Thalion n’arrivait pas à dormir. Non pas à cause de ses insomnies ou de ses cauchemars, mais parce que son euphorie l’empêchait de se détendre. Depuis ce matin, il était sur un petit nuage. Réussir à manipuler la magie sans migraine pouvait paraître insignifiant, mais pour lui, c’était salvateur. Après tout, ces maux de têtes qui le rongeaient étaient l’une des raisons pour laquelle il avait cherché la bibliothèque secrète. Cette potion avait déclenché le début de la fin avec une date de péremption avancée sur sa vie, mais ironiquement, elle lui avait réellement apporté ce qu’il souhaitait : pratiquer librement la magie.
Allongé dans son lit, Thalion fixait le plafond, les mains croisées derrières sa nuque, savourant cette béatitude. Plus de migraine ni de baguette signifiait pouvoir s’entraîner à pratiquer les différents types de magie sans obstacle, donc retrouver un niveau correct, accordant moins d’opportunités à ses oppresseurs de le mépriser ou de se moquer. Moins d’émotions négatives impliquaient aussi moins d’occasions pour les Ombres de le corrompre. C’était un cercle vertueux.
— Ne t’enjaille pas trop, mortel. De ce que j’ai vu dans tes souvenirs, tu as appelé les Ombres de toi-même. Ce n’est pas anodin. Maintenant, elles vont devenir beaucoup plus réactives et foncer dans la moindre faille, aussi infime soit-elle. Ne minimise pas non plus ta haine car elle est toujours présente. Ce n’est pas le moment de baisser ta garde, loin de là.
Thalion roula des yeux. Il était reconnaissant envers Apocryphos d’avoir trouvé une solution à ses migraines, même s’il avait agi par intérêt, pour ne plus avoir à les subir avec lui. En revanche, Thalion se passerait bien de ses commentaires sarcastiques ou démoralisants. Pour une fois qu’il était de bonne humeur…
— Je te mets en garde, c’est tout. Je n’ai pas envie que ces entités envahissent mon espace.
— Tu es toi-même un parasite dans ma tête, je te rappelle. Et puis, t’es un dieu, tu n’as rien à craindre des Ombres, non ? l’interrogea mentalement Thalion pour ne pas réveiller ses colocataires.
— Hm… Contrairement aux autres types de magies humaines, la magie noire est indépendante de la magie divine car elle a été créée à partir de la magie blanche par Magéra, alors on s’en méfie…
En somme, elle était capable de les atteindre. Les déités craignaient une magie produite par une de leur semblable, comme les humains qui redoutaient leurs propres armes.
— Nous n’avons rien à voir avec vous ! s’offusqua-t-il. Je n’aurais pas dû te dire ça. Être coincé avec toi me rend trop bavard…
Même si Thalion se plaignait souvent de son intrusion dans ses pensées, il comprenait que le dieu ne puisse faire autre chose que commenter sa seule source de divertissement. Il était comme coincé devant une télé bloquée sur une seule chaine. L’ennui rendait loquace.
— Et encore, tu as de la chance d’être tombé sur moi. Louvia est bien plus bavarde que moi !
La déesse de l’amour était du genre volubile ? Heureusement que ses parents ne l’avaient pas choisie. D’ailleurs, pourquoi avoir opté pour le dieu de la mort ? Était-ce un hasard ?
Thalion saisit le cadre photo qui figurait sur sa table de nuit. À la lumière des étoiles qui perçait le rideau en toile, l’adolescent contempla la seule photo qu’il possédait de ses parents. Derrière leurs visages souriants se cachait-il une ambition avide qu’il n’avait jamais perçue ? Les quelques souvenirs qu’il avait d’eux le poussait à croire que non, mais pour quelle autre raison auraient-ils crée ce sort et surtout, s’en seraient servi sur lui ?
Son enthousiasme s’était complètement évaporé, mais son cerveau tournait à plein régime. Cogiter ne l’aiderait pas à s’endormir. Il se redressa en reposant le cadre. Nohan dormait à poing fermé, sa silhouette immobile enroulée dans la couette. Aucun bruit ne troublait ce profond silence. Camille devait aussi dormir. À pas de loup, il se chaussa et mit une veste sur ses épaules. Autant prendre l’air en attendant que le sommeil le gagne.
Thalion n’était pas inconscient au point de sortir du dortoir alors que le couvre-feu était entamé depuis longtemps et que la sécurité de l’académie avait été renforcée. Il comptait simplement se poser sur le balcon, à l’étage au-dessus. Il gravit l’escalier qui débouchait sur un belvédère caché dans le feuillage de l’arbre. L’espace était assez grand pour qu’il puisse s’y allonger, mais Thalion contenta de s’y assoir, les genoux repliés contre lui. Un trou dans la frondaison de Sombrécorce permettait d’observer un morceau du ciel scintillant. Une brise fraîche se fraya un chemin entre les feuilles, les faisant bruisser. Thalion se laissa bercer par ce son lénifiant, ses yeux noisette contemplant la lune argentée. Quand son regard se perdait dans les astres, les discussions sur la galaxie avec son père lui revenaient en mémoire. Que lui aurait-il dit, à cet instant ?
Penser à lui le ramena à sa situation avec Apocryphos. Pour le moment, retrouver les traces du sortilège lui paraissait compliqué. Quand bien même ses parents n’auraient pas effacé toutes leurs recherches dessus et les auraient cachés à l’abri de l’Enfant Sanglant, Thalion n’avait aucun indice pour les trouver. Toutefois, il pouvait essayer de comprendre leurs motivations, en apprendre plus sur eux et sur ce qu’il s’était passé lors de cette nuit tragique.
— Tu te souviens de quelque chose avant d’avoir été scellé en moi ? demanda-t-il à l’intention d’Apocryphos.
— Pas vraiment. Tout s’est passé très vite. J’étais dans mon royaume, en train de m’occuper du jugement d’un mort, quand je me suis senti… aspirer, oui, c’est le mot. Puis je me suis retrouvé enfermé dans ton corps. Avant que ma conscience ne sombre et que tu ne fermes les yeux, j’ai eu le temps d’apercevoir des inscriptions au sol, ce qui m’a fait plus ou moins comprendre la situation, et d’entendre des excuses.
Des excuses… Avaient-elles été faites par sincérité ou pour apaiser la colère du dieu ? À quel point ses parents avaient regretté ?
— Tu leur en veux ?
Après un silence, Apocryphos répondit :
— Comme toi, j’attends d’en savoir plus sur leurs intentions pour me décider.
Thalion hocha la tête. Attendre d’avoir tous les éléments en main pour porter un jugement était digne du juge des Enfers.
L’escalier grinça. L’adolescent se retourna.
— Qu’est-ce que tu fiches ici, Corvus ? s’agaça Camille en le rejoignant.
— Je te retourne la question.
— Je viens toujours ici après un cauchemar.
Il s’assit à côté de lui. Thalion dévisagea le magérien. Ses cheveux bruns étaient ébouriffés et ses traits tirés par la fatigue, mais le plus frappant était ses yeux cernés. Ses nuits n’étaient pas plus apaisées que celles du maudit. Habitué à le voir armé d’un rictus sur les lèvres le jour, sous les rayons de la lune, Thalion découvrit le visage d’un garçon habillé de solitude.
— Les cauchemars semblent t’être quotidien, constata-t-il.
— Son cri me hante. Comme toi, j’imagine.
Camille n’avait pas besoin de préciser de qui il parlait pour que Thalion comprenne.
— Quand le sommeil daigne venir, oui.
Les feuilles frémirent. Le silence les enveloppa, accueillant leur peine insondable.
— Parfois, je me demande si son fantôme est près de moi, avoua Camille. Après tout, Nécros ne conduirait plus les âmes jusqu’en Enfer…
— Si elle est présente, elle doit probablement te fusiller du regard et s’exaspérer de tes lamentations.
Le rire de Camille retentit comme un sanglot dans la nuit.
— Probablement, ouais.
— T’en veux à Nécros pour… son abandon de poste ? l’interrogea Thalion, curieux de connaître son point de vue.
L’expression de Camille devint pensive.
— Je pense, oui. Je ne sais pas ce qu’il se passe au royaume d’Apocryphos, mais quand je pense à Roxy, ou même aux morts, contraints de vivre avec nous sans connaître le repos, j’ai mal pour eux.
Thalion acquiesça, comprenant son ressenti. Il n’imaginait pas ce que c’était d’évoluer dans un monde auquel on n’appartenait plus, et de voir ses proches poursuivre leur vie alors que la sienne s’était arrêtée.
Se sentant quelque peu mal à l’idée que le dieu de la mort soit accusé à tort, Thalion hasarda :
— Apocryphos doit avoir une bonne raison de laisser la situation s’envenimer…
— Oh, tu me défends ? Je suis touché.
Thalion l’ignora. L’escalier derrière eux grinça de nouveau. En se retournant, les deux magériens tombèrent sur Nohan. Son regard était encore perdu dans les brumes du sommeil. Il bailla en s’avançant vers eux.
— Vous m’excluez, bougonna-t-il.
— Non, mec. C’est toi qui dormais comme un bébé, contesta Camille.
Nohan s’assit lourdement à côté du maudit.
— Quand j’ai vu le lit vide de Thalion, j’ai cru qu’il était sorti dehors commettre une bêtise sans moi. J’allais partir à sa recherche, puis je vous ai entendu…
— Pour quelle raison aurais-je pris le risque de me faire griller par un surveillant ? grommela-t-il.
— Pour une raison que tu m’aurais cachée.
Thalion ne put nier la plausibilité de l’argument. Emmitouflé dans le silence, leurs regards se perdirent dans les étoiles.
— Qu’est-ce que vous allez faire ? finit par les questionner Camille.
Ils tournèrent la tête vers lui, perplexes.
— Concernant quoi ? demanda Thalion.
— Eris et… l’Enfant Sanglant. Vous connaissez leurs plans ?
Nohan jeta un coup d’œil à son ami qui fixait les étoiles. Étant présent au moment des révélations, Camille était l’un des rares au courant pour l’Enfant Sanglant. Cependant, il ne connaissait pas la raison de son intérêt pour Thalion. Il aurait aimé qu’il ne sache rien, comme Aglaé. Le maudit ne souhaitait pas mêler à ces histoires la magérienne qui ne semblait pas vouloir d’ennui, quant à Camille…
— Je veux vous aider, affirma ce dernier.
Devant l’incompréhension de Nohan et le scepticisme de Thalion, il précisa :
— Vous n’êtes pas obligés de tout me révéler. Ce que je veux, c’est m’impliquer avec vous. Si je fais ça, je finirai par recroiser Eris… et je pourrai me venger.
— La vengeance, quel doux poison… commenta Apocryphos.
— Ça pourrait être dangereux, tenta de le raisonner Nohan. On ne sait pas s’il s’agit du véritable Enfant Sanglant ou non. Et puis, Roxy ne voudrait pas…
— Je m’en fiche, s’obstina Camille. Je me suis entraîné tout l’été. Maintenant, je suis prêt à affronter les dangers, y compris Eris.
Leurs regards se braquèrent sur Thalion qui ne s’était toujours pas prononcer. D’un côté, il était d’accord avec Nohan. Camille ne savait pas dans quoi il s’embarquait, et lui-même ignorait à quel point l’Enfant Sanglant était une menace. Et puis, côtoyer Camille l’irritait. Mais de l’autre, Thalion partageait ce désir de vengeance contre Eris.
— Eh bien… avant tout, j’aimerais savoir si vous voyez la même chose que moi.
Il pointa la lune étincelante du doigt. Une nette surprise s’afficha sur le visage des deux magériens en découvrant la teinte qui avait remplacé l’albâtre de l’astre.
— La lune est devenue rose ?
Aglaé fronça les sourcils, déconcertée par cette nouvelle surprenante. Elle reposa son bol de céréales sur la table, comme pour se laisser le temps de digérer l’information. Cally mâchait son morceau de pain, l’air dubitatif. Après avoir découvert cette lune rosacée, les garçons s’étaient empressés de retourner dans leur chambre, comme s’ils craignaient d’être accusés responsable de cette anomalie. Quand Thalion et Nohan rejoignirent Cally et Aglaé dans la salle à manger pour le petit-déjeuner, ils partagèrent ce constat qu’eux seuls semblaient avoir vu.
— Ce n’est pas plutôt une hallucination due à la fatigue ? rationnalisa Cally.
— On est trois à avoir vu la même chose, il est peu probable qu’on ait vécu une hallucination collective… remarqua Nohan.
— Si c’est vrai, ça pourrait être grave, s’inquiéta Aglaé. Ça signifie que l’Arbre-monde a un problème.
Cet immense arbre à partir duquel l’académie était construite était une source abondante de magie. C’était grâce à lui que l’île était aussi bien entretenue malgré son emplacement sous terre et que l’illusion incarnant le véritable ciel fonctionnait. Il était aussi sujet à de nombreuses légendes…
— Ça serait à cause de ce dérèglement que j’ai mal dormi ? marmonna Cally avant de rebondir sur la remarque du magérien : Au fait, avec qui étiez-vous ?
— Avec Camille… répondit Nohan.
À la mention de jeune homme, le regard de Thalion se posa sur la table du concerné. Comme chaque jour depuis le début de l’année, Camille mangeait seul. Le visage impassible, il tartinait de beurre sa tranche de pain, indifférent aux murmures autour de lui et aux coups d’œil des plus curieux. Plus loin, ses anciens amis riaient à gorge déployée. Parmi ces tables grouillantes de vie, la sienne paraissait tristement vide.
Quand il reporta son attention sur son assiette pleine d’œufs brouillés, il croisa le regard insistant de Nohan.
— Quoi ? Ça n’a pas l’air de le déranger, se braqua Thalion.
— Il n’a surtout pas le choix. Comme toi, avant notre rencontre.
Nohan frappait sur sa corde sensible. La situation de Camille était moins intense que ce qu’il avait subi, mais faisait tout de même douloureusement écho à son vécu. Lui qui s’était conforter dans sa solitude au point d’en oublier la souffrance qu’il en tirait, il ne pouvait s’empêcher de compatir au sort de Camille. Pourtant, n’avait-il pas ce qu’il méritait ?
Thalion serra sa fourchette pendant que ses dernières discussions avec lui défilaient dans son esprit. Jamais il n’oublierait ni ne pardonnerait ce que le magérien lui avait fait. Sa rancune était toujours présente, mais il avait l’impression que la peine de Camille l’avait engourdie. Chaque fois qu’il l’observait, il se revoyait ensemble dans la cabane, tétanisés par les cris agonisants de Roxanne. Un cri qui les hantait tous les deux, mais qui résonnait douloureusement dans le cœur d’un seul d’entre eux.
Pour une fois, Apocryphos intervint non pas pour se moquer mais pour partager un peu de sa sagesse.
— Chéris ton empathie, mortel. C’est un des aspects de l’humanité que je préfère, et surtout, c’est ce qui te distingue de tes oppresseurs.
Thalion soupira en se frottant le visage. Il lança un regard aux filles. Aglaé haussa les épaules.
— Qu’on soit avec lui ou pas, ça m’est complètement égal.
— Mon avis n’est pas le plus important, mais… à sa place, je souffrirai de cette solitude soudaine après avoir perdu mes amis et mon petit ami aussi violemment, avoua Cally.
Dans les yeux de Nohan, Thalion y perçut la culpabilité d’ignorer la tristesse d’un garçon traumatisé. Pas étonnant le concernant. Son ami l’avait approché alors qu’il était dans une situation similaire à celle de Camille.
Thalion se leva en emportant son assiette et ses couverts, et circula entre les tables agitées jusqu’à atteindre l’emplacement de Camille. En l’apercevant, il prit un air circonspect.
— Tu veux quoi ? demanda-t-il sur la défensive.
— N’imagine pas que je te pardonne, sale harceleur, simplement, j’ai… pitié de toi, en fait.
Camille se rembrunit.
— Remballe ta pitié, j’en veux pas.
— J’y songeais, mais la joie que je lis sur ton visage m’en dissuade.
Il posa ses affaires sur la table et s’assied, ignorant le regard noir de Camille qui croqua rageusement dans sa tartine. Les autres s’installèrent après lui. Chacun profita de son petit déjeuner et rapidement, la discussion sur le phénomène étrange de cette nuit reprit.
— Vous n’avez rien vu d’autre qu’une lune rose ? s’enquit Aglaé. Des nuages verts, je ne sais pas…
— De quoi vous parlez ?
Léosus surgit derrière la magérienne, la faisant sursauter.
— Rien d’important… soupira-t-elle une fois remise de sa frayeur.
— Je vous cherchais quand j’ai aperçu Thalion traverser la salle, expliqua-t-il en s’invitant à leur table.
Thalion fusilla du regard l’arrivant qui leva les mains en signe d’apaisement.
— Aglaé m’a grondé pour que je « respecte ton identité ». Bref, ma chère amie, je reviens implorer ton aide…
— T’es encore là-dessus ? se plaignit Aglaé en se massant la tempe.
— Je suis une pauvre araignée terriblement nulle en magie verte…
— C’est vrai que t’as fait exploser ta bombe paralysante en cours d’alchimie, se moqua Camille.
— Si tu veux, je peux t’aider, proposa Cally. Je ne suis pas une salamandre comme Aglaé, mais je me débrouille.
Elle rit devant la gratitude qui illumina les prunelles de Léosus. Thalion savourait ses œufs brouillés en écoutant les rires de ses amis. Ce qui lui plaisait le plus n’était pas l’ambiance joviale, ni les discussions animées autour de ce petit-déjeuner, mais peut-être bien la fierté qui se lisait dans le regard de Nohan posé sur lui.
Mais c'est que Léosus a un don pour s'incruster. Malgré moi, je peux pas m'empêcher de le soupçonner 😯 Il ferait un bon espion, derrière ses airs de gars effrayé qui veut éviter Thalion... Ou alors c'est peut-être une tentative d'étendre un peu le caste des élèves, ce qui aussi une bonne chose 😄
Je sais pas encore ce qu'il faut faire de cette histoire de lune rose. Ma foi, on verra bien.
Juste, c'est qui Nécros ? 🤔 Tu te serais pas trompées ? C'est pas d'Apocryphos dont il est censé être question ?
En tout cas le voile est levé sur ce que sait Apocryphos concernant les affaires des parents de Thalion (c'est à dire rien 🤣). C'est bien aussi de prendre le temps d'expliquer les conséquences que peut avoir l'absence du dieu de la mort. Je pense que ça aurait vite fini par me turlupiner !
La lune rose, ce n'est que le début... ça se complique dans le chapitre 10 ! J'espère d'ailleurs que ce sera assez claire.
Je crois l'avoir dit dans le tout premier chapitre à titre informatif, à moins que j'ai oublié, mais j'ai changé le nom de l'Ankou, le serviteur d'Apocryphos qui conduit les âmes en enfer, pour Nécros !
Effectivement, il en sait très peu xD il ne faudrait pas que la tâche soit trop facile ! Il y a pas mal de choses que j'essaie de prendre le temps d'expliquer sans assommer le lecteur d'informations pour que ce soit clair et cohérent. Et puis, un dieu qui disparait, ce n'est pas rien !