Chapitre 8 - A la muscu !

Notes de l’auteur : Sébastien le maigrichon va devenir Sébastien "The Rock" Mordécaille.
Je vais faire un peu de sport et, dans bientôt, j'aurais enfin le corps de rêve que je mérite.

- Bienvenue dans notre salle de sport, monsieur Mordécaille. Vous y serez tout-à-fait à votre aise pour faire tous les échauffements et entraînement que l’on va vous proposer. Notre équipement de sport est de haute gamme et vous pouvez aussi vous inscrire à des cours particuliers ou juste suivre des séances avec nos spécialistes.

- Merci bien, coach.             

- Voilà les clés du casier 18. Celui qui vous a été assigné. Il se trouve dans la troisième salle à gauche du couloir que vous apercevez tout juste-là.

- Nickel ! J'y vais alors.

Quoi ?

Si mes caractéristiques masculines les plus intimes sont imposantes au point d'attirer l'attention d'une bête de sexe comme Gisèle, alors, je dois bien m'occuper d'être aussi attirant à l'extérieur.

 

À la suite de la nuit tentante que m'a fait vivre Gigi, un ami m'a conseillé de passer à sa salle de muscu... - Enfin, un ami, c'est trop dire. C'est plutôt un autre de mes dinosaures de collègues - Ce dernier ne m'a pas parlé de faire du sport parce que je lui aurai confié mon précédent sweepstake nocturne. Loin de là. Il m'a suggéré de faire un peu d’activité physique parce que j'ai flatté son égo ce matin lorsque je lui ai complimenté sur la musculature hors-norme de son physique. J’ai aussi ajouté qu’il était imposant et qu’il devait vraiment être un mâle qui sait tenir une vraie femme. Pour paraître tout aussi dodu sur le plan intellectuel, il m'a conseillé de tenter l'aventure de la salle de musculation pour avoir un résultat proche du sien.

Hé oh ! C'est mon domaine ça. Toi, tu as tes muscles. C'est assez suffisant. Moi, je garde le cerveau.

 

- Ok ! Doucement m'sieur. Il ne faut pas vous étouffer, hein.

- C'est que ce n'est pas très facile, coach.

- Je suis juste en train de vous citer les différentes séries d'exercices que vous allez aborder cette semaine, et vos battements cardiaques font déjà clignoter le bipper.

- C'est que... ça fait beaucoup aussi.

- Vous avez juste dix minutes de bicyclette, vingt pompes, quelques lancés et une petite partie de foot avec les autres membres de la salle en fin de séance.

- Beaucoup trop fort pour moi. Je prendrai la moitié.

- Mais, nous avons déjà enlevez le footing de trente minutes et la plupart des échauffements d'avant-séance.

- Oui, je sais ça. Mais, enlever aussi la bicyclette, les pompes, les lancés, et surtout la partie de foot en fin de séance. Je serais beaucoup trop épuisé avec tout ce que j'aurais fait avant.

- Mais, il ne reste carrément plus rien comme exercices, monsieur Mordécaille. Vous n’avez pas l’impression d’exagérer là ?

- Oui ! Et alors ? Ça ne m’cause pas d'soucis.

Je ne suis pas obligé de venir courir ou faire quoique ce soit qui nécessite que je doive transpirer.

 

- Je peux aussi juste venir ici pour regarder les autres faires du sport. Ce n’est pas interdit, au moins ?

- Mais, c'est absurde ! Vous... vous ne voulez pas payer de séance, c'est ça ?

- Vous n'y êtes pas du tout. Je peux bien vous payer toutes les séances que vous voulez, mais pas question de m'user les muscles pour autant.

J'ai mes droits.

 

- Hein ? Quoi ? Vous vous payez ma gueule, là ? Je ne suis pas un escroc.

Ça, c'est ce que vous dites.

 

- Salut Sébas.

Et voilà qu'un ange se dirige vers moi.

Angéla !

 

Avec les formes charitables que sont body ne se garde pas de gratifier, le mouvement rythmique de ses cuisses toutes nues me secoue. Ses cheveux et son déhanché exécutent scrupuleusement cette danse et les gouttes de sueur inodores qui enduisent son corps et disparaissent dans les fentes de ses courbures, inaugurent parfaitement bien sa présence dans les lieux.

Après avoir goûté aux Kinder, je ne pensais plus tomber à nouveau sur le bonheur. En tout cas, plus sur terre, du moins.

Pourtant, le legging d’Angela n'a aucune difficulté à me dissuader de cela.

 

- Alors, tu fréquentes cette salle de sport aussi ?

- Oui ! Enfin, je suis en train de faire mon inscription.

- Waouh ! Je ne savais pas que tu étais du genre sportif.

Tu penses que je ne suis qu'un gringalet, c'est ça ?

Merci !

 

- Ou... tu as juste décidé de te mettre au sport ?

- Non, non ! Je le fait depuis... seulement, je ne trouvais pas de coin ici à Guingamp.

- Bizarre ! La ville grouille de salle de sport, pourtant.

Et zut !

 

- Hum ! À vrai dire, je n'avais pas trop le temps pour ça... et avec les cours et tout.

- Tu sais, chercher à trouver le bon temps n'est au fait qu'une perte de temps.

- Ah ! C’est vrai ça.

Je me sens super gêné là.

 

- Tiens ! Tu as coché plusieurs exercices sur cette brochure. C'est ça ton entraînement ?

Non ! Tous les exercices cochés résument plutôt ce que je ne compte absolument pas faire.

 

- C'est brillant. Toi, tu ne lessives pas quand tu t'attaques au sport. Qui l'aurait cru ?

- Hum... et bien...

- Tu m'épates vraiment là.

Je t'épate, tu dis ?

Normal ! Je suis épatant.

 

- Bah ! À vrai dire, ce ne sont que des formalités. Après deux ou trois semaines, je rajouterai quelques exercices en plus.

- Waouh ! T’es costaud !

 

J’ai encore du mal à digérer les bêtises que j’ai raconté à Angela et ce n'est pas le regard incriminant que l'entraineur me lance qui va m'aider à me sentir mieux.

Un abonnement annuel à 2946 Francs pour un travail complet chaque semaine. Je suis dans de beaux draps.

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