Il avait fallu que Seth rattrape Eli par la taille pour éviter qu’elle ne s’enfuie tel un chat effarouché par un aspirateur. Tandis qu’il gérait la pseudo crise de panique traditionnelle, Yan alla ouvrir à sa belle-mère, un sourire factice plaqué sur les lèvres, et ses deux enfants raides comme des piquets mis en boucliers devant lui. Comme toujours Lauriane Reine Joan Lin entra en fanfare, couverte de neige, de fourrures, de paquets et de mauvaise foi, critiqua la tenue de Camille, gagata sur Brän, manqua d’embrasser Yan sur la bouche en lui faisant la bise, lui abandonna l’intégralité de ses bagages, et partit en quête de son incapable de fille – qu’elle trouva en position compromettante, dans une cuisine remplie de pochettes de couleurs et entre les bras d’un charmant jeune homme qu’elle n’avait jamais vu.
- Ma chériiiiiiiiiiiiie !!!!
Elle fit le tour de la table encombrée, faisant tout tomber au passage à cause de son vison, et alla prendre sa cadette dans ses bras tout en continuant de loucher sur le jeune homme qui, maintenant qu’elle le voyait de plus près, lui faisait diablement penser à quelqu’un.
- Tu me présente ton ami ?
- … Maman. C’est Seth.
- Seth ?
- Seth.
- Bonjour Madame Lin.
- Seth, comme le Seth de ce bar minable ?
- Lui-même Madame Lin, comme tous les ans. Vous avez changé de vison ?
- Non, de coiffure. Tu t’embarrasses toujours de ce minable ma fille ?
- Il a fait le repas.
- Ah. Ça justifie. Je prends ta chambre !
Et elle sortit de la cuisine, laissant les deux amis figés un instant.
Elle prenait la chambre d’Eli. Comme tous les ans. Ce qui laissait la chambre d’amis. Chambre d’amis dans laquelle s’était installé Seth depuis quelques jours. D’abord rien que pour l’embêter, ensuite parce que l’intégralité des canalisations de son immeuble avaient gelées.
- Euh… je crois que je vais dormir sur le canapé…
« Que dalle, elle va être relou. » (Eli eu un sourire en coin et ajouta sur son téléphone) « Et puis on est censés être ensemble cette année non ? »
- Ah oui c’est vrai ! Bon. Je te préviens, je dors en babygros.
« Je sais, c’est moi qui te l’ai offert »
- ELIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!! IL Y A DES LIMACES DANS TA CHAAAAAAAAMBRE !
Le barman tapota l’épaule de la jeune femme avec une grimace de sympathie.
- Et Joyeux Noël…
- Quescequesséquecetruc ?
- Miaou.
- Maman ?
- Miaou.
- Tu aimes ton cadeau ma chérie ?
- Maman…
- Miaaaooooou ! (èoé)
Au fond de sa boîte une minuscule boule de poils gris s’agitait avec mécontentement, trop petite encore pour pouvoir passer tout de seule par dessus le rebord en carton, et grandement frustrée que personne ne l’ai encore soulevé pour l’admirer comme il se devait. Après tout, il était MIGNON ! Vraiment mignon. Avec des grands yeux mordorés, le pelage gris soyeux, le coussinet d’un rose adorable… sans parler de son petit museau en forme de cœur, de ses jolies oreilles bien pointues, et de sa petite queue touffue ! Et voilà que l’humaine la surplombant la regardait avec de grands yeux horrifiés derrière ses lunettes, comme s’il s’était agi d’un cafard.
Non mais vraiment.
Une honte.
Pour la peine, il allait faire pipi dans la boîte. Nah.
- Quand je l’ai vu dans l’animalerie, j’ai tooooout de suite pensé à toi. N’est-il pas adorable ? On dirait une peluche ! Et quand tu le prends dans tes bras, il passe son temps à ronronner. Une véritable boule d’amour ! Tu savais que les maincoon sont très fidèles et deviennent énormes avec le temps ? Ils sont très doux et…
- Maman. C’est un chat.
- Oui évidement.
- Je suis allergique.
- Mais noon. Tu adores les chats.
- Je les déteste.
- Allons ma chérie, ne soit pas bornée veux-tu ? Tu aimes les chats.
- Certes non.
Eli repoussa lentement la boîte de laquelle commençait a s’élever, outre les miaulements de la bête du démon, une forte odeur d’ammoniaque. Qu’il macère dans son jus, ça lui fera les pattes.
- Tu n’es pas contente.
- …
- Tu es vraiment ingrate ma fille.
- C’est un chaton tata ?
- Ooooh il est mignooooon ! Mais il sent bizarre non ?
- Il vient de pisser.
- Il a pas de litière ?
- C’est vrai ça Madame Lin, il n’a pas de litière ?
- Allons Mr Tersën, le chat coûtait suffisamment cher. Vous irez en acheter.
Un moment de silence plana sur l’assemblée tandis que la tempête redoublait de violence dehors, que la mère d’Eli sirotait son champagne d’un air pleinement satisfait, que les enfants gagataient sur le chaton sans le toucher – sérieusement, il était plein de pipi – que Seth se faisait gentiment oublier dans la cuisine et que Yan comme Eli fixaient la fenêtre couverte de neige d’un air blasé.
- Tu sais qu’il y a une tempête.
- Oui. C’est pour ça que je reste deux semaines.
- Deux…
Elizabeth porta les mains à ses lèvres, retenant de justesse un flot de vers impromptu et dû se précipiter aux toilettes pour les vomir… ainsi que l’intégralité de son repas.
DEUX SEMAINES ?!
- Ah. Ça, à force de s’empiffrer de petits fours… on prend du poids et on vomit.
- … Vous abusez Madame Lin…
- MIAOU !
- Je vais reprendre de la bûche. Vous ouvrez vos autres cadeaux les enfants ?
- MIAAAAAAAOOOOOUUUU !
- Mamy ? Le chat il a pas l’air content…
- MIAOU MIAOUUUU
- Sortez-le donc de la boîte. Ça ira mieux.
- Je ne suis pas sûr que…
- MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
- Maaaammmmyyyy y vient de faire caca sur ma roooobe !
Oh purée. Deux semaines.
Eli allait tous les buter.
Quelque chose frôla l’épaule de Seth qui sursauta pour la quarantième fois de la nuit : depuis que Sugar-Rose (nom trouvé par Camille et Brän) avait intégré l’appartement et lui le canapé, le chat s’était ingénié à lui sauter dessus une petite vingtaine de fois, avait attaqué ses pieds, ses mains, ses oreilles… et voilà qu’il récidivait. Aussi cette fois le jeune homme balança purement et simplement un coussin dans la tronche du chaton, récoltant un couinement parfaitement satisfaisant.
Jusqu’à ce que le coussin lui revienne dans le nez.
Suivi par une Eli ébouriffée, cernée, et visiblement en colère.
Avec moult petits bruits mécontents, la jeune femme le poussa sur le canapé pour venir s’incruster à ses côtés avec son propre coussin qu’elle commença a mordiller, signe de profonde préoccupation chez elle. Habitué à ce genre de manège, il ne s’en formalisa pas plus que ça, préférant s’occuper du chat qui, réveillé par toute cette agitation, avait commencé à lui manger les cheveux en ronronnant.
Con de bestiau.
- Tu n’arrives pas à dormir ?
Il n’avait pas besoin de tourner la tête pour sentir son regard blasé, mais c’était une façon comme une autre de commencer la conversation. Ramassant le chaton, il le cala au creux de ses jambes lorsqu’il s’assit, faisant nettement augmenter le volume des ronrons. A ses côtés, Eli mordillait toujours son coussin en fixant le vide.
~ Il faut que ma mère s’en aille. ~
-Tu sais que les miracles de Noël ça n’arrive que dans les films ?
~ Je vais pas tenir deux semaines ~
- J’ai déjà prévu de déménager pour ma part. Aïeuh ! Eh ! Le chat me mord déjà assez sans qu’en plus tu me tapes !
- Chhh !
- Ouais ouais.
Le barman se laissa aller en arrière, calant son dos osseux contre l’accoudoir du canapé tandis qu’Eli continuait de mordiller son coussin, ses pieds battant nerveusement l’air pour la plus grande fascination du chaton dont la tête ne cessait de bouger en rythme avec les petons. La semi obscurité de l’appartement était apaisante, le silence de la neige s’y faisait moins pesant…
Le silence ?
- Eli…
La jeune femme avait relevé la tête, le regard braqué sur la fenêtre.
Dehors, le vent s’était tu.
Planté sur le perron de l’immeuble, de la neige jusqu’aux genoux, le nez enfoui dans une écharpe et les mains coincées sous ses aisselles, Seth regardait Eli avancer prudemment vers le milieu de la rue tout en écoutant ses dents réinventer les castagnettes : il devait faire facilement -20°, et malgré sa super parka-qui-vous-empêchera-de-geler-par-moins-30°-et-qui-était-en-solde, il était à deux doigts de congeler sur place. Peut-être sentait-il aussi le froid pour deux… puisque sa compagne était tête nue sous les légers flocons de neiges tombants dans la nuit, simplement vêtue d’un blouson, d’un pantalon épais et d’une paire de bottes qui disparaissaient présentement sous la poudreuse, sans même une paire de gants ou une écharpe.
Et sans dents castagnettes.
- On peut rentrer ?
Elle fit distraitement signe que non.
- Allez… ! Il est deux heure du matin, j’ai froid, en haut y’a un chat relou et ta mère, t’as pas voulu qu’on fasse de café avant de descendre, et y’a rien à voir là !
Bien sûr, elle l’ignora ; qu’aurait-elle pu faire d’autres ? Seth était toujours agaçant quand il avait les pieds gelés.
S’aventurant un peu plus loin dans la rue, elle fronça légèrement le nez comme une odeur étrange venait le lui chatouiller, titillant sans mémoire sans parvenir à déclencher les souvenirs qui y étaient reliés.
Encore deux pas (enfin, deux poussages de neige en avant).
Et puis le souvenir arriva.
Mais ça n’était pas possible.
Ça ne pouvait PAS sentir la morgue ici.
Il était deux heures du matin, deux heures dix même, comme Seth venait de le lui crier, les rues étaient tellement pleines de neiges qu’elle parvenait à peine à avancer, il faisait un froid à geler un mort, et la morgue était à l’autre bout de la ville.
Aucune raison pour que ça sente le cadavre aseptisé, non ?
Non ?…
Un monticule de neige remua au bout de la rue.
Elle fronça les sourcils.
Son imagination lui jouait des tours. Voilà. C’était ça. Il faisait froid, elle avait parlé quelques jours auparavant avec un ver géant ayant pris possession d’un corps de cire, et maintenant elle se faisait des idées sur les monticules remuants.
Un chat probablement (con de bestiau) ou bien un voisin qui n’arrivaient pas à dormir…
Le monticule remua de nouveau.
Prudemment, elle fit un pas en arrière.
Derrière elle, Seth continuait de ronchonner, ayant battu en retraite dans le hall sans pour autant en avoir fermé la porte.
Une ombre s’extirpa péniblement de la neige.
Bipède, l’ombre.
Eli se détendit. Un voisin. Pas un chat.
Franchement, elle avait besoin de se reposer… trop de tension la rendait parano… peut-être que s’il restait un peu de Chartreuse… ?
Bon. Elle tanguait quand même vachement cette ombre.
La neige probablement.
Ou bien la boisson. Techniquement c’était encore la nuit de Noël. C’était normal de croiser des voisins bourrés en plein milieu de la rue à deux heures du matins juste après un blizzard.
Oui des.
Parce que d’autres ombres venaient de se pointer. Par la même ruelle.
Et qu’elles faisaient des bruits ressemblant à « greuh ».
- Euh… Eli ?
La jeune femme était déjà sur les marches de l’immeuble, ne quittant pas l’invasion titubante des yeux. C’était maintenant huit silhouettes qui remontaient la rue enneigée vers eux.
- Y sont bizarres ces gens non ?
- Greuh.
- Et ils font des bruits bizarres.
- Greuh Greuh.
- … Eli… ?
Les deux jeunes gens échangèrent un regard.
- Greuuuh ?
Et se précipitèrent à l’intérieur, claquant la porte magnétique derrière eux. Au pas de course, ils traversèrent le sas d’entrée de l’immeuble, claquèrent la seconde porte magnétique, puis gagnèrent l’ascenseur qui, bien entendu, refusa de démarrer alors qu’il fonctionnait très bien dix minutes plus tôt. Sans prendre le temps de réfléchir, ils s’engouffrèrent dans la cage d’escalier, grimpant à toute allure les cinq étages les séparant de la sécurité relative de l’appartement d’Elizabeth et de son épaisse porte en bois. Oh bien sûr, l’endroit abritait son propre prédateur puisque la mère de la cracheuse de limaces était toujours là, mais c’était de loin préférable à l’incertitude que représentaient les créatures dehors.
Adossés au battant à la solidité rassurante, ils prirent le temps de chercher leur respiration et d’échanger un nouveau regard.
- C’était quoi ça ?
~ Sais pas ~
- C’était pas des zombies quand même ?
~ Dis pas de conneries. Les Zombies ça existe pas ~
- Ouais. Comme les vers qui parlent et les meufs qui vomissent des limaces.
Elle grinça des dents : ça n’était pas faux…
- Qu’est ce qu’on fait ?
~ On va dormir ~
- EN PLEINE INVASION ZOMBIE ?! AÎEUH ! Pourquoi tu me tapes ???
~ Tu cries. Tu vas réveiller tout le monde ! ~
- Je… t’es sérieuse là ?
Comme une papesse à en juger par son expression. Ok. Ils étaient potentiellement en pleine invasion zombie et elle voulait simplement aller se coucher ? Bon sang… il allait faire une crise de nerfs.
- Il te reste de la Chartreuse ?
~ Pourquoi ? ~
- Parce que je crois que j’ai besoin de me saouler la gueule là.
- Oh.
Une limace glissa sur le sol avec un petit bruit flasque et mourut, mesquinement écrasée par l’épaisse boots de Seth.
- Quitte à finir bouffé, autant que ça soit bourré.
~ N’importe quoi. Ce ne sont PAS des zombies ~
- Ouais ouais c’est ça. Chartreuse.
~ T’es irrationnel Seth, tu le sais ça ? ~
Mais le jeune homme ne « l’écoutait » pas, ayant déjà déserté le couloir pour gagner la cuisine et chercher la précieuse bouteille de liqueur verte. Agacée, Eli l’y rejoignit, bien déterminée à lui faire entendre raison (et à lui faire oublié qu’elle avait courut aussi vite que lui face à des voisins probablement bourrés) tout en se faisant la réflexion qu’elle aurait probablement besoin de pouvoir parler de vive voix pour argumenter.
Finalement, c’était pas si con l’idée de la Chartreuse…
Eli ne savait pas ce qui était le pire, de sa gueule de bois ou de la voix enjouée de sa mère qui commentait les infos, notamment la découverte de huit cadavres gelés dans leur rue, quasiment « Au bas de notre immeuble, non mais tu te rend cooooommmpte ? ». Personne ne savaient comme ils étaient arrivés là, avec leurs belles étiquettes de la morgue, et la police penchait sérieusement pour une mauvaise plaisanterie, tandis que Yan, livide, contemplait l’écran en laissant Sugar-Rose plonger la tête dans son bol de céréales.
Elizabeth attrapa le chat par la peau du cou et l’envoya valser à l’autre bout de la cuisine.
Sale bête.
Le chaton se ramassa lamentablement un coin de la porte et partit se cacher sous le canapé en miaulant comme une âme en peine. Ce qui évidement fit immédiatement quitter la table aux enfants qui partirent en direction du salon à grands renforts de « TATA ELIIIIII !!! T’es méchante avec le chaaaaat ! ».
Bon débarras.
Le regard attaché à la télévision, sa mère ne remarqua même pas son geste et continua joyeusement à commenter l’information tandis que son beau-fils comme sa fille quittaient tout simplement la pièce, suivie de près par un Seth encore complètement endormi dont l’instinct lui soufflait confusément de ne surtout pas rester seul avec la harpie servant de génitrice à son amie. Après s’être assurés que les enfants martyrisaient bien le chat à grands coups de caresses et de câlins, les trois adultes allèrent s’enfermer dans la chambre d’Eli.
Cette dernière eu du mal à reconnaître la pièce, comme à chaque fois que sa mère venait passer quelques jours chez elle, son antre de calme à la décoration épurée s’étant transformé, elle ne savait comment, en foire aux coussins, aux draperies, aux fringues posées partout et aux légions de chaussures.
Mais vraiment. Des. Légions. De chaussures.
Enfin. Elle digressait.
- Qu’est ce que c’est que cette histoire de zombies ?
- Euh… Eli ?
~ Limace ~
La jeune femme se plia en deux le temps de vomir un joli gastéropode bien gras qui se mit a ramper en direction du lit. Un instant, elle hésita à le ramasser pour le glisser entre les draps de sa mère, puis elle haussa les épaules et se contenta de s’essuyer la bouche.
Recourbés, Seth et Yan avaient préféré détourner le regard.
- Bon. Euh. On est sortis hier soir. Pour prendre l’air et parce qu’il n’y avait plus de tempête. Et on a vu des trucs bizarres. On a pris peur.
~ Ouais. Surtout lui. ~
- Mouais. Et on est rentrés. Et ce matin… tadam !
- … donc vous n’êtes au courant de rien d’autre ?
~ Nan ~
- Pas même une petite idée ?
Fatiguée d’agiter les mains, la jeune femme dégaina son téléphone portable.
« Eh bien… Shrodinguer schroding… » avant de s’énerver sur son correcteur automatique, Eli décida de faire une périphrase « le mec au ver dans la tête. Il a dit que le temps froid garderait nos ennemis endormis. Peut-être que c’est de ça dont il parlait. On devrait appeler la morgue pour leur demander de faire une nouvelle autopsie et qu’ils nous disent s’il n’y a pas de vers ou de trucs bizarres dans les corps »
- Pas bête. (Yan se frotta le visage) Si… si on arrive à faire quelque chose de concluant avec ces dossiers, je devrais pouvoir demander l’ouverture d’une enquête. Être plus nombreux augmenterai notre efficacité.
« Et tu vas leur raconter quoi ? Qu’un mec parlant de malédiction endort les mort-vivants pour nous permettre d’enquêter sur un tueur en série fantôme ? »
- C’est pas très crédible dit comme ça.
- Ta gueule Seth.
- Hey ! Pas besoin d’être méchant !
- Bon, vous proposez quoi ?
- Ah bah moi rien, on m’a dit de me taire !
Eli et Yan levèrent les yeux au ciel de conserve et Seth décida qu’il était vexé. Les plantant là, il sortit de la chambre, prenant soin de laisser entrer le chat et d’éviter la mère d’Elisabeth venue s’affaler sur le canapé avec le reste des rouleaux à la cannelle.
Sugar-Rose referma la porte derrière lui d’un élégant coup de fessier. Sa queue, semblable à un petit plumeau, ondula dans son sillage tandis qu’il se dirigeait, d’un pas qu’il espérait majestueux, tranquillement vers le lit où Yan et Eli continuaient leur discussion animée. Évidemment, aucun des deux humains ne lui prêta attention. Méprisables créatures.
S’asseyant à mi-chemin entre la porte et le lit, il entreprit de lisser sa merveilleuse fourrure tout en prêtant une oreille attentive à la conversation pour le moins ennuyeuse des deux adultes. Franchement, ce qu’ils pouvaient être bouchés…
- Excusez-moi.
La conversation au-dessus de lui s’envenimait, Yan haussait le ton et Eli faisait de grand gestes.
Sugar-Rose toussa discrètement dans sa patte :
- J’ai dit. EXCUSEZ-MOI !
Et il se ramassa un chausson dans la truffe.
J'ai laissé tomber toute envie de faire remarquer telle ou telle petite erreur de frappe, je n'ai plus aucun élan pour critiquer quoi que ce soit, j'ai juste envie d'en découvrir davantage... Bref, il n'y a plus que la lecture qui soit !
C'est le genre de commentaire qui fait vraiment super plaisir et donne du coeur à l'ouvrage !
Mais n'hésite pas si tu as des remarques, je prends tout ! Surtout ce qui peut m'aider à m'améliorer !
Hey hey ! Long time no see ^^<br />
De un : quel chapitre !
La mère de Eli est un cas, c'est pas possible ! Et comme elle dénigre Seth ! (je porte Seth dans mon coeur, ok? sa complicité avec Eli est géniale alors elle a intérêt à ne pas lui faire mal, cette Lauriane – je mets juste le premier prénom, vu qu'elle en a une infinité xD)
"en quête de son incapable de fille qu’elle trouva en position compromettante" → euhhh quoi comme position compromettante, exactement ? J'ai loupé quelque chose xD ?
Oh j'imagine tellement la tête de Eli en découvrant le chat ! En plus de rigoler, je me suis surprise à m'identifier avec ELi dans le sens où moi aussi je suis allergique au chats et je pense que j'aurais réagi pareil xD Mine de rien, à travers cette scène rigolote, tu nous montres à quel point Eli et sa mère sont distantes et que cette dernière n'a aucune considération pour la santé de sa fille, que ce soit pour ses allergies ou le fait qu'elle vomit des limaces. D'ailleurs, est-ce que la mère sait qu'Eli vomit des limaces ? Jusqu'à maintenant, je ne crois pas qu'elle ait vu le faire en live, alors j'étais curieuse :)
"Eli allait tous les buter." → Cette chute de paragraphe xD rien que de l'imaginer au milieu de sa famille et de ce pauvre Sugar-Rose (ce nom. CE NOM!) qui nage dans son pipi et de ce chaos, je me marre déjà !
Oh non, une attaque de spinos à Noël ! Ça m'aurait presque rassurée que ce soient des zombies ^^' Et du coup, s'ils ont délaissé les corps de la morgue, par où sont-ils partis ? Je ne sais pas si je veux savoir. L'idée de la Chartreuse est pas mal en effet :D
Oh. La fin. Quand tu adoptes le point de vue du chat et qu'il répète les “excusez-moi”, avant de se prendre un chausson. J'ai trop ri, je ne m'y attendais tellement pas xD
je suis désolöe pour ce commentaire un peu décousu. Je me suis relue pour l'améliorer mais je crois que c'est mieux si je te donne mes impressions spontanées. à chaque fois que je te lis, quelque chose me secoue ! Bref, tout ça pour dire que jJ'ai vraiment adoré ce chapitre. Entre la dynamique toxique qu'il règne dans la famille; Yan, Eli et Seth qui enquêtent, les scènes d'action/course, la tension qui monte, les tartes envoyées au chat et la venimosité légendaire de Eli, moi je me suis beaucoup, beaucoup amusée ! Merci pour cet hilarant chapitre et vivement la suite, j'ai hâte de retrouver tes personnages !
Je te souhaite un bel été et une bonne scribouille !
<br />
REMARQUES
<br />
Il avait fallut → fallu
qu’elle ne s’enfuit → enfuie
tel un chat effarouché par un aspirateur → hahahah xD j'imagine tellement la scène !!
couverte de neiges → je mettrais neige au singulier ici
manquant d’embrasser Yan sur la bouche en lui faisant la bise → manqua sonne mieux dans cette phrase je crois ;-)
et parti en quête → partit
Je prend ta chambre → prends
la chambre d’ami. Chambre d’ami → d'amis
Miaaaooooou ! Èoé → c'est quoi le “éoé”? La tête que tire le chat xD ?
oreilles bien pointue → pointues
de grands yeux horrifiées derrière ses lunettes, comme s’il s’était agit d’un cafard. → horrifiés // agi
Et quand tu le prend → prends
et deviennent énorme avec le temps → énormes
Je les détestes. → déteste
Ah. Ça, a force de s’empiffrer → à force
Suivit par → suivi par
fa isant nettement → un espace à décapité le mot “faisant”. C'est pas cool pour ce pauvre mot ToT
Dehors, le vent s’était tût. → tu
la neige jusqu’au genoux, le nez enfouit → jusqu'aux genoux, le nez enfoui
(enfin, deux poussage de neige en avant). → deux poussages
Aucunes raisons pour que ça sente le cadavre aseptisé, non ? → aucune raison
les monticules remuant. → remuants
Tu crie → cries
et parti se cacher → partit
ce qui fit immédiatement quitter la table aux enfants à grande renfort de... → Cette phrase est assez spéciale, je reformulerais le “quitter la table aux enfants”. Je pense que je ferais deux phrases et que la deuxième commencerait par : “Les enfants quittèrent la table à grand renfort de..etc” ;-)
suivis de près par un Seth → suivie
les trois adultes allèrent s’enfermer dans la chambre d’Eli. → comme il n'y a pas mention de Yan dans les quelques phrases précédentes, j'ai d'abord cru que tu te référais à Eli, Seth et Mme Lin !
Et on est rentré → rentrés
si on arrives à faire quelque chose de concluant avec ces dossiers, je devrait pouvoir demander l’ouverture d’une enquête.Avec plus de monde on serait plus efficace… → si on arrive // je devrais // espace entre “enquête.” et “Avec” // plus efficaces
<br />
un mec parlant de malédiction endors les mort-vivants → endort
où Yan et Eli continuait leur discussion → continuaient
<br />
Oh et... le spino-gras est revenu xD
<br />
à touti !
<br />
Jowie
Ahah XD la position "compromettante" c'est qu'elle est avec Seth. La mère d'Eli se fait des idées pour rien =D et oui, elle est odieuse <3 on en apprend plus sur elle dans le prochain chapitre (hiiii je suis tellement contente que tu apprécie Seth ! J'ai hâte de voir si tu vas aimer ce qu'il va devenir ^w^/)
Je ne crois pas que la mère d'Eli ai réalisé que sa fille vomissait des limaces... en vérité, je pense que même en se faisant vomir un tas de spino sur les genoux, elle capterait rien si y'a une bonne émission qui passe à la télé =D
°Danse de la joie° Franchement, sans tes lectures et tes commentaires, je ne pense pas que je serai allée aussi loin dans leurs aventures. Je suis vraiment vraiment heureuse de t'avoir fais rire !<br /><br /><br />et oui le èoé c'est la tête du chat xD j'ai oublié de retirer le smiley de la version à publier >.> lalalala...<br /><br />Love sur toi ! \\^o^/<br />°s'en va tuer le Spino-gras°
Je note que j'ai été fort émue de la mention d'une orthoptiste dans cette histoire et j'ADORE la mère d'Eli et l'arrivée de Sugar-Rose qui sont tous les deux de toutes beauté.
D'ailleurs, je ne me trompe pas: le chat parle vraiment? du coup nous voilà avec un nouveau mystère entre les pattes?
Bon ar contre je ne te remercie pas pour les référence au chocolat chaud et aux roulés à la canelle, parce qu'il est midi huit, que j'ai faim, mais que j'ai encore deux patients tout en ayant salement faim (et la chiasse XD mais ceci est une autre histoire)
Ma phrase préférée sur ces deux chapitres: "Un bouquet d’exclamations joyeuses et de reproches moqueurs montèrent de Camille et Brän, obligeant leur père a aller faire son job, soit la police."
C'était de l'humour à la fois nul et subtil, je salue XD.
Bref ce commentaire est parfaitement destructuré, j'assume et je viendrais lire la suite avec beaucoup de plaisir. Tu vois je suis comme le diesel, j'avais du mal au début, mais maintenant que je suis chauffée, ça roule bien (ouais c'est pathétique comme comparaison) ^^.
Des poutoux le grinch <3
°essaie de garder un semblant de dignité°<br />°y arrive pas°
°recommencer à sauter dans tous les sens°
Ton commentaire est un baume sur mon coeur de grinch !
Promis, la prochane fois qu'on se voit j'essaie de t'apporter des roulés et du chocolat chaud =D histoire de me faire pardonner.
J'espère que le reste sera a la hauteur !!!
Des poutous de Grinch éoè
Bref. Ahem. Salut :)
j'ai pas grand chose à dire de constructif, juste que j'ai lu, que j'adore, et que ton dernier chapitre est intégralement en gras.
J'attends impatiemment la suite !
Tac
Et toutes mes excuses pour le retard de réponse x.X je crois que les notifications de commentaires n'arrivent jamais dans ma boîte mail...
Ah èoé le texte en gras c'est une attaque de spino-gras. Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que je poste un texte, il apparaît en gras >w< c'est la faute au BDM ! èoé/Bref, je corrige ça dès que j'ai le temps, promis ! Et la suite devrait arriver courant septembre si j'arrive à empêcher Eli de cuisiner Sugar-Rose =D
Merci encore ^w^/