Chapitre 8 :

Nous sommes le jour J. Le fameux jour du bal. C'est sur une énième leçon de danse que la journée se termina.

-Vous avez grandement progressé, master.

-Ouais ouais. Il n'est pas l'heure pour toi Caecilius ?

-Pas ce soir votre père voulait que je sois à vos côtés ce soir.

William n'était pas ravi de cela. Mais il devait faire avec. Ce soir il avait l'opportunité de le faire dégager et il n'allait pas s'en priver. Alors une fois prêt et habillé il sortit de sa chambre où Caecilius l'attendait sur le pas de la porte.

-Votre tenu vous va à ravir.

-Hm.

Caecilius s'approcha mais un peu trop près que le brun se retrouva contre la porte.

-Qu'est-ce que tu fais ?!

-Votre nœud est mal mit, master.

Caecilius défit le nœud d'un doigt et le refit. Il était maintenant bien fait et bien mit.

-Voilà master.

William ne savait pas trop quoi en penser. Caecilius avait toujours ce côté collant et perturbateur, en lui murmurant à l'oreille, en le touchant de ses mains gantées et faisant en sorte qu'il sente son souffle sur sa nuque. Il le titillait mais il ne dépassait pas une certaine limite même quand il le fouettais. Ils marchèrent et entrèrent dans une voiture tous les deux avec les parents Jones. La tension monte un peu.

-Caecilius est-ce que notre fils est prêt ?

-Pour moi il connaît les bases en terme de séduction féminine. Je pense que cela ira pour lui. Votre fils est intelligent.

L'entendre dire qu'il était intelligent fit frémir son cœur. Il était rare qu'on le valorise ainsi. Mais il dirigea son regard sur le paysage. Ils arrivèrent une bonne heure plus tard et Caecilius se fit retenir par Charles.

-Monsieur ?

-Surveille bien William ce soir.

-Je ne comptais pas le lâcher.

Charles le lâcha et Caecilius commença sa traque tout en restant dans l'ombre. Se tenant toujours à distance mais ayant un œil sur sa proie qui ne tarda pas à s'éclipser sur un balcon un verre à la main. Le majordome soupira et alla pour le rejoindre mais il se stoppa quand il vit une femme le rejoindre. Alors il attendit mais il vit le Jones menacer la femme d'une fine lame, elle trembla fortement et parti en courant. Il sortit alors de l'ombre et rejoignit le brun. Il murmura alors à son oreille.

-Enfin master ce n'est pas ce que je vous ai enseigné.

William frissonna ce qui n'échappa pas à Caecilius qui sourit et il passa à ses côtés.

-Je ne compte pas faire ce que tu m'as enseigné chien galeux.

-Je peux vous demander pourquoi ?

-Car si je ne fais pas ce que tu m'as dit tu seras viré. Et je garderais mon nom car j'aurais suivi tes cours.

C'était donc pour cela qu'il avait subitement changé de comportement à propos des leçons. On l'avait menacé de son nom de famille. Caecilius comprenait mieux maintenant. Mais malgré ça le modelage avait commencé. Il était devenu réceptif, bien que le peau à peau restait inatteignable. Il ne pouvait pas laisser sa proie lui filer entre les doigts ainsi mais même si cela devait arriver il savait que son piège était tendu.

-Je ne peux pas vous laisser faire master.

-C'est moi qui ai la capacité de manipuler autrui Caecilius. Pas toi. Toi tu es bon qu'à ligoter des gens.

-Alors je vais vous ligoter.

Caecilius se fit plaquer au sol et une lame apparaît en plein sur sa pomme d'Adam. Il se fit violence pour ne pas laisser ses pulsions exploser.

-Je t'interdis de me toucher. Tu n'es qu'un chien. Un chien se doit d'obéir à son maître Caecilius.

-Il semblerait que mon éducation laisse à désirer. Master ~

William appuis un peu la lame et une goutte écarlate s'échappa. Caecilius saisit le poignet de l’aîné des Jones et retourna la situation.

-Il suffit...master. Je vais vous libérer de mon corps et j'espère que vous agirez en gentleman ce soir sinon je vous promet de jamais libérer votre esprit.

-C'est une menace ?

-Qui sait.

Caecilius se releva et quitta le balcon. William se releva à son tour et regarda la lune qui venait d'apparaître de derrière les nuages. Il souffla en repensant aux mots de son professeur. Que voulait il dire par libérer son esprit ? Il secoua la tête et continua son manège, il fallait que ce Caecilius quitte le domaine. Alors il essaya de renverser son verre de vin sur une robe mais Caecilius avait fait barrage de son corps. Là il comprit qui allait tout faire pour ne pas que le moindre incident arrive. Il allait pour manipuler un invité ivre mais Caecilius intervient également.

-Enfin monsieur c'est bas ça.

-La ferme.

-Votre langage.

-Rien à foutre j'en ai marre de tes leçons à la con.

Caecilius saisit le poignet du brun et le tira à sa suite. Il le bloqua dans un couloir sombre et l'enferma entre ses bras.

-Je ne peux vous laisser dire cela en public.

-Tu sais à quoi Caecilius, tu me fais chier. J'ai qu'une hâte c'est que tu hm !!

Le majordome en ayant assez de ses insultes et ayant du mal à résister à ses pulsions avait finalement enfermé ses lèvres des siennes. William était surpris et essaya de le repousser mais c'est qui avait de la force. Il sentit même la langue chaude de son professeur sur sa lèvre inférieure. S'en était trop pour lui et ses jambes le lâchèrent. Caecilius recula et se lécha les lèvres.

-Comment de si vilaines choses peuvent sortir d'une bouche si belle et délicieuse ?

Les yeux du Jones s'agrandissent et il regarda son professeur qui s'accroupit face à lui.

-Si jamais je vous entends de nouveau je ne me gênerais pas pour recommencer.

Puis il quitta de nouveau le brun pour le laisser seul dans se couloir vide. Il frappa même du poing au sol. Son premier baisé venait de lui être arraché et par un homme qu'il déteste en plus. Le ne savait plus comment gérer la situation face à Caecilius qui semblait plus que déterminé mais lui l'était depuis son arrivée.

Il retourna à la réception et s'arma de ses fine lame de prédilection. Il trancha certaine robe de femme et trancha quelque homme sans pour autant les tuer directement. Le majordome en voyant cela comprit qu'il n'y pouvait plus rien et pourtant ce dernier souriait en profitant de ce spectacle quelque peu macabre. Il se lécha une nouvelle fois les lèvres et sortit une carte qu'il embrassa. Le valet le de pique.

-Ahhh William tu me mets en émoi. Que la phase suivante commence celle du désir. Ton propre désir. J'ai tellement hâte.

Il soupira d'aise en penchant sa tête en arrière alors que ses yeux or se mirent à briller d'une drôle de lueur alors éclairé par la lune qui ce soir se voulait pleine comme le désire du magicien caché sous le majordome exemplaire.

-Oh oui....j'ai hâte. 

Suite à ce carnage déclenché par leur fils, les parents Jones étaient plus qu'en colère contre ce dernier. Qui lui limite n'en n'avait rien à faire.

-Tu te rends compte William de ce que tu as fait ?!

-Je ne vois pas en quoi c'est mal, je suis un assassin et pas un gentleman.

-En plus d'un mois tu n'as pas évolué à ce que je vois. Qu'avez vous à dire pour cela monsieur Mordos ?

-William est un homme fort intelligent mais qui se refuse à abandonné même un temps son travail pour la vie de famille. J'imagine que cela vient d'un moment en particulier de son éducation.

-Vous insinuez que nous avons mal élevé notre fils ?

-Non. Je dis juste que pour William avoir une compagne et une descendance n'est que superficiel car il à un certain talent d'apprentissage. Il était doué lors de nos leçons hormis le manuel.

-Baliverne. William jusqu'ici tu suivais nos directives alors je te pris de continuer.

-Rendez-moi mon travail. Vous m'avez créé pour que je tue non ? Vous m'avez élevé dans ce but et maintenant je n'y ai plus le droit juste pour devenir un gentleman pour que vous ayez des petit enfant obéissant. Ne serait-ce pas parce que vous savez que Arthur vous échappe et va vous filer entre les doigts ?

Charles gifla son fils et un filet de sang coula au coin de sa lèvre. Caecilius avait vécu la scène et fut assez surpris du défi du fils face à son père. Finalement cela était de mieux en mieux. La voiture s'arrêta. Ils sont arrivés.

-Sors de cette voiture William et va en salle de torture. Caecilius allez l'attacher.

-Bien monsieur.

Il sortirent de la voiture mais William ne se dirigea pas vers la salle demandée par son père.

-Master la salle de torture est par là.

-Je sais...Je vais juste me changer.

Caecilius le suivit jusqu'à sa chambre et attendit devant. Cinq minutes plus tard William ressorti avec une tenu plus simple et le regarda vide comme lors de leur première rencontre. Le majordome serra les poings et ils marchèrent ensemble.

-Merci Caecilius.

-Hm ?

-Pour se que tu as dis dans la voiture.

-A quel propos ?

-Sur le fait que j'ai du talent. Personne ne m'a jamais dit quelque chose comme ça avant.

-Je vois...

Ils continuèrent de marcher jusqu'à descendre au sous-sol et dériver dans les couloirs aux pierres apparentes et où les torches semblaient s'allumer sur leur passage. Le brun entra dans une salle qui s'éclaira automatiquement. Bien plus grande que celle qu'il utilisait habituellement. William fit descendre des chaînes du plafond. Il retira aussi son haut et le jeta à Caecilius.

-Attache-moi maintenant.

Un doux frisson parcourra le majordome en pensant à tout autre chose. Il déposa le haut du brun sur une chaise et s'approcha. Il saisit le premier poignet et l'attacha.

-Serre au maximum.

-Entendu master.

Une fois le premier attaché, il en fit pareil avec le deuxième. William le guida ensuite avec les poignées à actionner pour que ses pieds quittent le sol. Il savait, il allait morfler mais c'était un mal pour un bien. Après ça Caecilius devrait très sûrement quitter le domaine vu son comportement alors une torture de son père même si c'était les pires était pas si mal si son majordome collant et persistant était renvoyé dans les jours à venir.

-On dirait que vous êtes habitué à ça, master.

-C'était mon quotidien pendant des années. Pour pouvoir résister à la douleur et à la torture si jamais je me faisais capturer.

-Je vois. Je comprends mieux pourquoi vous ne criez pas lors de nos séances.

-Tu sais maintenant. Mais de toute manière savoir cela ne te mènera à rien vu que tu vas être renvoyé.

-Alors je me vois de ne jamais vous libérer l'esprit.

-Rêve toujours. Tu es un chien galeux une fois loin je ne serais plus qu'heureux.

-Ne dit-on pas que les premières fois sont plus marquantes master ?

-Je ne me gênerais pas pour t'oublier et reprendre ma vie.

-Mais est-ce que votre nouveau professeur sera aussi bon que moi ?

-Je m'en fiche du moment qu'il n'est pas toi.

-Si vous le dites master. Mais disons que je suis un être à part.

-Je m'en fiche.

Caecilius s'approcha et posa sa main ganté sur son menton et son pouce sur la lèvre inférieure du brun.

-Recule.

-Master quand je serais plus là, n'oubliez pas d'hydrater vos lèvres. Elles ont tendance à s'assécher rapidement.

Les yeux de Caecilius se mirent de nouveau à briller et une tension inconnue entre les deux grandissait. Ayant quelque peu peur de cela, William repoussa le majordome avec ses pieds encore libres.

-Hm...Il semblerait que j'ai oublié vos pieds.

Il s'empressa de les attacher. Il était à sa merci maintenant mais Charles entra alors qu'il venait à peine de terminer et d'en profiter.

-Bien je te remercie Caecilius. Mais je me vois dans l'obligation de te renvoyer dès ce soir au vu du comportement que tu n'as pas su canaliser de mon fils. Je lui trouverais donc un nouveau professeur.

-Bien sûr monsieur je comprends.

-Tu as tout de même bien travailler et je te récompenserais comme il se doit donc tu peux disposer et quitter le domaine.

-Tout de suite monsieur je vous dis donc adieu à vous et à vous monsieur William. Je vous souhaite aussi une agréable fin de nuit.

Une fois les mots dit Caecilius se retira et alla au vestiaire retirer son uniforme et enfin quitta les lieux. Mais il ne se sentait pas triste ou déçu il savait se qui allait s'installer dans le brun et pourrait assister à ce spectacle avec grande réjouissance. C'est donc le sourire aux lèvres qu'il ouvrit les portes et quitta le domaine alors qu'au sous sol une violente torture avait commencé et durerait jusqu'aux premiers rayons du soleil. 

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