Chapitre II

Notes de l’auteur : Bonne lecture.

“ Trois corps sans vie ont été retrouvés ce matin. D’après les autorités, ce sont ceux d’une famille qui habitait dans le quartier depuis longtemps. Nous n’en savons pas plus sur leurs identités. Le meurtrier court toujours… ”

Martin éteint la radio. A quoi bon écouter les informations puisqu’il connaissait déjà cette histoire, dont il en était l’auteur.

Il se rassit tranquillement sur sa chaise tout en repensant à la façon dont il avait tué cette famille. Il avait beau chercher, il ne ressentait aucun remords. Rien. Un gouffre sans fond remplaçait ses sentiments. Martin avait l’impression de fouiller une case vide de son cerveau, qui le serait à jamais.

Un roucoulement le fit se retourner. Il vit un pigeon à sa fenêtre. Le volatile l’observait du haut de son nid tout juste achevé. Martin esquissa une moue de dégoût. Décidément, il n’aimait aucune forme de vie.

Il allait appliquer une des premières leçons de son grand-père.

Martin ouvrit un tiroir et en sortit un sachet de graines. Il en disposa de sorte à former un petit chemin jusqu’à son bureau. Le pigeon, docile, les picorait une par une. Quand il se retrouva devant Martin, celui-ci le saisit et lui fracassa le crâne contre le bureau. Il posa le pigeon mort sur son bureau et prit le torchon accrochait à son bureau. Il s’y essuya les mains et reprit le feu volatile.

— Sale bête.

Il le jeta par la fenêtre et sortit de son bureau. Des cris de surprise résonnèrent dans la rue. Il voulait voir le tableau de son ancêtre pour y ajouter son nouveau meutre.

Son salon était pauvrement meublé. Un canapé et une table faisaient office de décoration. Il se laissa tomber sur le canapé en face d’un panneau. Martin y avait punaisé tous les travaux de son grand-père pour réussir à fabriquer ces montres et une liste des victimes à côté de celle avec les croix. Il y écrit le nom des membres de la famille et jugea utile d’y ajouter le pigeon.

Le première essai avait été concluant alors il réessayerait. Trois nouvelles montres livrées à leurs futurs propriétaires rien qu’aujourd’hui. Il en verrait le résultat ce soir.

 

23 h 50

Jade se coucha. Elle était fatiguée de sa journée, fatiguée de son copain qui ne répondait plus, fatiguée de son travail. Son téléphone vibra mais elle ne lut pas la notification. Elle s’endormit rapidement mais quelqu’un la réveilla.

C’est toi Tom ?

Un grognement sourd lui répondit. Elle ouvrit les yeux et eut la surprise de découvrir une sorte d’araignée géante au-dessus d’elle. Paniquée, elle cria mais la créature la fit taire d’un coup de patte.

Jade se retrouva la tête contre le sol. Le carrelage était froid sous son crâne. Elle était sonnée et avait du mal à bouger. L’araignée se positionna au-dessus d’elle. Elle sentit un objet pointu lui exercer une pression dans le dos. Elle cria quand celui-ci la transperça complètement. L’araignée se volatilisa une fois son acte accomplit.

Le téléphone vibra à nouveau.

 

Tom

Je reviens demain. Désolé de ne pas t’avoir répondu avant. Je t’aime.

 

Marin se réveilla de bonne humeur. Enfin d’une humeur à tuer, comme disait son grand-père. Il avait assisté à la mort de Jade, d’une famille de quatre personnes et de deux frères. On n'avait pas fini de parler de ses meutres dans les journaux. Cette pensée ne le réjouit pas forcèment.

Il ouvrit la fenêtre et les bruits de la rue l’enveloppèrent. Il la referma, dégoutté de voir autant d’humains. Cette race qui peuplait la Terre lui donnait envie de vomir. Certain disaient qu'il devrait consulter un psychologue pour régler ce problème, son grand-père lui avait appris à le régler, sans l'intervention d'un spécialiste.

Il était toujours celui qui se faisait tabassé dans la cour d’école, et bien aujourd’hui, les choses ont changées. Il tuait par plaisir, maintenant, il tue par vengeance.

 

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