Chapitre 8 - Sauvetage au clair de lune [Zéphyr]

Par Saskia
Notes de l’auteur : J'ai hâte d'avoir vos avis ^^

« Aujourd’hui j’ai annoncé mon nouveau prénom à tout le monde ! A partir de maintenant, ce sera ZEPHYR. En six lettres, comme ma jumelle. La famille a approuvé sans trop d’enthousiasme et Melchior m’a rit au nez en déclarant qu’il préférait m’appeler « Le Guignol-Bienheureux »… Mais je m’en fiche parce que Narcisse m’a dit qu’on allait fêter ça ce soir ! Apparemment il me prépare une surprise. J’ai trop hâte ! »

 

Extrait du journal intime de Zéphyr El’Varghor, 1810.

 

*

 

2 heures avant le meurtre de Narcisse Pandiorki

15 avril 1821, 01h12 du matin

 

La végétation luminescente donnait un aspect enchanteur à la rivière, parant la surface de l’eau de reflets roses et orangés. Las de chanter, Zéphyr observait ce spectacle en silence, une main enfouie dans la fourrure de Neige. Il avait tant de souvenirs ici avec Cassius que s’en était douloureux. Les yeux mi-clos, il revoyait le jeune homme courir sur la berge en riant aux éclats, plonger son bras dans l’eau glacée pour y cueillir des algues ou s’allonger contre lui sous la voûte étoilée. De petites joies du quotidien qui n’auraient plus jamais lieu. Ou plus comme ça, plus avec lui. Après un mois, le manque était encore vivace, mais Zéphyr n’était pas certain de souhaiter voir cicatriser la plaie béante dans son cœur.

Sur sa droite, Shanaé étouffa un bâillement. Il était soulagé qu’elle ait accepté de l’accompagner au Jardin des Brumes. Aussi anxieuse qu’elle pouvait être, la présence de sa jumelle avait malgré tout quelque chose de réconfortant. Et venir seul aurait été une épreuve.

Un cri déchirant retentit soudain.

Zéphyr se redressa aussitôt, les sens en alerte. Quelqu’un était-il en danger ? Blessé ? Il jeta un coup d’œil à sa sœur qui ouvrait de grands yeux écarquillés, tremblant de tout ses membres.

— Suis-moi. Il faut qu’on aille voir !

Il serra fermement sa main dans la sienne et l’entraîna à travers bois, Neige sur les talons. Le cri ne semblait pas venir de très loin. Encore quelques arbres à dépasser et… Zéphyr s’arrêta net en arrivant sur une nouvelle portion de la rivière. Un pont avait été construit plus en amont, édifice de pierre assez imposant, qui ne dénaturait pas pour autant le paysage. Mais ce qui avait attiré son attention était la silhouette féminine qui se tenait debout sur le bord, en équilibre précaire.

Celle-ci était vêtue d’une robe rouge au bas déchiré, et avait rassemblé ses cheveux blonds en un chignon à moitié défait. Les traits de son visage étaient difficiles à distinguer à cause de la distance et de la faible luminosité, mais il était évident qu’elle avait beaucoup pleuré.

— Jolène ?! C’est toi ?

— N’approchez-pas ! hurla la jeune femme, en proie à la panique.

Le son de sa voix ne fit que confirmer ce que craignait Zéphyr. Il ne s’agissait pas d’un sosie, mais bel et bien de Jolène. Celle qui était tout à la fois la collègue de Shanaé, la sœur de Franz et l’ancienne amoureuse de Melchior. En s’agitant sur le rebord, la jeune femme faillit tomber à l’eau et le cœur de Zéphyr manqua un battement. Entre le courant rapide de la rivière et les rochers pointus qui en parsemaient le fond, elle avait peu de chances d’en réchapper. Au mieux, elle finirait à l’hôpital dans un sale état s’il parvenait à la repêcher à temps. Mais la laisser mourir n’était pas une option. Il devait la sauver, quoi qu’il lui en coûte, ou il ne se le pardonnerait jamais.

— Attends ! cria-t-il. J’ignore ce qui t’as menée ici ce soir, mais il y a toujours une autre solution que la mort, j’en suis certain. Il faut juste chercher un peu.

Il leva les mains en l’air en signe d’apaisement et Shanaé l’imita. Bien que d’apparence calme et silencieuse, il pouvait sentir la panique de sa sœur à travers leur Lien. Un flux d’émotions déchaînées qui venait se mêler aux siennes, menaçant de le submerger.

Sur le pont, Jolène éclata de rire entre ses larmes.

— Mais bien sûr, comme si les choses étaient si simple ! C’est facile de juger en n’étant pas à ma place.

Zéphyr serra les dents. Il l’avait pourtant déjà vécu, son dilemme. Il s’en souvenait comme si c’était hier de ce soir pluvieux où il était monté sur le toit, déterminé à en finir. Un soir ordinaire…

Il avait seize ans à peine, et quelques heures plus tôt, Narcisse l’avait surpris en train d’embrasser Cassius dans un coin du Théâtre. Ça n’avait pas plu du tout à son mentor. L’acteur avait piqué une crise de jalousie monumentale, emmené son protégé dans sa pièce secrète, fait ce qu’il avait à faire. Zéphyr l’avait apaisé de son mieux, et au bout d’un temps interminable, Narcisse avait fini par le raccompagner à la porte en le couvrant de mots doux. C’était la fois de trop. Enfin rentré chez lui, l’adolescent avait dîné en compagnie de sa famille, souhaité bonne nuit à tout le monde, puis attendu que tout le monde dorme pour s’éclipser discrètement. Seule la présence de Melchior l’avait empêché de commettre l’irréparable.

Zéphyr regrettait que le jeune homme ne soit pas à ses côtés ce soir. Lui aurait su quoi faire, quoi dire. Il savait toujours.

— Il y a des tas de gens qui t’aiment ici, insista Zéphyr. Pense à ta famille qui a déjà perdu un membre ce soir ! Ils ne supporteront pas d’en perdre un deuxième.

Jolène secoua la tête.

— Je ne suis qu’un poids mort pour eux… Ils seraient sans doute plus heureux s’ils ne passaient pas autant de temps à s’inquiéter à mon sujet.

— Ne dit pas ça… Ta vie aussi a de la valeur. Autant de valeur qu’une autre.

La jeune femme ne s’éloignait toujours pas du bord et Zéphyr était à court d’arguments. Qu’aurait fait Melchior à sa place ? Il repensa à l’adolescent qui occupait déjà le toit avant lui, le fameux soir où sa vie n’avait tenu qu’à un fil.

Accroupi près du bord, les vêtements trempés, les yeux gonflés et la morve au nez, le fils du Commandant était méconnaissable. Plus humain qu’il n’en avait jamais eu l’air, sans son masque d’arrogance. Les deux garçons s’étaient observés un moment en silence et quelque chose était passé entre eux. Un éclair de compréhension mutuelle, comme s’ils se voyaient pour la toute première fois. Quand Zéphyr s’était finalement assis à ses côtés, Melchior avait déclaré qu’il ne pleurait pas, que c’était la pluie. Zéphyr avait acquiescé et l’autre lui avait raconté une histoire. Un conte improvisé à propos d’une petite hirondelle à qui on aurait coupé les ailes, mais qui s’en serait fabriqué de nouvelles avec les moyens du bord, désormais si puissantes qu’elles furent capables de la porter loin du corbeau moqueur qui l’avait longtemps narguée avec ses pirouettes.

Au final, Zéphyr n’avait pas sauté. A la place, il s’était volontairement cassé la jambe, avait annoncé à ses parents qu’il arrêtait le théâtre, et commencé à traîner avec Melchior dès qu’il se sentait flancher. Une sorte de promesse tacite s’était tissée entre les jeunes gens. Ils ne poseraient aucune question sur le mal qui les rongeait, mais seraient toujours là l’un pour l’autre. Un pacte les forçant à rester en vie.

Alors qu’il se remémorait tout ça en fixant Jolène, Zéphyr sut ce qu’il avait à dire.

— Je comprends parfaitement la souffrance qui consume ton corps et ton âme. Mais saches que si tu choisis de rester en vie, je te promets de rester à tes côtés jusqu’à ce que le monde te paraisse à nouveau respirable. Je t’écouterai jusqu’au petit matin raconter la noirceur de l’existence, si jamais tu t’autorises à la dévoiler, et je sens qu’on a beaucoup à se dire sur le sujet. Ou alors je pleurerai dans le silence de la nuit avec toi si tu préfères. Les mots me manquent pour dire à quel point je regrette de ne pas avoir réagit plus tôt, mais je te promets que tu ne seras plus jamais seule.

Il avait débité sa tirade avec toute la conviction qu’il pouvait y mettre et les pleurs de Jolène redoublèrent d’intensité. Le visage strié de larmes, la jeune femme reporta son attention vers la rivière en contrebas, semblant incapable de prendre une décision. A la voir ainsi immobile, à la croisée des chemins entre la vie et la mort, le temps paraissait s’être arrêté.

Quand elle se remit en mouvement, Zéphyr crut un instant avoir échoué et qu’elle se jetait à l’eau. Mais elle n’en fit rien, préférant quitter le rebord, puis le pont lui-même, le corps tout entier parcourut de tremblements. Elle marcha alors avec lenteur dans leur direction et Zéphyr poussa un soupir de soulagement. A ses côtés, Shanaé fixait la scène telle une statue de pierre, économisant ses mots et ses mouvements comme s’ils risquaient de faire fuir son amie. Neige était blottie contre ses jambes, l’air aussi perdue que sa maîtresse.

— Jolène…

— Je veux bien essayer de m’accrocher encore un peu à la vie, le coupa-t-elle. Mais il n’y a qu’avec toi que je veux parler pour l’instant.

Elle se tourna vers sa collègue avec un air peiné.

— Désolée, ce n’est pas contre toi ! Il me faut juste plus de temps, d’accord ?

Shanaé fronça les sourcils, mais ne protesta pas. D’après les émotions qui filtraient à travers leur Lien, Zéphyr la sentait inquiète, mais soulagée que la situation n’ait pas prit une tournure plus tragique.

— D’accord, je vous laisse alors, déclara-t-elle d’une voix mal assurée. Je vais rentrer dormir.

Zéphyr lui souhaita une bonne nuit et regarda sa jumelle disparaître entre les arbres avec sa chienne. D’une certaine manière, cela l’arrangeait. Il y avait des choses importantes dont il devait discuter avec Jolène. Des choses qui ne devaient jamais arriver aux oreilles de Shanaé.

 

***

 

1 heure avant le meurtre de Narcisse Pandiorki

15 avril 1821, 02h11 du matin

 

Leurs pas les avaient guidés jusqu’au Quartier des Roses et ils approchaient à présent du Théâtre du Mirage, là où tout avait commencé. Le repaire de Narcisse. Zéphyr et Jolène s’arrêtèrent devant le dôme de l’immense bâtiment qui se découpait dans la pénombre. Des plantes grimpantes avaient savamment été placées sur le toit et la façade, l’éclairant d’une douce lueur luminescente.

Après le départ de Shanaé, il n’avait pas fallu longtemps à Jolène pour se lancer dans le récit de son adolescence malheureuse. Zéphyr n’avait eu qu’à prononcer le prénom de l’acteur. Jolène avait hoché la tête et commencé à raconter les cours particuliers qui dérapaient souvent, les cadeaux et compliments qui pleuvaient tant qu’elle obéissait, les menaces qui venaient vite les remplacer si elle parlait trop ou tentait de lui échapper. Elle avait décrit comment Narcisse s’était infiltré dans sa vie comme un poison, profitant d’une mère trop souvent partie en cure de désintoxication, et d’un père trop occupé par son travail et ses déboires avec sa femme.

Cela ressemblait de façon troublante à l’expérience de Zéphyr. Lui-même confié à l’acteur par ses parents, trop absorbé par la grossesse de Dhorvana et la naissance des triplés pour se soucier dans le détail de la vie de leurs aînés. Ce qui était arrivé ensuite, la manière dont Narcisse s’était rapproché de lui, la pièce secrète, sa manie de noter toutes leurs interactions dans un carnet, tout concordait.

— Ça a duré de 1809 à 1811, de mes douze à quatorze ans, précisa Jolène.

Zéphyr écarquilla les yeux.

— Attends, mais pour moi ça a commencé en 1810, l’année de mes treize ans. Ça veut dire que pendant toute une année, il nous voyait en parallèle !

D’un coup, toutes ses certitudes s’effondraient. Pour lui qui avait toujours cru être une sorte d’élu que Narcisse plaçait au-dessus des autres, le choc était rude. Bien sûr, avec les révélations publiques de Mahault, il avait compris que son mentor avait fréquenté d’autres jeunes de la même façon qu’il l’avait fait avec lui. Et après avoir assisté à la petite altercation entre Jolène et Narcisse sur la Place Royale plus tôt dans la journée, il s’était douté qu’il pouvait la compter dans le lot. Mais de là à imaginer que l’acteur murmurait des mots d’amour à plusieurs d’entre eux à la fois… Lui qui était pourtant si prompt à faire des crises de jalousie pour tout et n’importe quoi ! Zéphyr n’en revenait pas.

En face, Jolène semblait toute aussi surprise que lui.

— S’il fréquente plusieurs enfants à la fois, ça veut dire que le nombre de ses victimes est sûrement bien plus élevé que ce que j’imaginais, marmonna-t-elle.

Le jeune homme se sentit soudain honteux de n’avoir jamais creusé le sujet. Malgré le traumatisme tenace qui le hantait, il ne parvenait pas à se défaire des sentiments ambivalents qu’il ressentait pour Narcisse. C’était qu’il n’y avait pas eu que du mauvais dans sa relation avec son professeur de théâtre…

Comment oublier que celui-ci avait un jour été son modèle ? Celui qui lui avait enseigné le piano et l’art de la scène ? Qu’il avait passé des heures à le nourrir, l’écouter, le consoler ? Aujourd’hui encore, il ressentait beaucoup de reconnaissance envers Narcisse pour avoir suivi avec attention tous les questionnements autour de son genre qu’il avait à l’époque, le soutenant à chaque étape. Car Zéphyr avait autrefois été une fillette très malheureuse. La jumelle ratée de Shanaé, jamais vraiment à l’aise avec elle-même. C’était Narcisse qui lui avait offert la liberté d’incarner n’importe qui sur les planches. Fait découvrir la joie d’être perçu comme un garçon. Son mentor n’avait pas hésité une seconde à qualifier son nouveau prénom de merveilleux, multiplié les occasions de l’appeler mon garçon pour le faire rougir. Sans lui, Zéphyr aurait-il eu le courage de laisser derrière lui son ancienne identité de fille, et d’assumer enfin être qui il se sentait vraiment ? Le bonheur apporté par sa transition, c’était un peu à lui qu’il le devait.

Alors oui, en regardant le tableau d’ensemble, Zéphyr voyait les dérives dont il avait été victime. Il en constatait même les séquelles chaque jour. Ce qui n’atténuait en rien son sentiment de culpabilité… Parce qu’au fond, ne l’avait-il pas un peu cherché quand même, à solliciter autant son professeur ?

Prendre conscience de l’ampleur des manipulations exercées par Narcisse le faisait toutefois percevoir les choses sous un autre angle.

— Tu connais combien de victimes ?

— Seulement quatre : toi, moi, Mahault et Archibald. Mais il y en a forcément d’autres…

Zéphyr se remémora le petit garçon joyeux qui lui avait réclamé un autographe. D’après ses dires, il semblait passer plus de temps en compagnie de son professeur de théâtre qu’avec sa propre mère…

— C’est pour défendre ton élève que tu t’es embrouillée avec Narcisse pendant les festivités ?

Jolène hocha la tête, l’air grave.

— Ça fait un moment que je les ai à l’œil ces deux-là. Les notes d’Archibald ont chuté ces derniers mois, et j’ai remarqué que Narcisse venait de plus en plus souvent le chercher à la fin des cours. Évidemment, j’ai convoqué la mère pour lui signifier ma façon de penser. Mais ça n’a pas eu l’effet escompté… Pour elle, il n’y a rien de mal à se passionner plus pour le théâtre que pour mes cours soi-disant insipides.

— Je vois.

— Faute de mieux, j’ai proposé des cours de soutien à Archibald, qui a bien voulu y participer. Avec le temps, j’ai réussi à gagner la confiance du petit, et il m’a avoué il y a trois jours que Narcisse le mettait parfois mal à l’aise avec des gestes « étranges », mais qu’il ne voulait pas en parler à sa mère, de peur d’être privé de théâtre.

Zéphyr sentit son ventre se nouer.

— Du coup ça fait trois jours que je ne vis plus et ne dors plus, incapable de savoir comment le sortir de là… Aller voir la police ? Si c’est pour qu’il vive ensuite le même calvaire que Mahault, non merci. Aller voir sa mère ? Elle ne me croira jamais… Aller confronter Narcisse moi-même ? J’ai essayé et on a bien vu le résultat…

Les yeux de la jeune femme se remplirent à nouveau de larmes.

— Je suis vraiment la pire prof de l’univers… Complètement inutile.

— Mais non, voyons ! Tu en as plus fait pour cet enfant que n’importe qui d’autre. Et je crois que j’ai une idée pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes.

— Comment ?

 

***

 

17 minutes avant le meurtre de Narcisse Pandiorki

15 avril 1821, 02h45 du matin

 

D’après la lumière qui filtrait des fenêtres à travers les rideaux, le propriétaire des lieux était sans doute présent et réveillé. Jolène se tourna vers Zéphyr, inquiète.

— Tu es sûr de vouloir faire ça ?

— Certain.

C’était la première fois qu’il menait une telle opération en solo, sans en avoir averti Franz ou Melchior, mais il devait le faire et ça ne pouvait plus attendre. L’impunité dont bénéficiait ce type n’avait que trop duré. D’un commun accord, Jolène laissa passer le jeune homme devant elle et se plaça un peu en retrait, dans l’ombre.

Zéphyr frappa de grands coups sur la porte et attendit, le cœur battant la chamade. Cela faisait des années qu’il n’avait plus mis les pieds ici. Jusqu’à présent, il faisait tout pour éviter de revenir sur le lieu maudit de son adolescence, esquivant habilement toutes les invitations personnelles ou familiales qu’on lui adressait.

Narcisse ouvrit la porte en pestant, mais ne tarda pas à afficher un air ravi en découvrant son interlocuteur.

— Zéphyrou ? Quelle bonne surprise ! Je ne pensais pas te revoir si vite…

Le jeune homme resta impassible.

— Il faut qu’on parle.

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Edouard PArle
Posté le 18/11/2024
Coucou Saskia !
Mon chapitre préféré, j'ai adoré ! Beaucoup de noeuds se dénouent, de malaises s'expliquent et le scénario s'éclaircit. Hyper intéressant d'en apprendre davantage sur le passé de Zéphir, sa transition, l'emprise subie par Narcisse... Ca rend le personnage encore plus complexe. Le fait qu'il garde encore des sentiments ambivalents à l'égard de son ancien mentor est assez juste, et rend honneur à la complexité de cette situation. J'adore le fait que sa vision change en apprenant ce qu'a subi une autre victime, ça vient débloquer des choses et le pousse enfin à l'action. Est-ce lui le meurtrier de Narcisse ? Tout semble pousser dans cette direction mais je méfie d'une conclusion trop évidente...
Le développement de personnage de Jolène est également aussi intéressant que triste. Elle en a bavé et ne semble pas au bout de ses peines. N'empêche que Zéphir parvient à trouver les mots pour lui redonner un peu d'espoir malgré ce qu'il a lui-même subi, et je trouve ça assez beau. J'espère que Jolène va avoir un arc positif, elle le mérite !
Sacré chute de chapitre ! Je regrette que le prochain ne soit pas encore dispo xD Hâte de découvrir ça !
Mes remarques :
"Cassius que s’en était douloureux." -> c'en
"je regrette de ne pas avoir réagit plus tôt," -> réagi
"Il y avait des choses importantes dont il devait discuter avec Jolène. Des choses qui ne devaient jamais arriver aux oreilles de Shanaé." jolie chute !
"et d’un père trop occupé par son travail et ses déboires avec sa femme." -> et ses déboires conjugaux ?
"je crois que j’ai une idée pour régler cette histoire une bonne fois pour toutes. — Comment ?" ouuuhh ça c'est de la chute !
Un plaisir,
A bientôt !
Saskia
Posté le 18/11/2024
Coucou Edouard !

Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je suis contente de voir que tu as apprécié ^^

Après pas mal de chapitres d'introduction pour poser le contexte, on en arrive enfin au moment où l'entraide naissante entre Zéphyr et Jolène va tout changer.
En effet, Zéphyr avait besoin qu'une autre victime lui mette sous le nez l'étendue du problème pour se décider à agir... Après, est-ce lui qui va tuer Narcisse ? Il y avait pas mal d'indices dans le prologue, mais je n'ai peut-être pas tout dit, va savoir XD Réponse dans le prochain chapitre !

Edouard PArle
Posté le 18/11/2024
Hhhmmm faudrait que je repasse faire un tour sur le prologue alors...
Edouard PArle
Posté le 18/11/2024
Je viens de repasser sur le prologue et effectivement tout s'éclaircit ! Curieux cependant de voir le déroulement complet de la scène !
Saskia
Posté le 18/11/2024
Oui j'en avais déjà dit pas mal dans le prologue ^^
J'espère que découvrir plus en détail ce qui s'est passé te plaira !
Cléooo
Posté le 16/11/2024
Coucou Saskia !

Un superbe chapitre, encore !

Je n'avais pas deviné la transition de Zéphir, ai-je laissé passer des indices ? J'ai trouvé triste cependant, qu'il raccroche ce moment si important de sa vie à Narcisse, je trouve que ça teinte ce souvenir.
D'ailleurs : "Pour lui qui avait toujours cru être une sorte d’élu que Narcisse plaçait au-dessus des autres, le choc était rude." -> oh que c'est dur, d'avoir encore des vestiges idolâtrie pour quelqu'un qui a fait tant de mal.

J'ai aussi beaucoup apprécié tous les parallèles avec Melchior, qui n'a pas le même bourreau mais a vécu des horreurs semblables. Je suppose que Jolène et lui n'ont jamais eu cette discussion...? Ils ont l'air de s'être séparés parce qu'il y avait un manque de communication, dans mon souvenir des premiers chapitres.
L'impuissance de Jolène m'a aussi beaucoup touchée. Je suis contente que les jumeaux soient arrivés à temps... Elle en a bavé, elle a essayé d'aider, elle vient de perdre un membre de sa famille... Elle avait besoin du soutien que Zéphir lui a apporté.

On s'approche beaucoup de l'heure fatidique. J'ai vraiment hâte, tout en étant un peu anxieuse, du comment les choses se sont déroulées / vont se dérouler.

Quelques remarques :

- "Lasse de chanter, Zéphyr" -> las ?
- "désormais si puissantes qu’elles furent capables" -> qu'elles avaient été capables ? Il me semble que ça irait mieux.
- " Tu as en a plus fait" -> petit couac

Hâte de lire la suite, à bientôt !
Saskia
Posté le 17/11/2024
Coucou Cléo !

C'est vrai que dans les premiers chapitres, comme les autres personnages n'ont pas tellement de raisons de penser à la transidentité de Zéphyr, il n'y a pas vraiment d'indices là-dessus. Enfin le fait que son prénom n'a pas une consonance étrangère contrairement aux autres membres de sa famille était calculé, mais je ne m'attends pas trop à ce que ça interpelle les lecteurs au point de se dire qu'il y a un truc à derrière. Mais on reviendra plus en détail sur tout ça dans la suite de l'histoire ^^
Sinon oui c'est triste de voir l'importance qu'il donne encore à Narcisse malgré tout ce qu'il lui a fait subir... Le pauvre est un peu perdu.

Contente que tu aimes le parallèle avec Melchior ! En effet, il y a un manque de communication entre lui et Jolène. C'est dommage pour eux...

Les jumeaux sont arrivés au bon moment pour sauver Jolène, mais est-t-elle vraiment au bout de ses peines ? Je te laisserai découvrir tout ça ^^

Merci beaucoup pour ton retour ! J'espère que le chapitre suivant sur le "tragique évènement" te plairas aussi ^^ Je vais essayer de pas mettre trop longtemps à l'écrire.
Cléooo
Posté le 17/11/2024
T'inquiète, prends le temps qu'il te faut ^^ Je serai là *O*
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