Alexander devait arriver d’une minute à l’autre. En l’attendant, Annabeth avait ouvert la longue lettre de son détective privé. Elle l’avait chargé de suivre à la trace le précepteur. Le papier se plissa au fur et à mesure de sa lecture alors que ses doigts blanchissaient.
J’ai pu contacter un ancien collègue au sein de Scotland Yard qui m’a confirmé que M. Cunningham a fait partie de leurs rangs d’août 1886 à janvier 1889. Il aurait démissionné après avoir été brusquement retiré d’une affaire qu’il venait de lancer.
Annabeth plaqua la lettre contre son bureau, tentant de calmer sa respiration. Si ce détective s’était dépêché un peu, elle n’aurait certainement pas ré-engagé cet homme. Un ancien inspecteur déguisé, cela expliquait son aptitude à fourrer son nez dans ses affaires. Elle se rassit et prit une grande inspiration. Il n’y avait pas besoin d’être visionnaire pour comprendre quelle avait été l’affaire qu’on lui avait retiré en janvier dernier. Cette histoire intervenait moins deux mois après la disparition tragique du Comte Adamson dont elle fêterait bientôt le premier anniversaire. Blessé dans son orgueil, Alexander avait sans doute décidé de mener l’enquête lui-même. Elle se massa les tempes. Était-il si fier qu’il était prêt à abandonner une carrière d’inspecteur pour prouver qu’il avait raison ? Prouver à qui, d’ailleurs ? Et prouver quoi ?
Elle devait s’être imposée à ses yeux comme la suspecte idéale après la mort de sa mère dans ses circonstances similaires. Mais alors… pourquoi la police n’était-elle pas déjà venue la cueillir ? D’après le détective, Alexander avait remis des documents à un de ces anciens collègues. Elle ne doutait pas que le précepteur avait trouvé suffisamment de preuves pour l’incriminer, alors pourquoi n’était-elle pas en prison à l’heure actuelle ? Voulait-il négocier quelque chose avec elle, la menacer ? Voulait-il seulement se prouver à lui-même qu’il était capable de mener cette affaire ou souhait-il que le monde entier sache que la Comtesse Adamson était une meurtrière ?
Il y avait encore bien trop de zones d’ombres dans ses intentions. Elle attrapa sa bouteille de vin d’une main tremblant. Elle se versa un verre bien rempli. Elle n’aurait jamais, jamais dû lui permettre de revenir. Elle ne l’aurait pas invité en tout cas, en connaissant de tous ces faits.
Vraiment ? souffla une voix dans un coin de son crâne. Alors que Dorothy s’affaiblissait de jour en jour ?
La fillette avait accepté de grignoter quelques biscuits depuis l’annonce du retour de son professeur. Elle demeurait tout de même pâle et émaciée. Jamais Annabeth n’aurait pensé, ou voulu, voir sa fille dépérir sous son propre toit. Avait-elle vraiment eu le choix ?
Elle sursauta quand on toqua à la porte.
— Entrez, lança-t-elle en posant son verre.
La porte révéla Becky, qui s’empressa de retourner à ses tâches après une petite courbette, et Alexander, qui arborait un sourire satisfait. Il portait dans ses mains une cage contenant une colombe blanche.
— C’est pour Dorothy, indiqua-t-il devant son air suspicieux.
Annabeth tenta une fois de plus de lire ses intentions, en vain. Elle peinait à retenir sa colère. Cet homme avait manipulé sa fille pour qu’elle se laisse mourir de faim.
— Je vous remercie d’être revenu, énonça-t-elle difficilement.
— Mais c’est un plaisir, répondit Alexander d’un air amusé.
Elle n’avait aucun mal à le croire.
— Je vous laisserai reprendre vos habitudes. Néanmoins, je vais établir de nouvelles règles.
— Je vous écoute.
— Désormais, vos déplacements seront suivis par mes domestiques. Et vous ne pourrez sortir du manoir sans mon autorisation.
En disant ces mots, elle savait elle-même que ce serait pas possible. Il ne restait que trois domestiques dans cette maison, et aucun n’avait le temps de suivre le précepteur.
— Je suis en prison ?
Elle avait envie de le gifler.
— Soyez heureux que je tolère votre présence.
— C’est vous qui m’avez demander de revenir. Et c’est vous qui m’avez forcé à partir, d’ailleurs.
Cela avait d’ailleurs été la meilleure et la pire décision de sa vie.
— La discussion est close. Allez voir Dorothy avec votre cadeau ridicule, c’est tout ce qui m’importe.
Il se fendit d’une révérence théâtrale.
— À vos ordres, mi lady.
Alors qu’il s’apprêtait à partir, elle se rappela d’une question qui revenait souvent dans son esprit.
— A-t-il survécu ?
Alexander marqua une pause.
— Oui. Il est libre et heureux, désormais.
Un sourire soulagé naquit sur les lèvres d’Annabeth presque malgré elle. Will lui manquait, et pas que pour de bonnes raisons, mais une partie se réjouissait de le savoir hors de sa portée. La porte claqua derrière Alexander. Elle s’ébroua. Elle avait laissé sa douceur reparaître, c’était une erreur. L’origine de cette erreur la terrifiant encore plus. Elle n’était bien trop heureuse de revoir le visage du précepteur.
***
— Dorothy, ça va ?
Elle pénétra doucement dans la chambre. Sa fille se leva alors pour s’approcher d’elle, digne malgré la lenteur de ses mouvements. Elle avait repris du poids, ses joues recommençaient à bomber.
— Ça va, Mère, ça va mieux.
La Comtesse caressa les cheveux blonds de ce petit ange qui prenait parfois des airs de démon. Dorothy l’étreignit alors. Annabeth retint ses larmes.
— Tu n’es plus fâchée contre moi ? demanda-t-elle.
— Non, vous avez ramené le maître.
La jeune mère se tendit. La survie de sa fille ne reposait que sur la présence dangereuse de ce fouineur ?
— Promets-moi de ne jamais recommencer, souffla-t-elle. De ne jamais arrêter de manger. Je ne peux pas te perdre, tu entends ? Je serais très triste.
Dorothy décolla son visage de sa poitrine.
— Je comprends…
Son regard était fuyant. Annabeth lui saisit délicatement le menton pour le ramener en face d’elle.
— Dorothy ?
— Je ne peux pas vous promettre, parce qu’il y a toujours plein de choses que vous me refusez.
Annabeth eut un mouvement de recul. Elle vit dans les prunelles de la fillette qu’elle comptait recommencer si elle ne pouvait aller visiter le monde extérieur comme son professeur le lui avait promis. Motivée, elle avait beaucoup progressé et aurait relevé les défis d’Alexander d’ici peu. La Comtesse se glaça.
— Arrête, Dorothy, ne dis pas ça. Pourquoi tu veux faire du mal à ta mère, comme ça ?
La colère revint sur le visage sa fille.
— C’est vous qui me faites du mal. J’en ai marre de vivre ici.
Annabeth déglutit. Malgré les remords qui habitaient quelque peu les pensées de la fillette, elle disait vrai. Elle la rendait malheureuse.
La jeune femme préféra partir, claquant la porte derrière elle. Le retour d’Alexander lui avait enlevé un poids des épaules, en faisant remanger Dorothy. Mais ce poids était de retour, plus pressant que jamais. Sa fille était en danger. La dernière fois qu’elle avait ressenti ça, c’était quand elle avait vu l’intérêt immonde que le Comte développait pour sa dernière née. À la même période, elle avait perçu l’impression de miroir caractéristique dans les iris de cette même fillette. Ce miroir, c’était le signe que son pouvoir s’était éveillé. Que son père soit passé à l’action ou pas, elle aurait bientôt vu toutes les horreurs dont il était capable dans ses yeux bleus. À cette époque, Annabeth n’avait pas mis longtemps à prendre sa décision. Cela avait été presque trop facile.
***
— Vous vous rappelez de la délicieuse boisson que vous avez servi à ma mère il y a deux ans ?
Convoqué, seul, dans le boudoir, le Dr Bernard fronça les sourcils.
— Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
— Oh, je vous en prie, je n’ai pas le temps pour les plaisanteries.
Il regarda autour de lui comme si quelqu’un pouvait se cacher dans la pièce.
— Je croyais que nous ne devions plus jamais en reparler, souffla-t-il.
— La situation a changé.
— En quoi ?
— J’aimerais que vous fassiez boire cette décoction au Comte.
Il eut un mouvement de recul.
— Encore ? Mais pourquoi ?
— Ce ne sont pas vos affaires.
— Je refuse ! C’est contraire au serment d’Hippocrate !
— Vous pensez que vous avez le choix ?
Il souffla bruyamment par le nez et s’approcha d’elle, le menton bas. C’était un grand homme maigre, qui portait tout le temps une montre à gousset qu’il consultait régulièrement. Sa main venait d’ailleurs de se porter à sa poche, mais il la retint.
— J’ai peut-être donné à boire cette potion à votre mère, mais je ne suis pas le seul responsable de son décès. Si vous me forcez la main, j’irai à la police nous dénoncer tous les deux.
Annabeth lui rit au nez.
— Docteur, je détiens plus d’informations compromettantes sur vous que vous n’en détenez sur moi. Vous pouvez prétendre que je vous ai forcé la main pour, disons, apaiser les tourments de ma pauvre mère, mais ce ne sera plus crédible si je parle des enfants.
Il fit un pas en arrière comme s’il venait de se faire piquer.
— Les enfants ? Quels enfants ?
— Ne jouez pas à l’imbécile avec moi.
Ce fut à son tour de s’approcher de lui lentement.
— C’était la dernière fois que je vous laissais mentionner le serment d’Hippocrate. Dans vos lèvres, cela sonne comme une insulte. Cela fait des années que vous participez à un traffic sexuel d’enfants. Je sais tout. Ah, et d’ailleurs, je sais aussi ce que vous avez fait des informations que je vous avais donné en échange de vos services, la dernière fois. Je sais exactement comment vous avez tué votre femme et son amant.
Bernard avait pâli.
— Comment… ?
— Posez-vous la question, mais ça ne vous sauvera pas. Je veux que le Comte soit mort d’ici deux semaine, et que vous attestiez que c’était une mort naturelle.
Il prit appui sur le dossier d’un sofa.
— Est-ce que j’ai été claire, Docteur ? s’enquit-elle.
— Allez en enfer, sorcière, laissa-t-il échapper.
Elle s’esclaffa.
— Nous sommes déjà en enfer, mon pauvre. Allez, déguerpissez et mettez vous en travail.
Il faillit protester devant le manque de respect que son statut lui octroyait d’ordinaire, mais ravala sa salive. Il sortit de la pièce d’un pas nerveux.
Deux semaines plus tard, Annabeth veillait son mari.
Ce dernier était pâle, jaunâtre. La tête en arrière, il respirait difficilement, sa gorge produisait des bruits peu ragoutant. Il émanait de lui une odeur grasse, collante, qu’elle ne parvenait pas à définir. Dès qu’on la laissait seule dans la pièce, elle mettait son mouchoir sur son nez. Elle détestait rester dans cette chambre autant qu’elle adorait voir souffrir ce vieux porc. Sa respiration se coupait de plus en plus, et à chaque fois, elle avait l’espoir que ce soit bientôt fini, mais il reprenait une nouvelle inspiration. Sa poitrine et son ventre se soulevaient.
Annabeth étendit ses pieds, remua ses orteils. Elle devait faire bonne figure, montrer à quel point elle était une épouse éplorée, mais elle se faisait de plus en plus de crampes. Dorothy avait bien sûr interdiction de venir ici, et elle ne l’avait pas vu depuis l’avant-veille. La pauvre petite était inquiète pour son monstre de père. Il fallait qu’il parte, et vite, elle avait envie de profiter pleinement de sa fille, libérée. Elle se prit à rêver de son futur veuvage, de tout ce qu’elle pourrait faire, de ce poids qui était en passe de disparaître.
Annabeth sursauta, elle avait piqué du nez. Il se faisait tard. Elle avait assez joué la comédie, son lit l’attendait. Elle remarqua alors quelque chose. La Comte était immobile. Parfaitement immobile. Il ne respirait plus depuis un certain temps. Son visage figé dans une grimace de douleur était presque comique.
La Comtesse bondit de sa chaise. Son cœur frappait dans sa poitrine, les larmes vinrent à ses yeux. Elle courut réveiller le Dr Bernard. Ce dernier ne parut pas surpris, mais grognon. Il avait passé la journée à soigner un enfant retrouvé dans la chambre de la Tour nord à la demande d’Annabeth. Le gamin était toujours dans le coma.
— Il est bien mort, déclara-t-il d’une voix sombre. Vous êtes contente ?
Elle mima un air blessé.
— Enfin, Docteur, comment pouvez-vous dire cela ? Je suis dévastée, imaginez-vous que je suis veuve à seulement vingt-sept ans !
— Oui, oui, épargnez-moi votre numéro. Je vais réveiller la maisonnée pour leur annoncer la nouvelle.
— Parfait. Merci beaucoup.
Il fut étonné de son ton presque sincère. Après un signe de tête, il quitta la pièce. Annabeth se retrouva de nouveau seule avec le corps.
— Bien fait pour ta gueule, siffla-t-elle à son attention. J’aurais voulu t’étrangler moi-même, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Tu n’auras pas ma fille, espèce de pervers dégénéré. Ah, si je pouvais t’ouvrir le ventre et danser avec tes entrailles, je le ferais !
Elle se mit à rire.
Une nouvelle vie commençait.
***
Elle avait pris sa décision. Elle trouverait des excuses auprès de Dorothy, elle lui promettrait le monde extérieur s’il le fallait. Mais elle devait se débarrasser d’Alexander.
La bouteille de vin roula sur la table pour venir tomber mollement sur la moquette. Annabeth prit encore une bouffée d’opium. Elle avait pris sa décision.
Elle s’extirpa, difficilement mais résolument, de son fauteuil, et marcha tant bien que mal jusqu’aux cuisines. Personne n’était levé, à cette heure, elle put farfouiller dans les tiroirs en faisant de grands bruits. Elle se saisit d'un couteau, caressant le fil de sa lame d’un air goguenard. Ce qu’elle aurait rêvé de planté dans la poitrine du Comte. Mais c’était à une autre poitrine que ce couteau était destiné, cette nuit-là.
Elle remonta les étages, traversa le manoir entier jusqu’à l’aile nord. Les couloirs noirs et poussiéreux chuchotaient sous ses pas. Will avait l’habitude de dire que c’était les enfants tués par le Comte qui chantaient. D’ordinaire, elle évitait leur présence invisible, mais cette fois, elle n’y prêta pas attention. Vêtue d’un simple peignoir de soie, elle pénétra dans la chambre d’Alexander. Elle l’entendit se réveiller, surpris. Elle cacha le couteau derrière son dos et s’approcha à pas feutrés. Le couteau fut posé discrètement sur le bord du lit tandis qu’elle s’attelait à distraire sa victime. Comme elle aurait pu s’y attendre de la part d’un homme, il ne la repoussa pas. Elle commença à le chevaucher, dardant ses doigts vers son arme alors qu’il poussait ses premiers des grognements. Ses doigts effleurèrent le manche du couteau, mais un mouvement de hanche trop brutal le fit tomber de la couche. Annabeth se retint de pousser un cri. Comment allait-elle faire pour le récupérer sans attirer des soupçons ? Alexander était un combattant aguerri, elle n’avait aucune chance s’il se doutait de quelque chose.
Elle continua de balancer son corps sur le sien, un plaisir acéré montant, achevant vite toute réflexion dans son esprit embué. Elle était si faible. Pathétique. Elle savait bien que le meurtre n’était pas une solution. Elle n’avait pas de solution. Alexander avait détruit sa vie mais elle ne pouvait que le regarder faire. Cet enfoiré prétentieux, orgueilleux, moqueur. Il avait sacrifié sa vie sur l’autel de sa fierté. Il avait joué avec elle. Et elle, qu’avait-elle fait à part l’inviter dans ses bras et lui donner de plus en plus de pouvoir ? Pourquoi ? Pour un peu de chaleur, d’attention ? Pathétique. Pitoyable. Il n’y avait pas de mot pour qualifier son degré de misère intérieure. Sa vie n’avait été qu’une suite d’horreurs. Elle avait cru qu’elle avait repris le contrôle, quelle imbécile. Le bonheur ne durait jamais. Elle s’était laissée attraper comme une souris sans défense devant un chat gourmand.
Le lit grinçait, protestait. Elle avait mal. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cette douleur. Depuis son accouchement. Depuis que le Comte avait cessé de la visiter. La nausée la prit en même temps que les larmes. Elle se détacha d’Alexander. Elle roula sur le côté, et, avant qu’il ne puisse la question, prit le couteau et sortit de la chambre. Elle courut dans les couloirs avant de s’effondrer devant les escaliers. Ce couteau, c’était dans sa propre poitrine qu’elle avait envie de le planter. Elle orienta la pointe vers sa cage thoracique. Ses muscles se contractèrent. Mais aucun mouvement ne vint. Elle avait pensé à Dorothy. Elle se releva, rageuse, et alla remettre le couteau où elle l’avait trouvé. En revenant vers ses appartements, elle passa devant la chambre de sa fille. Elle poussa doucement la porte.
Dorothy était là. La lumière de la lune filtrait depuis la fenêtre, habillant d’argent les draps immaculés. Annabeth s’assit sur le bord du lit avec une infinie douceur. Elle caressa la tête de son enfant.
— Oh ma chérie, si tu savais comme je t’aime, murmura-t-elle.
Elle marqua une pause.
— Et comme je te déteste…
Elle essuya une larme de sa main libre.
— Je sais que tu vas réussir les défis de ton maître, et que tu prévois de rompre tout contact avec moi pour préparer une sortie dans le monde extérieur.
Elle soupira.
— J’ai maintes fois imaginé comment t’en empêcher, mais je viens de comprendre… Va dans le monde, vois la misère dans les yeux des hommes. Ce sera difficile, mais moins pire que de te laisser mourir de faim. Tu m’impressionnes, tu sais, par ta volonté. J’ai compris que je t’ai poussée à bout. Va, explore, vis, je ne t’en empêcherai pas. Mais, s’il te plaît…
Elle retint un sanglot.
— Reviens-moi. Reviens-moi, et soyons amies comme autrefois. Comme quand tu ne connaissais pas encore ce faux professeur.
Elle renifla. Elle disait n’importe quoi. Elle retira sa main. Dorothy n’avait pas bougé. Les enfants avaient le sommeil si lourd. Peut-être rêvait-elle encore de voler au-dessus du monde.
Annabeth se releva, et, titubante, rejoignit la porte. Elle jeta un dernier regard à la petite poupée capricieuse qui dormait profondément, avant de se détourner.
Qu’elle aille voir le monde. Qu’elle soit déçue comme sa mère l’avait été. Ou pas, mais qu’elle soit heureuse. Qu’elle lui offre de nouveau son sourire.
la toute fin de chapitre est très réussie je trouve avec une émotion poignante!
Une mini coquille : "C’est vous qui m’avez demander"
A bientôt!
Ooh je m'attendais pas à arriver à l'avant dernier chapitre :0 Cela se terminera avec Annabeth qui apprendra le décès de sa fille ? J'ai comme l'impression que la fin sera aussi brutale que poignante...
La dernière phrase m'achève quand on sait que personne ne reverra jamais le sourire de Dorothy...
Il y a encore des zones d'ombre concernant les raisons qui ont poussé Alexander à poursuivre l'enquête, je me demande si on aura les réponses dans le prochain chapitre. D'ailleurs, avec le point de vue d'Annabeth, Alexander parait moins sympathique, je trouve, et la comtesse, plus humaine. Je trouve que tu as su construire un personnage complexe et bien développé.
Merci pour ce gentil commentaire :3 ces compliments me vont droit au cœur !
Sinon je trouve ça bizarre qu'Annabeth ait été au courant du projet de fugue de Dorothy. Je pensais justement que celle-ci évitait sa mère pour qu'elle ne puisse pas lire dans ses yeux. Si Annabeth accepte que Dorothy aille découvrir l'extérieur, pourquoi ne va-t-elle pas avec elle ? Pourquoi s'inquiète-t-elle que Dorothy ne revienne pas si elle peut lire dans ses yeux qu'elle compte revenir ?
Dorothy prend des précautions, mais bon il suffit à Annabeth d'un coup d'œil pour découvrir les choses donc ce n'est pas suffisant. Dorothy a pensé se couper de sa mère pour pouvoir s'échapper avant de le proposer à Alexander, c'est ça qu'Annabeth a intercepté.
Annabeth n'ira pas avec elle parce qu'elle ne veut pas céder officiellement devant sa fille et Alexander. Elle sait que Dorothy veut revenir, mais elle ne sait pas ce que pense Alexander de la situation.
Est-ce que tu penses que je devrais préciser tout ça ?
Merci d'avance !