Chapitre 9 : Regards croisés

Les rues étaient plus animées que ces derniers jours. On sentait que la rentrée à Clairval, l’université, se préparait.

Ayra distinguait facilement les étudiants parmi la foule, déambulant sur les pavés, chargés de sacs à dos, de besaces en cuir brun.

Certains portaient de longs rouleaux fixés dans leur dos — probablement des croquis, des plans, ou des œuvres à rendre.

D’autres tiraient des valises, sans doute ceux qui logeraient sur place.

Même les commerçants semblaient plus agités que d’ordinaire. Les odeurs de viande fumée et de pain tout juste sorti du four se mêlaient aux parfums d’épices qui flottaient à chaque coin de rue.

Bien qu’elle ait pris un petit déjeuner copieux, Ayra ne pouvait s’empêcher de saliver doucement, portée par ces effluves alléchants.

Dahlia semblait tout aussi attirée par l’odeur des mets. Ayra l’entendit souffler, presque rêveuse :

— J’ai déjà hâte de manger mon repas du midi...

Ayra sourit, amusée par la sincérité de sa remarque, puis jeta un œil à sa sœur, un peu en retrait.

Élika avait absolument tenu à les accompagner.

Ayra lui avait assuré que ce n’était pas nécessaire, que l’université n’était qu’à dix minutes de marche, mais la réponse de sa sœur avait été sans appel : ce n’était aucunement discutable.

Elle avançait légèrement en retrait, le regard clair et perçant, balayant la foule comme un félin au guet.

Ayra se doutait qu’elle analysait les moindres détails, à la recherche d’un éventuel danger, aussi invisible soit-il.

Plus haut, le château semblait lui aussi s’être paré pour l’occasion. La lumière des lampadaires, plus vive qu’à l’accoutumée, le mettait en valeur, comme une vitrine suspendue dans la brume. Ayra se fit la réflexion qu’elle devrait en programmer la visite. Elle n’en avait pas encore eu l’occasion depuis leur arrivée.

— Ce château m’intrigue, dit Élika en plissant les yeux vers la silhouette perchée. Il faudra quand même le visiter un de ces jours.

— C’est justement ce que j’étais en train de me dire ! répondit Ayra avec un demi-sourire. Légèrement essoufflée par les montées constantes des ruelles.

Quelques mètres plus haut, la ruelle s’ouvrit enfin sur une vaste place, pavée de pierres claires légèrement lissées par le temps.

Et là, se dressait Clairval.

L’université dominait l’espace, massive et élégante à la fois, bâtie dans une pierre pâle veinée d’ocre.

Ses grandes arches sculptées, ses vitraux colorés et ses tourelles d’angle lui donnaient des airs de cathédrale oubliée.

Un fin voile de brume flottait encore près du sol, caressé par la lumière dorée du matin.

Tout autour, une large plaine verdoyante s’étendait, ouverte, presque apaisante. Elle formait une sorte de frontière naturelle entre la ville et l’université, isolant doucement cette dernière dans son propre monde.

Ayra s’arrêta un instant.

Une émotion étrange lui noua la poitrine — un mélange d’excitation, de crainte et d’impatience.

Elle remonta un peu son écharpe contre son cou, plus par réflexe que par froid, et balaya la plaine et la façade du regard.

Ses cheveux bruns, attachés en une demi-queue discrète, laissaient malgré tout glisser quelques mèches sur ses joues — comme si même eux refusaient de rester en place.

Elle réajusta machinalement sa robe, tira doucement sur la lanière de son sac.

Ses yeux noisette brillaient d’un mélange d’envie de bien faire… et d’un léger vertige, qu’elle n’osait pas encore nommer.

C’était la première fois qu’elle avait un doute sur le choix qu’elle avait fait.

Est-ce qu’elle avait vraiment sa place ici ?

Autour d’elle, tout semblait si grand, si ancré… alors qu’elle, elle avait encore tout à prouver.

Dahlia, elle, ne semblait pas prise par le même doute.

Elle avait du mal à rester en place, tant la hâte la gagnait.

Elle remonta légèrement ses lunettes sur son nez, comme pour mieux s’imprégner du décor.

Il semblait que cette coupure avec Aetheris lui avait fait du bien. Elle paraissait plus joyeuse que ces dernières semaines, ne put s’empêcher de remarquer Ayra.

Comme si, enfin, elle pouvait agir par elle-même.

D’ailleurs, elle n’avait plus mentionné Caelis depuis leur arrivée.

Peut-être lui fallait-il simplement du temps. Peut-être viendrait-elle à elle en temps voulu.

Élika, restée en retrait, s’approcha finalement d’elles.

Elle s’arrêta à leur hauteur, un sourire légèrement crispé au coin des lèvres.

— Faites attention à vous. Ne vous faites pas remarquer, dit-elle en posant une main ferme mais tendre sur l’épaule de chacune.

Ayra échangea un regard complice avec Dahlia. Elles savaient bien que derrière cette mise en garde, c’était toute l’inquiétude d’une grande sœur qui s’exprimait.

— Faites attention à vous. Ne vous faites pas remarquer, dit-elle en posant une main ferme mais tendre sur l’épaule de chacune.

— Mais oui, ne t’inquiète pas ! répondit Ayra, d’un ton faussement ennuyé.

— J’espère bien ! Je serai là à la fin des cours, répliqua Élika avec un regard appuyé, avant de leur tourner le dos pour reprendre le chemin du retour.

Lorsqu’elles passèrent le seuil, Ayra fronça légèrement le nez.

Il y avait cette odeur particulière, difficile à décrire. Un mélange de bois ciré, de vieux papier et d’air sec.

Une odeur qu’on ne trouvait que dans les musées ou les vieilles bibliothèques.

Elle l’aimait bien, cette odeur. Elle donnait l’impression que le lieu avait une histoire, quelque chose à raconter.

Et pour une fois, elle aurait le droit de l’écouter de l’intérieur.

Devant elles, un large escalier de pierre s’ouvrait en éventail, flanqué de deux statues anciennes aux visages effacés par le temps.

La porte d’entrée, à double battant, en bois verni sculpté de motifs floraux, se refermait lentement derrière elles dans un grincement profond.

Ayra leva les yeux, un peu par réflexe.

Le plafond était recouvert d’une immense fresque biblique, peinte dans des tons doux mais puissants.

Des anges aux ailes déployées s’élevaient dans un ciel tourmenté, faisant face à des silhouettes sombres, presque avalées par les ombres.

L’ensemble dégageait quelque chose de solennel, presque sacré.

Elle resta un instant figée.

Les détails, les expressions, la lumière... tout semblait avoir été pensé pour imposer le silence.

Dahlia lui serra la main sans un mot, comme si l’ambiance du lieu l’avait elle aussi clouée de plein fouet.

Visiblement, elle était tout aussi impressionnée.

Même le nombre d’étudiants en mouvement, cherchant leur chemin ou se retrouvant après les vacances, ne semblait rien changer au silence qui régnait en maître.

Un silence pesant mais noble, comme si les murs eux-mêmes imposaient le respect.

Ayra sursauta quand une élève surgit devant elle, d’un pas sec et décidé.

Ses cheveux blonds retombaient sur ses épaules, plaqués en arrière par un serre-tête rigide.

De grandes lunettes sur le nez, un tailleur strict et des collants de laine lui donnaient un air particulièrement sérieux.

Elle déclara d’une voix bien trop forte pour les oreilles encore sensibles d’Ayra :

— Bonjour, je suis Claire, déléguée des étudiants de première année. Veuillez me suivre pour une présentation des lieux.

Sans attendre de réponse, elle tourna les talons et s’élança d’un pas rapide, les invitant à la suivre sans même vérifier si elles suivaient.

Ayra sentit le regard de Dahlia se poser sur elle.

Elle y jeta un œil… et comme elle s’en doutait, Dahlia était en train de réprimer un fou rire.

C’est en soufflant que Kael franchit la porte imposante du hall de l’université.

Son regard fut immédiatement attiré par l’immense fresque au plafond.

Et comme si cela ne suffisait pas, ça eut pour effet d’accentuer sa mauvaise humeur.

— C’est cela, oui… Des anges terrassant des démons hideux… totalement ridicule, marmonna-t-il entre ses dents.

Il ne comprenait toujours pas comment il avait atterri ici.

Ni pourquoi il s’était laissé convaincre.

Eren avait toujours eu ce don : le faire céder. D’une manière ou d’une autre, il finissait par obtenir ce qu’il voulait.

Et Kael s’était, une fois de plus, retrouvé embarqué dans une situation qu’il n’avait pas choisie.

— J’suis sûr qu’il a un pouvoir de persuasion, sinon je vois pas comment je me serais retrouvé ici, grogna-t-il à mi-voix.

Il observait les lieux avec attention, bien malgré lui.

Ses yeux suivaient le tracé de l’immense escalier en pierre qui descendait lentement vers le cœur du hall.

Les marches, larges et légèrement creusées par le temps, brillaient sous la lumière diffuse des vitraux colorés.

Des colonnes massives flanquaient les murs, entre lesquelles s’alignaient des bustes anciens, chacun sur un socle orné de symboles qu’il n’aurait pas su interpréter.

Le tout baignait dans une ambiance feutrée, presque trop solennelle pour lui.

Il plissa les yeux.

Même l’air ici semblait chargé d’un sérieux pompeux.

Et lui, il détonait complètement.

— Bonjour, je suis Claire, déléguée des étudiants de première année. Veuillez me suivre pour une présentation des lieux !

La voix nasillarde de la jeune femme, bien trop aiguë pour l’endroit, lui vrilla les nerfs.

Il ne chercha même pas à masquer son agacement.

Dans un réflexe quasi défensif, il la poussa doucement sur le côté, sans ralentir son pas.

— Ils sont fous, les gens ici… grommela-t-il, en jetant un regard noir derrière lui.

Claire les avait menées jusque-là, débitant ses instructions d’un ton mécanique.

Puis, sans attendre de remerciement, elle leur avait tourné le dos, repartie d’un pas rapide à l’affût d’autres étudiants égarés à récupérer.

Ils étaient désormais seuls avec leur professeur principal, un homme à l’allure bonhomme, vêtu d’un costume brun un peu froissé. Sa chemise claire, tirée par son ventre rebondi, lui donnait un air légèrement négligé, mais son enthousiasme compensait largement tout le reste.

Il parlait avec des gestes amples, comme si ses bras traduisaient mieux encore la passion qui l’animait pour l’histoire de l’art.

Ayra écoutait avec attention.

Le professeur leur présentait les différentes classes où ils passeraient la majorité de leur cursus.

Une salle aux larges fenêtres orientée plein sud, réservée aux analyses de tableaux et fresques. Une autre, plus petite mais remplie d’ouvrages rares, dédiée aux recherches théoriques.

Et une dernière, dont il parlait avec un éclat particulier dans les yeux — la salle des archives. Là où reposaient des documents originaux, des croquis anciens, parfois même des morceaux d’œuvres oubliées.

Ayra notait mentalement chaque détail.

Elle avait hâte de découvrir ces lieux par elle-même, de s’y plonger.

Cet endroit, elle en rêvait depuis longtemps. Il représentait tout ce qu’elle aimait : l’art, la mémoire, la trace laissée derrière soi.

Un mouvement attira son regard.

Un étudiant venait d’arriver, sans bruit, comme s’il avait toujours été là.

Il ne s’excusa pas. Ne chercha pas à se justifier. Il resta en retrait, appuyé contre le mur, les bras croisés.

Son allure tranchait radicalement avec celle des autres.

Un pantalon ample noir, des bottines épaisses, et une veste en cuir solide qui donnait à sa silhouette une impression de rigidité, presque de défi.

Son visage était fermé. Sévère. Et ses yeux, clairs, semblaient tout observer sans vraiment s’attacher à quoi que ce soit.

Ayra ne put s’empêcher de le regarder à plusieurs reprises.

Qu’est-ce qu’il faisait là ?

Il n’avait pas l’air d’avoir envie d’être ici.

Et encore moins d’en faire partie.

Il releva légèrement la tête et passa une main dans ses cheveux châtains, les ramenant machinalement derrière ses oreilles.

Le geste avait quelque chose de nerveux, comme s’il essayait de se donner une contenance.

Ses mèches, mi-longues, retombaient déjà à moitié sur son front.

Leurs regards se croisèrent.

Juste un instant.

Ayra détourna rapidement les yeux.

Comme si elle avait été prise en faute.

Elle sentit son cœur battre un peu plus fort, sans savoir pourquoi.

Elle referma la porte derrière elle.

La lumière naturelle filtrait à travers les carreaux, caressant le parquet brillant de l’entrée. Deux gros pots en terre cuite, garnis de feuillage, encadraient l’escalier de bois travaillé.

L’odeur familière de la maison l’enveloppa aussitôt. Un mélange de cire, d’herbes séchées et de pain chaud.

Elle n’était pas à l’aise d’avoir laissé Ayra et Dahlia seules à l’université. Elle le savait. Elle l’assumait.

C’était plus fort qu’elle.

Un bruit de vaisselle et une voix familière s’élevèrent depuis la cuisine, à travers l’arche arrondie.

Un bruit de vaisselle et une voix familière s’éleva depuis la cuisine, à travers l’arche arrondie.

— Elika, c’est toi ?

— Oui, répondit-elle en s’avançant.

Elle franchit l’arche arrondie et entra dans la cuisine, baignée de lumière. Mira était là, les manches retroussées, une serviette à la main, en train d’essuyer une assiette. L’odeur du pain chaud se mêlait encore à celle plus subtile d’un thé aux épices.

— Tu es rentrée tôt, fit remarquer Mira sans lever les yeux.

— Elika s’adossa au chambranle de la porte, les bras croisés.

— Je n’étais pas tranquille. Les laisser là-bas, au milieu de tout ce monde, sans savoir exactement qui rôde…

Elle haussa légèrement les épaules.

          — Ça ne me plaît pas.

Cette fois, Mira releva la tête.

Elle la regarda avec douceur, tout en posant l’assiette sur l’égouttoir.

— Tu n’as pas perdu ton instinct, murmura-t-elle. Et c’est une bonne chose.

Elle s’essuya les mains, puis ajouta dans un sourire :

— Viens, assieds-toi. J’ai quelque chose à te proposer.

Mira s’éloigna un instant vers le plan de travail, revint avec une tasse fumante et la glissa doucement sur la table, devant Elika.

Une odeur chaude et épicée s’en dégageait, réconfortante. Elika reconnut des notes de cannelle, peut-être aussi de girofle.

Mira s’installa en face d’elle, le dos droit, mais l’air détendu.

Elle prit une gorgée de sa propre tasse avant de commencer :

— Je n’ai pas encore eu l’occasion de t’en parler…

Elle reposa sa tasse dans un léger cliquetis.

— Quand je suis arrivée ici, j’ai tout de suite été conquise par le charme historique de la ville.

Je m’y suis sentie bien. Presque… attendue.

— Mais j’ai tout de suite senti que la ville avait quelque chose d’étrange, reprit Mira, en enroulant ses mains autour de sa tasse.

Pas une simple impression, non… j’en étais sûre.

Elika l’écoutait attentivement. Elle appuya sa joue contre sa main, le coude posé sur la table, sans la quitter des yeux.

Elle ne dit rien, mais elle comprenait parfaitement ce que sa tante voulait dire.

Elle aussi avait ressenti quelque chose, en arpentant les vieilles rues de Clairmont.

Un léger frisson. Une intuition.

Pas un danger… mais une impression que cette ville en dissimulait plus qu’elle ne montrait.

— Les humains ne sont pas sensibles à cette aura que dégage la ville, poursuivit Mira.

Certains, peut-être… un peu plus réceptifs. Mais ça reste minime.

Rien à voir avec nous.

Ce que nous percevons, ce que nous ressentons… c’est autre chose. Quelque chose de plus ancien, de plus enfoui.

Elle fit tourner doucement sa tasse entre ses doigts, le regard un instant perdu dans la vapeur qui s’en échappait.

— C’est pour ça que j’ai décidé de rester ici, reprit-elle doucement.

J’aurais pu aller dans une autre ville… il y en avait d’autres, plus faciles, plus neutres.

Mais Clairmont… je voulais vraiment comprendre ce qu’elle cache.

Ou plutôt… me connecter à elle. Ressentir ce qu’elle a à dire.

Et je pense y être parvenue, en partie.

Elle leva brièvement les yeux vers Elika, une lueur calme dans le regard.

Elika se redressa légèrement sur sa chaise.

Elle observait sa tante, attentive.

Où voulait-elle en venir ?

Quelle était cette fameuse proposition qu’elle préparait depuis le début de leur échange ?

Mira sembla deviner la question qui flottait dans l’air.

Elle posa sa tasse, doucement, puis croisa les mains devant elle.

— J’ai un ami, ici, à Clairmont. Un humain.

Il dirige un petit bureau indépendant… on l’appelle “les gardiens de la paix”.

Une sorte de médiateur local. Il règle les conflits de voisinage, les petits délits… mais il arrive aussi qu’on l’appelle pour des choses plus étranges.

Elika haussa un sourcil, intriguée.

— Il est seul. Et débordé.

Je l’ai déjà aidé, discrètement. Mais je n’ai jamais accepté de travailler pour lui…

J’avais mes propres recherches. Mes priorités.

Elle marqua une pause, puis ajouta, le regard posé sur Elika :

— Je lui ai parlé de toi. Pas de ton identité, bien sûr. Juste de ton instinct.

Et il était… enthousiaste.

Très enthousiaste, même.

Elika ne répondit pas tout de suite. Elle réfléchissait.

— Je ne sais pas trop…

Je ne me vois pas là-dedans.

Et puis, j’aimerais poursuivre mes entraînements réguliers…

— Bien sûr.

Tu n’es pas obligée de me donner ta réponse tout de suite, répondit Mira dans un souffle.

Elle marqua une pause.

Mais Elika savait que ce n’était pas fini.

Le ton de sa tante changea subtilement, un peu plus posé. Plus… profond.

— L’entraînement physique, c’est important, évidemment.

Tu n’aurais jamais atteint ce niveau sans l’effort, la rigueur, le mouvement.

Mais il y a une autre forme d’entraînement…

Celui de l’esprit.

Elle leva les yeux vers elle, avec douceur.

— Enquêter. Comprendre. Observer ce qui se cache derrière les évidences…

Tout ça aiguise tes sens, ta concentration, ton intuition.

Et ce sont ces qualités-là, Elika, qui feront la différence quand tout basculera.

Elika la fixait en silence.

Mira ajouta alors, presque en aparté :

— Et puis, rester ici à tourner en rond en attendant que ta sœur rentre…

Ça finira par te ronger.

— Rien ne dit que ça basculera un jour, répondit Elika, le regard un peu plus dur.

Mira sourit. Pas moqueuse. Juste… réaliste.

— Bien sûr que ça basculera un jour.

Et j’espère que vous serez tous prêts.

Elle reprit sa tasse, comme si la discussion n’avait rien d’extraordinaire.

Mais Elika sentit cette phrase s’inscrire en elle. Comme un avertissement doux.

Ou une vérité qu’elle connaissait déjà, mais qu’elle refusait d’admettre à voix haute.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Evil Heart
Posté le 14/06/2025
Bonjour,
J'aime beaucoup la sincérité qu'on trouve à travers ton histoire, on plonge facilement dans ton univers.
Tes personnages sont marqués, identifiables et on peut même s'identifier à eux par le biais de leurs émotions, leurs sentiments.
J'ai aimé l'atmosphère parfois si pesante, d'autres fois si fragile.
C'est une belle histoire à lire !
Mattarya
Posté le 14/06/2025
Merci beaucoup ! C'est ce que j'essaie de faire ressentir mais ce n'est pas toujours évident !
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