Chapitre 8 : Cristalline

    Cristalline était une femme majestueuse. Ses cheveux gris perle étaient attachés en une longue natte ; des broderies d’or décoraient sa robe blanche, et ses pieds nus effleuraient le nuage comme si celui-ci avait été fait de velours.
    Alain aurait aimé se présenter à elle dans des conditions un peu plus glorieuses. Il avait imaginé s’incliner devant la servante des dieux, dans son plus bel habit et l’épée au côté, puis se présenter comme l’envoyé de Maître Cornélius, directeur de l’École de magie des Îles civilisées. Au lieu de cela, elle le trouvait piteusement allongé par terre, vaincu et désarmé, le souffle court, les vêtements chiffonnés et couverts de morceaux de nuage gluants.
    « N’essaie pas de bouger, l’avertit-elle d’une voix mélodieuse. Tu as deux côtes cassées. »
    Elle se pencha sur lui et effleura sa poitrine de ses doigts fins. Aussitôt, la douleur qu’il ressentait dans sa cage thoracique s’estompa.
    « Père Noël, voulez-vous l’aider à marcher jusqu’au traîneau ? »
    Un homme massif, barbu et vêtu de rouge s’approcha de lui. Ses bottes s’enfonçaient dans le sol et s’en extirpaient avec un « squitch » qui rythmait chacun de ses pas. Alain s’appuya sur son bras et se releva avec peine. Du coin de l’œil, il vit que Cristalline s’occupait à présent d’Ana.
    « Ça va aller, mon garçon, lui dit le dénommé Noël. Je suis désolé de ne pas vous avoir vus arriver. Madame Cristalline et moi aurions pu vous éviter bien des désagréments. Les dieux soient loués, vous avez réussi à vous en sortir. Félicitations à tous les quatre.
    - Ce que j’ai fait n’a servi à rien, protesta Alain. Je n’ai pas réussi à retenir Auguste. »
    Et il lui raconta tout : comment le frère d’Esther les avait retrouvés, comment lui-même avait bêtement essayé de le raisonner – comme si ce genre de têtes de mule pouvait être raisonné ; comment il avait bêtement affaibli leur défense en envoyant Esteban chercher Cristalline, et comment Auguste les avait neutralisés, Ana et lui, sans presque aucun effort.
    « Tu l’as quand même retardé, répondit le monsieur en rouge. C’est comme cela que ça fonctionne, le travail d’équipe. Ce n’est pas à toi de tout faire. »
    Alain réalisa qu’il avait raison. Il n’était pas en train de passer une évaluation. Ils étaient confrontés à une situation réelle, et ils faisaient comme ils pouvaient pour s’en sortir. Évidemment, cela ne l’empêchait pas de s’en vouloir, mais il s’en voulait tout de même un petit peu moins.
    Et quelques minutes plus tard, le traîneau du Père Noël les emporta tous les six – Alain, Esther, Ana, Esteban, Cristalline et le Père Noël lui-même – en direction du grand château.

    Esteban se réveilla en milieu d’après-midi. Il avait délaissé le grand lit à baldaquin offert par Cristalline pour s’emmitoufler dans sa couette à même le sol. Les matelas moelleux et les hauts rideaux bleu sombre le mettaient mal à l’aise, lui qui depuis ses six ans se roulait en boule dans un nid de brindilles et de plumes. Il ne s’était jamais considéré comme claustrophobe, mais le baldaquin, c’était trop pour lui. De toute façon, le tapis qui ornait le parquet était aussi moelleux et confortable qu’un plumage de dragonne : c’était largement suffisant pour son confort.
    Il ne se souvenait pas trop de la fin de la soirée de la veille. Après qu’il ait retrouvé l’intégralité de son corps elfique, il s’était écroulé de fatigue, et le Père Noël l’avait porté jusqu’à la chambre dans laquelle il se trouvait. Il ne se souvenait plus si quelqu’un avait expliqué à la nymphe pourquoi ils étaient venus ; mais après tout, on n’en était pas à un jour près.
    Esteban se débarrassa de sa couette et se dressa sur la pointe de ses pieds. Il se sentait reposé, mais son estomac commençait à s’impatienter. Il regarda autour de lui et ô miracle, il trouva sur la table de chevet un plateau couvert de nourriture. Des fruits, des petits pains, et une tasse de… Ouah, il n’en croyait pas ses yeux. C’était du café ! Une boisson assez rare aux Îles, il n’en avait goûté qu’une seule gorgée de toute sa vie. Jamais il n’aurait imaginé de petit-déjeuner aussi luxueux.
    Tout en s’empiffrant, il remarqua d’autres détails. Ses vêtements, lavés, repassés et reprisés, l’attendaient sur une chaise. Une horloge indiquait quinze heures. Le mur était orné d’une tapisserie représentant le dieu des fontaines. Mais pas de cuvette d’eau ou de gant de toilette pour se débarbouiller.
    Une fois rassasié, il décida donc de se mettre en quête d’une salle de bains. Il se leva, posa ses pieds nus sur le parquet, sélectionna une tenue propre et marcha jusqu’à la porte. Celle-ci s’ouvrit sur un long couloir au sol dallé de cristal et au plafond translucide. Il leva la tête, s’attendant à voir le ciel ; mais au lieu de cela, il avait une vue sur le chemin de nuages qu’ils avaient traversés pour venir. Et encore plus haut, il discernait le bout du monde et les bois-peinture. Pourquoi le monde s’était-il soudain redressé de 90 degrés ? Ou bien était-ce le couloir qui était vertical, et lui-même était-il en train de marcher sur le sol comme un gecko sur un mur ? Cela donnait le tournis.
    Il reporta son regard vers le bas – enfin, vers ce qui lui semblait être le bas de son point de vue – et continua à avancer – ou à descendre, selon le point de vue ; bref. Il dépassa la suite de quatorze chambres, probablement prévues pour un dieu et son train, et trouva une salle de bains tout aussi démesurée. Jusqu’à présent, il n’avait connu que les rivières, les mares, les bassines d’eau et les douches de vestiaires. Rien à voir avec cette pièce entièrement carrelée de blanc, dans laquelle flottaient des bulles d’eau et des petits nuages de brume. Esteban se rendit compte qu’il n’avait aucun problème à léviter et qu’il se dirigeait aussi naturellement que s’il avait été à pieds. Visiblement, ici, la gravité obéissait aux caprices de la maîtresse de maison.
    Il se débarrassa de ses vêtements et se translata jusqu’à la bulle la plus proche. L’eau était chaude, pure et parfumée à la vanille. Ce n’était pas si désagréable de prendre un bain chaud et parfumé, mais cela ne lui donnait pas vraiment l’impression de se laver. Il essaya la bulle voisine et c’était déjà mieux : un tourbillon d’eau tiède qui l’enveloppa, le frotta et le récura comme une machine à laver.

    En sortant de la salle de bains, il tomba sur Cristalline et Alain. Le jeune garçon avait visiblement profité lui aussi d’un petit-déjeuner copieux et d’une toilette en règle, et plus que jamais il avait l’allure et la prestance d’un prince. Esteban ne put s’empêcher de le trouver séduisant. La nymphe, de son côté, avait enroulé sa natte en un chignon orné de perles, et une somptueuse traîne de damas complétait sa tenue.
    « Bonjour », dit maladroitement Esteban.
    Il ignorait le protocole pour s’adresser à une nymphe, qui de surcroît leur accordait l’hospitalité. Il n’avait jamais été à l’aise avec les convenances.
    « Bonjour, Esteban, répondit Cristalline. Alain était justement en train de m’exposer les raisons de votre venue. L’amulette des étoiles a été volée, c’est cela ? »
    Ah oui, l’amulette des étoiles. Esteban l’avait presque oubliée. Il fallait dire que sur le chemin qui les avait conduits jusqu’à Cristalline, ils n’avaient guère eu l’occasion d’y penser. Entre les endroits merveilleux qu’ils découvraient, la chasse, les tours de garde et le frère d’Esther, le bijou magique était passé au second plan.
    « Et l’amulette a toujours eu des effets imprévisibles, c’est cela ? Aucun habitant des Îles civilisées n’a pour l’instant réussi à s’en servir correctement ? poursuivit-elle.
    - Pas que je sache. Il faudrait demander à Esther. C’est la plus calée d’entre nous en histoire magique. »
    Alain souffla pour exprimer son désaccord. Esther avait certes lu beaucoup de vieux grimoires dans la bibliothèque de l’École, mais il n’était pas certain que ceux-ci renferment exclusivement des faits avérés. La tradition magique avait bien souvent confondu mythes et réalités. La véritable histoire s’étudiait dans les archives officielles, pas dans les grimoires et les contes pour enfants. Par ailleurs, la façon de parler d’Esteban manquait cruellement d’élégance. « C’est la plus calée d’entre nous »… Pourquoi ne pas jurer comme un charretier, tant qu’on y était ?
    Mais il avait déjà exposé ce qu’il savait à Cristalline. La nymphe pourrait toujours interroger Esther et se faire sa propre opinion à partir des différentes versions. Après tout, c’était elle la mieux placée pour démêler le vrai du faux.
    La chambre d’Esther était vide, mais elle y avait laissé ses affaires. Sa pile de vêtements propres attendait à côté de son fidèle cahier et de son porte-plume. Plus surprenant encore, le petit-déjeuner (un bol de lait avec des céréales au chocolat) était intact. Telle qu’Alain et Esteban la connaissaient, jamais elle n’aurait snobé de la nourriture sucrée, et encore moins si celle-ci contenait du chocolat !
    À ce moment, la porte s’ouvrit sur Ana. La jeune fille avait fière allure après une lessive et une douche en règle, et toute trace de coups avait disparu de son visage.
    « Salut ! Vous cherchez Esther ? Elle est dans ma chambre, elle est encore en train de dormir, elle a eu une soirée difficile hier. Oh, bonjour madame, ajouta-t-elle à l’attention de Cristalline. Merci beaucoup pour les crêpes, elles étaient délicieuses. Comment avez-vous deviné pour la confiture de mirabelles ?
    - Par télépathie, répondit simplement Cristalline. Laissons Esther se reposer, et racontez-moi ce qui s’est passé dans le monde des mortels pendant les derniers siècles. »

    Esther ne les rejoignit qu’une demi-heure plus tard, mal réveillée, échevelée et encore dans ses vêtements sales de la veille.
    « Oui, il y a eu des mentions de personnes qui l’auraient utilisée correctement par le passé, répondit-elle à Cristalline tout en mangeant ses céréales. Mais cela remonte à plus de quatre cent ans. Maître Marie-Gabrielle s’en serait servie pour vaincre la peste bleue.
    - N’importe quoi ! protesta Alain. C’est bien Marie-Gabrielle qui a permis de vaincre la peste bleue, mais c’était bien avant de devenir Maître ! À l’époque, elle travaillait au dispensaire de Vitalad. Ce n’est qu’après qu’elle a décidé de se former en polymorphisme, puis de passer une maîtrise. Je ne sais pas quel obscur magicien est à l’origine de cet amalgame malhonnête, mais ce n’est pas la vérité !
    - Oui, elle a décidé ensuite de se former en polymorphisme, parce qu’elle s’est rendu compte en utilisant l’amulette qu’elle avait des capacités magiques bien plus grandes que ce qu’elle imaginait, rétorqua posément Esther.
    - Sans laisser aucun mode d’emploi, évidemment.
    - Les archives supposent que ce fut là son seul succès avec l’amulette. Elle l’aurait utilisée ensuite pour essayer d’éviter la guerre Ramio-Sidalanaise, mais comme tu le sais sûrement, ce fut un échec.
    - La guerre Ramio-Sidalanaise ? rit Alain. Pas sûr qu’elle ait essayé très fort. C’était totalement dans les intérêts de l’École que les conflits continuent. Avec la Ramie et la confédération de Sidalan qui se battaient, l’Ekellar en reconstruction après le tremblement de terre, et le duc de Nariflor atteint de démence, l’École a grandement accru son influence sur la scène politique. À la rigueur, si tu m’avais dit qu’elle avait essayé de prolonger le conflit, j’aurais pu te croire.
    - Euh, s’il vous plaît ? les interrompit Ana. Je ne comprends absolument rien à ce dont vous parlez.
    - Vous revisiterez l’histoire plus tard, décida Cristalline. Revenons à l’amulette. »
    Elle sortit une tasse de nectar chaud des replis de sa traîne, but une gorgée du breuvage et reposa la tasse sur rien du tout, en lévitation.
    « Esther, selon toi, une dénommée Marie-Gabrielle aurait guéri une épidémie de peste grâce à l’amulette. Sais-tu il y a combien de temps cela s’est produit, exactement ?
    - Euh, quatre ou cinq cent ans…
    - L’épidémie de peste bleue a été éradiquée en l’an 1003 de notre ère. Il y a 450 ans exactement, précisa Alain.
    - Et rien auparavant ?
    - Si, il y a mille ans. Maître Merlin s’est vu offrir l’amulette par les dieux eux-mêmes, et c’est grâce à ses pouvoirs qu’il a créé l’École, répondit Esther.
    - Sauf que c’est faux, soupira Alain. L’École n’a même pas neuf cent ans, et l’amulette a été achetée en 894 par Maître Blancheflor
    - Votre École de magie a neuf cent ans ? répéta Cristalline, soudain intéressée. En quelle année a-t-elle été créée, exactement ?
    - Difficile à dire. Les références certifiées les plus anciennes à l’École datent de 582, mais à cette époque, l’institution était déjà bien établie. Elle aurait été édifiée vers les années 540-580, selon les historiens. »
    La nymphe resta un moment silencieuse, puis elle reprit :
    « Et la victoire militaire dont tu me parlais, Alain ?
    - Oui, dans ce que nous appelons les pays de l’Ouest. Il est difficile d’avoir des informations précises sur eux, mais ils seraient les précédents propriétaires de l’amulette et ils lui attribuent leur grande victoire sur les envahisseurs barbares, en l’an 17 de la cinquième dynastie. Cela correspond au tout début du deuxième siècle pour les Îles civilisées. »
    Cristalline hocha la tête d’un air las. Elle reprit une gorgée de nectar, rajusta les plis de sa robe, comme si elle hésitait avant de leur dire quelque chose d’important. Puis elle regarda les jeunes magiciens.
    « Malheureusement, je ne peux rien faire pour vous aider. Ce qui se passe actuellement, le vol de l’amulette, les potentielles conséquences de ce vol, rentrent dans l’ordre des choses décidé par les dieux. Je n’ai pas mon mot à dire là-dedans, je ne puis que souhaiter que tout se passe pour le mieux. Esther, je te propose d’aller faire ta toilette ; après quoi le Père Noël et moi allons vous donner quelques conseils pour vous aider à rentrer chez vous. »

    Ana, assise sur son lit, se balançait d’avant en arrière. Elle avait l’air déprimée. Alain tira un pouf pour s’asseoir en face d’elle et se balança de gauche à droite en la regardant. Et Esteban s’assit sur le tapis, ramena ses genoux à lui et entreprit d’effectuer des petits cercles sur lui-même.
    « C’est mieux de faire ça de gauche à droite, lâcha Alain, ça permet de passer d’une jambe à l’autre et de se rééquilibrer. Ou d’une fesse à l’autre, quand on est assis.
    - C’est plus fluide de faire des cercles, rétorqua Esteban.
    - D’avant en arrière, c’est plus naturel pour le bassin, ajouta Ana.
    - Vous aussi, vous êtes déçus que Cristalline refuse de nous aider ? »
    Ana et Alain levèrent les yeux au ciel. Évidemment qu’ils étaient déçus.
    « On a fait tout ce qu’il fallait, on n’a fait aucune erreur, et pourtant, c’est un échec. Nous ne servons à rien, soupira Alain.
    - Une amulette se promène dans la nature, c’est probablement très dangereux ; Maître Cornélius est dans son bon droit, mais malgré cela, les dieux ne font rien. Ce n’est pas juste », renchérit Ana avant de reprendre son balancement.
    Cristalline s’approcha d’eux. Elle marchait sans faire aucun bruit, et sa robe ondulait doucement au rythme de ses pas.
    « Ne vous en faites pas. Vous comprendrez par vous-mêmes pourquoi je ne peux pas vous aider. Mais vous aurez votre rôle à jouer dans l’histoire des Îles civilisées. Vous êtes jeunes encore, vous ne soupçonnez pas encore votre puissance, mais elle est phénoménale. Vous n’avez pas besoin de deus ex machina. Ayez confiance en vous. »

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Azurys
Posté le 11/10/2023
Chapitre très sympathique ! Il est agréable d'assister à l'achèvement du voyage de nos chers protagonistes. Très rapidement on a pu s'attacher à eux et à leur caractère particulier, chacun d'entre eux est intéressant et attachant.
Le personnage du Père Noël est surprenant et bien amené, ça m'a bien fait sourire. J'espère qu'il aura une importance particulière par la suite.

Le personnage de Cristalline est intriguant mais je trouve qu'on manque un peu de détails à son sujet, même si elle reste une personne mystérieuse. Déjà, on sait qu'elle est plutôt belle, mais comment nos jeunes gens se sentent près d'elle ? Sont-ils intimidés ? ou même pas ?
Aussi, je trouve étrange que malgré sa puissance évidente, Cristalline soit aussi ignorante des intrigues de son monde. L'âge de l'école de magie par exemple, ou les dates de la peste bleue.

Je relève que tu as beaucoup détaillé l'histoire de ton univers dans ce chapitre, ce qui est une bonne chose. On sent sa profondeur et cela donne envie d'en savoir davantage. Cependant je me suis senti perdu parmi tous ces termes et toutes ces dates que l'on découvre d'un coup. C'est peut-être l'objectif, mais je pense que cela aurait été encore plus intéressant si on était un peu plus familier avec tout ça avant ce chapitre.

Enfin, petite remarque : "deus ex machina" me semble être un terme plutôt ancré dans le monde réel qui sort un un peu du récit.

Hâte de lire la suite !
blairelle
Posté le 11/10/2023
OK merci beaucoup pour ton commentaire ! Alors dans l'ordre :
L'achèvement du voyage... hum hum
Le Père Noël : oui c'était le but haha
Cristalline : comment ils se sentent à côté d'elle, c'est intéressant, je vais probablement rajouter ça
Son ignorance : en fait c'est surtout que le monde est super vaste et qu'elle a autre chose à faire que de s'occuper des petits pays perdus aux confins des mers
Les dates et compagnie : d'accord, je vais essayer d'améliorer ça. Après c'est vraiment des infos random, du style savoir vaguement que Vercingétorix a été vaincu à Alésia, c'est pas le genre de choses dont tu parles tous les jours.
Et deus ex machina c'était surtout le fait que les nymphes sont des divinités, donc le fait qu'une divinité débarque pour résoudre tous leurs problèmes c'est littéralement un deus ex (bon peut-être pas ex machina, ex nebula plutôt ?) OK je vais réfléchir à reformuler ça.
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