— Je suis sûr que c’est à cause de lui…
— Oui, il attire le malheur sur l’académie…
Malgré les désagréables bavardages et les coups d’œil accusateurs portés sur lui, Thalion fixait le tableau blanc bordé d’argent en face de lui, le visage fermé. Comme toujours, les élèves proféraient leurs délations sans aucune discrétion ni aucune pitié à son égard. Cette fois-ci, Thalion n’avait pas l’énergie de s’en irriter. La course-poursuite avec les vampires l’avait éreinté, et puis, pouvait-il vraiment nier les accusations ?
Assis à sa droite, Nohan tenta de le réconforter :
— Ce n’est pas forcément de ta faute. Ça fait un moment que les vampires sont agités…
— Peut-être, mais jusque-là, je ne crois pas que leurs yeux changeaient de couleur, rétorqua le maudit.
Nohan ne trouva rien à y répondre. Thalion soupira en s’adossant sur le dossier de sa chaise. Celle-ci grinça. Il était étonnant qu’elle tienne toujours en dépit de son état, à l’image du vomipupitre. Le regard du magérien circula dans la classe de M. Vandré, parsemée de tables vides. Par commodité, chaque élève avait repris les places choisies en première année, donc ces pupitres devraient être occupés, mais Thalion et ses amis n’avaient pas été les seuls poursuivis par des vampires. Les occupants des écritoires vides n’étaient pas en retard, mais se trouvaient à l’infirmerie. Certains n’avaient pas eu la chance de s’en sortir indemne. Thalion plaignait Mme Delacroix, débordée dès la rentrée.
— Vous pensez vraiment qu’Eris serait parvenue à manipuler des vampires ? douta Aglaé.
Les yeux noisette de Thalion se braquèrent sur la magérienne, assise devant lui, à l’ancienne place d’Eris. Traumatisée par la mort de Roxanne, la classe des Mourioches n'avait pas réussi à s’en remettre et avait été dissolue. Les élèves avaient été répartis dans les autres classes. Aglaé et une poignée d’autres apprentis avaient été assignés chez les Fions. Nohan et Cally étaient ravis en apprenant la nouvelle. Thalion, simplement désolé qu’elle ait atterri dans « la classe maudite ».
À côté d’elle, la mine de Cally s’assombrit.
— Ça ne m’étonnerait pas. Elle est douée en magie rouge et l’En… les vampires n’auraient aucun intérêt à s’attaquer aussi ouvertement à l’académie.
Elle jeta un coup d’œil nerveux à Nohan, aussi à l’aise que lui quand il s’agissait de mentir. Aglaé n’était pas au courant pour la collaboration d’Eris avec le prétendu Enfant Sanglant. Le Conseil tenait à garder cette information secrète. La remarque de Cally marqua un point car Aglaé hocha la tête. Thalion comprenait aussi ses doutes. En plus d’être résistants à la magie, les vampires étaient réputés indociles et impitoyables. Comme les démons, ils n’agissaient que par intérêts. Les seules différences avec eux provenaient de l’impossibilité de les régir par un pacte et l’absence de talent magique. Par ailleurs, un changement de couleur de yeux étaient un indicateur d’emprise mentale. Cette manipulation expliquerait leur comportement contre-productif alors qu’ils étaient déjà dans le viseur du Conseil. Mais, même entrainée par l’Enfant Sanglant, cela devait demander un immense effort à Eris… À moins que l’Enfant Sanglant soit celui qui les manipule. Dans tous les cas, quel était le but de l’attaque ? Le kidnapper ? Pourtant, d’autres élèves avaient été victimes…
La porte de la classe s’ouvrit pour laisser entrer M. Vandré. La classe agitée tomba dans le silence. Le professeur posa son sac sur la table. Son air mécontent n’était pas nouveau, mais son origine ne devait pas être dû à la bêtise d’un élève…
— Je m’excuse pour le retard, les enseignants ont été réclamés aux abords des bois pour défendre les élèves face aux vampires. Vu les places vides, je constate que votre classe n’a pas été épargnée. Rassurez-vous, vos camarades sont tous en vie.
Un brouhaha mêlé de soulagement et d’inquiétude anima la classe. M. Vandré se racla la gorge et ramena le silence.
— Je sais que le contexte est… particulier, mais ici, vous êtes en sécurité. L’académie a également renforcé ses mesures de protection. De ce fait, j’espère qu’aucun de vous n’aura la stupidité de transgresser les règles.
Il braqua son regard noir sur Thalion et son groupe d’amis. Ils fixèrent leurs tables, absorbés dans la contemplation du bois.
— Passons. Vous l’avez sans doute constaté, de nouveaux élèves intègrent la classe. Accueillez-les convenablement. Je vais vous distribuez vos emplois du temps…
De son sac, il extirpa une liasse de parchemin. Un par un, ils lévitèrent pour se déposer sur les tables. Lorsque le sien arriva devant lui, Thalion s’empressa de le dérouler. Les horaires se dessinèrent progressivement. Pour l’instant, les options et les clubs n’apparaissaient pas. L’emploi du temps se modifiait en temps réel, en fonction de leurs choix scolaires, des déplacements de cours ou des professeurs absents. Les matières changeaient peu de la première année, seul Lutte et précautions contre la magie noire de M. Pradel avait été remplacé par un cours d’invocation.
Ils écoutaient M. Vandré évoqué leur rôle de guide auprès des premières années qui arrivaient demain quand quelqu’un toqua à la porte. Leur attention convergea vers Luciphella qui pénétra dans la classe. Ses cheveux scintillants comme le soleil étaient tressés, mettant à nu ses oreille pointues déclinant vers le sol. Son teint nacré étincelait pendant qu’elle s’avançait.
— Je m’excuse de vous déranger en plein cours, M. Vandré, mais le proviseur souhaite s’entretenir avec M. Connor.
Les regards se tournèrent vers lui. Thalion soupira, agacé. Une convocation inopinée était la dernière chose dont il avait besoin. Que lui voulait M. Cowen ? Le tenait-il responsable pour les vampires ? Il ne comptait pas le renvoyer alors que Berry le considérait comme un allié, tout de même ?
— M. Connor, vous attendez qu’on vienne vous chercher ? le pressa M. Vandré.
Thalion s’abstint de répliquer et se leva. Ses amis l’observèrent avec anxiété rejoindre Mme Luciphella. Juste avant que la porte se ferme, il perçut la voix de l’enseignant implorer le silence.
Leurs pas résonnaient dans l’immense couloir blanc dépourvu d’élève. Thalion marchait à côté de l’elfe au visage hermétique. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis son entrevu avec elle, après la trahison d’Eris. Même si la colère du jeune homme par rapport au retard des secours s’était apaisé, un goût amer lui revenait en bouche à chaque fois qu’il y pensait. Mme Luciphella porta son attention sur lui. L’intensité de son regard bleu saphir était envoutant, mais Thalion remarqua une certaine fatigue qui ternissait la couleur de ses yeux.
— Se voir dès le premier jour d’école semble devenir un rituel, constata-t-elle.
— Ce n’est pas un rituel très agréable, si vous voulez mon avis…
— Je m’en passerai bien également.
Le reste du trajet se fit dans le silence. Mme Luciphella l’amena devant une grande porte en bois sculpté. Thalion sentit ses épaules s’alourdir sous le poids du stress. Il allait rencontrer le proviseur de l’académie Divithrum, également le meilleur ami de son père. Quel genre de personne était-ce ? Un puissant sage ? Un énigmatique géni ?
— Je vous laisse y aller, M. Connor.
Thalion entra, et la porte claqua lourdement derrière lui. Il examina le bureau, moins extravagant que Mme Luciphella et ses cristaux, mais saisissant à sa façon. Au fond trônait un arbre. Il n’avait rien à voir avec l’Arbre-monde à partir duquel l’académie était construite. Dans son tronc clair avait été creusée une chaise sur laquelle le proviseur devait s’assoir pour travailler sur son bureau. Les branches s’étendaient dans toute la pièce et son feuillage doré atteignait le plafond, le recouvrant entièrement. Les feuilles scintillaient comme des étoiles. Dans le parquet était gravé des enchantements runiques, probablement défensifs. Un escalier en colimaçon conduisait à une bibliothèque en hauteur. Sur une table, aux pieds d’un canapé en velours bleu nuit, figurait un jeu d’échec et un service à thé opalescent. De l’autres côté de la pièce, des instruments de musiques et des objets en tout genre étaient exposés. Mais le plus surprenant était… l’absence de M. Cowen.
— Je rêve ou ton proviseur vient de te planter à son propre rendez-vous ? demanda Apocryphos, déconcerté.
Thalion secoua la tête, abasourdi. On pouvait dire que M. Cowen faisait honneur à sa réputation de retardataire. Il était sans doute parti gérer une quelconque affaire dans l’académie. En attendant, Thalion ne se gêna pas pour inspecter la collection d’objets du proviseur. Ce dernier devait apprécier la musique car il possédait une harpe, un piano et un violon particulièrement sophistiqués. Du bout des doigts, Thalion effleura les touches irisées du piano. Cette douceur froide lui rappelait les nombreuses leçons que son père lui avait donné. C’était son instrument préféré, et malgré ses efforts, il ne réussit à lui transmettre cette passion.
Il délaissa le clavier pour se concentrer sur un miroir. De taille humaine, son aspect était ordinaire. Sceptique face à la banalité de la psyché, Thalion frôla la surface polie dans laquelle sont visage se reflétait et… rien. Sa main ne rencontra qu’une vitre dure. Déçu, Thalion s’éloigna, poursuivant son exploration. Quelques minutes après, la plaque de verre se mit à frétiller, comme un liquide en train de bouillir. Prêt à se défendre, Thalion surveillait avec prudence la psyché jusqu’à ce que de la surface argentée frémissante surgit un homme entouré d’une nuée de fées. Les yeux ronds comme des soucoupes, Thalion fixa l’inconnu qui agitait ses bras pour les chasser en rouspétant. Il finit par taper du pied en pointant le miroir et émit une série de bruits de bouches, de claquements de langue et de sifflements. Du faélien. Thalion avait déjà entendu Nohan s’exercer.
Les fées semblèrent protester, mais finirent par obtempérer devant l’air courroucé de l’individu. Elles repartirent à travers le miroir dont la surface retrouva son aspect originel. L’homme recoiffa ses cheveux blond vénitien avec un peigne qui disparut de sa main, épousseta son élégante veste, puis pivota vers Thalion avec un sourire radieux.
— Je sollicite ton indulgence pour ce retard. On a requis mon aide pour la capture d’un vampire, et je me suis disputé avec les fées du bois en chemin. Bref…
— Mortel, ne me dis pas que cet… excentrique, c’est…
L’homme se déplaça jusqu’à son bureau pour s’assoir sur le siège incrusté dans l’arbre.
— Laisse-moi me présenter. Je suis Aloïs Cowen, proviseur de l’académie Divithrum.
Au silence dans sa tête, Thalion devinait la sidération d’Apocryphos, identique à la sienne.
M. Cowen joignit ses mains sur ma table, le dos bien droit, un sourire bienveillant sur les lèvres.
— Alors, Thalion… Je peux t’appeler Thalion ? Et te tutoyer ?
— Non.
— Parfait. Donc, Thalion, assieds-toi je te prie, l’incita-t-il en désignant la chaise en face de lui.
L’adolescent implora les dieux de l’aider à garder son calme. Sa familiarité l’exaspérait. Cet énergumène n’en faisait qu’à sa tête. Malgré tout, il restait le proviseur, alors Thalion obéit en s’asseyant en face de lui.
— Tu dois te demander pourquoi je t’ai convoqué, poursuivit-il.
Thalion acquiesça.
— C’est compréhensif. Vois-tu, ces derniers temps ont été sans doute compliqués pour toi. Je voulais t’exprimer mon soutien et ma compassion pour ces malheurs qui semblent s’acharner sur toi.
Thalion dévisagea M. Cowen. Ses yeux bruns lui faisaient penser à ceux d’un renard.
— Vous m’avez convoqué en plein cours pour ça ? demanda prudemment l’adolescent.
— Il est important que les élèves en difficultés sachent qu’ils ont une épaule sur laquelle s’appuyer, répondit-t-il d’un air entendu.
Thalion plissa des yeux.
— Vous êtes bien investi pour quelqu’un qui est présent trois jours dans l’année.
M. Cowen afficha un air outré.
— Je suis bien plus souvent présent que ça ! Même si on ne me voit pas. Et surtout, je suis là quand ma présence est nécessaire. Dès que j’ai été alerté pour l’attaque des Néphalins, j’ai accouru ! Mais je reconnais être souvent occupé. Entre le conseiller en charge de l’éducation, M. Bousebois, qui me persécute avec ses rapports et ses réunions et… mes recherches personnelles, je ne suis pas un proviseur exemplaire. Heureusement que ma proviseure adjointe est exceptionnelle !
Il acquiesça comme s’il validait lui-même ses propos.
— Enfin bon, reprit-il, je sais être une oreille attentive, alors si tu as des soucis, tu peux te confier à moi. Après tout, j’étais le meilleur ami de Marius, je suis digne de confiance…
— Souvent, ceux qui s’en vantent ne le sont pas vraiment. Et si votre lien avec mon père était si important, où étiez-vous, l’année dernière ? Ou les années précédentes ? Vous n’avez rien fait pour moi.
La peine marqua le visage de M. Cowen.
— J’ai fait mon possible pour apporter mon aide à distance. Je ne suis pas souvent présent, mais dès que je peux, je me charge de certains faits qui m’ont été signalés, comme le comportement de M. Pradel. Je l’aurais renvoyé s’il n’était pas ami avec M. Bousebois… J’ai durement négocié avec ce dernier pour que tu restes élève à l’académie malgré les plaintes. Et puis, je ne t’ai rencontré que quelques fois lorsque tu étais enfant. Trop peu, car je voyageais avec ma femme. À tes yeux, je ne suis qu’un inconnu que Frédéric n’apprécie pas, en plus…
Il renifla avec dédain en mentionnant son tuteur. Thalion ne comprenait pas pourquoi ces deux-là ne se supportaient pas. D’ailleurs, en dépit de cette rancune, Berry l’avait encouragé à s’ouvrir au proviseur, preuve qu’une certaine estime subsistait entre eux.
En y repensant, une corrélation se dessina dans son esprit.
— Dites-moi… Essayez-vous de me pousser à la confidence parce que Berry vous l’a demandé ?
M. Owen croisa les bras en fronçant les sourcils.
— J’ai l’air de me forcer ?
Thalion scruta le visage du magérien à la recherche de la moindre faille. Il était bon menteur, mais l’adolescent avait de l’instinct, et surtout, il connaissait son tuteur. Il se leva.
— Puisque vous persistez à mentir, je ne peux vous faire confiance. Merci pour votre…
— Non ! Ne pars pas ! C’est bon ! abandonna le proviseur. Il se peut que Frédéric m’ait appelé après l’attaque des vampires, terriblement inquiet pour toi. Normalement, il ne devrait pas me joindre pour des raisons personnelles en tant que conseiller, mais passons… Entre deux-trois ordres, il m’a peut-être recommandé de t’inciter à te confier… Mais j’agis de mon plein gré ! Je souhaite sincèrement te soutenir dans la mesure de mon possible. Si, pour cela, je dois sortir de l’ombre et m’impliquer davantage dans ta vie, alors soit.
Thalion se rassit, agacé. Berry devrait savoir que lui forcer la main le rebutait plus qu’autre chose. En devinant la colère qui bouillonnait en lui, le visage de M. Owen s’adoucit.
— Berry ne m’a rien dit de plus, le rassura-t-il. Je sais que faire confiance à un inconnu n’est pas aisé, mais connaître précisément les enjeux qui te concernent me permettra aussi de mieux te protéger.
— Si vous n’êtes jamais là, ça ne sert pas à grand-chose…
— Je tâcherai d’être plus souvent présent, sois-en certain. Je sais que tu es méfiant, mais…
— … Mais vous étiez le meilleur ami de mon père, oui, j’ai compris, soupira Thalion.
— … Mais je comptais t’adopter. Te considérer comme mon fils ne m’est pas difficile, et te trahir est la dernière chose que je cherche.
La mâchoire de Thalion se décrocha. Lui ? Son père ? À quel moment ? Cette révélation incompréhensible grilla la moitié de ses neurones en marchent. Devant son air ahuri, M. Owen sourit.
— Après la mort de tes parents et de ma femme, j’ai voulu te prendre sous mon aile avec la profonde volonté de te protéger du monde extérieur. Malheureusement, c’est Frédéric qui a été cité dans le testament, ce qui lui a permis de t’avoir sous sa tutelle.
Thalion était sous le choc. Il scruta le visage de M. Cowen, comme pour y déceler le visage d’un père qu’il aurait pu avoir. Pourtant, imaginer quelqu’un d’autre que Berry lui paraissait impossible. Sa surprise était tel qui ne releva pas la mention du décès de sa femme.
— Ça reste une petite rancune entre nous, avoua-t-il, mais on se préoccupe tous les deux de ton bien-être. Si ma bonne foi ne suffit pas, je suis prêt à faire un serment avec toi.
— Vous êtes prêts à aller jusque-là ? l’interrogea Thalion, suspicieux.
— Si c’est nécessaire, oui.
Thalion le dévisagea longuement. Quand un magérien exécutait un serment en son nom et en son sang, il se condamnait, en cas de trahison, à perdre son humanité. On n’en faisait pas un à la légère, et pourtant, M. Cowen n’hésitait pas. La culpabilité de Thalion lui souffla qu’il exagérait, mais sa peur l’emporta. Le serment lui permettait d’avoir le proviseur comme allié tout en réduisant le risque de trahison.
— C’est d’accord. Faites un serment et je vous promets de tout vous dire.
M. Cowen posa sa main sur le bureau et tourna la paume vers le plafond. Une entaille se forma en son creux, et quelques gouttes rouges s’en échappèrent. D’une voix solennelle, il prononça le serment :
— Que les dieux m’en soient témoins. Moi, Aloïs Cowen, je jure que je ne trahirai pas la confiance de Thalion Connor en gardant pour moi ce qu’il s’apprête à me confier.
Le sang s’évapora, puis la plaie se referma, comme pour clore le serment. Thalion nota qu’il n’avait pas exiger la vérité en échange. Il lui laissait la possibilité de mentir.
— Je t’écoute, l’encouragea-t-il.
Thalion prit une profonde inspiration, et dévoila toutes informations qu’il avait partagé à Berry et à ses amis. Pendant plusieurs minutes, M. Cowen l’écouta, le visage indéchiffrable. Quand Thalion acheva son monologue, il attendit avec appréhension la réaction du proviseur qui s’enfonça dans son siège avec gravité.
— Je vois, finit-il par dire. Ça explique bien des choses…
— Vous me croyez ? s’étonna le maudit.
— Tu ne m’aurais pas forcé à faire un serment si ce n’était pas quelque chose d’aussi énorme. Je comprends mieux pourquoi tes parents ont mis Berry sur leur testament, et pourquoi Berry voulait que je sois au courant. N’empêche, un dieu scellé en toi… Et il te parle ? Que dit-il, actuellement ?
— Dis-lui que je l’emmer…
— Il dit que vous lui avez fait forte impression, répondit sagement Thalion.
M. Cowen le fixa intensément. L’adolescent se retint de rouler des yeux.
— Vous avez envie de l’entendre par vous-même, c’est ça ?
— Je suis le proviseur, je me comporterai dignement. Mis à part ça, on comprend aussi pourquoi tu digères mal la pierre divine… Pour éviter de reproduire cet incident, évite d’ingérer tout ingrédient d’origine divine susceptible de faire réagir la magie divine. J’en toucherai un mot aux infirmières, sans rien révéler, évidemment. Par contre… Je pense que tu peux oublier le camp d’Orobos.
Thalion se redressa vivement, faisant tomber sa chaise par terre.
— C’est l’unique sortie en extérieur de la scolarité, tout le monde n’attends que ça en deuxième année ! Je ne peux pas rater ça !
M. Cowen prit un air désolé.
— Il était déjà peu probable que Berry donne son autorisation de sortie, mais après ce que je viens d’apprendre, je m’y oppose également. Te laisser sortir alors que le sort s’érode et que tes poursuivants sont à l’affût est aussi dangereux pour toi que pour les autres. Il serait plus sage que tu restes ici avec moi et quelques professeurs.
Thalion avait l’impression qu’il venait d’avaler une pierre. C’était ça, une meilleure protection ? Il allait rater l’évènements le plus attendu par les élèves de l’académie pour avoir fait confiance ? Il venait de signer pour un séjour en prison, oui !
— Merci de m’avoir fait confiance, conclut le proviseur, le sourire aux lèvres. Ensemble, on va faire en sorte que tu survives le plus longtemps possible !
Pauvre Thalion, privé de camp. Mais ça paraît logique, étant donné la situation. M’enfin, j’espère qu’il va quand même trouver le moyen de s’inviter. :p
Attention à l’accord des temps ! Y a plusieurs verbes (j’en avais repéré également dans les chapitres précédents) qui sont écrit à des temps du présent, par exemple :
« Pourtant, d’autres élèves ont été victimes… » devrait être « d’autres élèves avait été victimes ».
Mais surtout, quand tu racontes un évènement antérieur à la scène actuelle, dans un récit au passé, il me semble qu’on utilise le plus-que-parfait, sauf que tu as tendance à continuer de conjuguer les verbes à l’imparfait. Par exemple, ce passage :
« Traumatisée par la mort de Roxanne, la classe des Mourioches ne réussit à s’en remettre et fut dissolue. Les élèves furent répartis dans les autres classes. Aglaé et une poignée d’autres apprentis arrivèrent chez les Fions. Nohan et Cally étaient ravis en apprenant la nouvelle. »
devrait plutôt être :
« Traumatisée par la mort de Roxanne, la classe des Mourioches n’avait pas réussi à s’en remettre et avait été dissolue. Les élèves avait été répartis dans les autres classes. Aglaé et une poignée d’autres apprentis étaient arrivés chez les Fions. Nohan et Cally avait été ravis en apprenant la nouvelle. »
Y avait aussi tout un paragraphe dans le chapitre 6 que j’ai oublié de relevé mais qui m’avait titillé. ^^’
« Thalion se tourna vers Camille qui s’avançait vers eux, succédé par son balai aux couleurs rougeoyantes. Il était prévu que les Regan rentrent chez eux après l’apéro, mais pour apaiser les tensions, les Melvine avaient sorti leurs meilleures bouteilles d’alcool. L’apéro était devenu un repas, et les parents étant complètement ivres, tout le monde resta dormir sur place. La chambre d’ami avait été utilisée par M. et Mme Regan. Cally dormit dans la chambre d’Hazel avec Elyne, et les garçons, dans la chambre de Nohan. Si l’ambiance avait été étrange au début, elle se détendit quand Nohan et Camille remarquèrent le sourire de Thalion, satisfait de vivre un semblant d’adolescence normale avec cette soirée pyjama improvisée. Leurs rires débouchèrent sur une bataille de polochon. Thalion étouffait Camille avec son oreiller quand Cally surgit dans la chambre, affirmant que leur boucan empêchait les filles de dormir. La pénombre dissimulait l’expression de son visage, mais Thalion savait d’expérience qu’énerver les personnes calmes n’était pas conseiller. De ce fait, ils se couchèrent docilement. »
Comme tu nous racontes des choses qui sont censé s’être passé la veille, là encore, il faudrait utiliser du plus-que-parfait. Ça donnerait :
« Il avait été prévu que les Regan rentrent chez eux après l’apéro (ça donne une phrase pas très belle, perso je reformulerais « Les Regan aurait dû être rentrer chez eux après l’apéro », un truc du genre), mais pour apaiser les tensions, les Melvine avaient sorti leurs meilleures bouteilles d’alcool. L’apéro était devenu un repas, et les parents étant complètement ivres, tout le monde était resté dormir sur place. La chambre d’ami avait été utilisée par M. et Mme Regan. Cally avait dormi dans la chambre d’Hazel avec Elyne, et les garçons, dans la chambre de Nohan. Si l’ambiance avait été étrange au début, elle s’était détendue quand Nohan et Camille avaient remarqué le sourire de Thalion, satisfait de vivre un semblant d’adolescence normale avec cette soirée pyjama improvisée. Leurs rires avaient débouché sur une bataille de polochon. Thalion étouffait Camille avec son oreiller quand Cally avait surgi dans la chambre, affirmant que leur boucan empêchait les filles de dormir. La pénombre dissimulait l’expression de son visage, mais Thalion savait d’expérience qu’énerver les personnes calmes n’était pas conseiller. De ce fait, ils s’étaient couché docilement. »
Enfin voilà. Je sais pas si tu veux que je continue à relever les passages que je remarque ?
Je sais pas si tu as envisager de tester des logiciels comme Antidote, ou demander l’aide d’un béta-lecteur/correcteur, mais ça pourrait valoir le coup.
A part ça, j’ai pas grand-chose à redire pour le moment. Hâte de lire la suite !
Tu peux lui faire confiance, il est débrouillard, il trouvera bien un moyen !
Merci de me l'avoir fait remarquer ! Il arrive que parfois je me mélange les pinceaux avec les temps, je vais essayer de corriger les erreurs que j'ai pu faire dans les précédents chapitres, mais j'ai l'impression qu'il y en a toujours que je ne vois pas !
ça ne me dérange pas du tout que tu relèves les passages à corriger, au contraire ! Si ça ne t'embête pas, bien sûr. En tout cas, merci de prendre ce temps là pour le faire, ça m'aide beaucoup !
J'avais regardé pour antidote, mais je crois que le logiciel est payant du coup j'avais abandonné l'idée :x mais je réfléchirai pour un correcteur !
Merci pour ton commentaire, j'espère que la suite te plaira !