La yôkai avait été prise en chasse. Rena sentait qu'on l'épiait depuis un moment. Elle avait interrogé un des serveurs du bar qui affirmait n'avoir trouvé aucun sac. Peut-être l'avait-elle oublié au magasin de vêtements ? Cela n'avait pas vraiment d'importance. Retrouver ses affaires était le cadet de ses soucis. Avant toute chose, il fallait qu'elle trouve le moyen de semer ses poursuiveurs. Dès qu'elle quitta le bar, elle ressentit une sorte de picotement au bout des doigts, suivi d'une légère sensation de vertige qui ne dura que quelques secondes. Une sensation familière qu'elle connaissait bien. Une barrière magique venait de s'activer. L'étau se resserrait.
Tout était devenu parfaitement silencieux et immobile. Le quartier avait été vidé de ses habitants. Les lampadaires clignotèrent lentement avant de s'éteindre, les uns après les autres, jusqu'à plonger la rue dans l'obscurité. La barrière spatio-temporelle qui avait été dressée tout autour d’eux les coupait du monde extérieur. Une voix brisa le silence.
— Alors ? On a perdu son chemin, Miss Yôkai ?
Rena se tourna vers l'homme au ton à la fois menaçant et méprisant. Une brise légère faisait battre doucement les pans de son manteau contre ses mollets. Il leva son visage vers elle, jusque-là caché dans l'ombre de son chapeau Fedora à bords larges. La yôkai ne fut guère étonnée de reconnaître l'ami de Castiel et de Lysandre, celui qu'elle avait rencontré à la boutique de mangas plus tôt dans l'après-midi. Armin.
— Yô...quoi ? Je ne comprends pas bien... Ah ! Tu veux parler du manga que j'ai acheté tout à l'heure ? Justement, je l'ai perdu. Je pensais qu'il était au bar, mais apparemment non.
— Tu veux dire ça ? fit Armin en levant un sac sur lequel était imprimé le logo du magasin de mangas. Je l'ai ramassé après ton départ. J'espérais que tu viennes le chercher.
— Eh bien, c'est très gentil de ta part. Je ne vais pas te déranger plus longtemps, Castiel et Lysandre m'attendent.
— T'es marrante toi, répliqua l’étrange jeune homme avec un rire sincèrement amusé. Tu ne crois quand même pas qu'on va te laisser partir comme ça ? Ton petit numéro de fille amnésique ne prend pas avec moi.
— "On"... ?
— Ken, à toi l'honneur !
Un autre homme, dont Rena n'avait pas senti la présence, apparut dans son dos. Elle eut tout juste le temps d'esquiver sa prise et de pivoter habilement pour lui faire face. Il était rapide. Elle s'était à peine mise en garde qu'il avait déjà lancé un coup de poing. Ses mains étaient protégées par de solides gantelets en cuir et en métal souple et léger. Force, vitesse, précision. Son attaque était aussi puissante que précise. Rena esquiva de justesse, mais il enchaînait coup sur coup. Il ne lui laissait pas une seule seconde de répit. Elle tenta une parade pour reprendre l'avantage, en vain.
Son adversaire lui envoya un violent coup de poing dans les côtes. Le souffle coupé, elle porta la main à son ventre en se pliant en deux. Elle recula d’un pas, puis de deux, mais alors qu’elle reculait, elle se retrouva rapidement acculée, dos au mur qui fermait le cul-de-sac. Il fallait qu'elle batte en retraite, mais les deux hommes barraient la seule issue. Elle n'avait pas le choix. Elle allait devoir utiliser ses pouvoirs de yuki-onna. Devant des humains, c'était risqué, mais ils n'avaient pas l'air d'humains ordinaires.
Elle aveugla ses adversaires avec une bourrasque de neige suffisamment puissante pour faire diversion et couvrir sa fuite. Profitant du manteau de dissimulation que lui offrait la brume gelée, elle avait réussi à tromper la vigilance des deux hommes et à leur passer sous le nez. Elle s’était réfugiée dans une petite ruelle adjacente, cachée entre deux bennes à ordures, le temps de réfléchir à un plan. Ce n'était pas le meilleur endroit pour se cacher, mais elle avait besoin de gagner un peu de temps pour analyser la situation. Tant qu'elle serait prisonnière de cette barrière magique, elle ne pourrait pas leur échapper.
Elle n'était pas calée en magie spatio-temporelle, mais ce type de barrière semblait créer un espace-temps indépendant qui évoluait sur un plan d'existence parallèle à celui de la réalité sans l'affecter. Autrement dit, ils pouvaient s'en donner à cœur joie et se battre sans retenue, quitte à tout détruire autour d'eux, sans que personne n'en sache rien. Ce que Rena ne s'expliquait pas, en revanche, c'est comment de simples humains pouvaient avoir une telle maîtrise spatio-magique. Ni comment ils connaissaient l'existence des yôkais, et sans doute des faeries en général.
***
— Elle s'est fait la malle ! maugréa Kentin en scrutant les environs à travers le tourbillon de flocons qui retombaient doucement.
— Elle ne peut pas être bien loin, répliqua Armin. Je compte sur toi pour faire diversion, Ken !
— C'est Kentin ! corrigea son acolyte avec agacement. Et pourquoi est-ce que c'est toujours moi qui fais diversion ?
— Parce que c'est ce que tu sais faire le mieux. Allez. Au boulot.
Kentin marmonna une injure dans sa barbe en passant ses nerfs sur un caillou qu'il envoya valser d'un coup de pied rageur. Armin, lui, s'était déjà lancé à la poursuite de la yôkai.
— Tu pourrais m'attendre, putain ! pesta son camarade en s'élançant à son tour. Je croyais que c'était à moi de faire diversion !
***
Cette fois-ci, Rena les avait sentis arriver. Ils n'essayaient même plus de cacher leur présence. La ruelle par laquelle elle s'était enfuie se terminait elle aussi par un cul-de-sac. La chance n'était vraiment pas de son côté ce soir. Dans la pénombre, le visage de ses ennemis était à peine visible, mais elle pouvait sentir leur détermination et leur combativité. Sans son katana, elle se sentait vulnérable. Il lui restait ses pouvoirs naturels et la magie. Deux armes qu'elle ne maîtrisait que partiellement. Si Nevra était là, elle aurait pu compter sur leur complémentarité pour combler ses faiblesses, mais seule elle ne valait pas grand-chose face à deux combattants aguerris dont elle ne savait rien. Il fallait qu'elle gagne du temps pour analyser leurs techniques de combat et les éventuels pouvoirs qu'ils possédaient.
— Ken !
— Oui, je sais, j'y vais !
Alors que l'homme s'avançait vers elle, Rena dressa aussitôt un mur de glace.
— Tu crois que ça va suffire à m'arrêter ? railla Kentin en redressant sa manche. Va falloir faire mieux que ça, ma p'tite reine des neiges. C’est pas Alice que tu aurais dû choisir comme nom pour cacher ta véritable identité, c’est Elsa !
Le poing serré, les pieds solidement ancrés au sol, Kentin recula son coude pour frapper le mur de glace de toutes forces. La barricade était plus solide qu'elle en avait l'air, mais pas au point de résister au choc colossal qu'elle venait d'encaisser, amplifiée par la magie qui coulait dans ses veines. Deux autres coups de poing suffirent à l'ébranler complètement. La glace se brisa dans un craquement sinistre et le mur s'écroula dans un nuage de givre. De l'autre côté, la yôkai affichait un air de surprise. Drainée par ses pouvoirs, elle semblait à bout de force, mais pas au point de capituler. Déterminée à se battre jusqu'au bout, elle se mit en garde, ce qui n'était pas pour déplaire à Kentin. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas croisé les poings avec un adversaire digne de ce nom.
— Attends, Ken. C'est mon tour. Pousse-toi.
Deux cercles magiques se formèrent autour des mains d’Armin qui se retrouva aussitôt équipé d'une paire de colts. Sans la moindre hésitation, il leva ses armes d’un même geste rapide et précis. Il tira deux fois en direction de la yuki-onna. Elle avait été plus rapide que lui. Il ne restait plus rien que l'impact des balles dans le mur.
— Elle a encore pris la fuite... C’est qui cette fille ? Un Pokémon ? Enfin, au vu des traces de sang par terre, je crois que je l'ai touchée. Elle peut toujours courir, elle ne peut pas nous échapper.
— Hé ! T'as pas dit qu'on ne devait pas la tuer et qu'on devait seulement la capturer pour l'interroger ? s'exclama Ken en le dévisageant avec stupéfaction et consternation.
— Ce n'est pas une ou deux balles qui vont l'achever, répliqua Armin en haussant les épaules. Par contre, je ne comprends pas comment elle a réussi à s'enfuir aussi vite. J'aurais juré l'avoir vue tracer un cercle...
— Tu délires ! Les Immortels ne peuvent pas utiliser la magie.
Kentin se demandait si à force d'être impliqué dans le monde très secret des créatures surnaturelles, Armin n'était pas devenu un peu trop parano, ou alors, c'est parce qu'il jouait trop aux jeux vidéos.
— On va rester plantés là longtemps ? Si elle arrive à sortir de la barrière, c'est mort. On ne l'attrapera jamais et tes parents vont nous écharper.
— Mouais... Tu as raison, j'ai dû me tromper. On dirait qu'elle se dirige vers le fleuve. Passe par-derrière, on va la coincer.
***
Rena n'avait pas attendu de voir ce qui allait sortir de ces deux cercles pour tracer le sien, aussi vite que possible, et elle avait bien fait, car une des balles avait percé son flanc, juste avant qu'elle disparaisse. Elle détestait les armes à feu. Elles étaient rares à Eldarya, et bien moins rapides et puissantes que celles-ci, mais tout aussi dangereuses.
Dans la précipitation, elle n'avait pas bien calculé son point d’atterrissage qui fut un peu brutal. Elle amortit sa chute par une roulade en étouffant un cri de douleur lorsque son coude percuta le bitume. Elle se releva péniblement, une main plaquée contre son flanc ensanglanté qui ne guérissait pas comme il aurait dû. Était-ce à cause de la nature particulière de ces balles magiques ou était-ce l’atmosphère de la Terre elle-même qui limitait ses pouvoirs ? La gardienne n’avait pas le temps de s’attarder sur ces questions théoriques. Elle jeta un rapide coup d'œil autour d'elle. Elle se trouvait sur les berges d'une large rivière où glissaient quelques péniches. Le terrain était découvert, ce qui la rendait plus vulnérable, mais lui offrait plus d'espace pour déployer ses pouvoirs à grande échelle.
Armin fut le premier sur les lieux. Il tira une nouvelle salve de balles qui se fichèrent dans le mur de glace que Rena venait de dresser avec son seul bras valide. Les impacts firent voler la glace en éclat, mais la barrière tint bon. Elle attendit que son adversaire se rapproche pour étendre le pied du mur, le sol se muant progressivement en patinoire. Dès qu'Armin entra dans son champ d'action, la glace muée par l'esprit de la yôkai se cristallisa autour de ses jambes pour le retenir prisonnier.
Concentrée sur le pistolero, elle n'avait pas remarqué Kentin qui venait d'apparaître dans les airs, juste derrière au-dessus d'elle, prêt à abattre son poing. Elle recula pour l'esquiver, mais ce n'était pas elle qu'il visait. L'homme percuta le sol de son poing, un cercle magique se formant au même moment. Le sol trembla violemment sous le coup amplifié par la magie. Le bitume se fendit en divers endroits, soulevant un énorme nuage de poussière et de givre.
Déséquilibrée et privée de visibilité, Rena cherchait désespérément une issue, mais se téléporter dans cette purée de pois était trop risqué. Elle n'avait plus la force de lever un nouveau mur. Elle se préparait à un nouvel assaut de Kentin qui ne vint pas. Une diversion ? C'est alors qu'elle vit un cercle s'activer sous ses pieds. Elle réalisa, trop tard, qu'elle venait de tomber en plein dans le piège de ses ennemis. Des chaînes surgirent du sol et s'enroulèrent autour de ses jambes, de ses bras et de sa taille. Plus elle tirait sur ses entraves pour essayer de s'en libérer, plus elles se resserraient.
— Tu te défends bien pour une simple yôkai errante, lança Armin, un sourire triomphant aux lèvres.
— Qu'est-ce que vous me voulez ? demanda Rena sur la défensive.
— Ne me dis pas que tu ne sais pas qui nous sommes ? s'étonna le tireur en lui jetant un regard incrédule.
— Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous voulez, répliqua-t-elle fermement.
— Je sais déjà que tu n'es pas vraiment amnésique, mais tu n'as pas l'air de mentir non plus... T'es une immigrée clandestine ? D'où est-ce que tu viens ? Corée ? Japon ? On dirait que tu es métisse. Tu parles bien notre langue. T'es un assassin envoyé par les Triades ? Parait que t'avais un sabre.
Tout ce qu'elle avait compris et retenu de cette attaque verbale surprise, c'était le terme assassin. Elle hocha donc la tête en lui lançant un regard de défi.
— Quelque chose comme ça, répondit-elle. Comment est-ce que tu sais que je n'ai pas vraiment perdu la mémoire, et comment as-tu su que je n'étais pas humaine ?
— C'est moi qui pose les questions normalement, protesta Armin en affichant un air vexé. Mais puisque tu me le demandes si gentiment, je vais te répondre. Tu as vu un médecin hier, n'est-ce pas ? Il travaille pour mes parents qui ont fondé cette clinique, tout comme une partie du personnel hospitalier. Tu ne le sais peut-être pas, mais le sang des Immortels diffère sensiblement de celui des humains. Je lui ai demandé de me rapporter toutes anomalies de ce genre. Il semblait cependant penser que tu étais vraiment amnésique. Tout est possible dans le monde où nous vivons. J'avais décidé de t'observer quelque temps pour me faire ma propre opinion, mais tu m'as épargné cette peine. Je ne pensais pas te rencontrer aussi vite. Quant à ton amnésie, c’est Nathaniel qui avait des doutes.
Rena n’était nullement étonnée d’apprendre que le jeune homme aux cheveux blonds faisait partie de leur petit groupe de chasseurs de faeries.
— Qu'est-ce que vous allez faire de moi ? demanda la gardienne en gardant la tête haute, son regard soutenant celui d’Armin en signe de défiance.
Beaucoup de choses lui échappaient, mais la curiosité l’emportait sur la peur. Il avait parlé des « Immortels ». Était-ce le nom que les terriens donnaient aux faeries comme elle ? Et comment de simples humains pouvaient-ils manier la magie et tracer des cercles avec une telle aisance ?
— J'ai quelques questions à te poser. On avisera en fonction de tes réponses. En attendant, on va t'emmener au Manoir.
Alors qu'Armin faisait un pas vers elle, une sonnerie de téléphone retentit. Le son provenait d'une des poches de la yôkai. Il la fouilla rapidement, sous le regard meurtrier de sa prisonnière. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver le téléphone qui affichait le nom de Castiel.
— Tiens, on dirait que tes amis se font du souci pour toi, commenta-t-il en lui montrant l'écran.
Rena ne réagit pas. Elle comprenait que Castiel et Lysandre essayaient de la contacter, mais il valait mieux qu’ils ne sachent pas ce qui se passait. Elle ne voulait pas qu’ils s’attirent des ennuis à cause d’elle. Armin laissa le téléphone sonner jusqu'au bout avant de l'éteindre pour éviter toute autre perturbation, puis le glissa dans sa propre poche. Il posa alors deux doigts sur le front de la yôkai qui perdit aussitôt conscience. Dès que le cercle fut désactivé, les chaînes se rompirent et la jeune femme s'effondra par terre.
— Tu aurais pu la rattraper ! s'exclama Kentin, indigné par le manque de délicatesse de son acolyte.
— J'ai pas eu le temps. Puis on ne peut pas dire que tu l'aies beaucoup ménagée, toi non plus.
— Tu m'as dit de faire diversion, j'ai fait diversion, c'est tout.
— Et tu lui as sans doute brisé quelques côtes au passage, mais c'est un détail.
— Au moins, moi, je ne lui ai pas tiré dessus comme un fou furieux. On n'est pas dans tes jeux vidéos, faut y aller mollo sur la gâchette. Tu aurais pu la tuer !
— Eh bien, figure-toi que grâce à mes jeux vidéos, je sais parfaitement viser ! rétorqua Armin avec un sourire suffisant.
— Vous allez faire ça toute la nuit ou bien ? demanda Nathaniel en émergeant de l'ombre. Parce que si vous avez fini, j'ai du pain sur la planche, moi.
Le jeune homme s'était contenté de confirmer les soupçons d'Armin et de prendre la yôkai en filature pour la piéger dans sa barrière, mais il n'avait pas participé directement à la traque. Maintenir la stabilité de cette bulle spatio-temporelle était sa priorité.
— On compte sur toi pour nettoyer tout ça avant de lever les sceaux, acquiesça Armin.
Nathaniel jeta un coup d'œil aux abords ravagés du fleuve. Il ne participait que rarement aux combats, mais c'était toujours à lui de faire le ménage.
— Vous auriez pu faire moins de dégâts, fit-il remarquer en grimaçant.
— Si tu as un problème, c'est à elle qu'il faut se plaindre. C'est elle qui a gelé la moitié du quartier.
— On en parle du séisme causé par Kentin ?
— Ben, on fait pas d'omelette sans casser quelques œufs, se défendit l'accusé en haussant les épaules. Au moins, cette fois, j'ai juste un peu abîmé le sol. Ça aurait pu être pire.
— Ben voyons... soupira Nathaniel en secouant la tête. À quoi dois-je m'attendre la prochaine fois ? À ce qu'un bâtiment tout entier s'écroule ? Vous savez l’énergie que ça demande de tout remettre en ordre à chaque fois ?
— Désolé, mais faut le comprendre, lança Armin, un large sourire narquois aux lèvres. Ken est une force de la nature, c'est un véritable Hulk, il ne maîtrise pas toute sa puissance. D'ailleurs, il est si fort qu'il va porter cette gentille yôkai tout seul. Hein, Ken ?
Armin se fichait de lui. Les deux hommes se toisèrent du regard, ils semblaient sur le point d'en venir aux mains, jusqu'à ce que Kentin pousse un soupir résigné. Il hissa la jeune femme sur son dos et partit d'un pas décidé, sans attendre son camarade. C'était un miracle que ces deux-là arrivent à travailler ensemble alors qu'ils ne se supportaient pas le reste du temps.
— Je vous rejoins dès que j’ai terminé ici, dit alors Nathaniel. Restez sur vos gardes, cette yôkai a quelque chose de louche.
— Tu trouves ? Moi aussi je la trouve suspecte. Je ne sais pas si elle ne sait vraiment rien de l'Alliance et des règles du Pacte, ou si elle feint l'ignorance. Par contre, ce que je n'aime pas trop, c'est la voir rôder autour de Lysandre. Tu crois qu'elle a senti qu'il était différent ? Ce ne serait pas la première fois qu'il attire la convoitise des Immortels un peu trop ambitieux.
— T'as appelé Alexy ? On a besoin de lui pour mener l'interrogatoire. Il n'y a que lui qui pourra confirmer l'identité de cette yôkai et ce qu'elle veut exactement.
— Il ne répond pas. Je ne sais pas ce qu'il fout, mais au pire on pourra commencer à la cuisiner sans lui. Histoire de la mettre en condition.
Nathaniel acquiesça, tandis qu'Armin tentait une nouvelle fois de joindre son frère jumeau. Ce crétin n'était jamais là quand on avait besoin de lui...
J'avoue que j'avais un doute sur Armin, pas sur le médecin. C'était beaucoup trop suspect. Du coup, Rena est captive juste pour un pacte dont elle ignore tout. À bah génial mdr. Au moins, on est sûr que Lysandre dispose de capacité hors du commun.
Bon bah Elsa, fait nous une libéré délivré, ou tu n'auras plus jamais l'occasion de mentir.
C'est une véritable conspiration, tout le monde est dans le coup, faut même se méfier du facteur et du boulanger ! xD
Mdr, bravo pour la référence, elle était bien trouvée ! xD
Et sinon, je suis curieux de voir ce qu'ils sont, ces gars-là. Clairement, ils sont humains, mais peuvent utiliser la magie. J'ai encore aucune idée de quoi penser sur les Immortels (mais clairement, soit ils s'y connaissent pas assez bien, soit Rena n'est pas une Immortelle), et ils insistent beaucoup sur sa nature de yokai. C'est peut--être des chasseurs de yokai ? Finalement, les Immortels sont peut-être la version terrienne des yokai (et du coup, peuvent pas utiliser la magie ?)
Lysandre est peut-être un Immortel, d'ailleurs... Peut-être pas pur-sang, sinon Rena l'aurait su...
Trop de questions, pas assez de réponses ahah !!
Ca fait du bien de retrouver l'action et le mystère !
Juste pour préciser un truc concernant le lore, mais les yôkai sont juste un peuple de la féérie (sous divisé après en différentes races comme les kitsune, les yukigami, les kappa, les tengu, les oni, etc.), mais ils font partie de l'ordre des faeries où l'on trouve aussi les elfes, les vampires, les loups garous, etc.
Et donc les Immortels c'est juste le nom donné aux créatures non humaines, c'est l'équivalent des faeries à Eldarya.
Pour le reste, on a les réponses plus tard. x)
(Et FMA ma vie, vraiment ce livre me fait chaud au cœur ahah)