Amélia fut sorti de ses réflexions en apercevant la silhouette de M. George se profiler à l’horizon. Le vieux majordome avançait d’un pas rapide et allongé, manifestement pressé.
Une fois parvenu à leur hauteur, le vieil homme s’inclina. Rosita ne put s’empêcher de lui envoyer un baiser suivit d’un clin d’œil malicieux. Amélia entendit sa tante la gronder et jurerait avoir vu les joues du majordome rosir.
Il se reprit assez vite cependant, et ignora les rires de ces dames avant de se racler la gorge pour reprendre contenance. Une fois qu’il eut capté l’attention de toutes les sorcières, il annonça :
– Si mesdames veulent bien m’excuser, on m’a prié de venir chercher Mlle Amélia.
À ses mots, Azura se redressa, soudain tendue. Elle se tourna vivement vers le vieil homme et sembla presque le fusiller du regard.
– Pourquoi donc ?
Amélia fut quelque peu troublée par le ton sec que sa mère venait d’employer. Il était étrange, même venant d’elle, de s’adresser de la sorte à M. George. Car, et tout le monde savait, il était l’un des rares employés de maison qu’elle appréciait réellement.
À sa grande surprise, le majordome ne sembla pas s’en formaliser. Il se contenta de sourire aimablement avant de se tourner vers Amélia.
– Votre frère, Azriel, vous attend dans la bibliothèque, expliqua-t-il d’une voix posée. Il souhaite s’entretenir avec vous. Il m’a dit, précisa-t-il en se tournant aussi respectueusement que possible vers la maîtresse de maison, que c’était urgent.
Il y eut un silence. Tous les regards se braquèrent sur Azura qui semblait se ratatiner sur son siège. Comme elle continuait à fixer sa tasse sans mot dire, Amélia se tourna vers le majordome.
– Très bien, je vous suis.
M. George s’inclina de nouveau avant de se détourner. Amélia se leva et salua l’assemblée de sorcière d’une révérence parfaitement maitrisée – qui sembla apaiser un peu le courroux de Théodora – puis rejoignit le majordome qui lui tenait la porte. Avant de s’en aller, elle ne put s’empêcher de jeter un dernier regard en arrière. La discussion avait repris autour de la table mais Azura ne semblait toujours pas s’y intéresser. Elle se contentait de ruminer ses pensées en touillant son thé.
Perplexe, Amélia se détourna et suivit le vieil homme à l’intérieur du manoir. Ensemble, ils montèrent les escaliers jusqu’au premier étage où ils passèrent devant le bureau de Roman. À l’intérieur, l’adolescente cru discerner les voix de son père et de Nausicaa.
Ils doivent travailler à l’organisation du festival, songea la jeune fille en dépassant la porte.
Pourtant, elle ne put s’empêcher de ralentir le pas. Sa mère lui disait souvent que la curiosité était un vilain défaut, mais à cet instant-là, elle lui dévorait l’esprit, la poussant à tendre l’oreille. Elle ne capta pas beaucoup de mots et, déjà, elle voyait la silhouette du majordome la distancer. Abandonnant ses réflexions, Amélia rattrapa le vieil homme dans les couloirs.
Quelques instants plus tard, M. George s’arrêta devant une immense porte à double battant. Amélia prit quelques secondes pour admirer les tons clairs du bois de sycomore dont elles étaient faites. Puis le majordome posa ses mains gantées sur les poignées de bronze et lui lança un sourire rassurant avant d’ouvrir les portes en grand. Il s’effaça du passage avec une étonnante rapidité, et indiqua à la jeune fille d’entrer.
Amélia hésita un instant, jouant nerveusement avec la couture de sa manche avant de pénétrer dans la pièce. Elle s’immobilisa quelques pas plus loin, observant d’un œil rêveur les centaines de rayonnages qui l’entouraient. Derrière elle, l’adolescente entendit M. George refermer les portes.
Ici, un silence religieux régnait, à peine troublé par l’écho de leurs pas alors que le vieil homme indiquait à la sorcière de le suivre.
Amélia adorait la bibliothèque. Quand elle était petite, c’était ici, parmi les livres et le silence que la jeune fille venait se soustraire aux humeurs de sa mère. Elle pouvait passer des heures, allongé à même le sol à observer les peintures du plafond s’animer par magie, sublimes représentations de la création d’Osha. Elle finissait par s’y endormir et rêvait qu’elle y était. Elle s’imaginait jouer avec les Aînés et danser avec la Déesse. Parfois, elle avait même l’impression de sentir sa chaleur lui caresser le visage. Puis elle se réveillait et laissait son rêve derrière elle pour retrouver son frère avec qui elle jouait dehors.
Amélia y retrouvait aussi parfois son père en train de travailler. Il lui arrivait de fuir son bureau pour la bibliothèque où il pouvait se plonger dans son travail en toute quiétude.
Quand elle le surprenait le nez dans ses papiers, Amélia se faisait toute petite et allait s’asseoir sagement dans un coin pour le regarder. Il finissait toujours par relever les yeux et l’invitait à venir sur ses genoux. Il lui lisait alors une histoire, toujours la même, celle de la Naissance d’Aurora.
Amélia avait toujours admiré son père, que ce soit dans les efforts qu’il mettait au maintien de la paix ou à l’attention qu’il portait toujours à ses enfants. Il lui arrivait de le voir fatigué, il se frottait les yeux, soupirait. Alors, elle prenait le temps de lui apporter une collation et lui tenait compagnie. Roman veillait toujours tard dans la nuit, et Amélia, qui s’endormait alors dans son fauteuil près de lui, se réveillait toujours dans son lit, un petit mot sur sa table de chevet.
L’adolescente secoua la tête, repoussant ses souvenirs alors que la mélancolie commençait à lui serrer le cœur.
Au fond de la pièce, assit dans son fauteuil roulant sous l’une des grandes fenêtres de la bibliothèque, Azriel était plongé dans la lecture d’un épais volume. Quand il les entendit approcher, il releva les yeux et sourit en refermant d’un coup sec son livre. Il le posa sur le guéridon à sa droite et joignit ses mains sur ses genoux.
– Merci M. George, vous pouvez disposer. Je crois que Mme Stone a hâte de vous revoir.
– Bien, répondit simplement le majordome en s’inclinant.
Puis il disparut au détour d’une étagère. Le son de ses pas résonna quelques instants, avant que le bruit d’une porte qui se referme ne se fasse entendre. Amélia et Azriel regardèrent encore un moment l’endroit par où il était parti, puis la jeune fille se tourna vers son frère.
– J’ai rêvé ou il a rougi ? demanda Amélia avec un sourire.
– Non, tu n’as pas rêvé, sourit calmement Azriel en reprenant son livre pour en étudier la couverture ouvragée. Je les trouve mignons tous les deux. À leur âge !
Et il jeta le livre avec nonchalance devant lui. Celui-ci, au lieu de s’écraser au sol, s’envola jusqu’à son étagère, quelques mètres plus loin, où il reprit sa place en douceur. Le sortilège était si bien fait qu’il avait su résister aux années. Même après des décennies, les livres qu’on jetait dans la bibliothèque, peu importe l’endroit, retournaient inévitablement à leur place.
Amélia sourit et se tourna vers un fauteuil de velours quelques mètres plus loin. Elle fit un geste de la main et le meuble glissa tout naturellement vers elle. Elle y prit place et se tourna vers son frère qui feuilletait déjà un nouvel ouvrage, le regard dans le vague. La jeune fille tendit le cou et regarda les titres qu’il avait sélectionné. La magie à travers les âges, Contes et Légendes d’Osha, La vérité sur la disparition de la Déesse, La petite encyclopédie des bêtes curieuses d’Osha…
Amélia fronça les sourcils. Voilà qui était étrange… Azriel avait toujours été passionné par la lecture, certes, déjà très jeune il s’était montré d’un grand talent pour les études, contrairement à sa sœur. Mais avec sa maladie, la pratique de la magie lui avait été proscrite. Petit à petit il s’était détaché des œuvres ésotériques de la bibliothèque. Mythes, êtres fabuleux, science magique, tout ça n’était plus pour lui que lointains souvenirs. Il avait trouvé un certain réconfort dans les sciences humaines comme la mécanique, puis dans la médecine, les énigmes et les casse-têtes. Réfléchir l’aidait à avancer. Alors… pourquoi s’infliger cela maintenant ?
Quand elle releva les yeux, Amélia vit son frère regarder par la fenêtre. Toutes ses pensées s’évanouirent aussitôt.
Éclairé par la lumière du soleil, son profil avait quelque chose de magique, l’éclat du jour donnant presque l’illusion que son teint blafard prenait un semblant de couleur. Ses prunelles brillaient étrangement ainsi tourner vers le ciel.
Un éclat dans les mains du garçon attira son attention. Amélia posa les yeux sur le livre que son frère tenait toujours entre les mains et arqua un sourcil. Elle connaissait ce volume, elle avait dû le lire quelques années plus tôt lors de ses cours. Divination et Oracles du monde. Elle l’avait trouvé d’un ennui mortel.
Mais pourquoi diable son frère se lançait-il dans des recherches sur la magie ?
Un oiseau passa, Azriel plissa les yeux en le suivant du regard.
– Je sais ce que tu prépares, petite sœur, dit-il sans se retourner.
Amélia se figea un instant. Elle releva lentement les yeux vers lui. Azriel fronçait les sourcils, serrant un peu plus fort le traiter de divination dans ses mains. L’adolescente pouvait presque voir ses phalanges blanchir autour de la couverture de cuir.
Une éternité s’écoula avant qu’il ne se tourne enfin vers elle.
– Et sache que je n’approuve pas.
Amélia eut l’impression de recevoir un coup de massue. Bien sûr, elle se doutait qu’il n’apprécierait pas l’idée, mais l’entendre de sa bouche faisait étonnement mal. La sorcière allait protester quand Azriel lança soudainement le livre de divination dans les airs. L’ouvrage s’envola dans un brusque courant d’air et reprit sa place quelques mètres au-dessus de sa tête.
– Je n’approuve pas, continua-t-il sans lui laisser le temps de répondre, mais je ne t’empêcherai pas d’y aller.
Amélia en resta sans voix. Face à son air ahuri, il poursuivit.
– Écoute, je suis conscient d’être celui qui t’a poussé à enquêter par tes propres moyens et je me doute que tu iras que je le veuille ou non. Je ne te demanderai donc qu’une seule chose.
Amélia secoua la tête pour remettre de l’ordre dans ses idées. Elle peinait à suivre son frère. Quand elle reposa les yeux sur lui, ce fut avec une grande appréhension.
– Quoi donc ?
Il plongea son regard dans celui de la jeune fille. Jamais Amélia ne lui avait connu une expression pareille. Il semblait inquiet. Non, plus qu’inquiet il avait l’air… désemparé. Comme si la situation lui échappait. Comme s’il craignait que quelque chose de pire ne se produise et qu’il ne puisse pas intervenir. L’adolescente se sentit soudain coupable sans vraiment savoir pourquoi. Elle n’aimait pas le voir ainsi, ça ne faisait qu’ajouter à son angoisse.
– Sois prudente… s’il te plait, jugea-t-il bon d’ajouter après quelques instants. Je n’ai qu’une sœur et je refuse qu’elle meure avant moi.
Amélia en resta sans voix, sentant sa confiance en elle lui échapper. Elle essaya de garder une certaine contenance devant Azriel, de paraître forte pour lui, mais ses mots l’avaient ébranlé et elle savait qu’il l’avait remarqué. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqua enfin les mains tremblantes de son frère. Il les serrait l’une contre l’autre, posées sur ses genoux, mais ne parvenait pas à cacher son anxiété.
Attendrie, Amélia prit les mains de son frère dans les siennes. Azriel parut se détendre un peu. La jeune fille serra ses doigts autour de ceux, si fin, si fragile du garçon. Elle avait l’impression de pouvoir le briser à tout instant et cette pensée lui fit plus mal encore que le regard qu’il avait posé sur elle.
Un pâle sourire aux lèvres, Amélia se redressa et vint serrer son frère dans ses bras.
– Je te le promets, lui murmura-t-elle à l’oreille.
Elle l’entendit soupirer dans son cou, puis il lui sembla qu’il se détendit enfin. Après quelques instants, elle s’écarta, caressant sa joue du pouce.
– Je te le promets, répéta-t-elle en cherchant le regard de son frère. Il ne m’arrivera rien, tu n’as pas à t’en faire.
Azriel afficha un pauvre sourire, visiblement peu convaincue par les paroles de sa sœur. Il posa néanmoins une main sur la sienne et referma ses doigts grêles sur ceux de l’adolescente. Amélia fut rassurée quand elle aperçut enfin cette lueur taquine naître au fond de ses prunelles.
– C’est mon travail de m’inquiéter pour toi, petite sœur. Que veux-tu que je fasse d’autre quand tu ne cesses de faire des bêtises ?
– Je ne fais pas que des bêtises ! s’offusqua Amélia en retirant vivement sa main.
Elle se redressa, les mains sur les hanches et gonfla les joues. Azriel laissa échapper un rire et Amélia ne put empêcher un sourire d’étirer ses lèvres. Elle adorait le voir sourire.
– Oui, bien sûr, se moqua-t-il gentiment. Ce n’est pas toi, par exemple, qui a fait exploser le boudoir de notre chère maman.
Amélia recula d’un pas, une main sur la poitrine. Elle afficha un air faussement outré avant de revenir à la charge.
– C’était un accident et tu le sais très bien ! Je voulais simplement expérimenter une nouvelle potion que j’avais trouvé dans mes livres de cours. Et c’est toi qui m’as dit que l’eau de rose givrée et l’hellébore lunaire en poudre se mélangeaient parfaitement bien quand on y ajouter du sirop de baies de feu ! Comment j’étais censée savoir que le tout allait exploser sous la chaleur de la flammèche ?
Azriel éclata de rire. Le saligaud lui avait joué ce tour quelques années plus tôt alors que son précepteur l’assommait de formule alchimique. La concoction de potion n’avait jamais été son fort, mais Azura avait fortement insisté pour que sa fille suive quand même ces cours.
Résultat, elle en avait payé le prix. Son splendide boudoir avait littéralement explosé, laissant Amélia pantelante et couverte de suie au milieu des décombres. Un pan de mur entier avait disparu, soufflé par l’explosion puis éparpillé aux quatre vents. Le reste de la petite pièce avait simplement brûlé ou fondu.
Après s’être assuré qu’Amélia allait bien, Azura avait explosé à son tour, incendiant l’adolescente. Elle était devenue hystérique en découvrant le carnage que sa fille avait provoqué. Azriel avait à peine osé respirer. Bien sûr, il avait tenté de plaider en sa faveur, expliquant à qui voulait bien l’entendre qu’il avait joué un tour à sa sœur. Mais leur mère n’était pas de cet avis. Furieuse, elle avait forcé Amélia à tout nettoyer à la main.
La jeune fille avait passé plus d’une semaine rien que pour décoller les candélabres fondus du sol. Sans parler du papier peint calciné qu’il avait fallu changer et du mur qu’ils avaient littéralement dû rebâtir.
Amélia ne gardait certes pas un bon souvenir de cette journée, cependant, Azura avait décrété, peu de temps après l’incident, que plus jamais sa fille ne toucherait un nécessaire de potion. Elle en avait également profité pour renvoyer sans délais le pauvre précepteur après l’avoir terrorisé à grand renfort de cris.
Amélia fusilla son frère du regard. Lui, continuait de rire à gorge déployé. N’y tenant plus, elle finit par se joindre à lui. Tous deux rigolèrent de longues minutes, incapable de s’arrêter avant de reprendre leur souffle. Azriel essuya le coin de ses yeux où perlaient des larmes.
Ils se regardèrent un moment, puis le jeune homme soupira, un sourire aux lèvres.
– Je te couvrirai auprès de mère, donc tu n’as pas d’inquiétude à avoir.
– Merci.
– Allez, viens faire un câlin à ton vieux frère avant de filer ! fit Azriel en tendant les bras vers elle.
– Arrête, tu n’es pas si vieux ! le rabroua-t-elle en le prenant dans ses bras.
Azriel caressa les cheveux de sa sœur et la garda près de lui quelques instants. Il ne voulait pas la laisser s’en aller. Que n’aurait-il pas donner pour pouvoir la suivre et l’aider dans son enquête ?
– On se voit ce soir, sourit-il en s’écartant.
Amélia se redressa et embrassa son frère sur le front.
– Oui, à ce soir.
Elle quitta au pas de course la bibliothèque, et se faufila dans les couloirs du manoir le plus silencieusement possible. En repassant devant le bureau de son père, elle hésita. Des sons diffus lui parvenaient encore. De toute évidence, Roman et Nausicaa travaillait toujours.
Parfait.
Amélia passa devant la porte sur la pointe des pieds et fila en direction du grand escalier. Là, elle prit le temps d’observer ce qu’il se passait dans l’atrium par la fenêtre du premier étage. Mieux valait rester prudente, elle ne voulait pas se retrouver une nouvelle fois nez à nez avec quelqu’un. Sa rencontre avec Anita quelques minutes plus tôt l’avait suffisamment retardé dans ses plans.
Elle fut donc rassurée de voir toutes les sorcières autour de la table. Théodora semblait s’être lancé dans un débat plutôt houleux avec la tante Luvenia sous les rires de Rosita. Amélia éprouva une grande tendresse envers sa tante quand elle la vit jeté ce qui ressemblait à une tarte au citron dans la figure de la vieille harpie. Plus rien ne semblait pouvoir arrêter les sorcières qui se lancèrent dans une bataille de nourriture générale.
– Mme Bennett ne va pas apprécier, marmonna la jeune fille en faisant la grimace.
Elle imaginait déjà la colère de la cheffe cuisinière en découvrant ses bons petits plats étalés un peu partout sur les robes de ces dames.
À présent certaine qu’elle ne croiserait personne, Amélia dévala les escaliers à toute vitesse et s’empressa de prendre sa cape avant de sortir. Elle enfila son habit en cours de route alors qu’elle traversait rapidement le jardin. En franchissant les grilles, elle ne put retenir un sourire. Sa tante Luvenia était vraiment la meilleure !
Deuxième remarque : je ne pense pas que M. George ait accompagné Amélia à la bibliothèque. C'est sa maison, elle sait où c'est. Lui ne vient que pour lui dire qu'Azriel veut lui parler. Si elle avait été une invitée, oui, parce qu'elle ne connaitrait pas les lieux.
Troisième remarque : pourquoi Amélia est-elle nerveuse avant d'entrer dans la bibliothèque ? Elle va rejoindre son frère, c'est tout.
Quatrième remarque : la tarte en pleine figure de Théodora est certes amusant, mais il n'est pas plausible dans les gens de la haute. Peu importe les libertés et personnalités qu'ils ont, c'est une question d'éducation. Ils attaquent plus par des remarques intelligentes qu'avec ce genre de gestes.
Coquilles :
« Amélia fut sorti de ses réflexions en apercevant la silhouette de M. George” --> sortie
« Amélia fut quelque peu troublé par le ton sec que sa mère venait d’employer.” --> troublée
« Elle pouvait passer des heures, allongé à même le sol à observer les peintures du plafond” --> allongée
« Azriel afficha un pauvre sourire, visiblement peu convaincue par les paroles de sa sœur” --> convaincu
« se mélangeaient parfaitement bien quand on y ajouter du sirop de baies de feu !” --> ajoutait
« Après s’être assuré qu’Amélia allait bien,” --> assurée
« De toute évidence, Roman et Nausicaa travaillait toujours.” --> travaillaient
« Amélia éprouva une grande tendresse envers sa tante quand elle la vit jeté ce qui ressemblait à une tarte au citron dans la figure de la vieille harpie.” --> jeter
:)
Je n'avais même pas pensé à M. George qui accompagnait Amélia, pour moi c'était logique, on lui a donné l'ordre de la conduire, mais ça fait bizarre c'est vrai. Et maintenant que tu le dis, une Amélia déambulant seule dans les couloirs avec ses pensées pourrait être intéressante.
Pour la nervosité d'Amélia, c'est juste qu'elle craint que son frère ne soit au courant de ses plans, s'en inquiète et tente de l'en empêcher. Azriel a toujours des oreilles qui traînent partout, il s'ennuie beaucoup alors il est très attentif aux ragots qui courent les couloirs. Amélia ne veut pas l'inquiéter plus (même si c'est impossible puisqu'elle semble aussi douée que moi !).
Blague à part, je reviens sur ce que tu as dis sur la longueur du chapitre, je pense en effet le raccourcir, en revanche, il me semblait intéressant de montrer les difficultés d'Amélia à sortir en douce du manoir (même si avec le recule on la trouve bien idiote de ne pas avoir prit l'un des nombreux passages secrets du manoir, elle se fait elle même la remarque plus tard, d'ailleurs).
Pour finir, je trouvais assez drôle le coup de la tarte, et même si bonne éducation il y a, je suis certaine que des débordements pareils ont pu avoir lieu, surtout avec une Luvenia agacée, cette sorcière a du mal à se contenir face aux langues de vipères comme Théodora. Je trouve ça encore moins gênant puisqu'elles sont à un goûter au manoir Moonfall et non à une réception mondaine.
Sinon, merci pour ta franchise, ça pique mais c'est honnête ^^
À bientôt !
J'ai beaucoup aimé cet échange entre Amélia et Azriel. C'est vraiment un duo fonctionne bien et on sent toujours autant le lien très fort entre les deux. Pas grand chose à dire sur leur conversation qui fonctionne très bien et qui fluide. Azriel est inquiet et on ressent bien son impuissance quand il souhaite protéger sa sœur.
La fin de cette partie m'a fait sourire quand Théodora se prend une part de tarte en plein visage. Décidément, cela se considère comme supérieur et cela se comporte comme des gamins. Après, quand on pense aux conditions où vivent certains autres peuples, cela fait mal au cœur de voir cette nourriture gâchée.
Si j'avais juste une petite remarque, ce serait avec cette phrase "Amélia recula d’un pas, une main sur la poitrine. Il avait osé ! Elle revint tout de suite à la charge." C'est très personnel, mais je n'ai pas été convaincue par le "il avait osé". Cette formulation m'a un peu déconcertée. En lisant ce qui suivait, j'aurais plutôt eu tendance à écrire "Comment osait-il ?"
Pour le reste, très bon chapitre ! :-)
Merci pour ton commentaire, je suis contente de voir que cette partie t'ai plu :) honnêtement j'avais peur que le début du chapitre soit un peu trop ennuyant...
Quant à ta remarque, je la trouve très bonne. C'est vrai qu'en y repensant ce "il avait osé" sonne beaucoup mieux dans ma tête ! ^^'
En tout cas, c'est chouette ! Je désespère de ne pas voir de commentaires sous ce chapitre 8 et voilà qu'il m'en arrive plein ! :D
A la prochaine !