Chapitre 7 : La rêveuse captive

En ce jour nouveau Kobin et Vaan avait prévu de s’amuser à l’extérieur, et les deux bambins dévalaient les marches du premier étage dans cet objectif. Malheureusement pour eux la pluie torrentielle les fit remettre leur activité à un temps ultérieur. Et la docile Elyncia ne manqua pas de les inciter à opérer un grand demi-tour avec un petit ton impératif.

— Ah non pas avec ce temps-là les garçons, retournez plutôt dans votre chambre !

C’est en soupirant et en grimaçant que les deux amis retournèrent dans leur appartement. Une fois de retour à la case départ, il n’y avait que peu de chose à faire pour nos garnements. Vaan lui se contentait de lire un livre, et Kobin lui voulait qu’on le délivre. Le garçon qui avait sa mère dans un cimetière et son père dans le désert se contenta de regarder par la fenêtre, il avait l’espoir de trouver quelque chose pour faire disparaitre cet ennui amère. Par-delà cette barrière à travers la vitre de l’habitation voisine, il avait vu une ombre qui rendu son ennui plus qu’éphémère.

Les propriétaires de la résidence adjacentes étaient les membres de la famille Etch, le mari était un bûcheron et sculpteur de talent, et la femme elle s’occupait de vendre les objets en jouant les marchands. Les sculpture du pater familias décorait l’intérieur des maisons comme le démontrait une de ses productions présente dans la chambre des enfants, mais ses statues servaient aussi à embellir l’extérieur du village comme avec celles qu’on ne pouvait manquer en arrivant. 

« C’est quoi cet ombre ?! Elle danse maintenant…C’est à la fois étrange et magnifique. »

Il se réjoui quand le rideau se leva, laissant paraitre une jeune fille à la peau ébène arborant une chevelure longue et sombre, dont Kobin ignorait l'existence jusqu’à aujourd'hui.

L’inconnue avait ouvert pour libérer un oiseau magnifique, et referma quand son regard croisa celui de notre protagoniste. L’intensité de cet échange avait réduit en cendres la pluie ainsi que son ennuie, en plus d’attiser sa curiosité. Le curieux dévala les escaliers à toute vitesse pour demander à sa tante des informations sur l’étrange voisine avec lèvres un sourire radieux. 

— Il a quoi encore lui ? bredouilla Vaan sur son lit en dévorant des biscuits.

— Non, les Etch n’ont pas d'enfants. Hier encore madame Etch me disait qu'ils auraient bien aimé en avoir, mais qu'ils ont beaucoup trop à faire avec le village, entre les décorations, les rénovations et l'entretien de leur diverses sculptures, ils n’auraient jamais le temps de s’occuper d’un enfant...Pourquoi cette question ?

— Oh... Pour rien, laisse tomber...

« Pourtant je n’ai pas rêvé, je suis sûr de ce que j’ai vu, même si le coup de l’oiseau sortant de nulle part était bizarre. »

L’averse cessa quelques heures après, et comme cette histoire l'intriguait beaucoup, il décida de demander à Vaan des informations sur cette jeune fille. Or son camarade n'en savait pas plus que lui, ils décidèrent donc de rendre visite à la famille. Une fois là-bas madame Etch était seule dans son jardin avec à la main une faucille.

— Si personne au village n'est au courant, c'est pas en lui demandant gentiment qu'elle va nous révéler leur secret...

— Effectivement Kobin, mais j'ai un plan, tu vas rapidement jeter un coup d’œil de plus près à la fenêtre où tu as vu ta fameuse princesse ou sorcière, et moi je vais discuter avec madame Etch.

Le duo mis son plan à exécution, Vaan échangeait avec la matrone, et son compère se glissait derrière la maison pour rejoindre la familière inconnue. L’étrangère connue dessinait quelque chose sur son bureau, et cette chose prit vie, il s’agissait d’un magnifique oiseau.

— Wow !

— Qui est là ?!

Le garçon prit alors la poudre d’escampette, et délaissa la fillette. Il raconta cet étrange phénomène à son partenaire, ce dernier ne trouva qu’une chose à dire.

— On doit la rencontrer cette fille avec des pouvoirs magiques !

— Mais comment faire pour s’introduire dans la maison ?

— J’ai un plan !

La famille Etch avait pour habitude d'aller à l'église du village tous les lundi matin à 10h, et il était déjà 9h30. Les deux amis se préparaient mentalement, observaient la maison et les voisins pour s’assurer que la voie était libre. Ils coururent discrètement vers celle-ci et entrèrent par la porte principale qui était étrangement ouverte, or ce n’était fait pas si étrange puisque tout le monde se connaissait et se faisait confiance dans ce petit coin paisible. Mais ils n'étaient pas les seuls intrus, car un oiseau poursuivit par un chat déboulaient également dans la maisonnette.

— Merde, Vaan on fait quoi ?!

— Maudites bestioles, vous allez nous faire remarquer !

Ils tentèrent tant bien que mal d'arrêter le chat, mais ce dernier sautait partout. Et l'oiseau finit par s’envoler vers un couloir, puis par entrer dans une chambre, chassé par son prédateur et nos petits fous.

— Revenez…i…c…ici, chuchota Kobin avec ces balbuties.

En arrivant dans la pièce qu’avait choisi le moineau, ils virent la gamine avec le volatile posé sur le doigt. Le félin bondit alors sur elle, mais cette dernière usa de sa main gauche pour se protéger, et l’assaillant avait été figé, il n’était plus qu’une inerte statue de bois.

Kobin et Vaan étaient sans voix, une seule question résonnait dans leurs esprits tandis que leurs corps restaient coi.

« Mais qui est donc cette jeune fille qui est capable donner la vie d'une main, et de la reprendre de l'autre ? »

Une unique fleur

De multiple émotions

Une attention

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Deslunes
Posté le 16/01/2022
Toujours moi, il faut que tu te relises, tu oublies des mots.
Juste la dernière phrase : « Mais qui est donc cette jeune fille qui est capable donner la vie d'une main, et de la reprendre de l'autre ? » - « Mais qui est donc cette jeune fille qui est capable de donner la vie d'une main, et de la reprendre de l'autre ? »
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