Chapitre 9 : Ceux qui ont tous les droits
Le lendemain, comme convenu, je suis assise à côté de Mikhaïl. Il m’a gardé une place tout près de lui, et quand je m’y suis installée, ça n’a pas manqué de faire tourner des têtes. Fiona, d’abord, les yeux rougis, comme souvent ces jours-ci, m’a fixée avec une telle répugnance que j’aurais aussi bien pu être une larve tombée dans son déjeuner. Teiva aussi me regardait d’un œil noir. Je préfère ne pas parler du reste du fan club.
Mais finalement, le pire, ça a été Hermès, que je n’avais pas attendu ce matin. Philo et Éliott sur les talons, il est arrivé droit sur moi, butant contre mon bureau.
— Lève-toi.
— Laisse-la tranquille, est intervenu Mikhaïl d’une voix chantante.
Hermès s’est alors tourné vers lui, menaçant. Mais comme un des hommes de main du Symbiose se tenait dans la classe, il n’a rien osé faire de plus. Je pense qu’il lui aurait volontiers collé son poing dans la figure, pourtant.
— Solange… Viens.
— Je vais rester ici aujourd’hui.
J’ai hésité avec un murmure se perdrait au milieu de ceux des autres, alors que toute la classe avait les yeux rivés sur nous, mais ma voix est sortie claire et forte. Une étrange expression est passée sur le visage d’Hermès.
— Solange, qu’est-ce qu’il t’a dit ? Tu peux pas le laisser faire, il…
— À vos places ! Peut-on savoir pourquoi vous n’êtes pas encore assis ?
L’entrée de Sylianna Pomaraie a mis fin à la discussion.
La mine sombre, Hermès a fini par se détourner de moi.
Depuis tout à l’heure pourtant, il ne cesse de se retourner pour m’observer, et même si je fais de mon mieux pour l’ignorer, je ne peux pas faire abstraction de sa Maeve qui ne cesse de m’envoyer des messages, court-circuitant la mienne qui tente de prendre en note le cours.
Une étrange boule se forme dans mon ventre. J’aimerais pouvoir tout lui expliquer, mais c’est impossible. Dans les faits, Mikhaïl a raison. L’un de mes objectifs, en arrivant ici, était de me rapprocher de lui. Pas d’Hermès, ni d’aucun autre. Ce sont eux qui m’ont « trouvée », ce sont eux qui ont décidé qu’on serait amis. Quand m’ont-ils vraiment demandé la permission ? Mieux vaut cesser maintenant. Mikhaïl a raison sur une chose, je détesterais qu’ils soient blessés par ma faute. Et après ce qui est arrivé à Laurie, je sais que le risque est réel.
— Bien ! s’écrie soudainement Sylianna Pomaraie, me ramenant à la réalité. Et maintenant, au sujet du devoir en binôme… Vous avez eu une semaine supplémentaire pour le réaliser, je vais donc le ramasser maintenant.
Machinalement, je me porte mon bracelet à mes lèvres pour ordonner à Maeve de transmettre mon travail. L’instant d’après, je fronce les sourcils. L’envoi ne se fait pas. Je recommence. Au bout de la troisième tentative, quand je commence sérieusement à me demander si Hermès a réussi à détraquer ma Maeve, je m’aperçois que les regards de mes plus proches voisins se sont tournés vers moi, dont Mikhaïl qui hausse un sourcil dans ma direction.
— Inutile d’insister, Solange, remarque alors Sylianna Pomaraie.
Elle a l’œil sur sa tablette, vérifie la réception des fichiers. Puis elle se tourne vers moi.
— C’était un dossier en binôme, explique-t-elle. Tu as travaillé seule, ton devoir est donc irrecevable.
— Irrecevable… ?
— Oui, tu es disqualifiée pour cette fois-ci. Mais un unique malus ne devrait pas gêner ta moyenne, n’est-ce pas ? Après tout tu…
— C’est une blague ? lance alors Mikhaïl.
J’ai encore le souffle coupé par l’injustice dont fait preuve madame Pomaraie quand je le vois se lever.
— Elle a fait le travail de deux, dans des conditions particulièrement difficiles, et vous voulez lui coller un malus en plus de ça ?
— Attention, Mikhaïl, susurre notre professeure. Tu devrais mesurer…
— Non, je crois que vous devriez mesurer, madame Pomaraie.
— Deuxième avertissement…
— Je vous ferai virer, je m’en tape que vous soyez une Cassan. Qui paye votre salaire, à votre avis ?
Les yeux de Sylianna Pomaraie lancent des éclairs.
— Bureau de la directrice. Immédiatement.
— Vous vous cachez dans les jupes de votre frangine du coup ?
— Ça suffit !
Sylianna Pomaraie s’est elle aussi levée. Sur la classe, il tombe un silence glaçant.
— Ce sont les règles, mais Solange a des résultats très satisfaisant par ailleurs, alors je ne reviendrai pas sur cette décision. Quant à toi, Mikhaïl, je ne laisserai pas passer ça. Ta position à Port-Céleste ne te donne pas le droit de manquer de respect aux prof…
— Vous osez parler de manque de respect ?
Un rictus mauvais apparaît sur son visage. Pendant quelques secondes, chacun d’eux mitraille l’autre du regard.
— Bureau de la directrice, articule Sylianna Pomaraie d’un ton nerveux.
— Avec plaisir. J’ai hâte de discuter avec Éliane Cassan de ce que la presse pensera de tout ça.
Et alors que les yeux de la professeure s’arrondissent, il quitte la classe d’un pas tranquille, son garde sur les talons.
Je reste là, incertaine, tandis que peu à peu, les regards reviennent sur moi. Mon cœur bat à tout rompre. Avait-il vraiment besoin de faire un tel scandale ? Sylianna Pomaraie me foudroie à présent du regard, comme si c’était moi qui l’avais provoquée.
— Te faire des amis puissants ne doit pas t’empêcher de te plier aux règles, Solange, crache-t-elle d’un ton venimeux.
Je ne sais même pas quoi répondre. J’ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne vois pas en quoi je pourrais être coupable de ce qui vient de se passer. Mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir davantage. La cloche sonne, mettant fin à notre rencontre avec Sylianna Pomaraie. Elle se lève lentement et quitte la classe, immédiatement remplacée par un autre professeur.
***
Revenu à la moitié du cours suivant, Mikhaïl est de nouveau assis à côté de moi.
— Tu peux envoyer ton devoir, m’a-t-il simplement glissé à son retour.
Visiblement, il a gagné la bataille. Je l’aurais deviné au seul air satisfait qu’il abordait en pénétrant dans la salle de classe.
À la pause déjeuner, je m’éclipse, prétextant me rendre aux toilettes. Pour une fois, je demande à Maeve de sortir, parce que je me sentirai probablement mieux en compagnie de quelque chose.
Quand je referme la porte sur nous, elle reste silencieuse, debout face à moi, son épi dressé sur le front.
— Dis-moi, Maeve… Tu peux me résumer les messages de la Maeve d’Hermès ?
— Bien sûr, Solange. Allons, ne sois pas triste… Voici un résumé des messages adressé par la Maeve d’Hermès : il s’inquiète pour toi. Il a peur que Mikhaïl t’ait menacée. Il dit que si tu as besoin, il sera là. Il aimerait aussi que vous vous retrouviez, tous les deux, en fin de journée.
Je m’assois sur la cuvette, laisse ma tête tomber dans mes mains. Pour plus d’une raison, je ne peux pas faire ça. Désemparée, je détaille Maeve et son sourire compatissant.
— Qu’est-ce que je peux trouver comme excuse, pour ne plus le voir ? Sans le blesser…
— Question difficile, il sera probablement blessé que tu ne veuilles plus le voir, quelle qu’en soit la raison. Sa Maeve m’a informé que tu es la personne qu’il contacte le plus souvent. Ça laissera forcément un vide pour lui. Mais c’est assez typique dans le cadre d’un triangle amoureux, et alors ce qu’il faut…
— Quel triangle amoureux ?
— Solange avec Mikhaïl et Hermès, répond-elle du tac-au-tac.
Je lui jette un regard sombre.
— Ai-je l’air d’une amoureuse transie ?
— Certaines de tes expressions sont encore un peu difficiles à lire pour moi. Mais généralement, ton cœur s’emballe un peu quand tu parles à Hermès et à Mikhaïl, ce qui indique, d’après mes données…
— Tais-toi, Maeve. C’est pas comme ça. Surtout pas pour Mikhaïl.
— Je note, ta préférence va donc à Hermès. Tu peux dire à Hermès que tu ne te sens pas prête pour une relation…
— Je te parle pas de relation amoureuse, Maeve ! Concentre-toi s’il te plaît. J’apprécie beaucoup Hermès mais je peux plus passer autant de temps avec lui. Ou, plus du tout, même.
— Puis-je te demander pourquoi tu ne peux plus passer de temps du tout avec Hermès ?
— Parce que Mikhaïl ne veut pas que je… C’est compliqué.
— Je note, ta préférence va donc à Mikhaïl. Dans ce cas, tu peux dire à Hermès que malgré ton affection pour lui, tu dois prendre tes distances, pour des raisons personnelles que tu ne peux pas évoquer. N’oublie pas de te montrer bienveillante, afin qu’il comprenne que ce n’est pas sa faute si tu souhaites t’éloigner. Veux-tu que je t’aide à le formuler ?
Elle se tait, dans l’attente de ma réponse. Dans ces conditions, la Maeve d’Hermès m’aiderait probablement mieux, ou bien elle me supplierait de ne pas couper les liens avec Hermès, plus vraisemblablement. Ma Maeve s’adapte simplement à mon questionnement. C’est inutile. Une vraie perte de temps.
— Tu vas enregistrer un message pour moi, d’accord ?
— Très bien. Dis-moi quand tu es prête.
— Prête. Hermès, je suis désolée, mais ne viens plus me parler à l’école. Ce n’est pas contre toi, c’est juste que je ne veux plus te parler. C’est bien, ça ?
Maeve entrouvre la bouche, puis a une légère grimace.
— Je pense que c’est mauvais, indique-t-elle en agitant son épi. Veux-tu refaire un essai ? Dis-moi « prête » ou « valider ».
Je soupire. « Mauvais », carrément… Si même ma Maeve trouve que mon message est mauvais, c’est probablement qu’il est mauvais.
— Prête. Hermès, je…
Je pince les lèvres une seconde, en proie au doute. Je ne sais pas quoi lui dire pour qu’il cesse de venir me voir. Mais il faut trouver quelque chose :
— Je crois que grâce à Mikhaïl, je peux découvrir certaines choses. S’il te plaît, ne me parle plus pendant quelques temps. Transmets aussi le message à Philo et Éliott. Promis, je vous referai des cookies, une prochaine fois. Je t’en ferai même un peu plus, rien que pour toi. Fin.
Maeve hoche la tête, et elle a un sourire.
— Je note, ta préférence va donc à Hermès. Le détail des cookies est top, veux-tu valider ce message ?
Je hoche la tête. Puis, lorsqu’elle a terminé, je la fais disparaître et quitte enfin les toilettes.
***
On toque à ma porte avec précipitation et je me redresse brusquement dans mon lit. Il y a désormais un couvre-feu à 23 h 00 et il est 22 h 51. Hésitante, je déverrouille ma serrure. On pousse aussitôt la porte et je me retrouve face à Hermès. Stupéfaite, je m’apprête à parler, mais il pose un doigt sur ses lèvres. Puis il sourit et passe ses bras autour de mon dos, me serre contre lui, toujours sans prononcer le moindre mot. Mon rythme cardiaque s’emballe une nouvelle fois. Je ne bouge pas pour autant. Étrangement, je ne ressens pas l’envie de me dégager. Quand il s’éloigne, j’aurais presque envie de le retenir. On échange un long regard, puis il approche de nouveau et mon cœur éclate, mais il hésite. Il s’arrête à quelques centimètres de mon visage. Sa main vient trouver la mienne, je sens qu’il y glisse quelque chose.
Puis finalement, il s’éloigne de nouveau, se hâte de retourner dans le couloir. Je penche la tête par la porte pour le suivre du regard. Ça doit être la relève, il n’y a pas de gardes. Quand Hermès a disparu, je referme ma porte, le souffle court.
Je me laisse tomber le long du mur, déplie fébrilement le papier qu’il a oublié dans ma main.
« D’accord. Si tu promets qu’au moindre problème, tu me préviendras. Je n’ai pas du tout confiance en lui, fais attention à toi. Désolé pour ce soir, si jamais… Mais je voulais pas laisser passer ma seule chance de te voir avant longtemps. PS : referme ta porte à clé, et n’ouvre pas sans savoir qui est là. Ta Maeve, elle te sert à quoi ? »
Un large sourire vient fendre mes lèvres. Suis-je donc si prévisible ?
Je me redresse et verrouille de nouveau la porte, avant de rejoindre le lit, le cœur battant toujours à vive allure.
***
Sylianna Pomaraie est absente depuis trois semaines.
J’ignore ce qu’a précisément fait Mikhaïl, car il n’a pas commenté cette absence. En l’attente, c’est Éliane Cassan elle-même qui nous fait classe.
Je me méfie de cette femme, mais je dois reconnaître qu’elle sait se montrer beaucoup plus courtoise que sa sœur. Je me demande pourquoi tant d’élèves la craignent. Elle est agréable avec tout le monde. Je suis vraiment curieuse. J’aimerais demander à Maeve quels sont les potins à son sujet, mais je suis à peu près certaine que cette recherche ne passerait pas inaperçue. À l’occasion, je demanderai à Hermès, plutôt.
— Très chers élèves, je profite de ce moment pour une annonce.
Je lève les yeux pour apercevoir le nez d’Éliane Cassan se retrousser alors qu’elle sourit.
— Le conseil de l’établissement a tranché au sujet des vacances scolaires. Vous pourrez rentrer chez vous pour la première semaine de novembre, si tel est votre choix.
Des murmures joyeux accueillent la nouvelle. Ce début d’année a été on ne peut plus cauchemardesque et je crois que l’ensemble de mes camarades ont hâte de retrouver leurs proches. Plus qu’une semaine à tenir.
Quant à moi… Je resterai à Avril Cassan. Mais je me réjouis tout de même pour les autres. Le sourire d’Hermès est contagieux, alors je m’efforce de détourner le regard. Je crois comprendre qu’il est proche de ses parents. Ça lui fera sans doute du bien de les retrouver.
— On y va ?
La cloche a sonné et je constate que Mikhaïl m’attend. Depuis quelques jours, il ne parle plus vraiment à qui que ce soit, sinon à moi. Je crois que ça a agacé Teiva et Fiona de me voir trop tourner autour de lui, sans compter les copines de Fiona, son fan club, qui boudent tout en nous fusillant du regard.
Dépitée, je me lève et le suis. On prend le chemin du réfectoire.
— Tu veux venir chez moi pour les vacances ? demande-t-il, l’air de rien, alors qu’on traverse une cour.
Lentement, je tourne la tête vers lui, pas certaine de savoir s’il plaisante ou non.
— Venir… chez toi ? Au Symbiose ?
— Ouais… Mon père t’accueillera avec plaisir.
— Tu sais quoi ? J’en suis pas si sûre.
Il a un rire léger.
— Il protège les faibles et les opprimés.
— C’est ce que je suis ? « Faible et opprimée » ?
— Ici, oui. La sécurité va baisser quand je vais quitter l’école. Tu croyais pas qu’ils étaient là pour tes jolis yeux ?
— Mikhaïl…
Je détourne le regard et m’aperçois qu’un peu plus loin, il y a une fontaine. Je m’arrête alors et il me jette un regard étonné.
— Quoi ?
Le clapotis m’empêche de me concentrer. Tourner la tête vers lui demande toute mon énergie. Je me force :
— J’aimerais comprendre à quoi ça rime, tout ça. Pourquoi tu m’as à peine adressé la parole pendant le premier mois de cours, et pourquoi tu me colles aux basques maintenant.
Ses hommes de main font comme une ronde autour de nous.
— « Mademoiselle Pourquoi », le retour ! lance-t-il en riant.
— Je t’interdis de m’appeler comme ça.
Son sourire se perd aussitôt et il baisse les yeux. À nouveau, j’entends l’eau s’écouler par filet.
— Pardon.
Je laisse passer quelques secondes que le bouillon de colère s’évacue.
Un frisson me parcourt.
— Réponds-moi, Mikhaïl.
— Mmh… C’est-à-dire que…
— ATTENTION !
J’ai mis moins d’une demi-seconde à réagir. Je l’ai vu prétendre regarder vers la fontaine. Je l’ai vu rompre le cercle alors qu’il se tenait dans le dos de Mikhaïl. Je l’ai vu épousseter son épaulette, puis j’ai vu sa main plonger dans son gilet. L’adrénaline a fait le reste.
Des coups de feu retentissent au-dessus de ma tête. J’ai réagi avec la puissance d’un automate, un bras sur ma nuque, l’autre entourant Mikhaïl, plaqué au sol par le poids de mon corps.
Très vite, on m’arrache de lui pour me jeter à terre, plus loin. Je retombe sur le dos, le souffle coupé par la brusquerie du geste, les bras devant le visage pour me protéger.
— Solange ! hurle une voix.
Je tourne la tête, déboussolée, pour voir Hermès accourir dans ma direction. Dans le même temps, Mikhaïl a repoussé les gardes et rampe vers moi.
— T’as rien ?! s’écrie-t-il quand il est tout à côté de moi. Solange, regarde-moi !
Mais je ne le regarde pas. Je regarde Hermès qui s’accroupit à présent à mes côtés. Ignorant complètement Mikhaïl, il m’aide à me lever, puis regarde mes jambes, mon torse, mes bras… avant de pousser un soupir de soulagement intense.
Je vais bien. J’ai été rapide, l’homme n’imaginait pas que je dévierais Mikhaïl de sa trajectoire. Je tremble un peu, mais je suis satisfaite de constater que mes réflexes sont toujours excellents.
— Qu’est-ce que tu fais là ? je demande à Hermès.
— Simple hasard, promis, dit-il d’une voix tremblante. Je mange aussi les midis, tu sais ? J’allais au réfectoire.
Il a un petit rire nerveux.
— Solange… dit alors Mikhaïl.
Il regarde le corps de l’homme que ses gardes ont abattu. Celui-là aussi, porte un uniforme du Symbiose. Je vois Mikhaïl déglutir. Il est d’une pâleur mortelle.
— Mikhaïl… Ça va ? T’es pas blessé ?
Le calme revient. On entend à nouveau la fontaine. Il tourne la tête vers moi et pendant une seconde, je retrouve le petit garçon de Ludvina.
— Merci, Solange.
De l'action dans chaque chapitre. C'est dynamique et en même temps il y a toujours des moments légers inclus par les interactions avec Hermès je remarque. Plutôt chouette.
Difficile de cerner Mikhaïl toujours je trouve, même s'il est intriguant de le voir abaisser le masque pour retrouver l'enfant que Solange a connu.
Au plaisir
Le rythme ne faiblit pas, on ne s'ennuie pas une seule seconde dans cette histoire ! Le post-scriptum d'Hermès "à quoi te sert ta Maeve ?" m'a fait sourire, c'est bien vu d'ajouter cette petite touche d'humour, c'est ce qui donne de la profondeur à tes personnages :)
Bon, en attendant, nous voilà avec une nouvelle attaque contre Solange... ou Mikhaïl. Mais je vote pour Solange. Et l'homme qui a tenté de la tuer porte l'uniforme du Symbiose... ce qui semble confirmer que toute cette affaire est politique. Hâte de découvrir la suite !
Au plaisir,
Ori'
Tiens, je viens de me rendre compte en lisant ton commentaire que j'avais peut-être oublié de clarifier quelque chose. Merci !
"J’ai hésité avec un murmure se perdrait au milieu de ceux des autres, alors que toute la classe avait les yeux rivés sur nous, mais ma voix est sortie claire et forte." -->avec un murmure se perdrait: je crois que tu voulais dire "J'ai pensé que mon murmure se perdrait..." mais même le reste de la phrase est difficile à comprendre. Je pense que subdiviser cette phrases en plusieurs phrases plus courtes clarifierait ses idées.
courcircuitant -- > court-circuitant
" C’était l’un de mes objectifs, en arrivant ici, que de me rapprocher de lui." --> " C’était l’un de mes objectifs, en arrivant ici, de me rapprocher de lui."
"Pendant quelques secondes, chacun d’eux se mitraillent du regard." Chacun d'eux fait un peu étrange pour deux personnes seulement. "ils se mitraillent" pourrait être plus approprié.
Maeve ressemble soudain à une version plus élaborée de ChatGPT, avec les mêmes formulations de phrase. C'est bien fait et ça la déshumanise dans sa tentative d'humanisation. Cette frontière est extrêmement bien appliquée.
Toujours des questions; la cible était-elle vraiment Mikhaîl ou était-ce Solange? Et bien que ça me semble moins probable, Hermès est-il mêlé à tout ça? On se demande toujours ce qui s'est passé avec Béatrice... mais
Je me suis évidemment inspirée de ChatGPT pour créer la Maeve de Solange. Un ChatGPT qui aurait terriblement voulu donner l'impression d'être humain et qui soit encore un chouilla plus avancé que la version qu'on connaît, mais il y a une volonté de ma part de l'évoquer.
Quelques réponses sur le roman arriveront bientôt ! ^^ J'espère que ça ne traîne pas trop?
"J’ai hésité avec un murmure se perdrait au milieu de ceux des autres, alors que toute la classe avait les yeux rivés sur nous, mais ma voix est sortie claire et forte"
Je reviens sur cette phrase. Il manque décidément au moins un mot. "avec un murmure se perdrait", quelque chose ne va pas. Peut-être que ce mot est simplement "qui".
Avec ce que tu m'as dit, plusieurs formulations me viennent en tête. "J'ai hésité à répondre par un murmure qui se perdrait dans ceux des autres, mais les yeux de toute la classe étaient rivés sur nous. Ma voix résonna, claire et forte."
Cette suggestion n'est qu'une piste. J'ai divisé la phrase en deux, mais je crois qu'elle aurait intérêt à l'être encore plus (quitte à sembler saccadée) afin de résonner avec ce que ressent Solange dans cette situation : nervosité, staccato., battement.
Entretemps, j'ai pensé à la formulation que j'appliquerais s'il s'agissait de mon propre roman. J'arrive sur une séquence en trois segments, chacun son propre paragraphe, pour créer cet écho chez le lecteur. Je te la mets ici également comme piste. Elle correspond à mon style d'écriture et non au tien; je ne la sens pas en harmonie avec le reste de ton texte. Je pense seulement que si tu as un passage difficile, le voir tourné de plusieurs autres façons qui ne te correspondent pas nécessairement peut débloquer dans ton esprit celle qui te convient.
J'ai hésité à perdre un murmure dans les voix des autres.
La classe nous disséquait des yeux.
Ma voix résonna. Trop claire. Trop forte.
Concernant mon roman, le premier chapitre est mis en ligne depuis hier seulement. Il s'agit d'une "reconstruction" complète de ce qui était la première page et je dois harmoniser la suite avec tout ça avant de la poster. C'est plus compliqué que je ne m'y attendais. Je suis un perfectionniste au sujet de la logique structurelle et je me retrouve avec des informations qui surviennent en doublon à quelques pages d'intervalle et d'autres qui sont disparues du texte. Je n'ai pas encore commenté les textes de beaucoup de gens sur Plume d'Argent. Si les retours tardent, ça ne me dérange pas. Le premier jet est fini, mais je n'ai que 160 pages "prêtes à lire" et je suis dans une phase de réparation majeure sur les premières que j'avais auparavant jugées "définitives". Les retours prendront le temps qu'ils prendront!
J'aime bien tes propositions.
Pour la méthode de la segmentation en paragraphe, je l'aime bien, mais je la réserve plutôt à des événements de hautes tensions (plus tendus que ça en tout cas).
Quant aux retours sur ton texte, pour ma part j'essaye d'être régulière dans mes retours, mais j'avoue que je lis pas mal de monde en même temps et du coup... Parfois je peux mettre un peu de temps à venir lire, si je manque de temps. Mais en tout cas j'ai bien aimé ce que j'ai lu :)