Chapitre Deux : Jours de pluie

Par Mimi
Notes de l’auteur : Et voilà le deuxième chapitre, un peu court mais histoire de connaître un peu mieux l'esprit calculateur de Lise, de découvrir les talents de pianiste de Marga… et de faire la rencontre de ce cher monsieur de Chastignac… ;)
Chapitre Deux : Jours de pluie  

-       Ça fait dix jours qu’il pleut, dit Lise en observant le jardin détrempé sous le ciel gris à travers la fenêtre. Marga dit qu’il ne fait pas souvent ce temps-là en plein mois de juillet. Quelle météo à Paris ?

-       Tu ne loupes rien. Tu travailles ?

-       Oui, répond fièrement Lise. J’ai revu les deux tiers du premier semestre.

-       Ça se passe bien ?

-       Pour l’instant, ça va. Ça revient. J’appréhende un peu l’analyse. Tu en es où, toi ?

-       J’ai fait la moitié du programme de première année.

Lise ne se pose même pas la question, mais il répond quand même :

-       Ça a l’air d’aller.

-       J’imagine.

À l’autre bout du fil, Matthieu soupire.

-       Tu t’ennuies ?

-       Non, répond-il. J’en ai un peu marre, de toute cette pluie.

-       Mais tu travailles, de toute façon. Tu n’as pas besoin de sortir.

-       J’aime bien me promener pour trouver l’inspiration.

-       Ce n’est pas un très bon moyen de se concentrer, ça.

-       Peut-être pas pour toi. Moi ça m’aide.

Silence. Lise a parfois du mal à comprendre Matthieu qui semble aussi brillant qu’il s’éparpille, mais elle le connaît bien, elle sait que les intenses réflexions qui ponctuent ses balades tiennent davantage de la logique que de la rêverie.

-       Ça se passe bien avec ta grand-mère ?

-       Oui, affirme Lise.

-       Elle t’aide ?

-       Pas vraiment. Elle ne fait plus grand-chose depuis qu’elle est à la retraite.

-       Tu veux dire qu’elle fait d’autres choses ? suggère Matthieu.

-       Peut-être.

-       Elle fait quoi ?

-       Je ne sais pas, avoue Lise. Je ne la vois pas beaucoup.

-       Tu travailles. C’est bien. Tu as des nouvelles de tes parents ?

-       Pas depuis qu’ils sont revenus de leur séminaire.

-       Ça leur a plu ?

-       On dirait.

Souvent, quand Matthieu lui demande des nouvelles de ses parents, Lise sent venir la fin de la conversation. Elle sursaute en entendant Marga frapper trois coups à la porte et lui dire que le dîner est prêt.

-       Je te laisse, dit-elle.

-       Une piste pour résoudre un problème ?

-       Non, Marga vient de m’appeler.

-       D’accord. Dis-lui bonjour de ma part.

-       Elle ne te connaît pas, pouffe Lise.

-       Ça m’est égal. J’ai de la sympathie pour les physiciens.

-       C’est ça. Je t’embrasse.

-       Je t’aime.

-       Moi aussi.

Lise raccroche, les yeux dans le vide, écoutant les pas de sa grand-mère qui redescend l’escalier. Ça fait déjà dix jours qu’elle est là et qu’elle étudie au fond de sa chambre fleurie. Dix jours qu’elle n’a pas vus passer, pourtant elle n’est pour ainsi dire pas sortie, sauf lorsque sa grand-mère a voulu aller au marché le dimanche et qu’elle s’est portée volontaire pour porter les courses.

Elle a un peu honte de ne pas voir beaucoup Marga, mais ce qu’elle redécouvre et retravaille la passionne. Ce sont comme des raccourcis qu’elle taille dans une forêt dense, de nouvelles routes inexplorées menant à des endroits inattendus. Mais bien trop souvent à son goût, certains chemins se révèlent être des culs-de-sac pour elle. C’est là, finalement, qu’elle aurait volontiers besoin de Marga.

Lise range rapidement son matériel dans sa trousse et tasse les feuilles avant de descendre. Marga s’affaire autour de la table. Lise met le couvert.

-       J’ai interrompu la conversation ?

-       De toute façon, on n’a jamais grand-chose à se dire, surtout au téléphone.

-       Toutes mes excuses, dit Marga en s’asseyant après avoir posé un grand saladier sur la table.

Pourtant, elle n’a pas l’air désolée du tout. En voyant le beau sourire sur son visage, Lise en déduit qu’elle est tout compte fait très contente de l’avoir un peu pour elle.

-       Ce n’est pas grave, répète-t-elle. Les discussions avec Matthieu ne sont pas d’une grande importance, assure-t-elle en s’asseyant en face de Marga.

-       Non, ce qui est bête, c’est que tu ne passes pas des vacances idéales ici. Tu restes enfermée à travailler sans voir personne et je te prive du peu de contact que tu peux avoir avec certaines personnes qui doivent te manquer.

-       Il pleut de toute façon, Marga. Et puis, c’est moi qui ai choisi de passer mes vacances ici et de cette manière.

Marga se pince les lèvres d’un air dubitatif. Pourtant, Lise lui a clairement dit que son séjour serait studieux. Ce n’est pas la première fois qu’elles ont cette discussion et Lise en veut un peu à sa grand-mère de ne pas comprendre. Cependant, Marga s’inquiète pour elle ; tout cela part d’une bonne intention.

-       Est-ce qu’au moins tu t’en sors ?

-       Bien sûr. Je révise le programme de première année.

Marga acquiesce en se servant de la salade. Elle semble confrontée à quelque chose, comme une nouvelle à lui annoncer. Elle se racle la gorge.

-       Si tu avais du mal avec certaines notions, tu me le dirais n’est-ce pas ?

-       Evidemment, et je peux d’ores et déjà te prédire que les ennuis commenceront réellement lorsque j’attaquerai l’analyse, énonce Lise en se servant à son tour.

-       Ne frappe pas trop fort, dans ce cas.

Lise rit en levant les yeux vers Marga et son sourire espiègle.

-       Mais promis, à la première difficulté, je te préviens pour que tu voles à ma rescousse.

-       À vrai dire, ce n’est pas à moi que je pensais. Je ne te serais pas d’une grande aide.

Lise pose ses couverts en comprenant tout à fait où Marga veut en venir. Elle ne dirait pas non, elle a autant envie de le rencontrer que sa grand-mère de le lui présenter, mais elle garde une certaine appréhension, comme si elle avait peur d’être déçue en se retrouvant face à un vieux monsieur savant qui s’est réinventé en poète. Marga pianote sur la table du bout des doigts.

-       Que dirais-tu si j’invitais Albert de Chastignac à déjeuner demain ?

Lise ne peut s’empêcher de sourire en voyant la mine réjouie de sa grand-mère. Un rien lui dit qu’il est déjà au courant.

 

Le lendemain, vers midi, ce qu’Albert de Chastignac a d’abord aperçu dans son référentiel mobile en entrant après avoir frappé à la porte, doivent être les deux silhouettes assises devant le piano au fond de la pièce, jouant un prélude de Bach qu’il entendait de l’extérieur.

La seconde chose que Lise remarque en se tournant vers la porte, est qu’Albert de Chastignac doit être habitué à venir rendre visite à Marga. Probablement à sa manière de poser négligemment sa veste sur le dossier du Voltaire. Marga a coupé le sifflet à Johann Sebastian et s’est levée pour accueillir leur invité. Lise la suivant s’est tenue un peu en retrait, intimidée par le nouveau venu. Outre sa renommée et son savoir de physicien, le fait qu’il soit si grand doit beaucoup jouer.

Et assise face à lui à table, Lise peut compter ces nombreuses choses qui le rendent si impressionnant : sa belle voix de basse, sa barbe pointue poivre et sel ou ses grands yeux gris clair. Elle malmène un peu sa serviette sur ses genoux alors qu’Albert de Chastignac la regarde d’un œil bienveillant. Il lui fait la conversation, curieux, à propos des sciences qu’elle a étudiées, mais aussi – et surtout – de ce qu’elle aime faire. Du coin de l’œil, elle voit Marga rire dans sa serviette de table alors qu’elle lui raconte ses après-midis créatifs avec Matthieu, ceux pendant lesquels ils inventent et se posent mutuellement des énigmes. De Chastignac approuve sans rien dire, avec un petit sourire d’encouragement.

Et puis, les conversations avec Marga s’enchaînent, ils se racontent leurs vies comme les deux vieux amis qu’ils sont, et Lise prend conscience qu’ils ne se sont pas vus depuis dix jours par sa faute, ou en tout cas par celle de sa présence. Alors, poliment, elle mange en silence en les observant, amusée de leur complicité.

Albert de Chastignac parle de poésie. En fait, semble-t-il, il rêve beaucoup et en fait des histoires qu’il raconte à Marga. Elle l’écoute attentivement, mais Lise voit à son sourire en coin qu’elle trouve aussi qu’il en fait un peu trop. Cependant, Lise le trouve brillant. Dans son discours excentrique, elle voit un sage rangement tout ce qu’il y a de plus scientifique. Elle aimerait bien qu’il parle de physique. Elle est persuadée de le trouver passionnant, malgré tout ce qu’elle connaît déjà de la physique.

Mais il ne semble pas décidé à parler d’autre chose. Lise essaye de suivre tant bien que mal mais à vrai dire, elle a du mal à se concentrer sur autre chose que le relevage systématique des tommettes du carrelage : le nombre, le pourcentage de carreaux rouges vraiment rouges – et les critères qui définissent un carreau rouge – la surface moyenne… Elle y voit davantage de poésie que dans les rêves tarabiscotés du vieil homme qui ne se lasse pas de parler des miettes de pain qu’il distribuait à des kiwis affamés qui mendiaient devant sa fenêtre vers deux heures du matin.

Elle ne voit finalement pas arriver la fin du repas. Marga apporte les cafés et puis Albert de Chastignac s’en va, s’éloignant en balançant son parapluie sous les yeux amusés de Marga et franchement perplexes de Lise. Marga remet le rideau en place après avoir quitté des yeux l’honorable professeur et sa démarche sautillante à travers la fenêtre.

-       Il est comme ça depuis longtemps ? demande Lise en se souvenant de la description qu’avait faite son père de l’homme en question, dans une version plus sérieuse, peut-être moins singulière.

Elle remarque cependant les yeux rêveurs de sa grand-mère.

-       À vrai dire, il a toujours été comme ça, répond Marga sans se défaire de cette lueur au fond du regard. Il laisse davantage ressortir son côté extra-terrestre depuis qu’il a quitté la science universelle. Mais on lui doit bien ça. C’est un grand physicien.

-       Il diffère drôlement de tous les scientifiques que j’ai rencontrés…

-       Et pourtant, les mathématiciens ne sont pas les plus terre-à-terre, commente Marga en levant un sourcil.

-       Ça dépend lesquels.

-       Bien sûr, mais il y a sûrement une plus grande proportion de rêveurs chez les mathématiciens que chez les autres. N’empêche, nous avons là un drôle de spécimen de physicien…

Lise suit Marga dans la cuisine où la vaisselle entassée déborde de l’évier.

-       Pourquoi ne parle-t-il jamais de ses recherches ? demande Lise. D’après ce que m’a dit Papa, ça a l’air plutôt impressionnant. Tu m’as bien dit qu’il faisait encore des conférences de temps en temps ?

-       Si tu veux mon avis, il savait que tu voulais parler de ça, et c’est pourquoi il a soigneusement évité le sujet.

Marga tend à Lise les assiettes mouillées. Lise les attrape avec un torchon propre et demande :

-       Ça nous aurait permis de trouver un terrain d’entente. Je ne connais rien à la poésie ! De quoi est-ce que je vais bien pouvoir lui parler quand j’irai chez lui ?

-       Il sait bien que vous aurez un terrain d’entente en parlant de sciences. Tu sais, depuis qu’il est en retraite, il a enfin découvert qu’il y avait d’autres sujets de conversation qui pouvaient convenir aux scientifiques, ce qu’il a toujours évité de faire quand il travaillait. Il a pu enfin se montrer en poète qui connaît la théorie de la relativité comme sa poche et il est bien plus drôle comme ça. Enfin, visiblement, ce n’était pas l’avis de Jeanne… Dommage pour elle. Moi, je ne m’en lasse pas.

Lise se demande alors si Albert de Chastignac n’est vraiment qu’un ami qui vient manger de temps en temps chez Marga. Ses yeux suivent le mouvement de l’eau qui descend dans l’évier et se demandent si le sens du tourbillon est vraiment dû à l’accélération de Coriolis dans l’hémisphère nord. Est-ce que les baignoires sud-africaines se vident vraiment dans l’autre sens ? Voilà une question qui intéresserait Albert de Chastignac…

-       Je crois qu’il t’aime bien, dit Marga, faisant sursauter Lise, en s’essuyant les mains. Je pense que ça ne lui pose pas de problèmes. Il sera très heureux de t’accueillir.

Lise remarque la pile de vaisselle à sécher posée devant elle qui s’est accumulée pendant sa rêverie. Elle reprend sa tâche en répondant précipitamment :

-       Oui, oui.

-       Tu te sens prête à y aller demain ? J’ai une randonnée avec le club de patchwork et je culpabiliserais si je te laissais encore plus seule que tu ne l’es déjà.

Lise soupire.

-       Bien sûr que non, je serai prête pour demain. Prends juste le temps de m’expliquer le chemin, et ne t’en fais pas pour moi.

Et elle ajoute en posant le dernier couvert fraîchement essuyé dans son tiroir :

-       Et moi aussi, je crois que je l’aime bien.

 
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Fannie
Posté le 07/10/2016
Le dialogue téléphonique du début me paraît dépouillé et un peu longuet. (À mon avis, c'est l'aspect dépouillé qui donne une impression de longueur ; si tu l'étoffais un peu avec les expressions du visage ou la posture des personnages, le ton de leur voix, ça ne donnerait pas cette impression.) Une petite phrase d'introduction permettrait au lecteur de mieux visualiser la scène.<br />Comme Lise, je m'interroge sur la relation entre Marga et Albert. Elle semble amoureuse de lui, mais je ne peux pas dire si c'est conscient et assumé. Lui, de son côté, semble vouloir la charmer, même ostensiblement. Il est plein de charme et déjà attachant, bien qu'on ne sache pas encore comment il s'exprime.<br />M'enfin ! Interrompre un morceau de Bach est un sacrilège ! Ce qu'on voit là ne donne pas beaucoup d'indications sur les talents de pianiste de Marga, mais le fait qu'elle s'interrompt au milieu de son morceau dès que son invité arrive laisse supposer que son activité musicale passe après le reste.
Evidemment, et je peux d’ores et déjà te prédire [Évidemment ; comme pour "École"]<br />Le lendemain, vers midi, ce qu’Albert de Chastignac a d’abord aperçu dans son référentiel mobile en entrant après avoir frappé à la porte, doivent être les deux silhouette [Je dirais "ce qu'il a aperçu ... doit être"]
En tout cas, c'est bien écrit, agréable à lire et on a envie de connaître la suite.
Mimi
Posté le 07/10/2016
Merci Donna ! 
vefree
Posté le 04/10/2013
Ça se confirme, cet éminent scientifique à la retraite me plait. D'abord, parce qu'il ne déballe pas sa science tout de suite et profite d'un peu de bon temps et aussi parce qu'il n'oublie pas de s'intéresser à d'autres choses comme ses rêves, la poésie et puis il doit être un tantinet amoureux. Alors bon, l'ambiance est bonne, je trouve. Elle me plait en tous cas. Certes, Lise est studieuse, presque trop, mais je suppose que ce ne sera pas un long fleuve tranquille sinon ça serait pas drôle.
Cuisinière dans l'âme, tu sais bien, j'aurais aimé connaître le contenu du repas. Mais c'est pas grave, c'est juste de la curiosité intéressée. Ça n'aurait pas amené grand chose à l'intrigue, sûrement rien, même. Mais qu'est-ce que ça aime manger, un scientifique ?
Non, oublie ma question, c'est une boutade, hein !
Bon, faut que j'avance un peu sur mes activités IRL et promis, je reviens vers toi dès que je peux.
Biz Vef' 
Mimi
Posté le 04/10/2013
Ah, je suis vraiment contente que mon Albert chéri te plaise :) (en fait, je dis que c'est mon Albert chéri mais pour être honnête, des quatre personnages principaux, c'est celui qui me ressemble le plus xD alors ça peut paraître un peu égocentrique…) Je pense que c'est le moins casse-pied après Marga (mais bon, Marga elle est tellement chouette… c'est un hybride de ma grand-mère et de ma maman ^^)
Je suis désolée pour le repas :x jamais je n'aurais pu deviner que Ciseaux serait lu un jour par une cuisinière aussi talentueuse que toi ♥ (donc peut-être que j'ai bien fait de ne pas en parler vu mon niveau à moi^^) Qu'est-ce que ça aime manger ? Euh, si je prends comme exemple la plupart de mes copains, table sur des pizzas xD
Je te souhaite bon courage et merci beaucoup pour ton commentaire !
Mimi 
aranck
Posté le 16/03/2013
(C'est toujours Aranck qui commente)
Encore une fois, l'écriture est lèchée, précise et ne perd pas de sa fluidité. On participe totalement à ce repas, aux dits et aux non-dits.
L'Albert me plaît tout autant que la grand-mère avec laquelle il semble avoir de nombreux points communs. Et puis j'adore les personnages un peu farfelus, avec la tête dans les étoiles et les pieds qui flottent au-dessu du sol.
Bref, tes personnages existent, dedans et dehors, spirituellement et physiquement : tout ça c'est de la belle ouvrage !!
Je m'en vais de ce pas lire la suite ! 
Mimi
Posté le 16/03/2013
Merci encore ! Je me suis beaucoup inspirée de lieux et de personnes de mon entourage, alors peut-être que ceci explique cela…^^ Et puis, ça ne devrait pas être permis d'être aussi gentille *rougis*
Seja Administratrice
Posté le 31/01/2013
Mmm, que c'est bon, cette ambiance de vacances :') (quoi, moi, en manque ? x))
Non, plus sérieusement, j'adore l'ambiance que t'instaures. Il y a une sorte de douceur qui s'en dégage, un brin de mélancolie aussi. Et le tout est très plaisant.
On sent aussi l'histoire qui se met tout doucement en place avec le physicien qui vient déjeuner à la maison, la perspective prochaine de visite chez lui...
En tout cas, c'est une très chouette découverte. Bon courage pour la continuation. Je serai là sans faute ! 
Mimi
Posté le 31/01/2013
Merci Sej !
Je suis contente que tu le prennes comme ça, c'est exactement l'ambiance que je voulais installer, couleur sépia, etc. Je me suis énormément inspirée de souvenirs de vacances chez ma grand-mère, ce qui peut expliquer cette nostalgie…
Je te dis donc à (très) bientôt ! 
Cricri Administratrice
Posté le 31/01/2013
Et moi aussi, je crois que je l'aime bien (en réaction à la dernière phrase de Lise).
Ce deuxième chapitre me conforte dans ce que j'ai ressenti à la lecture du premier. Tu as une plume, Mimi, vraiment une très belle plume. Le regard décalé (enfin, "décalé" par rapport à moi) que Lise pose sur les choses, le carrelage, l'eau du robinet, c'est vraiment inédit pour moi. En même temps, Lise a un côté si sérieux, si fille sage ! Elle peut s'aborber sans mal dans ses révisions pendant dix jours, mais elle ne semble pas très émue par sa conversation avec Matthieu : j'aurais dit d'emblée qu'ils étaient de bons camarades de classe, mais le "je t'aime" m'a prise au dépourvu. Ils seraient donc ensemble ? Lise n'a pas l'air très amoureuse (ou alors, elle le cache bien x'D), mais elle n'en est pas moins très attachante, notamment par son côté passionné et décalé dès qu'il s'agit des mathématiques. J'adore sa grand-mère et j'ai eu un vrai coup de foudre pour monsieur Albert.
Plus j'y pense et plus je réalise que je te lis comme je lirai un livre d'encre et de papier. Tu ne fais pas du tout, mais pas du tout auteur-amateur. Il y a quelque chose de vraiment abouti et personnel dans ta façon d'écrire, que ce soit au niveau du style, des dialogues, des personnages, des ambiances, des idées. A 20 ans, je ne t'arrivais pas à la cheville :') je suis impressionnée !
Au plaisir de te lire encore !
 
Mimi
Posté le 31/01/2013
Moi je l'adore mon Albert ♥ (ben oui, il faut bien ;))
Merci pour tous ces compliments ♥ (ça sera ta faute si je dois me racheter des chaussettes :P) Mais tu sais, Ciseaux, c'est vraiment particulier, comme c'est un peu autobiographique, je pense que c'est plus spontané (et ça m'a fait un bien fou de l'écrire… tout le monde devrait écrire des métaphores mathématiques :D), enfin, il reste quand même ENORMEMENT de choses à revoir, mais je compte les revoir, justement.
Pour ce qui est de Matthieu… d'accord, j'ai fait exprès de mettre le "je t'aime" à la fin et de ne pas l'évoquer dans le premier chapitre ! Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je dirais que Lise est quelqu'un de très déterminé, et si elle a décidé de travailler à l'écart pendant toutes ses vacances, alors elle le fera (et par chance, Matthieu est soit pareil, soit compréhensif ^^). Et puis, mon ami est comme ça (je sais, c'est triste, je le lui répète tout le temps !!!)
Merci encore ♥ après avoir savouré ma lecture de la Passe-Miroir pendant trois semaines, éblouie, en me répétant à quel point tu es douée… Je suis très émue de recevoir de telles gentillesses de ta part :') (j'ai un sourire béat qui ne veut pas partir… au secours, mes voisins de table me regardent bizarrement xD)
Sati
Posté le 21/04/2013
Encore un excellent chapitre. J'adore Albert ! Lise semblait un peu décontenancée pendant le repas, mais j'aime beaucoup l'idée d'un scientifique reconverti aux rimes et aux vers ! La suite promet d'être intéressante. Lise n'a donc pas eu l'occasion de sortir souvent en 10 jours. J'ai trouvé le dialogue entre Mathieu et elle assez vide au début : justement parce qu'on sent qu'elle a vraiment passé 10 jours à rebosser son programme sans voir le monde extérieur. Le temps passant très vite lorsqu'on est absorbé dans ce genre d'activité, ça m'a paru assez authentique !
J'ai encore une fois trouvé la lecture très agréable. A bientôt Mimi !
Spilou
Mimi
Posté le 21/04/2013
Merci :) Personnellement, Albert est mon personnage préféré (peut-être parce que c'est celui qui me ressemble le plus !), alors j'espère que tu l'aimeras au moins autant que moi^^ Et pour ce qui est de Matthieu… j'ai envie de dire qu'ils sont chacun dans leurs révisions respectives et qu'ils prennent ça très au sérieux, ce qui peut expliquer cette distance… ajouté au fait qu'ils ne sont pas non plus très démonstratifs !!! En tout cas, je suis bien contente que tu te plaises dans cette histoire ! J'espère que ça sera le cas pour la suite…
Diogene
Posté le 25/06/2013
Bon ben voilà j'ai fini la lecture de ce second chapitre et tout comme le premier, il m'a beaucoup plus. J'aime beaucoup la façon dnt Lise à de se s'enfermer dans sa tour d'ivoire comme si elle craignait que le monde autour d'elle s'écroule; Le personnage d'Albert de Chastignac est vraiement attachant.
Mimi
Posté le 25/06/2013
Merci Diogène ! J'ai peur que tu ne déchantes vite en ce qui concerne Lise mais je suis très contente que tu t'attaches à mes personnages ^^
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