Chapitre 8

Maryse entra dans le bureau des soignants. Deux de ses collègues s’y trouvaient. Ils discutaient autour de la table qui bordait le mur, au-dessous d’une fenêtre ouverte. Un air frais traversa la pièce.

— Salut Hector, salut Charles, vous allez-bien ?

— Salut Maryse dirent-ils simultanément.

— Je vais bien aussi, merci. Dites, vous êtes allés voir l’enfant dans la 208 ? J’ai croisé Rissier au quatrième, il a dit qu’il était au courant mais ne semblait pas y donner beaucoup d’importance.

— Je l’ai vu ce matin, reprit Hector, il allait plutôt bien. Il y a du nouveau ?

— Sa tante nous a informé qu’elle venait le chercher à dix-huit heure. Ce serait quand même bien que le docteur soit présent pour l’accueillir et officialiser le départ.

            Les deux infirmiers se tournèrent pour regarder l’horloge qui s’égarait sur un meuble rempli de classeurs. 17h48.

— Effectivement… Il doit aller voir les deux aînés, je ne sais pas s’il a eu écho de cette information. À mon avis, il ne devrait pas en avoir pour plus de cinq minutes dans la 428.

— 427, interrompit son acolyte. Je peux aller l’attendre dans le couloir de la mort pour lui donner l’information si vous voulez, proposa Charles en regardant sa collègue pour qui il avait secrètement des sentiments.

— Arrête de l’appeler comme ça, il est déjà assez opressant ce couloir, pas besoin d’en rajouter une couche, dit Maryse avec un humour empreint de sérieux.

— Appelons-le le couloir de la vie d’après ! Rigola Hector.

— Le couloir de la vie d’après, c’est impeccable. Laissez-moi cinq minutes et je vais dans la vie d’après intercepter le docteur.

—Je te remercie, répondit Maryse en souriant. Elle posa son calepin à côté de l’horloge. Moi j’ai fini ma journée. À demain !

            Ils sourirent tous les trois.

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