Chapitre 9 : La coloration pour cheveux existe

Notes de l’auteur : Règles temporaire de jeu : Pas d’objet en combat
Règles temporaire d’écriture : Pas de gros mot pour Ray (oui c’est un vrai défis)

Ray n’en revenait toujours pas, il aurait dû le savoir pourtant que ça marcherait, après tout ce genre de plan foireux marchait toujours, pour une raison étrange, mais quand même là. Il lâcha platement :

« Goudat.

– Oui hé bien… ça a marché, se justifia sa dresseuse.

– Gou-dat, répéta-t-il en détachant bien les syllabes.

– Au moins sa visée à la pokéball est maintenant aussi bonne que sa visée avec des livres, précisa sa sœur. C’est déjà pas mal.

– Elle a crié Goudat pour le capturer ! Et ça a marché !

– Ça a l’air de lui convenir comme surnom, se défendit Addie. »

Il claqua ses pattes sur son visage, il abandonnait, ça ne faisait toujours pas de sens, mais il laissait tomber. Si le soporique lui-même ne se plaignait pas aucune chance de faire valoir son point. Au moins, Simson n’avait pas été là pour ce passage terriblement embarrassant, ce qui voulait dire Pixie aussi et donc une humiliation en moins.

« Allez rentrons ça ira pour aujourd’hui, décida Addie. »

Ils retournèrent à Carmin-sur-mer, la ville avait une petite odeur salée qui ne déplaisait pas à Chuu, lui s’en fichait bien. Par contre, il appréciait loger directement chez leur dresseuse et non dans un centre pokémon, l’endroit était un peu plus chaotique, mais c’était aussi plus chaleureux et plus grand qu’une chambre.

Un homme dans la vingtaine ouvrit la porte, les cheveux blonds bouclait sur son front au dessus de deux yeux plus bleu que la mer.

« Oh pu...

– Sainte merde ! l’interrompit sa sœur.

– Je rêve pas ? Pince-moi pour vérifier, demanda-t-il levant sa patte pour se pincer lui-même.

– Nooon, répondit-elle en tirant sur sa joue. Chest pas un lêve.

– Quand vous aurez fini tous les deux, vous voudriez bien entrer, les interrompit Addie, un Flamiou les observait à ses pieds. À moins que vous comptiez rester ici toute la nuit. »

Il s’exécutèrent sans oublier de demander qui leur avait ouvert, Ray ne pouvait s’empêcher de jeter des regards à l’homme, il ressemblait beaucoup au garçon de ses souvenirs en plus âgée. Hormis le nez, il avait le même nez qu’Adeline.

« Bastien voici les fameux Ray et Chuu, vous deux voici mon frère aîné, présenta Addie une fois arrivé dans le salon. Maintenant vous pouvez arrêter de le dévisager comme ça. Au fait, qu’est-ce que tu fais ici ?

– J’ai profité du week-end pour passer à la maison. Papa m’a dit que tu étais à Carmin alors... répondit-il. J’ai bien le droit de venir voir ma petite sœur quand même. Surtout après si longtemps.

– C'est ça, répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. Dis plutôt que tu vérifies si je t’en veux ou pas après avoir cafté à tatie.

– C’est maman qui lui a dit, tu sais bien qu’elles ont toujours été comme posipi et négapi, au point que ça agace papa.

– Je sais, il dit tout le temps que sa sœur lui a piqué sa femme, ou l’inverse. Mais maintenant je vais devoir retourner à Alola servir de bekipan.

– Ce n'est pas la mer à boire si tu y vas en avion. »

Adeline jeta un regard noir à son frère avant d’annoncer qu’elle allait se changer, ce dernier rigola doucement. Chuu lui souffla dans l’oreille qu’elle était plutôt contente de devoir aller à Alola même si c’était juste en coup de vent, Ray acquiesça. Pas que pour Kermit, le gentil bulbizarre, même si le fait qu’il ait trouvé une famille était une bonne nouvelle, mais aussi parce qu’il était curieux.

L’homme attrapa un livre assez lourd et s’installa sur le canapé. Ray regarda sa sœur et voyant qu’ils avaient tout deux la même idée, ils s’installèrent sur le dossier, ils avaient besoin d’en savoir un peu plus. Il se pouvait que la ressemblance soit imaginée.

Le flamiou leur jeta un rapide regard avant de s’installer sur les genoux de son maître pour lui aussi observer le contenu de l’album, qui se révéla être rempli de photo de famille. Les dernières pages montraient Addie avec une fille au cheveux blanc sur une plage, ou elle avec ses parents, son frère, la fille et une autre femme, et d’autres photos toujours avec un décor qui n’était clairement pas Kanto.

Bastien revient au début de l’album, on y trouvait des photos de mariage et celle de bébé. Ray bailla, les photos de bébé n’avaient pas d’intérêt, sa sœur soupira discrètement, elle aussi n’y trouvait rien d’intéressant.

Puis le frère d’Addie s’arrêta sur une page particulière, Ray se redressa tapotant la tête de Chuu pour qu’elle fasse attention. La photo qui avait retenu son attention montrait trois enfants, sur la gauche, il voyait Bastien, enfant avec le flamiou dans ses bras, qui souriait, juste à côté de lui une petite fille blonde s’accrochait au cou d’un énorme persian, Addie il supposa même si les cheveux… Et enfin à droite se trouvait un autre garçon qui était le portrait craché de Bastien en un tout petit peu plus jeune, un sourire plus provocateur et un nez plus rond, sur son épaule se tenait un chacripan.

« Bingo ! C’est lui Chuu j’en suis sûr, il a un chacripan, murmura-t-il en pointant le garçon de droite.

– Pas la peine de me secouer.

– Mais tu crois que c’est Addie au milieu ?

– Ray… tu sais que les colorations pour cheveux ça existent ?

– Heu… c’est….»

Il se tut ne trouvant rien à répliquer sa sœur n’avait pas tort pour le coup. Le flamiou les fixait méfiant, mais il l’ignora, il avait plus important à se soucier.

« J’arrive pas à le croire, c’est son frère.

– Faut qu’on aille demander à Addie ! s’exclama Chuu. Après tout, il s’agit de son frère, elle doit savoir où...

– Non, les interrompit le flamiou.

– Quoi ?!

– Laissez le passé tranquille. Personne à besoin que vous mettiez votre nez là dedans, répondit le pokémon de feu.

– Hé, je te signale que…

– De plus, si Addie voulait en parler elle le ferait d’elle-même, le coupa le chat. M’enfin ça risque pas d’être avec vous. »

Le visage de supériorité du flamiou hérissa les poils de Ray.

« Qu’est-ce que ça veut dire ça ? exigea-t-il.

– Rien d’autre que ce que j’ai dit, vous n’êtes pas suffisamment proche pour qu’elle vous parle de tout. Et certainement pas de son autre frère. »

Logiquement, Ray savait que ça ne valait pas le coup de s’énerver et accessoirement que l’autre n’avait pas totalement tord, ils ne connaissaient pas grand-chose de leur dresseuse. Émotionnellement, et son orgueil, c’était une autre pair de manche par contre.

« Hé …

– ‘Spèce de saligaud, le coupea Chuu. Je te signale qu’on est ses pokémons, personne ne la comprend mieux que nous capiche ?! »

Le flamiaou renifla et sauta sur le sol, provoquant Chuu encore plus. Sa sœur s’énervait rarement, mais quand c’était le cas, il devait être celui qui calmait le jeu, un flamiou en morceaux serait un gros problème. Même s’il le cherchait. Ils le suivèrent au pieds de l’escalier.

« Vous êtes peut-être ses pokémons et elle comprend peut-être ce que vous dites, mais je la connais depuis petite, je n’ai pas besoin de votre petit avantage, moi, on se connaît bien mieux que vous. Je suis plus proche donc j’ai suffisamment de légitimité pour vous interdire de poser la moindre question.

– Ha ouais ? Je crois pas, provoqua Ray.

– Faisons un pari, si je gagne, vous ne lui demanderez rien concernant le passé, si je perds... hé bien, ça n’arrivera pas, j’ai juste à vous prouver que j’ai raison.

– D’accord, accepta Chuu, et si on gagne, tu devras reconnaître publiquement qu’on est proches, plus que toi ! »

Le flamiou grimpa l’escalier et ils le suivirent. Addie sortait de la salle de bain, son pijama intégral miaouss enfilé et une serviette pour frotter ses cheveux. Ray avait toujours trouvé ses goûts vestimentaires pour dormir douteux, mais c’était certainement le pire qu’ils aient vu jusque ici.

Le flamiou s’assit leva la patte élégamment et penchant la tête légèrement sur le côté demanda :

« Une sardine aux olives accompagnée d’haricot s’il te plait. »

Chuu ricana avec lui, comme si Addie ne parlant pas le pokémon pouvait deviner la demande exacte, ils allaient gagner si facilement.

« Oh Red XIII pourquoi tu ne demande pas à Bastien ? demanda Addie en soulevant le flamiou dans ses bras. Il est encore perdu à coder on ne sait quoi ? Ray Chuu vous voulez quelque chose à grignoter avant le repas ?

– Heu… hésita-t-il avant de se prendre un coup dans les cotes par sa sœur, comme d’habitude ! »

Ils redescendirent pour aller en cuisine et pour sa plus grande horreur et celle de Chuu, Addie sorti une boite de sardine aux olives et une d’haricots qu’elle servit au flamiaou. Histoire de compléter leur défaite, elle leur servit des baie frambys. Baie que Chuu fusilla du regard avant de marmonner que c’était de sa faute. Il protesta, ce n’était pas sa faute si le soir au lieu de demander des baies nanana elle mangeait les frambys que lui appréciait.

« Fait chier, ronchonna sa sœur.

– Ne parle pas la bouche pleine, soupira-t-il. Mais sérieusement comment tu as fait pour savoir ce qu’il voulait si précisément ?!

– Hmm, ça fait des années qu’il a repris la façon de demander de phée, répondit distraitement leur dresseuse. Tient en aprlant du médhyéna, ce sera quoi pour toi ? »

Le chaglam de la maison sauta sur la table et se mit à manger directement dans la gamelle du flamiaou, ne prenant pas la peine de répondre.

« Et puis vous savez Red est intelligent, alors évitez de piquer une dispute avec lui, ça ne waw ! cria-t-elle s’écrasant au sol. Belle ! Tu n’es plus un caninos ! »

Belle qui n’était un arcanin que depuis trois jours, s’il avait bien suivi, avait tendance à oublier sa nouvelle carrure et avait, encore une fois, sauté sur Adeline. Ray secoua la tête, ils étaient arrivés depuis hier seulement, mais il s'était déjà habitué à cette scène. Il se contenta de manger ses baies en observant sa dresseuse se débattre pour repoussé un chien d’un mètre soixante-six et de plus de cent vingt kilos. Et dire que Belle faisait partie des petits modèles d’arcanin, qu’est-ce que ça aurait été si elle avait été un mastodonte.

« Besoin d'aide ? demanda Bastien en forçant l’arcanin à reculer. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle manque un peu de la délicatesse de sa mère, tu devrais prendre exemple sur Ammanda Belle.

– Arca ?

– Merci. Maman l’a fait évoluée et depuis, c’est catastrophe sur catastrophe, elle m’a fait la liste des objets cassés.

– C’est donc pour ça qu’il n’y a plus de télé. Tu comptes faire quoi demain ?

– Profitez de mon tiquet pour l’Océane, je vais sûrement y aller avec un ami, enfin, c’est plus une connaissance qu’un ami. Puis faut que je passe au commissariat pour savoir s’ils ont trouvé quoi que ce soit à propos de l’escroc.

– Si ça te trouve ça fera comme pour Carpette et ils vont te redonner le carapuce, taquina son frère. Tu pourras le surnommer l’escroc aquatique.

– Urgh, juste l’arnaqueur va très bien.

– Tu es passé à la grotte taupiqueur ? Et l’arène ?

– Oui grand frère, j’y suis allé, soupira Addie. J’ai pas besoin que tu me le rappel, je ne suis plus un bébé. Et je veux la faire en dernier, tu sais pour marquer le coup. Même si avec Musareigne j’ai une immunité de type, ma seule méthode de contrer explosion pour l’instant c’est tunnel alors… Et puis c’est plus classe de finir la collecte des badges en affrontant le major.

– Tu me préviendras, je n'ai pas envie de louper le moment où ma chère sœur affronte son idole. Snif, et dire qu’hier encore tu trébuchais tous les trois pas, se moqua Bastien. »

Addie répliqua d’un coup de torchon et les frères et sœurs se chamaillèrent. Ça lui rappelait un peu sa relation avec Chuu, Ray chantonna sa mauvaise humeur disparue, les baies étaient délicieuses. Jusqu’à ce que Belle avale d’un coup de langue toutes les baies restantes, le juron fut la moindre des causalités du moment. Il ne pouvait pas savoir qu’elle allait glisser sur le sol et que son éclair allait partir droit sur le frigidaire à la place. Au moins le bol cassé venait de Chuu, elle, aussi, avait loupé la chienne.

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