Chapitre Huit : Tout ce qu’elle attendait
Le soleil qui descend caresse le visage de Lise alors qu’elle raffermit sa prise sur le paquet de brouillons et d’énoncés qu’elle tient sous son bras. Son visage exprime toute sa sérénité et sa bonne humeur. Elle aime bien ce moment de la journée, la fraîcheur du soir qui s’installe et lui fait oublier la chaleur du grenier parfois étouffante.
Elle se sent drôlement bien malgré toutes ces heures passées à plancher sur des sujets qui pourraient lui donner mal à la tête, mais ces réflexions intenses sont pour elle toute autre chose. Elle a l’impression d’ouvrir des portes qui baignent son esprit d’une lumière vive sans qu’elle en soit éblouie. Elle a l’impression de savoir, comme si elle avait passé les deux dernières années de sa vie dans l’ignorance, comme si elle prenait enfin le temps de s’arrêter pour observer un beau paysage sur le bord de l’autoroute. Ce sentiment lui plaît. Il lui procure un semblant de supériorité sur le monde qui l’entoure, celui qu’elle voit comme tel parce qu’il est ainsi.
Sans se défaire de son sourire, elle soupire en s’arrêtant devant la porte de la maison de Marga, un peu essoufflée par sa marche rapide. Elle est en retard. Elle est toujours en retard le soir. Si seulement les démonstrations se rédigeaient en un temps défini par avance, s’additionnant de la même durée en fonction de la difficulté, comme la charge élémentaire de l’électron…
- - 1,6.10-19 Coulomb, chuchote Lise pour elle-même.
Le côté pragmatique de son père lui rappellerait que tout ce qui est fait n’est plus à faire. Elle pense souvent à lui quand elle prend conscience du rythme avec lequel elle boucle le programme de première année. Elle songe qu’Albert de Chastignac lui a servi la même phrase le premier jour qu’elle a passé chez lui, et elle s’amuse de toute l’ampleur que cette maxime a prise depuis presque deux semaines ; d’ici deux jours, elle attaquera enfin les espaces euclidiens et hermitiens.
En attendant, elle s’essuie les pieds sur le paillasson de Marga, qui passe la tête dans le salon pour la saluer et répondre à son sourire de la même manière.
Elle monte rapidement dans sa chambre pour poser ses affaires, passer un coup de fil à Matthieu et lui raconter des banalités – oui, tout va bien, je progresse, je me sens mieux, plus à l’aise avec l’analyse, et moi aussi j’ai hâte de te revoir mais pas trop quand même, j’ai besoin de réviser – sans toutefois lui parler d’Hugo.
D’ailleurs, cela fait bien quatre ou cinq jours qu’elle n’a pas repensé à lui. Depuis qu’Albert lui a promis qu’il arrangerait la situation et qu’elle s’est assurée qu’il disait vrai, elle est satisfaite et ne prête plus attention à l’obscurité de l’escalier. Elle pense qu’Hugo est suffisamment intelligent pour suivre les conseils d’une personne aussi avisée que son grand-père.
Elle n’entend même plus le frottement du pinceau sur la toile, le froissement du papier et ne sent plus la peinture acrylique lorsqu’elle passe devant le rideau. Elle n’a pas regardé si les brouillons abandonnés disparaissaient encore du sommet de la pile posée sur le bureau. En réalité, elle s’en fiche : au moins, Hugo a le mérite de lui éviter un aller-retour à la poubelle.
Finalement, elle redescend au rez-de-chaussée, autant pour rejoindre Marga et l’aider à préparer le repas que pour se changer les idées et sortir Hugo de sa tête. Elle a remarqué qu’il s’y attardait plus longtemps qu’il ne le devrait – ou qu’elle ne le souhaiterait. Et c’est vraiment quelqu’un de trop inhabituel pour qu’il reste s’aventurer sans gêne dans ce coin-là sans qu’elle fasse quoi que ce soit.
Et alors qu’elle atteint la terre ferme en reprenant ses esprits, son regard revient sur Marga qui pose un plat sur la table. Lise fronce les sourcils et consulte l’heure à son poignet. Ses sourcils se lèvent lorsqu’elle s’aperçoit qu’il est toujours vingt heures trente-quatre. Son cerveau entrevoit alors deux possibilités : ou elle a mal lu le cadran en rentrant, ou bien sa montre est arrêtée, ce qui expliquerait ses retards à répétition.
Elle valide la seconde proposition en voyant la petite aiguille de la vieille horloge de sa grand-mère osciller entre le neuf et le dix. Son esprit de logique, ironiquement optimiste, lui fait remarquer qu’au moins, sa montre fait désormais partie des rares spécimens à indiquer l’heure exacte à la milliseconde près deux fois dans la journée. Lise se rapproche de la table et ouvre la bouche, cherchant ses mots :
- Je… ma montre… désolée.
Marga cligne d’un œil en s’asseyant à table. Elle lui fait signe de la rejoindre et Lise s’exécute, les joues empourprées.
- Je me doute bien que ce n’était pas voulu, ma chérie ! Il semble que tu aies besoin d’une nouvelle horloge…
Lise remplit son assiette en se demandant à quoi pourrait bien lui servir une montre neuve qu’elle ne penserait de toute façon pas à regarder.
- Demain matin, je demanderai à Albert de venir me chercher quand il sera l’heure de rentrer et de me faire sortir de force de mes démonstrations.
- Pourquoi ne pas mettre un réveil ? propose Marga.
- J’ai déjà l’angélus qui me rappelle que j’ai des horaires à tenir, répond Lise en réfléchissant tout de même à la question.
Marga l’observe déposer un nombre pair de rondelles de carottes dans son assiette. Puis, elle se lève, s’arrête devant le buffet sous le grand miroir et sort un réveil du premier tiroir à droite qu’elle pose sur la table en venant se rasseoir. Lise la regarde faire distraitement, sans regarder le contenu de son assiette qu’elle pique du bout de sa fourchette.
- L’avantage, c’est que tu pourras le faire sonner toutes les cinq minutes…
- Je suis vraiment désolée de t’avoir fait attendre, Marga.
- Tu as tort, réplique Marga avec un sourire. J’ai pris le thé chez une amie, je n’étais pas en avance non plus et je viens de terminer de préparer le repas.
- Est-ce que c’est parce que j’étais en retard les autres jours ?
- …que je te propose de mettre un réveil ?
- Oui. D’habitude, c’est pour se sortir du lit qu’on met un réveil. Tu as peur que je ne me lève plus de mes maths ?
- Non, c’est déjà le cas, répond Marga après un éclat de rire. J’ai bien compris que ça t’amusait, de passer tes vacances comme ça. C’est pour ne pas que tu travailles trop, ajoute-t-elle, le regard pétillant.
Lise sourit à son tour. Elle n’est décidément pas habituée à ce qu’on s’inquiète pour elle, surtout à ce qu’on lui dise qu’elle travaille trop, et pour cause : son entourage serait plutôt du genre à travailler plus encore.
Et puis, elle se rappelle que Marga travaillait dans un labo, alors il est clair qu’elle connaît un rayon en matière de gestion de temps de travail. Comme tous les autres, les soucis de recherche ne s’envolent pas une fois la porte fermée.
- J’ai fait ce que je devais faire jusque là, explique Lise. Ça fait un peu plus de trois semaines que je suis là et j’ai déjà fini le programme de première année.
- C’est pour ça que tu es particulièrement en retard, ces temps-ci, dit Marga, l’air impressionnée.
Lise hoche la tête en baissant les yeux, à la fois fière et penaude.
- Est-ce que ça veut dire que maintenant que tu as fait la moitié, tu vas te ménager un peu ?
Lise acquiesce pour ne pas faire de peine à sa grand-mère. Elle tend la main et prend le réveil, se promettant de faire attention à l’heure dans les prochains jours.
Malgré elle, elle se souvient de sa surveillance de l’escalier il y a quelques jours et la non-productivité qui a servi de trame de fond à cette veille avec la crainte que cela se produise de nouveau si elle doit penser à regarder l’heure.
- Qu’est-ce que tu sais du petit-fils de Chastignac ? demande-t-elle dans le vague.
- Hugo ? dit Marga en levant le nez de son assiette.
- Je ne sais pas s’il en a d’autres, avoue Lise. C’est celui qui est chez lui en ce moment.
- Il n’en a qu’un, affirme Marga. Je suis simplement étonnée que tu me parles de lui.
Lise comprend instantanément pourquoi. À la place de Marga qui parlait de surmenage il y a une minute, elle se poserait de graves questions sur son état de fatigue. Mais c’est peut-être une histoire de point de vue, cette explication si chère à monsieur de Chastignac.
- Il m’observait quand je travaillais la semaine passée.
- Ça explique ton drôle d’air ! dit Marga dans un soupir.
Elle se tourne vers Lise qui essaye tant bien que mal de garder un air impassible et qui reste silencieuse en se laissant trahir par le léger tremblement de ses doigts qui fait vibrer sa fourchette.
- Si ça t’intéresse de savoir ce que j’en pense, je crois qu’il est curieux.
Lise écarquille les yeux d’une façon qui doit être grotesque, mais c’est plus fort qu’elle.
- C’est ce que tu penses ?
- Oui.
- Il n’a rien contre moi ?
- Je ne crois pas. Ce n’est pas un misanthrope. Il est solitaire et assez discret, mais il n’est pas méfiant comme tu sembles le penser.
- Tu lui as déjà parlé ?
- De temps en temps. Mais c’est Albert qui m’en parle le plus souvent.
Lise remarque les joues rosies de Marga qui a replongé le regard et les couverts dans son assiette.
- Ses tableaux semblent m’en vouloir alors… j’ai pensé que j’avais fait quelque chose de travers…
Les épaules de Marga se relâchent. Ses couverts tombent dans son assiette avec leur tintement métallique sur la porcelaine. Les sourcils froncés, un sourire crispé plissant le coin de sa bouche, elle ne cache pas sa surprise.
- Très étonnant de sa part, commente-t-elle en remplissant son verre d’eau.
- C’est ce que m’a dit Albert de Chastignac quand je lui en ai parlé. Il m’a promis d’aller le voir pour que j’aie la paix, et depuis, je ne l’ai pas revu. Dans un sens, je suis bien tranquille mais j’aurais quand même bien aimé savoir ce qui lui est passé par la tête. Il y a forcément une raison.
Marga a un mouvement des sourcils dubitatif et croise les bras.
- Albert de Chastignac m’a conseillé de ne pas m’intéresser à Hugo dès le premier jour que j’ai passé chez lui.
- C’est inhabituel. Lui qui dit toujours que les scientifiques ont besoin de plus d’ouverture d’esprit…
- Il me disait que je ne serais pas en mesure de comprendre, dit Lise.
Marga a un très large sourire, puis un petit rire entendu.
- En fait, je crois que tu as toi-même répondu à ta question. Tu restes un mystère pour Hugo. C’est pour ça que tu le contraries.
En s’installant sous la fenêtre dans le grenier le lendemain matin, Lise pose le réveil de Marga sur la commode à côté du bureau, à droite de sa pile de brouillons. Toujours aucun bruit derrière le rideau en bas, a-t-elle remarqué en montant. Après ce qui lui a dit Marga hier soir, Lise s’est demandé si c’était vraiment le problème qu’avait Hugo avec elle. Et puis elle s’est dit qu’elle y avait trop réfléchi sans trouver de réponse et n’y a plus vraiment pensé, préférant se consacrer aux ultimes théorèmes de première année. Au moins, en maths, elle trouve toujours la solution quoi qu’il arrive, n’ayant besoin que de ses neurones et un peu de temps.
Le butinage aléatoire et la vitesse variable des courants assurant les connexions de ces derniers dans son cerveau lui permettent de tracer les quatre côtés du carré conclusif de sa cinquième démonstration avec les quatre premiers coups de midi. En quittant l’endroit, Lise hésite à rapporter le réveil à Marga et se dira qu’elle en verra l’utilité le jour où le hasard fera moins bien les choses.
En revenant l’après-midi, Lise s’affale sur sa chaise, essoufflée par la chaleur ambiante et l’ascension accélérée de l’escalier. Elle repense à la discussion qu’elle a eue avec Albert de Chastignac. Elle lui a demandé s’il était plausible qu’Hugo cherche en réalité à la comprendre plutôt qu’à l’importuner. Il a répondu un « peut-être » qui ne voulait rien dire et a tenu à changer de sujet.
Lise se demande ce qu’ils ont bien pu se dire lorsqu’Albert a exigé des explications d’Hugo. Il n’a rien voulu lui rapporter de cette conversation. Cependant, ce n’est pas ça qui la détournerait du devoir qu’elle s’est donné, même si elle trouve qu’elle se pose vraiment trop de questions à ce sujet-là. Alors, elle règle le réveil de Marga pour qu’il sonne toutes les dix minutes à partir de dix-neuf heures cinq, le repose sur la table et se remet au travail.
Elle écrit sans s’arrêter pendant plusieurs heures, sans lever le nez de sa copie, très concentrée sur sa tâche, comme il lui est rarement arrivé depuis qu’elle passe ses journées dans le vieux grenier. Elle entend vaguement les cloches de l’église à sept heures et la première sonnerie du réveil dans la foulée. Elle a bientôt fini sa démonstration et elle se demande alors si elle a le temps ou si elle devra courir sur la route du retour. Et bizarrement, elle se rappelle l’existence du réveil de Marga alors qu’elle vient d’appuyer dessus pour l’arrêter. Elle jette un rapide coup d’œil vers le cadran sur lequel elle lit dix-neuf heures quatorze. Disons, un quart d’heure, se promet-elle Et elle se replonge dans sa rédaction.
Le réveil sonne une seconde fois. Lise tend le bras et l’arrête définitivement sans le regarder. Elle écrit deux assertions. Lève le nez pour voir si elle peut continuer. Dix-neuf heures vingt-huit et elle se fige, le cœur battant, lorsqu’une tache blanche rayonne dans son champ de vision, juste au-dessus du réveil.
Il est là. Elle en mettrait ses axiomes à brûler, quitte à tout recommencer. Seulement, elle est dans la lumière, lui dans la pénombre. Elle laisse le temps à ses yeux de s’habituer.
Il est dans la même position que lorsqu’il l’observait l’autre jour. Assis sur le palier dans la cage d’escalier, les taches de peinture qui brillent dans la semi obscurité, les yeux noirs illuminés par une drôle d’étincelle qu’elle prend pour le reflet de la fenêtre dans ses pupilles dilatées. Il ne bouge pas et elle non plus. Elle ne sait pas si elle doit parler mais elle décide que non. Hugo a l’air de sourire dans le noir.
Et soudain son corps se ramasse sur lui-même comme celui d’un chat et il bondit dans l’escalier, disparaissant de sa vue.
Au premier abord, je m'étais demandé si Hugo n'était pas atteint d'une forme d'autisme. Mais je trouve bizarre cette colère qui semble surgir sans avoir été provoquée... Comme je n'ai pas étudié la psychologie, je vais m'arrêter là. Mais en tout cas, Hugo m'intrigue.<br />On dirait que les émotions d'Hugo atteignent Lise sans qu'elle en prenne vraiment la mesure et c'est probablement ce qui fait fuir sa concentration.<br />Se plaindre d'Hugo à Albert est quand même un peu limite : à part prendre ses brouillons et la regarder depuis l'escalier, il n'a fait que vaquer à ses occupations de son côté du drap. C'est une invitée, on doit avoir des égards pour elle, d'accord, mais elle doit aussi s'adapter à la demeure et à ses habitants. Elle ne peut pas effacer Hugo et ses excentricités.<br />Elle aurait dû se confier à Marga, qui a plus de recul...<br />Quel est l'intérêt de faire sonner le réveil toutes les dix minutes ? Est-ce pour éviter de trop se concentrer à partir du moment où elle pense devoir guetter Hugo ?<br />Enfin on revoit Hugo. Mais ce contact, si on peut l'appeler ainsi, est trop furtif. J'aimerais en savoir plus sur lui, moi aussi.
Chapitre 6 :<br />à la rue de l’Eglise [l'Église ; l'Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules]<br />avant de se rappeler de son cheveu sur la langue [on se rappelle quelque chose, pas de quelque chose]<br />la conversation qui s’en suivrait [qui s'ensuivrait]<br />ne redoutant plus autant l’analyse et ses redoutables intégrales de Riemann [redoutant / redoutables ; je propose ne craignant ou n'appréhendant plus]<br />Choisissant cette ligne de conduite après l’avoir considérée comme étant le plus sage [je dirais quand même "la plus sage" : c'est la plus sage des lignes de conduite]<br />elle se rend compte qu’elle n’ira pas plus loin, elle décide de rentrer chez Marga. [Je suggère : "elle se rend compte qu’elle n’ira pas plus loin et décide de rentrer chez Marga."]<br />pour ne pas qu’elle se doute de quelque chose ? [cette tournure ne passe pas à l'écrit : "pour éviter qu'elle se doute"]<br />Lise ne comprend pas qu’elle puisse générer une telle fureur. [L'emploi du verbe "générer" est très contestable ici : déclencher ou provoquer conviendraient nettement mieux.]<br />et qui repose désormais non loin d’elle, en lambeaux au pied de la gare à bateaux [il faudrait mettre "en lambeaux" entre deux virgules]<br />Elle se dit alors en jetant un œil vers l’occupation d’Hugo [en jetant un coup d'œil]
Alors elle rabat le rideau sur l’atelier, laissant Hugo ruminer sur sa propre frustration, traverse la cour, adresse un signe au vieux professeur qui lui répond depuis une allée du fond du jardin, la cuisine et les couloirs et se retrouve sur le trottoir de la rue de l’Eglise, sans essayer de se concentrer Bolzano, Weierstrass ou sur autre chose, sans pouvoir sortir les évènements de l’après-midi de son esprit.<br />[Cette longue phrase est bancale. Je propose : "Alors elle rabat le rideau sur l’atelier, laissant Hugo ruminer sa propre frustration. Elle traverse la cour, adressant un signe au vieux professeur qui lui répond depuis une allée du fond du jardin, puis la cuisine et les couloirs avant de se retrouver sur le trottoir de la rue de l’Église, sans essayer de se concentrer sur Bolzano, Weierstrass ou sur autre chose, sans pouvoir sortir de son esprit les évènements de l’après-midi."]
<br />Chapitre 7 :<br />qu’on obtenait davantage de résultats en se risquant sur un terrain un peu dangereux plutôt que de ne rien tenter du tout [plutôt qu'en ne tentant rien du tout]<br />Le long du chemin qui la mène au 12 rue de l’Eglise / Alors qu’elle sonne enfin à la porte du 12 rue de l’Eglise [l'Église]<br />l’interpelant à grands renforts de un, vn et wn [à grand renfort de]<br />Elle sursaute parfois en prenant conscience qu’elle a quitté son poste de veille ["en prenant conscience du fait qu’elle a quitté" ou "en se rendant compte qu’elle a quitté"]<br />La présence de Marga qui lui sourit l’a remise d’aplomb, ajoutée aux agréables exercices qu’elle a faits le matin même, ont finalement eu raison des pensées parasites [cette phrase est bancale ; je propose : "La présence et le sourire de Marga qui l’ont remise d’aplomb, ajoutés aux agréables exercices qu’elle a faits le matin même, ont finalement eu raison des pensées parasites"]<br />Et en y pensant, il lui vient que si une personne peut effectivement arranger les choses [il lui vient à l'esprit que]<br />Albert fronce les sourcils à la fois surpris et ne semble pas faire le rapprochement [cette phrase est bancale ; je propose : "Albert fronce les sourcils, surpris, ne semblant pas faire le rapprochement"]<br />Etat que Lise ne lui a jamais vu [État]<br />comment expliquer qu’il la regardait elle depuis [il faudrait mettre "elle" entre deux virgules]
Chapitre 8 :<br />mais ces réflexions intenses sont pour elle toute autre chose ["tout autre chose"]<br />quand elle prend conscience du rythme avec lequel elle boucle le programme de première année [du rythme auquel]<br />Elle a remarqué qu’il s’y attardait plus longtemps qu’il ne le devrait – ou qu’elle ne le souhaiterait. Et c’est vraiment quelqu’un de trop inhabituel pour qu’il reste s’aventurer sans gêne dans ce coin-là sans qu’elle fasse quoi que ce soit. [À ce moment de l'histoire, je ne comprends pas cette réflexion, puisqu'elle ne voit plus Hugo.]<br />et sort un réveil du premier tiroir à droite qu’elle pose sur la table en venant se rasseoir [pour plus de clarté, je propose : "et sort du premier tiroir à droite un réveil qu’elle pose sur la table en venant se rasseoir"]<br />Malgré elle, elle se souvient de sa surveillance de l’escalier il y a quelques jours et la non-productivité qui a servi de trame de fond [et de la non-productivité]<br />Lise hésite à rapporter le réveil à Marga et se dira qu’elle en verra l’utilité [et se dit ; je ne comprends pas l'emploi du futur]<br />Alors, elle règle le réveil de Marga pour qu’il sonne toutes les dix minutes [la virgule après "Alors" est de trop]<br />Disons, un quart d’heure, se promet-elle Et elle se replonge dans sa rédaction. [La virgule après "Disons" est de trop / Il manque le point avant "Et".]<br />Elle écrit deux assertions. Lève le nez pour voir si elle peut continuer. Dix-neuf heures vingt-huit et elle se fige, le cœur battant, lorsqu’une tache blanche rayonne dans son champ de vision, juste au-dessus du réveil. [La ponctuation me paraît fantaisiste. Pour plus de clarté, je propose : "Elle écrit deux assertions et lève le nez pour voir si elle peut continuer : dix-neuf heures vingt-huit. Elle se fige, le cœur battant, lorsqu’une tache blanche rayonne dans son champ de vision, juste au-dessus du réveil."]<br />les taches de peinture qui brillent dans la semi obscurité [la semi-obscurité]
Ah ça oui, Lise est susceptible, je pense qu'elle est tellement hermétique à tout ce que fait Hugo que ça la met en colère, elle a l'impression qu'il ne "sert à rien" et ne cherche pas à avoir une "utilité". Alors forcément, quand il fait perdre du temps à quelqu'un qui a une réelle occupation…
Pour le coup du réveil, c'est effectivement à la fois pour s'arracher de pensées inutiles, mais surtout pour résoudre des problèmes le plus rapidement possible.
J'ai honte de toutes ces fautes… merci de prendre le temps de les corriger une à une !
J'aime bien la fin de ton chapitre. Il donne vraiment la sensation qu'à part les maths, rien n'est simple, surtout pas ce genre de relation. Comme tu disais en repondant à mon commentaire précédent, art et science ont du mal à cohabiter. Pourtant, il va bien falloir, puisque de Chastignac a créé toutes les conditions pour que la chose se présente. Et puis la curiosité est tellement forte.
Dès que je peux, je lis la suite.
Biz Vef'
Merci de prendre du temps pour Ciseaux. À très vite :)
Mimi
Non, parce qu'on peut appeler les flics pour bien moins que ça :P
N'empêche, avec tout ce charabia matheux, tu m'as donné envie de partir résoudre quelques equations :')
Par contre, un truc. Moi, je suis matheuse à la base, donc rien ne me fait peur. Mais je ne sais pas trop si les personnes plus, euh, normales ne vont pas s'y perdre un peu. Peut-être qu'il serait pas mal d'introduire quelques éléments plus normaux de la vie de tous les jours. Enfin, c'est qu'une idée, hein, et c'est ton texte, après tout xD Mais, par exemple, il serait pas mal d'entrer plus en profondeur dans la caboche de Lise, pas juste se contenter de calculer les angles des meubles.
Vala pour ma contribution ici, t'en fais ce que tu veux :))
Oui, je pense comme toi qu'Hugo est médicalement dangereux xD ça arrive à des gens très bien^^
Pour ce que tu dis sur les "sentiments", eh bien, sans rire, je ne pense pas qu'elle en ait vraiment, ou en tout cas qu'elle les interprête comme tels. Je ne trouve rien d'intéressant à dire dessus, c'est triste pas vrai ? À la base, la personne qui m'a servi de modèle a je pense une manière de penser très logique. Le manque de sentiments vient de là, je ne l'ai d'ailleurs jamais imaginé avoir des sentiments, ce type-là… Peut-être que j'ai tort et que tout le monde a des sentiments…
Merci bien de tes conseils !