La douleur était omniprésente. Elle était insoutenable. Jamais une transmutation ne lui avait procuré tant de souffrance. En général, Lady Williams sombrait dans un profond sommeil sans rêve et se réveillait plus tard. Elle ne sentait pas sa peau fondre sous une brûlure aussi cuisante qu'un fer rouge comme c'était le cas actuellement. L'Originelle avait beau s'accrocher à une image mentale de ce qu'elle devait devenir, sa colère la rongeait bien trop pour qu'elle ne calme son esprit. Cette même ire qui la poussait à se rappeler de ce feu de joie qui l'avait jadis emportée.
Plus la sensation ardente sur son épiderme se faisait présente, plus les souvenirs qu'elle avait enfouis pour sa sécurité l'envahissaient. Elle ne devait pas céder. Elle devait penser à autre chose. Elle ne devait surtout pas revoir cette scène. Elle ne devait pas la revivre. Le monde occulte en dépendait. Mais c'était déjà trop tard. Rapidement, la fièvre devint palpable lorsque les flammes se formèrent devant ses yeux. Elle entendit sa voix rugir hors de ses lèvres, se débattant contre des liens qu'elle ne portait plus depuis longtemps. Son dos ressentait encore la dureté de la potence, sa peau se désagrégeait de son corps, ses cheveux se mêlaient au brasier et la mémoire surgit brusquement dans le crâne de Lady Williams, menaçant de le faire éclater.
A son grand désespoir, là non plus la mort ne l'embrassa pas dans une dernière étreinte. A l'inverse, la sorcière s'enflamma au centre du cercle que formait son Coven. Ses disciples durent se faire justice pour ne pas rompre la cérémonie, continuant à psalmodier les phrases qu'elles seules pouvaient comprendre. Emeraude pleurait des torrents de larmes, se concentrant du mieux possible pour ne pas quitter le cercle quand les hurlements d'agonie de sa tutrice redoublèrent d'intensité. Leur cheffe était en train d'être brûlée vive devant leurs yeux, hurlant, se débattant contre elle-même. L'agonie qui l'habitait était d'une violence inouïe. Si bien, que toutes sentir la chaleur des flammes les lécher à distance.
C'était la première fois qu'Emeraude assistait à la transmutation d'une Prêtresse. Au-delà de la découverte de ce rituel, l'Héritière comprit que ce qu'il se passait n'était pas normal. Les sorcières ne transmutaient pas au beau milieu d'un brasier. Lady Williams avait déjà enseigné les bases du fonctionnement du rite à son élève. Malheureusement, elle ne l'avait jamais mise en garde concernant ce genre d'incident.
Puis... Plus rien. Le silence revint en maître, accompagnant l'agréable fraîcheur de la nuit. Un tas de cendres se trouvait à présent là où transmutait Lady Williams quelques instants plus tôt. Aucune des femmes dans l'assistance n'osa parler, jusqu'à ce qu'une petite toux ne se fasse entendre sous le tapis de poussière. Toutes retinrent leur souffle. Et tel un phoenix renaissant de ses cendres, toutes virent une petite masse orangée se dessiner sous la grisaille.
"Lady Williams ? osa l'apprentie en avançant vers elle. Tout va bien ?"
Elle n'obtint aucune réponse. Cette dernière se retint d'avancer plus, laissant à la sorcière le temps de se remettre de sa transformation. Mais du peu qu'elle voyait, l'instinct de son enseignante n'avait jamais été aussi prémonitoire. La silhouette qu'elle voyait dans la saleté semblait aux antipodes des anciennes enveloppes qu'avait revêtues cette dernière.
La douleur était partie aussi subitement qu'elle n'était venue. Le brouillard dans l'esprit de Lady Williams s'évapora légèrement, bien qu'il lui fallut plusieurs battement de paupières pour retirer les chaudes escarbilles de ses yeux. Quand ils firent la mise au point, la première chose qu'ils virent fut cette couleur hideuse lui rappelant la purée de carotte de son enfance qu'elle haïssait. Elle posa une main dessus, comprenant avec effroi qu'il s'agissait là de ses cheveux. Son sang se glaça. Elle porta sa deuxième main sur son crâne, tirant sur d'épaisses mèches pour les arracher, sans succès.
"Non...non, non, non non non..." se mit-elle à répéter en boucle. " Tout mais pas ça... Pas ça !"
Lady Williams tentait tant bien que mal d'arracher les cheveux qui parsemaient sa tête, en vain. Emeraude fut la première surprise de la réaction de son enseignante. Elle jeta un regard d'incompréhension à ses sœurs, cherchant une réponse, mais toutes étaient aussi perdues qu'elle. Lentement, la novice s'avança. Jamais depuis qu'elle connaissait Lady Williams, elle ne l'avait vue dans de pareils états. Elle qui faisait toujours preuve de sang froid et d'assurance, était à présent aussi terrifiée qu'une enfant. Mais quand la sorcière tourna le visage vers son apprentie, une détresse sans nom sur le visage, cette dernière se décomposa. Elle ne voyait pas là Lady Williams, la grande sorcière qui gérait d'une main de fer la rébellion et le plus grand Coven de Grande-Bretagne. Elle voyait là une femme à peine sortie de l'adolescence, aux grands yeux bleus-violets qui ne retenaient plus le torrent d'angoisses qui creusait ses joues roses et rebondies.
Ou était-donc passé le visage strict, sévère qui définissait d'ordinaire les différentes incarnations de Lady Williams ? D'après ce que lui avaient expliqué le Coven, Lady Williams aimait se complaire dans l'apparence d'une femme de la quarantaine. Âge qu'elle estimait parfait. Assez mature pour expliquer sa présence à la tête du cabaret le plus prisé de toute l'Angleterre et paraître crédible aux yeux du gouvernement. Assez jeune pour se laisser une moyenne d'un demi siècle entre chaque corps. Tout comme son choix de physique, toujours porté sur des femmes à la chevelure châtain, au regard marron. La banalité était de rigueur chez elle, la réconfortant dans son besoin d'anonymat. Maintenant qu'Emeraude voyait l'Originelle sous son vrai jour, elle comprit pourquoi ses choix s'étaient toujours tournés vers des femmes, diamétralement opposées à celle qu'elle était.
" Emeraude, appelle Camil et Cecil. Je les veux dans ma chambre le plus tôt possible, ordonna la jeune femme.
— Lady Williams, est-ce que tu vas bien?
— Non."
Maladroitement, elle se remit debout, son apprentie accourant vers elle pour lui servir de béquille. Aide que la sorcière accepta volontiers. Elle se rendit enfin compte que ses ouailles l'observaient avec un air médusé. Lady Williams grimaça, avant de se racler la gorge, mal à l'aise. Non pas car elle se trouvait nue comme un ver devant elles, mais parce qu'elle savait pertinemment de quelle physique elle venait d'hériter, ainsi que de l'effet qu'il avait chez ceux qui avaient déjà vu sa puissance à l'œuvre. Son corps d'origine était loin d'être l'image que les sorcières s'en étaient faite.
De toutes les possibilités qu'elle avait pu imaginer, ou anticiper, celle-ci était la pire qu'il puisse arriver à la communauté occulte. Son cœur se serra, ses jambes flanchèrent et Émeraude la soutint aisément, surprise de trouver un poids plume entre ses bras. Cela lui fit une drôle de sensation de savoir que cette petite chose était l'une des sorcières les plus puissantes de son temps.
" Mesdames, nous ferons une réunion lorsque je me serai reposée. Pour le moment, je veux que vous continuez comme nous avions convenu. N'oubliez pas que dans quelques jours nous recevrons des invités de marque. Je compte sur vous."
Toutes s'inclinèrent devant leur cheffe, comprenant que cette fois-ci, la cérémonie ne serait pas suivie d'une des soirées dont celle leur dirigeante avait le secret. Miranda, l'amie de Williams, s'avança vers cette dernière et Emeraude, l'aidant à la soutenir après avoir remit ses grosses lunettes en place.
" Eh bah mazette, dit-elle en commençant à marcher, tu nous auras tout fait, My Lady.
— Mimi, s'il te plaît, ce n'est pas le moment. Je ne veux pas en parler.
— Je sais. Mais tu te doutes bien, qu'au vu de la violence de ta transmutation, ton corps n'aura pas assez de magie pour te travestir sans accroc aux yeux des deux zigotos qui débarquent ?
— Qu'est-ce que tu veux dire ?! s'étouffa Emeraude. Elle ne pourra pas avoir d'avatar ?!"
La panique de l'apprentie devint palpable tandis qu'elle se rendait aux quartiers de Lady Williams. Celle-ci soupira, maudissant intérieurement son amie. Bien qu'elle connaisse Miranda depuis un long moment déjà, elle ne s'était que peu habituée à sa façon brutale et dénuée d'élégance de dire les choses. C'était aussi ce qui l'amusait. Cette franchise à toute épreuve. Beaucoup de sorcières du Coven furent surprises quand Cerise avait désigné Émeraude comme son Héritière. Mimi elle, n'en eut cure, au contraire. Elle était ravie de ne pas avoir à faire aux responsabilités que portait sa cheffe, l'appuyant dans son choix. Bien que son apprentie ne le sache pas encore, elle possédait toutes les qualités requises pour diriger un cercle occulte.
" Bon sang, Williams, la gronda son amie. Tu aurais dû tout lui dire dès le départ.
— Cela n'aurait fait que l'inquiéter pour rien, se dédouana mollement celle-ci.
— Me dire quoi ?
— S'il te plaît, Emeraude, supplia son enseignante. Je te promets de tout te dire, si tu me ramènes dans ma chambre. Mimi, au lieu d'inquiéter mon élève pour rien, s'il te plaît, j'aimerai que tu aides les autres. Elles auront besoin de ton expérience."
Son amie ne répondit bien, montrant son désaccord en levant les yeux au ciel. Elle obéit quand même après les avoir accompagnées à destination.
" Quoi qu'il arrive, on s'en sortira cette fois aussi, Cheffe, lui assura Mimi.
— Evidemment. Allez, file. J'ai une leçon à donner," nargua-t-elle.
Quand la porte se referma, la prêtresse fut conduite à la salle de bain par Emeraude, et l'en remercia. Débarrasser son épiderme des restes de son ancienne forme calcinée n'était clairement pas du luxe. L'eau coula sur sa peau, enterrant définitivement celle qu'elle fut durant une cinquantaine d'années. Le pire était encore à venir. Découvrir l'étendue des dégâts. Elle avait beau déjà savoir, une part d'elle se refusait à y croire. Mais lorsqu'elle se découvrit dans le miroir après sa toilette, tout autour d'elle sembla devenir irréaliste.
Sa mâchoire se crispa, tout comme ses poings. Des longs cheveux roux commençant déjà à s'emmêler au sommet de son crâne en d'horribles boucles, des grands yeux d'une couleur hideuse à cause d'un maudit gêne qu'elle traînait depuis sa première vie, sans parler de l'allure d'une jeune femme qui entrait à peine dans l'âge de raison, bien loin de rendre hommage à son âge véritable ainsi qu'à sa puissance.
A la vue de ce corps qu'elle avait haïs et refaçonné avec la magie durant son existence, une colère sourde gronda en elle. Et dans un vacarme assourdissant, elle rompit sa vision d'horreur d'un coup de poing qui brisa le psyché en un millier de petits éclats. La bile qui remontait en elle l'écoeurait, à l'instar de sa peur qu'elle n'arrivait plus à maîtriser. Malheureusement, la sorcière n'avait pas le temps de s'apitoyer. Elle redressa la tête, raidit son dos, ferma son visage, s'enroula dans un peignoir de soie, et sortit enfin de la buée réconfortante du lieu pour affronter la réalité.
Pub La Sirène, Londres
Sur le parquet une mare de sang avançait, couvrant les motifs celtes qui ornaient le sol. Un doigt orné d'une chevalière s'y plongea avant de se loger entre des lèvres qui se dessinèrent en un sourire malsain. Autour de la silhouette s'étendait une dizaine de cadavres sauvagement mutilés à la gorge.
Une porte grinça, forçant l'intrus dans le pub à se retourner, sa phalange ensanglantée encore coincée entre ses dents. Il savourait le goût ferreux du liquide dans un plaisir malfaisant, ne s'arrêtant que lorsqu'il fut dérangé. Il dévisagea les deux femmes qui avancèrent vers lui. L'une d'entre elle arborait une tignasse rousse infâme. De toutes les choses sur terre, il n'y avait rien de pire aux yeux de l'homme que cette couleur. Seules les concubines du Malin possédaient de tels cheveux. Le temps avait su lui donner raison sur cette observation à plusieurs reprises. Mais encore une fois, elle n'était pas la rouquine qu'il traquait sans relâche.
" Tu n'aurais pas dû venir ici, dit soudainement cette dernière.
— Je vais où bon me semble. Surtout si une catin du diable y est, rétorqua-t-il. Où est-elle ?
— Où est-qui ?"
Un ricanement étira les fines lèvres de l'homme, dévoilant une dentition carnassière. Il porta une main à sa taille, sortant une petite flasque d'alcool, sur laquelle était gravée deux lettres avec une écriture élégante. Un "V" couplé à un "T", informant sur les initiales de l'assassin. Il ronronna de plaisir quand sa boisson chauffa son gosier, avant de reporter son attention sur la gérante du pub. Sans la moindre once de respect, il sortit du cercle que créaient les maccabées, marchant sur les corps inertes, finissant de les mépriser.
" Pas à moi, chérie, informa l'homme. Je cherche la Rêveuse du Temps. Et mes sources me disent que tu sais de qui il s'agit."
Il fit mouche. Quand la sorcière entendit le nom de sa congénère, son regard la trahit et l'inconnu ricana sombrement dans son établissement. Il la fixait de ses iris d'un rouge carmin, prit place sur l'un des tabourets du comptoir, avant d'attraper l'une des bouteilles qui se trouvait juste derrière.
" J'entends ton coeur accélérer, avoua V.T. Tu te sais condamnée car le simple fait que tu la connaisses fait de toi une sorcière. Je sais aussi que tu l'aides à mener la rébellion à bien, toi que l'on nomme La Mécanicienne."
La rouquine grimaça, mais ne se démonta pas pour autant. D'un geste protecteur, elle se glissa devant celle qui l'accompagnait, faisant bouclier de son corps.
" Et tu penses vraiment qu'une sorcière condamnée va dévoiler l'identité de Rêveuse ? Tu es bien naïf. Mais je ne t'en veux pas. Vous les humains n'êtes pas capables de voir plus loin que votre arrogance.
— Boire le sperme du Malin ne fait pas de toi une catin supérieure. Une pute, reste une pute, se contenta-t-il de répondre. Toi, là ! Sers moi un verre, avant que je ne te tue d'une balle entre les yeux."
A la vitesse de la lumière, l'homme sortit un pistolet datant d'un autre temps sur lequel figuraient les mêmes lettres que sur sa flasque, le braquant sur la deuxième sorcière. Quelle sotte d'avoir cru que sa magie suffirait à le berner. Mais il avait vu qu'il n'avait face à lui qu'un golem auquel on avait donné des traits féminins. Malheureusement pour elle, les yeux du chasseur étaient son don le plus élevé. Ils voyaient tout. Chaque mouvement. Chaque lumière. Chaque variation. C'était bien tenté, quoi que loin d'être suffisant.
Un hoquet de surprise trahit la fugitive, lui faisant oublier de garder la maîtrise de sa magie. Le golem disparut et elle apparut de chair et d'os devant le chasseur. Ce n'était encore qu'un enfant. Elle avait quoi ? A peine une vingtaine d'années. Trente peut-être ? V.T voyait dans son regard qu'elle était réellement jeune. Elle ne faisait pas partie des sorcières Éternelles, comme l'était La Rêveuse du Temps, ou bien La Fille du Ciel. C'était une novice... Cela le désola beaucoup de voir une si jeune personne être embrigadée par le malin. Et dans quel but ? Au vu de son physique très attrayant, sûrement comme toutes les autres. La beauté. Le pouvoir. L'envie d'être supérieure. Aucune d'entre elles n'avait de dignité pour ainsi se détourner d'une vie simple, préférant se vautrer dans la débauche du diable pour acquérir un semblant d'importance. Elles étaient pitoyables.
Il avait été maudit par une sorcière. Il y avait fort longtemps. Son visage mutin hantait encore certaines de ses nuits. Il avait oublié le prénom de cette démone, ne se souvenant que de cette chevelure aussi rouge et ondulée que les flammes de l'enfer. Dansant autour d'un visage angélique, qui camouflait fort bien la cruauté de la personnalité qui se cachait derrière.
Une grimace déforma son visage, créant une profonde angoisse chez la débutante quand elle avisa les deux crocs qui sortaient des gencives de l'inconnu. Elle voulut crier, mais alors que sa bouche s'ouvrit, le regard hypnotisant de l'homme lui interdit toute réaction, la réduisant à une paralysie qu'elle ne put chasser.
" Mince. J'ai bien peur que tu n'aies découvert mon petit secret, catin de Satan, soupira V.T en se relevant de son tabouret arme en main. Je ne peux te laisser partir maintenant que tu es au courant."
Il enclencha son pistolet, le pointa sur le front de la sorcière qui ne retint ses pleurs sous l'effroi. Il en oublia la deuxième sorcière, celle aux cheveux démoniaques, qui profita de son inattention pour fuser sur lui. Il se contenta de grogner quand il vit une main sortir de son ventre, souriant malgré tout de son éternel rictus malsain.
"Qu'est-ce que..." souffla La Mécanicienne.
La question ne fut qu'un murmure incomplet. L'homme était encore debout, malgré le bras qui traversait son corps. Puis le coup de feu résonna, suivi du fracas lourd de la novice contre le sol. Les yeux vitreux, son sang rejoignit celui de ses défuntes sœurs, s'écoulant de la plaie entre ses yeux, des bouts de cervelles éparpillés autour d'elle.
" Surprise, pauvre conne ?" ricana V.T.
La Mécanicienne blêmit plus que de raison quand elle se rendit compte qu'un liquide goudronneux s'échappait de la plaie qu'elle avait infligée à l'homme. Dans un réflexe, elle retira son membre de ses entrailles,
" Tu es un...
— Oui, la coupa-t-il. Et cela à cause de La Rêveuse. C'est pour cela que je vais te laisser la vie sauve. Car tu vas me conduire à elle. Tu lui diras que Le Rédempteur est à sa porte. Quant à mon espèce, elle a enfin trouvé une vocation. Celle de chasser les sorcières à l'origine de notre malédiction. Mais avant cela, je dois m'assurer que tu ne risques pas de laisser une traînée de chiards derrière toi."
La sorcière n'eut pas le temps de protester qu'elle aussi se retrouva en proie à une tétanie terrifiante. Bien que son esprit était plus alerte que jamais, aucun signal n'arrivait à ne serait-ce que faire ciller ses paupières. Mais quand la main du Rédempteur s'alluma de flammes aussi noires que l'encre, le cœur de la Mécanicienne loupa un battement. Cette magie. Elle l'avait déjà vue. Pas sous forme de flamme, mais sous forme d'encre. C'était là un des pouvoirs, ou du moins un écho, de La Rêveuse du Temps.
Hé bien, que d'événements dans ce début ! J'avoue que j'ai achoppé sur quelques points à cause de la mise en forme : je ne sais pas si tu as remarqué mais le chapitre 1 (ou plutôt sa partie 1, qui correspond au chapitre 1 dans le découpage du site) est intégralement en gras sans raison apparente.. cest un peu moche sur tout un chapitre, mais rien de grave, ça se corrige facilement. Et aussi dans la partie 2 (donc chapitre 2 sur découpage du site) la mention "pub X, londres" qui annonce le changement de point de vue est mis sans mise en forme spécifique, alors j'ai eu du mal à comprendre que c'était une mention de lieu (j'ai aussi lu "pub" comme publicité, j'avoue), et le changement de personnage m'a un peu pris au dépourvu, D'où mon plaidoyer pour une mise en forme un peu plus spécifique. (mais c'est du détail, hein)
J'ai aussi été un peu confus dans l'ordre des sorcières, quelles étaient leurs attributions, je crois que ce qui m'a rendu perplexe c'est de voir le mot "prêtresse" que je ne m'attendais pas forcément à voir surgir, pourquoi pas après tout. En dernière mention, je dirais que ce qui m'a manqué un chouilla ce serait des descriptions de lieu.
Autrement c'est dynamique, y a plein de personnages avec des enjeux qui se dessinent, Lady Williams a l'air d'être un personage complexe et intéressant ; pour être très honnête j'ai été attiré vers ton texte par le titre, je trouve que Rêveuse du Temps est un nom très poétique pour la plus puissante des sorcières. Je trouve que c'est original, et pour le coup je m'en étais fait une idée beaucoup moins sombre que ce que jai trouvé dans l'incipit. Ce qui pour moi n'est pas grave du tout, c'est plutôt que je n'ai pas envie acctuellement de ce genre de lectures, donc je ne pense pas continuer, mais c'est complètement personnel.
Bonne continuation, a bientôt !