Jacques arriva devant une petite maison. Deux enfants jouaient au ballon dans le jardin, pendant qu’un chien leur courait après. Il sonna et le portail s’ouvrit. Les enfants arrêtèrent de taper dans le ballon pour regarder la voiture rentrer. Une fois que Jacques s’étaient garé, ils coururent jusqu’à lui et l’embrassèrent avec joie.
Le plus petit courut et grimpa les marches de l’entrée du plus ite qu’il le pût et on l’entendit crier << C’est Jacques >>. Leurs parents sortirent pour venir à sa rencontre. Ils se connaissaient depuis le lycée.
– Bonjour Catherine, bonjour Julien. Vous allez bien ?
– Oui très bien et toi Jacques ?
– Ça va, ça va. Je suis désolé mais je suis pressé. Julien est avec vous ?
Les parents échangèrent un regard surpris. C’est sa petite sœur qui répondit à leur place.
– Non il est allé jouer chez Baptiste et même que Elsa elle est avec eux.
– Merci. Je voulais juste vous dire qu’il est suspecté d’avoir volé du matériel dans le laboratoire avec ses amis.
– Mais c’est impossible, intervint Catherine. Pourquoi il ferait une chose pareille.
Son visage se liquéfiait à vue d’œil.
– Si vous saviez de quoi les adolescents sont capables… Je vous souhaite une bonne après-midi, moi je vais m’inviter à leur petite réunion.
Il remonta dans sa voiture, laissant aux parents tout le loisir d’inventer une punition mémorable pour leur progéniture. Jacques sortit de l’allée et s’engagea sur un petit chemin de campagne. Il pesta contre la route en mauvais état et la radio qui ne passait pas. Il coupa la radio et lança un CD. La musique l’apaisa doucement et il arriva parfaitement détendu chez Baptiste. La maison, qui n’était visiblement pas de toute première jeunesse, était située au bout d’un grand jardin dans lequel, Jacques en aurait mis sa main au feu, les brins d’herbes avaient tous la même longueur. Il admira le jardin, se promettant de demander des conseils à son propriétaire. Il sonna plusieurs fois, avant que quelqu’un décroche. On lui conseilla de laisser sa voiture sur le côté droit de l’allée et de finit le chemin à pied. Le portail devant lui s’ouvrit dans un silence presque troublant. Il put se garer à côté de plusieurs voitures de collection.
Il remonta doucement l’allée et atteint une grande porte en bois clair. Jacques sonna et un grand homme lui ouvrit. Il devait faire un mètre quatre-vingt-dix pour soixante-dix kilos. Son regard était particulièrement fuyant, ce qui heurta Jacques.
– Vous êtes le bienvenu, monsieur Dargont.
– C’est gentil. Vous êtes le père de Baptiste ?
– Oui c’est bien moi. J’ai des papiers pour vous le prouver si vous voulez.
Ses yeux passaient de Jacques au sol dans un mouvement incessant.
– Non je vous crois ne vous inquiétez pas. Baptiste est à l’étage ?
– Oui, vous vouliez le voir ?
– Oui j’ai deux ou trois choses à lui dire.
– Je vais aller le chercher.
Il fit un sourire qui ressemblait à une grimace et monta l’escalier. Jacques entendit des échos d’une discussion et le père apparut avec les trois adolescents.
– Bonjour monsieur Dargont.
Baptiste affichait, contrairement à son père, une confiance en soi absolue. Pas un seul instant il ne laissa voir le moindre doute ou inquiétude.
– Bonjour. On va y aller directement, j’ai pas tout mon temps.
– Allez-y, on vous écoute.
Le père, restait légèrement en retrait s’avança pour mieux entendre.
– Vous m’avez énormément déçu. Je vous avais fait confiance et vous vous avez tout gâché. Donc vous allez venir avec moi au commissariat et demain vous irez remettre les microscopes volés au directeur. Avec une lettre d’excuse, tant qu’on y est.
– Je suis désolé monsieur Dargont, mais je ne comprends pas bien ce que vous reprochez à mon fils.
– Votre fils, monsieur, a volé des microscopes avec ses amis.
La gifle partit s’y vite que Baptiste n’eut pas le temps de s’y préparer. Sa bouche resta béante tandis que sa joue devenait de plus en plus rouge.
– Tu me déçois beaucoup. Nous ne t’avons pas élevé comme ça avec ta mère.
L’homme qui, quelques instants plus tôt n’arrivait pas à regarder Jacques dans les yeux plus de deux secondes, avait été remplacé par un homme rempli de colère. Jacques en était presque impressionné.
– Toi et tes amis vous allez vous dépêchez d’aller au commissariat et tu pourras dire au revoir au sorti Baptiste.
Baptiste fixait maintenant le sol, grommelant parfois un << Oui >>.
– Nous allons y aller monsieur. Je suis désolé de vous avoir déranger.
– Merci monsieur Dargont et soyez dur dans votre punition, surtout concernant Baptiste.
– Je n’y manquerais pas.
Ils sortirent de la maison et regagnèrent le commissariat dans un silence religieux.
Les trois adolescents furent placés en garde à vue jusqu’au lendemain. Ils avaient la soirée pour écrire une lettre d’excuses.
Jacques rentra chez lui et se dépêcha d’appeler Paul.
On les a Paul. Ils sont en garde à vue et demain, ils devront ranger les microscopes et aider au nettoyage des labos.
– C’est parfait. Je les conduirai si tu veux.
– On verra. A demain.
– A demain.
Sinon, tes personnages sont vraiment attachants et j'apprécie la complicité entre les deux policiers. Mais je suspecte un peu Paul, puisque le meurtrier semblait très intéressé par les calculs mathématiques de sa victime, et que Paul est resté avec le directeur pour parler sciences ^^
Et dernière petite chose, quand tu décris le père de Baptiste (un homme pour le moins instable, ça c'est clair), tu dis 40 kg pour 1m90, et je ne sais pas si c'est une erreur mais ça fait de lui un homme très maigre.
Je m'en vais lire le chapitre suivant !
Pour les fautes je vais essayer de les corriger demain ou dasn les semaines qui arrivent. Merci de me l'avoir indiqué 😁
1m90 pour 40kg c'est vrai que ce n'est absolument pas proportionnel. Merci 😊
Bonne lecture