Chapitre 9 : Mariam - Lecture

Mariam, installée confortablement dans la bibliothèque, reprit sa lecture de « Passé, présent, futur » là où elle l’avait stoppée.

 

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Gi découvrit avec joie que son apprenti savait déjà contrôler ses morsures. Stiny ne s'éloignait jamais de son mentor. Il apprit à économiser son énergie, à utiliser ses cinq sens à plein potentiel, à rentabiliser chaque action, à manier sa mémoire parfaite avec parcimonie. Une seule chose lui échappait : la transmission du don d'immortalité.

- Ne sois pas trop dur contre toi-même, le rassura Gi. C'est la chose la plus difficile.

- Améyatl m'avait prévenu que ça pourrait prendre des siècles mais maître, ça fait trois cents ans que j'essaye, maugréa Stiny.

- Ça viendra un jour.

- Je regrette de ne pouvoir m'entraîner davantage. Je suis sûr qu'avec plus de pratique…

- On ne peut pas se permettre de tuer mille humains en une journée juste pour que tu acquières cette compétence. Il faut préserver nos réserves de nourriture ainsi que notre anonymat. Les humains sont dangereux, rappela Gi.

Stiny hocha la tête. Il était frustré. Il était certain d'y arriver rapidement si on le laissait mordre à volonté. Là, il se contentait de n'essayer qu'à chaque fois qu'il avait faim. Or, cela se produisait de moins en moins souvent, grâce à sa capacité à s'économiser et à rentabiliser le moindre effort. Il comprenait parfaitement le besoin de ne pas se donner en spectacle mais cela ne diminuait pas la déception de ne pouvoir avancer plus vite.

En trois cents ans, le grand temple était devenu le repaire des immortels. Tous les mois environ, l'un d'eux se présentait, accompagné de son petit. Le jeune passait des épreuves. S'il parvenait à prouver qu'il était au contrôle de ses pouvoirs, et après s'être présenté devant Gi, il recevait le titre d'averti. Après cela, il était libre de quitter les flancs de son mentor pour vivre sa vie.

 

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- Je m'appelle Stiny, dit ce dernier par un matin chaud.

Une dizaine de personnes se tenaient devant le jeune immortel.

- Bienvenu parmi nous, Stiny, dit Gi, fier de son apprenti. Tu peux te relever.

Stiny se dressa. Quatre cents ans d'efforts avaient été nécessaires mais finalement, il avait réussi. Il était au contrôle. Il pensa à Améyatl, parti trop tôt. Il n'avait passé que quelques jours avec son créateur et pourtant, il lui manquait plus que tout. Gi lui avait dit qu'un lien se créait entre un créateur et son enfant. Stiny le croyait volontiers.

- Célébrons ! proposa Gi.

- J'aimerais parler avant, quémanda Stiny.

- Je t'écoute, dit Gi surpris.

Les autres personnes présentes ne masquèrent par leur surprise.

- J'ai connu un évènement tragique lors de mes premiers jours, commença Stiny. J'ai perdu mon mentor et cela aurait pu signifier mon arrêt de mort si un autre membre n'avait accepté de me prendre sous son aile.

Gi hocha la tête en souriant.

- J'ai eu la chance d'être au côté du meilleur mais surtout, d'être le témoin de l'avènement de milliers d'avertis. Je pense à tous ceux qui n'ont pas eu ma chance. J'ai vu des apprentis être amenés ici par leur mentor et échouer.

Cela s'était produit des centaines de fois. Parfois, le mentor repartait avec son apprenti pour continuer sa formation. Le plus souvent, lassé, le mentor tuait son petit.

- Je ne suis pas certain que c'était toujours la faute de l'apprenti, continua Stiny.

Il entrait en terrain miné, il le savait. Critiquer un mentor n'était pas bien vu. Cependant, personne, dans le groupe restreint, ne coupa Stiny dans son discours.

- Si les mentors avaient la possibilité d'échanger, de comparer leurs pratiques… Si les apprentis avaient accès à plusieurs personnes… S'ils voyaient d'autres petits recevoir la formation… Je pense que cela ne pourrait qu'être bénéfique. Cela permettrait aux immortels âgés désireux de devenir créateurs mais frileux ou peu confiants de se faire aider. S'ils savaient qu'ils pouvaient aller dans un endroit où ils pourraient être soutenus, où des astuces seraient échangées… On pourrait même imaginer que les mentors tournent pour surveiller les petits. Vous avez tous été mentor. Je crois que vous auriez tous apprécié de ne pas être sans cesse collés par votre apprenti tout en étant certains qu'il ne faisait pas de bêtise.

Ils sourirent. C'était peu dire. Devoir surveiller un petit pendant plusieurs siècles demandait une patience sans limite.

- Une école, dit Gi. C'est une idée qui mérite d'être explorée.

 

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Après l'école de sorcellerie et de magie de Harry Potter, celle de Vampires. Mariam sourit. L'auteur manquait vraiment d'imagination. À moins que… Mariam chercha le nom de l'écrivain mais l'œuvre n'était pas signée et pas datée non plus. Impossible de savoir quand le texte avait été écrit. L'auteur était-il tellement conscient de la nullité de son texte qu'il avait préféré ne pas indiquer son nom ? Mariam tourna la page pour commencer le chapitre suivant.

 

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Stiny apprit bientôt que son idée avait fait l'unanimité. L'école avait vu le jour. Il était heureux d'avoir pu participer à l'amélioration du mode de vie des immortels. Cependant, il ne comptait pas s'y intégrer, pas encore. Il voulait vivre. Après des siècles de vie d’immortel, il rêvait d'une femme, d'enfants, d'une vie simple, sans mort, sans violence.

Il était monté dans le nord et s'était trouvé une épouse qui lui avait donné de beaux enfants. Il avait simulé sa mort lorsque son corps inchangé aurait pu commencer à éveiller les soupçons puis recommença une autre vie, ailleurs, sous un autre nom et un autre visage. Il eut de nombreuses vies heureuses, d'autres moins mais il eut la joie de vivre, encore et encore.

Une de ses vies plaisantes lui apporta une possibilité qui changea à jamais la face du monde. Alors qu'il vivait sur les côtes avec sa famille, leur train-train quotidien fut modifié par l'arrivée d'immenses barques. Des hommes à la peau blanche en descendirent. Ils furent accueillis avec joie. La tribu de Stiny offrit du coton, de l’ananas, des bijoux, du tabac et bien d’autres choses encore aux nouveaux venus. Stiny usa de sa mémoire parfaite pour apprendre la langue des étrangers. Il fut accepté comme traducteur et reçut un accueil chaleureux. Il put côtoyer les nouveaux venus et même monter à bord de leur immense navire.

Pendant plusieurs semaines, Stiny vécut avec ces hommes, apprenant leurs mœurs, leurs cultures, leur savoir. Le soir de Noël, une fête dont Stiny n'avait jamais entendu parler avant, le navire où se trouvait Stiny coula suite à une erreur de navigation. Le chef de l'expédition, Cristoforo Colombo, décida de laisser l'équipage sur place. Stiny, qui souhaitait continuer l'aventure avec les marins, parvint à convaincre le découvreur de sa valeur et put monter à bord pour reprendre la route.

Stiny apprit que ses nouveaux compagnons en avaient assez du nouveau monde, que leur famille leur manquait. Il parla au chef et le retour fut lancé. Stiny était heureux. Il lui tardait de découvrir ces terres lointaines.

Il n'avait pas prévu que le trajet serait aussi long. Des semaines sur l'eau, entre calme et tempête, mirent le contrôle du jeune immortel à rude épreuve. Il rentabilisa la moindre action, dormant pour reprendre des forces, mangeant du poisson pour limiter sa consommation de sang humain.

À leur arrivée à Lisbonne, il n'y avait plus qu'un seul bateau. Stiny quitta les marins pour découvrir ce territoire. D'habitude, il ne pouvait pas faire un pas sans tomber sur un immortel non averti. Il se promena des mois sur ces nouvelles terres sans croiser personne. Alors, il comprit. Il était sur les terres des puissants, ceux qui avaient crées Gi avant d'exterminer tous les petits, obligeant Gi à fuir.

Stiny se sentit brusquement en danger. Et si les puissants remarquaient sa présence ? Il retourna en Espagne, d’où il comptait repartir au plus vite afin de prévenir Gi que la voie entre les continents était ouverte. Il arriva trop tard. Une autre expédition était déjà partie. Il attendit son retour.

Un an plus tard, les bateaux revinrent, chargés d'or, de coton et d'esclaves indiens mais pas seulement. Des immortels non avertis en sortirent par dizaines. Stiny les regarda se disperser. Il essaya d'en tuer un maximum mais plusieurs lui échappèrent. Il rejoignit Colombo et le poussa à lancer une nouvelle expédition. La préparation du voyage, l'affrètement des navires et l'enrôlement des équipages prirent deux ans.

À peine arrivé, Stiny quitta Colombo pour courir vers le sud. La nouvelle eut l'effet d'une bombe. Gi, Ju et leurs conseillers quittèrent la cité maya pour les îles du nord mais ils ne purent que constater l'évidence : c'était trop tard. Certains immortels, avides de territoires vierges, avaient volé des navires et traversaient d'eux-mêmes, les cales remplies de réserves de nourriture humaine vivante.

- On ne peut plus rien faire. On ne peut qu'attendre, dit Ju.

Ils attendirent des jours, des mois, des années, rien ne se passa. Gi, qui avait décidé de moderniser son nom en Gilles d'Helmer, décida d'envoyer des avertis surveiller l'ancien monde. Stiny en fut. Le mythe des immortels – là-bas nommés Vampires - était bien présent mais accompagné d'étranges croyances.

La religion majoritaire permettait de lutter contre les créatures de la nuit. Une simple croix – le symbole de ces croyants – pouvait repousser un Vampire. De l'eau bénite – le simple liquide sur lequel un homme, approuvé par l'Église, faisait un signe de croix – blessait le monstre assoiffé de sang. Il suffisait de consommer de l'ail ou d'en mettre une gousse devant sa maison pour être protégé. De plus, un Vampire ne pouvait entrer dans une habitation sans y avoir été invité.

Stiny rapporta ses découvertes à d'Helmer qui encouragea ses avertis à consolider les humains dans ces croyances. Si les mortels pensaient détenir des armes utiles contre les Vampires, Gilles ne comptait pas les contredire. Cela ne rendrait ses adversaires que moins dangereux.

 

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Mariam trouva déroutant d'ainsi mêler l'histoire réelle à l'imaginaire. Si l'auteur pensait ainsi ancrer son histoire et amener le lecteur à y croire davantage, c'était peine perdue. Qui oserait croire à la présence des Vampires ? Ceci dit, Mariam dut admettre la plausibilité de la société d'immortels. Elle s'arrêta là pour aujourd'hui, préférant ne pas commencer le chapitre suivant pour seulement quinze minutes.

- Toujours pas fini le livre, Mariam ? interrogea Anthony au dessert.

- Non et l'auteur est descendu dans mon estime, annonça Mariam.

- Ah ? Pourquoi donc ? continua Anthony avec un ton exagérément intéressé.

- Il développe son histoire sans se rendre compte qu'il ne nous donne pas toutes les informations nécessaires pour comprendre.

- Comme quoi ? intervint le seigneur Kervey, qui passa de mécontent à curieux en une seconde.

- Les puissants, dit Mariam. Gilles d'Helmer – qui a changé de nom en plein milieu sans qu'on sache trop pourquoi – semble les craindre mais on ne sait pas du tout qui ils sont. Ils arrivent comme un cheveu sur la soupe. On ne comprend rien !

- C'est parce que tu n'as pas lu "le livre des origines", comprit le seigneur Kervey.

- Le quoi ?

- C'est la biographie de Gilles d'Helmer dans laquelle l'identité des puissants est totalement expliquée.

- Vous voulez dire que je lis le second tome d'une saga sans avoir découvert le premier, c'est ça ?

- Non, pas exactement, dit le seigneur Kervey. Stiny connaît la vie de Gilles et comme il ne s'agit pas de la sienne, il ne voit pas l'intérêt de l'écrire dans sa propre biographie, d'autant que tout ça est clair dans celle de son mentor.

- Vous êtes en train de sous-entendre que c'est Stiny lui-même qui a écrit ce texte ?

Le seigneur Kervey hocha la tête. Mariam ouvrit de grands yeux.

- Ça ne te paraît pas possible ? interrogea le seigneur Kervey.

- Stiny n'existe pas, rappela Mariam. C'est un personnage inventé. Évidemment qu'il n'a pas écrit ça. Ce n'est pas parce que l'auteur se sert du passé historique de la Terre et y inclut ses personnages qu'ils sont vrais. Vous imaginez un gars vivant pendant plus de mille ans ? C'est n'importe quoi ! En plus, si un maya se montrait aujourd'hui, on le verrait.

- Pourquoi ?

- Les mayas ne nous ressemblaient pas, fit remarquer Mariam. L'espèce humaine change avec le temps.

- L’espèce humaine n’a pas tellement changé en mille ans. Les modifications dont tu parles prennent des dizaines de milliers d’années. Un maya serait simplement pris pour un descendant d’indiens d’Amérique ou pour un péruvien, proposa le seigneur Kervey, sans cacher à quel point il trouvait la remarque stupide.

Mariam fit la moue. Elle n’avait probablement pas assez voyagé dans sa vie pour imaginer cela.

- Ceci dit, continua-t-il à voix haute, tu devrais quand même lire "le livre des origines".

- Maintenant ? Alors que je n'ai pas fini "passé, présent, futur" ?

- Comme tu veux, dit le seigneur Kervey.

- Pourquoi pas, dit Mariam.

- Je te l'amènerai demain. Je sais où il se trouve dans la bibliothèque. Tu perdrais du temps à le chercher.

Mariam hocha la tête et les hommes se levèrent pour leurs activités du soir, laissant Mariam à ses pensées.

- Vous l’avez lu, vous, le livre des origines ? demanda Mariam à Lord Kerings dans la salle vidéo à la nuit tombée.

Elle n’avait aucun mot à se faire expliquer. Elle choisit un autre sujet de discussion.

- Oui, répondit-il.

- Vous accepteriez de me le résumer ?

- « Le livre des origines » est la biographie de Gilles d’Helmer écrite par lui-même. Il y raconte comment, alors qu’il n’était qu’un homo erectus, son clan entier s’est fait attaquer par des hommes les ayant mordus à la gorge. Ils se sont réveillés pour se faire massacrer par leurs créateurs.

Mariam se retint d’envoyer promener Lord Kerings. Un ancien homo erectus, devenu un Vampire, avait écrit sa propre biographie. Mais oui, bien sûr. L’auteur voulait le laisser croire mais ce n’était pas vrai. Mais que fumaient-ils tous pour le croire ? Elle respira calmement pour ne pas s’agacer.

- Il fuit et trouve refuge en Amérique. Plusieurs centaines de milliers d’années plus tard, il mord Juliette, une très jeune enfant, qui ne vieillira alors plus. Ensemble, ils décident de mordre à tout va mais les petits Vampires pullulant ne les reconnaissent pas comme leurs créateurs, ce qui rend Juliette, qui espérait une vie sociale, très triste. Ils décident alors de créer une communauté de Vampires se reconnaissant comme faisant partie d’un groupe. Les avertis étaient nés.

Mariam prit sur elle pour ne pas couper Lord Kerings. Il racontait cela comme il énonçait les règles de décoration, comme des vérités absolues et réelles. Elle avait du mal avec cette façon de concevoir le monde.

- Au seizième siècle, des bateaux traversant l’océan permirent aux Vampires de poser pied en Europe.

Mariam sourit. Les Vampires prenaient le contre-pied des humains. L’ancien et le nouveau monde s’inversaient pour les uns et les autres.

- Gilles et Juliette découvrirent avec stupeur un monde vide de Vampires.

- Leurs créateurs s’étaient entre-tués après s’en être pris à leur progéniture ? proposa Mariam.

- Cela faisait partie des propositions. Depuis le temps, ils étaient peut-être aussi tout simplement morts. Un accident est vite arrivé.

Mariam l’admit volontiers. Dans « Passé, présent, futur », les Vampires pouvaient mourir. C’était difficile mais pas infaisable non plus.

- Les terres sauvages furent explorées. Le nombre de Vampires explosa. La vie était douce et facile. Le vingtième siècle allait tout changer.

- Parce que les humains eurent accès à de meilleures armes pour combattre les Vampires ? supposa Mariam qui se prenait au jeu.

- Parce que les puissants – Gilles nomment ainsi les créateurs - qui finalement existaient encore, avaient décidé de s’allier aux chasseurs de Vampires humains pour exterminer l’engeance de Juliette.

- Ils n’aiment vraiment pas que d’autres Vampires qu’eux marchent sur cette planète.

Lord Kerings sourit.

- C’est plus complexe que ça mais l’idée est là. Il s’avère que les puissants avaient été trahis. L’un d’entre eux avait fait sécession sans que les autres ne le sachent. Le traître est venu prévenir Gilles afin que les avertis puissent se cacher le temps que l’orage passe.

- C’est fort aimable de sa part.

- En effet. La guerre a permis l’annihilation de l’intégralité des Vampires non au contrôle de la Terre.

- La guerre ? La guerre mondiale vous voulez dire ? La première ? s’enquit Mariam.

- Les deux. Ce combat a été long et fastidieux. Un seul Vampire oublié peut en faire renaître des centaines en très peu de temps.

- Les puissants ont été persévérants !

- Je trouve aussi, s’amusa Lord Kerings. Grâce au traître, les avertis ont survécu. Dès la guerre terminée, Gilles s’est attaqué aux puissants, n’en laissant que trois en vie, dont le traître.

- Trois sur combien ? demanda Mariam.

- Gilles avait espionné les puissants si bien qu’il savait désormais que le premier avait été Chris, mordu par des singes. Chris avait mordu Baptiste qui lui-même avait transformé Paul et David. Ces quatre-là s’en étaient ensuite pris aux petits, les exterminant tous, ne laissant que Gilles, dont ils ignoraient l’existence.

- Trois survivants sur quatre, efficacité pourrie.

- Sauf que les quatre premiers en ont transformés d’autres… Oh ! Très peu ! Sont alors apparus Caly, Oumou, Kol et Malika.

- Trois survivants sur huit, c’est mieux, admit Mariam.

- Trois sur sept, car Chris avait disparu depuis longtemps, des siècles.

- Le premier Vampire a disparu ? Comment ça ?

- Plus de nouvelle, répondit Lord Kerings. Nul ne sait ce qu’il lui est arrivé.

Mariam fit la moue et fronça les sourcils. Elle supposa que Lord Kerings résumait vraiment beaucoup et que son incompréhension tenait à cela.

- Je suppose que Gilles recherche activement les trois survivants.

- Pas vraiment, non. Le traître est connu et ne se cache pas. Le vieux a été relâché et est protégé par le traître. Quand au dernier petit, il est introuvable mais Gilles s’en fiche. C’est après les quatre puissants de base qu’il en avait.

- Pourquoi ?

- Ils ont essayé de le tuer… deux fois… À la préhistoire et au début du vingtième siècle. Ce n’est pas suffisant comme raison ?

- Je suppose, si, murmura Mariam, peu convaincue.

Elle ne s’expliquait pas pourquoi il ne recherchait pas l’ancien ayant survécu, protégé par le traître, certes, mais quand même. S’il avait un tel besoin de vengeance, il remuerait ciel et terre pour le retrouver, quitte à s’opposer au traître.

- Merci, Lord Kerings. On regarde l’épisode 2 ?

- Volontiers, répondit-il.

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