Chapitre Trois : Des taches de peinture
Alors que Lise posait une nouvelle fois x et y dans un espace vectoriel de dimension finie n – deux fois la veille et après une tentative infructueuse le matin même – sa grand-mère frappait deux coups à la porte et rentrait dans la chambre, l’arrachant du monde virtuel dans lequel elle venait de créer la quatrième version de x et y.
Marga tient devant elle une feuille de papier griffonnée de ce que de loin, Lise apparente à un plan.
- Pour aller chez Albert, précise-t-elle inutilement.
- Je m’apprêtais à partir.
- Tant mieux. Il a appelé tout à l’heure, il t’invite à manger ce midi.
- Je peux rentrer ici et me faire à manger si tu es de sortie…
- Je suis de sortie, confirme Marga. Mais je préfère que tu manges chez lui. Ça te fera voir du monde. Elle avance, ta démo ?
- J’ai réessayé ce matin. J’allais recommencer.
- Tu y réfléchiras en route, dit Marga avec un sourire tendre. Passe une bonne journée, ma grande.
- Toi aussi Marga, dit Lise en se laissant embrasser sur le front.
Marga sort de la chambre. Lise jette un œil désolé à x et y et glisse ses affaires dans le sac que Marga lui a prêté. En sortant de la maison, elle avise les affaires de sa grand-mère posées sur le divan et reste ainsi quelques instants, la main sur la poignée de la porte. Elle n’a pas très envie de se retrouver en tête à tête avec le professeur, et encore moins avec le poète. De quoi va-t-elle bien pouvoir lui parler ? Sur cette question qui la plonge dans l’embarras, Lise claque la porte derrière elle.
Elle se trouve devant une grande maison aux murs en crépi blanc à quelques rues de là. Les jours de pluie, elle pourra même venir ou revenir par les transports en commun. Pour l’heure, le temps est plutôt nuageux ; au moins, il ne pleut plus.
Le plan lui a été bien utile ; cependant, elle n’a pas pu songer davantage à son problème d’algèbre. C’est maintenant qu’elle y pense, hésitante devant la porte d’entrée, par où elle pourrait commencer et comment demander de l’aide à monsieur de Chastignac sans paraître impolie, ce qu’elle va dire pour le saluer, comment lui parler d’autre chose que de science…
À peine son doigt entre-t-il en contact avec le bouton de la sonnette que la porte s’ouvre à la volée, laissant Lise sans voix face à la personne se tenant dans l’encadrement. C’est un garçon de son âge, un peu plus grand de taille et très fin, aux grands yeux noirs qu’il semble écarquiller en permanence, des cheveux bouclés noués en catogan et un costume bleu marine d’un autre siècle. Lise ne s’attendait certainement pas à ça. Prise au dépourvu, elle ne parvient qu’à balbutier :
- Eh bien… Bonjour… Je suis Lise. Monsieur de Chastignac doit m’attendre ?
L’inconnu hoche la tête vigoureusement et s’écarte de la porte, laissant le passage à Lise. Elle s’arrête au milieu du couloir, entre deux portes – l’une à gauche, l’autre à droite – alors qu’il referme derrière elle, plongeant le corridor dans une semi obscurité. Il lui montre le chemin, tout droit, et Lise s’attarde devant le miroir qui couvre le mur de gauche. Elle n’y distingue que son ombre, faiblement éclairée par la lumière bleutée qui filtre à travers la vitre colorée, au-dessus de la porte suivante que le garçon ouvre en grand.
Le battant dévoile un escalier un peu tordu plus loin dans la pièce. Lise quitte le couloir, suivant le jeune homme qui passe devant l’escalier sans s’arrêter. Ils traversent un autre couloir, à gauche, et Lise laisse finalement son hôte lui ouvrir une porte vitrée, dont un rideau cache l’intérieur de la pièce. C’est ainsi qu’elle se retrouve dans une cuisine, face à Albert de Chastignac posté devant sa radio, feuilletant un journal qui ressemble à celui que lisent ses parents tous les dimanches matin, Le Scientifique. Le jeune homme derrière elle lance avant de refermer la porte :
- Mademoiselle Lise !
Sa voix est douce et grave, mais Lise note qu’il s’exprime avec un léger cheveu sur la langue. Et avant que le battant ne claque, Lise est persuadée de voir des taches bleu électrique sur les doigts du garçon.
De Chastignac n’a pas levé les yeux vers elle, et quand le regard de Lise quitte la porte pour se reposer sur le professeur, il capte le signe d’approcher. Lise prend place sur la chaise que la main lui a désignée, face à de Chastignac qui tourne nonchalamment la page du Scientifique qu’il vient de lire. Elle le dévisage mais il n’interrompt pas sa lecture pour autant. Elle tourne alors la tête à gauche, vers la fenêtre qui donne sur le jardin.
Ce qu’elle voit au premier plan, c’est ce vieil arbre creux. Quelques pommes encore vertes mûrissent sur les branches malgré le trou qui sépare le tronc en deux et sert de refuge aux sitelles. Derrière l’arbre, Lise voit de grands buissons carrés qui dissimulent le fond du jardin. L’ombre qu’ils apportent doit être bien appréciable lors d’une balade entre deux énoncés au milieu du mois de juillet…
C’est ce moment que choisit de Chastignac pour lever le nez de sa revue. Lise sort de sa contemplation du jardin alors qu’il la dévisage en souriant :
- Certains prétendent que la patience est une qualité des bons scientifiques, et d’autres, d’ailleurs. Bonjour, Lise. Bienvenue chez moi. Et excuse-moi de t’avoir fait attendre. Je n’aime pas commencer les conversations d’une manière formelle, et je n’avais pas d’inspiration.
- Bonjour, professeur.
Le sourire de Chastignac s’élargit.
- Tu peux m’appeler Albert, sinon, on en sera bientôt à « Bonjour, Docteur ! ».
Lise rit de l’air très sérieux qu’il a pris en disant cela. Il referme le magazine et désigne la couverture.
- Tu lis des revues ?
- Celles dans lesquelles mes parents publient, répond Lise. Mon père est abonné à celle-ci.
- C’est passionnant, affirme-t-il alors. Vraiment passionnant.
Il lève ses yeux amusés vers le visage de Lise qui soupire en lisant les titres, soulagée de ne pas être tombée sur la version saugrenue du professeur.
- …mais tu n’es pas là pour lire des articles passionnants. Tu fais ça toute l’année, je me trompe ?
Lise acquiesce. Albert entasse ses journaux et replace son poste de radio sur le meuble derrière lui.
- En fait, ajoute-t-il, tu es là pour faire quelque chose de bien plus passionnant. Tu bloques sur un problème ?
- Un simple espace vectoriel de dimension finie qui me donne du fil à retordre.
- Demande-moi si tu as besoin d’aide. Tu es là pour ça. Même si avec moi, ça risque d’être plutôt barbant…
Il se lève, ouvre la porte qui mène au jardin et sort. Lise le suit dans une cour dont le sol est recouvert de sable en direction de dépendances, situées dans un petit bâtiment adjacent à la grande maison. Albert déverrouille une porte grillagée peinte en blanc qui possède une jumelle quelques mètres plus loin sur la droite. Il atteint un escalier en bois poussiéreux. Les marches grincent sous ses pas.
Avant de monter à son tour, Lise jette un coup d’œil sur sa droite. Un drap semble cacher l’accès à une seconde pièce. Lise imagine qu’il s’agit de la salle derrière l’autre porte en grillage blanc. Cependant, le drap n’est pas assez long pour dissimuler le bas de la pièce voisine, et Lise se baisse légèrement pour entr’apercevoir un trépied couvert de taches de peinture. Redressant l’échine, elle monte précipitamment à la suite du professeur qui l’attend à l’étage.
Elle émerge au ras du sol couvert de poussière blanchâtre d’un grenier sombre, encombré de meubles abîmés et de jouets anciens enfouis sous une épaisse couche grise. Albert longe le mur sans fenêtres et monte trois marches avant de s’arrêter devant un petit bureau sous l’un des vasistas du toit mansardé. Il déloge la chaise de sous la table et désigne l’endroit à Lise.
- Je venais travailler ici en été. Pour trouver des formules de calcul moins complexes, réfléchir à d’autres expériences. Le cadre est idéal : pas moyen de se déconcentrer. Et si je peux me permettre, c’est encore mieux avec une citronnade.
Albert a un sourire mais à dire vrai, cette anecdote qui semble venir d’un autre passé met Lise un peu mal à l’aise alors qu’elle prend place au côté du professeur, sans toutefois s’asseoir.
- Vous habitiez ici quand vous travailliez ?
- Je venais pendant les vacances, mais même loin du labo, les recherches viennent alimenter le temps libre, alors autant les poursuivre ici. Tout ce qui est fait ne sera plus à faire.
Elle regarde un instant le jardin déformé à travers le carreau oblique. Albert l’observe sans rien dire. Puis, tapotant deux ou trois fois le dossier de la chaise sur laquelle il s’appuie toujours :
- Dis-moi si tu as besoin de quoi que ce soit, murmure-t-il. Même d’une citronnade, ajoute-t-il en riant.
Il s’éloigne en faisant grincer le plancher usé et les marches de l’escalier. Lise regarde un peu le vieil arbre creux et laisse son regard dévier vers la bâtisse. Elle suit des yeux le professeur traverser la cour dans l’autre sens, secoue un peu la tête et se recule un peu pour atterrir sur la chaise. Du bout du doigt, elle inspecte la surface du bureau. Propre. Ce n’est pourtant pas ce que laissait supposer le reste du mobilier de la pièce. Néanmoins, Lise s’y sent bien. Son regard ne s’accroche plus dans une tapisserie fleurie. La seule source de distraction probable est la fenêtre, mais encore faut-il qu’elle se lève pour voir au travers. L’endroit est calme. La lumière tombe devant elle d’une manière parfaite.
Elle sort de son sac l’énoncé de son problème et de quoi écrire. Elle remarque une pile de vieux papiers sur la commode à droite. De Chastignac a vraiment tout prévu. Il n’est finalement pas aussi rêveur qu’il en a parfois l’air.
Elle se lève d’un bond, tenant dans sa main un crayon, et fait les cent pas sur la petite plateforme du grenier séparée du reste par les trois marches. Son crayon dessine des symboles et autres arabesques dans l’air sans qu’elle cesse de marcher. Enfin, après quelques tours supplémentaires et d’autres moulinets du poignet, elle se rassoit, avance sa chaise, et noircit frénétiquement la feuille au sommet de sa pile de brouillons.
« Soient x et y dans un espace vectoriel de dimension finie n… ».
Je me permet de te signaler, même si on t'en a peut-être déjà fait la remarque. Ta première phrase de chapitre n'est pas en concordance dans la conjugaison. Tu démarres à l'imparfait alors que tout le reste est au présent. D'ailleurs, je ne t'en avais pas encore fait la remarque, mais je trouve ce choix judicieux pour ton histoire. J'ai toujours estimé que le présent permettait un encrage encore plus appuyé pour l'immersion dans un récit. Et tel que le tient, ça convient parfaitement.
Outre ce petit accrochage de forme, le fond ne se départi pas de cette belle ambiance calme et sereine. Je me demande ce qu'il va bien se passer quand on va aborder la question artistique.
J'espère que je vais pouvoir continuer de lire sans tarder, mais en ce moment mon emploi du temps est plutôt bien rempli. A très bientôt, j'espère.
Biz Vef'
Rassure-toi, Lise sera très bientôt confrontée à l'art qu'on lui cache, elle est trop curieuse (paradoxalement…) et trop bornée pour renoncer à son idée ;)
Je ne te remercierai jamais assez pour le temps que tu passes à lire et à commenter mon petit roman barbant alors que tu as un emploi du temps très chargé ! Je te fais plein de bisous… et merci beaucoup !
Mimi
"le regard de Lise quitte la porte pour se reposer sur le professeur, il capte le signe d’approcher". Cette phrase aussi me semble compliquée, je comprends bien que tu veuilles éviter des répétitions, mais peut-être pourrais-tu la tourner autrement ou en faire deux ???
Pour ce troisième chapitre j'avoue que les remarques précédentes que j'ai faites sur ton écriture se confirment tout à fait. (ce n'est pas quelques petites tournures qui y changeront quelque chose).
L'accueil de Chastignac m'a quelque peu destabilisé, et je m'attendais plus à ce qu'il l'invite à éplucher les pommes de terre autour d'une bonne discussion, qu'à refaire ses exercices ! Mais il a du comprendre que la jeune fille ne serait pas réceptive tant qu'elle n'aurait pas trouvé ce qu'elle cherche. Du coup, il lui offre un lieu pour réfléchir propice à la concentration, et elle n'hésite pas une seconde !! Sympa l'Albert !
Ton univers est vraiment singulier et ta façon de décrire les lieux est TRES agréable. L'atmosphère est à la détente, au calme, à la réflexion, à l'introspection. De petits détails sont très parlants, et j'apprécie ce sens de la mesure que tu as qui fait que, sans trop en rajouter, on comprend illico ce que ressentent les uns et les autres.
Par contre cette jeune fille qui dors maths, mange maths, vit maths, échange maths, rencontre maths, me pose questions. Peut-on être si acharné, ne pas passer plus de temps avec une grand-mère charmante mais déjà âgée, ou ne jamais prendre l'air, lorsqu'on est encore bouillant de vie ?? (C'est mon grand-âge qui me fait dire ça, bien sûr !)Je suppose que c'est ça la vraie passion !
Et pourtant Lise est très attachante, tous tes personnages sont attachants, à tel point qu'on aimerait bien les rencontrer et faire un brin de causette avec eux (pas sur les maths en ce qui me concerne !!!) ou les écouter(jouer du piano, parler de poésie)
Bref, j'arrête pour ce soir mes commentaires (vie de famille oblige) mais selon moi ton talent est réel. (alors... Physique ou écriture ??? ou les deux ?!)
J'ai un autre triptyque à faire, mais je reviendrai lire la suite dès que je pourrai, car depuis que je suis arrivée sur ce site, je prends un retard énorme ailleurs !!
A bientôt Mimi et bravo.
Merci aussi de dire des choses aussi adorables, je suis là au mileu de la BU, toute rouge avec un grand sourire banane et je ne sais plus où me mettre mais c'est vrai que ça fait vraiment plaisir ;)
Alors, l'histoire de Lise qui passe son temps à bosser, eh bien, c'est une caractéristique de la personne de laquelle je me suis inspirée pour créer le personnage de Lise (ce n'est pas une personne passionnante dans sa manière d'être mais dans sa manière de se comporter vis à vis de tout ce qui n'est pas science, il est tout à fait fascinant xD mais il faut savoir que je suis un peu en froid avec lui, donc je l'ai sûrement un peu amoché au passage, mais ne lui raconte pas ;) )
Alors moi, je suis en deuxième année de physique à la fac et je m'amuse comme une petite folle, jongler avec toutes ces équations, c'est vraiment passionnant ! Pour autant, j'écris depuis l'âge de huit ans, des romans, des nouvelles, des chansons (j'en ai posté une sur mon journal de bord si ça t'intéresse^^), et j'aime bien dessiner, aussi (mais je dessine très très mal) ; si ça t'intéresse, j'ai des visuels pour chacun de mes personnages sur mon journal de bord !
Merci d'avoir commenté dans ce tryptique, et j'espère te revoir dans le coin prochainement (en tout cas, tu peux être sûre de me compter parmi tes lectrices dorénavant ! je ne serai peut-être pas très ponctuelle mais je ferai de mon mieux !) ! À bientôt !
Mais il y a un petit quelque chose qui me pousse à lire davantage ce que je ferais plus tard.
à bientôt.
Bon, ce chapitre continue sur la lancée de cette ambiance qui m'a immédiatement plue dans les précédents : ce mélange de désuètude et de mathématiques, ça forme vraiment une alchimie délicieuse. Lise dégage quelque chose de très calme, très appaisant, mais pas du tout inexpressive : le fait qu'elle ne soit pas super partante pour aller chez Albert, le petit malaise qu'elle ressent à pénétrer dans ses souvenirs, c'est subtil mais ça apporte une petite touche d'émotion qui sonne juste.
Ah, coup de coeur pour : "Je n’aime pas commencer les conversations d’une manière formelle, et je n’avais pas d’inspiration." Monsieur Albert est définitivement adopté *o*
Et voilà que nous avons le petit aperçu d'un jeune artiste aux doigts tachés de bleu et avec un cheveu sur la langue. Je me demande ce qu'il recèle, celui-là, j'ai hâte de voir Lise s'y frotter de plus près (euuuh, en tout bien tout honneur, hein, c'est une façon de parler).
Le seul petit détail qui m'a fait tiquer c'est dans la description que tu fais de ses "grands yeux noirs qu’il semble écarquiller en permanence". J'aime beaucoup l'idée, hein, mais inséré ici, alors que c'est la première fois que Lise le voit et que c'est de façon très subite, comment peut-elle savoir qu'il ouvre toujours ses yeux de cette façon ? Je pense que c'est quelque chose qui pourrait éventuellement être précisé par la suite, quand elle le revoit, et qu'elle se rend compte que cette façon d'écarquiller les yeux, c'est quelque chose de constant chez lui ^^ (Ouiii, c'est carrément un petit détail insignifiant, c'est vraiment dire à quel point j'ai rien à redire sur l'ensemble, eh, eh)
Ah, j'avais juste une dernière question : tu as mis le premier paragraphe au passé alors que tu écris généralement au présent. C'est délibéré ?
En tout cas, je suis fan de cette atmosphère, fan de ta façon de la retranscrire et je suis très curieuse de la suite !
Tes commentaires toujours si enthousiastes me font vraiment sourire ! J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes :s
Merci pour tes remarques, et en fait je dois des explications ; pour le premier paragraphe, j'ai essayé de le modifier plusieurs fois et je n'ai pas réussi à le formuler autrement, alors je l'ai laissé tel quel (oui, c'est aussi simple que ça, mais je vais quand même me pencher de nouveau sur ce passage). Pour les yeux que l'artiste semble écarquiller en permanence… euh… c'est vraiment pas idiot ce que tu dis !!! C'est le genre de détails auxquels je ne fais pas très attention quand je suis prise dans l'écriture, tu fais bien de me le signaler :) (mais pour ma défense, je dois préciser que la personne qui a inspiré le personnage écarquille vraiment les yeux en permanence ^^)
Merci encore ♥
Voilà donc une occasion de découvrir un peu plus le professeur à la retraite... et son petit-fils peintre. Hoho, j'attends de voir comment tu vas développer tout ça x)
Alors, j'aurais un reproche à faire concernant le résumé que t'as mis sur PA. En général, je lis pas ces bêtes parce que j'aime pas me spoiler. Et là, je m'étais égarée et je l'avais lu. Le hic, c'est que ton résumé résume pas mal du début. On en est au chapitre 3 et on est pas tout à fait arrivés au bout du résumé. Pour une publication papier où le lecteur a tous les chapitres à portée de main, c'est peut-être pas gênant. Mais dans le cas d'une publi online, bah, je trouve que ça gâche le plaisir de la découverte. Je sais, je suis chiante avec ça, mais j'aime vraiment beaucoup découvrir un texte au fil des mots et pas dans un résumé xD
Sinon, pour en revenir au texte, je suis toujours autant en admiration devant tes descriptions des vieilles maisons, de leur silence, de leur poussière. En fait, ça me rappelle pas mal la PM de Cristal dans les images qui surgissent devant les yeux. J'aime *o*
Merci beaucoup ♥ Je dois t'avouer que je ne suis pourtant jamais satisfaite de mes descriptions (dans la vraie vie, je suis très nulle pour ça !), mais je me suis servie de souvenirs que j'avais de la maison de ma grand-mère, ce qui peut expliquer la mélancolie, les vacances, et toutes les petites choses dont tu as parlé dans un précédent commentaire. Par contre, s'il y a des influences de la PM, c'est vraiment hyper inconscient xD (non, je blague hein^^) Moi aussi j'aime beaucoup l'ambiance rétro de Cristal, c'est vraiment un cadre idéal pour raconter une histoire :)
C'est vrai que le choix d'études, et d'occupations de Lise rendent cette jeune fille bien seule, face à ses feuilles. Pourtant son esprit toujours en mouvement ne cesse de calculer, rendant sa solitude bien moins pesante. On sent qu'elle a beaucoup de patience, et qu'elle semble très tenace, très motivée aussi par ce qu'elle fait. Appliquées à la vie, je me demande bien comment s'exprimeraient ses qualités.
Merci pour la lecture et à bientôt !
bises,
Spilou
La maison d'Albert est effectivement une très vieille maison qui est restée dans la famille de ma grand-mère une centaine d'années avant d'être revendue à sa mort… Mais je n'imaginais pas que ça transparerait dans ma description, alors c'est plutôt une bonne surprise ! Je pense que c'est important d'avoir un bon cadre dans une histoire, un décor où l'on puisse se sentir bien. J'adore ce grenier, j'y ai moi-même passé beaucoup de temps, et y retourner avec Lise le temps d'un été a été un vrai régal ! Alors je pense qu'elle n'est pas si seule que ça, avec ses théorèmes qui lui parlent dans sa tête et l'âme de la maison qui respire les souvenirs empoussiérés ! En tout cas, je ne m'y sentirais pas seule, mais je ne suis pas Lise…
Pour te dire la vérité, j'ai du mal à voir les qualités de Lise. Pendant l'écriture, elle m'a parfois exaspérée (il faut dire qu'elle est adaptée d'un de mes amis auquel j'ai essayé d'être la plus fidèle possible… l'idée qui m'est venue était de lui faire rencontrer un autre de mes amis qui est le stéréotype même de l'artiste, les cheveux en bataille, le regard fou, et… complètement perché ^^), mais comme je le disais plus haut, avec un bon cadre, je pense que n'importe qui peut s'y retrouver, pour peu qu'on aime le calme et la tranquilité (et qu'on soit très studieux, pourquoi pas !!!).