C’est qui cette fille ? Et pourquoi essayer de m’intimider ? Si c’était vraiment pour sortir avec moi, autant ne pas tourner autour du pot ! Pendant un instant son contact m’a fait perdre la tête, d’ailleurs j’ai bien failli l’embrasser et lui courir après, afin d’en savoir plus sur elle. Non, pas question de mettre un pied hors du complexe. Mike l’apprendrait forcément et je tiens à réparer ma connerie. Je secoue la tête, énervé par mon comportement et par son petit chantage. Si cette nana me balance, je risque de prendre cher. Dans le quartier sud, la boxe c’est sacrée, on ne rigole pas avec ça. Le fait que j’aie volontairement saboté la journée de dédicaces me vaudrait sûrement de me retrouver allongé dans un lit d’hôpital, avec de la chance.
Je recommence à bosser, la porte s’ouvre à nouveau. Pendant une minute ou deux, je reste bouche bée, le chiffon tombe par terre.
— Kyle, laisse-moi te présenter Taylor…
— Vous êtes Taylor Jackson ! Le plus grand combattant de l’histoire…
Je lui sors tout mon laïus, débite plus vite que Derek pour une fois, un exploit encore jamais atteint ! Euphorique, je lui parle de ma vie, moi qui ne m’épanche jamais, de mes frères impatients de le rencontrer. J’en oublie tous mes problèmes. Ce moment est à moi. Ce rêve, cette rencontre improbable a bercé mon enfance. C’est le plus beau jour de mon existence.
Mike me tapote l’épaule et me demande gentiment de m’éclipser, je me rends compte avec embarras que je n’ai pas lâché la main de mon héros.
**
Trois jours se sont écoulés, et je n’ai toujours pas atterri. Je suis sur mon petit nuage, et personne n’arrive à m’en faire redescendre. Sauf Derek. Il s’est mis en tête de tous nous rendre cinglés. Il parle de la caserne des pompiers sans discontinuer, nous raconte en détail le moindre appel, le nombre de tours effectués dans le camion d’incendie. Et de cette maudite journée portes ouvertes. Je ne compte plus le nombre de fois qu’il nous l’a décrite. Du coup, dès qu’il ouvre la bouche, tout le monde lui coupe la parole. Il me tape sur les nerfs, mais je me retiens de le frapper en le fuyant comme la peste. Même Elijah ne le supporte plus. Il a menacé Derek de ne plus l’emmener à nos matchs clandestins s’il continuait à nous les casser, ça nous a permis de passer la soirée sans l’entendre. J’ai bien cru que Marlène allait se mettre à danser !
— Dépêche-toi Kyle, nous allons être en retard à ton rendez-vous.
Cette fois, hors de question de m’habiller comme un premier de la classe. J’enfile un jean usé par endroit, un tee-shirt gris anthracite très ajusté et sors de ma chambre, pour trouver Marlène sautillant sur place pour enfiler ses chaussures.
— Je suis prêt.
— Tu t’habilles comme ça ?
Elle détaille ma tenue, tire sur une de mes manches pour la remettre en place, je la laisse faire si ça peut l’aider à comprendre que je me sens mieux ainsi.
— Ouais, c’est plus… moi.
— D’accord. Ne perdons pas de temps, ils sont tellement pointilleux avec les horaires, inutile d’apporter de l’eau à leur moulin.
Je soupire, discrètement, de soulagement et lui emboîte le pas.
La salle d’attente du centre social est en chantier, presque tous les sièges ont été enlevés. On est là debout, à patienter depuis plus d’une heure. Marlène se dandine d’un pied sur l’autre, lessivée après ses trois nuits de travail. Un homme se lève, libère une chaise, mais, plus rapide, un gars prend la place. Curtis Sullivan ; je n’ai jamais pu blairer ce con. De son côté, Marlène se retient de dire ce qu’elle pense à cet enfoiré. D’un air nonchalant, je m’avance jusqu’à toucher ses baskets et le fixe droit dans les yeux.
— T’as un problème, mec ? lâche-t-il en soutenant mon regard.
Je désigne Marlène d’un mouvement de tête.
— Tu vois cette femme là-bas, c’est ma mère. Elle attend pour s’asseoir depuis une plombe, alors ne fais pas l’imbécile et donne-lui ton siège.
Il se contente de cracher entre mes pieds. Je serre les dents. Bordel, c’est mal parti cette histoire.
— Dans tes rêves, tête de fion, répond-il d’un ton agressif.
Je sais que ce n’est pas le moment de péter un câble, mais je ne peux pas laisser passer ce genre de connerie. Je me penche comme pour lacer mes chaussures et m’affale malencontreusement sur lui, dans la foulée, je lui balance un violent coup de coude dans les côtes avant de lui attraper les couilles et de lui murmurer à l’oreille :
— Si tu l’ouvres, je te brise les noix. Maintenant, dégage ton cul d’ici, Sullivan.
Plié en deux, il me fixe, les yeux exorbités. Je resserre ma prise en levant les sourcils. Il me répond en bafouillant d’une voix de castrat :
— Compris.
Je me redresse en lui jetant un regard glacial.
— Vraiment désolé, j’ai trébuché.
Puis je me tourne pour appeler Marlène.
— Une chaise vient de se libérer, tu devrais en profiter.
Elle s’avance en me faisant les gros yeux, je hausse les épaules.
Après une demi-heure, une voix s’élève en prononçant mon nom.
— Kyle Bolton ?
Une femme d’un certain âge me cherche parmi les gens. Calé contre un mur, je me redresse pour signaler ma présence.
— Oui ?
— Bonjour, je suis le docteur Nash.
Elle me tend la main. Interloqué, par cette marque de considération inhabituelle, je mets une minute pour comprendre son geste. Je m’exécute, sans attendre elle se tourne vers Marlène.
— Madame Campbell je suppose ? Ravie de vous rencontrer, veuillez me suivre, je vous prie.
On se regarde, surpris. En 8 ans, c’est bien la première fois qu’un psy nous demande de venir ensemble en consultation. Dans la pièce, elle nous désigne des sièges et s’installe dans le troisième, étonnamment ils sont tous du même côté, aucuns ne se trouvent derrière la table.
— Finalement, le centre a décidé que je serais votre interlocutrice, êtes-vous d’accord avec cette décision ?
Je regarde Marlène aussi dubitative que moi. Je finis par hocher discrètement la tête.
— Oui, c’est très bien ainsi, confirme Marlène apaisée par mon consentement.
Sans se départir de son sourire, le docteur Nash reprend.
— Bon… Je sens qu’il y a beaucoup d’amour entre vous, du respect aussi… Nous allons pouvoir avancer ensemble. Alors ? Madame Campbell, aimeriez-vous commencer ?
Sa voix est très agréable, douce et posée.
Marlène, étonnée, se lance.
— Eh bien, ces dernières années ont été légèrement chaotiques, mais aujourd’hui tout va pour le mieux. Kyle fait partie de nos vies et j’en suis très heureuse.
Marlène se tourne vers moi.
— Tu es d’accord avec mes propos ?
Je remue sur mon siège, un peu déstabilisé par cette nouvelle approche.
— Je suis d’accord, ça se passe bien entre nous.
Je m’éclaircis la voix, gêné par l’ambiance détendue et inhabituelle qui plane dans le bureau.
— C’est sympa de vivre avec Marlène et mes frè… mes colocataires.
Le docteur Nash rit doucement, elle lisse d’une main ses cheveux poivre et sel, retenus en chignons.
— Il me semble que tu voulais dire tes frères, tu as le droit de les voir ainsi, si tu le veux. Tu désires me parler d’eux ?
J’ouvre la bouche en cherchant mes mots. D’ordinaire, je la fermerais, juste pour emmerder la psy, mais là, contre toute attente, je ne vois pas d’objection à coopérer. Mon regard se perd dans la pièce, j’essaie de trouver les bonnes choses à dire. Je finis par la fixer dans les yeux.
— Vous avez lu mon dossier ? Enfin, je vous demande ça pour être sûr de ne pas avoir à tout réexpliquer, vous comprenez ?
— Je l’ai étudié jusqu’à la dernière ligne. C’est la moindre des choses, sinon comment pourrais-je vous aider ?
Je la scrute pour déceler si elle me ment, mais je ne ressens aucune duplicité en elle. Je décide de répondre honnêtement ; après tout, qu’est-ce que je risque ?
— Ce sont mes frères, et je n’en voudrais pas d’autres… je… enfin, c’est pareil pour Marlène.
Sa main serre la mienne, je la sens très émue et pas loin de verser une larme, mais au lieu de ça, elle répond d’un ton empressé.
— Je dois avouer que pour une fois, je suis ravie d’être venue.
Le docteur Nash pose sur nous un regard bienveillant.
Durant l’heure qui suit, nous abordons mon intérêt pour la boxe, mes études et mes projets d’avenir. À aucun moment nous ne parlons de ma mère, et ce constat me déroute totalement. Pour la première fois, je suis le centre d’intérêt. Je me sens exister, important, chacune de mes paroles compte et ça me plaît.
Lorsque nous repartons, j’ai l’agréable sensation de me sentir plus léger, comme si un poids venait de m’être enlevé. La bonne humeur de Marlène me laisse à penser que je ne suis pas le seul. Finalement, après plusieurs années de galères, je suis sûr d’avoir trouvé la thérapeute qui me convient.
**
Même s’il ne s’était jamais incrusté dans notre foyer, Mike fait partie de la famille, pour nous, ça ne fait aucun doute. Pourtant, aujourd’hui Marlène l’a invité à partager notre repas et ça, c’est une première, car aucun homme depuis la mort de Declan n’a franchi le seuil de la maison.
Le déjeuner se passe dans la bonne humeur. À plusieurs reprises, je surprends le regard de Mike plonger dans celui de Marlène. Elle a l’air embarrassée et ses joues se colorent régulièrement. OK, message reçu : nous partirons dès que nous aurons englouti la tarte. Pas question d’en laisser !
Sitôt le dessert fini, nous décidons d’aller traîner du côté du parc. Un skate park, pas immense, accueille les fondus de ce sport. Nous déambulons, en parlant de notre futur rendez-vous clandestin.
— Le prochain match aura lieu dans l’entrepôt numéro six, annonce Elijah.
Nous donnons des codes aux endroits où se déroulent les affrontements pour rester discrets.
— C’est pour quand ? demande Derek.
— En fin de semaine, répond Elijah.
— Merde, on risque d’être en retard pour bosser ! dis-je en râlant.
— T’inquiète, je m’arrangerai avec un autre combattant pour ne pas être le dernier à monter sur le ring.
— On compte sur toi, vieux !
À l’instant où je prononce ces mots, je l’aperçois. Mon petit maître chanteur se dirige droit sur nous. Elle est accompagnée d’une fille aux cheveux noirs et de deux gars. Le type à côté d’elle passe un bras autour de ses épaules, se penche pour lui parler. Son rire s’infiltre sous ma peau, me laisse un goût amer dans la bouche. Sans m’en rendre compte, je m’immobilise et fixe les doigts qui la touchent. Comme mes potes ont continué d’avancer, elle s’arrête pour les saluer.
Je les rattrape, me plante en face d’elle et observe la scène en fronçant les sourcils. L’homme n’a toujours pas enlevé sa main et mes poings me démangent. Cette fille a le don de m’énerver. Je me retiens de l’entraîner à l’écart pour mettre les choses au clair. Je n’ai aucune raison d’agir ainsi, pourtant je ne peux pas m’en empêcher. Je prends une grande inspiration et desserre mes doigts pour les enfoncer dans les poches de mon jean.
— Salut ! Euh… Elijah, c’est ça ? s'interroge mon petit maître chanteur.
Ce dernier acquiesce.
— Bonne mémoire ! Anna, voici Derek et Kyle, mes frères.
— Oh !... Je vous présente Lexi, Jeff et…
— Chérie, ne sois pas si timide. Moi, c’est Hugo.
Pas possible, Hugo Boss en personne !
— Dites-moi les gars…
Hugo s’approche de nous comme s’il allait nous confier un secret.
— Vous êtes vraiment de la même famille ? Parce que là, franchement, ça ne se voit pas du tout.
Il se met à rire comme si c’était la blague de l’année.
— Ne le prenez surtout pas mal, mais j’ai connu une portée de chiots qui se ressemblaient plus que vous. Oh ! J’ai une super idée pour ce soir ! Un bowling et peut-être un verre ou deux. Ça vous tente ?
La seule chose qui me tente est de lui défoncer la tronche, après il pourra toujours aller se plaindre pour la perte occasionnée de son râtelier.
— On a d’autres plans, rétorquai-je froidement.
— Dis-moi Hugo, c’est bien ça ? demande Derek en le fixant d’un air innocent. Sais-tu pourquoi tu n’auras jamais d’hémorroïdes, mec ?
Ce con hésite et semble réfléchir en plus.
— Non, je ne vois pas. Parce que j’aurai un bon traitement ?
Elijah, déjà fatigué par ce type, s’écarte un peu du groupe. Lexi et Anna se retiennent de rigoler. À cet instant, nos regards se télescopent. Pendant un moment, je me perds dans un océan de bleu et mon cœur, malgré moi, fait une embardée. Derek reprend :
— Parce que t’es un parfait trou du cul.
Les filles s’esclaffent. Jeff, mort de rire, dévisage Hugo et lui lâche un :
— Dans ta face, mec !
Je tends mon poing à Derek, qu’il frappe d’un air satisfait. Et là, Ducon ne sourit plus du tout. On se sépare peu de temps après. Je fais semblant de rien, mais tourne la tête discrètement pour la voir s’éloigner. Ses cheveux détachés se balancent au rythme de ses hanches, sa jupe en jean dévoile des jambes fermes et bronzées, Hugo se rapproche de son corps que je scanne. Énervé, je balance un coup de pied dans un caillou.
— Elle te plaît cette fille ? me lance Derek.
— Laquelle ? dis-je en mentant effrontément.
Il ne prend même pas la peine de me répondre, mais continue sur sa lancée.
— Je suis sûr qu’elles sont sympas, Jeff aussi d’ailleurs. Par contre, l’autre enfoiré de mes deux…
Perdu dans mes pensées, je n’écoute plus Derek. Alors comme ça, elle s’appelle Anna ! Vu ses fréquentations, elle habite dans le quartier le plus chicos de la ville. Dire que je me suis fait berner par une snobinarde. Malheureusement pour elle, je connais bien ce genre de filles, elles aiment s’encanailler et Chez Mario est l’endroit idéal pour ça. Je souris narquoisement à cette idée. Je suis sûr de la recroiser un de ces quatre.
Lorsqu’on rentre chez nous, c’est la fête. Marlène a mis la sono et exécute des pas de salsa dans la cuisine en nous préparant des burgers. Successivement, elle danse avec chacun d’entre nous, saisit les mains de son fils et bouge au rythme de la musique, enlace Elijah en se déhanchant dans ses bras. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, Marlène lui arrive à peine à l’épaule. Puis elle s’approche de moi, je l’attire pour me trémousser avec elle. Elle rit à gorge déployée. Ouais, c’est très clair, Mike lui fait un bien fou.
Elijah et moi considérons Marlène comme notre mère. L’affection, les câlins, les leçons de morale et tout ce qui va avec, c’est elle. Et elle seule.
Ton histoire est toujours très plaisante. Kyle est fidèle à lui-même, un vrai concentré de testostérone par moments, parfois plus posé et aimant. Sa relation avec Marlène est toujours chou, c'est cool de la voir heureuse. Une scène que j'ai beaucoup aimé dans ce chapitre est la séance de psy. Le docteur Nash est justement écrit je trouve, tu nous montres juste assez pour qu'on soit convaincu qu'elle est la bonne thérapeute pour Kyle. Je suis curieux de voir quel rôle la psy va jouer dans l'histoire, comment Kyle va évoluer.
Mes remarques :
"Dans le quartier sud, la boxe s’est sacrée," -> c'est sacré
"ton cul d’ici Sullivan." virgule après ici ?
"Interloqué, je mets une minute pour comprendre son geste." pourquoi ?
Un plaisir,
A bientôt !
merci pour ton chaleureux commentaire, chacun d'entre eux me touche beaucoup.
je te remercie également pour tes remarques, je les ai déjà corrigé.
Pour répondre à ta question, j'ai ajouté un morceaux de phrase :
-- Interloqué, par cette marque de considération inhabituelle, je mets une minute pour comprendre son geste.
Au plaisir Edouard
Je vois que tu as changé d'image, elle est très jolie.
Je suis ravie que tu t'investisses dans mon histoire, j'essaie de la rendre aussi intéressante que possible. Oui, c'est vrai Curtis Sullivan n'est pas un enfant de coeur, et les frères ne l'apprécie pas plus que ça.
Merci pour ton commentaire, ça me fait très plaisir de partager avec toi.
A bientôt
Bon, que dire de ce chapitre ? Je trouve l'atmosphère beaucoup plus légère (petit clin d'oeil à Kyle qui attrape les burnes de Curtis), elle m'a même fait éclaté de rire plusieurs fois ! Malgré tout, on sent la tension concernant les matchs clandestins des trois frères, c'est palpable sans que tu aies besoin d'en dire plus, franchement CHAPEAU !
Forcément, les vannes de Derek, on s'y attendait ! Je ne vois bien avec cette tête : 😏 😎 😬
Petite remarque positive : je n'ai pas relevé trop de pronoms interrogatifs, en vérité, c'est plutôt bien dosé ! Tes phrases sont fluides, elles vont à l'essentiel, tu arrives à retranscrire ce qu'il faut par écrit et tout en simplicité, c'est vraiment super ! Continue sur ta lancée !
Il y a juste cette phrase "— Salut ! Euh… Elijah, c’est ça ?" où j'ai un peu bugué, j'ai pas compris tout de suite que c'était Anna qui parlait, mais en relisant une seconde fois, j'ai compris. C'est peut-être parce que Kyle passe d'Anna à son action à lui de mettre ses mains dans ses poches qui m'a perturbé 😅
Je n'ai pas grand chose à dire sur les tournures de phrases, je n'ai eu aucun souci dans ma lecture (je l'ai relu deux fois pour savoir si j'avais des suggestions à te faire), non franchement je n'ai pas vu passer le temps en lisant ce chapitre !
La scène avec la psychologue (ou psychiatre ?) est touchante, je l'ai trouvé réussi et ça permet de redescendre la tension entre Kyle et sa situation. Aborder un tel sujet (surtout en ce qui concerne le social et son système foireux) n'est pas chose facile, je suis curieuse d'en savoir plus sur ta façon d'aborder ce sujet en particulier (j'espère qu'il ne sera pas trop éclipsé !).
Enfin voilà !
À bientôt !
Wouah ! que de compliment, ça me touche à un point si tu savais !
ça fait quelques années que je travaille sur mon roman, et j'ai encore du taf, mais le résultat commence à se faire sentir, et j'apprécie de trouver des lecteurs qui n'hésitent pas à me laisser des retours. Savoir écrire n'est pas chose aisé, il faut constamment s'entraîner pour s'améliorer, et c'est un exercice que j'adore mais qui est aussi très chronophage. J'aime l'histoire de Kyle, elle me touche au delà des mots, alors merci pour tes messages, il sont toujours bienveillants et m'aide à avancer.
Au plaisir de te lire.
PS : je tiens compte de tes remarques, donc je vais voir ce que je peux faire pour cette phrase qui te pose problème.