Chapitre 8 : Quand le diable sonne à ta porte

Par Elly
Notes de l’auteur : Premièrement, je te remercie de prendre de ton temps pour lire mon histoire, ça me fait très plaisir !
Deuxièmement, je prends tous les avis et toutes les critiques à partir du moment qu'elles sont constructives et que ce n'est pas de la méchanceté gratuite ! Donc n'hésite pas à laisser un commentaire pour me donner ton avis.
Troisièmement...Bonne lecture !

Si quelqu’un demandait à Thalion ce qu’il désirait le plus actuellement, il répondrait sans hésiter d’être déscolarisé et de ne plus jamais remettre les pieds dans une école.

  —  Tu sais ce que tu vas prendre comme option, Corvus ? demanda Nohan tout en se faisant une tartine de confiture à la fraise.

  —  Je sais pas, maugréa-t-il sans même lever les yeux de son assiette.

  —  Tu es encore de mauvais poil, à ce que je vois.

  —  Tu n’as toujours pas compris qu’il a juste un caractère de merde ? dit Eris en piquant la tartine du magérien.

Thalion dut se faire violence pour ne pas lui jeter son verre de jus d’orange à la figure. Évidemment qu’il était de mauvaise humeur, cette première semaine de cours était une véritable catastrophe ! Et la délicieuse nourriture servie en guise de petit-déjeuner ne suffisait pas à le consoler.

Il y avait d’abord la magie blanche, divisée en deux branches : sortilège et métamorphose. Pour la première matières, Monsieur Vandré passait son temps à l’humilier en l’obligeant à utiliser sa baguette devant tout le monde ou en le rabaissant quand il n’avait pas la réponse à une question. Il ne parlait même pas du vomipupitre qui ne l’aidait absolument pas. À force, il craignait que l’odeur s’imprègne dans sa peau. Pour la seconde, M. Blaisotte l’ignorait royalement. Il pourrait être absent, ça ne provoquerait aucune différence. Sa matière lui donnait des maux de crânes atroces. Si, en plus, le professeur n’était pas là pour le guider, c’était compliqué.

Concernant la magie bleue, portant sur les sorts défensifs, M. Ferrole était si effrayé en le voyant arriver qu’il avait perdu connaissance. L’enseignant avait accepté de commencer le cours seulement après l’avoir éloigné de lui et du reste de la classe, sans oublier les multiples incantations lancées contre lui. Au moins, il avait appris de nouveaux enchantements défensifs.

En cours de magie rouge, les sortilèges d’illusion et de manipulation demandaient tellement de rigueur et d’efforts que son mal de tête avait eu raison de lui. Il s’était évanoui devant toute la classe.

Enfin, en magie rose, il était si peu doué qu’au lieu de lancer un sortilège d’attraction pour paraître attrayant aux yeux de tous, il avait lancé un sortilège de répulsion. À chaque regard posé sur lui, on vomissait de dégoût. C’était à s’en miner le moral.

À cela s’ajoutait Ayden. Thalion avait eu tort d’espérer un peu de clémence de sa part. Son voisin tenait à lui faire payer son existence de corbeau. Il ne se contentait pas seulement de le bousculer de temps à autre ou de le fixer sans arrêt avec dédain, non. Ayden utilisait un sort pour lui lancer des insultes que lui seul pouvait entendre. Il faisait tomber des objets sortis de nulle part sur lui. Ou bien il envenimait les rumeurs en racontant que depuis son arrivée, des fantômes se rassemblaient autour de Sombrécorce. Sérieusement, pourquoi avait-il fait preuve de compassion à son égard, déjà ? Et Camille apportait son grain de sel en jetant ses affaires par la fenêtre ou en changeant la couleur de son shampoing grâce à un maléfice, si bien qu’il se retrouvait avec des cheveux vert fluo le lendemain matin.

Après toutes ces années, il s’était forgé un mental d’acier et ne se laissait plus abattre par ce genre de comportement, que ce soit de la part des professeurs ou des élèves. Mais tout ça combiné… c’était épuisant à supporter. Nohan et Eris l’avaient enjoint à se plaindre auprès de la proviseure adjointe, mais Thalion n’en avait pas l’envie ni la force. Aller la voir était inutile puisqu’elle n’était sûrement pas différente de la directrice de l’école Magéra. Quand il avait été la voir, elle avait sèchement rétorqué qu’elle ne pouvait rien faire et qu’il était responsable de ce qu’il lui arrivait. Plutôt que de s’énerver devant la passivité de l’école, Thalion l’avait pris au mot et avait agi pour changer sa situation. Quelques sorts plus tard, plus personne ne s’en prenait à lui. Trois jours d’exclusion pour violence et une réputation pire qu’avant ne lui faisait pas regretter la tranquillité obtenue jusqu’à maintenant.

Son regard blasé observait ses deux nouveaux… camarades manger avidement leurs tartines parfaitement grillées en face de lui. Thalion avait tenté de s’éloigner de Nohan, mais ce dernier ne l’avait pas lâché d’une semelle. Pire encore, au bout de quelques jours, Eris s’était elle aussi mise à traîner avec eux, pour son plus grand désespoir. Ses tentatives d’esquive s’avérant inutiles, il s’était résolu à passer son temps avec eux, même si leur insistance le dérangeait.

  —  Moi, je pense prendre des cours de langues. Siranien, faelien et peut-être dryadisme.

  —  C’est deux options maximum, Nohan, le corrigea Eris.

  —  Ah, mince, je garde siranien et faelien, alors.

  —  Moi, je partirais sur l’option runes. Ça a l’air intéressant.

  —  Je… je pense choisir l’astronomie, déclara Calysse d’une petite voix.

En entendant sa réponse, la main de Thalion tressauta. Non, ce n’était pas le son de sa voix qui lui faisait cet effet-là. Elle avait commencé à sortir de son mutisme en sa présence, mais évitait toujours soigneusement son regard. En réalité, il comptait aussi choisir cette option, avec celle sur les mythes et les légendes.

Oui, Thalion avait prétendu ne pas savoir, mais il y avait déjà réfléchi.

  —  Sinon, on a quoi aujourd’hui ? s’enquit Nohan à Eris.

  —  Cours d’alchimie avec Bobignon et… Lutte et précautions contre la magie noire avec Pradel.

Un silence s’installa pendant. Leurs regard se braquèrent sur Thalion en train de boire son jus d’orange. Il arqua un sourcil.

  —  Quoi ? Vous craignez que je me sente offensé ? Si c’est le cas, votre réaction me blesse profondément.

  —  Non, on craint la réaction du professeur, répondit Nohan, inquiet.

  —  On n’est pas aveugle, on a bien vu la façon dont certains se comportaient injustement avec toi.

Thalion soupira en fixant son verre. Lui aussi n’était pas serein, mais c’était juste des cours qui avertissaient sur les dangers de la magie noire. Il n’y avait aucune pratique, ni aucun apprentissage particulier mis à part sur les moyens de s’en prémunir. M. Pradel ne devrait pas être plus horrible que les autres.

  —  C’est bon, ça ira. Dans le pire des cas, je subirai en silence comme avec les autres. Une humiliation de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ? plaisanta-t-il pour dédramatiser un peu la situation, mais personne ne rigola.

  —  Corvus, la prochaine fois qu’un professeur te traitera mal, je prendrai ta défense, décida Nohan avec résolution.

Thalion afficha une moue dubitative. Il ne doutait pas de sa volonté à le faire, plutôt de son efficacité. Étrangement, mis à part avec lui, Nohan avait du mal à s’opposer à qui que ce soit. Encore plus face à une figure d’autorité.

  —  Ne cherche pas à jouer inutilement au héros, Nohan.

  —  Eris aussi agira, pas vrai ? ajouta-t-il en fixant la magérienne.

Cette dernière les regarda tour à tour avant de hausser les épaules.

  —  Si c’est nécessaire, oui.

  —  Je ne vous ai pas…

  —  Oui, oui, on sait, tu ne nous as rien demandé mais on va quand même se mêler de ce qui ne nous regarde pas, l’interrompit-elle. Ça va bientôt sonner, dépêchons-nous.

Thalion râla pendant que chacun finissait de manger son petit-déjeuner, mais son humeur s’était un peu améliorée.

 

La magie verte était le type de magie préférée du maudit. Les cours de faune et flore magique étaient agréables et peu difficiles à suivre, même avec ses difficultés. Mais les cours d’alchimie étaient généralement sa matière de prédilection. Pas besoin de beaucoup de magie, juste d’une recette à suivre à la lettre et d’appliquer les consignes avec rigueur et habilité. C’était la seule discipline où il excellait, alors il pria les dieux pour que M. Bobignon ne soit pas trop dur avec lui pour ne pas lui ôter son unique plaisir.

Pour une fois, ses prières semblaient avoir été entendues.

  —  Bien le bonjour, salua gaiement le professeur les élèves qui pénétraient un par un dans la classe.

Il était jeune, ça sautait aux yeux. Ses cheveux de jais étaient rattachés en un chignon négligé, et des fossettes creusaient ses joues. Certaines filles le regardaient déjà avec des cœurs dans les yeux. Il avait l’air bien plus sympathique que M. Vandré, c’était déjà ça.

Eris et Nohan entrèrent en premier. M. Bobignon les accueillit chaleureusement. À son tour, Thalion s’avança prudemment. Il n’était pas du genre craintif, mais depuis ses récentes expériences, il était sur ses gardes. Son regard croisa les yeux noirs du professeur. Il eut un bref silence, mais l’enseignant l’accueillit finalement avec un sourire impeccable.

  —  Bonjour, M. Connor. Allez-vous assoir, je vous prie.

Pas d’évanouissement. Pas de crise d’hystérie. On pouvait dire que les choses se passaient très bien.

Il se dépêcha de s’assoir à côté de Nohan, plus que soulagé.

  —  Il n’a pas l’air méchant, chuchota son voisin en sortant ses affaires.

  —  Pour l’instant, non. C’est plutôt bien.

M. Bobignon se tenait bien droit devant son grand bureau en bois massif, attendant patiemment que tous les élèves se soient installés. Pendant ce temps, Thalion explora du regard la pièce. Il s’attendait à trouver une salle faite de pierre froide, et non en bois. C’était bien plus chaleureux, et bien plus coloré aussi. Sur une multitude d’étagères incrustées dans le mur reposaient des tas de fioles étiquetées aux contenus variés. Tantôt fluorescents, tantôt pailletés, parfois polychromes ou bien incolores. Il y en avait pour tous les goûts. Quand ce n’était pas des potions, c’était des livres reliés. S’il se fiait aux pages jaunies ou au cuir abimé, certains devaient être anciens. Des pierres précieuses étaient disposées ici et là et des bouquets de plantes en tout genre pendouillaient un peu partout. Il y avait tellement de choses que Thalion ne savait plus sur quoi porter son attention. Les tables dans la salle n’étaient pas en reste puisque des multitudes d’outils, de fioles et de récipients étaient mis à leur disposition.

Une fois que les élèves se tenaient prêts devant leur chaudron, le professeur prit la parole.

  —  Je me présente : Je suis M. Bobignon, et je serai votre professeur d’alchimie. Tant que vous travaillez avec sérieux et que vous êtes attentifs, tout se passera bien. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser. Je ne mords pas, ajouta-t-il en souriant, dévoilant une ligne de dents blanches étincelantes.

Un groupe de fille gloussa derrière eux. Thalion, lui, était ravi de ne faire l’objet d’aucune remarque désobligeante.

Le jeune professeur donna ensuite les consignes à suivre. Pour les « remettre dans le bain », il leur demanda de concocter une potion de guérison en suivant les consigne du manuel, page quatre-vingt-quatorze. Pour éviter les bavardages, il décida de former lui-même les groupes, et le magérien se retrouva avec Eris, pour son plus grand bonheur.

  —  J’aurais préféré le faire avec Cally, râla-t-elle en hachant les herbes.

  —  Et moi, j’aurais aimé le faire tout seul, mais je ne me plains pas pour autant, répliqua-t-il pendant qu’il rassemblait les pierres nécessaires.

  —  Faux, tu aurais préféré le faire avec Nohan. Et si tu ne râles pas, c’est parce qu’être avec moi n’est pas aussi horrible que tu veux le prétendre.

Elle sourit, fière de sa déduction. Thalion leva les yeux au ciel.

  —  Bien sûr. Manquerait plus que je t’apprécie.

  —  Dans quelques semaines, tu ne pourras plus te passer de nous, tu verras.

Thalion ne répondit rien, faisant mine d’être concentré sur les minerais à découper grâce à un couteau enchanté. En réalité, il ne savait juste pas quoi répondre. Il ne comprenait toujours pas pourquoi ils persistaient à rester avec lui, mais Thalion devait reconnaître que leur présence lui faisait du bien. Il prêtait moins attention aux visages effarés des autres élèves, aux regards hostiles ou aux chuchotements sur son passage.

Il jeta un coup d’œil à Nohan, quelques tables plus loin. Il n’avait pas eu de chance car il s’était retrouvé avec Camille. Thalion ne pouvait pas entendre leur discussion, mais Nohan n’en menait pas large tandis que son coéquipier semblait prendre son pied. Le maudit espéra que boucle d’or ne se laisserait pas trop marcher dessus par cet ours mal léché.

  —  Dis donc, je ne te pensais pas aussi doué, avoua Eris en examinant la mixture.

  —  Je suis toujours doué là où il n’y a pas besoin de trop de magie.

Si la plupart des magériens appartenant au signe de la salamandre étaient naturellement enclins à réussir dans cette matière, lui, c’était grâce à son dur labeur qu’il avait pu atteindre un tel niveau. Il n’en était pas peu fier.

  —  C’est vrai. Dommage que ces migraines te pénalisent à ce point en magie…

Thalion serra la mâchoire. Il n’aimait pas en parler. Ça lui rappelait à quel point ce mal lui pourrissait la vie. Il avait été contraint de leur en parler après s’être évanoui en cours de magie rouge. Sans surprise, Nohan s’était inquiété avant de poser tout un tas de questions. Eris avait écouté la discussion en silence, le visage indéchiffrable.

  —  Tu as déjà songé à un moyen de t’en débarrasser ?

  —  Tu me poses sérieusement la question ? rétorqua-t-il sèchement.

Les minutes suivantes s’écoulèrent dans un silence tendu. Le magérien mélangeait la potion pendant qu’Eris rajoutait les ingrédients minutieusement préparés. Rapidement, une douce odeur d’huiles essentielles s’échappa du chaudron. Des morceaux de pierre de jade dansaient au gré du léger courant.

  —  Comment se fait-il que notre potion semble plus réussie que celle des autres ? La leur ne sent pas aussi bon et n’a pas une couleur aussi belle. On a suivi les consignes du même manuel pourtant, s’interrogea Eris en comparant avec la mixture des élèves près d’eux.

  —  Le secret, c’est de mélanger à un rythme régulier et de légèrement ralentir quand ça prend une teinte verdâtre.

  —  Je suis surpris que vous connaissiez cette astuce, intervint M. Bobignon en surgissant devant leur table.

Thalion fut pris de court. Il ne s’attendait pas à ce que le professeur vienne les voir. Ce dernier analysait la décoction d’un air concentré. Le maudit savait que sa potion était réussie, mais une pointe d’appréhension se logea malgré tout au creux de son estomac quand l’enseignant saisit la louche pour la goûter. Rien n’assurait que son verdict soit honnête. Tous les élèves les observaient, espérant secrètement son échec. Quant à Eris, elle était trop occupée à dévorer M. Bobignon du regard pour se soucier du reste.

L’enseignant avala une gorgée du liquide vert menthe.

  —  La potion est parfaitement exécutée. Félicitation, M. Connor. Bravo à vous aussi, Mme Causack.

Toute la classe fut stupéfaite, mais pas autant que Thalion. Peu habitué aux compliments de la part d’un professeur, il se contenta d’hocher la tête en marmonnant des remerciements. Eris, elle, rayonnait, tandis que les autres filles étaient vertes de jalousie.

Lorsqu’il se retourna pour s’occuper des autres élèves, un sourire s’épanouie sur le visage de Thalion. Même si c’était bref, recevoir de la reconnaissance pour son travail était agréable. La voix satisfaite de la magérienne le ramena à la réalité.

  —  Je savais que rester avec toi finirait par m’apporter quelque chose.

  —  C’est donc pour ça que tu restes avec moi ? Pour ton intérêt personnel ?

  —  Et aussi pour mon divertissement, cela va de soi. Te faire chier est mon nouveau passe-temps.

Thalion soupira, exaspéré, tandis qu’elle s’esclaffa.

  —  Tu es insupportable, lui reprocha-t-il en nettoyant le plan de travail.

  —  Je suis juste l’une des rares personnes à ne pas voir que du mauvais à rester avec toi.

  —  Et je dois t’en être reconnaissant ?

  —  Bien sûr puisque maintenant, tu m’as à tes côtés !

C’était bien sa veine. Une magérienne opportuniste qui prenait un malin plaisir à l’importuner. Mais ça ne lui déplaisait peut-être pas autant qu’il le laissait entendre.

  —  Tu sais, poursuivit-elle avec un ton plus sérieux, je me fiche de ce qu’on pense de moi ou de toi. Tout ce qui m’importe, c’est que je m’amuse. Les autres peuvent bien aller se faire voir.

  —  Qu’y a-t-il d’amusant à traîner avec moi ?

  —  Rien que discuter avec toi est amusant. Tu aboies beaucoup, mais tu ne mords pas.

  —  Ne me compare pas à un chien.

  —  Pourtant, tu as un caractère de chien.

Thalion la foudroya du regard. Pas le moins du monde effrayée, Eris sourit, les yeux pétillants de malice.

  —  Bon… un caractère de cochon, alors ?

  —  Continue et je te noie dans le chaudron.

Cette fois-ci, elle éclata de rire, ce qui leur valut une œillade sévère du professeur. Ils firent mine d’être absorbés par la cuisson de leur mixture.

La fin du cours sonna, mais au moment de sortir, M. Bobignon l’interpella.

  —  Monsieur Connor !

Évidemment, c’était trop beau pour être vrai.

  —  Allez-y, je vous rejoins, lança-t-il au reste du groupe avant de faire demi-tour vers le bureau.

L’enseignant le regardait avec des yeux plein de… d’admiration ?

  —  Votre potion était brillement réussie, M. Connor. Comment avez-vous acquis un tel niveau ?

  —  Je… me suis beaucoup entraîné en dehors des cours.

C’était loin d’être un euphémisme. L’année dernière, Thalion avait bossé comme un forcené pour maîtriser toutes les recettes du manuel scolaire et perfectionner sa technique. Comme c’était la matière qu’il réussissait le mieux, il avait tout fait pour être le meilleur. Réussir dans quelque chose sans avoir de migraines lui faisait un bien fou. Ça lui remontait le moral et lui montrait qu’il n’était pas voué à l’échec.

  —  Je veux bien vous croire. Comme vous semblez avoir un bien meilleur niveau que les autres, je pensais que vous pourriez aider les élèves en difficulté quand je serai occupé.

Pas besoin d’être un génie pour deviner que c’était une mauvaise idée.

  —  Euh… Je pense qu’ils préfèreraient l’aide d’un professionnel.

  —  Si vous maîtrisez le sujet, une absence de diplôme ne vous empêche pas de donner quelques conseils.

  —  Monsieur… Je peux être honnête avec vous ?

  —  Ne vous gênez pas.

  —  Je pense qu’ils vont tous faire une syncope si je m’approche trop près d’eux. Et ça ne sera sûrement pas à cause de mon charme irrésistible.

M. Bobignon le dévisagea, l’air surpris, avant de se mettre à rire. Il avait de l’humour, c’était bon à savoir.

  —  Je vois. Dommage pour eux, mais n’hésitez pas à aider les élèves qui le désireraient.

  —  Je n’y manquerai pas.

  —  Très bien. Vous pouvez y aller.

Thalion sortit de la classe comme s’il venait de quitter une dimension parallèle. Un professeur qui discutait sans le houspiller, c’était nouveau.

L’apprenti magérien se dirigea vers la classe de M. Pradel de bonne humeur. Ce dernier n’était probablement pas aussi bienveillant, mais ce n’était qu’une heure de cours, Thalion y survivrait. Rien ne viendrait ruiner son moral.

Quelle naïveté.

  —  Bonj…

Thalion n’eut même pas le temps de finir sa phrase que l’équivalent d’un coup de poing s’abattit dans son estomac le propulsant contre le mur de la classe. Contrairement à la salle de M. Bobignon, ce n’était pas du bois qui composait les murs, mais de la pierre. Le souffle coupé, il grimaça en se tenant le ventre, puis leva la tête avec effroi vers le professeur. Ce dernier se tenait debout à l’autre bout de la classe, tremblotant. Il était d’une pâleur cadavérique, ses traits étaient tirés et la fatigue cernait ses yeux exorbités. Mais ce qui le frappa le plus était son regard affolé.

Étourdi, Thalion mit quelques instants avant de réaliser ce qui s’était passé.

M. Pradel l’avait l’attaqué.

  —  Vil démon ! hurla le professeur comme un possédé. Tu es la résurrection de l’Enfant Sanglant ! Tu vas tous nous massacrer ! Nous torturer ! Nous détruire ! Si tu as un tant soit peu d’humanité, de dignité, meurs ! Meurs pour notre bien à tous ! On célèbrera même ta mort ! Meurs dans d’atroces souffrances, corbeau de malheur !

C’était une véritable douche froide. Non, glaciale même. Thalion était pétrifié. Tout son corps était paralysé par le choc. Cette avalanche de haine l’atteignit en plein cœur. Il n’était pas le seul heurté par ses propos : toute la classe était ébranlée. Nohan et Eris étaient aussi tétanisés que lui par ce déferlement de violence. Les autres élèves ne savaient comment réagir. D’ordinaire, ils préféraient fermer les yeux sur l’acharnement qu’il recevait ou s’en amusaient de loin, mais cette fois-ci, ils ne pouvaient rester de marbre. La plupart étaient figés, une expression horrifiée sur le visage. Camille était bouche bée, les yeux écarquillés. Même Ayden était pris de court. L’hôpital qui se fout de la charité. Eux qui s’étaient acharnés sur lui, la stupeur dans leur regard aurait dû le faire rire. Mais il n’en ressentait pas l’envie. Thalion se rendit compte qu’il retenait sa respiration comme s’il était en apnée. Il avait l’impression que la moindre erreur, le moindre mouvement, lui serait fatal.

  —  Disparais ! beugla-t-il d’une voix assassine avant de brutalement l’expulser de la classe d’un mouvement de main.

Une force invisible le projeta violemment Thalion contre le mur du couloir. Il geignit lorsque sa tête se cogna contre la pierre. Il eut le tournis pendant quelques secondes, avachi sur le sol froid, mais il finit par se redresser. Il avait l’impression d’avoir été anesthésié par le choc. Les mots de M. Pradel avaient été pareils à des coups de couteau dans le cœur. Son animosité était si brutale que, pour la première fois depuis longtemps, Thalion avait eu peur pour sa vie.

Il baissa le regard vers ses mains. Elles tremblaient. Tout son corps tremblait, en fait.

Son crâne le lancinait. Sa respiration était âpre. Son estomac lui faisait mal. Un filet de sang coulait le long de sa tempe. Il ne prit même pas la peine de l’essuyer.

Thalion sortit de sa torpeur et remarqua les élèves dans le couloir qui le fixaient, estomaqués. Ils avaient tout vu, tout entendu.

La porte de la classe avait disparu. Il ne pouvait pas y retourner et n’en avait aucune envie.

Le silence fut soudainement troublé par les murmures qui parcouraient le couloir. Les élèves chuchotaient, mais c’était comme si on lui criait dans les oreilles.

  —  C’est Corvus.

  —  L’Enfant Maudit, oui…

  —  M. Pradel… magie noire…

  —  … exclu du cours…

  —  Il a blessé quelqu’un ?

La honte lui brûlait les joues. Les larmes lui piquaient les yeux. Qu’avait-il fait pour mériter ça ?

Le magérien se leva, non sans chanceler un peu, avant de les gratifier d’un regard meurtrier. Ils détalèrent comme des lapins pour aller répandre une rumeur de plus sur lui. Mais Thalion s’en fichait. Le pas lourd, il avança sans faire attention à ce qui l’entourait, ni à la direction qu’il prenait. Il avait juste besoin de s’éloigner le plus possible, de partir loin.

Il n’en pouvait plus. Il saturait.

Le maudit avait fait des efforts pour s’adapter à sa situation et l’accepter malgré tout. Il comprenait leur crainte et leur attitude après les souffrances subies au cours des siècles. Il avait beau avoir l’habitude d’être malmené, de faire preuve d’humour comme si ça ne l’affectait pas, au fond, ça l’atteignait.

Thalion en avait marre de tout encaisser sans broncher. Il en avait marre de payer pour ses prédécesseurs, pour ce fichu pari entre deux divinités qui s’ennuyaient. Il en avait marre de vivre une vie comme celle-ci. Marre d’être si injustement traité à cause d’un simple signe qu’il n’avait jamais demandé. Thalion avait tout sauf envie de devenir un monstre assoiffé de sang. Pourtant, c’est comme si leur comportement faisait tout pour le pousser vers ce destin, sans lui laisser la possibilité d’être quelqu’un d’autre. Quelqu’un de bien.

Une rage sans fin s’empara de lui. Le résultat d’une colère refoulée depuis trop longtemps, et qui se muait peu à peu en haine. Au final, peu importait qu’il vive comme un ange ou comme un démon : on le voyait déjà comme un monstre. Qu’est-ce que ça changeait qu’il le devienne réellement ?

Sa vue s’obscurcit. De sombres envies commençaient à envahir son esprit. La colère l’envenimait, l’empoisonnait. Il avait besoin de l’expulser, de la soulager. Comment s’en débarrasser ?

  —  Tue-les… Tue-les tous…

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
paulcast99
Posté le 07/08/2024
Bonjour,
Je reprends ton histoire après des mois! C'est toujours aussi cool, aussi prenant! Quelques petites fautes de syntaxes, de frappe mais ce n'est rien!

Je dévore chaque chapitre, chaque mot! Encore bravo! Le seul truc qui peut me déranger c'est le caractère niais de Nohan et Eris à l'égarde de Thalion ça fait shonen cliché mais sinon c'est super! Ce n'est que mon ressenti personnel!

Merci pour ta créativité!
Elly
Posté le 02/09/2024
Bonjour !

Désolée pour le retard de ma réponse, mais je suis contente que tu reprennes la lecture de mon histoire et qu'elle te plaise toujours autant ! J'essaye de faire au mieux pour limiter les fautes mais j'ai du mal à tout éliminer, tant mieux si ça ne te gêne pas !

Je comprends ton ressenti et je l'accepte sans soucis ! Sache que ce sera développer au cours de l'histoire pour que ce soit plus compréhensible, tu seras peut-être surpris ! Et il y a une évolution !

Merci à toi pour ton commentaire !
Aramandra
Posté le 13/12/2023
Hahaha, ça me fait beaucoup rire le prof de sorts défensifs qui est parano xD y a une logique
Ca me fait beaucoup rire aussi Eris qui craque sur le professeur Bobignon (ok, moi aussi je suis déjà amoureuse) et la salle de classe en bois, mama c'est trop bien
Au passage, comment ils font pour avoir des salles en pierre dans un arbre géant ?
Thalion me donne l'impression d'un futur professeur Rogue xD chef en potion mais tout le temps de mauvais poil ! J'adore les poisons et les venins perso donc je pense que la magie verte serait ma préférée aussi ^^ et Eris et Thalion ont une dynamique très marrante.
Par contre, pouah la violence de l'ascenseur émotionnel ! J'aimerais bien voir la confrontation des deux professeurs directement d'ailleurs, genre "pendant ce temps en salle des profs" mdr
Mais la fin et le délire de M. Pradel (terrible ce nom, j'ai envie de l'appeler M. Praline alors que ça lui va pas du tout) ça me fait un peu penser au délire de la prophétie auto-réalisatrice, le simple fait que la prophétie existe provoque sa réalisation en fait, j'aurai dû y penser depuis le début. Quand tout le monde sait que t'es prédestiné à massacrer des gens, c'est plus facile de se laisser tenter, et bim "j'avais raison depuis le début"
Ce qui me fait penser que ce prof a peut-être un plan démoniaque derrière la tête mais sa description me fait plutôt penser qu'il est juste complètement timbré. En tout cas, j'espère que Nohan et Eris dans la salle sont en train de l'attacher au plafond par les pieds (mais vu la puissance du bonhomme, j'en doute). J'imagine que de toute façon, avec autant de témoins, ça remontera bien à la direction ce genre d'incident.
Sinon, je pense que ce serait pas mal d'investir dans un punching-ball dans la chambre de Thalion et Nohan à ce rythme (ou de taper sur Camille XD)

"Nohan et Eris l’avait enjoint à se plaindre auprès de la proviseure adjointe" -> l'avaient enjoint
"Dis donc, je ne te pensais pas aussi douer" -> doué
"Si la plupart des sorciers appartenant au signe du crapaud était naturellement enclin à réussir dans cette matière" -> naturellement encline, si tu accorde avec "la plupart"
"On a suivi les consignes du même manuelle pourtant" -> manuel
"un sourire s’épanouie sur le visage du maudit" -> s'épanouit
"N’hésitez tout de même pas à aider les élèves qui le désire." -> le désirent
"Vile démon" -> vil
"D’ordinaire, ils préféraient fermer les yeux sur la haine qu’il recevait ou s’en amusait de loin" -> s'en amusaient
"Marre d’être si injustement traiter à cause d’un simple signe" -> traité
Elly
Posté le 13/12/2023
Pour un prof de magie bleue ça serait étrange qu'il ne privilégie pas sa matière avant tout xD
Eris reste une adolescente comme les autres qui a ses crush xD J'ai galéré pour décrire comme je l'imaginais la pièce alors contente que ça te plaise !
Bah j'imagine qu'ils ont transporté la pierre d'une façon ou d'une autre à l'intérieur de l'arbre.
J'avoue il ferait un bon Rogue xD Ravie que leur relation te plaise !
J'avoue une confrontation entre les profs seraient hilarant à écrire xD
Oui, tu as bien compris le problème de la prophétie ! Après concernant M. Pradel tu verras son rôle dans l'histoire mais il est bel et bien timbré c'est claire xD Effectivement ça ne passera pas inaperçu !
Camille fera un bon punching ball xD

Merci pour les fautes relevées, je vais corriger ça !
J'espère que l'histoire continuera de te plaire !
Sonia85
Posté le 21/10/2023
Bonjour,

Un bon chapitre. Le contraste entre les réactions des deux enseignants est super.

"Thalion avait eu tort d’espérer un peu clémence de sa part" il manque le mot de (un peu de clémence)

J'ai noté quelques phrases qui m'ont gênée :

"il s’était forgé un mental d’acier et ne se laissait plus abattre par ce genre de comportement aussi facilement,". Je supprimerais "aussi facilement".
"il s’était forgé un mental d’acier et ne se laissait plus abattre par ce genre de comportement"

"Ne cherche pas à jouer inutilement le héros, Nohan." Je changerai "le héros" par "au héros".

"Il eut un bref silence, mais l’accueillit finalement avec un sourire impeccable."
"Il eut un bref silence, mais l'enseignant l’accueillit finalement avec un sourire impeccable."

"Une fois que toutes les paires d’élèves se tenaient prêtes devant leur chaudron, le professeur prit la parole." Je trouve cette phrase maladroite
"Une fois que les élèves se tenaient prêts devant leur chaudron, le professeur prit la parole."

"Thalion avait bossé comme un taré pour maîtriser toutes les potions du manuel scolaire". Le terme "taré" est injurieux, je mettrais "Thalion avait bossé comme un forcené pour maîtriser toutes les potions du manuel scolaire"

Bon courage !
Elly
Posté le 21/10/2023
Bonjour !

Je suis ravie que ce chapitre te plaise ! Au début je craignais que le contraste soit trop violent mais finalement ça semble plaire !

Merci pour tes remarques, elles sont toutes très pertinentes donc je pense les prendre en compte et faire les modifications dès que possible !

Merci beaucoup, j’espère que la suite te plaira !
Will Maïlaw
Posté le 16/08/2023
Et me voilà pour le chapitre 8 que j’ai lu dans la foulée.

Sur celui-là, quasi rien à dire. Les dialogues, la fluidité, les descriptions : belissimo ! J’ai tout lu d’un coup alors que d’habitude je note plein de choses à côté.

Je suis d’accord avec MrOriendo, le contraste est une bonne chose pour plusieurs raisons, passer du calme à l’action, du mieux au pire, de l’amélioration à la descente aux enfers ; un cocktail bien mené qui à un fort impact sur le lecteur.

Un petit ajout de description de l’état du professeur dans son flot d’injure serait un plus.

Ah oui, et très bon nom de chapitre comme d'habitude ;)

Mes notes au fur et à mesure de ma lecture :

> “Quoi ? Vous craignez que je me sente offensé ? Si c’est le cas, votre réaction me blesse profondément.” Du génie cette phrase. offenser -> offensé

> “en fermant ma gueule” un peu trop cru

> Bon cours de potions, HP vibe, tout ça tout ça tu connais. Je le note juste pour indiquer que ça m'a fait tiqué.

> Serpent = potion, Rogue tout ça tout ça. Peut-être un autre signe…

> Te faire chier > T’embêter

> “Vous pouvez disposer” je ne sais pas si c’est pas un terme un peu trop pompeux par rapport à ce que tu veux faire avec le personnage. Je pinaille là, mais j’ai senti cette réplique en peu en dehors de son caractère.

> Ho mon dieu ! ce professeur ! Quelle entrée en matière, et dans tous les sens du terme ! Et bien le nom du cours, j’ai lu dans les commentaires que tu en cherchais un, très bien de mon point de vue.

> “la colère de Magéra”. Comme tu as un peu changé le lore, à voir si ce sentiment s’accorde bien avec le pari.

Voilà, ton meilleur chapitre jusque là de mon point de vue très subjectif (je sais que je le dis souvent, mais MrOriendo l’avait justement mentionné dans d’anciens commentaires, il faut prendre que ce que tu juges toi comme étant correcte).

Merci pour ton travail et bonne continuation surtout !
Elly
Posté le 16/08/2023
Je suis contente que ce chapitre t’ait autant plu ! (Le meilleur, carrément ? WoW ! ) J’avais peur que le contraste soit trop violent mais finalement ça a l’air de convenir.

Bien sûr, quand je dis que j’ai pris en compte tes remarques, je veux surtout dire que j’en ai pris connaissance et après je les inclu ou non en fonction de mon avis, même si bien souvent les remarques sont pertinentes x)

Merci beaucoup pour ton commentaire, j’espère que l’histoire continuera de te plaire !
MrOriendo
Posté le 14/08/2023
Hello Elly !

J'ai bien aimé ce chapitre et le contraste saisissant entre les réactions des deux enseignants. La transition entre les deux classes est vraiment super brutale et très inattendue. +1 au passage pour le nom de Bobignon, je le trouve assez amusant :)
Elly
Posté le 14/08/2023
Coucou !

Tant mieux si ce chapitre t'a plu ! Est-ce une mauvaise chose que la transition soit si brutale ? Moi à l'origine je voulais produire cet effet, mais on pourrait trouver que c'est...trop ?
Ravie que ce nom te plaise, je l'ai inventé sur un coup de tête parce que là aussi je trouvais rien que me convenait xD

PS : J'ai un peu réfléchi pour les prénoms, pour l'instant j'ai changé jacques marcovitch pour Ayden silas et changé le nom de maximilien (j'aime trop ce prénom pour ce perso déso :') ) pour Loyd. C'est en phase de test, je suis pas encore trop sûr de mon choix x) Mais je te le dis pour pas que tu sois confus en poursuivant la lecture
MrOriendo
Posté le 14/08/2023
Je vais redétailler ce commentaire et mon avis sur la transition demain ou mercredi à tête reposée, car là j'ai commencé à écrire mon commentaire et j'ai reçu un appel pro donc je l'ai posté en version très résumée (tu t'en es surement aperçue d'ailleurs). Mais je trouve que ce n'est pas du tout une mauvaise chose, bien au contraire ! Ca crée un contraste super intéressant entre les deux profs et ça donne au chapitre de la structure et un élément de surprise bienvenu :)
Elly
Posté le 15/08/2023
Pas de soucis, j’attendrais ton avis un peu plus détaillé dans ce cas, mais si tu trouves que c’est une bonne chose, tant mieux ^^ !
Lilisa
Posté le 21/06/2023
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé ton chapitre, et les discussions de Thalion avec Eris me font mourir de rire !

Cependant, je remarque une petite faute : Thalion soupira exaspérer tandis qu’elle s’esclaffa.
> Ne serait-ce pas plutôt exaspéré ?
Elly
Posté le 21/06/2023
Bonjour !

Je suis ravie que leur dialogue te fasse rire ! Je prends beaucoup de plaisir à les écrire ^^
Ah oui une petite faute que je vais corriger de ce pas !

Merci beaucoup pour ton commentaire ^^
Némériss
Posté le 12/06/2023
Mais quelle enflure ce professeur ! On ne voit pas ce qu'il se passe dans la classe après l'expulsion de Thalion, mais j'espère que Nohan et Eris lui font la misère !
En tout cas, bravo à lui, réagir comme ça est sans doute le meilleur moyen pour éveiller la noirceur de Thalion x)

Dans l'ensemble ce passage m'a fendu le cœur (dans le bon sens!), l'ascenseur émotionnel est encore plus accentué grâce au professeur de magie verte, et on imagine bien le choc qu'a pu ressentir Thalion entre ces deux réactions totalement opposées.
Elly
Posté le 12/06/2023
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Effectivement, il n'y a rien de mieux pour réveiller sa rancœur et nourrir son sentiment d'injustice x)
Si ce chapitre a su te toucher, j'en suis ravie ! Ma mission est réussie ^^ Et puis j'avoue moi aussi je me suis senti mal pour Thalion en écrivant ce chapitre x)
Reveanne
Posté le 26/05/2023
Et ron et ron, petipatapon.
J'ai menacé ma semoule cérébrale d'en faire du taboulé, elle a donc cessé de créer des décors débiles et a lancé le paterne "Poudlard", faute d'instruction.

- Rouge, bleu, vert, rose... la magie option drapeau LGBTQ+
XD

La fin... euh, je ne comprends pas la réaction du prof de Magie noire... il enseigne la magie noire, et l'élu, là, a une prophétie qui annonce que ce sera le plus grand maître de magie noire of the world, il devrait avoir au contraire une réaction à l'exacte opposée, être ravi d'avoir une élève qui va révolutionner le monde grâce à sa matière, du coup je pige pas bien le déferlement de violence... sans compter que : mais le lycée l'a recruté où ce fou furieux? sérieux, c'est un prof ça?

- Pauvre pauvre Thalion... mais le changement d'état d'esprit est super brutal, du coup, sans monté en pression émotionnel. En deux paragraphes on passe de "j'en ai rien à battre" à "je vais buter tout le monde"... je suis un peu en dehors j'avoue (sans doute aussi car ayant menacé ma semoule cérébrale de finir en taboulé elle fait le service minimum), et comme ce "tout le monde" n'existe pour ainsi dire pas et que le peu qu'on ait vu était assez détestable, ben... qu'ils crèvent, soit, peu importe... qu'ils soient là ou pas ça ne changera pas grand chose.
Au chapitre d'avant je parlais du manque de décors, de mise en scène, de figurants... du coup je ne suis pas vraiment attaché à quelque chose que je ne connais pas en fait. Leur sort m'est assez indifférent. Pire je n'arrive pas à saisir si on est sensé être content qu'il veuille les tuer tous car ils sont détestables avec lui (en mode loi du talion, oeil pour oeil dent pour dent, vengeance!!!), où si je suis sensée être effrayé en mode "nooooooonn, pas ça Thalion!"
Bref, je ne sais que penser...
et je vais aller faire un taboulé tiens, c'est bon ça le taboulé...
Elly
Posté le 26/05/2023
En fait le prof enseigne comment se prémunir de la magie noire, pas comment l'exercer. Comme pour tous les sorciers il est effrayé par la magie noir et surtout par les corbeaux qui sèment le chaos. Et s'ils s'est montré particulièrement violent c'est déjà parce qu'il est un peu taré sur les bords x) mais parce qu'il en est tout simplement terrifié et sait mieux que personne les dégâts qu'il pourrait causer.

"L'enjeux" à ce moment là si je puis dire c'est pas vraiment de s'inquieter s'il va vraiment tous les tuer puisque comme tu l'as dis le lecteur n'en sait pas assez sur les personnages pour s'en préoccuper. C'est plutôt de savoir s'il va finalement basculer du côté du "mal" et réellement devenir le le plus grand maître de magie noire of the world. Dans ce passage je voulais montrer que Thalion, bien qu'il feint l'indifférence, et tout de même blessé par la situation et n'est pas à l'abris de sombrer.
Après, je conviens que le changement d'état d'esprit est brutal. De mon point de vue je voulais retranscrire ainsi le choc que Thalion aurait pu subir, mais j'ai sans doute été trop maladroite ou ça n'a dans tous les cas pas l'effet escompté

En tout cas je vais travailler sur les décors et les personnages autours.
Reveanne
Posté le 26/05/2023
Bonsoir,
Il faudrait alors changer le nom du cours, en mode "défense contre les force du mal" XD, car du coup c'est pas très explicite. (du moins pour le reste de taboulé qui me sert de cervelle.)
Elly
Posté le 27/05/2023
Effectivement mais le problème c’est que je ne voulais pas faire la même chose que dans Harry Potter x) mais je vais réfléchir à un nouvel intitulé du cours dans ce cas
minoucheKa
Posté le 27/04/2023
j'ai beaucoup d'empathie pour Thalion qui commence à accepter d'avoir des amis et à apprécier les compliments de son professeur et qui finalemement en revient au même mal traité et mal jugé. . Je suis impatiente de savoir comment va évoluer Thalion et s'il va sombrer da,s les ténebres ou pas.
Quelques erreurs: mauvais poile ---poil
cet ourse mal leché ----- cet ours mal léché ou cette ourse mal léchée
""je ne vous pensais pas aussi douer" ----doué
a bientot
Elly
Posté le 27/04/2023
Moi même j'étais mal pour lui en écrivant ce chapitre. Je te laisse la surprise pour la suite !
Je vais corriger les fautes, encore merci et à bientôt !
Vous lisez