Chapitre 9 : Mémoire de Stelca : La bataille navale.

Notes de l’auteur : Réécrit le 28/11/2024

Avoir foi en quelque chose, c'est lui donner une chance d'exister.

Deux années s’étaient écoulés, j’avais progressé en atteignant le grade « Confirmé », mais j’avais perdu lamentablement à nouveau lors des éliminatoires du Koliseo. L’épreuve cette fois-ci, consistait à récupérer un anneau accroché sur l’oreille d’un Apron, en s’y prenant par n’importe quel moyen, hormis le tuer bien sûr.

L’Apron c’était un suidé, mesurant 1m50 au garrot, et pesant 250kg. Une créature de rang « Confirmé ». Sa fourrure gris sombre à la fois dense et rêche, sa musculature noueuse et son crâne allongé entouré d’une crinière hérissée rendaient ces bêtes particulièrement menaçantes, ne me donnant pas l’envi de les plaindre d’avoir été dépourvus de leurs défenses.

Ils étaient trente-deux à être regroupés au centre du Colisée, enchainée par de solide chaîne. Et nous les concurrents on était cent, répartis autour d’eux en formant un cercle. Il n’y avait donc pas assez d’anneaux pour tous les participants et réussir à en récupérer un n’était que la moitié de la bataille, vu qu’il fallait aussi éviter de se le faire voler par les autres.

Lors du coup d’envoi, un mécanisme qui entourait les chaînes les avaient sectionnés, libérant ainsi les Aprons, qui s’étaient mis à charger dans toutes les directions.

Je les avais facilement évitées en m’envolant, mais en me reposant je m’étais retrouvée enfermer dans des blocs de pierre, étant honteusement éliminé d’une manière identique à la fois précédente et peut-être par la même personne.

La frustration que j’avais ressenti était énorme. Je ne m’étais pas encore méfiée de mes adversaires, étant donné, que je n’avais pas encore d’anneau en ma possession. Cette erreur avait entraîné mon élimination.   

Pendant mes mésaventures, mon père était toujours à la recherche du Phénix. Pas mal de ses coéquipiers l’avaient abandonné parce qu'ils ne croyaient plus en l'existence de l'oiseau de feu, mais aussi car certains préféraient rejoindre d’autres capitaines.

Je pouvais les comprendre, réussir des missions était notre gagne-pain, et celle du Phénix leur coutait beaucoup sans leur rapporter. Mon paternel s’en sortait quand même en réapprovisionnant son porte-monnaie lorsqu’il suspendait sa quête « Légendaire » pour faire des « Confirmé » qu’il terminait rapidement.

C’était à ces moments-là que je pouvais le croiser, mais nos échanges étaient assez monotones, il n’aimait pas que je participe au Koliseo, et il n’avait pas l’air d’apprécier ma monter en grade qui était synonyme de toujours plus de danger pour moi, vu que je pouvais maintenant postuler pour être capitaine d’équipe, même si je n’en n’avais pas encore envi.

En attendant ma prochaine mission avec Farit, je me retrouvai comme d’habitude au bar de la guilde des chasseurs. Je n’étais pas particulièrement appréciée, vu que j’étais une femme qui grimpait vite les échelons, mais je venais tout de même ici, boire mon bon whisky, servit par le charmant serveur Stive qui était malheureusement un homme marié.

Je jouais distraitement avec mon verre, lorsque quelqu’un s’assit en face de moi sans y être invité. C’était un homme robuste, coiffé d’une queue-de-cheval et accompagnée d’une forte odeur de tabac qui me piqua le nez. Son insigne sur sa veste qu’il avait posé sur sa chaise indiquait qu’il était de grade « Héroïque ».

Il me regarda avec un air peu amical. Mais où avais-je déjà vu cette tête.

— Tu sais que pour t’assoir à ma table, tu dois m’offrir un verre ?

— Pas de problème, répondit-il sèchement.

— Stive comme d’habitude pour moi ! M’exclamai-je en levant la main. J’ai l’impression de t’avoir déjà vu, tu fais partie de l'équipe de mon père, non ? Poursuivis-je en le questionnant.

— Plus maintenant, comme bon nombre de chasseurs qui le suivaient et le respectaient. Son équipe sera bientôt inexistante, comme sa réputation qui ne fait que de décliner, et tout cela est entièrement de ta faute.

Son visage exprimait clairement l’envi de m’en mettre une, mais c’était ses mots qui me frappèrent comme une claque. Il était vrai que c’était à cause de moi que mon père traquait le Phénix, mais je n’étais pas d’accord avec cet homme.

— Alors là, c’est la meilleure. C’est vous qui vous barrez la queue entre les jambes comme des lâches, en abandonnant mon père et tu viens me dire que je ternis sa réputation ? Ce n'est pas de ma faute si vous êtes trop faible pour des quêtes « Légendaire ».

Cet homme voulait me frapper avec des mots, mais je savais aussi me défendre dans ce domaine et je voyais bien que je l’avais ébranlé avec mes paroles. Il réussit cependant à prendre sur lui et à continuer la discussion d’un ton faussement calme.

— Cette mission est irréalisable. Personne ne trouvera le Phénix, car il n’existe pas. Ton père, au fond de lui, le sait, mais il désire tellement ramener sa petite plume à sa gentille fille chérie, qui s’entête et n’écoute même plus son équipe. Dit-il avec un air chargé de déception.

Stive arriva pour me ramener mon whisky sans glaçon.

— Bonjour Fulton, je te sers quelque chose ?

— Non, ça ira.

Fulton c’était donc lui, l’un des chasseurs qui accompagnait mon père depuis ses débuts en tant que capitaine.

Je pris une gorgée aussitôt servie, fortement agacée par ses propos.

— Le Phénix n’existe pas ? C’est ton excuse de perdant, parce que tu n'es pas parvenu à le trouver ?   

D'un coup, un bruit assourdissant me fit sursauter. Fulton avait visiblement eu l’envie de diriger ce poing dans ma face, suite à mes paroles, mais ce fut la malheureuse table qui venait d’être réduite en morceaux. J’eus, malgré tout, le réflexe de sauver mon verre, et j’en étais assez fier sur le moment. 

— Où as-tu déjà vu une créature qui serait unique ?! Cet oiseau n'aurait jamais eu d’ancêtre ou de descendance ?! Il serait immortel ?! Mais comment peut-on croire cela, ne serait-ce qu’une seconde ?! Et ton père pour qui j’avais du respect, l’homme le plus sensé que je connaissais, le cherche ?! Il aurait pu être le meilleur chasseur que Jase est connu, mais à cause de sa fille gâtée, il sera considéré comme un looser, qui aura perdu tout son temps à mettre la main sur ce maudit piaf.

Je restai sans voix, mon verre à la main, regardant cet homme empli de colère sortir du bar. Je me sentis tout d'un coup très mal. À cause de moi, mon père s'était séparé de ma mère et il était actuellement en train de perdre sa seconde famille également par ma faute.

— Ça va, Stelca ?! Rien de cassé ?

Je finis mon verre et le remis dans les mains de Stive sans lui répondre, avant de sortir, errant dans les rues avec mes pensées. Il était vrai qu’en réfléchissant logiquement, les caractéristiques du Phénix étaient plus proches du divin que des créatures que je croisais lors de mes chasses.

Je commençais alors à penser que mon père et moi avions été bien naïfs de songer à trouver cet oiseau. Surtout que personne dans l’histoire n’avait obtenu une preuve réelle de son existence.

Je pris la décision d'en discuter avec lui lorsqu’il revint de sa mission « Confirmé ». Nous nous retrouvions dans le salon poussiéreux de la maison, assîmes autour d’un repas jambon pâte au beurre, servi sur une table assez sale.

— Tu veux que je renonce à traquer le Phénix ? Demanda-t-il abasourdi.

— Exactement, cela est inutile. On sait tromper papa, un oiseau immortel, ça ne peut pas exister. Tu devrais rappeler tes amis de chasse pour refaire des missions « Élite » ou une autre quête « Légendaire ».

— C’est aimable de t’inquiéter pour mes camarades et moi, ma puce. Mais j’y crois au Phénix, et je vais continuer à le chercher. Même si je me retrouve tout seul pour cela.

La détermination qu’il avait dans le regard m’avait fait comprendre que quoique je dise, cela ne servirait à rien, mais bornée comme je l’étais je persistai dans ma démarche.

— Mais pourquoi ? Juste à cause de cette histoire de plume ?

— Ce n’est pas que ça. Cette quête est vraiment différente des autres. À chacune de mes chasses, tout était calculé. Je savais à quoi j'avais affaire, où je devais me rendre, avec qui et avec quel moyen. Alors que là, tout est incertain. Je suis contraint de parcourir le monde entier pour trouver des indices qui me mèneront au Phénix. Ce qui me permet d’enrichir énormément mes connaissances grâce à tous ces lieux et personnes que je rencontre. Je n’ai jamais été autant excité depuis que je fais ce métier et ça, c’est grâce à toi Stelca.

Grâce à moi pour lui, mais à cause de moi pour tous les autres, ainsi que pour moi. Et je ne pouvais pas le concevoir, je devais absolument le faire changer d’avis.

— Ne dis pas ça ! Je ne tiens pas à être responsable du fait de te voir passer toute ta vie à chercher un piaf inexistant et qu’on considère mon père comme un looser, alors qu’il avait les capacités d'être le meilleur chasseur de la cité.

Je repris les arguments de Fulton qui m’avait convaincu. Même s’il les avait sûrement utilisés pour inciter mon père à abandonner sa quête en vain, je m’étais dit que moi sa fille à l’origine de sa volonté de la réaliser pouvais réussir là où son ami avait échoué. Mais il haussa les épaules.

— Comme tu le sais, ma fille, je me moque de l'avis des autres et je fais ce que j’ai envie. Le meilleur des chasseurs, je vais le devenir quand je mettrai la main sur le Phénix.

Cette flamme dans ses yeux, personne n’avait réussi à l’éteindre, ni son équipe, ni ma mère et je savais que je n’allais pas faire exception.

— Tu vas donc me laisser seule ici indéfiniment ? Alors que moi, j’attends qu’une chose, c’est de partir à la chasse avec toi !

— Je te laisserais me rejoindre comme promis si tu parviens à atteindre le grade « Élite ».

— Pour chasser le Phénix ? Non merci !

— Si tu ne comptes plus me ramener une plume, tu devras te contenter des missions « Confirmé », les fois où je reviendrai ici.

Je fus énervé, car je me sentais piégé. Je m’étais toujours vu partir à la chasse avec mon père, traquer des bêtes incroyables, prendre des photos de nos exploits. Je ne désirais pas chasser une créature inexistante. Surtout que les quêtes « Confirmé » que prenait mon père n’avaient rien d’extraordinaire, étant donné qu’il les choisissait juste pour se faire de l’argent facile. Et il était inconcevable que je me contente de ça.  

— Papa ?! Réponds-moi honnêtement. Tu estimes qu'il est impossible pour moi de remporter le Koliseo et tu souhaiterais que je cesse d’y participer, n’est-ce pas ?

— Bien évidemment.

— Pour moi, il est également infaisable que tu trouves le Phénix, et j’aimerais que t’arrêtes de le chercher. On pourrait donc s’écouter pour une fois ?

— Désolé Stelca, je ne peux pas.

— Tant pis alors ! Je vais continuer à participer au Koliseo jusqu’à temps d'en sortir victorieuse.

Je répondis cela à mon père pour le blesser à mon tour, car ça me faisait mal, qu’il persiste à traquer ce fichu emplumé.

— Si tu gagnes le tournoi, tu as ma parole que je mettrai fin à ma traque et que nous chasserons ensemble. Par contre, si je te ramène une plume du Phénix, promets-moi d’arrêter le Koliseo.

Je ne m’attendais pas à ce deal, surtout venant de mon père.

— Ce n’est pas encore un de tes mensonges, j’espère ?

— C’est une promesse entre deux adultes. Dit-il avec un regard ultra sérieux et déterminé.

Il devait être sûr de lui pour me proposer un tel accord, ou alors il sous-estimait trop mes capacités pensant que je ne pourrais jamais remporter le Koliseo. Même si cela m’énervait, j’acceptai son marché.

 Et quelques semaines plus tard, je me retrouvai aux éliminatoires de cette fameuse compétition pour ma troisième participation.

L’arène du Colisée était inondée et chacun des cents inscrits dont moi possédions une barque. L’épreuve de cette année était une bataille navale où nous disposions de trente minutes pour faire tomber à l’eau les concurrents afin de les disqualifier.

J'étais enchanté que cela ne se passe pas sur la terre ferme, vu que je ne risquais en aucun cas de me retrouver pris au piège par des blocs de pierre et d'être à nouveau bêtement éliminé.

La chose intéressante avec les épreuves à durée limitée, c’était la possibilité de pouvoir vaincre tous les combattants et d’être déclarée vainqueur sans avoir à mener les combats de phase finale.  

Le coup d’envoi retenti et les hostilités démarrèrent assez fort, avec un utilisateur de la magie de l’eau, qui en mettant ses deux mains à la flotte, déclencha un mini raz de marée, renversant huit candidats de leur barque.

J’analysai aussitôt les concurrents près de moi, afin de m’éloigner au plus vite des contrôleurs de la magie de l’eau. Cependant, il m'était difficile de les différencier, à travers le nombre accru de bateaux qui s’étaient retrouvés au milieu de l’arène.

Je vis des participants s'allier rapidement entre eux afin d'éliminer les manipulateurs de la magie de l’eau. Ils se ruaient à plusieurs dessus, afin de les jeter par-dessus bord.

Certains y laissaient tout de même leur plume en les attaquant, tandis que d'autres profitaient de l’occasion pour mettre le feu aux barques de leurs propres alliés, grâce à leur élément.

Pour ma part, je me faisais la plus discrète possible, en m’étant isolée, laissant le nombre de mes adversaires diminuer. Je jetai un coup d'œil à ma montre, constatant qu’il me restait encore vingt minutes à tenir avec une quarantaine de concurrents encore en lice.

— Hey, regarde celle-là, elle est toute seule, on se la fait ?

— Allons-y !

Je venais d’être repérer par ce groupe de quatre personnes assez courageuses pour s’en prendre à une. Ils foncèrent dans ma direction pendant que je scrutai les environs pour repérer une barque vide. Puis, à l’aide de ma magie de l’air, je m’envolai, afin d’en rejoindre une, échappant ainsi à mes assaillants.

— La garce ! Elle sait voler !

— Mais on a le droit de changer de barque comme ça ?!

— Les conditions pour être éliminé, c’est de tomber à l’eau, ni plus ni moins.

— Attention !

Un des concurrents profita que mes quatre assaillants fussent réunis au même endroit pour leur lancer une grosse attaque de flammes, qui mit le feu à leur navire. Je pris un certain plaisir à les voir couler en criant.

Les minutes défilaient et je constatai avec joie la diminution du nombre de candidats, sentant que c’était le moment ou jamais de pouvoir tous les éliminer avant la fin du temps imparti. Surtout que cela me permettrait de remporter directement la victoire sans qu'il n'y ait de phase finale.

Cependant, lorsque je m’envolai une nouvelle fois vers une autre barque vide pour échapper à deux ennemis, quelques-uns commencèrent à me prendre pour cible.

— Hey les gars ! Celle-là peut voler ! Détruisez les navires pour qu'elle n'ait plus d’endroit où se poser.

Ce saligaud avait été entendu, et mes adversaires s’en prirent aux bateaux, qui flottaient sans occupants à bord.

Brûlés par les flammes, tranchés en deux par une lame d’air ou bien perforés par de l'eau à haute pression, les spectateurs virent tout un panel d'attaques élémentaires et applaudirent tous sans exception.

— Pourquoi vous applaudissez ! Ils n'ont détruit que des bouts de bois ! 

J'étais déjà suffisamment énervé de voir mes ennemis se liguer tous contre moi sans qu'ils n'aient besoin d'être ovationnés pour avoir coulé des barques. Surtout que je devais tenir encore dix minutes et que je n'entrevoyais plus d’échappatoire.

Trois de mes poursuivants arrivèrent à mon niveau. Deux venant de face et un autre dans mon dos.

— Vento !

Je déclenchai une bourrasque de vent, à l’aide de mes deux mains, vers les deux barques qui se trouvaient devant moi. Celles-ci se retournèrent à l’envers, envoyant à l’eau leurs occupants.

Celui qui m’avait pris à revers, pu grimper sur mon navire. Je fus surprise par son arrivée, qui fit tanguer la barque. Déséquilibrée, je tombai sur les fesses et, avant même que je ne réagisse, l’intrus me saisit et me souleva comme un vulgaire fétu de paille. Je me retrouvai entre ses deux mains, l’une soutenant mon fessier et l’autre tenant fermement mon épaule droite. Puis, d’un mouvement arrière de ses bras, il me balança à l’eau.

Alors que je pensais ne pas y parvenir, je réussis à m’envoler, juste avant un plongeon qui aurait signifié ma défaite. N’ayant plus d’endroit où atterrir, je restai dans les airs, cherchant désespérément une solution, vu que j’allais très vite me retrouver à court de réserve magique. Car pour pouvoir léviter, j'étais constamment contraint d'utiliser mon élément du vent et de manière précise.

Habituellement, j’étais capable de tenir 28 minutes dans les airs sans bouger, avant d’être à court de magie. Mais seulement 5 minutes, si j’étais en mouvement. Et comme j’avais utilisé mon élément pour voler et attaquer, j'avais conscience que je n’allais pas tenir longtemps.

Je guettai ma montre et vis qu'il me restait six minutes à patienter, tout en scrutant les environs et en réalisant qu'il n'y avait plus que huits adversaires. Je ne m’étais pas envolé très haut pour économiser le plus de magie possible, mais ce fut une erreur.

Alors qu’il manquait quatre petites minutes, je fus prise pour cible par une attaque de feu d’un ennemi, que j’esquivai en me déplaçant dans les airs. Ce mouvement me prit mes dernières ressources magiques, entraînant ma chute dans l’eau.

Des sauveteurs me récupérèrent et m’amenèrent à l’infirmerie. Cette année était un nouvel échec, et j’allais le soir même noyer mon chagrin dans l’alcool au bar de la guilde des chasseurs.

— Stive, tu penses quoi de moi ? Dis-je l’air éméchée.

— Ce que je pense de toi ? C’est-à-dire ?

Ma question avait gêné Stive, il était devenu rouge comme moi, mais pas pour les mêmes raisons.

— Est-ce que je suis une fille gâtée ?

—  Absolument pas. Hormis le fait que tu bois un peu trop souvent, je te trouve admirable.

— Admirable ? Petit coquin, tu désires que je te fasse des choses, répondis-je en riant.

— Je ne crois pas que ma femme appréciera, déclara-t-il en se frottant l’arrière de sa tête.

— Et en quoi suis-je admirable ? Car vu mon état, ça ne doit pas être le cas, rigolai-je.

— Tu es une battante. Tu te bats pour être aux côtés de ton père et pour qu’il soit fier de toi. Et personnellement, je pense qu’il doit l’être. Tu n’as que 21 ans et tu es déjà une chasseuse « Confirmé ». J'ai regardé également la diffusion du tournoi du Colisée en direct ici, et ta prestation était remarquable. Ce n’est pas tout le monde qui arrive à s’en sortir comme tu l’as fait, au milieu d'excellents combattants, venus des quatre coins du globe.

— Tu parles, je n’ai fait que fuir et me cacher tout le long. Et quand j’entends les autres causer, c’est grâce à mon père si je suis déjà au rang « Confirmé ».

— Les autres sont jaloux, Stelca. Ils constatent que tu parviens à réaliser des exploits, et par conséquent, ils dénigrent ta réussite. C’est embarrassant pour beaucoup de chasseurs d’accepter qu’une femme de ton jeune âge leur soit supérieure. Mais toi comme moi, on sait que tu mérites. D’ailleurs, Farit pense que tu dépasseras ton père à l’avenir.

— Cesse de dire des bêtises et amène-moi un autre verre.

Les paroles de Stive me firent énormément de bien, et je continuai à me confier à lui, notamment en lui racontant la discussion que j’ai eue avec mon père au sujet du Phénix.

— Tu as tes chances pour remporter le Koliseo, même si cela ne sera pas facile. Et concernant ton père, je pense qu'il lui faudra du temps avant de se rendre compte que le Phénix n'existe pas. Mais quand ça sera le cas, il reviendra vers toi.

Stive avait probablement raison, mais je ne parvenais pas à me contenter d’attendre ce moment. Je restai donc déterminé à remporter le tournoi du Colisée.

— Dis-moi Stive, je conçois que j’ai beaucoup bu, mais je vois bien que tu m’as servi de l’eau.

— Tu voulais un autre verre, je t’ai amené un autre verre.

— Ça ne me fera pas de mal, souris-je.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Solamades
Posté le 23/09/2024
Encore un bon chapitre.
Je commence à me demander quand arrivera le moment où seront réunis la fine équipe qui partira chasser le Phénix.
J’ai beaucoup le personnage de Stive. Il a de l’empathie.
Merci pour cette lecture !
Nakama93
Posté le 23/09/2024
Merci pour le commentaire,

J'essaierai de poster la suite aujourd'hui ou demain.

Bonne semaine à vous :)
Raza
Posté le 21/09/2024
Hello!
Petite coquille : "On sait tromper"
C'est un retournement de classique intéressant, la fille qui dit au père d'abandonner ses rêves! Il y a quelques padsages ellipsés que j'aurai aimé voir écrit aussi. (Les sangliers par exemple). Bon courage pour la suite!
Nakama93
Posté le 21/09/2024
Bonjour,

Bien vu pour la coquille, je mérite une sanction, tellement elle est grossière ^^'.

C'est vrai que je ne me suis pas attardé sur ce passage des sangliers, je vous redemanderai votre avis là-dessus plus tard, car je l'ai fait pour une raison que je ne peux vous expliquer sans vous spoil. ^^'

Merci, en tout cas pour votre commentaire, s'il y a d'autres passages ellipsés que vous auriez aimé voir, je suis tout ouïe de savoir lesquels. Je sais qu'il en a pas mal d'ellipse dans mon histoire depuis le début ^^'.
Raza
Posté le 21/09/2024
pour les ellipses, c'est les passages où l'héroïne dit qu'elle a fait quelque chose, on se sent un peu frustré :) Ici c'est principalement le début, mais tu sais toi même qu'il y a pas mal d'ellipses ;) bon courage!
Vous lisez