Chapitre 8 - Faux départ

Par Belara

Charlie s’étira dans les draps en soie parfumés d’adoucissant. Elle resta là un moment, emmitouflée sous la couette, profitant de ces instants pendant lesquels tout semblait normal. 
La pièce avait une odeur familière, caractéristique du vieux parquet en bois veiné cloué au sol. Tapissant les murs, des cadres en laiton mettaient en scène les deux cousines, à tous âges et en toutes situations. Cette chambre, c’était la leur. Celle dans laquelle elles avaient passé de longues nuit, assises sur le rebord du bow-window, inventant des histoires sur la magie. Celle dans laquelle elles s’amusaient à se mettre en scène, jetant des sortilèges imaginaires à leur propre reflet. Celle dans laquelle leur relation s’était construite, puis renforcée. 
Rien n’avait changé, alors que tout avait changé.

En empruntant l’escalier en bois recouvert de moquette qui menait au rez-de-chaussée, Charlie sentit des arômes appétissants de  beurre fondu et de bacon lui emplir les narines. La veille, elle s’était couchée à l’heure du soleil, croulant sous le poids de la fatigue et évitant ainsi un dîner en compagnie de ses grands-parents. 
Son estomac gronda alors qu’elle arrivait dans la salle à manger. Elle y découvrit sa famille, attablée autour d’un copieux petit déjeuner dont la gouvernante avait le secret. Ses parents se trouvaient en grande conversation avec Ezra, qui se tenait assis sur la table, entre le plat d’œufs brouillés et le bol de salade de fruits. Sa queue grisée par la poussière effleurait nonchalamment la nappe en tissu blanc, pour finir par se tremper dans l’assiette de pancakes au sirop d’érable. Cela ne semblait pas perturber Ellen, obnubilée par le livre qu’elle tenait fermement dans ses mains. Archibald, quant à lui, était occupé à lire le journal du jour, les sourcils froncés. Trois Henley manquaient à l’appel.

— Quelqu’un a eu des nouvelles de Blair ? demanda Charlie sans préambule.

— Ah, Charlie ! s’exclama sa grand-mère. Viens t’asseoir, je t’ai préparé une assiette.

Cela ne répondait pas à sa question et, en s’installant à côté d’Ellen, elle posa un regard interrogateur sur ses parents.

— Elle est retournée sur le campus, répondit finalement Eleonor. Ne t’en fais pas, elle va bien.

Charlie prit le parti de croire sa mère sur parole, tout en se disant qu’elle appellerait Blair plus tard. La vue de l’assiette débordante de mets variés la fit saliver. 
Elle n’avait pas pris la peine de regarder l’heure, mais comprit que la matinée devait déjà être bien avancée, à la vue des regards pressants qu’Ezra lui lançait à chaque bouchée. Elle se délecta à prendre son temps, bien décidée à faire comprendre au chat qu’elle n’était pas à sa disposition. L’apprentissage de la magie pouvait bien attendre quelques heures de plus.

— Je ne comprends toujours pas pourquoi tu insistes tant pour partir, déclara Ellen. Cette vieille bicoque n’a pas vu l’ombre d’une femme de ménage depuis au moins dix ans !

— Quelle vieille bicoque ? interrogea Charlie, la bouche pleine d’un mélange de thé noir et de viennoiserie.

— Ezra t’emmène sur la côte, répondit Harry d’un ton solennel, même si je pense également que tu devrais rester ici.

La jeune fille comprit que la « vieille bicoque » dont Ellen parlait, était en fait la maison de vacances, en bord de falaise, dans laquelle Charlie et ses parents avaient passé bon nombre d’étés. Elle appartenait à la famille depuis plusieurs générations, mais ne correspondait pas aux critères de sa grand-mère, qui avait l’avait décrétée désuète. 
Cette idée réchauffa le cœur de Charlie. Cela faisait plusieurs année qu’elle n’y était pas allée, mais elle pouvait se rappeler du calme et de la sérénité qui émanaient des lieux. Excentrée du village et ne comptant comme voisins qu’un troupeau de moutons, la maison de la côte était l’endroit idéal pour s’adonner à des activités en toute discrétion.

— Ici ou ailleurs, qu’est ce que ça peut bien changer ? rétorqua Charlie, perdue dans ses pensées.

— Cela change le fait que plusieurs heures de route nous attendent et que je ne peux pas protéger une cible mouvante ! brailla Ezra, dont les poils qui recouvraient son échine s’étaient brusquement hérissés. Nous prenons beaucoup de risques à vous déplacer, alors que cette maison bénéficie de toutes les protections.

— Dans ce cas, allons chez nous, proposa Charlie en se tournant vers ses parents, ce n’est qu’à trois rues d’ici !

— Bien sûr, allons-y et sautons pieds joints dans la gueule du loup ! Ne faites-vous jamais preuve de discernement ? Je donne ma queue à couper qu’ils vous y attendent déjà patiemment. Allez vous habiller maintenant, nous avons de la route à faire !

Charlie n’avait pas imaginé devoir partir si loin, avec pour seule compagnie un vieux chat grincheux et imbu de sa personne. L’idée était pourtant moins rebutante que celle d’être la prisonnière de sa grand-mère. Sur ces pensées, elle prit congés de son ancienne vie.

Par la fenêtre de la cuisine, elle aperçut Rupert, l’homme à tout faire de son grand-père, qui astiquait la Tesla comme s’il la préparait à transporter un Ministre. Maintenant familiarisée avec la magie, Charlie pensait qu’il aurait suffi à Ezra de claquer des doigts - ou plutôt des griffes - pour les emmener à destination. L’idée de passer plusieurs heures avec lui, enfermée dans un habitacle, lui donnait le vertige. 
Alors qu’elle s’apprêtait à remonter dans sa chambre, les voix résonnantes qui provenaient de la salle à manger, se turent brusquement. Elle furent rapidement remplacées pas des chuchotements, tous aussi inaudibles que suspects. Sur la pointe des pieds, faisant attention à ne pas faire craquer les lames du parquet, elle fit demi tour en direction de la pièce et posa son oreille contre la porte, qui avait été fermée.

— ... s’arrêteront pas là. Ces jeunes étaient terrorisés et l’un d’entre eux est bien amoché.

— Vous étiez sensé brouiller les pistes ! rétorqua un semblant de voix masculine. Qui sait s’ils ne sont pas déjà là, dehors, à l’attendre ?

— J’ai fait ce que j’ai pu pour qu’ils pensent qu’elle a quitté la ville, mais ils ne se laisseront pas duper bien longtemps.

— Comment est-il possible que de simples humains représentent un tel danger ? s’écria Harry. Vous avez la magie, ils n’ont rien !

— Moins fort, chuchota une voix méconnaissable, elle pourrait nous entendre !

— Ils sont très organisés et savent tout de la magie, de ses règles et de ses limites. Les têtes pensantes ne se salissent pas les mains et sont certainement très influents. Je ne connais pas leur identité, mais j’ai déjà eu affaire à leurs hommes de main. Croyez-moi, ce ne sont pas des enfants de chœur et j’ai eu beaucoup de mal à m’en débarrasser.

— Charlie... hoqueta une voix qui semblait être celle de sa mère et qui fit sursauter la jeune fille. Prenez soin d’elle, je vous en supplie. Je ne supporterai pas de la perdre.

— Cela fera bientôt... bientôt deux siècles que j’attends de trouver Charlie. J’ai renoncé à ma forme humaine pour elle et je n’hésiterai pas à risquer ma vie pour protéger la sienne. Des personnes qui m’étaient cher m’ont fait confiance pour mener à bien cette mission et je compte bien honorer leur mémoire en y parvenant.

Les membres de Charlie flageolèrent sous son poids. Le cœur prêt à exploser, elle se laissa glisser contre le mur pour atteindre le sol glacé. Accroupie par terre, elle enlaça ses jambes et enfouit sa tête sous ses bras. Ces jeunes, dont parlait Ezra, étaient certainement ses colocataires. Les hommes de la Ligue n’avaient rien dû trouver d’intéressant là-bas et, à en croire le chat, ils ne s’arrêteraient pas en si bon chemin. À qui allaient-ils rendre visite la prochaine fois ? À Gwen ? À Blair ? Toutes deux en savaient bien assez pour mériter leur intérêt. Elle ne pourrait pas porter un poids tel que celui de la culpabilité, s’il leur arrivait malheur par sa faute.

Elle devait les aider.

Elle allait les aider.

 

Charlie manipula la porte d’entrée avec précaution, espérant que le bruit ambiant masquerait celui de son évasion. Le téléphone collé à l’oreille, elle essayait inlassablement de joindre ses amies. Gwen était sur messagerie, et Blair renvoyait systématiquement ses appels après deux ou trois sonneries. En d’autres circonstances, cela n’aurait rien eu d’étonnant, mais Charlie ne pouvait se détacher de cette intuition féroce que quelque chose n’allait pas. 
En fermant la porte, elle tomba nez à nez avec Rupert, les bras chargés de produits d’entretien. Peu loquace, il se contenta de la dévisager d’un air interrogateur. Elle devait trouver une justification à sa présence hors de la maison, et elle devait la trouver vite !

— B... Bonjour Rupert, bégaya Charlie en essayant de cacher son air coupable. Je te cherchais. Grand-père voudrait que tu vérifies les niveaux de la voiture, s’il te plaît.

Charlie n’y connaissait pas grand chose en mécanique automobile, mais elle avait l’habitude d’accompagner ses parents dans les vérifications d’usage qui précédaient chaque long trajet en voiture. Elle savait que même s’il ne les jugeait pas nécessaires, Rupert ne discutait jamais les demandes d’Archibald. Une fois sa tache terminée, il vaquerait à d’autres occupations jusqu’à la prochaine sollicitation. 
L’homme émit un grognement en guise d’assentiment et tourna les talons pour se diriger à nouveau vers le garage. 
Elle attendit d’être hors de son champ de vision pour se précipiter vers la rue, tremblante de nervosité. Elle avait évité le pire. 
Plusieurs notifications sur son téléphone indiquaient que le chauffeur, qu’elle avait commandé via une application de transport entre particuliers, l’attendait au coin de la rue. Elle monta dans la voiture, accompagnée du mauvais pressentiment qui avait désormais pris ses quartiers dans son esprit.

Convaincre Madame Steadworthy de la laisser entrer n’avait pas été aussi aisé que de se débarrasser de Rupert. La vieille femme avait d’abord cru à une escroquerie, puis à un démarchage commercial. Charlie s’en était sortie en montrant une photo de Gwen et elle lors de leur remise de diplôme, et en promettant de la rejoindre plus tard pour déguster une tasse de thé. Promesse qu’elle ne comptait évidemment pas tenir.

À travers la porte-fenêtre qui la séparait du jardin, elle aperçut au loin le cabanon, dont le toit se mêlait aux branches des tilleuls. À défaut d’autre chose, elle avait décidé de ramener Gwen chez ses grands-parents. Après tout, si elle y était elle-même en sécurité, son amie le serait aussi. Elle ne s’inquiétait ni de la réaction d’Ellen, ni de celle d’Ezra, qui seraient quoi qu’il en soit furieux qu’elle soit sortie. 
Charlie s’apprêta à toquer à la porte, quand elle réalisa que celle-ci était entre-ouverte. Le poing prêt à cogner, elle se figea, paralysée par la peur. Il y avait quelqu’un à l’intérieur et ce n’était manifestement pas Gwen, qui tentait toujours, par tous les moyens, de protéger son intimité de la curieuse Madame Steadworthy. 
Les bruits de pas qui provenaient de l’habitation étaient discrets, mais confiants. Elle pouvait entendre les portes des placard s’ouvrir, et les objets qu’ils contenaient se déplacer. Dans un frisson, elle se demanda si l’intrus avait profité de l’absence de Gwen pour entrer, ou si son amie était toujours là, quelque part dans le cabanon, à la merci du malfaiteur. Elle devait en avoir le cœur net et, sans même y réfléchir, poussa imperceptiblement la porte afin d’y passer la tête. 
La vue qui s’offrit à elle était celle du coin nuit. La peur d’y découvrir un corps inanimé ou ligoté s’estompa rapidement. Tout était à sa place et rien n’indiquait que l’endroit avait été fouillé. Du moins, pas encore. Les bruits de pas étaient toujours perceptibles et donnaient l’impression que leur propriétaire tournait en rond. Il était tellement proche, qu’elle pouvait presque entendre sa respiration.

En une fraction de seconde, Charlie se retrouva propulsée plusieurs mètres en arrière. Elle tituba, la tête baissée et les mains collées à son nez, duquel s’écoulait une averse couleur tomate. Un cri strident brisa le silence alors que des points noirs commençaient à tâcher sa vue.

— Tu es complètement folle, s’écria Gwen, j’ai failli faire une attaque !

Charlie leva la tête et vit son amie, debout sur le pas de la porte, l’air hébété. Sans autre préambule, elle se précipita vers la cuisine, bousculant Gwen au passage. 
Les pulsations régulières qui secouaient son visage lui donnaient le vertige. Elle refoula un haut-le-cœur en voyant la nappe de sang qui tapissait ses mains et couvrit son visage d’eau fraîche. Elle mit quelques minutes avant de retrouver ses esprits mais comprit rapidement, à la vue des sacs posés sur le plan de travail, que son amie rentrait simplement des courses. Cette histoire de Ligue lui montait vraiment à la tête.

— Tu aurais pu me tuer ! hurla-t-elle.

— Il y aurait beaucoup moins d’idiots sur cette Terre, si toutes les personnes qui s’étaient pris une porte en pleine face étaient mortes, se moqua Gwen. Sérieusement, qu’est-ce que tu fous là ?

— Pas le temps de t’expliquer maintenant. On va chez mes grands-parents, j’ai beaucoup de choses à te raconter.

La lueur qui s’alluma dans le regard de Gwen était sans équivoques. Charlie savait qu’elle avait piqué sa curiosité et que son amie ne rechignerait pas à la suivre. Elle n’eut même pas à négocier et s’équipa de mouchoirs pour recouvrir son nez ensanglanté, pendant que Gwen terminait de ranger les courses. 
Alors qu’elle ouvrait la porte d’entrée, un cri étouffé s’échappa de la bouche de Charlie, face aux deux colosses en costumes noirs qui les attendaient.

— Vous n’irez nulle part, mesdemoiselles.

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HarleyAWarren
Posté le 22/02/2021
Oh non, ça commençait si bien D: (en vrai, je dis ça, mais j'adore quand les personnages en bavent haha). Au moins, Charlie est arrivée avant la Ligue et vu le déroulé du chapitre, pas de beaucoup, c'est ce qu'on appelle un sens du timing en béton (quoique, c'est peut-être aussi qu'elle a été suivie jusque là, ce qui est très probable en fait)

Je me dis toujours autant que Blair va tenter quelque chose de stupide, pas tant de façon raisonnée que par dépit, dans le feu de l'action.
Belara
Posté le 25/02/2021
Hello et merci pour ton retour :)
Ça tombe bien si tu aimes les personnages qui en bavent parce que tous autant qu’ils sont, ils vont en baver :p
Je penche plutôt pour la deuxième hypothèse ahah
dcelian
Posté le 18/02/2021
Saluuuut !!!
J'espère que tout va bien :)
En tout cas me revoilà (donc forcément ça va au moins un peu mieux, hihi) avec mes commentaires à rallonge. Prête ? C'est partiii :

"Rien n’avait changé, alors que tout avait changé.
En empruntant l’escalier en bois recouvert de moquette qui menait au rez-de-chaussée"
Ici, je trouve le manque de transition soulignée un peu dérangeant. On passe de Charlie qui réfléchit à Charlie qui dévale les escaliers sans que tu ne mentionnes une sortie de pièce. Evidemment, on la déduit de ce que tu nous racontes, et c'est peut-être un choix de ta part (ce que je respecte !!), mais perso j'ai un peu bugé et j'ai dû revenir en arrière pour être sûr de ne rien avoir raté !

"La veille, elle s’était couchée à l’heure du soleil"
Hmmmm j'aurais tendance à dire "couchée avec le soleil" plutôt, non ? Y a pas réellement une "heure du soleil", même si on comprend l'idée ici encore. Je chipote x)

"Ses parents se trouvaient en grande conversation avec Ezra, qui se tenait assis sur la table, entre le plat d’œufs brouillés et le bol de salade de fruits"
On dirait qu'ils l'ont vite adopté, ce matou ! En tout cas, le portrait que tu dépeins est vraiment marrant, on l'imagine facilement entre tous les plats à discuter très sérieusement de l'avenir du monde pendant que sa queue traîne dans le sirop d'érable ;)
Petite question, simplement : tu mentionnes que sa queue est "poussiéreuse", mais j'avais cru comprendre que la maison des grands-parents de Charlie est irréprochablement propre ! Alors d'où elle vient, cette poussière ??

"Archibald, quant à lui, était occupé à lire le journal du jour"
La répétition de "jour" est peut-être un peu lourde

"à la vue des regards pressants qu’Ezra lui lançait à chaque bouchée"
Il lui lance PLUSIEURS regards à CHAQUE bouchée ??? Il est sacrément insistant, dis donc x)
Plus sérieusement, je pense que cette phrase est un peu maladroite. J'aime bien la tournure, dans le sens où tu donnes pas l'heure mais tu la suggère plutôt. Je pense juste qu'il faut peut-être modifier légèrement la deuxième partie ? "à la vue du regard insistant d'Ezra, fixement posé sur elle" ? Je sais pas, simple idée comme ça !

"Elle se délecta à prendre son temps, bien décidée à faire comprendre au chat qu’elle n’était pas à sa disposition"
J'ai plusieurs petits problèmes avec cette phrase (au-delà de l'insolence de Charlie !! Wow ! Elle prend la confiance très rapidement hahah). Premier petit détail : on dit "se délecter DE" et pas "à". MAIS "se délecter de prendre son temps" c'est très naze comme formulation, donc il faudrait peut-être changer de verbe ? Autre léger souci avec la phrase, c'est la répétition de "à" (mais bon, en enlevant le premier qui est grammaticalement incorrect il n'y en a que 2 et c'est passable en vrai).

"la maison de la côte était l’endroit idéal pour s’adonner à des activités en toute discrétion"
Alors là pardon je sais pas si j'ai l'esprit mal placé mais cette phrase m'a fait rire !

"— Ici ou ailleurs, qu’est ce que ça peut bien changer ? rétorqua Charlie, perdue dans ses pensées"
Ici, je comprends pas tout à fait pourquoi elle pose la question, vu qu'elle est contente d'aller dans cette maison, justement ! C'est plutôt ce qu'elle aurait demandé si elle était déçue de devoir partir, non ? Je vois bien que tu cherches à expliquer que, c'est pour être au calme et tout mais je suis pas sûuuuur que ça soit pertinent du coup. Tu pourras peut-être le glisser plus tard, plutôt ? Je sais pas si c'est très clair ce que je raconte.

"— Cela change le fait que plusieurs heures de route nous attendent et que je ne peux pas protéger une cible mouvante ! brailla Ezra"
Et je dois avouer que je comprends pas trop la réponse de Ezra non plus, décidément je suis insupportable x)
Il devrait plutôt répliquer que, dans leur maison de vacances loin de tout, ils seront à l'abri. Je ne comprends pas pourquoi il dit qu'il est incapable de protéger une cible mouvante, ça, ça voudrait plutôt dire qu'il faut rester chez les grands-parents non ?
Ennnnnfin bref, je te laisse accepter ou non ces remarques, j'ai déjà trop écrit pour si peu !

"Sur ces pensées, elle prit congés"
congé* !

"Maintenant familiarisée avec la magie"
Je trouve ça un peu étonnant que tu dises ça comme ça, parce que techniquement elle ne connaît encore rien de la magie à proprement parler, donc elle n'est pas tellement "familiarisée", si ?

"— Vous étiez sensé brouiller les pistes"
censé* ;)

"Les têtes pensantes ne se salissent pas les mains et sont certainement très influents"
influentes* ? Mais (je chipote encore, tu me connais maintenant), c'est pas le propre d'une tête pensante que d'être influente ? Je veux dire, "tête pensante influente", c'est un peu un pléonasme non ? Oh et puis peut-être pas, remarque !

"Des personnes qui m’étaient cher"
chères*

"Des personnes qui m’étaient cher m’ont fait confiance pour mener à bien cette mission et je compte bien honorer leur mémoire en y parvenant."
Le mot "bien" est un peu redondant ici !

"Les membres de Charlie flageolèrent sous son poids"
Ici j'ai rigolé bêtement parce que "les membres" ça sonne un peu bizarre. A part ses jambes, qu'est-ce qui flageole ? Je pense que "les jambes de Charlie" est plus approprié, tu crois pas ?

"Elle devait les aider.
Elle allait les aider."
Yayyyy des répétitions comme je les aime <3
Franchement, d'une façon générale, je trouve le rythme de plus en plus agréable ! J'ai trouvé aucun problème de ponctuation, par exemple !

"Elle monta dans la voiture, accompagnée du mauvais pressentiment qui avait désormais pris ses quartiers dans son esprit."
J'aime bien, ça aussi !!

"Elle monta dans la voiture, accompagnée du mauvais pressentiment qui avait désormais pris ses quartiers dans son esprit.
Convaincre Madame Steadworthy de la laisser entrer n’avait pas été aussi aisé que de se débarrasser de Rupert."
Hmm je comprends que tu veuilles passer rapidement ici parce qu'il n'y a aucun détail intéressant, mais encore une fois, je trouve que c'est un peu rapide. On passe un peu du tout au tout sans transition nette, ça me chafouine un peu. C'est mon côté vieux jeu, sans doute, mais je pense que si tout est détaillé, on peut finalement être tenté d'ajouter un détail auquel on n'avait pas nécessairement pensé au préalable. ça m'arrive si souvent !!!

"Elle ne s’inquiétait ni de la réaction d’Ellen, ni de celle d’Ezra, qui seraient quoi qu’il en soit furieux qu’elle soit sortie"
Y a deux fois "soit" ! Sinon, j'aime bien la phrase quand même. Charlie a ce côté un peu "je m'en foutiste" qui la rend très attachante :)

"— Il y aurait beaucoup moins d’idiots sur cette Terre, si toutes les personnes qui s’étaient pris une porte en pleine face étaient mortes"
Alors déjà Gwen tu vas te calmer tout de suite parce qu'on va pas être potes là ! Elle respecte rien ni personne elle non plus x) Pas étonnant qu'elle soit aussi proche de Charlie, remarque ! En tout cas, c'est définitivement ma phrase préférée de ce chapitre, je suis très fan hahaha

"La lueur qui s’alluma dans le regard de Gwen était sans équivoques"
équivoque* !

Et voilà !!! Bon, et maintenant, parlons substance.
J'ai hâte de voir où tu nous emmènes, avec tous ces trucs qui doivent se passer ! D'un côté y a ce voyage dans la maison de vacances qui est prévu, d'un autre y a les amis de Charlie en danger, et puis y a ces deux bonshommes pas commodes qui leur bloquent le passage, et puis y a Ezra qui dit qu'il est bloqué en forme animale, et puis y a Blair qui est en train de faire des cachotteries (je le sens), BREF ça fait beaucoup d'infos en attente, je suis curieux de voir où tout ça nous mène, mais ce qui est sûr c'est que ça donne envie de continuer, encore et toujours !!!
Bon courage pour la suite, et bonne nuit !
Belara
Posté le 18/02/2021
Hello ! Commençons par le traditionnel MERCI :p
Alors alors... déjà, j’étais suuuuure que tu allais relever la répétition de «  à » dans la phrase « elle se délecta à..... » (même si c’est pas français ahah). J’ai joué avec le feu, je me suis dit que sur un malentendu ça pouvait passer ahah

"— Ici ou ailleurs, qu’est ce que ça peut bien changer ? rétorqua Charlie, perdue dans ses pensées" Dans cette phrase, le ici correspond à la maison des grands parents. C’était justement pour insister sur le fait qu’elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde tenait tellement à ce qu’elle y reste. Si elle est en sécurité chez ses GP, pourquoi pas ailleurs ? C’était important, selon moi, pour la cohérence, sachant que (spoil alerte), elle va y rester. Du coup j’ai anticipé...

"— Cela change le fait que plusieurs heures de route nous attendent et que je ne peux pas protéger une cible mouvante ! brailla Ezra" La cible mouvante c’est la voiture ahah et oui, il veut également qu’elle reste. Il le dit d’ailleurs dans le chapitre précédent à plusieurs reprises. Mais je ne pouvais pas laisser Charlie accepter si facilement de rester, sachant que la relation avec sa grand mère est très ambiguë.

Les têtes pensantes ne se salissent pas les mains et sont certainement très influents" Pareil, c’est pour anticiper la suite. C’est très certainement maladroit, tu as raison mais c’était pour accentuer le fait qu’ils ont beaucoup de ressources

Les membres de Charlie flageolèrent sous son poids" J’avais effectivement mis les jambes mais ça fait une répétition avec la phrase d’après :(

Je t’avais dit que tu serai déçu par ce chapitre, j’ai encore et encore anticipé ahah
Il sera bien sûr retravaillé mais les idées me plaisent quand même. Merci beaucoup pour toutes tes corrections et tu as raison, ça va toujours mieux après t’avoir lu ahahah.

J’ai failli te sortir un « bisous » pour conclure, je suis fatiguée :´) très bonne soirée et... merci, hein ?
dcelian
Posté le 18/02/2021
Aucun souci (encore et toujours) !!
Ecoute je prends "bisous" si c'est ce que tu proposes hein, je vais pas faire le difficile x)
Je te laisse faire le point vis-à-vis de ton chapitre par toi-même. Moi j'ai juste relevé les détails que je trouvais utile de relever, au final y a que toi qui peux dire si il te convient ou non ! Perso dans mon histoire je déteste certains chapitres, hahah ^^'
Par exemple le deuxième, je pouvais pas le voir et j'avais la flemme de retourner dessus. Pourtant hier je me suis mis un coup de pied au cul (figurativement, parce que j'ai absolument pas la souplesse de faire ça en vrai), et j'ai ajouté/modifié/retiré tout plein de trucs ! Maintenant je suis plutôt satisfait du résultat.
Si ce chapitre ne te convient pas totalement, libre à toi d'y revenir par la suite, rien ne presse ! Mieux vaut prendre son temps pour bien faire :))
En tout cas, moi je l'ai trouvé bien ! Il fait ce qu'il a à faire, il nous entraîne un peu plus loin sur la route de ton histoire. J'ai hâte d'en savoir plus !
AnonymeErrant
Posté le 15/02/2021
Coucou !

Bon, il y a une question qui est restée en suspens tout du long après lecture d’un certain passage que tu identifieras : est-ce que Charlie verra Ezra sous sa forme non féline ? Si ça se trouve, on a un homme super-sexy aux yeux violets (si j’ai bonne mémoire) de deux siècles et des poussières là-dessous ! Hum… Minute. On a encore pas mal de neige fraîche par chez moi, je vais aller me trouver une congère ou mettre la tête et je reviens.



Voilà. Mais c’est un petit peu de ta faute aussi, à force de spoiler sans spoiler xD. Par contre, si j’apprends par la suite que c’est un genre de Merlin ou un Dumbeldore, je proteste ! Tu es prévenue. Plus sérieusement, je me demande pourquoi ou en échange de quoi, il a dû troquer sa peau humaine, puisque dans le prologue, il possédait toujours des doigts et des orteils et que vu sa façon d’en parler, ça suggère qu’il n’a pas le don de métamorphose, et donc, le choix de cette forme. Je vais garder au chaud les théories qui me viennent et attendre de voir.

On retrouve à nouveau cette ambiance « Angleterre », bien marquée dans ce chapitre. Un élément que j’avais identifié assez vite dans l’histoire, je crois, et je ne suis que moi, juste moi, petit moi, humble moi, mais c’est peut-être la preuve que sans donner le nom et le numéro précis de la rue, de la ville ou du pays, tes descriptions de l’environnement sont suffisamment parlantes pour nous emporter là où tu le souhaites. Ca marche pour moi, en tout cas :P

Les trois Henley manquant m’inquiètent. Ca suppose non seulement que Blair devient imprévisible, mais aussi l’oncle et la tante…

Les messes basses entre Ezra et le reste de la famille étaient intéressantes, même s’ils répètent quelques infos. Je comprends qu’ils souhaitent préserver Charlie au sujet de ses amis, mais pourquoi lui dissimuler le reste ? Si elle est l’Elue, elle est concernée et devrait être informée. Mais il y a sûrement une bonne raison. Ah, aussi, je trouve sa réaction à elle très réaliste après avoir surpris cette conversation.

Comme j’essaie de voir un peu plus loin, je me demande l’impact que pourrait avoir la résurgence de la magie ? Va-t-elle rendre « leurs pouvoirs » aux magiciens ? Ca créerait un sacré paquet de problèmes, si, depuis le temps, ils ne savent plus la manipuler.

Cette fin augure les ennuis à plein nez. S’agit-il des fameux hommes de main mentionnés par Ezra un peu plus tôt ? Arf, on veut la suite.

Des bricoles :

…elles avaient passé de longues nuit => nuits

…qui avait l’avait décrétée désuète => double promo sur le « avait » aujourd’hui, venez en profiter !

…sont certainement très influents => influentes, non ? Il me semble qu’on parle des têtes pensantes.

Des personnes qui m’étaient cher => j'ai un doute, mais j'ai buté. Chères ? Je t'invite à venir douter avec moi, pour le coup.

…sans équivoques => pas de s

Juste une dernière pour la route (ce n’est pas une erreur ni rien), mais ça m’a fait rire toute seule dans le paragraphe « Sa queue grisée par la poussière… », car la première interprétation que mon cerveau confère à ce mot, c’est ivre/saoul avant la couleur, du coup, ça donnait un double sens assez drôle avec le contexte et le reste de la phrase xD

Sur ce, je m’en vais avant de raconter d’autres bêtises, déjà que j’ai rédigé un commentaire d’un kilomètre de long. Vive le lundi matin !
Belara
Posté le 15/02/2021
Hello !
Serais tu en mal de romance ? Ahah Mystères et boules de gomme pour Ezra mais c’est un personnage clé, dans tous les sens du terme ! Dans la phrase où il dit avoir troqué son apparence humaine pour celle d’un chat, j’ai hésité à écrire « définitivement » mais ça alourdissait la phrase. Il n’est pas methamorphe et encore moins un Merlin ou un Dumbledore ahah

Tu as raison pour le contexte. En fait, quand j’ai commencé à écrire, j’étais tellement peu sûre de moi que j’ai préféré ne pas donner de lieux précis (alors que tous, même la maison des GP sont basés sur des lieux réels). J’avais peur de faire des erreurs descriptives... je ne sais pas encore si je le modifierai plus tard.
Pour le reste, je vais me taire parce que je vais finir par te raconter toute l’histoire :´)

Merci pour tes corrections mais franchement.... je ris !! Mais je ris !!!
Juste une dernière pour la route (ce n’est pas une erreur ni rien), mais ça m’a fait rire toute seule dans le paragraphe « Sa queue grisée par la poussière… », car la première interprétation que mon cerveau confère à ce mot, c’est ivre/saoul avant la couleur, du coup, ça donnait un double sens assez drôle avec le contexte et le reste de la phrase xD
Quand j’ai lu ta phrase, j’ai pas pensé que c’était le mot « grisée » que tu avais interprété de la mauvaise façon, mais plutôt celui d’avant. C’est à cause de ce que tu raconte sur Ezra dans les premiers commentaires ça ;) j’ai honte !

A nouveau merci beaucoup, je me régale toujours en lisant tes retours même s’ils sont terribles pour la spoileuse en chef auto proclamée que je suis (mieux vaut pas discuter séries avec moi ahahah)
AnonymeErrant
Posté le 15/02/2021
Bon sang ! Tu m’as tuée xD Cette histoire est partie en (…) <= tu les remplaces par ce que tu veux, j’ai l’impression que quel que soit celui que je pourrais choisir, ça ne fera que jeter de l’huile sur le feu. Je pensais pas que tu ferais un parallèle avec les âneries que je racontais au début. Je jure que c’est vraiment le « grisée » qui me faisait rire sur le moment, mais pour le coup, je ris tout simplement. Faut croire qu’on a l’esprit un peu mal tourné mouhaha. La bonne tranche de rigolade.
Sklaërenn
Posté le 15/02/2021
petite coquile : "mais ne correspondait pas aux critères de sa grand-mère, qui avait l’avait décrétée désuète. "

Charlie se rebelle, mais pour le coup, ça va lui jouer un mauvais tour à mon avis. Ezra va être vert de rage. Mais d'un côté, je suis contente que Charlie ne se laisse pas mener par le bout du nez.

C'était très intéressant - et instructif - le dialogue entre la famille et Ezra, mais à force de messe basse, ils vont perdre la confiance de Charlie. Et c'est tout sauf l'objectif recherché, sachant qu'ils souhaitent juste la protéger au final. Concernant Blair, je me demande si elle ne va pas servir d'appât ou pire, s'allier aux ennemis par pure esprit de vengeance. Nous verrons bien par la suite. En tout cas, j'ai vraiment aimé le passage où Charlie se laisse glisser au sol après avoir entendu sa famille. On ressent vraiment ces émotions. Chapeau
!
Belara
Posté le 15/02/2021
Hello ! Ahhh la malédiction des « avait » :( bon la c’est une coquille mais je crois que dans mes textes non corrigés il y a plus « d’avait » que de « le/la »
Pour Charlie, je suis contente d’en arriver à ce moment où elle prend les choses en main (à sa façon ahah).
On en apprendra plus sur Blair un peu plus tard, parce qu’il faut déjà gérer les deux balaises, mais elle ne sera pas là où on l’attend...
a très vite :D
Belara
Posté le 15/02/2021
Oh et j’ai oublié de te remercier alors : merci beaucoup pour tes retours que j’attends toujours avec impatience :)
Contesse
Posté le 15/02/2021
Rebonjour !
Contente de retrouver Charlie, qui enfin prends une décision drastique et rebelle, je l'attendais avec impatience :)
Le dialogue entre Ezra et la famille de Charli était spécialement intéressant. Ça nous donne une idée plus précise du caractère d'Ezra : en fait, ce n'est pas qu'un chat antipathique mais avant tout un homme venu d'une autre époque, très loyal (à son maitre si je me souviens bien, une relation maître-élève sur laquelle il me tarde d'en apprendre plus) et dévoué à sa tâche. Le fait qu'il soit d'une autre époque crève les yeux dans cette scène, même si on le ressentait déjà à sa façon de s'exprimer parfois (peut-être lui faire adopter un langage un peu ancien et presque chevaleresque de manière habituelle pourrait d'ailleurs être une idée ? Mais c'est une simple suggestion de ma part, bien sûr ^^).

Je crois me souvenir de quelques coquilles mais j'ai oublié et je ne les ai pas notées je suis vraiment navrée :(
Hâte de lire la suite, et peut-être découvrir deux "colosses" de la Ligue...? x)
Belara
Posté le 15/02/2021
L’histoire d’Ezra va être très importante, mais il faudra attendre la deuxième partie pour la découvrir (bien qu’il nous lâchera quelques bribes avant).
Tu as raison au sujet de sa façon de parler. Il faut vraiment que je me renseigne sur les caractéristiques du langage de l’époque, pour que ça contraste encore plus !
Merci beaucoup pour ton commentaire, à très vite :)
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