De nouveau, Elizabeth n’arrivait pas à déterminer ce qui était le pire… sa gueule de bois, avoir confusément conscience d’avoir été odieuse avec Seth (oui, bon. On avait pas des états d’âmes tous les jours quand on s’appelait Elizabeth Lin, c’était perturbant!) ou voir Yan en train d’essayer d’amadouer un chaton vexé parti se réfugier sous le lit. Son beau frère était agenouillé devant le meuble, parlant d’une voix douce et mielleuse absolument insupportable à l’arrière train du félidé qui n’avait rien trouvé de mieux pour manifester sa colère que de leur montrer son anus.
Trop, c’était trop.
Elle avait atrocement mal à la tête. Sa mère gagatait à haute voix dans le salon sur les cadavres trouvés en bas. Brän et Camille devaient être en train d’arracher les cheveux de Seth vu les hurlements de ce dernier. Et Yan ne trouvait rien de mieux à faire que de supplier un imbécile de félin qui, non content de leur montrer son cul, venait de commencer à les insulter en allemand.
Y’en avait marre.
Remontant ses manches, Eli se laissa tomber au sol à côté du policier, plongea la main sous le lit et attrapa le félin par la queue, à la base des reins, avant de le tirer vers elle, déclenchant un concert de hurlement :
- ELI ! Mais qu’est ce que tu fais ??? On attrape jamais un chat par la queue tu vas lui faire mal !!!
- MIAAAAAAAAAAAAAAA MAIS LÂCHEZ MOI GOURGANDINE !! VOUS ME FAITES MAL !
- Rooooh mais ta gueule…
L’insulte s’accompagna du bruit spongieux d’une flopée d’asticots malades qui se répandirent joyeusement sur le chaton comme sur le plancher, redoublement les miaulement scandalisés de la bestiole qui se retourna pour la griffer.
- AÏE ! Sal*prie de mes orkhis de chiabrena1 ! L’adorable boule de poil m’a griffé !
Horrifiée Eli porta ses deux mains à ses lèvres, se couvrant d’une petite pluie de vers à viande ayant profité de son cri pour s’échapper de son organisme. Les mains poisseuses, elle signa rageusement, aspergeant son beau frères de bestioles visqueuses.
« Qu’est ce que tu m’as fait ??? Espèce de sale chose mignonne aux coussinets roses ! »
Se rendant compte de ce qu’elle venait de prononcer, la jeune femme resta interdite, les pupilles tellement dilatées qu’on aurait pu la croire sous speed. Installé sur le lit, le chat avait la mine satisfaite d’un…. d’un… eh bien d’un chat devant une coupelle de crème.
- Toxoplasmose en solution concentrée. (il inspecta soigneusement ses griffes avec un affreux sourire suffisant) J’en enduit régulièrement mes griffes pour faire face aux… cas extrême comme vous.
Eli eut un sourire tordu.
~ Je vais t’étriper... ~
- Mais non, mais non. Vous ne pouvez plus. Je suis bien trop adorable pour ça.
~ Yan ? ~
L’homme regardait soigneusement ailleurs tout en se débarrassant des vers collés à ses vêtements et son visage. Elle lui donna un coup rageur sur l’épaule.
- HEY ! Ça suffit Eli ! T’as passé une mauvaise nuit et t’as la gueule de bois, D’ACCORD mais là c’est STOP !
Surprise, la jeune femme se figea, dévisagea un instant le policier puis croisa les bras d’un air renfrogné pour se mettre à bouder. Face à elle, le policier se pinça l’arrête du nez en lâchant un soupir. Bon sang qu’il détestait les fêtes de Noël chez les Lin…
- Bon. Ok. Reprenons. Nous avons donc des cadavres qui marchent avec ou sans ver dedans, ta mère dans le salon et un chaton qui parle. D’autres mauvaises nouvelles à part que des mecs en blouse blanche vont pas tarder à débarquer pour tous nous emmener en hôpital psychiatrique ?
- Je vous trouve bien dramatique monsieur Tersën.
- Je pense qu’on le serait à moins. Je parle à un chat.
- Un chaton s’il vous plaît. Je viens tout juste de commencer cette vie.
Devant le regard torve de Yan, Sugar-Rose sentit vaguement que cette information n’ était peut-être pas tout à fait pertinente.
- Bref. Vous disiez ?
- Je disais que soit on avait tous abusé du lait de poule, soit quelque chose ne tourne vraiment pas rond dans notre façon de concevoir le monde.
- Eh bien étant donné que nous avons soigneusement lancé un Voile sur l’Humanité afin qu’elle n’ai pas trop conscience des bizarrerie du dit monde, il est possible que celui que vous voyez ne soit pas tout à fait… complet.
Yan sentait poindre la migraine.
- Je vois…
Non. Il ne voyait pas. Pas du tout même. Et là tout de suite, il avait terriblement besoin de s’éloigner pour faire un câlin à ses enfants.
Ou se descendre un verre de vodka.
Seigneur cette affaire allait tous les rendre alcooliques.
- Bon je pense qu’on à besoin d’une pause là. Genre. Une vraie. Eli, comme le vent et la neige se sont arrêtés, je propose qu’on laisse Brän et Camille avec ta mère et qu’on aille se prendre un café au Hell’s… si Seth le veut bien.
La jeune femme le dévisagea sans rien dire.
- Je sais, c’est cruel envers ta mère de lui laisser mes deux monstres un lendemain de Noël, mais elle s’en remettra.
~ Je pensais plutôt que c’était cruel envers les gosses… ~
Yan eu un sourire en coin.
- Crois-moi, ce ne sont pas eux qui vont souffrir le plus…
Lorsqu’on connaissait mal Elizabeth Lin, on pouvait penser qu’elle n’aimait rien ni personne. En réalité, Eli aimait beaucoup de choses… simplement, la plupart se savouraient en solitaire, ou du moins, avec peu de monde. Comme marcher dans les rues de sa ville couverte de neige tassée à la va-vite, une paire de raquettes aux pieds pour éviter de s’enfoncer dans l’épais manteau blanc, les mains dans les poches et le museau au vent.
Derrière elle, Seth grommelait dans son écharpe et sa doudoune, vouant aux gémonies l’intégralité des choses ayant pu provoquer la neige et les températures négative, de Schrödinger au réchauffement climatique en passant par une foultitude de dieux, déesses, créatures surnaturelles et, pour son plus grand plaisir, chats parlants. Tranquillement installé dans la capuche de Yan, Sugar-Rose ne pipait mot, trop occupé à hésiter entre grelotter et faire son curieux : les odeurs de cette ville ne ressemblaient à rien de ce qu’il avait pu sentir dans sa brève vie de chaton, mélange doucereux de neige, de vent, de froids, d’humain et de sorcellerie, et l’after-shave de son porteur était tout simplement affolant. Peut-être avait-ils mis du vulpin dans la recette ? Il se nota de faire des recherches.
Le ciel était lumineux, presque blanc, éclairé par un soleil radieux mais froid. Autour d’eux, la ville s’éveillait lentement, tirée de son hibernation par ces quelques rayons menteurs annonçant de la chaleur. Les gens sortaient sur leurs balcons, certains creusaient des marches pour remonter au niveau de la rue de neige tassée, a mi-hauteur entre le premier et le second étage. Plus on approchait du centre ville, plus la chaussée s’abaissait, allant jusqu’à se trouver seulement un mètre cinquante de la rue normale, le bitume chauffé par l’activité de la ville souterraine ayant mis plus longtemps qu’ailleurs à revêtir sa parure d’hiver.
Près de son petit square, le Hell’s dormait dans son cocon de glace et de volets en fer. Quelques passants musardaient devant, plein d’espoir, et Seth poussa un soupir à fendre l’âme : sa conscience professionnelle ne le laisserait jamais être présent au café sans ouvrir pour la clientèle.
Zut.
- On va passer par derrière. Ça devrait être nettoyé. Puis j’irais ouvrir.
A sa grande surprise personne ne protesta.
Elizabeth avait l’air absente, le regard perdu sur la place, et Yan grattouillait distraitement Sugar-Rose entre les oreilles, le chaton ayant décidé de se percher sur son épaule.
Sans un mot, il les guida jusqu’à la coure intérieure, soigneusement entretenue par le conseil syndical et donc exempte de neige, déverrouilla la porte de derrière, les fit entrer dans la chaleur tiédasse de sa chaufferie (il ne coupait jamais le chauffage en hiver, même lorsque le café fermait : c’était un coup à ne plus pouvoir le démarrer par la suite), puis dans la salle obscure et silencieuse.
Abandonnant ses deux amis, il traversa rapidement son bar pour aller enclencher les lumières et le chauffage intégré de ses stores afin de pouvoir les extraire de la glace. Tandis que l’intérieur du Hell’s s’illuminait, le jeune homme alla démarrer la machine à café et fit une première tournée de chocolat chaud pour tout le monde en lançant par dessus son épaule :
- Au fait le chat, comment tu as fais pour atterrir spécifiquement chez Eli ?
Le chaton s’assit avec dignité sur le comptoir, essuya son museau, lissa son jabot qu’il avait très blanc et fort bouffant, puis s’indigna :
- Tout d’abord sachez que j’ai un nom, aussi ridicule soit-il, j’apprécierai que vous en ayez l’usage plutôt que de me qualifier de façon générique.
Placée derrière le félidé, Elizabeth signa :
~ Il a bouffé un dico ? ~
- Ensuite pour répondre à votre question, cela a été d’une simplicité enfantine : nous cherchions comment vous envoyer un agent lorsque votre mère est venue a l’animalerie. Sa nature était si évidente que l’affaire a été pliée en dix minutes ?
- Sa nature ?
Un petit bruit spongieux se fit entendre, et Seth récupéra un pauvre escargot qu’il déposa dans un aquarium dans lequel une colonie de petits gris prospérait déjà. Apparemment il n’avait pas mis assez de Chartreuse dans le green-chaud d’Eli…
Par précaution, il déplaça l’aquarium sur le bar, à côté de la jeune femme.
Le chaton se tourna vers sa propriétaire, l’air très content de lui.
- Eh bien, oui. Votre mère est un Grinch, ne le saviez-vous pas ?
- Un Grinch ? Euh genre… comme dans le roman du Dr Seuss2 ?
- Admirable culture littéraire Monsieur Nitocris.
Elisabeth jeta un coup d’œil surpris à Seth qui rougit légèrement, embarrassé.
- Bah quoi ?
- Rien. Je ne pensais pas que tu connaissais…
Agacé sans savoir pourquoi, le jeune homme claqua son chiffon sur le comptoir en bois.
- Oui bah t’es pas la seule à lire. Je vais ouvrir les rideaux.
Yan et Eli échangèrent un regard.
- Bah qu’est ce que j’ai fais ?
Elle déposa un nouveau petit gris dans l’aquarium.
- C’est votre propre nature de Grinch qui fait effet Mademoiselle. C’est toujours ainsi lors des fêtes, les personnes sensibles aux créatures surnaturelles ne supportent plus vraiment vos incartades.
- Hein ?
- Attendez une seconde… (Yan se débarrassa d’un postillon limace, attrapa la bouteille de Chartreuse de l’autre côté du bar et la déposa devant Eli tout en continuant:) Vous voulez dire qu’Elizabeth est un Grinch ?
- Un demi-grinch à vrai dire. Du côté de sa mère.
Du côté de la porte d’entrée, Seth riait tellement de ce qu’il venait d’entendre qu’il ne parvenait pas à ouvrir, ses clefs tombant de façon presque systématique à chaque fois qu’il essayait de les insérer dans la serrure.
- En tous cas ça explique le problème d’Eli avec les fêtes et avec le vert !
« Je vous déteste tous… =___= surtout toi, Seth»
- Je suis trop loin pour lire ton portable !
- Et… sa sœur ?…
Le silence tomba tout d’un coup sur le bar. Gêné, Seth s’empressa de retirer les verrous pour sortir finir de déneiger sa devanture tandis qu’Eli passait derrière le bar pour refaire une tournée de chocolat. Assit sur le zinc, Sugar-Rose lissa le devant de son jabot d’une patte, l’air affreusement mal à l’aise.
- Eh bien… Anna-Maria était une femme exceptionnelle… Elle avait plus pris de son père. Un homme fort respectable au demeurant. Nous nous sommes toujours demandé comme un homme aussi admirable avait pu épouser une femme aussi… Eh bien, vous avez vu comment est Mme Lin Mère. La communauté magique à parlé de ce mariage pendant deeeees mois. Encore aujourd’hui, il y a des paris en cours sur la question : philtre d’amour ? Coup de foudre ? Chantage ? Personnellement je penche pour le philtre : il lui à quand même fait deux enfants ! Enfin, nous ne saurons probablement jamais la vérité parce qu...
- Une seconde, une seconde une seconde… (Yan avait levé les mains, comme pour essayer d’endiguer l’avalanche de paroles du chat) Vous connaissez le père d’Eli ? Vous connaissez la FAMILLE Lin ?…
Un nouveau silence embarrassant tomba sur le bar, rapidement troublé par l’arrivée de consommateurs, trop heureux de trouver un bar ouvert en ville malgré la tempête de ces derniers jours et l’épaisse couche de neige recouvrant encore les rues à ciel ouvert. Avisant des enfants, le chaton battit prudemment en retraite derrière le bar, allant se rouler en boule dans la capuche de Seth pour plus de tranquillité.
La conversation importante devrait attendre encore un peu…
Elle attendit même le début de l’après-midi, le temps que Seth s’occupe de l’affluence, qu’Eli rumine dans son coin, et que Yan s’abîme dans ses souvenirs. Sugar-Rose, pour sa part, en profita pour piquer un roupillon. Lorsque tous les consommateurs furent servis, l’aquarium à petits gris fort de sept nouveaux membres et Eli assez déprimée pour avoir décidé de s’attaquer à la Chartreuse avec Yan. Décidément… elle aimait beaucoup trop cet alcool.
Aussi s’autorisa-t-elle un grognement contrarié lorsque Seth lui retira la bouteille pour la ranger.
- Ça n’est pas Open Bar tu sais ?
- Je sais. Mais c’est bon et ça m’empêche de cracher des trucs…
- Même. Finit pour aujourd’hui.
Le barman piocha le chaton dans sa capuche pour le poser côté service du bar, légèrement en contrebas des deux humains assit au comptoir. La bestiole s’étira de tout son long, bailla, se lécha la patte, puis la passa derrière ses oreilles en prenant l’air le plus adorable possible, sans que ça trompe qui que ce soit.
- Bon. Accouche.
- Eh bien vu que je suis un mâle…
- SUGAR.
Le chaton toussa dans sa patte, l’air compassé, puis s’installa confortablement.
- Je connaissais Anna-Maria. Littéralement dans une autre vite. Je suis mort de froid il y a trois ans en essayant de la défendre, ainsi que Miss Grinch ici présente.
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1Littéralement : Sal*perie de mes cou*lles de m*erde.
2How the Grinch Stole Christmass, écris par Théodore Seuss Geisel en 1957. Le Grinch est une sorte de créature humanoïde couverte de poils verts qui déteste Noël, l’amour entre les gens et la famille en général.
Ha ! Même après des mois, je me souviens de ce splendide épisode avec le chat ; qu'il leur montre son derrière est plutôt compréhensible ; par contre, je n'ai pas bien compris pourquoi il les insulte en allemand ? Enfin, il ne me semble pas que tu aies dit jusque-là qu'il savait parler. À moins que tu voulais dire qu'il fait des sons qui rappellent un allemand un peu agressif ? Et ensuite le chat parle en majuscule et j'étais un poil (haha) perdue xD
Par la suite, comme Yan n'avait pas réagi au chat, je me suis dit que c'était Eli qui l'entendait dans sa tête. Puis Yan mentionne le chat et...j'étais toute confuse! Peut-être que si Yan réagissait plus tôt, le lecteur se rendrait également compte que non, ce n'est pas normal (comme beaucoup de choses étranges arrivent dans ton histoire, déterminer ce qui est « normal » ou pas est tendu xD)
J'adore comme, après avoir subi une attaque de zombies et découvert un chaton parlant, les personnages vont se balader dans la neige xD épique ! Et très mignon, aussi:) Perso, je ne sais pas si j'aurais emmené le chat hahah
Eli est un grinch...je crois que j'aurais réagi comme Seth. Je ne sais pas comment t'arrives à sortir des trucs surprenants et absurdes à chaque fois, mais t'y arrives !
Alors, j'avoue que je ne sais pas trop encore quel lien a le chat, le grinch et le plan des spino, mais je me dit que ça va se rejoindre à un moment !
Allez, je vais au prochain chapitre !
Remarques ;
L’adorable boule de poil m’a griffé ! → griffée. Et sinon dans cette phrase, je ne sais pas si je suis plus choquée par le fait que Eli ait parlé ou qu'elle qualifie le chat « d'adorable ». Pendant une seconde j'ai même cru que j'avais mal lu et que ce n'était pas elle qui avait parlé. Je croyais que ce mot ne faisait par partie de son vocabulaire xD Bon, après, même elle s'en étonne alors ça m'a rassurée !
Horrifiée Eli porta ses deux mains à ses lèvres → petite virgule après « horrifiée »
(il inspecta soigneusement ses griffes avec un affreux sourire suffisant) → je mettrais une majuscule à « il » et un point après « suffisant »
Eh bien étant donné que nous avons soigneusement lancé un Voile sur l’Humanité → Euh, c'est le chat qui parle à ce moment-là ? J'avoue que je ne savais plus qui parlait.
afin qu’elle n’ai pas trop conscience → n'ait
Assit sur le zinc → assis
Finit pour aujourd’hui. → fini
Le chaton toussa dans sa patte → Je ne sais pas pourquoi mais quand j'ai lu ça j'ai rigolé ; je m'imagine tellement la scène !
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Comme toujours, merci pour ton commentaire et le temps que tu prends à chasser mes fautes !
Et toutes mes excuses pour le retard à te répondre !
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Concernant Sugar qui parle je pensais que c’était assez compréhensible vu que la fin du chapitre précédent c’est littéralement :
« S’asseyant à mi-chemin entre la porte et le lit, il entreprit de lisser sa merveilleuse fourrure tout en prêtant une oreille attentive à la conversation pour le moins ennuyeuse des deux adultes. Franchement, ce qu’ils pouvaient être bouchés…
- Excusez-moi.
La conversation au-dessus de lui s’envenimait, Yan haussait le ton et Eli faisait de grand gestes.
Sugar-Rose toussa discrètement dans sa patte :
- J’ai dit. EXCUSEZ-MOI !
Et il se ramassa un chausson dans la truffe. »
@_@ mais je pense que je vais repréciser dans le début du chapitre que si si, c’est bien Sugar qui parle et que tout le monde l’entend.
Pour les insultes en allemand, c’est juste que sur le moment ça me paraissait approprié xD va savoir pourquoi.
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J’espère que le reste continuera de te plaire ! ^w^
Bisous !