Chapitre Neuf : Et vous, qui êtes-vous vraiment ?

Par Mimi
Notes de l’auteur : Aussitôt revu, aussitôt posté ! Je profite de la BU qui n'a pas trop de problèmes de débit (hihihi) pour vous soumettre LE chapitre que vous attendiez, j'ai nommé : la rencontre :D Alors je n'ai qu'une chose à dire : ne me frappez paaaaas !!!
J'ai peur que les quantificateurs ne passent pas l'éditeur de PA, parce que j'ai dû trouver une écriture spéciale pour les écrire dans mon traitement de texte. Si vous voyez apparaître des petits carrés, dites-vous que ce ne sont que des lettres à l'envers, en l'occurrence un A et un E retournés :) (et Lise vous expliquera de quoi il en retourne : hahaha…) 
 
 

Chapitre Neuf : Et vous, qui êtes-vous vraiment ?

Lise n’hésite pas cette fois. Elle se redresse aussitôt et s’engouffre à son tour dans l’escalier tordu, bien décidée à lui faire cracher le morceau. Elle n’a pas envie de passer les prochains jours à se poser encore trop de questions.

Elle repousse le drap à gauche en descendant qui a eu à peine le temps de retomber. Elle traverse le couloir encombré d’œuvres achevées et inachevées en voyant l’ombre d’Hugo sur le mur de gauche et trouve le reste de son corps près de la porte grillagée jumelle de la sienne qui donne sur l’escalier quelques mètres plus loin.

Hugo se tient de dos, planté face à la toile mathématique. Lise le rejoint par la gauche sans le regarder, les bras croisés, observant elle aussi le tableau.

Hugo chiffonne du papier qu’il badigeonne de son pinceau imbibé de colle liquide et projette sur la toile. La boule éclabousse les symboles et les chiffres peints, mélangeant les couleurs en créant des tourbillons sur la surface. Lise reconnaît de récents brouillons couverts d’exercices sur la trace des matrices carrées. Elle aperçoit une pile d’autres feuilles défraichies froissées sur le meuble contre le mur de droite.

Elle retient un soupir d’exaspération et fixe le profil d’Hugo qui continue d’asperger son œuvre de glu sans cesser de regarder droit devant lui.

-       Ça m’intéresserait de savoir ce que tu fais, dit Lise en croisant les mains dans son dos.

Hugo ne semble pas l’entendre et balance une autre pelote de papier baveuse sur la surface gribouillée et déjà recouverte d’une couche visqueuse. Lise ne se démonte pas cependant, d’autant que l’animosité du plasticien envers elle ne semble pas s’être calmée : être la cible indirecte de ses propres créations en guise de projectiles n’est pas une preuve de sentiments tout à fait pacifiques envers quelqu’un selon elle.

-       Tu sais, ce n’est pas en jouant ton rôle d’artiste torturé que tu me feras renoncer à obtenir ma réponse. Réserve ce personnage à ton grand-père. Ça ne marchera pas avec moi.

Hugo bombarde la toile d’une dernière boulette de matrices et pivote vers la droite, tournant le dos à Lise. Il s’essuie les mains sur un chiffon posé sur le meuble. Lise s’impatiente alors qu’il reste immobile.

Il se retourne brusquement, la faisant sursauter et se reculer, ses yeux noirs exorbités. Sa masse capillaire au sommet de son crâne continue le mouvement après lui, alors qu’il lève les mains vers le ciel :

-       Tu ne comprends pas ce que je ressens ! Tu ne peux pas comprendre ! chevrote-t-il d’une voix théâtrale, dans une posture de supplication désespérée.

Lise lève un sourcil. Les traits d’Hugo se détendent et ses bras retombent le long de son corps. Il se détourne d’elle pour se remettre face à la peinture avec un visage totalement neutre.

-       J’imagine que je ne t’ai pas convaincue… dit-il sans la regarder.

Un grand sourire éclaire maintenant sa figure.

-       Pas vraiment non, répond Lise, souriant aussi de cette métamorphose.

Hugo ne quitte pas des yeux la peinture. Lise en profite pour l’observer du coin de l’œil. Elle a noté son cheveu sur la langue qui donne à sa voix grave sa singularité. De profil, elle trouve que sa silhouette maigrelette et ses joues creuses lui donnent un air cadavérique.

Ses cheveux extraordinaires qui épaississent son crâne sur le dessus et le grandissent d’une bonne dizaine de centimètres s’enroulent autour de son cou avec la longueur de sa tresse effilée. Ce dernier trait de caractère lui confère l’air décalé que Lise a remarqué le premier jour sans pouvoir expliquer pourquoi. Du bout de ses longs doigts fins, il colle le coin d’une feuille qu’il a aplatie sur la toile. Son index s’arrête sur un A majuscule écrit à l’envers au milieu d’autres lettres minuscules.

-       Chez toi, tout est bizarre, commente-t-il. Je parais presque normal à côté de toi. C’est du cryptage que tu fais avec tes ∀ et tes ∃ ? Tu travailles pour l’armée américaine ?

Lise se penche sur les quantificateurs dont les tracés au crayon de bois ont un peu bavé avec la surcharge de colle.

-       Non, c’est de la logique. C’est un langage universel, explique-t-elle. Un peu comme l’art.

Hugo la regarde rapidement du coin de l’œil. Lise ne peut déterminer s’il la prend au sérieux ou non.

-       Le A à l’envers veut dire « quel que soit » ou « pour tout », ça veut dire que ça marche avec n’importe quel élément défini ainsi par x, poursuit-elle. Quant au ∃, il signifie qu’un tel élément existe.

Hugo hoche la tête mais Lise doute qu’il l’ait réellement écoutée. Sans s’excuser de passer du coq à l’âne, il continue :

-       C’est très cliché de penser que l’art est un langage universel.

Lise ne réagit pas à une telle déclaration. Elle n’a jamais cherché à sortir du lot, ni à jouer à la plus originale. Ne jamais choisir la facilité est la seule chose peu commune qu’elle ait jamais faite. Elle continue à le fixer sans ciller alors qu’il ne la regarde toujours pas.

-       Est-ce que tu es du genre à apprécier qu’on t’offre des chocolats dans une boîte enrubannée ou des roses rouges à la Saint-Valentin sans avoir espéré recevoir quelque chose de plus original ?

Lise se demande s’il s’agit d’une question piège pour couper court au dialogue ou un simple test de personnalité.

-       Ou d’autres fleurs, de préférence des jonquilles, répond-elle finalement.

Hugo se tourne vers elle avec un sourire moqueur.

-       Jaunes ? Preuve d’infidélité ?

-       Non. De jolies fleurs, corrige Lise en se demandant pourquoi Hugo s’intéresse à ce genre de chose.

Hugo revient à l’observation des chiffons de papier éparpillés sur la surface verticale.

-       Tu es cliché. Voilà quelque chose que je peux comprendre. Quelque chose qu’on connaît, c’est toujours un peu rassurant dans le fond. Mais moi, je ne connais pas ton langage soi-disant universel. Comment veux-tu que je te comprenne si on ne parle pas le même dialecte ?

Amusée, Lise lui explique que ce langage quantifié est propre à la logique mathématique et conclut que les mathématiciens sont des fainéants.

-       Et des sectaires, ajoute Hugo. S’ils veulent que personne d’autre ne les déchiffre…

-       Je me permets de te poser une question. Si tu ne comprends pas un traître mot de mes brouillons et de ma personne toute entière, pourquoi t’y intéresses-tu tant ?

Hugo a un étrange sourire en coin. Pendant une minute, il observe les détails du visage de Lise les uns après les autres.

-       Parce que j’ai bien envie de comprendre, répond-il simplement en étudiant attentivement son arcade sourcilière.

Lise recule un peu pour soustraire ses sourcils à son regard inquisiteur.

-       Tu devrais davantage écouter ton grand-père. On ne peut pas se comprendre, même si on essayait. Je n’arrive déjà pas à t’expliquer un principe fondamental des mathématiques.

-       Non, l’interrompt-il. Tu ne saisis pas ce que je veux dire. Je ne sais pas si tu es plus complexe qu’un principe fondamental des mathématiques, mais…

Il recule et s’assoit sur le petit meuble contre le mur de droite après avoir décalé un grand bocal rempli de paires de ciseaux de toutes les tailles pour se faire de la place. Il désigne à Lise un tabouret derrière elle.

-       Les gens normaux, j’arrive à voir qui ils sont rien qu’en les regardant. Je peux passer des heures à les observer, eux et leurs comportements bizarres ou moins étranges. J’arrive même à prédire ce que pense mon grand-père ; je savais qu’il n’apprécierait pas que je te rende visite. Alors je pensais que je savais faire avec les scientifiques. Mais toi… Toi, on dirait que tu n’es faite que de ces symboles étranges : il n’y a même pas de chiffres ! Qu’est-ce que des mathématiques sans chiffres ? Qu’est-ce que tu calcules comme ça pendant des heures ?

Il attrape des feuilles sur la pile à côté de lui et tente de déchiffrer ce que Lise y a écrit en attendant qu’elle s’assoie. Elle essaye tant bien que mal de se détourner de l’étrange panoplie de ciseaux qu’Hugo conserve dans un bocal. En remarquant le regard circonspect de l’artiste par-dessus la liasse de feuilles usagées qu’il lit, elle se justifie précipitamment :

-       Ce ne sont pas toujours des calculs. J’essaye de retrouver des vérités établies pour mieux en saisir le sens, les détails, les conséquences.

Hugo observe encore les feuilles avant de demander dans un but purement informatif :

-       Tu refais inlassablement ce que d’autres ont trouvé avant toi il y a belle lurette ?

Lise acquiesce, étonnée de cette question qui pourtant ne lui reproche rien.

-       Tu ne t’ennuies pas ? dit Hugo en reposant les brouillons sur la pile.

-       Non. C’est très changeant. Je vois des paysages qui défilent, des rivières qui creusent leur route et suivent leur cours, des sentiers qui se dessinent sur une carte, parfois des raccourcis dans une forêt vierge.

Hugo hausse les sourcils mais ne fait aucun commentaire, sans pouvoir s’empêcher de poursuivre pour autant :

-       Est-ce que tu as déjà inventé quelque chose ?

Lise ne cille pas alors qu’il a planté son regard noir dans le sien.

-       Non, répond-elle après y avoir réfléchi quelques secondes. J’invente les démonstrations mais c’est à peu près tout ce que je sais créer. Bien sûr, ce n’est pas moi qui ai trouvé tous ces résultats la première. Ce sont d’illustres mathématiciens en avance sur leur temps.

Hugo l’écoute attentivement jusqu’au bout, puis reste silencieux. Un petit sourire se dessine au coin de ses lèvres alors qu’il déclare :

-       Tu as un peu le rôle de l’usurpatrice dans cette histoire.

-       Je ne prétends pas découvrir quoi que ce soit de ce que j’arrive à retrouver, réplique Lise, vexée par l’insinuation d’Hugo.

Le sourire d’Hugo s’élargit. Ses jambes s’agitent contre le meuble. Il ressemble à un gamin de cinq ans content de sa farce. Lise comprend qu’il a réussi ce qu’il voulait depuis le début de la conversation : la faire sortir de ses gonds. Elle hausse les épaules. Si ça peut l’aider à mieux la cerner…

-       Un jour, je changerai tout ça, affirme-t-elle. Je visiterai des pièces de la pensée mathématique que personne n’a jamais découvertes.

Son ton déterminé et ses paroles semblent beaucoup amuser Hugo. Il fixe quelques secondes le ballet de ses pieds qui heurtent le meuble avec un bruit sourd et régulier, se souriant à lui-même.

-       Est-ce que tu peux arrêter ça ? demande Lise à mi-voix sans pouvoir s’empêcher de calculer la vitesse de ses pieds et la fréquence du battement.

-       Mais comment trouveras-tu le chemin qui y mène ? intervient-il sans lui répondre. Chacun a son cheminement et pourquoi le tien, à force de tâtonnements, serait plus approprié que celui des grands hommes de leur temps pour trouver des choses qu’ils n’ont pas vues en établissant leurs systèmes ?

-       Peut-être que j’aurai le recul qu’ils n’avaient pas en inventant leurs règles, leurs lois, leurs théorèmes et leurs espaces multidimensionnels. Peut-être que ça tiendra du hasard. Peut-être ne trouverai-je jamais rien, ajoute-t-elle pour le principe, sans trop y croire. Et pourquoi n’y aurait-il pas une part de hasard dans la recherche artistique ? Comment peux-tu être sûr de ne pas faire la même chose, de ne pas avoir la même démarche que quelqu’un d’autre dans le monde, avant ou maintenant ?

Hugo se rembrunit et immobilise ses jambes. Il semblerait que Lise l’ait contrarié à son tour. Elle sait qu’elle a raison quelque part. Elle a retenu de ses visites dominicales dans les galeries d’art contemporain parisiennes que peu d’artistes ont d’autres sujets pour leurs œuvres que la dénonciation de la société de consommation.

Elle s’appuie sur ses genoux pour se pencher en avant et mieux voir la toile dégoulinante de la substance transparente. Elle pourrait dire que la motivation de cette œuvre-là est semblable à celle de toutes les autres, avec la machine-école qui produit des ingénieurs et des robots calculateurs en masse et finalement un imbroglio de découvertes qui arrivent trop vite les unes au-dessus des autres pour qu’on puisse les compter et les ranger, mais elle ne voit pas que ça. Hugo a reproduit en noir tous ces symboles en grec et en quantificateurs qu’il ne comprenait pas. L’œuvre toute entière exprime à quel point ses mathématiques le désorientent.

Fondamentalement, ce n’est pas tant le fait de ne pas saisir le sens d’un seul signe de ce qu’elle écrit dans ses brouillons qui le contrarie, elle le voit bien, même si elle a essayé de lui expliquer les bases du raisonnement logique. Sa perplexité, au-delà de ça, est causée par ce qu’on dit d’eux : trop différents. Malgré cela, ils sont tous deux capables de passer des heures sur un travail qui leur tient à cœur. Sa gare à bateaux bleue qui l’a privé de déjeuner, sa longue observation depuis la cage d’escalier et ce tableau qu’il peint depuis plus d’une semaine s’apparentent à tous les retards qu’elle a accumulés depuis qu’elle se donne à fond dans ses révisions.

Sonnée par ces révélations auxquelles elle n’aurait jamais songé si elle était restée dans le grenier, Lise remarque à peine qu’Hugo s’est levé, les sourcils froncés, et arpente désormais la pièce de long en large en promenant son regard de Lise à son tableau et du tableau à Lise. Au bout d’un moment, il s’arrête près d’elle, les yeux rivés sur la toile dans une profonde réflexion.

Etonnée par son immobilisme, Lise se tourne vers lui et l’interroge d’un mouvement de sourcil. Hugo, les mains croisées dans le dos, ne baisse pas les yeux sur elle mais lui demande d’une traite après un silence pendant lequel Lise devine qu’il a soigneusement cherché ses mots :

-       Si je te demande si j’ai le droit de monter te voir et t’observer travailler, est-ce que ça te préoccuperait moins, est-ce que ça te paraîtrait moins bizarre que les deux dernières fois ?

Lise se lève alors qu’il tourne la tête vers elle avec un regard serein, quoiqu’un peu scrutateur. Elle est un peu déstabilisée par la question. Voyant son hésitation, Hugo précise :

-       Mon grand-père m’a clairement signifié de m’occuper de mes affaires, je le peux comprendre parce que je n’aurais pas aimé me trouver dans mon atelier, à travailler le jour où tu l’as visité. Cependant…

Lise rougit mais soutient son regard, impassible, intérieurement impatiente d’entendre la suite de ses explications.

-       …cependant tu m’as convaincu que tu étais une personne digne d’intérêt lorsque tu as dit à Albert que tu avais compris pourquoi je faisais tout ça. C’est du moins ce qu’il m’a rapporté, précise-t-il face à l’air surpris de Lise. Alors j’aimerais bien que tu fasses partie de ceux que j’observe de loin, assis sur un banc. Sauf que, dans ton cas particulier, poursuit-il avec un clin d’œil en faisant référence à ses démonstrations, j’essayerai de deviner ta vraie histoire.

Lise prend une longue inspiration en hochant la tête. Elle ne sait pas si elle doit accepter ou non. L’avertissement d’Albert de Chastignac tourne en boucle dans sa tête, l’empêchant de réfléchir objectivement.

-       Est-ce que ton grand-père t’a mis en garde contre moi ? demande-t-elle.

Hugo pouffe, visiblement hilare.

-       Il m’a juste demandé de ne pas te faire subir de ce qu’il appelle mes expériences, disant que tu le prendrais sans doute très mal.

Contrariée que le vieux physicien ait encore une fois deviné long sur elle, Lise inspire de nouveau avant de répondre, mue par l’envie d’être imprévisible, le contraire de ce qu’elle aurait répondu en temps normal.

-       Je suis perturbée que tu m’observes dans l’obscurité, reconnaît-elle, mais j’imagine que je ne me poserai moins de questions si je sais pourquoi tu fais ça et quand je serai susceptible de te voir arriver. C’est d’accord.

-       Formidable, dit Hugo en déboutonnant et ôtant sa blouse.

Dessous, Lise observe qu’il porte toujours son costume ancien alors qu’il range sa longue tresse dans son col.

-       Je te raccompagne chez Marga ? demande-t-il d’un ai enjoué en ôtant le bleu de travail qui couvre son pantalon marine.

Lise lui jette un regard incrédule.

Il est huit heures et demie, explique-t-il. Peut-être que tu n’aimerais pas arriver en retard encore une fois…
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
vefree
Posté le 17/10/2013
Quelle intéressante mise au point ! Enfin ils se rencontrent. La confrontation directe entre l'art et les maths. Ils ne se comprennent pas et pourtant ils sont curieux l'un de l'autre, de ce que fait l'un et l'autre.
J'aime bien en particulier le passage où Hugo lui dit qu'elle ne fait que reproduire ce que d'autres ont déjà trouvé ; des calculs interminables faits et refaits des centaines, des milliers de fois. Comme quoi les points de vue entre artistes et mathématiciens ne peuvent être les même semble-t-il.
Et puis aussi sur le deal final, celui où il lui demande s'il peut continuer à l'observer. Quelle drôle d'idée ! Et quelle drôle d'acceptation ! Je me demande ce que ça cache, tout ça.
Ma sensation sur cette histoire est intrigante. Hugo, non seulement est mystérieux, mais il sait avoir un certain savoir vivre malgré ses étranges comportements et ses œuvres d'art non moins étranges. J'espère que cette relation fondée sur la curiosité de l'autre ne va pas tourner au vinaigre. Non parce que.... c'est quoi cette histoire de bocal de ciseaux, hein ? En référence au titre, je n'ai pas manqué de noter la présence de cette étrange manière de ranger tout un paquet de ciseaux... Gasp ! J'espère juste que je me fais des idées.
Bravo en tous cas pour ce très bon chapitre truffé d'indices, dont pour l'instant, on ne sait que faire.
Biz Vef' 
Mimi
Posté le 17/10/2013
Ravie que la rencontre ait tenu le choc de tes attentes ! J'ai pris énormément de plaisir à écrire ce chapitre, surtout parce que j'avais tant de choses à rétorquer à un côté comme à l'autre, c'était très libérateur !!!
Hugo lui demande s'il peut l'observer parce que c'est comme ça qu'il arrive à travailler, à avoir des idées : par l'observation. C'est donc en l'observant qu'il essaye de la comprendre, enfin, c'est comme ça que je le vois ! (comment ça je devrais être sûre parce que c'est moi qui ai écrit ce romain ? xD)
C'est drôle que tu aies des craintes à ce sujet ^^ avant l'écriture de Ciseaux, lorsque je faisais mon plan, j'ai réussi à faire croire à un copain que j'écrivais une histoire parlant d'un mathématicien et d'un jeune homme à tendances nazies qui s'entretuaient à coups de ciseaux dans le genou. Va savoir pourquoi, je l'ai perdu de vue depuis :D Mais rassure-toi, ça ne va pas tourner au gore ! En revanche, tu as bien saisi le lien avec le titre ! Ce n'est qu'un détail mais si je devais renommer ce roman, j'aurais beaucoup de mal à le faire je crois… je me suis bien habituée à mon petit bocal de ciseaux ! (enfin, pas le mien^^)
Merci beaucoup Vef' ♥ 
Seja Administratrice
Posté le 31/05/2013
Ah bah voilà, enfin une discussion :))
Ca fait du bien de les voir en tête à tête après tout ce temps passé à jouer à cache cache dans l'escalier et l'atelier.
Et voilà effectivement deux visions parfaitement opposées des choses. Quoique, finalement, il y a quand même des similitudes. Tous deux essaient de comprendre le monde, mais chacun avec sa propre approche.
Mon seul reproche sur ce chapitre, c'est les répliques avec parfois un niveau de langage trop soutenu. Ils ont quoi, 20 piges, tous les deux ? Du coup, certaines phrases sonnent trop littéraires. Par exemple, faire sauter quelques "ne" dans les phrases négatives rapprocherait plus du langage parlé. (Après, les dialogues sont aussi mon obsession, il faut pas forcément tenir compte de tout ce que je raconte xD).
En tout cas, c'est un chapitre que j'ai bien bien aimé. A moi la suite ! 
Mimi
Posté le 31/05/2013
:D J'ai affaire à la reine des dialogues, alors évidemment, je m'écrase !!! Non, sans rire, je vois ce que tu veux dire, et avant, c'était pire ><' mais je ne peux pas m'empêcher de penser que le manque de réalisme n'handicape pas le roman. Encore une fois, j'ai peut-être tort, mais j'ai toujours aimé les beaux dialogues soignés même s'ils ne sont pas très crédibles.
Je suis contente que ça te plaise malgré tout ! J'essayerai de tenir compte de tes conseils. Merci beaucoup ! 
Aliv
Posté le 03/06/2013
Coucou, me revoià.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce chapitre. J'ai trouvé tes dialogues quelques peu farfelus. c'est sûrement dû à tes personnages originaux et exentriques.
Il y a plusieurs expressions qui m'ont un peu gêné. Personnellement je n'aurais pas employé ces mots.
" une autre pelote de papier"  ou encore "chiffon de papier".
Mimi
Posté le 03/06/2013
Merci Aliv d'être passée et merci de tes remarques. Je peux comprendre pourquoi ce chapitre t'a paru bizarre ! C'est un peu voulu, je pense que ce sont des personnages tellement différents que leurs dialogues n'ont pas vraiment de sens. Merci cependant d'avoir lu jusqu'au bout et d'avoir relevé ce qui te gênait :) Cela m'aidera dans ma correction.
À bientôt ! 
Vous lisez