Chapitre 7 [NOUVELLE VERSION]

Notes de l’auteur : MAJ : 23/11/2024

Les rires gras qui résonnent autour de lui le révulsent. Ils empestent l’alcool et la cruauté.

— Détache-le !

L’un des hommes s’approche avec un rictus torve. Altaïs se tasse contre le mur en pierre dans l’espoir vain de lui échapper. Ses chaînes cliquètent, cisaillent ses poignets.

— Toujours aussi farouche, susurre l’homme d’une voix avinée.

Un instant plus tard, ses entraves métalliques tombent et on empoigne son bras pour le traîner au milieu de sa geôle. La peur lui tord le ventre, diffuse une vague glaciale dans sa poitrine, mais un sursaut de rage le pousse à se débattre. Une douleur fulgurante transperce sa cheville brisée et remonte le long de sa jambe. Un pied s’écrase entre ses omoplates pour le plaquer au sol, sa joue râpe la surface froide.

— Crevures ! crache Altaïs.

Des ricanements lui répondent. Ils sont trois autour de lui, font partie des mercenaires payés pour s’assurer qu’il reste emprisonné depuis deux longues années. Ils doivent se lasser depuis quelque temps, car ces scènes de beuverie et de violence sont de plus en plus fréquentes. Ses dernières plaies n’ont pas encore cicatrisé, les ecchymoses ne se sont pas résorbées.

Quelqu’un le redresse de force, un coup de pied percute ses côtes. Il s’étouffe avec sa salive. Deuxième coup ; l’une de ses côtes se brise dans un craquement sinistre. Son hurlement se répercute entre les murs. La douleur le paralyse, il n’arrive plus à réfléchir. Et les coups pleuvent sans qu’il puisse se protéger…

Il voudrait pouvoir se rouler en boule, mais il n’a pas la force de se défaire de l’étreinte qui le maintient agenouillé. Alors il se renfonce en lui-même, à un endroit où les humiliations et la douleur ne peuvent plus l’atteindre. Ils peuvent briser son corps, ils ne briseront pas son esprit. À moins que ce ne soit déjà trop tard ? Il ne sait pas, ne sait plus, sa conscience se disloque.

Les coups cessent enfin. Il s’effondre sur le sol avec un spasme de douleur.

— Incline-toi, Altesse.

Les mots le frappent avec la force d’un coup. Il fait un effort immense pour relever la tête, le corps agité de tremblements. Du sang dévale son arcade sourcilière, ses lèvres se craquellent.

— Ja… Jamais…

Un filet carmin roule sur son menton, mais il ne regrette pas sa réponse. Leur tenir tête est sans doute stupide, mais c’est la seule chose qui lui reste, la seule qu’il peut encore maîtriser.

— Tenez-le, grogne l’un des mercenaires. Je vais lui faire passer l’envie de jouer les révoltés.

La peur revient broyer son cœur. Sa respiration sifflante se coince dans sa gorge lorsque deux hommes crochètent ses poignets meurtris, tandis que le troisième se positionne dans son dos. Un chuintement retentit, et il comprend qu’il n’échappera pas à la morsure du fouet. Ses genoux s’enfoncent dans le sol, il carre les épaules tout en sachant que rien n’atténuera la douleur.

Sifflement.

Le fouet laisse une longue déchirure sur son dos, lui arrache un hoquet de souffrance et emporte avec lui sa haine si vorace. Il n’a pas le temps d’inspirer, la lanière de cuir claque une nouvelle fois. Il se démène si violemment qu’il manque d’échapper à ses tortionnaires.

— Non !

On tire son bras vers l’arrière, son épaule se déboîte dans un claquement sec. Il s’immobilise, les yeux écarquillés. Son cri meurt avant de franchir ses lèvres. Il n’a plus la force de se débattre, plus la force de se battre. La souffrance va le rendre fou.

Le fouet lacère son dos, ses bras, ses cuisses, encore, encore et encore. Son sang ruissèle sur sa peau, imbibe sa tunique en lambeaux. Des larmes dévalent son visage, des ombres dansent devant son regard.

La douleur palpite.

Son esprit vole en éclats.

Enfin, les mercenaires l’abandonnent dans une flaque de sang, sortent de la geôle avec leurs rires avinés, tellement soûls et repus de violence qu’ils ne lui remettent pas ses chaînes. À quoi bon ?

Ils l’ont brisé, une fois de plus.

Il ne sait pas combien de temps est passé lorsqu’il trouve la force de rouvrir les yeux, mais les ténèbres l’enveloppent. Il bat des cils pour chasser le voile qui trouble sa vue. Un détail inhabituel attire son attention ; la porte de sa geôle est ouverte. Les battements de son cœur s’affolent dans sa poitrine, résonnent dans ses tempes. C’est la première fois que ses tortionnaires oublient de l’enfermer – à cause de l’alcool ? parce qu’ils le croient trop faible ? par simple négligence ?

Ses pensées lui filent entre les doigts. Il tente de bouger, mais un gémissement étranglé lui échappe. Il s’acharne jusqu’à se retrouver agenouillé. Sa respiration laboure sa gorge et ses poumons, ses blessures le poignardent au mouvement le plus infime.

Et s’il s’agissait de l’opportunité qu’il attend depuis deux ans ?

Dagmar – un frisson remonte le long de son dos – est absent depuis plusieurs jours, les mercenaires sous ses ordres sont soûls et ont fait l’erreur de ne pas lui remettre ses chaînes. Rien ne peut le retenir.

Mais s’il tombait dans un piège ?

Peu importe, c’est également sa seule chance de fuir.

Il s’adosse laborieusement contre le mur, s’efforce d’ignorer la brûlure qui strie son dos et déchire un morceau de sa tunique en lambeaux. Il le fourre dans sa bouche, puis pose sa main sur son épaule déboîtée. Ses doigts tremblent, il prend une profonde inspiration… appuie de toutes ses forces. Un claquement sec retentit, l’arrière de son crâne heurte le mur tandis que le bâillon improvisé étouffe son hurlement. Pendant un instant, il croit qu’il va perdre conscience, mais le voile qui obscurcit sa vision se résorbe.

Il recrache le bâillon et s’agrippe au mur pour se redresser, les larmes aux yeux. Son corps se dérobe et ses genoux percutent le sol. Une plainte sourde lui échappe, mais il réessaie jusqu’à tenir sur ses jambes tremblantes. Le souvenir furtif d’un jeune homme aux cheveux blond soleil passe devant ses yeux, l’éclat de son sourire. Il ferait n’importe quoi pour retrouver sa liberté.

Le monde tangue autour de lui, mais il pose un pied devant l’autre malgré son équilibre précaire. Il se rattrape au chambranle de l’épaisse porte en bois entrouverte, et la douleur soulève son estomac. Il se courbe pour vomir un filet de bile. Il laisse passer quelques instants pour se redresser, puis repousse la porte sans y croire et fait un pas à l’extérieur de sa geôle, située au sommet d’une tour à moitié en ruine. L’escalier de pierre s’enfonce dans l’obscurité. Des éclats de rire lui parviennent ; il serre les dents et entame sa descente avec lenteur. Un brouillard épais enveloppe son esprit. Chaque marche est un supplice, mais il tient bon. Au bout d’une éternité, il atteint la fin de l’escalier tortueux ; son pied ripe sur la dernière marche et il perd l’équilibre. Le bas de son dos cogne la pierre. Il réprime un haut-le-cœur, plaque une main sur sa bouche pour étouffer son cri.

Il ne sait pas où il trouve la force de se relever, mais il reprend sa route dans l’obscurité. Il aperçoit l’ombre que projettent les chandelles utilisées par les mercenaires pour éclairer la pièce où ils se sont retranchés. Lentement, la démarche vacillante, il s’approche de la sortie de la tour. Un courant d’air glacial fouette son visage. Il sait que dès l’instant où il mettra un pied dehors, ses geôliers comprendront ce qu’il est en train de faire, à cause du sort qui protège l’endroit. Tous ceux qui s’approchent de la tour l’oublient aussitôt ; personne ne peut s’en souvenir. Ceux qui pénètrent dans ce lieu sont liés au sort d’une manière ou d’une autre, on les oublie dès que l’on frôle l’édifice, et le moindre changement leur est perceptible. Altaïs a toujours su lorsqu’il venait. Quoi qu’il en soit, il devra fuir aussi vite que possible, mettre le plus de distance entre les mercenaires et lui. Il n’a aucune idée d’où aller, tout ce qui lui importe est de s’échapper.

Il s’arrête sur le seuil, presque effrayé. Sa fuite affolée est sur le point de débuter.

 

Et dans son rêve, on le rattrape.

 

Altaïs se réveilla en sursaut, un cri silencieux au fond de la gorge. Sa respiration se coinça dans sa poitrine. Il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser qu’il n’était plus prisonnier de la tour en ruine, qu’il était allongé sur un matelas rembourré avec de la paille, dans la chambre d’une auberge, et non enchaîné sur le sol de sa geôle obscure. Alors pourquoi sentait-il encore les coups briser ses os et le fouet lacérer sa chair ?

— Altaïs…

Il se redressa en tremblant, passa une main indécise sur son épaule. Adossé contre le mur face à la porte, Alexander l’observait avec une inquiétude palpable – ils avaient choisi de se reposer à tour de rôle pour que l’un d’entre eux monte toujours la garde. Le jeune homme se leva pour venir s’asseoir sur le bord du lit. Altaïs se raidit, comme s’il s’apprêtait à recevoir un coup, mais Alexander veilla à maintenir une certaine distance, par crainte de le brusquer peut-être.

— Tu as crié dans ton sommeil.

— Je suis… désolé…

Alexander lui adressa l’ébauche d’un sourire rassurant, mais une lueur tracassée subsistait dans son regard.

— Est-ce que tu souhaites en parler ?

— Ce n’était qu’un cauchemar, souffla Altaïs.

Il détesta les larmes qu’il décela dans sa voix. À son grand soulagement, Alexander accepta sa réponse sans insister.

— Repose-toi encore un peu, chuchota-t-il. Je veille.

Altaïs acquiesça, la gorge nouée. La bienveillance du jeune homme le touchait infiniment plus qu’il ne le laissait paraître, lui remémorait la chaleur de la relation qu’ils avaient un jour partagée. Et lorsque Alexander se releva, Altaïs ne put s’empêcher d’effleurer son bras du bout des doigts pour le retenir, meurtri par les souvenirs qui tentaient de se frayer un chemin dans son esprit.

— Peux-tu… rester ?

Altaïs ne voulait pas se réduire à la peur qui l’envahissait dès qu’on s’approchait de lui, aux ténèbres qu’on avait insufflées dans le moindre recoin de sa mémoire. Par le passé, il avait offert sa confiance à Alexander ; les fragments de ce qui les avait unis n’avaient pas entièrement disparu, brisés peut-être, piétinés, mais ils existaient toujours quelque part. Parce qu’Alexander l’avait cherché pendant deux ans, parce qu’Altaïs ne l’avait jamais oublié. Alexander se rassit avec douceur, exerça une légère pression sur la main d’Altaïs.

— Je suis là.

 

 

Alexander jeta un coup d’œil à travers la fenêtre qui perçait l’un des murs de la chambre poussiéreuse et rongée par de la moisissure. Il avait écarté le rideau pour guetter le moindre danger, mais seuls les passants s’agitaient sous le soleil. Il tourna la tête vers Altaïs. Assis en tailleur sur le lit, celui-ci observait avec attention une vieille carte qu’Alexander avait fourrée à la hâte dans sa sacoche avant de fuir dans les rues d’Issarta. De larges cernes soulignaient son regard.

— Le duché de Frostarel est à l’extrême nord du royaume, déclara-t-il. Il nous faudra du temps pour le rallier, en admettant que nous ne rencontrions pas d’obstacle sur notre route.

Il se tut quelques instants, puis reprit à voix basse :

— Tu peux encore renoncer. Rien ne t’oblige à m’accompagner.

Un sourire fleurit sur le visage d’Alexander.

— Heureusement que je ne le fais pas par obligation.

Un éclat troublé traversa le regard d’Altaïs, comme un flocon qui tombe du ciel avant de fondre sur le sol. Il s’apprêtait à répondre lorsqu’un bruit de cavalcade retentit dans l’escalier. danger. La porte de la chambre s’ouvrit à la volée. Altaïs dégaina vivement le poignard d’Alexander, tandis que celui-ci levait une main pour préparer un sort – un bouclier qui les protégerait. Ils se figèrent pourtant en découvrant sur le seuil une jeune femme aux longs cheveux tressés.

— Qui…

— Je viens au nom du prince Soren pour vous permettre de quitter la ville.

Elle brandit un lien en cuir au bout duquel se balançait un pendentif en or représentant le bois d’un cerf. Altaïs adressa un bref signe de tête à Alexander pour confirmer ses dires.

— Nous avons dû précipiter votre départ, poursuivit-elle d’un ton pressant. L’armée envahit les rues pour retrouver le prince Altaïs. Suivez-moi !

Alexander attrapa sa cape et sa sacoche d’un geste vif, avant de se lancer à la suite de la jeune femme. Une petite voix ne cessait de lui souffler qu’il s’agissait peut-être d’un piège, mais il s’efforça de la faire taire ; ils n’avaient plus le temps de douter. Si l’armée était à leur recherche, ils devaient quitter la ville au plus vite, avant que la magie d’Altaïs ne la guide jusqu’à eux. Du coin de l’œil, il s’assura qu’Altaïs parvenait à les suivre et que sa cheville tenait le coup. Celui-ci avait rabattu sa capuche sur sa tête. Ils dévalèrent l’escalier étroit, traversèrent la salle principale de l’auberge qui commençait à se remplir et se retrouvèrent dans la rue. L’air glacial cingla leur visage.

— Vous allez emprunter un passage qui mène à l’extérieur de la ville, les informa la jeune femme. Des chevaux vous attendront de l’autre côté du rempart.

Ils s’élancèrent dans les rues pavées, à une allure suffisamment maîtrisée pour qu’ils n’aient pas l’apparence de fuyards. Des murmures inquiets flottaient sur toutes les lèvres, enrobés de nuages de buée. Alexander distinguait parfois certains mots : « armée », « régicide », « exécution »…

Il s’efforça d’oublier la foule et pressa le pas. Quelques personnes versaient de l’eau brûlante sur le seuil des maisons pour faire fondre le givre et la fine couche de neige. Les petites échoppes ouvraient leurs portes, et une odeur de ragoût chatouilla les narines d’Alexander, lui remémorant de vieux souvenirs. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, Nils et lui allaient souvent manger ensemble dans une taverne.

Ils se rapprochaient de la façade nord du rempart lorsque, soudain, les passants se plaquèrent contre les murs pour laisser avancer une patrouille qui remontait la rue au pas de course. Ils les imitèrent d’un même mouvement, mais Alexander perçut la respiration saccadée d’Altaïs.

— Tout va bien, murmura-t-il.

Altaïs acquiesça sans un mot. Le regard d’un soldat glissa sur eux, s’arrêta sur la capuche rabattue d’Altaïs.

— Toi ! Abaisse ta capuche !

Les doigts d’Altaïs se refermèrent autour du poignet d’Alexander.

— Allons, susurra la jeune femme qui les accompagnait à l’attention du soldat. Depuis quand mes clients n’ont-ils plus le droit de protéger leur intimité ?

Le soldat fronça le nez, tandis que ses compagnons s’arrêtaient près de lui. Alexander frissonna. Il y avait quelque chose dans la voix de la jeune femme…

De la magie ?

— Tes clients ? Ton visage me dit quelque chose…

— Tu as dû me voir dans un bordel, rétorqua-t-elle avec un rire cristallin.

Elle coula un regard complice vers Alexander, achevant de confirmer ses doutes. Avec sa voix, elle envoûtait les soldats sans que ceux-ci ne s’en rendent compte, les convainquait qu’ils n’avaient rien à craindre. Soren avait pris toutes les précautions pour leur permettre de sortir de la ville.

— Il faut bien profiter, n’est-ce pas ?

Quelques rires retentirent autour d’eux, comme pour adhérer à ses propos. Le soldat secoua la tête, puis fit signe au reste de la patrouille qu’ils pouvaient repartir, mais son regard s’attarda sur la capuche d’Altaïs une poignée de secondes. Alexander sentit la tension dans ses muscles s’amoindrir en les voyant s’éloigner, et les doigts d’Altaïs relâchèrent leur emprise sur son poignet. Ils patientèrent encore quelques instants avant de se remettre en route. Guidés par la jeune femme, ils bifurquèrent dans une ruelle déserte, puis dans une autre. Quelques maisons à moitié en ruine défilèrent dans leur sillage – vestiges d’une époque prospère. Ils accélérèrent leur cadence, libérés du regard des passants, pour ne s’immobiliser qu’au pied du rempart.

Une bâtisse dépourvue de murs se dressait devant eux. Quelques pierres engoncées dans le sol délimitaient la surface qu’elle avait un jour occupée, avant que les luttes intestines avec le Nord ne dégénèrent quelques décennies plus tôt. Les années s’étaient égrenées, les tensions s’étaient apaisées, mais certaines choses n’avaient jamais été reconstruites. La jeune femme qui les avait guidés jusque-là s’avança au milieu des ruines et se baissa pour soulever une trappe en bois. Elle dut insister un long moment avant que le givre qui la scellait ne cède, puis elle se redressa pour leur faire face.

— Ce passage mène à l’extérieur de la ville. Le plus grand danger sera de rallier la route du Nord, car vous devrez longer une partie du rempart pour la rejoindre. Il serait trop facile de vous intercepter si vous faites un détour. Lorsque vous aurez pris suffisamment d’avance, vous pourrez vous écarter de la route jusqu’au duché de Frostarel.

Alexander acquiesça, l’expression grave. Il avait atteint un tournant ; il ne pouvait déjà plus se retourner, seulement avancer aussi vite que leurs forces le leur permettraient.

Elle secoua la tête lorsqu’il la remercia.

— Je ne fais qu’obéir aux ordres.

Elle recula d’un pas. Quelques instants plus tard, elle disparaissait au détour d’une rue sans un bruit. Alexander et Altaïs échangèrent un bref regard.

— Tu es prêt ?

— Avons-nous le choix ?

Un sourire flotta sur les lèvres d’Alexander. Non, ils n’avaient pas le choix, mais il s’était pourtant rarement senti aussi vivant. Il s’engouffra le premier dans le passage souterrain. Il ne voyait rien, devait apposer ses mains sur les murs pour avancer, tandis que ses pieds butaient contre des aspérités. Qu’est-ce que Nils penserait de sa fuite aux côtés d’un prince accusé de régicide ? Que lui aurait-il dit s’il avait pu le voir une dernière fois ? Tel qu’il le connaissait, il aurait tout aussi bien pu le traîner au palais pour lui remettre les idées en place que le maudire en leur permettant de s’échapper.

Derrière lui, Altaïs respirait trop vite. Alexander devina qu’après avoir été emprisonné pendant deux ans, les espaces obscurs et étroits devaient lui remémorer des souvenirs douloureux.

La traversée parut durer des heures, mais ne dut en réalité pas leur prendre plus de quelques minutes. Dès qu’ils émergèrent du tunnel creusé au pied d’un arbre, caché par un taillis givré, Alexander aspira une grande bouffée d’air frais. Une fine couche de neige tapissait le sol, quelques brins d’herbe perçaient la poudreuse par endroits.

— Nous avons réussi, murmura-t-il.

Des chevaux les attendaient bel et bien, leurs rênes nouées à une branche. D’épaisses sacoches en cuir pendaient sur leurs flancs, accompagnées d’une longue épée. Alexander s’empressa de détacher l’un des étalons, tandis qu’Altaïs caressait l’encolure du second avec une douceur surprenante. Ni l’un ni l’autre ne s’attardèrent, et ils se hissèrent sur les selles des montures. Alexander laissa son regard traîner sur la muraille une dernière fois, presque surpris de n’éprouver aucun regret.

— Allons-y.

Il talonna sa monture, qui s’élança au galop, suivie par celle d’Altaïs. Leurs sabots martelaient le sol. Le paysage enneigé défilait tandis qu’ils longeaient la muraille en direction de la route du Nord. Le cœur d’Alexander s’emballa dans sa poitrine ; ivre de soulagement, de liberté peut-être aussi.

Une clameur soudaine enfla de l’autre côté du rempart…

Et ses espoirs volèrent en éclats.

Une colonne de soldats passa la porte de la ville, menée par un homme au front ceint d’une couronne dorée en forme de bois de cerfs. À ses côtés se tenait un seigneur dont Alexander reconnut la cuirasse sombre frappée de l’emblème de la royauté et les cheveux blancs comme la neige. La monture d’Altaïs se cabra lorsque celui-ci tira brutalement sur ses rênes. Sa capuche glissa vers l’arrière et dévoila son visage figé par une colère glaciale. Ses yeux pâles transpercèrent ceux qui leur barraient la route.

La respiration d’Alexander s’englua dans ses poumons.

Il n’ignorait pas qui leur faisait face.

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MarieSch
Posté le 02/04/2023
Salut!
Alors j'ai déjà lu des scènes de torture, mais jamais de la torture gratuite! J'avoue que c'est plus dur que de la torture pour obtenir des informations...
Et sinon, incroyable l'évasion d'Altaïs! La porte simplement restée ouverte... vive l'alcool!

Et cette fin... je m'en vais de ce pas lire le chapitre suivant!
Mathilde Blue
Posté le 02/04/2023
Hello !

En ce qui me concerne, je ne trouve pas que l'une ou l'autre soit plus dure, pour moi elles véhiculent surtout des choses différentes et il me semblait important de montrer que la torture peut également se faire sans autre but que celui de vouloir briser une personne et de dominer (en tout cas, c'est le cas dans cette scène) ! À écrire, je trouve que l'équilibre est aussi difficile à trouver dans les cas, c'est davantage le "pourquoi" qui diffère (et encore, dans la torture pour obtenir des informations il y a tout de même une volonté de briser et dominer).

Pour l'évasion, je m'étais beaucoup interrogée sur comment la mettre en scène, et finalement le "plus simple" était le plus pertinent x) Dans ce contexte, ce qui me semblait le plus logique était tout bêtement que ses geôliers deviennent négligents ^^

Merci pour ton retour (et désolée, je me suis étalée, oups) !
Nathalie
Posté le 01/04/2023
Bonjour Mathilde Blue

Sympa, le souvenir écrit au présent. Ça renforce encore plus l’effet d’imminence.

Soren semble avoir tenu parole. Les autres sont forts aussi. Bon courage les gars !

Propositions de correction :

Chaque marche est un supplice, mais il tint bon
→ il tient bon
Mathilde Blue
Posté le 08/05/2023
Bonjour Nathalie,

J'aime beaucoup jouer avec les changements de temps, je trouve ça particulièrement efficace dans le récit !

Désormais, il n'y a plus de retour en arrière possible ;)

Merci pour la coquille.
AlodieCreations
Posté le 26/03/2023
Décidément, mon après midi se résume à "Moi qui veut avancer l'écriture de ma fic mais qui pense au Prince Déchu". Du coup, tout mon après midi se résume en quelques allers-retours entre mes propres fichiers et avancer la lecture de ton histoire XD

J'avais envie d'apparaitre par magie dans la cellule pour casser la figure aux mercenaires, me prendre pour un healer et lancer un sort de soin pour remettre Altaïs sur pied et l'aider ensuite à s'enfuir.

Que de rebondissement d'un chapitre à l'autre ! On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer et je vais m'empresser d'aller lire la suite !
Mathilde Blue
Posté le 28/03/2023
Haha, je m'excuse platement auprès de tes fichiers de t'en détourner ainsi xD J'espère que tu as tout de même pu avancer un peu ^^

J'ai l'impression que c'est une envie très commune de casser la figure à ces mercenaires (moi la première, oups).

Ça me fait très plaisir que tu sois entraînée par l'histoire !
Camille Octavie
Posté le 17/02/2023
Rebonjour,
Un "dernier" et je vais travailler mes textes aussi ^^
Excellent chapitre encore une fois, le début est vraiment bien, très réaliste, mais pas gratuitement gore, ça a du te demander beaucoup de travail.
Je rejoins les commentaires sur la capuche ;) (mais j'ai vu que tu as repris ça déjà)
J'ai très TRES envie de lire la suite, mais si je clique sur suivant je n'irai jamais avancer ma réécriture...
Mathilde Blue
Posté le 17/02/2023
Coucou !

Ravie que ce chapitre t'ait plu ! En réalité, ces scènes ne me demandent pas forcément plus de travail, je suis sans doute plus attentive et fait plus un travail de dentelle, mais paradoxalement elles sont généralement assez fluides à écrire.

Haha, la fameuse capuche x) J'ai retravaillé ce passage mais je n'ai pas eu le temps de mettre le chapitre à jour sur le site !

Bon courage pour ta réécriture alors ;)
Merci pour ton retour !

LionneBlanche
Posté le 17/02/2023
C’est re-moi. Comme le chapitre précédent était court… ^^

Bon, le début de celui-ci était hyper dur, par contre. Ouais, âme sensible, tout ça… Ce n’est malheureusement pas ma première scène du genre, mais ça ne la rend pas plus facile. J’étais prévenue ^^
C’est bien écrit en tout cas, et, ouf, tu n’en rajoutes pas. On se mets très bien à la place d’Altaïs, c’est juste, rien à dire.
Quant au fait que les mercenaires se montrent négligeant, dans ce contexte là, ça ne me choque pas.
Mais ? C’est qui Dagmar ? En tout cas il ne faisait pas parti de mes soupçons ! :’(

Purée, elle m’a fichu la trouille, l’envoyée de Soren ! Comme je savais qu’on savait à peu près où ils étaient, j’ai eu peur. ^^
Ça n’a pas été la seule fois du chapitre… Il y a eu la capuche aussi. Elle leur a sauvé la vie ! Enfin…
En vrai, il y a des lois : on ne peut PAS finir un chapitre comme ça. :’( En plus je n’ai plus le temps d’en lire un autre, j’écris ce commentaire alors que j’ai déjà faim et tu me fais ça ? :’( C’était la pire personne à croiser, et encore, s’il était tout seul… Mais non ! Forcément ! Là, ils sont sacrément dans la mouise. J’espère que leurs chevaux galopent plus vite que ceux des autres… Oui, on se raccroche à ce qu’on peut. Et surtout qu’un coup de main va débarquer parce que ce serait bête que ça se finissent si tôt… Non, il y aura forcément un truc, n’est-ce pas ? Je reviens dès que je peux 😉
Mathilde Blue
Posté le 17/02/2023
Re ^^

Oui le début du chapitre est vraiment sombre (mais le roman est sombre en soi)… Mais je fais tout pour trouver le meilleur équilibre dans ce genre de scène afin de ne pas tomber dans le « top much » ! Notamment en me concentrant plus sur les sentiments d’Altaïs. Et pour Dagmar, c’est la première fois que le personnage est mentionné, donc c’est normal s’il ne faisait pas partie de tes soupçons.

Haha, trop de rebondissements dans ce chapitre xD Désolée pour cette fin de chapitre, mais tu sais que ça commence un peu à être ma marque de fabrique dans ce roman :p

Merci pour ton commentaire !
ClementNobrad
Posté le 11/02/2023
Bonjour !

La première partie est très bien écrite, la torture très bien retranscrite. En un demi chapitre, tu arrives à rendre Altais définitivement attachant et on adhère à son combat - non pas qu'on doutait de son innocence !

La fuite est bien menée également et alors qu'on pensait pouvoir souffler un peu, voilà que la tension remonte immédiatement avec inconnu qui surgit à la dernière ligne.

Petit ressenti sur l'épisode à la capuche que le soldat demande de relever. J'ai trouvé la pirouette un peu "facile". Je n'ai pas compris ce qui retenait le soldat de confirmer son ordre. Après tout, ce n'est pas comme s'ils étaient à la recherche d'un fuyard... tous les doutes devraient être levés. (Après je conçois que ça changerait tout le déroulement du reste du chapitre :) Meme si la tension apportée par cette scène est très positive, finalement je trouve que ça retombe assez facilement et pour le coup un peu "faussement".

Super chapitre en tout cas, on est jeté sur la route de l'exil avec nos deux compagnons, partageant les angoisses, et l'envie de se mettre à l'abri !

Au plaisir de lire la suite
Mathilde Blue
Posté le 12/02/2023
Bonjour !

Je suis heureuse que la première partie du chapitre, aussi dure soit-elle permette de s'attacher définitivement à Altaïs et d'adhérer son combat (qui est plus une fuite pour l'instant xD).

Tu as tout à fait raison sur l'épisode de la capuche, une autre plume l'avait déjà fait remarqué (Flammy je crois), et j'ai corrigé sur mon texte mais je n'ai pas eu le temps de mettre à jour sur PA ! J'ai joué sur le fait que c'était la magie de la jeune femme qui les accompagne qui passe par sa voix et donc ses paroles convainquent "magiquement" le soldat de se désintéresser d'eux :)

Merci pour ton retour !
À bientôt :)
Edouard PArle
Posté le 06/02/2023
Coucou !
Je reconnaît ta patte dans le flashback, ta façon de décrire la torture et les ordures qui l'orchestrent. Et c'est toujours très très bien écrit. C'est une bonne chose pour développer le personnage, ses blessures. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est le moment où il trouve la volonté de s'enfuir alors qu'il vient d'être bastonné.
Très bonne fin de chapitre, évidemment l'évasion ne pouvait pas être aussi simple dans une de tes histoires. Je suis curieux de découvrir qui est donc "l"homme qui leur barrait la route", est-ce un nouveau personnage ? En tout cas Alexander a l'air impressionné.
Mes remarques :
"Chaque marche est un supplice, mais il tint bon." -> tient
"Et dans son rêve, on le rattrape." très bonne chute !
"Un éclat troublé traversa le regard aussi pâle que le givre," -> son regard ?
Un plaisir,
A bientôt !
Mathilde Blue
Posté le 06/02/2023
Coucou !

Toujours une valeur sûre les flashbacks. Ce sont des scènes délicates à écrire parce que l'équilibre est parfois très délicat à trouver entre le "suffisamment" et le "trop", mais c'est aussi ce qui les rend si intéressantes je trouve (avec les changements de narration, par exemple le passage au présent). Et le point réellement important c'était surtout cette détermination qu'a Altaïs pour quand même parvenir à s'enfuir !

Pour leur fuite perturbée par cette arrivée intempestive, tu découvriras rapidement ce qu'il en est ^^

C'est noté pour tes remarques !

Merci pour ton retour ;)
À bientôt !
Edouard PArle
Posté le 06/02/2023
Oui c'est très intéressant ce changement de narration !
Natacha
Posté le 05/02/2023
Super chapitre, comme d'habitude ! Je trouve le flashback très bien géré. La scène de torture pourrait être horrifique, mais on est finalement davantage dans le ressenti d'Altaïs que dans la description "gore". Je pense que c'était un excellent choix, qui permet de mieux comprendre le personnage et son vécu.

Je passe en mode bêta-lectrice pour deux petites remarques :
- "Chaque marche est un supplice, mais il tint bon." Il me semble que le verbe devrait ici être conjugué au présent.
- Je sais que ce n'est que le début du glaçage de fesses, mais les descriptions semblent indiquer qu'il fait déjà bien froid. Or, j'ai l'impression que les personnages ne le ressente pas du tout. Je ne sais pas si c'est voulu ou non pour créer un contraste avec la suite. Je me suis juste fait la remarque que tu parlais seulement de "l'air froid qui leur cingle le visage", alors que les gens sont en train de dégivrer leur perron à l'eau chaude et qu'on n'arrive pas à ouvrir les portes à cause du gel.
A nouveau, c'est peut-être totalement voulu, auquel cas, ignore ma remarque. Mais comme je me suis fait la réflexion, autant la partager avec toi :)

Bon, sinon, j'ai très envie de savoir sur qui ils sont tombés !
Mathilde Blue
Posté le 06/02/2023
Coucou !

Je suis ravie que ce chapitre te plaise ! Pour le flashback, ce genre de scène n’est jamais simple à gérer parce qu’il faut trouver un équilibre assez délicate, mais je n’ai aucune envie de tomber dans le gore, donc je suis contente qu’on ressente vraiment la scène à travers les émotions et les pensées d’Altaïs !

C’est noté pour tes remarques ! Alors, est-ce que c’est totalement voulu pour la question des températures, c’est vrai qu’il y a sans doute un décalage entre la réalité et leur ressenti, après je pars du principe qu’ils sont très habitués au froid (est-ce qu’en Norvège ils vivront du -3 degrés comme en France ?), mais j’accentuerai peut-être leurs ressentis !

Merci pour ton retour en tout cas ;)
Natacha
Posté le 06/02/2023
Pour l'histoire du froid, je pense qu'il faut tenir compte de ma grande frilosité. Elle explique certainement beaucoup de choses XD
Flammy
Posté le 05/02/2023
Ouch, dur le souvenir d'Altaïr. On se doutait déjà que ça n'avait pas été une partie de plaisir pendant ces deux ans, mais il a vraiment grave morflé. C'est un miracle qu'il ait réussi à courir et à s'enfuir dans cet état, comme quoi, l'énergie du désespoir ^^" C'est aussi grave le coup de bol qu'Alexander soit passé par là, mais bon, sinon yaurait pas eu d'histoire ^^' Mais bon, tout est très bien décrit, c'est pas facile à lire, mais on voit bien le cheminement de pensées d'Altaïr et le délicat équilibre entre "Je céderai pas" et "Je suis déjà cassé en fait". D'ailleurs, question qui est là depuis un moment, mais pourquoi le garder en vie ? Pourquoi pas juste le tuer et amener sa dépouille pour clore l'affaire ?

Bon, Soren les fait vraiment sortir de là. J'avoue que j'ai trouvé ça un peu surprenant que le soldat, envoyé pour ratisser le quartier, insiste pas plus pour la capuche. Même si c'était une prostituée connue, j'avoue que dans un tel état et vu les ordres que le roi a dû donner, j'ai été un peu surprise que ça passe. Enfin bon, ça aura pas passé longtemps vu qu'ils sont retrouvés assez vite à la sortie de la ville ^^" D'ailleurs, est-ce qu'Altaïs est vraiment en état de monter ? Avec toutes ses blessures et sa cheville en vrac, il arrive à tenir le galop ?

Enfin, curieuse ce de voir ce que ça va donner, est-ce qu'ils vont réussir à s'en sortir, si oui comment, ou est-ce qu'il vont se faire attraper =o

Juste une remarque :

"Il s’effondre sur le sol avec des spasmes de douleur. Du sang dévale son arcade sourcilière, ses lèvres se craquèlent, tout son corps hurle au supplice." tout est au présent sauf craquelèrent.
Mathilde Blue
Posté le 06/02/2023
Hello !

Oui, c’est pas très sympathique comme souvenir ^^’ (tu notes la maîtrise des euphémismes) Mais sans l’énergie du désespoir, Altaïs n’aurait en effet jamais pu s’enfuir… Je suis contente qu’on voit bien l’équilibre fragile entre le fait qu’il ne veut pas s’écraser et qu’il est déjà brisé en réalité. Quant à ta question sur pourquoi le garder en vie, tu te doutes bien que je n’y répondrai pas maintenant :p

Oui c’est vrai que le soldat n’insiste pas beaucoup, il faudrait que je laisse planer un peu plus de doutes peut-être, mais comme ils se font rattraper dès qu’ils sortent de la ville, je ne voulais pas que ça fasse trop dans un même chapitre :/ Je vais voir comment faire pour gommer l’aspect « facile » !

Disons qu’Alexander a réussi à soigner le plus gros des dégâts pour qu’Altaïs puisse se déplacer, et que celui-ci était très bon cavalier par le passé. Mais tu as raison, ça vaut peut-être le coup que je rajoute un passage « soins » dans ce chapitre ou le suivant ^^

Bien vu pour la coquille !

Merci pour ton retour :D
espritdepapier
Posté le 17/01/2023
Woh.
Ce n'est pas forcément un compliment que l'on espère recevoir (je pense) mais tu écris de super scènes de torture *.* ! (j'ai toujours su flatter les gens, je sais je sais). Pas trop gore, juste assez réaliste pour que l'on grince des dents et qu'on souffre avec lui.
Pauvre Altaïs...
La scène avec Alex est par contre vraiment chou ♥
Les ascenseurs émotionnels sont toujours un peu trop violents pour mon p'tit cœur, ton histoire va pas me ménager :')
Très bon chapitre, rythmé, agréable (pas pour Altaïs), et qui nous laisse encore sur du suspens :''''''(
Mathilde Blue
Posté le 18/01/2023
Alors, contre toute attente, j'apprécie de recevoir ce genre de compliment xD Ce sont des scènes délicates à écrire parce qu'il faut trouver un équilibre parfait pour que ce soit assez sans être trop (donc je suis toujours heureuse de savoir que ces scènes ont l'effet escompté, oups).

Ah oui on passe régulièrement d'un extrême à l'autre dans cette histoire, souvent dans un même chapitre d'ailleurs xD Je suis ravie que l'histoire continue de te plaire !
MrOriendo
Posté le 07/01/2023
Un excellent chapitre qui nous tient en haleine !
Le rêve d'Altais est très bien relaté, tu parviens à nous raconter sa souffrance et comment les mercenaires l'ont brisé sans tomber dans la violence excessive ou le gore, c'est bien fait.
Ta plume est toujours aussi fluide, c'est un plaisir de te lire et malgré la longueur on ne voit pas les chapitres passer.
Le suspense de la fuite, la rencontre avec la patrouille, le souterrain et enfin l'arrivée des soldats au moment où ils pensent avoir conquis leur liberté, tout s'enchaîne parfaitement.
J'aime aussi la manière dont on voit progressivement des liens se tisser entre Altais et Alexander.
Bref, un régal cette histoire, je fonce sur le chapitre 8 !
Ori
Mathilde Blue
Posté le 11/01/2023
Oups, je me rends compte que j'ai répondu dans le désordre à tes commentaires ^^'

Je suis ravie que tu apprécies (enfin, on s'entend) le rêve d'Altaïs. C'est toujours délicat de trouver le bon équilibre.

Haha, les chapitres se sont bien allongés par rapport à la première version, parce que j'ai fait des coupures et condenser certains éléments notamment, et parce que je faisais parfois des cliffhangers qui n'étaient pas nécessaires x)

Ça me fait très plaisir que tu apprécies cette histoire et sa progression au fil des chapitres ! Merci pour tes retours !

À bientôt !
Taranee
Posté le 01/01/2023
Quel chapitre !
D'abord, je trouve que le rêve est très bien écrit. La description du lieu de captivité d'Altaïs ne se fait pas seulement grâce à la vue mais aussi grâce aux odeurs, à l'ouïe. Cela apporte énormément de réalisme et permet au lecteur de se plonger dans le calvaire et de détester ces hommes.
Ensuite, j'ai particulièrement aimé ce chapitre car c'est maintenant que l'on entre vraiment dans l'action. La fuite commence, et elle est loin d'être aisée. Le suspens de fin est bien amené, j'ai vraiment envie de savoir qui est l'homme qui leur barre la route et ce qui va advenir de nos deux héros.

A la prochaine, bonne continuation !
(Et bonne année !)
Mathilde Blue
Posté le 03/01/2023
Hello !

Je suis ravie que tu trouves le souvenir bien écrit. Ce ne sont pas forcément les scènes les plus simples à écrire parce que beaucoup de facteurs entrent en compte pour les rendre réalistes sans que ça fasse "trop", mais elles sont essentielles pour la construction du personnage et de l'histoire !

Oui tu as raison, maintenant ils ne peuvent plus revenir en arrière, et leur fuite ne sera pas des plus simples ^^

Merci pour ton retour <3
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