La discussion avec Jolyn avait aidé Ewannaël à se reprendre en main. Désormais, il se couchait en même temps que Faè, sans attendre le retour de son épouse, pour se réveiller un peu avant elle, à l’aube. Il descendait à la cuisine, préparait des provisions pour la journée. Edenn descendait souvent le premier, son corps avait pris le rythme du travail. Il prenait son fils dans ses bras en se délectant de chaque seconde passée avec lui, conscient que ce temps était éphémère. Puis Jolyn arrivait, vêtue de sa tenue grise, il l’embrassait avec ferveur. Ewannaël montait réveiller sa fille et toute la famille sortait pour marcher vers la montagne. Malgré le silence qui régnait le plus souvent dans ces moments, il appréciait les partager avec sa famille. Dès qu’ils arrivaient en vue de la mine, tous s’embrassaient puis le père et la fille faisaient demi-tour. Ewannaël aimait alors marcher vers le port, parcourant les rues pavées de Maëlval. Il ne rentrait qu’à l’heure fatidique où Armen l’attendrait dans sa chambre.
Ce quotidien, bien que moins enviable qu’autrefois, constituait une amélioration notable par rapport aux premières semaines. Ewannaël et les siens avaient trouvé une forme d’équilibre précaire, qui dura tout l’été. Un équilibre dont il tirait un certain plaisir. S’il n’avait pas eu à retrouver Armen tous les jours, s’il n’avait pas continué de mentir à Jolyn sur ce qu’elle lui demandait, s’il ne s’était pas inquiété tous les jours pour sa famille, il aurait même pu être heureux.
Ce matin-là, Ewannaël avait choisi un itinéraire différent pour se rendre au port, suivi un chemin de caillou qui semblait faire le tour de la ville. Ce détour le ferait arriver en retard chez Armen, comme la veille. Elle n’avait rien dit et il comptait reproduire cet acte de défiance autant que possible. Il tentait de chasser son visage de son esprit alors qu’il montrait les bâtiments à Faè en expliquant leur utilité. Loin du centre de la ville, ils purent observer des maisons plus anciennes, majoritairement construites en bois et de petite taille. Il y avait des espaces entre les habitations où l’on avait planté quelques arbres. Des enfants y jouaient au pied avec une balle. Intrigué, Ewannaël s’approcha d’eux et tenta de comprendre les règles de leur jeu.
Deux tiges de bois étaient placées aux extrémités du terrain, entourées de cercles de pierres. Aucun joueur ne pénétrait à l’intérieur de ces zones, qui paraissaient constituer l’objectif du ballon. Les deux équipes répétaient des combinaisons de passes maladroites et peinaient à progresser. Celle de droite, composée d’enfants plus âgés, avançait cependant plus vite que l’autre. Ils parvinrent finalement à renverser la tige adverse avec leur balle et poussèrent des exclamations de joie. Puis le jeu reprit depuis l’arrière. Fasciné, Ewannaël aurait voulu aller jouer avec les enfants mais il n’en trouva pas le courage. Il repartit donc, jetant plusieurs regards vers l’arrière.
Un peu plus loin, le marcheur eut la mauvaise surprise de tomber sur une pile de cadavres d’animaux. Son regard se fixa sur un chien qui reposait sur le flanc. Avec son poil brun, ses grandes pattes griffues et son cou maigre, il lui rappela aussitôt l’anies qu’Armen l’avait forcé à chasser. Ewannaël avança jusqu’à lui, posant une main sur son flanc. Son corps était encore chaud mais les deux trous rouges au niveau de son cou et ses yeux vitreux ne laissaient guère de doute sur son état. Il ne s’agissait que d’un animal inconnu, pourtant ce cadavre bouleversa Ewannaël. Il peina à répondre lorsque sa fille lui demanda :
— C’est la bête qui a dormi avec nous ?
— Non, ma petite fée. Non…
Voyant le regard amer de son père, Faè n’insista pas. De sa petite main, elle enjoignit son père à repartir et il la suivit avec reconnaissance. Il ne put s’empêcher de voir en cette initiative un geste que Jolyn aurait pu avoir et cela le toucha. Quelques mois plus tôt, Faè n’était qu’un bébé, et voilà qu’elle marchait avec lui, qu’elle parlait. Ses cheveux avaient poussé jusqu’au bas de son crâne, noirs comme la nuit. Elle était une petite fille à présent, plus belle que jamais. La contempler permit à son père de chasser les cadavres de son esprit.
Le chemin les conduisit jusqu’à une grande grille métallique qui ouvrait sur une petite forêt. Découvrir une telle présence végétale sidéra Ewannaël : il n’avait jamais vu autant d’arbres, ni de si grands. Il entraîna donc Faè jusqu’au portillon entrouvert et après s’être assuré que personne ne le regardait, pénétra dans le bois. Aussitôt, les sculptures placées devant chaque arbre le frappèrent. Taillées tantôt dans des bûches, tantôt à même le tronc, elles représentaient des visages et des corps. Plus frappant encore, ceux d’enfants.
Des fleurs fanées et de la nourriture avariée traînaient au pied des plus récentes. Ewannaël ne comprit pas la signification de ces objets mais devina qu’ils avaient une fonction bien précise et qu’il se trouvait dans un lieu important. Ces arbres n’avaient pas été plantés et entretenus par hasard. Le promeneur aperçut quelques personnes recueillies à genoux en silence, les yeux clos. Faè lui demanda :
— Ils font quoi ?
— Je ne sais pas. Peut-être que ce sont les statues de personnes importantes.
À force d’errer, le père et la fille se retrouvèrent face à une vieille bâtisse de pierre, recouverte de mousse. Elle était étrangement construite, avec un toit à hauteur de visage et des murs cylindriques. Plusieurs paires de chaussures et bottes étaient posées à l’entrée, indiquant la présence de personnes à l’intérieur. Ewannaël se demanda comment tant de personnes pouvaient tenir dans un si petit espace. Intrigué, il avança jusqu’à comprendre que derrière l’entrée, un escalier plongeait dans les entrailles de la terre. Il n’en avait jamais vu de si long et hésita à s’y risquer. La curiosité de Faè l’empêcha de reculer :
— C’est quoi en bas ?
— Je ne sais pas, ma petite fée. Si tu veux, on va voir.
Le cœur battant, il descendit donc dans l’obscurité, se penchant pour ne pas se cogner au plafond. Il dut aider Faè à descendre les hautes marches de l’escalier. Une petite lumière orangée les guida tout au long de leur périple, les conduisant jusqu’à l’entrée d’une grotte. La roche avait été taillée pour dégager une ouverture suffisante, Ewannaël n’eut pas à se baisser pour entrer. Il avança sur la pointe de pied pour ne pas déranger la dizaine d’inconnus qui se tenaient prosternés sur le sol. Ils avaient tous les bras étendus d’étrange manière et ne faisaient pas un bruit. On aurait pu les croire morts sans le mouvement de leur respiration.
Un joli cercle de bougies entourait ces statues humaines, les éclairant d’une douce teinte orangée. Le relief discontinu des murs projetait des ombres sur leur dos. Ewannaël chercha des yeux la personne ou l’objet devant laquelle ou lequel ils se prosternaient mais il n’y avait rien. Comme si l’objet de leur silence était simplement l’endroit où ils se trouvaient. Il tourna les talons avant qu’on puisse le voir, se rappelant avoir gardé ses chaussures. Il ne voulait pas d’ennuis, encore moins en présence de Faè.
En remontant les marches, Ewannaël croisa une femme de grande taille, dont les cheveux crépus étaient attachés dans le dos. Ses mains se croisaient sous sa poitrine, statiques, et, plus intriguant encore, un masque lui couvrait le haut du visage. Tenu par une fine attache, il était fait d’une dentelle esthétique, dont les coutures dessinaient des motifs floraux. Sa couleur blanche s’accordait parfaitement avec celui de sa peau. Cet objet devait avoir une grande valeur, peut-être suffisante pour pouvoir quitter Maëlval avec toute sa famille. Cependant, Ewannaël chassa cette honteuse pensée de son esprit. Il était hors de question d’enfreindre sa morale.
La masquée ne tourna même pas les yeux vers lui, continuant de descendre de son pas rythmé, le menton haut. Elle rappela à Ewannaël la femme qu’il avait tenté d’accoster les jours de son arrivée à Maëlval. Il accéléra le pas, peu désireux d’interagir avec elle. Ce fut en arrivant à l’air libre que les premiers cris parvinrent à ses oreilles. Venus de la rue, ils étaient trop perçants et nombreux pour être ignorés. Ewannaël marcha d’un pas rapide jusqu’à la sortie du bois.
Des dizaines d’hommes et de femmes habillés de noirs de la tête au pied, coiffés de casques circulaires, marchaient au pas. Armen lui avait déjà expliqué que ces uniformes étaient portés par les personnes chargées de faire régner la loi à Maëlval, que leur vue n’était jamais bon signe. À en voir tant, à entendre les cris de détresse venus autant des trottoirs que des fenêtres, Ewannaël comprit qu’il était arrivé quelque chose de grave.
Pire, les uniformes marchaient vers la montagne. Vers Jolyn et Edenn.
*
Ewannaël ne s’était jamais senti aussi seul qu’au milieu de la foule hurlante difficilement contenu par les uniformes noirs. Des centaines de personne s’étaient ruées vers l’entrée de la montagne en manifestant autant de colère que d’inquiétude. Le cœur battant, il avait suivi le mouvement, prenant sa fille dans ses bras pour la protéger des coups. De nombreuses personnes poussaient derrière lui et il se retrouva comprimé contre le dos d’un homme deux fois plus large que lui. Une désagréable odeur de sueur lui attaqua les narines mais il ne pouvait rien faire pour y échapper. Il aurait de toute façon enduré bien plus pour savoir ce qui se passait.
C’était cela le pire : ignorer. Ignorer pourquoi les uniformes arrivaient par dizaines devant l’entrée de la mine, ignorer pourquoi tant de gens tentaient de les suivre, ignorer si sa femme et son fils couraient un danger. Il tenta de se mettre sur la pointe des pieds pour en voir plus mais le coup de coude d’une voisine particulièrement virulente le plia en deux. Ewannaël ne put réagir car lorsqu’il se redressa, elle se trouvait déjà hors de portée. La douleur et son impuissance à apercevoir quoi que ce soit le convainquirent de faire demi-tour. En contournant la foule par l’extérieur, il aurait plus de chance d’approcher de l’entrée de la mine.
Alors qu’il peinait à se frayer un chemin vers l’arrière, des battements de tambour calmèrent l’ardeur de la foule. Intrigué, Ewannaël se retourna et aperçut une femme vêtue d’un pantalon gris et d’une veste noire pailletée d’or arriver avec son escorte. Elle portait un masque similaire à celui de la femme croisée dans l’escalier et quand elle leva les mains, la foule se tut. Elle parla longtemps d’une voix forte, presque hurlée. S’il ne sut traduire ses propos, Ewannaël comprit qu’elle voulait rassurer ses auditeurs. Quand son discours s’acheva, malgré quelques huées, de nombreux applaudissements retentirent. L’intervention de la masquée avait eu son effet. Il profita de ce silence relatif pour essayer de rassurer sa fille.
— Elle a dit que tout irait bien, Faè. Ne t’inquiète pas, Maman et Edenn arrivent bientôt.
Peu après, la foule s’écarta pour laisser passer une importante délégation d’uniformes, accompagnés d’une meute de chiens. Des terriers au poil lustré et tenus par des laisses de cuir. De nombreuses personnes manifestèrent leur joie en les voyant arriver, comme si ces bêtes avaient le pouvoir de dénouer la situation. Leurs maîtres les conduisirent à l’intérieur de la mine et l’agitation retomba. Une attente interminable commença.
Si l’étau de la foule s’était desserré, Ewannaël souffrit de sa position inconfortable. Il tenta de parler à Faè pour tromper l’attente et calmer ses pleurs mais sa voix s’épuisa peu à peu. Il se mura dans son esprit, imaginant les pires scénarios. Son anxiété grandissante lui fit oublier le vacarme environnant, sa tunique trempée de sueur, les petites mains de Faè agrippées à son visage. Il ne pouvait pas accepter l’éventualité de perdre sa femme et son fils. Cela aurait revenu à reconnaître que leur voyage avait été vain. Il avait tout abandonné pour protéger les siens, pas pour les mettre en danger.
Au bout d’un nombre d’heures qui parurent des jours à la foule inquiète, des aboiements résonnèrent à l’entrée de la mine. L’agitation regrimpa d’un cran et la masse humaine tenta à nouveau d’approcher de la montagne. Il fallut deux rangées d’uniformes pour contenir le mouvement. Un grand nombre d’enfants encadrés par quelques adultes sortirent des entrailles de la terre, la peau noircie et le regard apeuré. Plusieurs se couvrirent les yeux, éblouis par la lumière extérieure. Ewannaël s’inquiéta d’en voir plusieurs blessés, certains transportés en brancard. Les mineurs devaient avoir survécu à un grave accident : un effondrement de galerie, une inondation, un incendie… Il ne pouvait que conjecturer.
Malheureusement, le flot des rescapés se tarit trop vite. Jolyn n’était pas apparue parmi eux, pas plus qu’Edenn. Sans Faè, Ewannaël se serait ouvert un chemin dans la foule par la force, rendu fou par l’incertitude. Cependant, il peinait déjà trop à la protéger de la pression alors qu’ils se trouvaient vers l’arrière de la masse humaine. Il ne put qu’attendre en espérant en vain que son épouse paraîtrait. Plusieurs autres groupes parurent mais son amour demeurait invisible.
Lorsque la nuit tomba, la majorité des curieux avaient fait demi-tour. Il ne demeurait qu’une cinquantaine de personnes qui patientaient en silence derrière la ligne d’uniformes. Pendant toute la soirée, ils avaient été témoin de retrouvailles, des cris joyeux des parents et amis inquiets. Cependant, cette joie les laissait de marbre. Ceux qu’ils attendaient n’étaient pas revenus. Le brouhaha de l’après-midi avait été remplacé par une patience silencieuse et des visages froids. Des corps immobiles qui rêvaient de s’animer au retour de l’être aimé.
L’obscurité régna de longues heures sans qu’il ne se passe rien. Enfin, les uniformes ramenèrent un nouveau survivant, seul. Il courut vers ses parents. Il se jeta dans leur bras en pleurant et ils l’étreignirent en criant d’allégresse. Ewannaël, placé juste derrière eux ne parvint pas à se réjouir. Son malheur était trop grand pour qu’il puisse apprécier le bonheur des autres. Il regarda cependant avec intérêt le récit de l’adolescent, ou plutôt ses gestes. À l’aide de ses grands bras maigres, il décrivait le terrible évènement qui l’avait enfermé. Ewannaël crut comprendre qu’une grande explosion avait provoqué l’éboulement de plusieurs galeries et que l’air était devenu irrespirable. La terreur dans la voix du garçon acheva de l’épouvanter.
Aucun autre survivant ne remonta pendant la nuit.
*
Au matin, il ne demeurait plus qu’une poignée d’uniformes devant la mine et la foule avait continué de fondre. Ewannaël et Faè étaient toujours là. La nuit avait été un cauchemar éveillé. Le père avait tenté de s’asseoir pour que sa fille dorme sur ses genoux mais elle avait refusé de le faire sans revoir sa mère. Il avait marché avec elle, tournant en rond sur la petite place pavée en contrebas. Un silence pesant avait régné. À chaque mouvement infime, chaque souffle de vent, Ewannaël avait redressé le visage, espérant voir ceux qu’il aimait apparaître. En vain.
La lumière de l’astre solaire ne chassa ni l’angoisse ni la fatigue. Pourtant, le lever de soleil était magnifique. Le ciel avait pris des teintes allant du jaune au pourpre, noircies par des taches de nuage. Ces couleurs paraient la terre et les hommes d’un éclat nouveau. Ewannaël se serait délecté d’un tel spectacle un jour auparavant. Sur sa terre, jour et nuit ne se croisaient qu’une poignée de jours dans l’année, avant que l’un ou l’autre l’emporte pour la moitié de l’année. Ce matin-là, le ciel aurait pu être recouvert d’arc en ciels qu’il n’y aurait pas prêté la moindre attention.
Épuisé, il finit par s’assoir contre une pierre, les paupières lourdes. Serrée contre lui, Faè finit par sombrer dans un sommeil agité. Elle ne cessait de bouger et de gémir. Ewannaël lutta contre la fatigue et ses maux de tête. Il devait être là quand Jolyn et Edenn réapparaîtraient. Il se forçait à exclure de son esprit la possibilité de ne pas les voir réapparaître. Son corps plongea dans une apathie presque complète, seuls ses bras demeurèrent autour du visage de sa fille. Ewannaël demeura prostré dans l’ombre immense de la montagne jusqu’à ce que le soleil atteigne son zénith. À ce moment, l’entrée de la mine s’anima enfin.
Un triste cortège sortit à l’air libre. Les premiers uniformes marchaient le regard vers le sol, visiblement touchés par ce qu’ils avaient vécu dans les galeries, ils peinaient à retenir leurs chiens surexcités, dont les aboiements n’étaient qu’un avant-goût des hurlements de douleur qui allaient suivre. En effet, les uniformes suivants portaient avec eux des corps drapés de blanc et de rouge sang. Ewannaël, comme tous les autres, comprit qu’il n’y aurait plus de survivant. Qu’on remontait à présent les cadavres. Il se releva brusquement, la gorge sèche et les tempes douloureuses, peinant à croire ce que la logique lui imposait : Jolyn et Edenn étaient morts. Faè se réveilla, se tourna vers son père et il vit dans ses yeux de la peur. Cependant, à cet instant, il était incapable de garder un masque.
Les familles qui avaient passé la nuit sur la place se ruèrent vers les premiers corps remontés à la surface. Aucun des uniformes n’eut la force de les retenir. Ils ouvrirent les draps pour montrer les visages, cherchant en espérant ne pas trouver. Bientôt, les premiers pleurs et cris retentirent, formant une complainte qui grandit à mesure que chaque enfant, chaque femme et chaque homme était identifié par les siens. Ewannaël refusa de se joindre au désespoir collectif. Tant qu’il n’aurait pas vu leurs corps, ni Jolyn ni Edenn ne seraient morts. Il savait qu’en allant les chercher, il risquait de voir sa famille brisée pour de bon. L’incertitude, si atroce quelques minutes plus tôt, était devenue une zone de confort.
Tout à coup, un visage sortant de l’obscurité de la mine éclaircit tout. Celui d’une petite femme aux cheveux bouclés, noirci par le charbon, éraflé au menton. Celui de Jolyn. Elle marchait d’un pas lent, les joues inondées de larme. Ewannaël ressentit un soulagement immense. Son amour était en vie. Sa joie fut comme une vague gigantesque qui balaya toute sa tristesse, nourrie de l’inquiétude des dernières heures. Il lui sembla respirer pour la première fois depuis la veille, comme s’il reprenait vie. Il prit Faè dans ses bras et courut à toutes jambes vers Jolyn. L’effort le remplit d’allégresse et il se surprit à rire. Un rire nerveux, de soulagement, un rire incontrôlable. Jamais plus que ce jour-là, il ne ressentit l’étendue de l’amour qu’il portait à Jolyn.
Par malheur, la vague décrut un peu plus à chacun de ses pas. Ewannaël vit le visage défait de son épouse, son regard perdu dans le vague. Il vit qu’elle serrait dans ses bras un paquet blanc à forme humaine.
Le corps sans vie d’Edenn.
Tout s’effondra.
Ça fait un moment que je n'étais pas revenue par ici, hein ? Enfin, ne jamais dire jamais, comme on dit ; me revoilà !^^ Et cette pause n'a pas été sans utilité...
(Avant d'aller plus loin, j'espère que tu as gardé l'habitude de lire mes pavés, parce que l'habitude d'en écrire ne m'est pas passée haha)
J’ai très très longuement réfléchi à ton histoire (très très très longuement), parce que j’avais l’horrible sensation qu’un petit détail me dérangeait, sans pour autant savoir poser des mots dessus. Il me semble que j’avais déjà dû te faire des remarques au sujet du rythme du texte ; c’est cet aspect-ci que je vais commenter.
Tout d’abord, donc, j’avais eu l’impression que l’histoire allait un peu trop vite, mais en me concentrant sur cela durant mes lectures suivantes, il me semblait que tu prenais au contraire le temps de décrire chaque journée, chaque action. Malgré tout, je gardais ce sentiment que le rythme était trop rapide. J’ai pensé que ce pouvait être par manque d’introspection des personnages, mais une fois de plus tu n’oublies pas de nous communiquer les sensations d’Ewan ; rien à dire là-dessus. Bref, tout va bien, mais toujours cette sensation qui me dérange… Et aujourd’hui, en lisant ce chapitre 7, je crois que je commence enfin à comprendre.
Ce qui, je trouve, ne joue pas tout à fait dans le rythme du récit, c’est en quelque sorte son équilibre. Je m’explique ; ce chapitre est parfaitement fluide, se lit sans peine, est très agréable, mais parfois toujours j’ai cette frustration que les choses ne durent pas un peu plus. Pourtant l’histoire ne me paraît pas rapide, au contraire (et c’est très bien^^) ! DONC, j’en conclus que ce qui me dérange, c’est justement que tu gardes toujours le “même rythme”, partout dans l’histoire. C’est mon ressenti bien sûr, mais j’ai l’impression que tu ne donnes jamais vraiment plus de poids, plus de couleur à une scène ou une autre. Tout se suit, s’écoule. Mon conseil, ce serait donc de “déséquilibrer”, en quelque sorte, le rythme du récit, le temps que tu offres à chaque scène, à chaque pensée. Une action peut se décrire en une phase comme en cent, et l’idée serait d’user de cela pour captiver l’attention, pour marquer, pour toucher le lecteur. Je relève par exemple un paragraphe :
“Le chemin les conduisit jusqu’à une grande grille métallique qui ouvrait sur une petite forêt. Découvrir une telle présence végétale sidéra Ewannaël : il n’avait jamais vu autant d’arbres, ni de si grands. Il entraîna donc Faè jusqu’au portillon entrouvert et après s’être assuré que personne ne le regardait, pénétra dans le bois. Aussitôt, les sculptures placées devant chaque arbre le frappèrent. Taillées tantôt dans des bûches, tantôt à même le tronc, elles représentaient des visages et des corps. Plus frappant encore, ceux d’enfants.”
Ce passage-là, c’est celui qui m’a fait réaliser ce qui me semble être la réponse à mes longues réflexions. Typiquement, je trouve que tu pourrais lui donner beaucoup plus d’ampleur, dans la description, dans le ressenti. Personnellement, j’ai du mal à partager la stupéfaction d’Ewan sans éprouver moi-même certaines sensations au sujet de ce lieu, et pour cela il faudrait que ton paragraphe soit plus évocateur, plus puissant.
C’est là qu’entre en jeu également le rythme de narration ; ici tu décris la découverte de la grille en une phrase, cette des arbres en une phrase, puis celle des statues en deux phrases. Selon moi, chacun de ces éléments pourrait presque, selon l’importance que tu souhaites leur donner, tenir en un paragraphe chacun !
Après, je te parle de ce paragraphe, mais peut-être que selon toi ce n’est pas du tout une étape importante du récit ; mais justement, c’est cette homogénéité dans le rythme de l’histoire qui ne me permet pas vraiment de déceler les points-clefs du récit et des chapitres… (même s'il me semble que la fin du chapitre en est un... je sais, je sais, je suis un devin)
Conclusion de la conclusion : je dirais donc que le problème tel que je le ressens est que tu ne t'attardes pas assez sur les étapes importantes, marquantes du récit afin de nous en faire ressentir toute l'ampleur, et c'est dommage, parce qu'à mes yeux il suffirait de peu pour apporter de l'émotion et de l'empathie dans l'histoire !
Bien sûr, tout ce long pavé n'est que mon avis personnel :)
Sinon, ton histoire se poursuit avec de très bons retournements, même si une fois de plus je pense ne pas avoir réussi à les ressentir pleinement. J'aime particulièrement la relation d'Ewan avec sa petite fille Faè (très joli nom, d'ailleurs, avec une orthographe délicate^^). La petite fille est attachante, et tu exploites bien la tendresse qu'elle provoque chez son père, avec tout ce que cela implique dans son comportement ! C'est pour moi un détail important, parce que c'est cette enfant qui ajoute à la situation la douceur qui nous aurait manqué sans elle. Ça fait du bien de réaliser que, malgré tout ce qui arrive à cette petite famille, il y a encore cette petite pour s'étonner, pour sourire, pour poser des questions... :))
Petites remarques formelles :
“Il avança sur la pointe de pied pour ne pas déranger la dizaine d’inconnus qui se tenaient prosternés sur le sol.”
→ J'aurais plutôt accordé le verbe au singulier, “se tenait”, avec comme sujet “la dizaine” et non “inconnus”. Mais il me semble que ce que tu as écrit n'est pas impossible non plus... ?
“Sa couleur blanche s’accordait parfaitement avec celui de sa peau.”
→ celle ?
“Ewannaël ne s’était jamais senti aussi seul qu’au milieu de la foule hurlante difficilement contenu par les uniformes noirs.”
→ contenue
“Des centaines de personne s’étaient ruées vers l’entrée de la montagne en manifestant autant de colère que d’inquiétude.”
→ personnes
“Cela aurait revenu à reconnaître que leur voyage avait été vain.”
→ serait revenu
“Au bout d’un nombre d’heures qui parurent des jours à la foule inquiète”
→ La formulation de cette phrase me semble étrange... Il faudrait pour moi accorder le verbe au singulier avec “un nombre”, mais dans ce cas-là c'est la suite qui devient un peu étrange...
“Il se jeta dans leur bras en pleurant et ils l’étreignirent en criant d’allégresse.”
→ leurs
“Ewannaël, comme tous les autres, comprit qu’il n’y aurait plus de survivant.”
→ Je me suis demandé s'il ne fallait pas plutôt écrire “survivants” au pluriel, mais en soi ce n'est pas faux au singulier... Je reporte donc simplement mon doute hihi :)
Voilà voilà, j'espère que je n'ai pas élimé ta patience avec mon long commentaire^^' En tout cas je serais ravie qu'il puisse t'aider et t'apporter un regard extérieur plus éclairé ! :))
À tout vite !^^
Juste une remarque. Au vu de la qualité de l’ensemble de ce texte, ce serait bien d’éviter la formule toute faite « Aucun adjectif ne pourrait décrire la joie qui l’assaillit à cet instant. » Je crois qu’il faudrait faire un effort de description justement.
Félicitations et à plus.
Ca fait plaisir de lire ça ! C'est un des chapitres les plus douloureux de l'histoire d'Ewannaël. Cet espoir est plutôt bon, du moins je l'interprète comme un certain attachement aux personnages...
Tu as raison, cette formulation est pas très heureuse, je modifie.
Merci beaucoup de ton commentaire !
Me revoilà! Mais quelle tristesse! Le pauvre Edenn! Pour avoir fait la même chose dans mon roman, je sais que ce n'est pas évident à écrire. J'imagine que cela va avoir des conséquences désastreuses pour la suite de l'histoire. C'est la descentes aux enfers!
Sinon c'est toujours aussi bien écrit. On sent le soin que tu apportes à ton écriture.
Bravo et merci!
Re-bienvenu !
Oui, c'est toujours des choix difficiles et porteurs de lourdes conséquences. Je me rappelle de ton chapitre, ça m'avait sacrément traumatisé^^
Merci beaucoup !
Que dire à part, mais pourquoi avoir fait mourir Edenn ? Pourquoi tuer un enfant ? Je n'ai pas de mot pour exprimer ma tristesse, donc je me contenterai de lire, en espérant que leur sort ne se dégrade pas un peu plus à chaque chapitre.
A bientôt
La mort d'Edenn aura d'importantes conséquences sur l'histoire, au delà de l'effet tragique.
Tu te doutes que le deuil de cet enfant chéri ne promet pas un avenir très réjouissant, du moins au niveau du futur proche.
Merci beaucoup de ton commentaire !
A bientôt (=
Eh bien eh bien...
Je regrette terriblement que le personnage auquel je m'étais le plus attachée trouve la mort de manière aussi tragique.
La fin est vraiment dure...
Je vais reprendre néanmoins ce que je disais dans mon commentaire du chapitre précédent : ça aurait pu/dû être évité : une mère qui aime son enfant éprouverait forcément quelques remords à l'emmener vers quelque chose de si dangereux, l'instinct maternel c'est de protéger ses enfants avant tout.
Ou en tout cas, ça m'aurait paru plus crédible si elle n'avait pas été à ce point consciente des dangers de la mine, ce qui aurait pu être aisément le cas, étant donné qu'elle ne connaissait pas le concept, ni la langue pour que quelqu'un le lui dise, et j'aurais bien vu Armen s'abstenir de lui indiquer à quel point c'était dangereux.
Bon, c'est un avis perso, et je comprends que ça participe au tragique de ton histoire.
Quelques remarques :
"aidé à Ewannaël à se reprendre" -> aidé Ewannaël à se reprendre
"Il peina à répondre lorsque sa fille lui demanda :
— C’est la bête qui a dormi avec nous ?" -> j'ai beaucoup de mal à comprendre quel âge elle a ici. Tu l'as vieillie de combien d'année ? (tu m'avais indiqué en réponse à un commentaire que tu voulais la vieillir). J'ai l'impression, pour cette façon de parler / de ressentir (ex : refuser de dormir tant qu'elle n'a pas vu le visage de sa mère) qu'elle est passée de quelques semaines à 4 ou 5 ans.
"quelques huées et de nombreux applaudissements retentirent" -> "huées" c'est assez négatif, du coup je trouve curieux que tu n'émettes pas de contradiction entre les huées et les applaudissements. Du genre, "malgré quelques huées, de nombreux applaudissements..."
"qui allaient en suivre." -> qui allaient suivre ? Le "en" me semble de trop.
Voilà pour ce chapitre ! Je me demande comment va évoluer l'histoire après cet événement tragique. Je regrette la mort d'Edenn.
À bientôt !
Content de l'avoir rendu attachant alors que je comptais dès le début le faire disparaître.
Oui, je comprends ce que tu veux dire, je vais réfléchir à tout ça.
Je pense qu'elle aura environ 4 ans à ce stade de l'histoire, mais oui je dois retravailler les âges des enfants et la temporalité. (peut-être de plus grosses ellipses)
Merci de tes petites remarques, c'est corrigé (=
J'espère que la suite de l'histoire saura gagner ton intérêt !
Merci beaucoup de ton retour et à bientôt !
Et pour quel chapitre, dis donc ! Son titre porte bien son nom x) La mort d'Edenn n'était pas attendue, et en même temps je trouve ça assez cool que t'aies fait ce choix ! Tuer la femme aurait été je pense le choix "facile", créer deux orphelins, un homme privé de l'amour de sa vie, bla bla bla... Très classique. Là on est sur une perte plus "injuste" dans le sens où c'est l'enfant qui a vécu si peu, connu si peu de choses qui part le premier. Je peux pas vraiment savoir ni imaginer ce que ça fait de perdre un enfant, mais je peux que comprendre que le parent qui perd son enfant c'est quelque chose de pas naturel. J'ai vraiment hâte de voir comment la famille va se reconstruire après ça, je pense que ça va vraiment être compliqué. Je me demande si Jolyn retournera dans les mines, et ce que Armen va dire de tout ça (probablement "ouais c'est la vie je m'en fous" lol).
Sinon j'ai vraiment bien aimé le début du chapitre avec la description de la ville et de ce que découvre Ewan, cette forêt avec ce drôle de temple en sous-sol, ces gens qui ont l'air venus un peu de toute classe sociale, avec la dame richement habillée, etc. J'ai pensé à un lieu de culte évidemment, puis un lieu de réunion d'une secte avec le masque de la dame, mais après peut-être que c'est la seule à porter un masque donc je sais pas ^^ Mais j'ai beaucoup aimé en découvrir plus sur cette ville et ses lieux et je suis curieuse de découvrir de nouvelles descriptions par la suite ;)
Mes p'tites remarques :
"Sans savoir que quelques mois plus tard, il serait capable de bien pire pour les siens." --> même commentaire que dans les chaps précédents : cette immixtion de l'omniscience me perturbe encore et toujours ^^
"alors qu’il se trouvaient vers l’arrière de la masse humaine" --> ils*
"Il se jeta dans leur bras en pleurant et ils l’étreignirent avec un amour touchant." --> on comprend l'idée mais je trouve la description "amour touchant" un peu facile, c'est une description trop vague et trop générale qui fait qu'on s'imagine mal la scène je trouve. Comment ils l'étreignent concrètement ? Avec leurs bras autour de lui ? En fermant les yeux ? Est-ce qu'ils soupirent de soulagement ? Est-ce qu'ils ont les larmes aux yeux ? etc. Mais bon c'est ptet juste moi qui suis pénible ahah
Voilà voilà ! Ce fut un plaisir de plonger encore dans ton univers et j'ai hâte de lire la suite :D
Tant mieux si ça surprend et que le choix te paraît judicieux. C'est vrai que perdre son fils ou sa femme n'a pas le même effet et l'un a plus été exploré que l'autre. Après rien ne dit que je n'ai pas fait les deux ^^
Content que tu aies apprécié cette petite ballade hors des lieux habituels du roman. Je pense que le côté découverte de l'univers pourrait encore être davantage développé, mais bon on verra ça après le 1er jet^^
Pour l'omniscience, même réponse que dans ma dernière réponse. J'avais déjà fait sauter ce passage, juste pas mis à jour sur PA.
"Mais bon c'est ptet juste moi qui suis pénible ahah" plutôt exigeante je dirais ahah, non en vrai tu as raison il y a moyen de faire mieux.
Merci beaucoup !
Alors moi je ne dis jamais non à plus de développement d'univers mais oui t'as le temps pour ça ;)
Bon contente si je te soule pas avec mes remarques tatillonnes ^^
A bientôt pour la suite ;)
Un chapitre horrible qui fait douloureusement écho à la fin du précédent. La narration du drame est bien maîtrisée du début à la fin, ça prend aux tripes et on s'inquiète aux côtés d'Ewan pour sa femme et son fils.
La chute est brutale, elle laisse la boule au ventre. On a l'impression d'une fatalité, que ça devait forcément arriver. Pourtant, elle n'est pas aussi terrible que ce que j'imaginais, je pensais vraiment qu'il perdrait Jolyn aussi. Maigre réconfort.
Décidément, tu aimes en faire baver à tes personnages !
Au plaisir,
Ori'
Oui, on arrive au pire (pour l'instant lol). Tant mieux si cette impression de fatalité se ressent.
"Pourtant, elle n'est pas aussi terrible que ce que j'imaginais, je pensais vraiment qu'il perdrait Jolyn aussi." Attends la suite ahah (non en vrai ça va peut-être bien tourner^^)
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Déjà que mon petit coeur a eu des sensations fortes lors du chapitre précédent, là tu veux carrément l'achever !
Voir Faè grandir donne du baume au coeur mais à quel prix !!!
J'espère qu'Armen aura le retour du bâton, je m'attendais à ce qu'elle rencontre par accident le coin d'une table mais peut-être est-ce pour la suite ?
La scène avec les statues m'a fait pensé à un cimetière et puis après à un lieu de culte où les gens se réunissent pour prier leurs dieux. Mais finalement c'était bien un cimetière :) C'est bizarre j'ai aussi cru qu'il y avait un culte avec cette femme au foulard, comme si un rituel avait lieu... Je n'ai pas trouvé ça très clair pour moi, mais en même temps, on est du point de vue d'Ewannaël, donc c'est un peu logique je suppose ?
Aller, j'entame le prochain chapitre !
Yes, ça monte en intensité, malheureusement pour nos persos.
"je m'attendais à ce qu'elle rencontre par accident le coin d'une table" dites donc, vous voulez tous un tragique accident xD
Oui, ça n'est pas très clair à ce stade. Je ne suis même pas sûr de garder tout ça. Selon si je décide de développer cet élément par la suite ou non.
Merci de ton retour !
A bientôt !
Ce chapitre m'a fait l'effet d'une claque. La fin est vraiment bien amenée. Je n'ose même pas imaginer l'horreur que va ressentir dans les prochains chapitres la petite famille. Et quand à cette vieille peau d'Armen, j'espère qu'elle va avoir la monnaie de sa pièce ! La vengeance semble se dessiner dans l'avenir d'Ewnnaël, de toute façon...
Je m'en vais aussitôt lire la suite.
À bientôt :)
Ton commentaire me fait plaisir ! Ce chapitre est en effet clairement voulu comme une "claque" qui va laisser des séquelles...
Quant à l'avenir vengeur d'Ewannaël, tu me diras si la suite ressemble à ce que tu imaginais.
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Je me jette sur la suite ! Même si j’ai un peu peur de ce que je vais découvrir étant donné le titre du chapitre XD
Mon hypothèse avant d’avoir lu : Il y a un problème à la mine et Jolyn et/ou Edenn sont blessés. Ou pire, morts. (J’espère que personne n’est mort sinon je fais la gueule)
« Ce détour le ferait arriver en retard chez Armen, comme la veille. Elle n’avait rien dit et il comptait reproduire cet acte de défiance autant que possible. »
> Bravo Ewannaël ! Faut se rebeller contre cette vieille mégère, il y en a marre qu’elle fasse sa loi.
« Il tentait de chasser son visage de son esprit en montrant les bâtiments à Faè en expliquant leur utilité. »
> Cette phrase n’est pas super fluide avec le « en montrant » suivi de « en expliquant »
C’est chouette de voir que Faè grandit et que maintenant elle parle et marche ^^ Par contre, faut pas oublier qu’un enfant en bas âge n’a pas la même endurance qu’un adulte. A la voir déambuler comme ça aux côtés de son père, limite on dirait qu’elle a déjà 10 ans ! Tu pourrais peut-être préciser que parfois Ewannaël la porte, ou qu’ils font des pauses pour regarder les bâtiments ou les enfants jouer pas seulement pour le plaisir de la découverte mais aussi parce que Faè est essoufflée, ou alors à un moment elle pourrait se plaindre d’avoir mal aux jambes ou que son père marche trop vite. Ce genre de détails rendrait la situation plus crédible.
« L’escalier était étroit et les marches hautes, il dut aider Faè à descendre. »
« En remontant les marches, Ewannaël croisa une femme de grande taille, dont les cheveux crépus étaient attachés dans le dos. »
« La masquée ne tourna même pas les yeux vers lui, continuant de descendre de son pas rythmé, le menton haut. »
> Si l’escalier est étroit, c’est pas très logique qu’Ewannaël et la femme masquée s’y croisent sans soucis… Ou alors il la voit descendre avant de remonter à son tour ?
« Sans savoir que quelques mois plus tard, il serait capable de bien pire pour les siens. »
> Pour l’instant, j’ai du mal à imaginer Ewannaël devenir une sorte de bandit qui s’en prend aux autres pour aider sa famille. J’attends de voir ça XD
En tout cas, c’est très étrange ces statues dans les bois et les gens qui se prosternent dans la grotte. Tout ce mystère attise ma curiosité !
Sinon, c’est normal que tu écrives parfois Maëlval en italique et parfois pas ?
« Pire, les uniformes marchaient vers la montagne. Vers Jolyn et Edenn. »
> Voilà, c’est bien ce que je pensais : problème à la mine. Ils ont intérêt à être toujours vivants ces deux là !
_____
Bon. J’ai bien fait d’écrire le début de mon commentaire avant qu’Ewannaël aille voir ce qui se passe.
C’EST HORRIBLE !!!!!
Je boude.
Edouard, mais qu’est ce que t’as fait à ce pauvre petit !
Je l’aimais beaucoup moi, Edenn !
C’est nul ce qui se passe ! Je veux qu’il ressuscite !
Je viens de comprendre que les statues dans les bois, elles ont sûrement été faites en hommage à d’anciennes personnes décédées dans la mine. C’est très triste !
Il y a aussi une incohérence dans la fin du chapitre : Jolyn ne peut pas à la fois sortir de la mine les bras ballants, tout en serrant dans ses bras le corps d’Edenn.
A part ça, je me remets toujours pas de la mort d’Edenn.
Je lirai quand même la suite parce que je suis accro. Mais bon sang Edouard, déjà que je déteste quand mes personnages préférés meurent, c’est encore pire quand t’essayes de m’achever à base de peut-être qu’ils sont morts, mais en fait peut-être que non, mais probablement que si, mais non Jolyn n’est pas morte, mais en fait Edenn si. Tu veux causer des crises cardiaques chez tes lecteurs ou quoi ?!
Bref, je suis pas contente du tout du tout !
Pour l’instant, je n’ai aucune idée de ce qui va bien pouvoir se passer ensuite mais ça m’interroge. Étant donné qu’ils sont au fond du trou, je vois mal ce qui pourrait encore arriver de pire. Et je ne sais pas ce qui pourrait arriver de positif non plus.
Enfin, c’est vrai que j’ai quand même imaginé Ewannaël, Jolyn et Faè rentrer chez Armen et être choqués devant son indifférence face à la mort d’Edenn. (comme c’est elle qui l’a envoyé travailler dans les mines et qu’elle n’a aucune empathie pour autrui, ça serait tout à fait possible) Du coup Ewannaël péterait un câble, parce que trop c’est trop. Armen pourrait malencontreusement faire une chute et s’éclater le crâne contre le coin d’un meuble, et on serait enfin débarrassé d’elle ! C’est sûr que ça ne ramènerait pas Edenn, mais ce serait une petite victoire quand même.
Non, en vrai, je pense qu’Ewannaël et Jolyn vont juste être au bout de leur vie, mais décider de tenir le coup pour Faè. Leur priorité sera donc d’amasser assez d’argent pour quitter cette ville le plus vite possible : le même but qu’avant, mais en plus urgent. Jolyn retournera travailler dans la mine malgré le danger parce qu’elle n’a pas trop le choix. Et Ewannaël envisagera de se reconvertir en voleur des rues, parce qu’il n’a aucun autre moyen de gagner de l’argent, mais qu’il ne peut pas se résoudre à rester les bras croisés pendant que son épouse risque sa vie. De son côté, Armen va sans doute commenter la mort de leur fils en disant que les accidents ça arrive, c’est comme ça, faut faire avec, puis continuer de violer Ewannaël quand ça lui chante. Évidemment, elle trouvera aussi un moyen pour qu’Ewannaël et Jolyn n’obtiennent jamais assez d’argent pour partir, mais je ne sais pas encore comment donc j’attends de voir. Ou alors, ça se pourrait qu’Ewannaël tente de voler Armen directement et que les choses tournent mal. Ça pourrait être intéressant !
A bientôt ! Mais je te préviens, Edouard, t'as pas fini de m'entendre me plaindre au sujet de la mort d'Edenn.
Désolé du délai de réponses, je voulais prendre le temps de répondre à ton riche retour !
Oui, le titre n'annonce rien de très réjouissant.
Yes, enfin un peu de confrontation xD
Tu as remarqué que j'ai un peu un problème avec l'âge des enfants xD En fait, je sais que je vais potentiellement pas mal modifier leurs âges (ou allonger l'ellipse après le premier chapitre) donc je me permet de les faire plus grands, ca colle plus aux péripéties en cours et à venir.
"Pour l’instant, j’ai du mal à imaginer Ewannaël devenir une sorte de bandit qui s’en prend aux autres pour aider sa famille. J’attends de voir ça XD" J'avoue, je suis pas encore sûr de garder ce passage. Tout dépend où l'histoire me mène ahah Mais c'est sûr qu'il va voir ses valeurs mettre à mal...
"Sinon, c’est normal que tu écrives parfois Maëlval en italique et parfois pas ?" Je l'utilise en italique dans les dialogues quand il est prononcé dans la langue locale. Mais je pense re-réfléchir à ça, je ne suis pas trop convaincu par cette solution.
- ricanement d'auteur sadique -
Je suis trop content que la mort d'Edenn ait cet effet de choc, c'est ce que je recherchais ! Pas forcément évident en 7 chapitres. Ca a une importance vitale pour la suite.
"Je viens de comprendre que les statues dans les bois, elles ont sûrement été faites en hommage à d’anciennes personnes décédées dans la mine. C’est très triste !" C'est exactement ça !
"
Je lirai quand même la suite parce que je suis accro. Mais bon sang Edouard, déjà que je déteste quand mes personnages préférés meurent, c’est encore pire quand t’essayes de m’achever à base de peut-être qu’ils sont morts, mais en fait peut-être que non, mais probablement que si, mais non Jolyn n’est pas morte, mais en fait Edenn si. Tu veux causer des crises cardiaques chez tes lecteurs ou quoi ?!" j'adore ta réaction ! ça fait trop plaisir que ce chapitre t'ait touchée à ce point (=
"Étant donné qu’ils sont au fond du trou, je vois mal ce qui pourrait encore arriver de pire. Et je ne sais pas ce qui pourrait arriver de positif non plus." alors ça.... J'espère pouvoir t'intéresser et te surprendre.
"Armen pourrait malencontreusement faire une chute et s’éclater le crâne contre le coin d’un meuble," ahahah le malencontreusement est magique xD
Très intéressant de lire toutes tes prédictions !
Ce petit ajout fait plaisir ! Oui la mort d'Edenn est directement intégrée au récit et a une grande importance pour le développement du scénario et des persos.
Merci de ton super commentaire !!!
A bientôt (=