Chapitre I : Gnothi Seauton — Partie 1

Par Callie
Notes de l’auteur : Connais-toi toi-même.

01.

Rage.

Terreur.

Telles étaient les émotions qui traversaient Ezio. Il ne savait pas où est-ce qu'il était, il ne savait pas trop bien qui il était non plus. Il hésitait entre rêve et réalité après ce qu'il venait de se passer. Il avait fait une promesse, à Orion. 

Sauve Avalon. Sauve le monde, Ezio.

 Les dernières volontés de son frère de cœur résonnaient encore dans ses oreilles. En levant les yeux vers les ténèbres effrayantes, il avait parfois l’impression qu’une terrible voix l’appelait, bourdonnant comme une abeille dans sa tête. Constamment, il avait le visage d’Orion qui lui revenait en pleine figure. Lui et son doux visage, la mâchoire carrée laissant un filet de sang s’échapper de sa bouche. Lui et son éternel sourire ravageur faisant tomber toutes les filles de l’Académie. Lui, le type un peu cliché. Il avait des airs de badboy, Orion, mais au fond de lui, c’était un gamin cultivé. De son fin gabarit, de son regard ténébreux, il avait une réflexion toujours particulièrement profonde. Il avait toujours été très attaché à la philosophie de la vie et de tout ce qui s’y raccrochait. 

Ezio se disait qu’il avait eu tort de ne pas lui prêter davantage attention, parfois, refusant de l’écouter partir dans ses théories loufoques. Parce qu’aujourd’hui, elles lui manquaient. Tout ce qui faisait de lui l’homme qu’il était lui manquait. Sa voix, ses mimiques, son humour noir, sa rationnalité. Jusqu’à son dernier souffle. 

 

Au milieu des paysages mornes et similaires qu’il voyait depuis des jours, les arbres terrifiants aux branches tombantes, glissant sur son dos, le ciel sombre, le sol boueux, la pluie ruisselante sur son corps, le vent le faisant frissonner, il ne voyait rien d’autres que le visage d’Orion. Il se manifestait ici et là. Une phrase lui traversant l’esprit, sa voix l’appelant encore et encore. Des scènes du passé, les sourires, les cris, les larmes, les rires, la joie, la peur. Le partage des émotions. Depuis le début de sa vie, Ezio et Orion contre le reste du monde. Un arbre humanoïde avait parfois la silhouette svelte de son frère de cœur. Un buisson lui rappelait sa chevelure. Une ombre lui rappelait sa présence. Une odeur lui donnait l’impression qu’il était encore en train de marcher à ses côtés, dans ses pas. 

Parfois, le manque du seul être sur Nébuleuse empêchait le monde de tourner. Depuis qu’il avait fui à travers la forêt ténébreuse, Ezio n’avait pas regardé en arrière. Il avait marché jusqu’à épuisement en titubant jusqu’à ce qu’une racine d’arbre ne l’arrête subitement. Tombant à genoux, tombant dans la boue. Il avait tourné son regard vers les étoiles, ses orbes se perdant dans l’immensité du monde en se demandant comment tout ceci avait réellement pu arriver. 

T’es où, Orion ? T’es dans les étoiles, là-haut ? T’sais que tu peux pas t’enfuir. Tu peux pas partir là-haut, on te rattrape. Je t’empêcherai de monter jusqu’à Himmelverden (le monde du ciel) ... Je peux pas. Je peux pas sauver Avalon tout seul. Je peux pas sauver le monde sans toi, Orion ... Tu dois m’aider ! Reviens ! 

— REVIENS !

Les mots sortent finalement de sa tête, traversent le seuil de sa bouche. Ses cordes vocales s’alarment et les oiseaux sombres croassant s’envolent dans une volute de fumée noire. 

— T’as pas le droit ! hurle-t-il.

T’as pas le droit de partir comme ça. Contre toute attente, les larmes coulent le long de ses joues sales, nettoyant la crasse accumulée depuis des jours et le mal qui le ronge. Ses yeux se ferment. Son cœur s’enferme. Sa rage implose et son monde s’effondre. 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Isahorah Torys
Posté le 24/10/2023
Hello, je passe au chapitre suivant et il m'a paru mieux construit que le précédent. Je ne me suis pas sentie perdue cette fois et j'ai compris l'essentiel. Ce qui est un très bon point, ça permet, à nous lecteurs, de ressentir plus d'attraits et de curiosité.

On découvre Ezio qui est totalement perdu et n'a pas le moindre but. Du moins, il sait qu'il a une mission, mais ignore comment s'en sortir et par quoi commencer. Il est en mode survie.

Petits pinaillages :

En levant les yeux vers les ténèbres effrayantes (quel ténèbre? tu nous explique pas en quoi ça consiste. Pour ma part, le mot ténèbre est déjà effrayant en soit, donc je pense qu'il est inutile de rajouter l'adjectif. ça coule de source)

Pour la description d'Orion, je commencerai par décrire les choses simples et positives et je finirai par le filet de sang (l'horreur et le négatif) ainsi, c'est la dernière image que le lecteur gardera. Juste une suggestion, là pour le coup la modif est purement subjective.

Attention aux adverbes inutiles comme "réflexion toujours particulièrement profonde". Ils font plus de tort que de bien. En écrivant réflexion profonde, tu donnes plus d'appui à cette remarque, plus d'intensité. Tu en as d'autres de ce genre tout au long de ton chapitre et, parfois, qui se succèdent de très près. Si tu supprimes tout ceux qui sont inutiles, tu aurais un texte bien plus fluide et plaisant à lire.

Au milieu des paysages mornes et similaires qu’il voyait depuis des jours (la tournure est bizarre à l'oreille) Je te propose : Au milieu des paysages tous aussi semblables les uns des autres, mornes, emplis d'arbres terrifiants aux branches tombantes qui glissent sur son dos, du ciel sombre, du sol boueux... etc etc (ici, comme on dit que les paysages sont semblables, on se doute qu'il y en a plusieurs et que forcément ton personnage voyage, donc je pense qu'il n'est pas nécessaire de le préciser, c'est implicite)

Le début de chapitre, au passé et à l'imparfait, m'a fait tiquer puisque tu reprends avec le présent ensuite. Pour un texte au présent, tu dois utiliser le présent et le passé composé pour les faits passés ou alors te contenter d'écrire au passé/imparfait si c'est plus simple pour toi ;)

Si tu peux te passer de participe présent, fais le. Car ils sont lourds à la lecture. Exemple : Une phrase lui traversant l’esprit, sa voix l’appelant encore et encore. (une phrase lui traverse l'esprit, sa voix l'appelle encore et encore)

Contre toute attente, les larmes coulent le long de ses joues sales (pourquoi contre toute attente ? on s'attend justement à ce que l'émotion le fasse pleurer, si c'est parce qu'il est par exemple déshydraté, tu dois l'expliquer, sinon ça n'a pas de sens)

Le mal qui le ronge (la encore tu n'explique pas quel mal), c'est après avoir lu plusieurs parties de ce chapitre que l'on comprend qu'il est en mode survie.

Simple suggestion, je couperais le chapitre à "sa rage implose et son monde s'effondre". Pour plusieurs raisons. La 1ere, c'est qu'il est préférable de poster des chapitre court sur ce genre de plateforme, car on se fatigue plus vite à la lecture sur écran. Ainsi, tu laisses l'opportunité aux lecteurs de s'arrêter là et de faire une pause. La 2eme, il est important de savoir où couper son chapitre. Si tu passes à une autre action et d'autres détails, une nouvelle scène, coupe ton chapitre. ça ferait bien plus sens à ton histoire. Que tu aies de très courts chapitres n'est absolument pas un problème et je crois que c'est plus digeste ^^ Mais tu fais comme tu veux, bien entendu. C'est juste un conseil.

Ensuite, tu reprends au 2 avec Les orbes d’Ezio constataient avec colère l’étrangeté de ce monde. Alors c'est quoi c'est orbes. tu parles d'orbes précédemment en parlant des étoiles. et tu dis ensuite que des orbes constatent avec colère l'étrangeté du monde. Je n'ai pas tout compris. ça mériterait une petite explication. Les étoiles sont conscientes ?

Pareil, on passe à la scène 3 : tu pourrais commencer un nouveau chapitre. Vois ton texte comme une partition de musique. Il y a différents temps, de tonalités diverses en intensité. Tu auras parfois de longs chapitres, et d'autres plus courts. Idem pour les phrases. certaines seront intenses, d'autres plus lentes en rythme. Tu auras des silences, des coupures entre les paragraphes et les chapitres. Tout cela est nécessaire pour garder l'attention du lecteur. Lui donner l'envie d'aller aux chapitre suivant. De plus, si tu souhaites recevoir de l'aide, c'est aussi plus pratique pour les correcteurs. Dis toi que lire attentivement chaque phrase, vérifier les tournures, les fautes etc et surtout rédiger un commentaire constructif prend environ 1h pour 10 min de lecture. C'est énorme ^^ Puis, dis toi que couper tes chapitres donnera envie à tes lecteurs de commenter. Quand on a affaire à de gros pavés, c'est plus difficile de laisser un commentaire constructif, de retenir tout ce qu'on a lu et de décrire notre ressenti.

Désormais, il n’était plus possible de lire les étoiles dans les cieux mais seulement de contempler un gris anthracite dénué de... (Ici, il y a un non sens. je t'explique. Tu écris au passé, mais tu utilises le mot désormais qui fait référence au présent. Tu ne peux donc pas utiliser désormais dans un texte écrit au passé ^^ Tu en as d'autres de ce type dans ton texte. Puis tu peux alléger la phrase. Ex : Il n'est plus possible de lire les étoiles dans cette voûte céleste plombée d'un profond d'un gris anthracite. (ainsi on comprend qu'on ne voit rien du tout et le reste de la phrase et donc inutile)

Il savait qu’il fallait qu’il se réveille, qu’il mange, boive (tu peux alléger. exemple : Il fallait qu'il se réveille, mange et boive) Bien sur écris-le avec le bon temps que tu auras choisi pour la réécriture ^^

Je m'arrête là pour aujourd'hui, à la partie 4. C'est bien trop long. ^^' Mon attention faiblit ^^ À très vite.
Vous lisez