Rapport d’Akhim pour mission alpha, 14eme jour du mois de septembre.
Rien à signaler. Si mon arrivée en ville n’est pas passée inaperçue, les habitants semblent peu à peu m’accepter parmi eux. Je me plie à leurs coutumes, porte leurs vêtements et travaille au poste que l’on m’a assigné. Je vis dans ce qui me semble être le quartier populaire où vivent beaucoup de personnes originaires des Peuples Libres. C’est bien la première fois que j’en côtoie autant. J’essaie de nouer des relations, chose peu évidente. Tout le monde est très concentré sur son travail, ici. J’ai tout de même un espoir : il y a là un vieil homme qui n’est plus capable de grand-chose et qui a besoin de compagnie. Les vieux sont sages, ils ont une certaine connaissance de la ville et de ses rouages : je tâche de gagner sa confiance afin qu’il puisse répondre à mes questions. Et me procurer un moyen de me rapprocher du Palais. Je reste néanmoins discret: il ne s’agitait pas de me faire repérer dès les premiers jours.
Je vous envoie des nouvelles aussitôt que j’aurai collecté plus d’informations.
***
Deux jours, dix huit heures, deux minutes et quarante neuf secondes avant le départ. Soit un peu plus de soixante six heures. Soit trois mille neuf cent soixante deux minutes.
Louise passait son temps à compter, à défaut d’avoir du travail, pour s’occuper l’esprit et surtout pour tromper l’angoisse. Depuis la convocation qui avait eu lieu une semaine auparavant, on l’avait déchargée de toutes ses tâches habituelles au Bureau du Recensement. Ses collègues, qui n’entretenaient qu’une relation cordiale avec elle, l’évitaient désormais comme la peste. Les regards fuyaient sur son passage, accompagnés de murmures désapprobateurs. Tout se savait toujours, à la Cité.
Sa belle détermination s’était évanouie et avait fait place à l’angoisse. Louise restait convaincue qu’on ne lui avait pas confié cette mission grâce à son « talent ». D’autres étaient bien plus doués, plus expérimentés. Non, ça ne pouvait pas être plausible. Elle était persuadée que les membres du Conseil avaient appris, d’une façon ou d’une autre, ce qu’elle dissimulait depuis tant d’années et qu’elle avait été punie pour cela. Mais comment avaient-ils pu savoir? Et puis, pourquoi envoyaient-ils l’Ambassadeur et le Cartographe avec elle ? Etaient-ils aussi bannis ? Pourquoi n’avait-elle rien lu provenant du chapitre Sorties et Exclusions dans le dernier Bulletin? Quand les questions la taraudaient trop, elle regardait sa montre et se remettait à compter.
Par chance, c’était son dernier jour au bureau : on lui avait accordé un congé afin de se préparer et de passer du temps avec sa famille- ce qui lui faisait furieusement penser à des adieux. On lui avait aussi fourni un dossier d’informations (bien trop mince au goût de la jeune fille) qu’elle avait potassé, espérant y trouver un quelconque réconfort sur la suite des évènements. Elle y trouva les grandes lignes de l’histoire de la Cité, quelques conseils « diplomatiques » ainsi que des instructions concernant le jour du départ. Mais elle eut beau tourner les feuilles dans tous les sens, elle ne trouva rien sur les personnes qu’elle allait rencontrer, sur son itinéraire, ni sur le temps qu’elle passerait là-bas. Et rien non plus sur un éventuel retour à la Cité…
« Mademoiselle Aprin ? »
Louise sursauta et leva la tête. Son supérieur était planté devant elle, à bonne distance de son bureau, le regard fuyant.
« Je pense que… Eh bien… Au vu des événements à venir, vous n’êtes… Je veux dire, vous devriez rentrer chez vous pour vous préparer. »
Il avait balbutié, cherchant ses mots, et Louise ne put s’empêcher de frémir. On n’avait plus besoin d’elle, ni de sa nouvelle mauvaise réputation. Elle acquiesça lentement, rassembla ses effets personnels – une photo de sa famille, une tasse de thé qu’elle emballa soigneusement et le dossier remis par le Conseil- avant de jeter un denier regard au Bureau du Recensement. Celui-ci occupait tout le premier étage d’un immeuble de verre du Quartier des Affaires et n’avait aucune cloison. Les bureaux des Préposés étaient groupés çà et là en îlots, croulant sous plusieurs piles dangereusement hautes de cahiers et de dossiers. Il n’y avait pas de place pour l’intimité et l’atmosphère y était légèrement étouffante. Mais Louise avait fini par l’aimer, cet endroit, avec son désordre et son odeur de renfermé. Elle s’en rendait compte maintenant qu’elle devait partir pour de bon.
En enfourchant sa bicyclette, son cœur se serra et elle donna de vigoureux coups de pédales pour se donner une contenance. Elle quitta rapidement le Quartier des Affaires et ses hauts gratte-ciel modernes tout en fenêtres pour déboucher sur la place centrale de la ville, la Place du Commerce. Elle zigzagua distraitement entre les étals des marchands qui vantaient à grand renfort de cris leur produits et jeta un œil à la Colline, une butte qui surplombait la place, où poussaient de grosses villas qui faisaient pâlir de jalousie tous les habitants. Les membres du Conseil habitaient là-bas, ainsi que son grand frère. Seuls les gens très influents y vivaient, éloignés du bruit et des soucis de la ville. Elle se surprit à se demander comment se passait la vie là-haut, bien à l’abri de ce qu’elle pouvait vivre elle…
Les protestations d’une vieille dame qu’elle faillit renverser la tirèrent de sa rêverie. Elle se confondit en excuses avant de reprendre sa route, bien plus concentrée cette fois-ci. Après avoir traversé une longue allée bordée de noisetiers qui sentait bon l’automne, elle arriva dans un quartier où les allées et les bâtisses se ressemblaient. Tout, absolument tout était symétrique, sans aucune variation de couleur ni la moindre fantaisie. Un vrai casse-tête pour qui n’était pas habitué. Une fois dans sa rue- la cinquième sur la droite après le premier carrefour- elle aperçut une silhouette assise sur les escaliers de sa maison. Elle recompta trois fois les immeubles pour être sûre qu’il s’agissait bien de chez elle. Elle trouvait cela bizarre, elle n’attendait pourtant pas la visite de qui que ce soit… La jeune fille descendit de son vélo et parcourut les derniers mètres à pied. En se rapprochant, elle vit d’abord un grand sourire, un sourire chaleureux et sincère. Elle n’avait pas vu de visage amical depuis sa convocation et c’est tout naturellement qu’elle ne put s’empêcher d’y répondre. Avant de réaliser à qui appartenait cette bouche.
« Ah mademoiselle Aprin ! Je vous attendais ! »
Louise grinça des dents. S’il y avait bien une personne qu’elle n’avait pas envie de voir, c’était ce blondinet charmeur. Le Grand Ambassadeur. Comment s’appelait-il déjà ?
« Monsieur d’Honoré, nous nous sommes rencontrés au Conseil ! » dit-il en se levant et en lui tendant une main fine aux ongles bien coupés.
Elle ne répondit pas à son salut, se contentant de le fixer. Elle ne comprenait pas ce qu’il venait faire là, ni comment il avait eu son adresse.
« Bien, bien… Je ne voulais pas vous déranger. Je venais juste vous voir pour vous remettre ceci… »
Aucunement déstabilisé par la froideur de Louise, il s’écarta légèrement, dévoilant un petit paquet posé sur la troisième marche de l’escalier. Décidément, cet homme avait l’art d’éclipser tout ce qui pouvait se trouver derrière lui. Il se saisit avec précaution du paquet et le tendit à la jeune fille, du bout des bras, comme s’il tenait à respecter son besoin d’espace. L’emballage était grossier et l’objet semblait assez lourd. Elle saisit lentement le paquet sous le regard amusé du blondinet. Elle ne savait pas trop que penser ; on ne lui avait plus offert de cadeau depuis sa petite enfance et elle ignorait comment réagir. Fallait-il l’ouvrir de suite ou attendre que la personne soit partie ? Pouvait-elle le refuser, d’ailleurs ? Mais le silence qui commençait à peser entre eux ajouté aux œillades insistantes du jeune homme finirent par la convaincre d’ouvrir le paquet. Elle déchira lentement le papier, dévoilant un énorme livre à la couverture noire.
« Un livre de recensement… murmura-t-elle du bout des lèvres. »
Et ce n’était pas n’importe quel livre de recensement. Généralement, les livres qu’utilisaient les Préposés avaient une simple reliure en carton de couleur grise ou verte et des pages vierges en papier de riz, très grossier. Celui qu’elle tenait entre les mains possédait une magnifique couverture en cuir lisse, gravée en fines lettres d’or. Elle l’ouvrit pour le feuilleter et remarqua que les pages étaient en papier de soie, avec de fines colonnes déjà tracées pour faciliter le travail de recensement. Louise n’avait jamais vu pareil ouvrage auparavant. Elle réalisa avec effroi le coût de ce livre et le tendit vivement à monsieur d’Honoré.
« Je ne peux vraiment pas accepter ça. C’est…
- Je vous en prie, la coupa-t-il avec un sourire enfantin, ce n’est pas grand-chose. Et puis, pour une mission d’une telle importance, il faut du matériel solide ! Vous n’irez pas loin avec vos pauvres cahiers.
- Alors… Euh… Merci beaucoup. J’en ferai bon usage.»
Ils restèrent plantés là, l’un en face de l’autre, lui souriant mais ne se décidant pas à partir, et elle, le gros livre entre les mains, ne sachant que dire. Elle se demandait comment elle pourrait le faire partir quand une idée lumineuse lui traversa l’esprit. Monsieur d’Honoré était un Grand Ambassadeur. Et un ambassadeur doit être informé de la mission à venir en détails, non ? Alors, il allait sans doute pouvoir répondre à ses questions, peut-être même lui expliquer pourquoi il avait été puni, lui aussi !
« Monsieur d’Honoré…
- Appelez-moi Germain.
- D’accord. Germain, je vais vous paraître directe, mais qu’avez-vous donc commis comme délit pour être banni de la Cité ?
- Moi, banni ? »
Il partit d’un éclat de rire si soudain que Louise sursauta. Il riait à gorge déployée, la tête renversée en arrière en se tenant les côtes. Elle ne put s’empêcher de le regarder, à moitié vexée. Il ressemblait à un enfant.
« Oh oh, excusez-moi… Un bannissement dites-vous ? Il fixa Louise de ses yeux bleus encore rieurs. Oh. Je crois comprendre de quoi il s’agit. Vous pensez – à tort bien entendu- que le Conseil nous fait sortir pour nous punir de quelque acte hors la loi ? »
Germain s’approcha subitement de la jeune fille, ne laissant que quelques centimètres entre son visage et le sien, et lui chuchota :
« Cela voudrait-il dire que vous êtes responsable d’un crime envers notre Cité, ma chère ? »
Le ventre de Louise se noua. Elle s’était trahie. Et de manière totalement stupide. Devant l’air catastrophé de la jeune fille, Germain se remit à rire. Il avait décidément tout pour l’agacer.
« Je plaisante, voyons, ne faites pas cette tête-là ! Une si jolie fille ne pourrait décemment pas aller à l’encontre de nos lois. Surtout avec un tel regard… »
Louise ne voyait pas trop ce que la beauté avait à voir avec l’innocence, d’autant plus qu’elle ne se considérait pas elle-même comme quelqu’un de « joli ». La seule chose qu’elle appréciait chez elle, c’était ses yeux : ils étaient aussi verts que le feuillage des arbres au printemps et conféraient une intensité spéciale à son regard. Très peu d’habitants de la Cité arborait cette couleur particulière. A la connaissance de Louise, seul son père possédait cette singularité. En tout cas, ils avaient le mérite de faire diversion car le sujet semblait enfin clos. Elle espérait seulement que ce soit réellement une plaisanterie ; le jeune homme n’avait jamais l’air sérieux plus de quelques secondes, c’était à se demander si le Conseil n’avait pas fait une erreur en mettant une telle responsabilité entre ses mains à lui.
« Pour en revenir à ce qui nous occupe, il ne s’agit en aucun cas d’une punition mais d’une mission de la plus haute importance. Vous devriez vous sentir honorée, vous savez. Honorée et fière. »
Il fit une pause, observa Louise d’un air presque grave, puis reprit avec légèreté.
« Ne soyez pas nerveuse, ça ne peut pas être si terrible qu’on ne le pense ! Vous devriez d’ailleurs rassurer votre père, cela nous éviterait beaucoup de problèmes…
- Mon père ? Louise sursauta. Comment pouvait-il connaître son père ?
- Oui, le Docteur Aprin est venu au Conseil pour leur demander d’envoyer une autre personne à votre place. Par un heureux concours de circonstances, j’y étais aussi et j’ai proposé aux membres du Conseil de vous en parler. Ils n’étaient pas très contents à dire vrai, ils n’ont pas l’habitude que l’on vienne bousculer leurs habitudes, ajouta-t-il avec un clin d’œil. »
La jeune fille sentit le rouge lui monter aux joues. Il avait fallu que son cher père s’en mêle, la faisant passer pour une froussarde. Si elle n’avait pas été aussi polie, elle irait très certainement lui hurler dessus, voire renverser les dossiers bien empilés sur le bureau de son Cabinet de Consultation histoire de créer une jolie tempête de papier. Mais bien entendu, elle n’en ferait rien. Elle se contenterait de partir, comme elle l’avait décidé. On ne revenait pas sur une décision, surtout devant le Grand Conseil. Puis, elle savait pertinemment qu’elle n’était pas si précieuse et que l’histoire finirait par se tasser. Ses sentiments étaient décidément très mitigés et elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi monsieur d’Honoré l’agaçait autant, mais elle se faisait petit à petit à l’idée que dans deux jours, seize heures et trente six minutes, elle partirait pour l’Extérieur. Et surtout, que ce n’était peut-être pas une punition, finalement.
« Croyez-moi, il ne posera plus problème au Conseil, grommela-t-elle. Il n’insistera pas.
- Fort bien, fort bien. Il est temps pour moi de m’éclipser ! Nous nous reverrons dans deux jours, Louise - si je peux vous appeler Louise ? »
Elle hocha la tête, se retenant de le corriger. Ils se reverraient dans précisément deux jours, seize heures et… Trente quatre minutes. Plongée dans ses calculs, elle ne vit pas qu’il s’était déjà évaporé, ne lui laissant même pas l’occasion de lui poser d'autres questions sur la mission.
“ Quel curieux personnage tout de même” se murmura-t-elle en regardant au loin, songeuse.
***
A quelques kilomètres de là, tant en distance qu’en hauteur, un jeune homme blond comme les blés se tenait devant une baie vitrée légèrement incurvée, les mains croisées dans le dos. A ses pieds s’étendait la Cité, laquelle se teintait doucement des couleurs du crépuscule tandis que les marchands, tels de petites fourmis, remballaient leurs étals. Isidore Aprin aimait contempler le paysage du haut de sa somptueuse maison, entièrement dessinée par ses soins, perchée sur l’un des meilleurs endroits de la Colline. Il avait une vue panoramique sur pratiquement toute la ville, du Clos des Eclairés où il avait grandi et où vivaient encore ses parents, jusqu’au Quartier de l’Université, en passant par celui des Affaires. Il pouvait y passer des heures tant la ville était bien pensée : chaque quartier formait la branche d’une étoile, dont le centre était la place du Commerce. Il ne se lassait pas d’observer minutieusement les détails architecturaux les plus infimes, se félicitant de telle ou telle construction à son actif, et commentant intérieurement les défauts notables qu’il devrait retoucher. Isidore était comme le maître devant sa toile, l’oeil toujours aux aguets.
Mais son regard, ce soir-là, ne se prêtait pas à l’exercice. Non. Il se focalisait sur un seul endroit, une bâtisse dans un quartier grisâtre, à l’ouest de la colline. Il soupira. La machine était en marche, il n’y avait plus de place pour l’hésitation désormais. Un coup à la porte interrompit le fil de ses pensées. Sans se retourner, il invita la personne à entrer, grappillant encore quelques secondes de ce spectacle apaisant.
“ Isidore, mon amour…”
Il se retourna, laissant apparaître un sourire carnassier. Une lueur étrange brillait dans le fond de ses yeux.
“ J’espère que tout est prêt, cette fois. Nous n’avons pas le droit à l’erreur.”
Ah bah vraiment, ce chapitre 2, c'est du tonnerre ! Les dialogues sont supers, et j'aime beaucoup découvrir les personnages; sans parler de ton rebondissement à la fin, sur le frère ! Seul petit bémol sur le dernier échange (selon moi), c'est le "Isidore, mon amour". Je trouve la précision un peu "grosse", comme si tu voulais à tout prix que le lecteur comprenne le lien, mais du coup ça fait un peu décalé... (personnellement, je ne m'adresse pas à quelqu'un en lui disant : "Merlin, mon amour...", alors que je viens de rentrer dans une pièce).
Pour le reste je n'ai rien à signaler de particulier. Quelques phrases sont plus maladroites que d'autres (normal... on sait tous qu'il y en a toujours pour nous échapper), mais c'est dynamique, agréable, efficace, et je sens que je vais adorer le personnage de Akhim (que je suppose être le second garçon du début).
Je passe vite à la suite **
Tu nous laisse comme ça, sur notre f(a)i(m)n!
Blague à part, j'aime beaucoup la façon dont tu traites Germain, dont je n'arrive pas à savoir si il est du côté de Louise ou pas... Mais je commence à l'apprécier !
Allez, plongeons dans la suite !
Au début je pensais que Germain était un gros cass-bonbons de première, mais en fait il m'a l'air plutôt sympathique. Enfin, le terme enjoué, enfentin comme tu l'écrivais lui conviendrait mieux comme description. Et puis à la fin cette scène en mode "Tout est prêt pour le grand plan", cela excite ma curiosité, d'autant plus que là on sait au moins le nom du gars.
Je poursuis ma lecture :)
Je continue la découverte de la Cité et de tes personnages. Et ça continue d'être très intriguant ! Tu parviens à poser de bonnes bases de mystère pour ton histoire, et tu donnes vraiment envie d'en savoir plus !
On retrouve moins ces scènes cocasses un peu humouristiques qui m'avaient marquées dans le 1er chapitre. Peut-être est-ce parce que tu te focalises plus sur les appréhensions de Louise ?
Petite question : pourquoi dis-tu que ce chapitre t'as "énervée"... ?
Merci pour cette lecture, Praline !
A très vite
Liné
il ne s’agitait pas
D'ailleurs, j'ai mal nommé Honoré dans mon précédent commentaire. J'étais partie du principe que le Cartographe était le Citéen d'origine.J'aurais pu tiquer sur le nom bien français, mais comme on ne connaît pas encore bien la Cité, c'est pas un appuis sûr au premier chapitre.
Pourquoi Louise le trouve-t-elle si antipathique de prime abord ? Il a l'air amical et énergique. Trop direct peut-être ? Ont-ils des moeurs sociales plutôt stricts, qui fait que Louise se méfierait naturellement d'un homme charmeur ? (si c'est le cas, tu devrais le glisser au chapitre 1. Tu devrais d'ailleurs aussi y placer qu'elle a les yeux verts parce que tu dis plutôt que les Citéens sont blonds aux yeux bleus (du coup, pour moi, Louise était blonde aux yeux bleus. Ce point de description gagnerait à être glissé avec l'homme qui possède des yeux noirs : y'a un parallèle sympa à glisser là, je pense))
Mais hé, trêve de blablas, le départ approche ! Cette façon de considérer son départ comme un deuil/une honte est vraiment intéressante, et j'aime bien le fait que tu ne perdes pas non plus trop de temps à lui faire légèrement changer de point de vue à ce sujet. Que Germain lui assure que c'est une mission et non une punition, couplé à la honte du scandale de papounet, ça marche bien pour moi :)
C'est vraiment un départ d'histoire prometteur, Praline !
je ne dirai rien sur la bâtisse, je ne dirai rien sur la bâtisse, je ne dirai... bref, tu le devineras plus tard, normalement :D
Les prénoms ne sont pas laissés au hasard, c'est vrai. Je trouvais que, outre le physique, ça permettait en fait de "catégoriser" (loin de moi toute idée de racisme ou autre) les différents peuples. Et ça fait partie aussi de leur passé, qui sera expliqué dans les chapitres à venir. Mais tu as raison de douter ^^
Concernant son antipathie, c'est vicéral. Elle ne le sent pas, elle ne sait pas pourquoi. Trop gentil, trop avenant, trop envahissant, trop mielleux, trop bavard. C'est surtout une méfiance liée à son caractère, en fait. Je pense que je devrais effectivement insister là-dessus. Parce qu'outre son comportement un peu charmeur, il reste poli et respectueux des moeurs.
Sinon, concernant les yeux verts, ça doit intervenir dans la description d'Okada au début, parce que ça tombe effectivement comme un cheveu dans la soupe ici. C'était un ajout après la rédaction des chapitres1, 2 et 3 et je pense avoir mal choisi mon moment. Merci de confirmer ma pensée :D !
Merci de me rassurer sur le changement d'avis ! J'avais peur que ce soit trop rapide, et en même temps elle n'est pas hyper convaincue ni très soulagée. L'idée fera son chemin, mais je ne voulais pas trainer là-dessus non plus.
Merki en tout cas ♥
Tu sais quoi ? Ces deux premiers chapitres m'ont rappelé un petit peu la PM dans le style, la façon de caractériser les personnages, dans la narration dynamique qui pourtant ne lésine pas sur les détails... j'ai beaucoup aimé ! Louise paraît tout de suite sympathique, et on ne peut que se demander ce qu'elle a à cacher. Elle doit avoir fait une grosse bourde...
On ne comprend pas bien pourquoi elle a été choisie, mais j'imagine qu'il doit y avoir une raison. Elle et les deux autres d'ailleurs... j'ai pas envie de faire confiance à Germain, en passant, ça m'a l'air d'être un petit fourbe ! Pas autant qu'Isidore cela dit... rien qu'avec cette fin de chapitre 2, il fait froid dans le dos. Est-ce que par hasard il serait à l'origine d'une machination bizarre qui aurait propulsé sa soeur dans cet engrenange ? Intéressant :p
C'était une chouette découverte !
Merci pour ton commentaire si adorable !
Elle a effectivement fait une grosse bourde hi hi, la pauvre, mais elle ne mérite pas tant d'acharnement sur elle (je suis une mauvaise auteure...). Tu as bien cerné Germain sinon, ça me fait plaisir :D Et Isidore... Je crois que c'est Machiavel en personne !
A très vite ma Jamou ♥
Ce germain m'a l'air un peu trop jouasse pour que je lui fasse confiance, en même temps il est loin d'être sot... J'ai un peu de mal à situer son âge : il fait très jeune mais pour être Ambassadeur faut avoir un certain bagage quand même, non ?
« Bien, bien… Je ne voulais pas vous déranger. Je venais juste vous voir pour vous remettre ceci… »
Je te suggèrerais de changer "remettre" par "offrir" parce qu'en fait "remettre" m'a mis dans l'idée que quelqu'un lui avait confié un paquet à donner à Louise, et donc je ne comprenais pas pourquoi elle considérait ça tout de suite comme un cadeau (alors que ça aurait pu être un simple colis). Changer le verbe permettrait de dissiper le doute dès le départ et du coup on comprendrait d'emblée pourquoi Louise est aussi décontenancée par le geste.
Geste sympathique mais un peu suspect, tout de même... J'ai hâte de voir où tu nous entraînes avec tout ça !
Oui, oui, les frères et les architectes peuvent être démoniaques hé hé hé.
Quant à l'âge de Germain, en fait, il est bien plus âgé que Louise mais il ne fait pas son âge le petit coquin. Et son rôle d'Ambassadeur ne lui est pas donné par hasard, juste pour ses beaux yeux. Mais ça, on le saura par la suite. Peut-être devrais-je ajouter une précision sur son âge dans le 1er chapitre ou dans le 2e, je verrai bien. :D
Tu as raison pour le verbe ! C'est prévu dans les améliorations, merci beaucoup :D
Alors ce second chapitre...
Déjà, j'aime beaucoup ton style. C'est fluide, on rentre très facilement dans l'histoire, même après quelques semaines d'attente ;)
C'est d'ailleurs très agréable de retrouver notre Louise...
J'aime le personnage de l'ambassadeur qui me paraît, au contraire de ce qu'en pense Louise, éminement sympathique. Même si le superbe cadeau qu'il lui fait me laisse à penser qu'il en sait plus sur elle qu'il ne veut le dire. De plus, la façon qu'il a de retourner la question à Louise sur leur "bannissement" me questionne sur sa véritable intelligence.
Je trouve aussi que l'architecture en étoile est drôlement bien pensé. Et s'emboîte parfaitement avec le trajet de l'héroïne avec son vélo.
En revanche, le frère, Isidore, m'inquiète un peu... Serait-il derrière le choix du Conseil ? De quel plan diabolique est-il l'instigateur ?
Voilà, maintenant, j'ai hâte de lire la suite. Bien joué !
Quelques petites remarques :
-Mon père ? Louise sursauta, comment pouvait-il connaître son père ? > J'aurais mis un point après "sursauta". On passe d'un dialogue aux pensées de Louise...
-...le bureau de son Cabinet de Consultation histoire de créer une jolie tempête de papier > Là, j'aurais mis une virgule après"Consultation".
À bientôt !
Un grand merci pour ton gentil commentaire, je ne mérite pas tant d'éloges voyons !
Je m'en vais de ce pas corriger les deux petites erreurs de ponctuation, tu as raison sur ce coup-là.
Pour l'Ambassadeur, je suis contente qu'il t'inspire ces sentiments, ça veut dire que j'ai réussi mon coup héhé. Je ne dirai rien sur Isidore et je te laisse avec tes hypothèses ;-) Mais je suis ravie d'avoir ton avis là-dessus !
Enfin, j'ai vraiment galéré pour le trajet en vélo afin de rester cohérente. Merci de l'avoir relevé aussi :)
A tout bientôt !
Ouhouhou j’ai tellement hâte de savoir ce qu’a fait Louise ! C’est vraiment mystérieux, j’aime beaucoup comment tu maintiens le suspense !
Je ne sais pas si j’aime ce monsieur d’Honoré. Il a cet air de toujours en contrôle, toujours moqueur, toujours un peu condescendant que je n’aime pas trop xD
J’ai bien aimé la description de la ville, ça fait très vivant ^^ J’ai hâte de voir cet Extérieur ! Et la fin avec Isidore est tellement mystérieuse ! On se demande vraiment ce qui va se passer.
Ce n’est pas du tout un mauvais chapitre, je l’ai trouvé très bien ! Vivement la suite ! Oh et ta ville aussi est en forme d’étoile, comme Astel ! ♥
À bientôt !
Détails :
« elle aperçu une silhouette assise sur les escaliers de sa maison » : aperçut
« pour être bien sûr qu’il s’agissait bien de chez elle » : bien sûre
« Louise n’avait jamais pareil ouvrage auparavant » : jamais vu ?
« le sujet semblait clôt » : clos
merci pour ton gentil commentaire ! Je file de ce pas corriger les fautes (honte à moi!)
Monsieur d'Honoré est un personnage ma foi complexe qui inspire déjà des sentiments mitigés, c'est trop cool j'ai réussi mon coup !
Pour la ville en étoile, c'est une construction assez classique en fait. Mais j'avais peur que tu te dises que j'ai "copié" *rougit* C'est juste que les quartiers rayonnent autour de la place centrale, du coup ça fait penser à une étoile...
Pluie de chocolat sur toi et à tout bientôt :)
Sinon au début de ton chapitre (après la partie en italique) il y a quelques répétitions "désormais" "bien trop/plus".
Je trouve également qu'à la fin lorsque l'on change de point de vue il faudrait peut-être mieux séparer le texte avec un espace ou quelque chose pour bien démarquer les points de vue. Après ce n'est que mon humble ressenti!
Vivement la suite <3
Cha :3
merci pour ton chouette commentaire, ça me rassure sur ce chapitre que je n'aimais pas *rougit*
Je vais faire attention à ces répétitions, merci de les avoir pointées :") Je vais aussi séparer la partie de fin, la coupure sera plus nette.
Des bisous chocolatés pour toi !
Rah c'est court ! enfin, c'est assez long, mais ça passe vite !
Déjà, la Cité me plait. +1
Le gars s'appelle Germain d'Honoré. +1
Louise s'appelle toujours louise (oui bon j'aime les rythmes ternaires) +0,5
les choses avancent tout doucement dans ce chapitre, et laisse voir des personnages riches !
Je ne trouve pas grande chose à dire d'autre (j'aime autant louise qu'avant) du coup je dis juste : vivement la suite !
Merci pour ton commentaire encourageant, ça me donne moi-même l'envie de voir la suite arriver :)
Bon, du coup je ne sais pas trop quoi dire de plus que ça, mais je me lâcherai pour le prochain chapitre ;)
Bravo et à bientôt ! :D
Le prochain devrait arriver si j'arrive à me mettre un coup de pied aux fesses, huhu.
Et vive la semoule o/