Assises sur les étagères de métal, les poupées et les marionnettes contemplaient la naissance de leur sœur. Leur père peignait un sourire et des joues roses sur son visage de porcelaine, dernière étape de son ouvrage. Il redressa la tête et constata que le soleil partait se coucher. Il manipula son enfant entre ses doigts d’acier et l’examina. Fier de son œuvre, il se leva pour la présenter à ses aînées. Il l’appela Sani et elle devait retenir le nom de ses sœurs. Quand le Marionnettiste termina son tour, il l’installa entre deux poupées et alla se rasseoir pour observer l’humaine.
Inerte depuis qu’il l’avait trouvée, elle affichait un visage marqué par la douleur. Qu’avait-elle subi pour sombrer dans un tel état ? Le créateur gardait l’espoir de la voir se réveiller.
Depuis qu’il l’avait couchée dans sa machine, il ne cessait de se poser des questions sur sa présence dans Ibyulis. Hormis l’hypothèse qu’elle appartenait à un groupe d’explorateurs, il ne pouvait y avoir d’autres explications. Mais cela paraissait encore peu crédible. Clya ne se serait pas arrêté brusquement si la fille était déjà dans le champ. Avait-elle fui Mitrisiane, son monde d’origine, en passant par un portail ? Si oui, pourquoi ? Quand on habitait sur des terres telles que Mitrisiane, les raisons étaient multiples. En plus des règles strictes et oppressantes, le Marionnettiste détestait cette averse sans fin. Dans cette grisaille, les femmes resplendissaient par leur beauté mais demeuraient aussi froides que les pluies. Parfois, il regrettait de ne plus en rencontrer pour concevoir des poupées à leur image.
La jeune fille en aurait une plus tard. Il avait enfanté Sani et il devait s’occuper d’elle. Le Marionnettiste attrapa se petite dernière et lui proposa de montrer la plaine dans laquelle elle était née. Il la fit asseoir sur le bord de la fenêtre. Clya longea un bosquet. Alors que les fleurs scintillaient sous les rayons du soleil, l'artiste parla de ses voyages, l’âme bercée de nostalgie.
Le vagabond sursauta lorsqu’il entendit un gémissement et manqua de faire tomber Sani. Il se retourna et vit la jeune fille qui se réveillait. Il s’accroupit avec douceur près d’elle après avoir placé sa création sur l’étagère. Une fois qu’elle reprit ses esprits, elle se redressa brusquement sur son séant. Son regard déboussolé parcourut la salle et se posa sur lui. Comme n’importe quel inconnu, elle le détailla de la tête aux pieds. Elle se demandait sans doute si cet homme était réellement humain.
– Je ne vais pas te faire de mal, la rassura-t-il. Tu es en sécurité ici.
Sa respiration s’était accélérée lorsqu’elle entendit Clya brailler.
– Je… je suis encore dans Mitrisiane ? s’enquit-elle d’une petite voix serrée par la peur.
– Non, nous sommes dans Ibyulis.
L’humaine baissa les yeux et réfléchit. Avec un sourire réconfortant, il se leva et se dirigea vers le buffet. Il sortit deux tasses, une théière déjà pleine et versa le contenu.
– Ibyulis…, souffla-t-elle, plus émerveillée que surprise.
Mais cette émotion passa seulement quelques secondes avant de laisser de nouveau place à l’angoisse. L’humaine scrutait l’extérieur pour chercher une confirmation. Quand elle réalisa qu’elle était bien dans un autre monde, elle resta bouche bée. Le créateur revint et tendit une tasse à la fille qui considéra le liquide avec embarras. Il avait oublié que l’huile mélangée à du jus de tomate n’était pas au goût de tous. L’étrangère renifla le contenu avant de fixer l'artiste.
– Euh… est-ce… est-ce que vous êtes… ? balbutia-t-elle, gênée.
– Oui, coupa-t-il avec douceur. Je suis humain.
– Oh…
Son regard aussi bleu qu’un ciel d’été le détailla encore plus avant de se détourner. La jeune fille rougit, consciente de l’impolitesse dont elle faisait preuve. Mais le Marionnettiste ne s’en souciait guère. Il avait l’habitude de ce genre de conduite.
– Si vous êtes un humain, qu’est-ce que vous faites ici ? demanda-t-elle.
– Rien de spécial, répondit-il d’un air détaché. J’aime admirer les paysages des autres mondes.
Elle semblait assez étonnée. Peut-être pensait-elle que les humains étaient condamnés à rester chez eux ? Ou peut-être lui avait-on répété maintes et maintes fois que son espèce ne devait pas fréquenter les voisins ? Cette réputation de marginaux rampait sur eux. Mitrisiane détestait voir ses enfants côtoyer des étrangers, car ces derniers possédaient une âme dangereuse, dotée de pouvoirs surnaturels. Pourtant, beaucoup d’humains appréciaient communiquer avec eux.
– Vous avez choisi un des plus beaux mondes, fit-elle remarquer avec un sourire qui soulagea le créateur.
Elle était plus détendue, mais quelque chose la tracassait. Son regard égaré dans ses souvenirs attisait la curiosité de son sauveur. Mais il n’osait pas être direct car il savait que les humains étaient méfiants et secrets sur leurs peines. Il posa une question à laquelle elle répondrait sûrement :
– Dis-moi, comment t’appelles-tu ?
– Evannah.
– C’est un joli nom ! Evannah, je t’ai vue allongée sur mon chemin. Une poupée de porcelaine perdue sur les plaines d’Ibyulis. Quelle chance que je t’ai ramassée !
Les joues de l'adolescente virèrent au rose, mais l’homme ignora ce phénomène. Les mains de l’étrangère se tordirent, signe qu’elle était embarrassée.
– Et vous ? demanda-t-elle à son tour.
– Je suis le Marionnettiste.
– Ah oui, je vois, constata-t-elle, les yeux rivés sur les étagères.
Elle analysa chacune de ses filles.
– Que fais-tu dans Ibyulis ? la questionna-t-il, l’air sérieux.
Evannah s’assombrit. Elle chercha la raison de sa venue. Le Marionnettiste avait deviné qu’elle n’avait pas atterri ici d’une façon très ordinaire.
– Je me suis téléportée, répondit-elle, peu sûre d’elle, comme si elle interprétait un rêve. Je voulais partir et je me suis retrouvée là. Je ne sais pas comment j’ai fait.
– Téléportée ? répéta l'artiste, incrédule. Vous n’êtes pas censés être tous Fluviens, vous les humains ? Tu es presque adulte, je ne me trompe pas ?
– Je… Oui, mes Nebulas so… étaient stables, mais j’ai… j’ai eu un accident. Puis tout a changé.
– Et donc, tu as fui. Car tu sais très bien ce qui t’attendait s’ils apprenaient que tes Nebulas ont été modifiées.
Evannah hocha tristement la tête, les yeux baissés.
Les Nebulas, la source de la vie animale et végétale. Chacun de ces filaments formait l’âme d’un individu et déterminait leur nature. Humains et toute autre race comportaient ces fils originaires de leur apparence, de leur personnalité, de leur rapport au monde et à l'existence.
– Je vois. Et ton âme a été perturbée et blessée par cette mutation, ce qui explique pourquoi tu t’es évanouie après la téléportation, en déduisit le Marionnettiste.
La jeune fille répondit par un silence plein de morosité. Tous le savaient : les Nebulas mutées provoquaient de fortes douleurs et parfois même, la mort.
– Tu… étais seule quand tu t’es téléportée ? poursuivit son sauveur, inquiet. Personne ne sait que tu es ici ?
– Non, personne n’aura l’idée de me chercher ici, confirma l’humaine.
Ses propres paroles semblaient la soulager un peu plus.
De ce que l’artiste avait compris, Evannah était Fluvienne de naissance. Elle était une personne aux Nebulas stables. Ces fils qui constituaient son esprit avaient décidé qu’elle serait une enfant tout à fait banale, sans capacité extraordinaire. Ils parcouraient son corps comme un fleuve tranquille. D’où le nom de « Fluvien ». Chez ces personnes, le flux des Nebulas était imperturbable face aux émotions, aux pensées et aux péripéties de la vie. C’était ce qu’attendait la société dans laquelle Evannah avait grandi. Au contraire, les Nébuliens, eux, possédaient une âme particulière. Les filaments qui la composaient pouvaient se manipuler grâce à la volonté de l’individu. Plus forts ou plus instables que la normale, ils se montraient nocifs pour leur porteur lors de sollicitations trop fréquentes.
Chez un enfant, il était facile de réguler ces fils vitaux et de les maintenir dans l’état qu’on désirait. Evannah n’était plus une petite fille et les siens devraient revenir comme ils étaient. Mais ce n’était pas le cas si elle avait fui son monde. Mitrisiane, qui avait connu de graves ennuis avec les Nébuliens, haïssait ces derniers. Son histoire d’accident était louche. Comment avait-elle pu changer ses Nebulas sans le faire exprès ? Toucher à ces filaments de l’âme requérait une opération délicate.
Le Marionnettiste ne la questionna pas davantage. L’humaine n’avait pas envie de parler et avait besoin de remettre ses idées en place. Les événements s’étaient déroulés trop vite et elle ne réalisait toujours pas ce qui lui était arrivé. Dans ce coin du véhicule, elle ressemblait à un chaton effrayé, fragilisé par la vie. Mitrisiane était cruel avec ses enfants et surtout, injuste. Le Marionnettiste ne voulait pas du tout la chasser de Clya. L’idée lui serrait le cœur.
Les yeux d’Evannah parcoururent une nouvelle fois les étagères. La détresse qui les dominait disparut peu à peu. L’humaine se leva et contempla les poupées.
– Elles ont l’air si vivantes ! souffla-t-elle, admirative. Vous avez un talent extraordinaire. Vous êtes Nébulien ?
– Non, mes Nebulas sont des plus normales. Ne… ne les touche pas !
Evannah retira son doigt comme si elle s’était fait électrocuter. Elle lança un regard désolé au créateur qui regretta d’avoir haussé le ton.
– Elles… Elles ont été faites et peintes dans des matières assez particulières. Tes mains saliront leurs joues. Je ne dis pas que tu es sale ! Ta peau est aussi douce que de la soie et aussi pure que la lumière.
Mais son compliment ne lui remonta pas le moral. Evannah avait gardé sa mine morose et s’approcha de la porte.
– Écoutez, commença-t-elle avec l’ombre d’un sourire, je vous remercie d’avoir pris soin de moi. Mais je n’ai pas envie de vous ennuyer plus longtemps. Alors…
– Non, attends ! la coupa le Marionnettiste. Tu ne me déranges pas et je pourrai faire quelque chose pour toi !
– Vous êtes sûr ? Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui pourrait régler mon problème, ici même ?
– Non. Mais qu’est-ce que tu pourrais faire toute seule ? Tu n’as aucun repère et personne ne peut rien faire pour toi.
– Vous ne pouvez pas me conduire vers une meute d’Ibyulis ?
– Dans Ibyulis, personne ne t’aidera. Enlever les pouvoirs d’un Nébulien est incompréhensible dans ce monde. Tu peux rester avec moi, Evannah. Je n’ai pas l’intention de te chasser. Toutes les jeunes filles sont les bienvenues à mes côtés !
Son regard la supplia. Evannah soupira et sourit. Elle alla s’asseoir sur le coffre qui renfermait ses tissus. Elle passa une main sur son visage et fut surprise de sentir les croûtes rouges autour de son nez. Elle les tâta du doigt, les gratta et eut un mouvement de recul en découvrant du sang.
– Vous n’auriez pas de l’eau ?
– Oh, oui ! s’exclama le Marionnettiste, enthousiaste. Clya, ton tuyau, s’il te plaît !
Evannah sursauta quand un mince tube se glissa par la fenêtre. Le créateur saisit sa tasse pour la remplir d’eau. Il la donna à la jeune fille en lui autorisant à prendre un des tissus à terre afin de se nettoyer le visage. L’humaine fixa avec curiosité le conduit revenir à sa place.
– Est-ce que cette machine… vous comprend vraiment ? demanda-t-elle, fascinée.
– Oh, oui ! Bien sûr ! s’exclama le voyageur, jovial. Clya a été construite par les plus grands mécaniciens de Synoradel ! Elle m’est très utile pour surmonter les obstacles.
Evannah trempa une étoffe blanche dans la tasse et s’essuya les ailes du nez.
– Je ne pensais pas que c’était aussi… violent, se confia-t-elle en analysant le tissu imbibé de sang d’un air perturbé.
Quand elle eut terminé, elle posa le récipient à ses pieds.
– Comment te sens-tu ? s’enquit le Marionnettiste en s’asseyant à son atelier.
– Fatiguée.
– Vraiment ? Tu as dormi pendant des heures.
– Ah ouais ? s’écria la jeune fille, choquée. J’ai l’impression que mes muscles sont mous. J’ai peut-être trop sollicité mes Nebulas. Elles se sont calmées, là. Mais d’habitude, elles me brûlent.
– Les Nébuliens se plaignent souvent de brûlures quand ils se sont laissés aller. Tu devrais te reposer. J’espère que les tissus te suffiront.
– Merci, mais je n’ai pas envie de dormir. C’est juste que je me sens lourde. J’ai faim aussi et je ne sais pas si…
– Non, je n’ai rien de… mangeable pour toi. Tu ne veux pas boire ma tomate à l’huile, alors mes bouillis… (Il rit nerveusement et reprit :) Mais je pense que tu peux trouver quelque chose à l’extérieur.
– Les lieux sont sûrs ?
– Oh, oui ! Clya éloigne les créatures et personne n’est venu nous embêter dans la journée. Les gros prédateurs ne rôdent pas par ici. Tu ne croiseras pas de monstres qui te feront du mal.
Evannah ramassa la tasse et le morceau de tissu qu’elle posa sur la table. Quand elle s’apprêta à descendre, l'artiste l’interpella, un peu inquiet :
– Tu ne te sauveras pas, n’est-ce pas ?
– Non, j’ai compris que je ne pouvais rien faire toute seule. J’espère au moins que vous avez une idée.
Le Marionnettiste s’assit sur sa chaise et réfléchit, sous les yeux désabusés de la jeune fille.
– J’ignore où aller, avoua-t-il. Enfin, en premier, je veux dire. Je voyage partout et j’ai rencontré beaucoup de Nébuliens. Certains étaient capables de voir les Nebulas à l’œil nu, d’autres pouvaient les modifier, mais ils sont loyaux envers leur monde et ils ne pourront pas te rendre service. Si tu restes avec moi, nous trouverons une solution.
– Certaines sociétés ne supportent pas qu’on touche à l’âme, qu’on change sa nature. D’autres tolèrent les modifications, dit Evannah, mais je ne sais pas qui pourrait accepter de réduire la puissance des Nebulas.
– On trouvera une solution. Je te le promets. Je conseille d’y réfléchir calmement.
Evannah lui adressa un sourire, puis sortit de l’atelier. Le Marionnettiste la regarda plonger dans le champ avant de concevoir une nouvelle fille.
Je me lance dans ce deuxième chapitre !
Les origines et le passé de Evannah sont très intriguant !
J'ai beaucoup aimé les parties explicatives qui nous font entrer dans ton univers et nous donnent un aperçu du fonctionnement de ton concept des nebulas ! Ça a l'air super intéressant et original et j'ai hâte d'en apprendre plus, notamment sur evannah et ce qu'il lui est arrivé.
Je pense qu'elle ne dit clairement pas la vérité ahah xD
Le Marionnettiste me semble toujours aussi louche sorry xD il veut TROP qu'elle reste, et sa fascination pour les poupées puis son "toutes les jeunes filles sont bienvenues ici !" Ah ouais ? Pas les garçons du coup ? xD
Très très bizarre du coup x) donc oui je reste méfiante !
En tout cas j'ai bien apprécié ma lecture !
À bientôt pour la suite ;)
Yep, il m'était essentiel de bien formuler le principe de Nebulas car c'est l'essence même du roman. Evannah reste très mystérieuse sur son passe, mais ça se dévoilera petit à petit.
Bon, le Marionnettiste... soit il fait rire, soit il inquiète x)
J'espère te revoir bientôt ! Et merci pour ces commentaires !
Je suis très intrigué par ce début, j'allais même dire que je n'avais rien à dire et que j'étais très à fond, jusqu'à ce que je tombe sur le petit info dump sur nébuliens/fluviens, que j'ai trouvé un peu trop explicatif et insuffisamment naturellement inséré dans l'intrigue à mon goût. Mais c'est un petit truc, facilement corrigeable, et qui ne change pas mon avis : cet univers m'a l'air très intéressant et y a un truc qui me fascine dans ce début.
Bon, à la fin du chapitre 2 je trouve quand même le marionnettiste vaguement creepy avec son obsession des filles. Mais pas glauque, y a un truc qui je pense est lié à ta cosmologie et que je ne saisis pas encore ,et qui donc ne me donne pas (encore?) la nausée face au perso. L'écriture sert bien l'intrigue, en plus.
Bref, j'ai hâte de découvrir la suite !
Plein de bisous !
Je suis contente de lire ton commentaire. J'avoue que l'explication Nébuliens/Fluviens est assez compliquée à insérer car le système est propre à mon univers et pas mal de Plumes n'avaient pas compris le principe dans mes anciennes versions. Peut-être que je réécrirais ce passage ou peut-être que je le juge suffisant.
Ah oui, le Marionnettiste ! Je comprends qu'il puisse rebuter et c'est pas le genre de personnage que j'affectionne. Mon but n'est pas non plus de faire un personnage "rigolo qui aime un peu trop les femmes", malgré son côté enthousiaste. Il a son tempérament et son histoire, derrière ;)
A bientôt ;* !
Les éléments que tu amènes sur l'univers sont sympa, on a pas mal d'éléments originaux qui peuvent être très cool à l'exploiter. Je n'ai pas encore tout compris et il reste des mystères donc j'imagine que le meilleur est à venir.
Je trouve que c'est une beauté d'avoir le 2e chapitre du point de vue d'Evannah (très joli nom au passage), ça offre un regard différent de celui du marionnettiste. Je trouve toujours ce personnage intéressant avec son duo avec Cleya.
Un plaisir de découvrir cette histoire,
A bientôt !
Alors, oui, j'ai bien conscience que cet univers est un peu complexe, surtout au début. Les explications arrivent petit à petit (normalement), pour ne pas être submergé ^^
Je suis contente que ça te plaît encore. J'espère te revoir bientôt !
Je découvre ton histoire pour la première fois (je n’ai pas lu les versions précédentes), et j’aime beaucoup ! L’univers est très intéressant, et tu le présentes de façon très claire, en deux chapitres on est complètement dedans ;)
Et puis il est très original, ce qui ne gâche rien (l’idée du fabricant de poupées solitaire et ambulant, et surtout de l’âne mécanique, je suis fan !)
J’ai une petite question potentiellement un peu bête : quelle taille font les poupées ? Il me semble que tu as dis que Clya était conçu pour accueillir trois personnes, et que les poupées étaient rangées sur des étagères, donc j’imagine qu’elles ne sont pas à taille humaine, mais j’aimerais juste pouvoir me les représenter de façon correcte. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ce point me turlupine ^^
Aussi quelques remarques :
- tu as oublié le « lui » à la phrase « et lui proposa de montrer la plaine dans laquelle elle était née »
- un peu plus loin, à la phrase « Sa respiration s’était accélérée lorsqu’elle entendit Clya brailler. », j’ai l’impression que la concordance des temps ne va pas tout à fait… Peut-être « Sa respiration s’accéléra lorsqu’elle entendit Clya brailler » ? (D’ailleurs, je ne sais pas si c’était ton intention, mais si tu voulais évoquer le bruit particulier de l’âne, il vaudrait mieux mettre « lorsqu’elle entendit Clya braire » ;) )
- une remarque qui est plus une question : l’huile que le Marionnettiste mélange à ses tomates (beurk, en passant…), c’est de l’huile de cuisson ou de l’huile de moteur ? Comme il est à moitié machine – si j’ai bien compris – je me suis dit après coup que c’était peut-être de l’huile de moteur. Si c’est le cas, je pense qu’il faudrait le préciser, pour que tout le monde comprenne bien de quoi il s’agit
- « Chacun de ces filaments formait l’âme d’un individu et déterminait leur nature. » → est-ce que ça ne devrait pas être « sa nature » (si ça se rapporte bien à l’individu, comme je l’ai compris) ? Et juste après, je mettrais plutôt « à l’origine » de leur apparence, etc », et non pas « originaire », sinon on a l’impression que c’est l’apparence et la personnalité d’un individu qui déterminent la nature des Nebulas (à moins que ce soit le cas, et que j’aie mal compris ^^)
- J’ai un peu de mal à comprendre le passage « Evannah n’était plus une petite fille et les siens devraient revenir comme ils étaient. Mais ce n’était pas le cas si elle avait fui son monde. ». Est-ce que ça signifie que les Nebulas d’Evannah, suite à son accident, sont revenues à un état qu’elles auraient dû atteindre si l’éducation qu’elle a reçue à Mitrisiane ne les avait pas bridées ? Ou au contraire que si elle était restée à Mitrisiane ses Nébulas aurait petit à petit regagné un état Fluvien (j’aime beaucoup ce terme, et l’image du fleuve qui coule à l’intérieur des humains, au fait ;) ) ? Pourtant, elle semble justement chercher à Ibyulis un moyen de retrouver son état antérieur, donc ça ne doit pas être ça…
J’espère que ces petites remarques ne me feront pas passer pour une enquiquineuse… Ce sont juste des petits points de détail, pour essayer d’améliorer un tout petit peu une histoire qui a, je trouve, beaucoup de potentiel !
Pour finir, est-ce que j’ai raison de trouver le Marionnettiste un peu louche (même si très attachant pour le moment), avec son obsession des jeunes filles et son empressement envers Evannah ? A moins que ce soit seulement dû à sa solitude, qui le rend un peu maladroit…
Hâte d’en savoir un peu plus, en tout cas, je vais tout de suite lire un ou deux chapitre de plus ! ;)
Pour le Marionnettiste, c'est de l'huile de cuisson. Quant aux Nebulas d'Evannah, je dis qu'elles seraient redevenues normalement à l'état d'origine car elle est adulte. Comme je l'ai précisée précédemment, chez un enfant, les Nebulas sont plus malléables. Ainsi, les humains rendent les Nébuliens Fluviens. Donc, comme il est formellement interdit de se changer en Nébulien, Evannah a fui. Bien sûr, cette explication sera plus détaillée au fur et à mesure de l'histoire.
A bientôt, j'espère :)
voila un univers très étrange avec de nombreux mondes et personnages, j'ai hâte de voir la suite.
cette phrase me chiffonne (:)) :
"La tête d’un homme adulte passa" adulte me semble superflu, si tu dis juste un homme on comprend que c'est un adulte, sinon tu aurais dit "jeune homme" ou vieil homme; bon c'est un détail
bonne continuation
En effet, c'est un détail inutile. Je le supprimerai. Merci pour la remarque et à bientôt ! :)