- Jeune homme, vous devriez apprendre à respecter vos aînés ! Tenir de tels propos, c’est impensable !
- Oh, mais je vous respecte grandement, monsieur, veuillez me croire. Je vous respecte notamment pour votre générosité ! Paraît-il que vous offriez chaque mois une somme convenable à votre frère pour qu’il puisse séjourner ici, n’est-il pas vrai ?
- Oui, toussota Baltus en détournant le visage. C’est exact. Je suis biologiste, je possède une petite fortune que j’ai amassé au fil du temps. Il était donc normal que j’aide mon frère afin qu’il ne finisse pas à la rue...
- Depuis combien de temps lui envoyiez-vous de l’argent ?
- Je ne sais plus trop... Peut-être deux ans. Oui, deux ans, ça me paraît correct.
- Sans jamais rien lui demander en retour ? Aucun remboursement ?
- Non, jamais. De toute façon, je savais qu’il n’avait pas les moyens de me rembourser à la hauteur de ce que je lui offrais.
- Monsieur, intervint Favre en se renfonçant dans son siège, nous avons quelque peu enquêter sur vous et votre situation. D’après les données que nous avons recueilli, vous... vous devez une belle petite somme à la banque, après plusieurs prêts que vous avec engager pour vos recherches. C’est bien cela ?
- Oui, répondit Baltus en rougissant. Mais je ne vois pas le rapport avec l’enquête.
- Le rapport, reprit Gallant, c’est votre présence dans ce bourg. Vous étiez présent tout ce temps dans cette bourgade, et non à une heure d’ici, je me trompe ? Si je mène une enquête auprès des citadins, je suis certain qu’ils confirmeront vous avoir vu ici.
- Non, non, je...
L’air effaré, Baltus ne cessait de secouer la tête. Mais Gallant l’empêcha de reprendre ses justifications.
- Vous comptiez rendre visite à votre frère, n’est-ce pas ? Pour lui parler de ces dons d’argent, et du fait que vous ne seriez plus en mesure de les lui procurer, suite aux emprunts que vous aviez contracté. Vous avez offert, et voilà que vous deviez rendre, mais c’était infaisable si vous continuiez de lui fournir une rente.
Baltus Larsen soutint le regard de Gallant, et des larmes perlèrent aux coins de ses yeux.
- Oui, répondit-il d’un ton laconique. Oui, vous avez raison. Mais tout cela, je lui en avais déjà fait part dans une lettre que je lui avais envoyé. Il le savait déjà. Si j’étais venu ici, c’était avant tout pour le forcer à venir habiter à Paris, avec moi. Par lettre, il ne cessait de refuser, prétextant être trop accroché à sa vie de bohémien, au soleil inspirant du sud. Il ne voulait pas se sentir comme un oiseau en cage.
Il s’interrompit, prit une grande inspiration.
- Mais je ne l’ai pas tué, évidemment ! Quand on m’a dit qu’il était mort, je... j’ai pensé que c’était ma faute. Qu’il s’était suicidé, parce qu’il était un fardeau...
- Un fardeau ? S’éberlua Gallant. C’est ainsi que vous perceviez votre frère ?
- Bien sûr que non ! S’indigna Baltus. Enfin, le mot m’a simplement échappé des lèvres, une fois... Depuis, il n’a cessé de reprendre ce terme. C’est ainsi qu’il se décrivait lui-même dans les lettres qu’il m’envoyait, par la suite. Il disait être un fardeau, que je serais tranquille s’il n’était plus de ce monde... C’est pourquoi, bien que j’ai beaucoup souffert, je n’étais pas surpris qu’on m’annonce son suicide. Mais de là à penser qu’on l’ait assassiné... C’est tout simplement horrible ! Je vous en conjure, jeune homme, trouvez le responsable, par pitié !
Gallant ne répondit pas. Il se contenta de hocher la tête.
Favre reconduisit Baltus Larsen jusqu’au salon, le malheureux tenant à peine sur ses jambes. Lorsque l’inspecteur revint, Eden D’Asande le suivait, les pieds traînants et la tête baissé, comme un prisonnier qu’on emmène à la potence.
Il s’assit en face des trois hommes, et garda les yeux rivés sur ses mains qui de triturer un morceau de chiffon.
- Allez-y, dit-il. Demandez-moi tout ce que vous voudrez, je suis prêt à vous répondre.
- Quelle était votre relation avec Bent Larsen ? S’enquit Gallant.
- Il était comme un père pour moi. Mon frère et moi... on est orphelins. Abandonnés de toute famille. Dorian a toujours tout fait pour que nous ne manquions de rien. Il s’est trouvé un travail. Mal payé, certes, mais gagnant assez pour nous faire tenir à flots. Moi, personne ne voulait m’engager. Trop jeune et inexpérimenté, qu’ils me disent tous... Le jour où Bent est arrivé, il s’est tout de suite montré d’une douceur et d’une complaisance à notre égard. Bien qu’il n’avait pas grand chose, il nous a offert un peu d’argent, et beaucoup d’amour. Il m’a même apprit à peindre. Il...
Sa voix se brisa, les larmes montèrent. Un sanglot lui déchira la gorge, et Gallant attendit sagement que le jeune homme se calme.
Quand ses larmes se tarirent enfin, il reprit :
- Il était si bon avec nous... Je souffre de sa disparition, je veux juste me réveiller de ce cauchemar. J’ai tellement mal...
- Monsieur D’Asande, dit Gallant avec douceur, nous avons appris que votre frère allait perdre son travail, est-ce bien vrai ?
- Oui, c’est vrai... Le café dans lequel il travaillait devait réduire ses effectifs, et mon frère allait y passer.
- Comment comptiez-vous faire pour payer l’auberge, en ce cas ?
- Nous... nous n’avons pas trop eu le temps d’y réfléchir... Mon frère pensait monter vers Paris, pour trouver un emploi plus facilement.
- Et vous ? Que pensiez-vous ?
- Je... je ne veux pas partir d’ici. Paris, la ville, les citadins... Non, je me sens incapable d’aller y vivre. A vrai dire, je ne me sens capable de vivre nul part.
- Comment ça ?
- Je suis un fardeau, monsieur, sanglota le garçon. Un fardeau pour mon frère, voilà tout. Sans moi, il y a longtemps qu’il serait parti d’ici, refaire sa vie ailleurs. Il est grand, beau, intelligent et capable. Il peut aisément faire tout ce qu’il souhaite, avoir une grande carrière. Mais il ne cesse de penser à moi, tout le temps. Je le tire vers le bas, moi et ma faiblesse d’esprit... Je suis trop timide, pas assez costaud. Tous les employeurs me rejettent, les filles m’évitent, les garçons se moquent de moi. A part Dorian, personne ne m’a jamais aimé. C’est pourquoi, avec la générosité de Monsieur Bent, je me sentais renaître aux yeux de quelqu’un... Mais voilà qu’il n’est plus...
La douleur tirailla Eden. Il fut pris de tremblements incontrôlables.
- Allez retrouver votre frère, jeune homme, ordonna Gallant en lui posant une main sur l’épaule. Dîtes-lui tout ce que vous ressentez sur le cœur. Je pense qu’il appréciera d’entendre la vérité.
Eden hocha lentement la tête. Il sortit du bureau.
- Tous ces interrogatoires m’ont épuisé l’esprit, soupira Favre. Ils avaient tous une raison valable, à leur yeux, pour assassiner ce pauvre peintre !
- Oui, mais un seul l’a fait, harangua le détective. Un seul a commis l’irréparable.
- Qui donc, là est la question...
- Ne l’avez-vous toujours pas deviner ?
- Non, et vous ?
- Oui, malheureusement.
- Malheureusement ? Grimaça l’inspecteur. Plutôt “heureusement”, oui ! Mais cessez de faire durer le suspense, et révélez-nous les conclusions que vous en avez tirer !
- Le problème, monsieur, c’est que j’hésite à tout révéler...
Gallant baissa la tête, attristé. Favre se leva, posa une main sur l’épaule du détective.
- Pourquoi cela, mon garçon ?
- Beaucoup de personne souffrent de cette disparition. Et je crains de n’en faire souffrir bien davantage en révélant les dessous de cette sordide histoire.
- Allons, jeune homme, je comprends vos craintes. Mais n’oubliez pas que c’est à la justice de régler cette affaire. Un homme est mort et, quoi qu’il ait pu faire dans sa vie, ça ne méritait pas qu’on l’assassine. Ce n’est pas à l’homme de juger de la vie ou de la mort d’un semblable. La justice, elle, doit punir cet individu, afin de rétablir un semblant d’équité pour la victime. Jeune homme, soulagez votre conscience, et révélez-nous tout.
C’est bien rythmé et le problème du chapitre d’avant est beaucoup moins visible ici, c’est largement mieux… Frustré de pas avoir deviné, c’est mystérieux, vais lire le dernier chapitre maintenant…
Juste un petit truc que j’avais pas remarqué au chapitre d’avant: comment tu peux raconter ce qui se passe dans l’interrogatoire si monsieur Laon n’est pas là? C’était lui le narrateur, non? Et on a pas de marqueur particulier pour expliquer ce changement de point de vue…
Hâte de voir le lapin sortir du chapeau
Timothée
En effet il y a une coupure intentionnelle de la narration, Laon n'est plus là alors le relais devient narrateur externe. Lors de la réécriture je penserai à introduire quelque chose pour que le changement se fasse de manière plus fluide !
Merci pour ton commentaire ^^
Il y a quelques coquilles de grammaire ici et là.
A suivre !
Ça me fait très plaisir de te revoir pour suivre cette nouvelle histoire ! Malheureusement je vois que les coquilles me suivent toujours 😅 Je relirai le texte pour les identifier !
Bonne lecture à toi !