Chapitre Dix // Partie Une

Ezra, 9 Décembre.

Noël approche à grands pas maintenant, l'air est bien plus froid et les journées sont de plus en plus courtes. De la fumée s'échappe de ma bouche à chaque fois que j'expire, malgré le fait que mon écharpe couvre la moitié de mon visage. Mes mains sont enfoncées dans mes poches, alors que je marche rapidement pour rester le moins longtemps dans le froid. J'arrive enfin, après de longues minutes dans le froid de l'hiver, devant la porte de chez Denise et Charles. Je donne quelques coups sur la porte puis me permet d'entrer. Ma soeur sait que je viens, et c'est elle qui m'a dit d'entrer moi-même pour ne pas rester trop longtemps dehors.

— Den?, je crie. C'est moi!

Sa voix étouffée parvient à mes oreilles.

— On est dans le salon, chou!

Je me débarrasse de mon écharpe, ma veste et mon bonnet, puis je retire mes chaussures, avant de m'avancer plus dans le couloir. La porte menant au salon se trouve sur ma gauche. Je l'ouvre, et me retrouve enveloppé dans une vague de chaleur. Ma soeur et son mari sont assis par terre, devant une grosse caisse en plastique toute cassée. Devant moi, dans la cheminée, un grand feu propage sa chaleur et sa lumière. Il fait tellement chaud dans la pièce que je retire mon pull, avant de rejoindre Denise. Je lui fait la bise, puis je serre la main de Charles.

— Ouuuh, s'exclame Denise. Tu es gelé, va te mettre devant le feu, tout de suite!

Je m'exécute, je sais bien que ça ne servirait à rien de me battre avec ma soeur à ce sujet. Je me pose dans l'un des fauteuil, le plus proche de la cheminée. La chaleur du feu me prend au visage, puis les mains lorsque je les tend devant moi. Je me réchauffe rapidement, bientôt le froid de l'extérieur ne devient qu'un vague souvenir.

— Alors, comment ça va?, me demande Charlie.

Pendant un instant, j'envisage de tout leur déballer à propos d'Alex et moi. Puis je me souviens de notre discussion d'il y a quelques jours seulement, où on s'est mis d'accord pour ne pas tout leur dire.

— Oh ben, ça va assez bien je dois dire.

— Et avec Alex vous allez mieux? Il était très inquiet la dernière fois qu'on l'a vu!, demande Denise

Ah. Bon ben...

— Il est venu chez moi, et on a réglé ça entre nous. Il s'avère que tout était un malentendu.

Je quitte mon fauteuil et les rejoins par terre. Ils sont entrain de trier leurs décorations de Noël, à ce que je vois.

— Vendredi matin, Julian m'a parlé d'une soirée karaoké dans un bar qu'il aime bien. Il m'a demandé si je voulais l'accompagner, je me suis dit que ça ne me ferait pas de mal. Là-bas, il a eu l'idée de commencer un jeu d'alcool, et j'ai stupidement accepté. A un moment donné je devais prendre un morceau de citron ou un truc du style dans sa bouche, et on s'est embrassés. Mais ça ne voulait absolument rien dire, hein! Mais apparemment Alex nous a vus. Je ne savais même pas qu'il était là, avant qu'il passe devant moi en étant mort bourré. Il m'a dit qu'il m'aimait bien, et est parti avec un autre. En fait il était persuadé que je l'aimais pas. Alors que c'est totalement le contraire. Mais maintenant, c'est réglé!

Une boule de décoration s'échappe des mains de Denise, et tombe sur le tapis. Heureusement, il n'y a rien de cassé.

— Donc tu l'aimes bien aussi?

— Ouais, j'ai eu le temps de le réaliser après la soirée... Une fois que j'ai été seul, ça a été le seul truc auquel je pouvais penser.

— Mais c'est génial, Ezra! Mon Dieu, j'ai l'impression que ça fait des siècles que tu n'as pas été en couple!

Je l'interrompt directement.

— Eh, j'ai pas dit qu'on était en couple, déjà. Il n'y a rien entre Alexandre et moi, j'ai juste admis que je l'aime bien.

Charlie se glisse à mes côtés, et me dis:

— Je suis content pour vous, en tout cas. Je ne pensais pas qu'il te pardonnerait aussi facilement, ou même que ça irait aussi loin, aussi rapidement. Mais je te préviens, si tu le blesses, je te tue.

Je sens mes oreilles chauffer.

— Okay, mais ça ne change rien au fait qu'il n'y a rien entre nous, calmez-vous, les gars!

Le couple rit, je pense qu'ils se moquent de moi.

— T'inquiète, Ez', déclare Denise. On te charrie juste. Vous faites ce que vous voulez, tant que vous êtes consentants et protégés.

Elle me fait un clin d'oeil et recommence à rire, alors que je rougis de plus en plus. Au moins Alex n'est pas là, donc ce n'est pas la honte ultime.

— Bon, comme t'es là, tu nous aide? Il faut mettre les boules dorées et rouges de ce côtés, ce sont celles qu'on va utiliser cette année pour le sapin.

Je prend une gros une grosse brassée de décorations, et commence à les trier. Ils en ont une quantité incroyable! Je remarque du coin de l'oeil que deux autres boîtes similaires à celle-ci attendent patiemment dans un coin de la pièce, toujours pleines. On en aura, du boulot.

— Dis Ezra, tu as déjà quelque chose de prévu, pour Noël?, demande ma soeur.

— Mmm, nope. Rien de spécial, comme d'habitude. Pourquoi?

— Eh bien, avec Charlie on a eu une idée. Ça te dirait de venir chez nous, cette année? On pourrait en faire une tradition, maintenant que j'y pense!

Elle attrape le bras de Charles avec entrain, et il hoche de la tête en souriant.

— J'aime l'idée d'une nouvelle tradition!

Il se tourne vers moi et continue:

— L'idée, ça serait de faire une cacahuète. Le principe c'est de piocher le nom de quelqu'un, et tu trouves un cadeau pour cette personne. On fait avec un budget limité, par contre. Interdiction de faire des folies. Ça t'intéresse?

Je ne prend même pas le temps de réfléchir.

— Carrément! On ferait ça le jour du réveillon, ou le jour de Noël?

— Le soir du réveillon, me répond Denise. On mangerait tous ensemble, puis lorsque minuit sonnera, on ira tous au pied du sapin et on ouvrirait les cadeaux. Je trouve que c'est une façon géniale de fêter Noël!

— J'ai trop hâte!

Généralement je ne suis pas si fan que ça de Noël. D'habitude je le passe seul, devant un film, et je ne fais rien de particulier. Charles et Denise vivaient dans un appartement assez petit, donc ils ne pouvaient pas se permettre de faire de grands repas non plus - d'ailleurs, ma soeur détestait l'appartement pour cette raison. Elle ne pouvait recevoir personne, alors que c'est l'une des choses qu'elle préfère. Je comprends que maintenant qu'elle en a la possibilité, elle essaie de rattraper le temps qu'elle a perdu.

— Vous savez déjà quand on fera le tirage?

— Non, commence Charlie. Je dois encore demander à quelques personnes si elles veulent venir, notamment Alex, et aussi Claire et ses parents, que tu as rencontré la dernière fois. J'ai des doutes pour eux, cependant. C'est une fête plus familiale, ils ne voudront probablement pas la passer avec le prof de leur fille et un collègue. Du coup il est fortement que ce soit juste nous trois, et Alex s'il accepte!

— Okay, cool!

J'essaie de faire comme si mon coeur ne venait pas de rater un battement, mais vu le regard en coin que me lance ma soeur, c'est raté. Je rougis légèrement, mais fait de mon mieux pour le cacher. Je continue de trier les décorations tout en laissant mes pensées vagabonder.

Et si je piochais le nom d'Alexandre, pour la cacahuète? Qu'est ce que je pourrais lui acheter? Après tout, ça sera notre premier Noël ensemble, ne faudrait-il pas que ce soit quelque chose de significatif? Mais aussi, on n'est pas ensemble-ensemble, donc est-ce que je dois lui prendre quelque chose qu'on offrirait plus à un ami qu'à un compagnon?

— Ezra, on a dit rouge et doré, pas vert!

Denise me sort de mes pensées. Je retire les décorations de la mauvaise couleur et retourne à mon travail.

Pourquoi est-ce que je me prend la tête comme ça? Il y a plus de chance que je tombe sur quelqu'un d'autre, de toute façon. Je ne devrais pas m'inquiéter comme ça, surtout qu'il reste encore plusieurs semaines avant Noël. Je repousse mes questions envahissantes dans un coin de ma tête.

Je n'ai pas à m'inquiéter pour ça maintenant.

*

*               *

Alexandre, plus tard ce jour là.

— Alex? Je savais pas que tu comptais passer aujourd'hui! Ezra est venu aussi, c'est une sacré coïncidence quand même!

Charlie me fait un clin d'oeil puis me laisse entrer. J'aime mon frère, mais je commence à regretter d'avoir parlé de mes sentiments pour Ezra. Maintenant il va me charrier constamment, il ne me laissera jamais tranquille avec cette histoire!

— Ben... Tant mieux pour lui, je suppose? Tu réalises que j'ai pas besoin de connaître ses moindres déplacements, n'est-ce pas?

— Roh, ça va, hein. T'es ronchon, aujourd'hui? T'es pas drôle là.

Il me tape dans l'épaule, puis me mène vers le salon. Je ne suis pas spécialement de mauvaise humeur, mais pas de bonne non plus, et le fait qu'il se moque de moi ne m'aide absolument pas.

Dans le salon, quelque chose à changé: les meubles sont placés différemment, et un grand sapin trône dans le coin le plus proche de la fenêtre. Denise est en train de gigoter devant pour essayer de mettre une guirlande dorée correctement. Je m'approche d'elle et l'aide sans trop de difficulté, grâce à mes vingt centimètres que j'ai en plus comparé à elle.

— Yo!

Je tend ma main pour l'aider à descendre de sa petite échelle, mais elle l'ignore et préfère s'accrocher à mes épaules à la place. Je la porte comme une princesse à la place et elle rit aux éclats, pendant que je la fait tourner. Je finis par la poser au sol, et je tiens ses mains encore quelques secondes pour éviter qu'elle ne tombe.

— Alex! Je ne savais pas que tu venais aujourd'hui!

— Je ne savais pas trop non plus, mais je m'ennuyais, alors j'ai décidé de venir vous embêter un peu. Je peux partir, si je dérange!

— N'importe quoi! Tu restes. T'es plus grand que ton frère, tu vas pouvoir m'aider à faire le sapin!

Mon frère, de l'autre côté de la pièce, répond:

— Eh , ça va aller? J'ai rien demandé, moi!

— Chut, l'enfant!, je rétorque. Laisse les adultes parler!

Il me lance un regard outré, la bouche grande ouverte. Denise, elle, rit plus fort que jamais, au point de se plier en deux.

— Respecte tes aînés, Alexandre. Je suis plus vieux que toi, je te rappelle!, s'offusque mon frère.

— Tu préfères que je t'appelle "l'ancêtre", peut-être? Ça peut se faire aussi! Puis c'est prouvé qu'on rétrécit quand on vieillit, donc ça expliquerait peut-être ta taille...

— Ouais, ben c'est pas de ma faute, d'abord. T'as eu les gênes de la famille de papa, moi j'y ai pas eu droit, c'est totalement injuste.

Pour la petite histoire, mon père est gigantesque. Il doit approcher des deux mètres sans soucis. Et tous les membres de sa famille sont comme ça, hommes comme femmes! En revanche, du côté de ma mère... Disons qu'ils étaient absents lors de la distribution des centimètres en plus. Ma mère est très petite, et elle a transmis ça à Charles, bien qu'il soit plus grand qu'elle de plusieurs dizaines de centimètres. J'aime charrier Charles à ce sujet, et ça me permet de me venger pour sa remarque sur Ezra de tout à l'heure.

—Bon, les garçons! On arrête de se chamailler maintenant, j'ai une maison à décorer! Alexandre, tu m'aides avec le sapin, Charlie, tu t'occupes des décorations pour les fenêtres! Allez, on y va!

Denise tape dans ses mains, et tout le monde se met au travail. Denise me donne les boules et m'indique où les placer, pendant qu'elle s'occupe de celles qui doivent aller plus bas. De son côté, mon frère se bat avec les autocollants décoratifs et la fausse neige. A un moment donné, il nous interpelle et pointe son visage: il est couvert de paillettes, et un tas de fausse neige trône sur ses cheveux. Je suis incapable de dire s'il l'a fait exprès ou non, vu qu'il est aussi maladroit que moi, ça ne serait pas étonnant qu'une des boîtes lui soit tombée dessus. Son pull, auparavant noir, est maintenant plein de paillettes argentées. Dès qu'il bouge, une pluie brillante tombe sur le tapis par terre.

— Oulà, ça va être chiant à faire partir, ça. Tu devrais peut-être retirer ton pull et aller te changer, avant d'en mettre absolument partout!, je suggère.

— Le problème... C'est qu'il y en a absolument partout. Pas que sur le pull.

— Partout.... Partout?

— Oui, Alex. Partout partout. Les paillettes, ça s'infiltre.

Denise se tourne vers moi, puis de nouveau faire mon frère.

— J'ai vraiment pas envie que tu mettes des paillettes dans toute la maison, Charles. Du coup... Retires tes vêtements et va te laver!

— Mais j'ai pas envie de me déshabiller devant mon frère, moi!

— Oh, c'est bon? On a vécu ensemble, j'te signale! Garde ton caleçon, par contre. Par pitié.

Mon frère commence à se déshabiller, sans aucun entrain. Je vois bien que ça le dérange que je sois là, alors je me retourne et continue de décorer le sapin. Je ne me retourne pas avant d'entendre le bruit de ses pas dans les escaliers en bois. Denise et moi continuons les décorations jusqu'à ce qu'il revienne. Il a maintenant les cheveux mouillés, et des vêtements non-paillettés.

— Alors, t'as réussi à tout faire partir?, je demande, en rigolant.

— Vu ce que j'ai frotté, j'espère bien! J'ai dû relaver la cabine de douche, il y avait des paillettes partout. Je ne suis même pas sûr d'avoir pu tout faire partir de mes cheveux, et j'avais de la fausse neige derrière mes oreilles!

Denise intervient:

— Tu sais quoi? On ne va pas mettre de paillettes et de fausse neige, cette année. Ça vaut mieux il me semble.

Charlie souffle de soulagement.

— Tu me rassure. On pourrait croire que j'aurais l'habitude des paillettes, avec mes élèves, mais ce n'est absolument pas le cas!

Je pouffe.

— Je vois ça!

Denise s'arrête dans la décoration du sapin et se tourne vers mon frère.

— Chou, tu voudrais pas commencer à préparer le repas?

— Ouaip!

Mon frère se tourne vers moi.

— Tu veux manger avec nous? Je fais des pâtes, du coup on en a largement assez pour trois!

J'hésite un instant.

— Seulement si vous me garantissez que je ne dérange pas!

Denise passe son bras par dessus mon épaule et me sers contre elle.

— Tu ne déranges jamais, c'est toujours un plaisir de t'avoir ici. Surtout que tu insistes à chaque fois pour faire la vaisselle, donc le plaisir est doublé!

— Mais c'est la base! Je viens vous embêter, je vous prend de la nourriture, c'est la moindre des choses non?

— Oui, d'accord! Mais Alex, déclare mon frère. On a un lave-vaisselle, tu sais. Il sert littéralement à ça.

Attends. Ils ont un lave-vaisselle?

— Quoi? Mais je savais pas ça, moi! Il est où?

Mon frère m'emmène dans la cuisine, sous les rires de Denise. Il me met face à une série de placards, que je vois à chaque fois que je viens dans cette cuisine. Je ne vois pas de lave-vaisselle, cependant.

— Ben quoi? Ce sont des armoires, ça!

Il tend la main vers l'une des poignées et tire d'un coup sec, ouvrant ainsi... Un lave-vaisselle. L'avant de l'appareil avait été peint de façon à ce qu'il se fonde dans le décor, histoire que ça ne choque pas le regard. Ça a un peu trop bien fonctionné, du coup.

— Ah.

— Ça a toujours été là, tu sais. Même avant qu'on emménage.

— Mais pourquoi vous me laissez faire la vaisselle à la main? Je pourrais juste remplir le lave-vaisselle et passer plus de temps avec vous!

— Alex. On a essayé de te le dire, mais t'as jamais écouté, et tu partais faire la vaisselle sans qu'on puisse t'arrêter! T'es têtu comme une mule!

Je reste sans voix. Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'ils avaient essayé de m'empêcher plusieurs fois. Bon sang, il faudrait vraiment que j'apprenne à laisser les autres parler... La même chose s'était passée avec Ezra, après tout!

— Bon ben... Montre moi comment il fonctionne du coup, que je ne fasse pas de connerie en le remplissant ce soir!

Mon frère s'agace.

— Mais tu n'es pas obligé, vraiment. On t'invite, tu n'as pas à faire de corvées.

— Dis toi que ce n'est pas une corvée, plutôt... Une façon de vous rendre ce que vous me donnez?

Je m'appuie contre le meuble, et continue.

— Tu as été là pour moi depuis mes dix ans, tu as été ma seule famille pendant tellement longtemps. Tu m'as aidé lorsque tout le monde m'a laissé tombé.. Pareil avec Denise! Vous m'avez tellement aidé, et vous continuez encore aujourd'hui. La moindre des choses, c'est que je fasse la vaisselle lorsque je m'incruste chez vous sans m'annoncer!

Mes yeux sont tournés vers le sol, donc je ne vois pas mon frère s'approcher de moi. Je ne le réalise que lorsque je suis entouré de ses bras.

— T'as vraiment pas à faire ça. Vraiment. Tu as fait tellement pour nous aussi, on ne serait probablement pas là où on est si tu n'avais pas été là. Tu as organisé notre mariage gratuitement. C'est ça qui nous as permis d'économiser assez pour la maison, si tu ne nous avais pas fait ce cadeau, on serait probablement toujours dans l'appartement et quelqu'un d'autre vivrait ici. Et dans l'appartement, je pouvais voir que Denise était malheureuse. C'est moi qui te suis reconnaissant, Alex. Merci à toi.

Je sens dans sa voix qu'il se retient de pleurer.

— Okay. Si tu utilises ça comme argument, je peux rien dire contre ça. Je ne me battrai plus avec vous pour faire la vaisselle.

Il me libère de son étreinte et pousse un cri de victoire. On rit ensemble, puis on retourne dans le salon, où Denise se bat avec une nouvelle guirlande, lumineuse cette fois. Je m'approche d'elle et commence à l'aider à défaire les noeuds, ce qui est plus ardu que prévu.

— Au fait, Alex..., commence-t-elle. Tu as quelque chose de prévu, pour le réveillon de Noël?

Je réfléchis quelques secondes, puis lui répond que non. D'habitude, Tom m'invite chez lui, et comme je n'ai rien d'autre... J'accepte. Mais comme il ne m'a pas encore demandé, techniquement je n'ai rien de prévu!

— Cool! Est-ce que tu voudrais venir le faire ici? On voudrait faire une cacahuète cette année, ça nous ferait plaisir que tu participes avec nous!

— Bien sûr!, je réponds avec enthousiasme. Ça me ferait super plaisir! Vous savez déjà qui d'autre vient?

Bien sûr, j'espère qu'Ezra sera là.

Mon frère me répond:

— Alors, Ezra a accepté de venir quand il est venu ce matin, et en début d'après midi, j'ai demandé aux parents de Claire, mais ils vont chez de la famille. Ce qui est logique, en fait. Du coup, ça sera juste nous quatre!

Donc, Ezra sera là? Mon coeur semble battre plus vite, plus fort.

— D'ailleurs, je vais téléphoner à mon frère, tient. Comme on est fixés sur qui viendra, on peut faire le tirage maintenant! Je vais lui demander de revenir.

Denise se relève et me laisse face au sac de noeuds, et part chercher son téléphone.

Bon.

Ezra va venir, mon frère et sa femme savent que je l'aime bien, il est fort probable qu'ils sachent qu'il m'aime bien aussi...

Ça ne sera pas bizarre du tout...

Pas vrai?

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Saamodeus
Posté le 14/10/2021
"Ça ne sera pas bizarre du tout..."
Nooooooooooooon loin de là mon petit Alex, ça va pas être bizarre, ça va être PIRE. Parce que là ça va être soirée de famille et presque soirée entre couple. Avec l'euphorie que peut amener Noel, la porte est ouverte à toutes les possibilités
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