- Pourquoi cette agitation ? Soren est sous protection impériale ; auriez-vous eu l’audace de lui porter atteinte ?
- Est-ce bien le moment, dame Clavarina ? rétorqua Gaetano, un regard pour le garde qui, mal à l’aise, ne put ignorer le sous-entendu dans la voix du noble : il assistait à une querelle confidentielle et était donc de trop.
- Si c’est lui qui vous dérange, vous devriez savoir qu’il ne posera pas de problème, affirma sèchement Clavarina.
Si le garde prit ces mots comme un compliment à l’intention de sa discrétion et de son sens de l’honneur, il n’en manifesta rien, mais baissa les yeux au contraire. Il se concentra alors sur Soren, donnant l’impression de veiller sur lui. Plongé dans un état d’hébétude, l’Enfant n’avait plus dit un mot ni poussé un cri depuis que Clavarina avait saisi sa main. Par l’usage de son Code, elle avait calmé son trouble et déposé, sur la surface mouvementée de ses souvenirs, une brume passagère. Les voix intérieures, étouffées, s’étaient tues, et avec leur silence, une douce somnolence avait étreint Soren, lequel, la bouche légèrement entrouverte, ni ne bougeait ni ne réagissait à ce qui l’entourait. Anesthésier la mémoire du garçon ne facilitait pas la tâche à Clavarina qui, malgré tout, tentait de garder l’esprit concentré sur Gaetano. Si elle parvint à maintenir son Code tout en parlant, ce fut au prix de sa tempérance ordinaire. Comme elle s’apprêtait de nouveau à assaillir Gaetano de griefs, celui-ci l’interrompit :
- Vous abusez de ma patience. Et à dire vrai, j’aurais tout autant de reproches à vous faire – mais les miens seraient au moins légitimes.
- Insinueriez-vous qu’un ordre impérial serait superflu ?
- Vous vous cachez derrière un prétexte, et vous le savez fort bien. Ne faîtes pas l’innocente : vous et Soren êtes descendues aux cachots, et l’instant d’après, j’apprends qu’un décret aurait placé un Enfant hors de ma juridiction. Me pensez-vous sérieusement suffisamment stupide pour ne pas faire le lien ? Que craignez-vous donc pour prendre tant de précautions ?
- Que vous mettiez un terme, non pas à un complot, mais à une entreprise juste et ambitieuse. Il est plus que temps que l’on reconnaisse aux Enfants les droits fondamentaux qui leur sont dus. Si Soren s’est délivré du joug d’un culte désuet, c’est seulement à cette fin, et non pas pour initier une quelconque révolte.
Délivré ? songea Gaetano. Mais pourquoi descendre ; pour retrouver Hart ? Ou bien fomenter un plan d’action avec Lyslir ?
- Vous devriez savoir, désormais, que ma fidélité va à l’Empire, reprit Clavarina. Mais c’est en tant que votre égale à tous que je désire le servir. Avec un nom, je…
- L’impératrice vous aurait donné un nom ? l’interrompit Gaetano.
- Cela ne saurait tarder…
Clavarina regretta bien vite ces mots, déjà Gaetano affichait une moue amusée. Elle prit de fait conscience qu’elle lui avait rendue la main, et le noble était bien décidé à user au mieux de son avantage :
- Et il en va de même, bien sûr, de cette soit-disant protection impériale n’est-ce pas ?
Sur ces mots, il dévisagea le garde, prenant le temps d’inspecter son habit :
- Vous êtes jeune, et si vous portez l’écusson de la garde royale, c’est sans médailles aucune. Vous êtes au service de la princesse héritière, je me trompe ?
Comme le garde, penaud, hochait la tête, Gaetano éclata de rire :
- Si son altesse l’impératrice me le permet, je serais curieux d’assister à cette entrevue ; et de partager mon opinion quant à cette mascarade.
L’œillade qu’il lança à la jeune femme acheva de mettre à mal sa résolution : alors qu’elle avait jusqu-ici tenu tête, elle baissa les yeux. De ses espoirs émiettés, il demeurait quelques traces, cependant :
- Un jour, vous perdrez tous vos soutiens, à les mépriser de la sorte. Mais je crains que même ainsi, vous ne vous remettrez pas en question.
- Je n’ai nul besoin de soutien ; seulement de pouvoir.
- Mais le pouvoir peut être ébranlé.
- Pas s’il est manié habilement.
- Vous vous croyez habile ? Moi je vous crois aveugle : vous ignorez combien se fragilise votre culte : les gens cessent de croire, Gaetano, non pas en nous les Enfants, mais en vous. Gaetano, le Erlkoning paria, le noble dont on ne sait rien, sinon qu’il baigne dans le mystère ; on le soupçonne d’avoir pris le pouvoir par la force, d’avoir trempé dans le crime. On murmure toutes sortes de choses, à certains étages des Portes. Et moi, ce que j’entends, c’est que notre heure viendra. Et vous qui êtes mortels, peut-être parviendrez-vous à retarder l’inévitable ; mais moi, je serai là. Et croyiez bien que j’obtiendrais ce à quoi j’aspire.
Pour avoir le dernier mot et empêcher Gaetano de répondre, Clavarina se retourna vers le garde. Avec douceur, elle posa le bout de ses doigts sur ses temps, et sentit immédiatement le flux spirituel du jeune homme pulser au creux de ses veines. Il lui sembla entendre la voix de Gaetano, au loin, mais déjà les souvenirs affleuraient aux portes de son esprit. Pour garder son intégrité et préserver celle du garde, elle protégea son esprit et écarta cet être qui affluait vers elle, accourant à sa rencontre. Quelques images lui parvinrent, cependant : des lèvres comme des cerises qui s’entrouvrent, s’approchent, des rires aussi, tonitruants, emplissant les quartiers militaires. Elle découvrit un quotidien fait d’amourettes, d’entraînements, de rédactions de lettres à l’intention d’une famille éloignée. Clavarina se saisit de ces visions afin de les garder compactes, de préserver leurs saveurs et leurs forces, puis elle les écarta, farfouillant au creux des souvenirs afin d’en extraire celui de la conversation qui venait d'avoir lieu. La perception qu'en avait eut le jeune homme était trouble, embrumée par des phrases dont il n'avait pas saisi la portée, des mots dont il ne comprenait pas le sens. Clavarina fut bousculée, cependant, par la curiosité du garde qui, comme des bulles pétillent, venait raviver quelque chose en elle. Apercevant la scène par une perspective nouvelle, elle en saisit d'autres subtilités, lui trouvant un caractère étonnant, incroyable. C'était un cadeau emballé dans le papier crépon d'une journée anodine : un petit évènement qui bouscule, auquel l'on n'aurait jamais cru pouvoir assister.
Clavarina se débarrassa de cette naïve perception, et, du bout des doigts, gratta la surface du souvenir : elle en extraya les paroles. Le garde avait été troublé, mal à l'aise, et il en garderait le souvenir ; mais il se l'expliquerait autrement : un silence pesant a duré tout le trajet durant, et tu n'as rien fait, sinon observé Soren, sous couvert de veiller sur lui. Rien d'autre que le paysage de la scène demeure visible : les étages qui défilent, les quartiers maritimes qui disparaissent en contrebas, et avec eux, son odeur iodée, ses bruits de vagues. Le reste s'évapora, et Clavarina quitta l'esprit du jeune homme.
Gaetano l'interrogea du regard, et la jeune femme hocha la tête, signifiant par là qu'un problème, au moins, était réglé. Quelques secondes plus tard, ils débarquaient dans le vaste hall des Quartiers des Vents. Tandis que le garde les conduisaient vers le Palais, Clavarina, soutenant Soren par le bras, observa les alentours. Discrètement, elle chercha une silhouette familière, un quelconque signe de la princesse. Celui-ci apparut en la personne d'un messager glissé discrètement derrière l'une des hautes colonnes, tout proche du pont menant au palais. La jeune femme lui adressa un hochement de tête entendu, puis poursuivit son chemin. Lorsqu'elle eut traversé le pont puis les jardins suspendus, qu'enfin, ils s'apprêtaient à pénétrer dans l'enceinte du palais, Clavarina, par l'impulsion de son Code, raviva une douleur ancrée dans la mémoire de Soren. Celui-ci fut prit d'un spasme, interrompant le petit groupe :
- Donnez-moi une minute, s'exclama la jeune femme à l'intention des deux autres.
Secrètement, Clavarina espérait que Gaetano verrait là une opportunité à saisir : celle de se rendre en premier à l’audience, et d'obtenir quelques précieuses minutes en la compagnie de l'impératrice. Sans doute mordit-il à l'hameçon :
- Je me permets de vous annoncer, sourit-il avant de s'éloigner.
- Marchons un peu, proposa Clavarina au garde, une fois seule avec lui et Soren.
Celui-ci opina et suivit la jeune femme. Délicatement, celle-ci levait petit à petit la brume qu'elle avait déposé sur l'esprit de Soren. Comme il revenait à lui, affaibli et désorienté, Clavarina le fit s'asseoir sur un banc. Les jardins, autour d'eux, déployaient leurs courbes épurées. Au lieu de la végétation, rare, à ces étages, d'épaisses plantes grasses abandonnaient leurs lourdes feuilles sur les roches blanches et calcaires. Après les avoir sculptées et polies, des artistes y avaient gravé des cercles, des formes ondoyantes, lesquelles, peintes, ressortaient sous la lumière vive de l'extérieur. Le sol et les arbres, de même, étaient décorés par des bas reliefs, des figures gravées dans la pierre et l'écorce des troncs courbés au bon vouloir des jardiniers.
- Comment tu te sens ? demanda Clavarina.
- Mal, souffla Soren. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? On est où ?
Le garçon essaya tant bien que mal de se rappeler ce qu'il s'était passé, mais s'il avait vaguement le souvenir d'une douleur lancinante dans la poitrine, d'ombres, aussi, envahissant sa chambre, le reste demeurait flou. Son corps était lourd, une migraine lui vrillait les tempes.
- On est dans les jardins du palais. L’audience avec l'impératrice est sur le point de débuter.
- Vous avez encore un peu de temps : la perspective d'une audience a fait scandale. Ma mère essaie de calmer les représentants des grandes familles. Ils prétextent tous qu'ils auraient dus être conviés ; mais la vérité, c'est qu'ils voient d'un mauvais œil que des Enfants prennent part à la politique de l'Empire.
Li'Dawnarya, suivie de près par Ran, venait d'apparaître, prévenue par son messager de l'arrivée des Enfants. Tous se tournèrent vers elle pour lui présenter une révérence nerveuse. Le garde fut le premier à prendre la parole, présentant de penaudes excuses :
- Vous avez fait de votre mieux, le rassura Li'Dawn. J'étais naïve de penser que l'audience pourrait demeurer secrète.
Sur ces mots, la princesse dévisagea Soren. Elle n'eut pas conscience que sa curiosité froissait l'orgueil du garçon. Se sentant observé comme une bête curieuse, il baissa les yeux :
- Ne devrions-nous pas y aller ? demanda-t-il, espérant se libérer du regard de Li'Dawn.
- Que vous est-il arrivé, exactement ? demanda-t-elle sans s'émouvoir de la gêne du garçon.
- Une simple crise de panique, répondit l'autre.
- On ne parle plus que de ça, au Palais. L'Enfant fou qui se terre comme un animal. On dit que vous avez rugi comme un loup, griffé quiconque vous approchait. Certains prétendent même que vos yeux étaient jaunes et brillaient dans l'obscurité ; que vous étiez sur le point de vous transformer comme le fit autrefois la bête des Maart.
- L'Enfant des contrées Maart, la corrigea Clavarina.
Li'Dawn ne s'offusqua nullement du ton employé par la jeune femme - quoique Ran, derrière elle, fulminait déjà. Curieuse, elle préférait interroger l'Enfant plutôt que de corriger ses manières :
- On dit des Maart qu'ils traitèrent l'Enfant à leur charge à l'égal d'un Dieu, mais qu'un jour, celui-ci se transforma en bête sanguinaire qui dévasta tout sur son passage avant de s'enfuir du palais de la justice où il résidait alors. On dit aussi qu'il sème, aujourd'hui encore, la mort sur son passage ; qu'il pille des fermes et dévore les enfants.
- Ce sont de simples histoires racontées pour effrayer les plus jeunes.
- Beaucoup y croient, pourtant.
Soren comprit avant Clavarina la véritable intention de la princesse. Aussi interrompit-il sa camarade lorsque celle-ci commença à s'insurger contre ces accusations qu'elle qualifiait de mensongères :
- La question n'est pas de savoir si tout cela est vrai, articula-t-il.
- Je n'essaie pas de vous insulter, confirma Li'Dawn. Mais il va falloir que vous me donniez des raisons de vous croire.
- Je peux vous assurer que nos intentions sont bonnes, intervint Clavarina.
- Ce n'est pas votre sincérité qui est remise en doute, rétorqua la princesse. Les nobles et ma mère pensent que les Enfants sont incontrôlables ; ce dont ils ont besoin, c'est de garanties solides.
- Ce ne sont pas les Enfants qui sont en cause, souffla Soren.
En lui, des bribes de lointains souvenirs venaient heurter sa conscience ; comme des insectes acharnés rebondissent contre une vitre, mais sans parvenir, jamais, à pénétrer une pièce illuminée de l'intérieur, certains vestiges de sa mémoire lui apparaissaient. Lorsqu'ils cognaient contre son esprit, il en percevait subrepticement une image assez nette, mais les contours se délitaient rapidement, car s'éloignant de nouveau. Kholia, métamorphosée par la haine et le chagrin d'avoir perdu ses proches, Harren, manipulé et forcé d'oublier l'essence même de son identité, d'autres encore : l'Enfant des Maart, enchaîné au milieu d'une immense arène où l'on faisait régner l'ordre et la justice, l'Enfant des Artium, vidé de toute vitalité, à force de créer des portails entre les mondes.
- Chaque fois qu'un Code déréglait, c'est qu'on forçait un Enfant à en faire mauvais usage - involontairement ou non. Rendez au Enfants leur intégrité, leur liberté et leur dignité, et nul doute qu'ils serviront l'Empire.
Au sourire discret mais entendu qu'afficha la princesse, Soren sut qu'il l'avait convaincu :
- Une question, seulement : comment savoir que vous, Soren, êtes en mesure de retrouver votre équilibre ?
- Il suffira de faire sauter tous les verrons que lui a imposé Gaetano Erlkoning, affirma Clavarina. J'ai quantité de preuves à cet égard : nous n'avons eu de cesse de déconstruire et reconstruire le Code de Soren comme des Enfants qui l'ont précédé. Cela le rend certes plus facile à contrôler de l'extérieur, mais en contrepartie, il est incapable de prendre véritablement le dessus sur ses identités antérieures ; il se laisse déborder. Aujourd'hui, je suis parvenue à le calmer en faisant taire ses voix intérieures ; s'il en était capable par lui-même, si on lui rendait les facultés inhérentes à son Code, il ne serait pas seulement stable, mais il serait surtout un atout considérable pour l'Empire. Don de prescience, capacité à décrypter l'Histoire passée et à venir de chaque cellule... Son Code est d'une puissance inouïe, et surtout, je suis parvenue à lui procurer un cortex cérébral des plus compatible.
- Et bien sûr, vous auriez des preuve à l'appuie, lorsque vous nous exposerez ces points, sourit la princesse.
- Je puis descendre afin d'en présenter un échantillon des plus convaincant.
- Alors faites. Et vite. Quant à nous, Soren, montons retrouver ma mère. Et relevez donc ce menton, que votre détermination prenne le pas sur votre air geignard.
Ca fait un bout de temps que je n'étais plus passé par ici, je suis content de voir que tu as publié pas mal de chapitres depuis (=
Du coup j'ai oublié quelques éléments et je ne me souvenais pas de tout mais je me rappelle quand même l'essentiel et j'ai assez vite resitué les personnages.
Je suis toujours curieux de découvrir vers qui en fin de compte Soren va tourner son allégeance. Et comment il compte montrer sa fidélité à l'empire.
Mes remarques :
"Ne faîtes pas l’innocente : vous et Soren" -> faites
"vous et Soren êtes descendues aux cachots" -> descendus
"prit de fait conscience qu’elle lui avait rendue la main," -> rendu
"- Si son altesse l’impératrice me le permet," majuscules ?
"La perception qu'en avait eut le jeune" -> eu
"Celui-ci fut prit d'un spasme, interrompant le petit groupe :" -> pris
"Soren sut qu'il l'avait convaincu :" -> convaincue
Un plaisir,
A bientôt !
Ça fait longtemps effectivement ! Faut dire que je ne suis pas un assidu de la plateforme... C'est un plaisir de te voir passer ici, en tout cas ! J'essaierai de reprendre mon rythme de lecture sur PA, mais j'avoue que j'ai du mal à trouver le temps... En tout cas tu as l'air d'avoir commencé pleins de nouveaux projets. Ça me rend curieux et j'ai hâte de découvrir tout ça !
Et oui pas mal de nouveaux projets même si je piétine un peu en ce moment^^
A bientôt !
Je retrouve avec plaisir ton histoire et tes personnages.
Ça faisait un bout de temps alors j’avais du mal à me représenter l’espace, surtout dans la première partie avec Gaëtano. Peut-être un peu resituer de temps en temps, visuellement, où on est, et les visages des personnages quand ils parlent, et puis indiquer qui parle plus souvent. On devine qu’il y a peut-être une tension, mais on ne la sent pas réellement.
Des remarques un peu plus précises ici :
- Ne faîtes pas l’innocente : faites
-Elle prit de fait conscience qu’elle lui avait rendue la main : pas compris, c’est peut-être « tendu »?
- cette soit disant protection impériale : soi-disant (« prétendue »serait plus correct, les protections parlant rarement d’elles-mêmes ;) )
- dans les dialogues avec Gaëtan, il faut souvent rappeler qui parle, parce qu’ils sont quand même 4 en présence, (en plus Sören peut être considéré comme une femme ou un homme selon le point de vue…) Dans « Si son altesse l’impératrice me le permet, je serais curieux d’assister à cette entrevue ; et de partager mon opinion quant à cette mascarade.
L’œillade qu’il lança à la jeune femme acheva de mettre à mal sa résolution : alors qu’elle avait jusqu-ici tenu tête, elle baissa les yeux », par exemple, c’est pas clair, qui parle, qui est « il », qui est « elle »
- un silence pesant a duré tout le trajet durant, et tu n'as rien fait, sinon observé Soren, sous couvert de veiller sur lui. Rien d'autre que le paysage de la scène demeure visible : les étages qui défilent, les quartiers maritimes qui disparaissent en contrebas, et avec eux, son odeur iodée, ses bruits de vagues : ça me parait presque trop écrit pour des impressions, je pensais à des phrases nominales, un peu comme des points de couleurs ?
- elle posa sur ses temps : tempes
- chaque fois qu’un code déréglait : se déréglait ?
- faire sauter tous les verrons : verrous
- des plus compatible, des plus convaincant : compatibles, convaincants
- des preuves à l’appuie : à l’appui
A très vite ! J’ai hâte de découvrir la suite !
Claire