CHAPITRE VIII – Printemps.
Trois semaines plus tard.
« Le visage de Lily-Rose reposait contre le torse d'Adam, dans une étreinte encore essoufflée. La matinée était déjà bien avancée, mais aucun des deux amants ne semblait ressentir la moindre fatigue suite à leur nuit blanche.
Les membres entremêlés sous les draps, Lily-Rose et Adam profitaient de la bulle de bien-être qu'avait occasionné leur troisième et dernier orgasme. La respiration du garçon soufflait paisiblement contre le crâne de la grande brune. Lily-Rose était bien. Lily-Rose était comblée.
Elle avait les yeux fermés contre les pectoraux d'Adam, caressant du bout des doigts la toison brune présente sur son abdomen.
Depuis ce fameux quatorze février, Lily-Rose n'aurait jamais imaginé voir aussi souvent son compagnon. Elle ne pensait pas que, en l'espace de trois semaines, ils se retrouveraient plusieurs fois par nuit, à vivre ces moments d’intensité et d'intimité.
Et encore moins qu'elle cesserait de chasser. Qu'elle n'en ressentirait plus l'envie.
Car, ce qui était désormais véridique, c'était qu'Adam lui apportait tout ce dont elle avait besoin. Le sexe, le jeu, la séduction, la présence. Même si ils ne se voyaient que deux ou trois fois par semaine, cela lui suffisait amplement. Son corps ne réclamait plus que celui du jeune homme, c'était un fait.
Jeune homme qui, en plus de voir Lily-Rose quelques nuits, avait noué une véritable amitié avec Grégoire. Ces deux là semblaient inséparables. Et c'était très certainement ce qui avait créé cet espèce de lien étrange qui unissait Lily-Rose et Adam. À la suite de leur nuit en cette Saint Valentin, avant de recommencer quoi que ce soit, sans même s'appeler à nouveau, nombreuses furent les occasions où ils s'étaient recroisés. Chez Grégoire, accompagnés de Noa, au Rockwood, sous l'invitation de son ami, ou alors tout simplement pour déjeuner. Dans tous les cas, à chaque reprise, ça avait finis dans le lit d'Adam ou celui de Lily-Rose.
Et puis, depuis une semaine maintenant, Adam s'était rendu chez Lily-Rose de lui-même. Sans raison spéciale, sans coïncidence, juste comme ça. Et c'était bien. La jeune femme s'en était vu ravie. Profitant de chaque moment comme si c'était le dernier.
Ils n'avaient encore jamais parlé de leur « relation », mais la grande brune n'en voyait pas l'intérêt. Aucun mot n'était assez puissant pour nommer ce qu'elle vivait.
De plus, trouver une appellation rendrait les choses bien plus compliquées qu'elles ne l'étaient. Ce serait se rendre à une certaine normalité, s'obliger à se ranger dans une case, et oublier toute possible liberté. Alors que, tout ce qu'elle souhaitait, c'était garder le sentiment de ne pas la perdre.
_ Tu vois Noa, ce soir ? Demanda le doux ténor, brisant le silence reposant qui s'était instauré.
_ Je l'ignore. Maintenant qu'elle sort avec Greg, on se voit essentiellement le midi. Je la verrais un peu avant la soirée de ce soir, je pense, répondit-elle en redressant son visage vers son compagnon.
_ Je peux rester, alors, sourit-il en caressant les cheveux de Lily-Rose.
_ Bien sûr. On est samedi, aucun impératif n'est en vue. Reste autant que tu veux.
Adam embrassa délicatement Lily-Rose, puis la redressa, afin de pouvoir enfouir son nez dans ses cheveux. Respirant à plein poumons, son souffle chaud dans son cou fit frissonner la belle. Elle remonta ses mains sur sa légère barbe, la touchant du bout des doigts.
_ Si tu as des clopes et un cendrier à proximité, je te fais l'amour, fit Adam, s'asseyant dans le lit, continuant de sa paume son parcours dans la tignasse de la brune.
_ Et si je ne les ai pas ?
_ Je te fais quand même l'amour. Mais, sans ma dose de nicotine, je ne promets rien.
_ Heureusement que j'ai tout à proximité, alors, s'amusa Lily-Rose en saisissant une tasse de café vide et son paquet de cigarettes, sur le bord de sa table de chevet.
_ Tu es la femme parfaite.
_ Je sais.
Ils s'allumèrent mutuellement une cigarette, Lily-Rose reposant sa tête sur l'épaule d'Adam, la tasse de café faisant office de cendrier entre les jambes de ce dernier.
L'ambiance était presque propice pour tomber amoureux.
Mais c'était Lily-Rose et Adam.
Tomber amoureux ne faisait pas partie de leur vocabulaire.
*
_ Lily-Rose. Tendre et chère Lily-Rose. Je crois que je suis amoureuse.
_ Tu ne m'apprends rien, Noa. Je m'en doutais depuis un bon moment.
_ Peut-être, mais moi, je viens de m'en rendre compte. Et, franchement, c'est cool.
_ Tu m'en vois ravie.
_ Et toi, avec Adam ? Demanda la blonde en buvant une gorgée de café.
Lily-Rose s'étouffa avec sa fumée de cigarette. Elle fixa, interloquée, son amie. Noa s'assit plus confortablement dans le fauteuil de Lily-Rose, un sourire aux lèvres.
Si elle s'attendait à ça.
_ Qu'est-ce que tu entends par là ? Questionna la grande brune, totalement décontenancée.
_ Tu l'aimes ?
_ Bien sûr que non, contra Lily-Rose, levant les yeux au ciel. Pourquoi cette question ?
_ Je ne sais pas. Ça va bientôt faire un mois que vous vous voyez tout le temps, et je te trouve différente, en sa présence. Tu lui jettes des regards de merlan fris.
Lily-Rose agrippa un coussin, puis le lança sur le visage de son amie. Cette dernière éclata de rire, fière de sa remarque.
_ En attendant, j'ai beau en rire, je le pense sincèrement, Lily-Rose.
_ Je ne suis pas du genre à tomber amoureuse. Adam, c'est juste un bon coup, et une bonne connaissance.
_ Ouais. Si tu le dis. Tu me diras, au début, je ne pouvais pas supporter sa belle gueule avec son air narcissique. Mais finalement, après avoir appris à le connaître, je l'aime bien. Je pense surtout que j'avais peur qu'il te fasse souffrir, avoua Noa, les yeux plongés dans sa tasse vide.
_ Ce ne sera pas le cas, tu le sais. Il m'en faut bien plus.
_ C'est ce que je me dis aussi.
Lily-Rose n'en était pourtant pas si persuadée.
Si une chose lui faisait bien peur, c'était la facilité avec laquelle elle s'était habituée à la présence du jeune brun. Rien ne lui disait que, demain, il ne reprendrait pas sa vie sans elle, et qu'elle ne le reverrait plus.
Pourtant, elle avait une sorte d'espoir lancinant. Elle attendait de pied ferme chacune de ses visites, impromptues ou pas. Elle se rendit compte qu'elle avait même tendance à ressentir le besoin de le voir.
En réalité, Lily-Rose, elle avait peur, parce qu'elle commençait à devenir dépendante.
_ Dis-moi, Noa, c'est quoi, être amoureuse ?
Son amie la fixa avec réticence, une certaine pudeur dans les traits. Qui se détendirent assez rapidement, un sourire nostalgique ornant son visage.
_ C'est tout et rien, je dirais. Je ne suis pas psychologue, et je ne peux pas me vanter d'avoir la science infuse. Surtout en ce qui s'agit des sentiments. Mais, ce que je sais, c'est que t'as des papillons dans le ventre. Que tu ressens constamment le besoin d'être avec la personne. Que tu irais au bout du monde pour elle. Je sais pas, Lily-Rose. C'est juste que t'es amoureux, point. Tu le sais, tu le sens. Mais chacun agit différemment selon son caractère. Avec Julien, tout était compliqué. Il portait clairement la culotte, mais j'étais tellement amoureuse de son côté inaccessible que je me laissais berner aisément. J'étais faible, mais je l'aimais. Avec Grégoire, tout est plus simple. On semble constamment sur la même longueur d'onde. C'est une autre forme d'amour, plus paisible, bienveillant. On se dispute, certes, mais ce n'est pas le genre hystérique que j'ai pu connaître dans le temps. C'est sain. Je sais que j'aime Grégoire parce que je le sais. C'est bête à dire, mais c'est véridique. La différence, c'est qu'en cette relation, je sais que j'ai mon mot à dire. Je peux m'affirmer telle que je suis, et je n'ai pas besoin de me changer. En fait, c'est peut-être ça l'amour. Être bien, être soi-même, avec une personne pour qui on ressent tellement de sentiments qu'on a l'impression que notre corps en dégouline. Excuse-moi, je suis niaise, conclut Noa en lâchant un petit rire.
_ Non. Je trouve ça beau, sourit Lily-Rose, attendrie par son amie.
_ Lily-Rose, maintenant, on arrête de jouer. Dis-moi sincèrement ce que tu ressens pour Adam.
L'intéressée sonda quelques instants le visage de Noa, avant d'abdiquer. Cette dernière la regardait d'un bleu perçant, qui semblait pouvoir atteindre le plus profond de son âme.
_ Je ne sais pas Noa, sincèrement. Tout ce que je demande, c'est que les choses restent simples, comme elles le sont. Je suis attachée à lui, c'est certain, mais je suis bien incapable de dire comment ou encore de seulement nommer cette affection. C'est comme ça, et c'est tout, soupira-t-elle.
Noa n'avança pas davantage, se contentant d'opiner doucement de la tête.
_ Bon. On se prend un dernier café, et ensuite on y va ? Proposa son amie.
_ Avec grand plaisir. Je me sens un peu mal à l'aise, d'arriver à l'anniversaire de Justine, alors que je ne la connais qu'à peine.
_ Je ne la connais pas mieux. Mais bon, pourquoi refuser l'occasion de boire gratuitement ?
_ Je ne peux qu'approuver.
Les deux jeunes femmes rirent simultanément, puis commencèrent à se préparer. Si Lily-Rose ne pouvait pas enlever quelque chose à Noa, c'était bien son esprit. Son amie était réellement intelligente. Anti-conformiste, également. Si Lily-Rose avait été un garçon, elle serait très certainement tombée amoureuse. Parce qu'elle avait tout pour elle. La beauté, l'âme, la cervelle, et des sentiments. C'était la seule humaine à en être réellement une. Avec ses défauts, ses qualités, et son charme.
Mais Lily-Rose était une femme. Et elle aimait les hommes.
Elle se contentait juste alors de l'admirer, plus qu'elle n'avait jamais admiré personne.
*
En se dirigeant vers la salle louée pour l'occasion, les deux jeunes femmes riaient à s'en décrocher la mâchoire. De sottises, essentiellement. Mais qu'est-ce que ça pouvait faire du bien.
Se soutenant mutuellement le bras, les yeux grand ouverts, elles s'émerveillaient de la beauté du lieu. Un bel édifice, d'un style purement français, avec de belles moulures au dessus des fenêtres illuminées. Quelques guirlandes brillantes avaient été enroulées autour des colonnes, et l'on entendait du trottoir d'en face une musique folk envoûtante.
Lily-Rose, vêtue d'une robe noire simple mais d'un dos-nu absolument scandaleux tombant à la naissance de ses reins, avait lissé ses cheveux. Ses talons lui faisaient un mal de chien. Mais, ainsi, aux bras de la belle Noa et de sa robe rouge, ses escarpins bien trop hauts lui semblaient bien loin.
_ Tu crois qu'on rêve là ? Demanda la jolie blonde face à la belle maison.
_ Je ne me pincerais pas pour vérifier. Si c'en est un, je veux qu'il dure le plus longtemps possible, répondit-elle, avant de pousser la porte.
Si l'extérieur se trouvait beau, l'intérieur était à se damner. La salle de bal était bercée de tons orangés, la lumière, tamisée, et la musique s'échappait d'enceintes accrochées aux murs. Les mêmes guirlandes que celles présentes à l'entrée tombaient du plafond, berçant la pièce entière d'un charme purement féerique. Lily-Rose et Noa s'avancèrent vers le fond de la grande salle, se dirigeant ainsi vers les tables où les quelques premiers invités se trouvaient.
Elles souhaitèrent rapidement un joyeux anniversaire à ladite Justine, la petite blonde entraperçue à quelques soirées organisées par Grégoire. Lily-Rose se demanderait toujours comment son ami pouvait connaître autant de monde. Malgré sa capacité de sociabilité exacerbée, elle avait l'impression qu'à part écrire, rien ne tenait d'importance réelle dans sa vie.
Pourtant, le nombre d'étrangers inimaginable qu'il lui faisait rencontrer à chaque fois était là pour la contredire.
Noa tira de sa main celle de Lily-Rose, l'entraînant vers le garçon, accoudé à une table, une flûte de champagne dans sa paume. En pleine discussion un homme blond qui leur tournait le dos, il riait aux éclats, de son rire gras et sonore si caractéristique. En apercevant les deux jeunes femmes, un sourire éclatant orna son visage.
_ Lily, Noa ! Venez, que je vous serve un verre ! S'exclama-t-il, irradiant d'une bonne humeur communicative.
_ Crois-moi ou pas, cette soirée va mal finir, murmura Noa à l'attention de la grande brune.
_ J'ai toujours eu confiance en ton instinct, répondit Lily-Rose, amusée, tout en s'approchant de Grégoire.
La suite se passa comme dans un film. Un vieux film à l'eau de rose. Cadre idyllique, musique de fond, éclairage se portant soudainement sur un homme resté dans l'ombre.
À peine Grégoire eu crié sa phrase, que le garçon à ses côtés se retourna.
Les yeux chaleureux de Baptiste avaient été remplacés par deux billes froides et glacées.
En croisant ce masque, Lily-Rose se demanda pourquoi sa vie ressemblait tant à un vieux soap dégoulinant et écœurant. Pourquoi, quand tout semblait aller pour le mieux, ses antécédents la rappelaient obligatoirement.
Elle contînt sa surprise. Forte. Elle devait être forte. Et, en réalité, bien que prise au dépourvu, elle se sentit bien moins coupable que ce qu'elle aurait cru.
Noa agrippa fermement le bras de Lily-Rose, comprenant son malaise à la vue du jeune homme.
_ Lily, Noa, vous vous souvenez de Baptiste ? Demanda Grégoire lorsqu'elles arrivèrent à sa hauteur.
_ Oui, le Nouvel An c'est ça ? Contente de te revoir, le salua Noa, un sourire se contentant d'être civilisé ornant son visage.
Après que le jeune garçon ait acquiescé, la grande blonde posa amoureusement ses lèvres sur celles de son compagnon.
Laissant Baptiste et Lily-Rose dans un silence pesant.
_ Bon, je vais me chercher à boire moi, siffla cette dernière entre ses dents.
_ Attends-moi, Lily.
Elle avait beau avoir déjà tourné les talons vers le bar, Baptiste se précipita à ses côtés, agrippant son épaule. On y était. Lily-Rose n'était pas en colère, et elle n'avait aucune raison de l'être. Elle se sentait juste exaspérée.
Elle avait beau avoir pu ressentir une sorte d'attendrissement envers Baptiste, elle s'était grandement leurrée. Elle avait pensé qu'il avait été autre chose qu'une proie. Elle pensait l'avoir considéré comme une personne. Pourtant, sa nonchalance à la suite de leur nuit lui avait bel et bien prouvé que cet homme n'avait été rien d'autre qu'un nom de plus à son tableau de chasse. Elle avait apprécié ce nouveau jeu.
Mais la partie était terminée depuis bien longtemps.
Lily-Rose fit volte-face, faisant tournoyer ses cheveux encadrant son visage. Ses yeux, froids et durs, semblaient déstabiliser l'océan du garçon. Semblant à la base en colère, son azur était désormais fuyant.
Ils ne jouaient clairement pas dans la même catégorie.
_ Que veux-tu ? Souffla Lily-Rose, déjà lassée de ce qui allait suivre.
_ Je... Je voulais savoir pourquoi tu n'avais pas répondu à mes messages. Je pensais qu'on commençait quelque chose et... Ne pas avoir de tes nouvelles m'a surprit, balbutia Baptiste, ses prunelles ayant du mal à fixer l'ambre foudroyant que lui envoyait la jeune femme.
Lily-Rose laissa échapper un profond soupir. Désormais, elle était agacée.
Baptiste lui semblait faible.
Et elle haïssait la faiblesse plus que tout.
_ C'était sympa le temps que ça a duré. Écoute Baptiste, je ne suis pas le genre de fille que tu recherches.
_ Comment peux-tu savoir ce dont j'ai envie ?
_ Je le sais. C'est tout. Je suis passée à autre chose. Je ne veux rien approfondir avec toi. Avec quiconque d'ailleurs.
Sa dernière phrase s'éteignit. Elle baissa les yeux. Ne cherchait-elle réellement rien de concret ? Ou alors, était-ce une façade à ses sentiments ? D'un certain côté, elle détestait Adam. Le jeune homme l'obligeait à reconsidérer son style de vie rien qu'en posant ses yeux sur elle. Elle l'avait voulu. Elle l'avait eu. Mais, encore aujourd'hui, elle ne le sentait pas sien.
Ce n'était pas normal. Habituellement, ça se passait comme avec Baptiste. Un jeu, qui se finissait dans un lit, et qui n'appelait pas au besoin irrationnel d'une suite.
Là était le problème. Avec Adam, elle en voulait toujours plus.
Sans un mot, laissant Baptiste seul avec ses déboires, elle se dirigea vers le bar. Lily-Rose avait la ferme intention de se saouler pour oublier ce poids désagréable qui pesait sur son cœur endolori.
*
Les heures passèrent lentement, mais s’enchaînèrent néanmoins. Lily-Rose forçait ses rires, dansait avec des inconnus, discutait avec Noa et Grégoire, buvait sans retenue. Minuit était passé depuis déjà bien longtemps, mais ses pieds continuaient à tressauter au rythme d'un rock endiablé, et sa gorge à ingurgiter des alcools chauds avec facilité. Son palais ne sentait plus. Sa trachée était à vif. Sa vision semblait trouble. Son esprit, quand à lui, se trouvait enrobé en une barricade artificielle l'empêchant de réfléchir intelligemment.
Lily-Rose n'était pas bien. Lily-Rose était saoule. Lily-Rose était malheureuse. Baptiste ne l'avait pas approché de la soirée, et elle s'en réjouissait. Il se contentait de la fixer, assit sur une chaise, un verre entre les mains.
Malgré tout, entourée de ces étrangers, agrippée par des hommes dont elle ignorait déjà le prénom, elle ne pouvait s'empêcher de penser. De vivre comme un poison ce manque qui la rongeait. Ce n'était pas le même manque que celui qu'elle avait l'habitude de ressentir lorsqu'elle partait chasser.
Cette fois-ci, ce manque était orné d'un bleu translucide.
La jeune femme continua d'enchaîner les verres, mettant ça sur le compte de la fête, puis finit dehors.
Dégobillant tripes et boyaux, vomissant comme jamais, elle avait l'impression que, ce qu'elle jetait dans les buissons, ce n'était pas seulement le rhum ingurgité plus tôt.
Mais tout ce qu'elle retenait au fond d'elle depuis sa rencontre avec le beau brun.
Relevant ses yeux sur la lune pleine, elle en vînt à interroger les étoiles invisibles à son œil.
Qu'est-ce qu'il clochait donc avec elle ? »
J'ai beaucoup aimé ce chapitre. Le début, trop beau pour être vrai, la suite qui le confirme. Et le grand retour de Batiste ! Enfin... petit, le retour. Encore une fois, il est pas à la hauteur... Il m'inspire pas confiance sur ce coup là...
Vivement la suite !
Je te dis à bientôt cher Sad !