Les sept premiers jours du voyage se passèrent sans encombre. Ravie de découvrir de nouveaux paysages, Lyne en profita pour s’habituer à sa monture et aux contraintes d’une longue chevauchée. Chaque matin, les prétoriens se levaient aux aurores, mangeaient rapidement et prenaient la route dans le froid. Ils ne s’arrêtaient que deux fois dans la journée : une première vers midi, généralement sur le côté du chemin, et une seconde à la nuit tombante, dans l’une des nombreuses tavernes qui bordaient leur trajet.
Éreintée par le voyage, la guerrière ne traînait jamais beaucoup dans la salle commune et abandonnait Soreth pour aller dormir dès qu’elle le pouvait. Salutairement, sa pierre d’Eff lui permettait de récupérer pendant la nuit, si bien que lorsqu’elle se réveillait le lendemain sa fatigue et ses douleurs avaient miraculeusement disparu. N’ayant pas l’habitude de chevaucher longtemps, elle avait aussi craint que ses règles ne l’indisposent. Heureusement, elle put se rendre compte qu’Ecyne avait raison à ce sujet et qu’elle les supportait bien mieux à cheval que lorsqu’elle patrouillait dans la ville.
Le logement avait été une autre des préoccupations de la jeune femme, qui ne refusait jamais un bon lit. Sur ce point encore, elle avait été agréablement surprise. Soreth connaissait les meilleures tavernes de la route et, conscient que l’efficacité découlait du repos, n’hésitait pas à louer des chambres confortables.
Après leur première journée de voyage, Lyne avait pensé qu’elle dormirait dans la salle principale lorsque le prince n’avait réservé qu’une pièce pour deux, puis s’était inquiétée quand il avait insisté pour qu’elle s’y installe avec lui. Soudainement rattrapée par sa méfiance, elle avait néanmoins remis ses objections à plus tard afin de ne pas compromettre leur couverture et l’avait suivi à l’étage sans protester. Une fois devant la porte, elle s’était rassurée sur les intentions de Soreth en le voyant dégainer sa dague. Ce n’était toujours pas un comportement de gentilhomme, mais celui-là elle le comprenait. Rassérénée de constater que le prince était plus vigilant et moins poussé par des idées peu avouables qu’elle le pensait, Lyne avait sorti sa propre lame courte et l’avait précédé dans la pièce obscure, tous ses sens aux aguets.
En dehors de deux lits à l’odeur de paille fraîche et d’une petite armoire en bois, la salle s’était révélée vide. Une fois qu’ils l’eurent fouillé de fond en comble, le prétorien posa des chausse-trappes devant la fenêtre, puis, tout en défaisant son sac, expliqua à sa garde du corps que dormir ensemble était le meilleur moyen de se protéger des visiteurs nocturnes. Il s’excusa ensuite de ne pas lui en avoir parlé plus tôt, il n’avait réalisé les problèmes de ce fonctionnement qu’une fois arrivé au comptoir, et lui proposa de louer une seconde chambre à côté de la sienne. Bien qu’ennuyée de devoir partager le même appartement que lui, la guerrière refusa de le laisser seul. Il avait peut-être oublié de la prévenir des risques d’une attaque de nuit, mais elle n’y avait pas pensé non plus, et avait fait passer ses inquiétudes avant son devoir. Cela ne se reproduirait plus.
Dès le lendemain, elle avait mis un point d’honneur à se montrer plus prudente et à ne jamais permettre au prince de rentrer dans une pièce qu’elle n’avait pas inspectée. Cela lui valut quelques récriminations de ce dernier, mais il cessa rapidement de se plaindre et la laissa accomplir son travail. En ce qui concernait sa sécurité, il n’avait aucune chance de négocier.
En plus d’un bon guide, Soreth s’avéra être un compagnon de voyage agréable. Il profitait de la route pour parfaire l’éducation géopolitique de Lyne quand le vent s’adoucissait, et partageait parfois le récit de ses missions avec elle afin de l’aider à se préparer à ce qui l’attendait. Ses histoires rassurant autant la guerrière que l’inquiétant, il lui manquait de nombreuses compétences pour être une vraie prétorienne, il commença aussi à l’entraîner. Ils pratiquèrent l’escrime et la furtivité le midi. Le crochetage et la duperie le soir. En dehors du combat, Lyne n’arrivait pas à la cheville de son professeur. Elle apprécia toutefois de développer ses nouvelles aptitudes, sauf quand Soreth l’obligeait à mentir aux aubergistes, et s’efforçait de le faire du mieux qu’elle le pouvait.
Les récits et les entraînements du prince ne convenant que lorsqu’ils étaient seuls, c’était Lyne qui animait les repas du soir. Au début elle avait cru que les résumés de ses missions ennuieraient son interlocuteur, mais elle s’était ravisée en constatant qu’il lui prêtait une oreille attentive. Il l’interrompait même de temps à autre pour l’interroger plus en détail, la poussant parfois à lui parler de sujets plus intimes, tels que sa famille, son enfance, ou son avenir. Pour le plus grand plaisir de la guerrière, il leur advenait aussi discourir pendant plusieurs heures de stratégie ou d’histoire, des thèmes qui la passionnaient et que ses camarades de caserne avaient appris à n’aborder avec elle que s’ils avaient beaucoup de temps à leur disposition.
À contrario de cette ambiance agréable, il arrivait également au fils de la reine de se comporter de manière inquiétante. Par moments, il cessait d’écouter sa protectrice ou s’arrêtait subitement au milieu d’une phrase pour se réfugier dans un inexplicable mutisme. Si Lyne avait rapidement compris que cela n’avait rien à voir avec elle, elle ne parvenait ni à s’y habituer ni à s’en désintéresser. Durant ses silences, tout le corps de Soreth se crispait et suait abondamment puis, quand il revenait à lui, ses yeux hagards semblaient chercher des réponses à des questions qu’elle n’arrivait pas à imaginer. Il finissait généralement par capter son regard anxieux après quelques instants dans le vague, et y retrouvait un peu de contenance. Ensuite, il réagissait à son inquiétude par un hochement de tête et un bref sourire et, au grand dam de son interlocutrice, reprenait la discussion comme s’il ne s’était rien passé. Les crises s’espaçant de plus en plus elle évitait pour l’instant de l’interroger, mais ne cessait de se demander si un jour ou l’autre elle ne devrait pas en parler.
Les prétoriens avaient longé la côte durant leurs trois premières journées du voyage, puis s’étaient enfoncés dans l’intérieur du pays et ses collines boisées pendant trois jours supplémentaires. Au milieu de leur septième matinée, ils quittèrent la route principale pour s’engager sur un étroit chemin de terre battue qui serpentait vers le nord-ouest au cœur d’une forêt dégarnie.
Le temps était maussade, le ciel grisâtre, et on distinguait à peine le soleil, pourtant à son apogée, à travers les nuages. Frigorifiée et endolorie, Lyne ne tenait qu’en imaginant le bain chaud qu’elle prendrait dans la soirée et la soupe brûlante qui l’accompagnerait. Elle s’efforçait aussi de ne pas prêter d’attention aux congères fondues qui parsemaient leur route. La neige arrivait dans la région, et elle redoutait de se retrouver prise dans une tempête.
Afin de se changer les idées, elle se redressa sur Zmeï et contempla les cimes anguleuses des monts d’Argent à l’horizon. Elle essayait de ne pas le montrer à Soreth par professionnalisme, mais elle se réjouissait à chaque fois qu’elle les voyait. Elle ne s’était jamais autant éloignée de Lonvois et, même si la mission s’avérait inutile, ne regrettait pas leur voyage.
Durant un instant, elle s’imagina raconter à ses frères bouche bée qu’elle était allée à la frontière de l’Erellie. Puis, elle soupira lentement. Cela ne risquait pas d’arriver. Elle n’était pas autorisée à parler de leur expédition. À son retour, elle devrait se contenter de décrire le manoir de campagne de la famille royale. Il était sans doute beau lui aussi, mais elle n’y avait jamais mis les pieds. Cela n’aurait pas la même saveur.
Perdue dans ses pensées, elle en sortit brutalement lorsque Soreth stoppa Apalla et dégaina son épée. Elle l’imita, empoignant son bouclier dans son autre main, et balaya la route des yeux tandis qu’il déclarait.
— Il y a une odeur de sang dans l’air.
Elle rapprocha sa monture de celle du prince, afin de le protéger d’une éventuelle embuscade, puis ils avancèrent côte à côte, à l’affût du moindre mouvement. Finalement, ils s’arrêtèrent à la fin d’un virage en apercevant deux corps étendus sur le chemin à une cinquantaine de mètres d’eux.
Résistant à l’envie de leur venir en aide, Lyne resserra sa main sur son écu et scruta les arbres alentour. À deux pas d’elle, Soreth glissa sans un bruit au pied de sa jument, fit signe à la prétorienne de continuer, et traversa le bas-côté pour s’enfoncer silencieusement dans les fourrés.
Lyne attendit de ne plus le voir, puis s’aventura le long de la route en murmurant aussi bien pour sa monture que pour elle-même.
— Tout va bien se passer.
Zmeï renâcla paresseusement, comme pour lui faire remarquer que la situation ne l’effrayait guère. Elle s’autorisa un sourire. Elle était contente de pouvoir compter sur lui.
Tandis qu’ils avançaient lentement, afin de laisser au prince le temps de progresser dans les bois, Lyne sentit à son tour l’odeur ferreuse du sang. Jusque là il n’avait s’agit que d’une effluve mineure, qu’elle avait été incapable de reconnaître, mais plus elle s’approchait et plus l’atmosphère en était imprégné.
Rapidement, elle distingua des taches sombres de mauvais augure sous les corps inanimés. Son cœur s’accéléra. Les poils de sa nuque se hérissèrent. Son instinct lui cria de s’enfuir.
Elle n’en fit rien. Au contraire, elle pressa doucement ses talons contre les flancs de Zmeï et laissa le martèlement de ses sabots l’entraîner vers les gisants. Tout en s’approchant, elle fit nerveusement tourner la pointe de son épée dans le vide. La patience n’était pas son fort. Encore moins dans le silence assourdissant de la forêt.
De ce fait, elle fut presque soulagée lorsqu’une ombre sortit des bois au niveau des corps. Elle leva instinctivement son arme, prête à charger, et la rabaissa en s’apercevant qu’il s’agissait de Soreth.
Celui-ci lui adressa un bref signe de la main pour lui indiquer que la voie était libre, puis se dirigea vers les silhouettes allongées pendant qu’elle le rejoignait.
Un homme et une femme gisaient sur le sol. Comme la plupart des paysans Erelliens, ils étaient habillés simplement mais avec des vêtements de bonne qualité. Hélas, une tâche vermeille s’étalait déjà au niveau de l’abdomen de l’agricultrice. Lyne sentit son cœur se serrer. Ils ne pouvaient plus rien pour elle.
Ce n’était par contre pas le cas pour le fermier inconscient, dont la poitrine se soulevait laborieusement en dépit des deux flèches à l’empennage rouge qui la transperçaient. Descendant de cheval, la guerrière s’agenouilla avec inquiétude en face de Soreth pendant qu’il examinait le pauvre homme.
— Peux-tu l’aider ? Tu m’as dit que tu étais guérisseur.
— Même si nous parvenions à retirer les traits, grimaça le galweid, il a perdu beaucoup de sang et ils ont fait trop de dégât.
Il marqua une pause, le temps de déplacer ses mains rougies sur le corps du paysan, puis ajouta.
— Je ne peux plus qu’atténuer ses souffrances.
Tandis qu’il prononçait ces mots, son patient sortit de sa torpeur et poussa un long gémissement. Son regard passa alors d’un visage inquiet à l’autre, puis se stoppa sur celui du prince quand il murmura en souriant.
— Tout va bien, nous sommes là pour vous aider.
Le fermier acquiesça, prit une inspiration difficile, et parla d’une voix moribonde.
— Jali… ma fille… sauv…
Il s’arrêta pour tousser et cracha un peu du sang qui lui emplissait la gorge. Il semblait à bout de force. Lyne hésita à lui en demander plus, consciente que cela lui serait fatal, puis, devant la détermination qui brillait dans ses prunelles, l'interrogea malgré tout.
— Dites-vous que des bandits ont capturé votre fille ?
— Oui… s’il vous plaît…
Le cœur de la guerrière se serra à nouveau. Cette fois cependant, la colère accompagna la tristesse. Elle la ravala comme elle le pouvait et s’efforça de parler avec assurance.
— Nous allons la retrouver.
— Nous vous le promettons.
Malgré sa douleur, le paysan esquissa un sourire. Il avait dû apprécier leur ton. Ses mains tremblantes saisirent difficilement les leurs et les étreignirent avec espoir.
— Merci…
Son corps épuisé expira ensuite une dernière fois l’air de ses poumons, puis sa poitrine cessa de bouger et ses paupières se fermèrent pour ne plus s’ouvrir. Ses doigts calleux se détendirent alors et, lentement, il rejoignit ses ancêtres et sa compagne à travers les lignes d’Eff.
Les Erelliens restèrent un instant silencieux, les yeux rivés sur l’homme qui gisait devant eux. Puis, ils redressèrent la tête au même moment. Quand leurs regards se croisèrent, leur colère et leur espoir scellèrent une seconde fois la promesse qu’ils avaient faite au mourant. La traque était lancée, et rien ne l’arrêterait.
Lyne et Soreth galopaient à vive allure. La nuit tombait rapidement en cette saison et ils devaient rattraper les pillards avant de perdre leurs traces. La charrette dont ils s’étaient emparés avait beau avoir laissé des sillons identifiables dans le sol humide, ils seraient difficiles à pister dans l’obscurité, et plus encore si la terre gelait à nouveau.
Cramponnée à l’encolure de son cheval, Lyne sentait son cœur battre la chamade tandis que la forêt défilait autour d’elle. Heureusement, Zmeï avait abandonné ses habitudes taquines et suivait Apalla sans qu’elle ait besoin de le diriger. Soreth n’avait pas menti. Leurs montures étaient certes caractérielles, mais aussi étaient parfaitement entraînées. En repensant au prince, qui arrivait, elle ne savait comment, à repérer la trace du chariot malgré leur vitesse, la guerrière esquissa un sourire. Il avait accepté de poursuivre les bandits sans hésiter en dépit de leur mission pour la couronne et des dangers. Ils allaient former une bonne équipe. Enfin, si elle se débrouillait pour ne pas le perdre d’ici la fin de la journée.
Après une vingtaine de minutes, Zmeï suivit Apalla en bifurquant brusquement sur un sentier plus étroit. Lyne manqua de chuter, mais se rattrapa in extremis en serrant ses jambes autour du poitrail de son cheval. Elle s’en agrippa davantage et regarda le nouveau chemin, qui tenait plus de la piste que de la route, filer sous eux. Plus d’une fois, elle dut se pencher pour esquiver des branches basses, ou s’accrocher fermement à sa monture pendant qu’elle bondissait au-dessus d’un trou ou d’une vieille souche. Il fallait que les bandits soient sûrs de ne pas être suivis pour qu’ils décident d’emprunter cette voie, car une charrette ne pouvait pas y avancer rapidement. Hélas, ils avaient probablement raison. La fréquentation de la route était faible, et les soldats du royaume ne patrouillaient pas sur les chemins où les voleurs étaient aussi rares que les marchands.
Peu à peu, la lumière de la fin de journée, jusque là offusquée par les conifères qui les surplombaient, recommença à croître. Lyne en supposa qu’ils s’approchaient d’une clairière, un endroit idéal pour qui voulait compter son butin. Probablement du même avis, Soreth ralentit sa jument et tira sa lame au clair. Il se tourna ensuite vers sa protectrice, un air décidé sur le visage.
— Ils doivent être dans les parages. Avançons discrètement.
Lyne allait acquiescer, cela ne servait à rien de se faire repérer, quand un hurlement féminin brisa le silence des lieux. Les prétoriens échangèrent un regard, puis talonnèrent leurs montures alors qu’une nuée de bouvreuils s’envolait au loin. Le plan venait de changer, mais ils tiendraient leur promesse.
Comme ils l’avaient imaginé, ils déboulèrent dans une vaste clairière circulaire où étaient stationnés une modeste charrette en bois et deux chevaux de trait nerveux. Des bribes d’altercations s’échappaient de derrière le véhicule, et un jeune lancier aux cheveux bouclés montait la garde au pied de celui-ci. Dès qu’il aperçut les cavaliers qui fondaient sur lui, il dressa sa pique pour se protéger et cria de toutes ses forces, autant par peur que pour avertir ses camarades.
À une trentaine de pas de lui, un archer sur une jument grise répondit à son alerte en sortant une flèche de son carquois. Afin d’éviter qu’il ne prenne pour cible le prince, Lyne fit virer Zmeï et le chargea en vociférant.
— Pour l’Erellie ! Pour la reine !
La diversion porta ses fruits. Le tireur se tourna vers elle et décocha un trait à l’empennage rouge au jugé. Le projectile fendit l’air glacé et se planta sèchement dans le bouclier de la guerrière, penchée en avant pour compenser le choc. Soulagée de ne pas avoir été touchée, elle raffermit sa prise sur son écu et continua sa course folle. Même si elle manquait d’entraînement en combat monté, elle pouvait compter sur ses compétences martiales et son cheval. Cela suffirait contre un bandit inexpérimenté.
Avisant qu’il n’aurait pas le temps pour un second trait, le brigand jeta son arc à terre et dégaina une lame usée. Lyne dirigea sa monture sur la gauche de son adversaire d’une légère pression des genoux, puis feinta une frappe de son épée et, alors qu’il levait son arme pour parer, le percuta de son bouclier. Le choc projeta le bandit hors de ses étriers et il s’écrasa dans l’herbe en criant de douleur. Tandis qu’il s’efforçait tant bien que mal à se relever, la guerrière fit faire demi-tour à son cheval et attendit en espérant le voir fuir. Hélas, il n’en fit rien. À la place, il se dépêcha de ramasser sa lame et, constatant que Lyne ne venait pas, courut en boitant vers son arc. La garde royale serra les dents, hésitante, puis se rappela du cri qui les avait poussés à charger et s’élança au galop.
Son adversaire se retourna dès qu’il entendit le bruit des sabots de Zmeï. Les yeux emplis de terreur, il leva maladroitement son arme pour se protéger. Ce ne fut pas suffisant. Sa garde céda sous l’attaque de la prétorienne et l’acier aiguisé mordit son cou dénudé. Quand celle-ci fit tourner sa monture un peu plus loin, elle constata qu’il avait lâché son épée et essayait vainement d’endiguer le sang qui coulait sur sa poitrine. Tandis que sa main droite résonnait encore de l’impact du coup, elle le regarda tomber à genou et s’écrouler face contre terre.
Au début incapable de détacher les yeux de ce spectacle macabre, elle sortit de sa torpeur en entendant le fracas métallique d’une passe d’armes. Elle serra son poing en même temps que son cœur, secoua la tête pour rejeter les émotions qui l’assaillaient, et se dirigea vers Soreth. La bataille n’était pas terminée. Il avait besoin de son aide.
C'est un plaisir de replonger dans l'action avec tes personnages ! Leur duo fonctionne très bien ! Je suis juste parfois un peu surpris qu'on ai choisi à Soreth une garde du corps à qui il a encore beaucoup de choses à apprendre. Je trouve que ça serait plus équitable si elle avait aussi ses points forts où c'est elle qui pourrait lui en apprendre !
Un petit détail sur une expression : on n'écrit pas "à grand damne de son interlocutrice" mais "au grand dam" (c'est d'ailleurs bizarre comme expression, je me demande bien quelle est son origine...)
A bientôt pour la suite !
Je ferai la correction dès que possible ^^ (on en apprend tous les jours).
Pour le fait de prendre Lyne malgré ses lacunes d'espionnes, elle est plutôt futée (en tout cas j'essaye de le montrer depuis le début ^^'), et c'est une excellente combattante (comme on le voit dans ce chapitre et normalement plus encore par la suite). C'est un peu le pari des prétoriens que de former des gens bons pour les rendre encore meilleurs. Il faudra peut-être que je revienne un peu là-dessus dans le chapitre 1 si ce n'est pas assez clair (j'apprécierai ton avis sur ce sujet).
À bientôt.
Chapeau bas pour ne pas avoir oublié que, oui, c'est une femme ! Par contre si je peux me permettre, quitte à traiter le sujet, là il m'a donné la sensation que ça te tenait à coeur (et je comprends pourquoi), mais avec un résultat un peu lourd et (chaque femme est différente, attention, ceci n'est que mon avis) où je ne me suis pas retrouvée. Je te propose quelques pistes ci-dessous, peut-être que d'autres femmes de PA viendront compléter:
- Si elle a 25 ans, ça fait des années qu'elle a ses règles, je doute qu'elle aille demander à qui que ce soit comment gérer
- Je ne connais pas beaucoup de femmes qui ont des migraines, même si oui, ça peut arriver. En règle générale (haha, désolée), je dirais que les symptômes courants sont la fatigue, la sensation d'avoir trop mangé ou grossi, mal au ventre, jambes lourdes ou mal dans le bas du dos.
- Curieusement, et j'ai fait beaucoup de cheval dans ma vie, j'ai toujours eu moins mal à cheval que debout sans rien faire, du coup une idée pourrait être de lui faire se rendre compte que, alors qu'elle a mal quand elle monte la garde, là c'est plus supportable ?
Très humblement tout ça bien entendu :) On peut en discuter !
J'attends avec hâte la suite !
Tu es la troisième personne concernée à me faire un retour sur cette partie, et l'air scandalisé de ma mère ne m'a pas était très utile ^^'
A la base l'idée était plus qu'Ecyne l'ai aidé à gérer le problème à cheval (je pense qu'elle peut se débrouiller sinon), mais vu ton expérience effectivement je vais changer cela. Ta proposition est très intéressante pour cela, encore merci.