Les portes s’ouvrirent lentement sous les mains expertes des serviteurs, dévoilant un escalier majestueux qui surplombait la salle de bal. Un silence respectueux sembla traverser la pièce, presque imperceptible, alors que je m’avançais sur la première marche.
Devant moi, s’étendait un monde féerique.
Un immense lustre de cristal suspendu au plafond diffusait une lumière douce, comme des étoiles tombées du ciel. Des tentures aux couleurs chaudes et royales, or et émeraude, décoraient les murs, tandis que de longues tables recouvertes de mets raffinés et de coupes d’ambroisie elfique bordaient le fond de la salle. Les elfes, gracieux dans leurs mouvements, dansaient au rythme d’une musique élégante jouée par un orchestre dissimulé derrière un rideau de feuillage magique.
Au fond de la pièce, sur un trône sculpté dans un bois doré, le roi des elfes observait la scène d’un air impassible. Je pris une profonde inspiration et commençai à descendre les marches.
Chaque pas semblait faire résonner un battement de mon cœur.
Je sentis aussitôt les regards converger vers moi, comme si le silence s'était changé en murmures. Mon souffle se bloqua un instant dans ma gorge. Je n’avais jamais aimé être le centre de l’attention. Mais alors que le malaise commençait à s’installer, mon regard croisa celui d’Elros, posté au pied de l’escalier.
Il s’avança d’un pas sûr, élégant dans sa tenue de cérémonie, et me tendit la main.
— Mademoiselle la prêtresse… m’accorderiez-vous cette danse ? demanda-t-il avec un sourire franc, ses yeux fixés intensément dans les miens.
J’hésitai un instant. Le roi, du haut de son trône, me lançait un regard dur, presque glacial. Mais à ma grande surprise… il hocha lentement la tête. Une approbation muette. Un signal que je n’attendais pas.
Je posai alors ma main dans celle d’Elros.
— Avec plaisir, soufflai-je, encore un peu troublée.
Il m’entraîna avec douceur au centre de la piste. La musique changea, devenant plus lente, plus intime. La main d’Elros se posa délicatement sur ma taille, et je sentis une vague de chaleur monter à mes joues.
— Tu es magnifique, murmura-t-il, le regard brillant.
— Toi aussi, répondis-je, un peu embarrassée, incapable de soutenir ses yeux trop longtemps.
Nous tournoyâmes lentement, portés par la musique. Les rires et les conversations autour de nous semblaient s’effacer. J’avais l’impression qu’il n’y avait plus que nous deux dans ce monde suspendu.
Le bal se poursuivit ainsi jusqu’à tard dans la nuit, entre danses, conversations légères et sourires échangés. Vers deux heures du matin, les lumières commencèrent à s’adoucir, et les invités à se retirer un à un. Le roi lui-même quitta la salle, escorté par ses gardes, sans un mot.
Elros m’accompagna jusqu’à ma chambre, marchant à mes côtés dans le silence doré des couloirs.
Arrivés devant ma porte, il s’arrêta.
— Bonne nuit, Anis, dit-il doucement, un sourire sincère aux lèvres.
Je m’approchai de lui, posai mes mains sur ses épaules, me haussai sur la pointe des pieds… et déposai un baiser léger sur sa joue.
Je sentis ses muscles se tendre sous ma main. Son cœur battait plus vite — je le sentais, même sans le toucher. Il rougit légèrement, détournant le regard, visiblement pris au dépourvu.
Je reculai d’un pas, le cœur battant moi aussi.
— Bonne nuit, Elros, dis-je simplement avant de franchir le seuil.
Une fois la porte refermée derrière moi, je laissai échapper un soupir, les joues en feu. Je retirai ma robe d’un geste presque mécanique, puis me laissai tomber sur le lit moelleux sans même me changer.
La soirée avait été comme un rêve suspendu… irréel, mais merveilleux.
Je fermai les yeux, et l’image d’Elros dansant avec moi me revint immédiatement.
Un dernier sourire effleura mes lèvres avant que le sommeil ne m’emporte.
Interréssant ce chapitre également. Effectivement ce chapitre est court mais tant que tu met en place tes idées c'est clairement le principal.
Impatient pour le prochain chapitre.
C'est un bon chapitre 8😄. J'aime bien la façon dont tu décris la salle au début du chapitre.
Voici quelques petites erreurs que j'ai remarqué :
«Je décidais de descende» «desendRe»
«je me sentis mal à l'aise, mais je me sentis tout de suite mieux» Tu as répété deux fois le verbe sentir
Sinon à part ça c'est un très bon chapitre 8 et j'ai hâte de lire la suite !