Vingt-sept heures.
Déjà.
Hakar se leva, jeta un regard sur le paysage désertique du dehors et entreprit de réveiller les autres endormis sur les lits improvisés, conçus dans le central.
Les hommes grognèrent mais leur chef ne les laissa pas se rendormir.
- Allez les gars ! Debout ! On a une ballade à faire !
- De nuit comme toujours, grogna un homme, sauf que maintenant on peut plus dormir, il y a des séismes toutes les heures.
Les équipements furent enfilés, de lourdes combinaisons extrêmement résistantes mais peu mobiles, une épaisseur de 10cm de plomb renforcé, les rovers furent équipés, les casques accrochés et les équipages répartis.
Les engins se réveillèrent avant que le sas ne s'ouvre. Hakar serra les dents, il ne pouvait plus faire demi-tour, la mission ne pouvait plus être annulée. Il regarda ses compagnons qu'il emmenait peut-être vers la mort et il pensa alors à Fardag. Un sacrifice qui devait être utile, il était prêt à y laisser sa vie si celle de Fardag n'était pas perdue en vain.
Les rovers sortirent à la file dans un décor de fin de galaxie et Hakar prit la tête de ce qui allait peut-être les envoyer à la mort, une expédition désespérée. Le CA devait être trouvé et ramener même aux prix de la vie de quinze personnes.
La mission commençait.
Les appareils sortirent et roulèrent sur le sol instable. Des fissures apparurent sous les trois cents kilogrammes de chaque engin.
- On se déploie en ordre de numéro, ordonna le commandant dans son micro.
- Reçu, répondirent ses hommes.
Les cinq rovers se déployèrent en ligne et ils se mirent lentement à avancer.
Niveau d'oxygène : 99 %
Autonomie : 9h54 d'oxygène
Extérieur : 648°C (fusion du plutonium et neptunium)
Intérieur : 24°C
Taux de radiations : mortel
Environnement : 91 % vide, 9 % autres
Vitesse : 21 km/h
Distance vous/ville D_4E : 84 km
Heure : 27h13/34h21
Gravité : 14,32 N/kg
Pression atmosphérique : 0 hPa
Albédo : 0,73
Les informations s’affichaient sur le tableau de bord. Hakar supprima toutes les informations qui envahissaient l’écran pour ne garder que les indispensables. L’appareil dans lequel les trois hommes se trouvait était aussi vieux que le canon de Hakar. Un ensemble d’instruments obsolètes servaient au chef pour surveiller les paramètres de l’appareil et de son environnement. Pour le conducteur, la manette virtuelle qui contrôlait le déplacement du char rehaussait légèrement la qualité de cet appareil. Le troisième homme de la cabine s’occupait lui de surveiller l’état dégradant de l’engin dans lequel il roulait. En effet, le rover avait plus de deux cents ans alors sa fiabilité était plus que douteuse. Le véhicule tremblait de toutes parts, il semablait sur le point de tomber en morceaux mais pour une raison ahurissante il semblait survivre au sol chaotique qui constituait la surface de la planête détruite.
Crevasse à trois cent mêtres devant : nouvelle route conseillée 112°
La file de rovers passa à proximité de la crevasse. Ignorant s'ils évitaient le danger, les hommes devaient se fier à la fiabilité de leurs instruments. Aucune fenêtre, aucun moyen d'éviter la mort. Les indications de leurs appareils étaient les seules garantes de la survie de la quinzaine d'aventuriers.
Biiiiipppp !! Biiiipp !!! Alerte météores !!! Biiiip !! Biiiiiiiippppppp !!!!!
Hakar appuya sur le voyant qui venait de s'allumer pour avoir plus de renseignements sur le nouveau danger qui les menaçait.
Nombre de météores : 8
Masse totale : 40 tonnes
Vitesse : 21 km/s
Angle de frappe : 80°
Distance de l'impact : 5670 km
Temps avant l'impact : 12 min
Hakar jura une fois encore mais se contenta de fermer l'onglet, ils ne pouvaient rien faire en douze minutes ce ne serait que quelques kilomètres de plus. Il allait se prendre le séisme, c'était inévitable. L'angoisse le saisit une fois encore et il se prépara au pire.
- Les gars on va accélérer maintenant, cria-t-il dans son micro. Utilisez le boost de puissance maintenant !
Des protestations fusèrent mais Hakar les ignora. Le boost ne devait être utilisé qu'en extrême urgence, ils n'en avaient que pour une heure à 50 km/h, de plus le terrain extrêmement accidenté rendait toute augmentation de la vitesse un facteur important de danger de mort. L'état des véhicules allait être mis à rude épreuve.
Vitesse : 43 km/h (en augmentation)
La file de rovers accéléra uniformément alors que le compteur tournait.
Les engins roulaient à présent à belle allure la distance diminuait comme la quantité de boost.
Niveau de boost : 79 %
Temps avant impact : 1 min
Distance de l'impact : 5678 km
Température : 675°C
Hakar parla à nouveau.
- Bon les gars, on a quelques soucis. Le premier c'est que dans deux minutes huit météores de quarante tonnes environ vont s'écraser à cinq mille sept cents kilomètres d'ici. Nous ne subiront pas le souffle de l'impact normalement mais il y aura un puissant séisme capable de nous détruire. Le deuxième soucis est que la température est à nouveau en train de monter et c'est anormal. L'inclinaison de la pente sur laquelle nous roulons est de plus en plus anormal et les moteurs commencent à râler. D'après ce que j'ai compris, nous grimpons une gigantesque nouvelle chaîne de montagnes et sûrement de volcans qui n'existait pas hier. Or, il nous reste soixante-quinze kilomètres à notre objectif. Mon rover a repérer le CA, c'est le seul encore intact, son bouclier H-4-H s'est développé tout seul. Il y a apparemment des coulées de lave de plus en plus importante. Heureusement on a pas encore d'éruption, ce volcan peut détruire notre planète avec une seule éruption. Autre soucis : le noyau et la planète tout entière se fait maintenant bouffée par une graille-planète, le souci est donc que la gravité change, elle diminue et nos corps n'y sont pas préparés. On risque d'en mourir si ça baisse trop vite. Voilà donc maintenant les gars bon courage à chacun de vous car la course contre la mort à commencé !
- Ne t'inquiètes pas Hakar l'un de nous réussira. On retrouvera le CA et on le ramènera à la maison, fit un des hommes dans son propre micro.
- Ouais ! hurlèrent les autres.
Ces dernières paroles retombèrent alors que le silence prenait place dans les rovers. Chacun prenait conscience de sa vulnérabilité et commençait a regretter cette aventure.
Hakar dit alors :
- Impact dans... Trois... Deux... Un...
Il y eut un silence.
- Les gars les ondes sismiques arrivent dans quelques minutes, on accélère !
Angle d'inclinaison : 10°
Vitesse : 56 km/h
Gravité : 14,11 N/kg
Les véhicules dépassèrent la limite prévue.
Tout l'appareil tremblait, la vitesse devenait dur à soutenir. La pente augmentait sensiblement alors que la gravité baissait lentement.
- Ondes sismiques dans trois... Deux... Un...
Les voyant se mirent à clignoter dans tous les sens. Un bruit infernal de sirènes se déchaîna. Un tremblement monstrueux les atteignirent.
Séisme magnitude 9,9
... À suivre...
Je te fais un petit retour sur ce nouveau chapitre. J'ai eu un petit peu de mal à m'y remettre, ça faisait un moment ! Mais j'ai été relire la fin du chapitre précédent pour retrouver le fil.
Alors ce chapitre continue dans l'action ! Une petite remarque, j'ai l'impression que nous sommes depuis un moment dans une situation "d'urgence" et je crois que ce serait bien que tu envisages une période plus calme pour poser les enjeux de l'histoire et qu'on puisse avoir une idée de ce vers quoi l'on va se diriger :) J'espère que cela interviendra après cette mission (si elle se déroule bien!).
Concernant le détail, maintenant, je trouve Hakar calme face à cette pluie de météorites qui arrive sur eux. Il y a un décalage, sûrement volontaire, qui le rend intéressant dans sa capacité à conserver ce même flegme.
Ensuite, concernant les passages en italique où tu donnes les informations quant aux appareils, je pense que tu pourrais épurer. Alors ce n'est pas que ce n'est pas intéressant, mais c'est long ! (ex : "Heure : 27h13/34h21 / Gravité : 14,32 N/kg / Pression atmosphérique : 0 hPa) Et à part si on est connaisseur (ce qui n'est pas mon cas) ça ne parle pas forcément. Le traduire dans un dialogue en expliquant pourquoi c'est important de connaître ces détails serait utile pour quelqu'un comme moi !
Voilà pour ce chapitre, et à bientôt pour la suite :)
Et me voilà pour ce 9ème chapitre !
J’espère que tu te portes bien : )
Ravie que tu aies pu continuer à écrire, malgré tes occupations.
Ce chapitre montre à nouveau un enchaînement d’actions et une course contre la montre, une course contre la mort…
Le début est fluide et bien écrit, vers la fin le dialogue pourrait vraiment gagner en finesse et en concision. Je le reformulerais pour sentir l’urgence de la situation, et pour éviter de nombreuses répétitions qui alourdissent.
On peut dire que tu malmènes vraiment tes personnages :
Des séismes, et maintenant des météores !
On sent le suspens, et on a aussi envie de savoir où tu veux en venir avec cette suite de catastrophes. J’espère qu’il y aura un moment de pause ou de révélations qui nous donneront un peu plus accès au scénario, à la finalité de tout ça.
Pour les suggestions :
L’intervention d’Hakar est trop longue. Par rapport au contexte (ils frôlent encore la mort), il serait plus crédible d’aller vers la concision. Tu gagnerais en clarté et en sentiment d’immédiateté avec des phrases plus courtes. Je vois plusieurs façon de reformuler : enlever des répétitions
« Le véhicule tremblait de toutes parts, il semablait sur le point de tomber en morceaux mais pour une raison ahurissante il semblait survivre au sol chaotique qui constituait la surface de la planête détruite. »
« Nous ne subiront pas le souffle de l'impact » --- > nous ne subirons
« Le deuxième soucis est que la température est à nouveau en train de monter et c'est anormal. L'inclinaison de la pente sur laquelle nous roulons est de plus en plus anormal » reformuler pour la lourdeur de cette phrase, tu utilises deux fois de suite « anormal » ; le premier est dispensable : la température est à nouveau en train de monter suffit, on comprend déjà que c’est anormal.
« Mon rover a repérer le CA, » a repéré
« Il y a apparemment des coulées de lave de plus en plus importante. Heureusement on a pas » Orthographe : importantes. Heureusement on n’a pas
« le noyau et la planète tout entière se fait maintenant bouffée » bouffer
Attention dans cette même tirade d’Hakar tu répètes beaucoup de fois le mots « soucis » parfois avec un « s », parfois sans « souci » (alors qu’il est mis au singulier dans chaque cas)
« Voilà donc maintenant les gars bon » reformuler, le « voilà donc maintenant » ne va pas, ou alors il faut ponctuer ; )
Voilà ! J’ai bien aimé les moments descriptifs, écrits avec une très belle plume : )
Ayunna